Ahahahahha, ce n'est pas Seiji qui est revenu mais son ancêtre !!! Je sais, je suis Evil et fière de l'être ^^;; Dans ce chapitre, j'ai envie de m'attacher à l'histoire de Kourin, pourquoi ? Ca vous regarde pas, c'est moi l'auteur, je fais ce que je veux, si j'ai envie de couper la progression de l'histoire pour faire des flash-back ça me regarde ^^. Je dois trop regarder Captain Tsubasa, et du coup j'ai envie de faire des flash-back qui durent, qui durent..

Carine^^

Culpabilité 5





Le petit garçon blond regardait attentivement sa mère qui taillait avec art les bonsaïs qu'ils avaient sur la terrasse. Ils habitaient une maison noble, c'était la demeure d'une grande famille de samouraïs et lui, dès qu'il serait assez grand son père l'entraînerait aux arts martiaux et au maniement de l'épée.

Il attendait ce moment avec grande impatience, pour lui cela signifiait plusieurs choses. Il allait enfin être considéré comme un membre à part entière de la famille Date et il aurait aussi la confirmation que plus tard, comme ses ancêtres avant lui, il serait un grand guerrier au service de son shogoun.

Mais avant tout, pour ce petit garçon de cinq ans, cela signifiait passer plus de temps avec son père, ce père plus dévoué à ses élèves qu'à son propre fils. Un père qu'il voulait rendre fier de lui et dont il voulait devenir le digne héritier. Ces pensées auraient été étranges pour un enfant ordinaire, mais pas pour l'héritier des Date élevé dans la pensée de l'accomplissement du devoir.

"Kourin, veux-tu m'apporter les ciseaux ?" Fit la voix cristalline de sa mère.

Il l'observa sans un mot, elle était très belle, grande et svelte, plus tard il voudrait épouser une femme comme elle. Une femme totalement dévouée à son époux. De sa mère il avait hérité des cheveux blonds comme les blés et des yeux perçant couleur d'améthyste. De son père il aurait plus tard, la carrure athlétique et respectable.

Il se leva et apporta les précieux ciseaux à sa mère. Il la regarda alors s'occuper avec soins des arbres miniatures qui faisaient sa fierté. De temps en temps, elle se retournait et lui souriait. Le jeune enfant lui souriait en retour, profitant de ses instants de complicité qui cesseraient dès lors qu'il commencerait son entraînement, car alors il ne lui sera plus possible de voir sa mère.

"C'est bientôt ton anniversaire. Tu sais ce que cela signifie ?" Dit-elle, rompant le confortable silence qui régnait entre eux. Il hocha la tête, elle reprit alors. "Nous ne nous verrons plus que pour les repas de famille, et alors je ne pourrais plus te parler. J'aurais aimé que tu sois une fille, j'aurais pu te garder auprès de moi." Elle s'arrêta un instant pour réfléchir à ce qu'elle allait dire ensuite. "J'espère que tu seras à la hauteur des attentes de ton père et que tu deviendras un puissant samouraï, même si j'espère aussi ne jamais voir une guerre qui devra t'appeler à elle."

Sans que son fils ne s'y attende, elle le prit dans ses bras et le serra fort contre elle, murmurant des mots d'amour d'une mère à son unique fils dans le creux de son oreille. Le garçonnet ne put retenir ses larmes et serra convulsivement sa tendre maman dans ses petits bras tremblant.

***

Les six ans du petit Kourin arrivèrent trop vite au goût de sa mère, elle allait perdre son bébé au profit des traditions de la famille de son époux. Jusqu'à ce que son entraînement soit achevé, et cela quand son père l'en déciderait digne, il allait être coupé de toute présence féminine.

Il allait être intronisé dans sa 'nouvelle famille', celle des élèves samouraïs. Désormais c'est avec eux qu'il passerait ses journées et toutes ses nuits. Elle avait un peu peur pour lui, c'était un enfant trop calme pour son âge, serait-il capable d'être accepté parmi ses camarades et peut- être s'y faire des amis ?

Kourin portait un kimono traditionnel de couleur verte, une couleur qu'il appréciait beaucoup, et qui allait fort bien avec ses cheveux blonds. Il était un peu triste que ce soit le dernier jour qu'il passe avec sa mère, mais il avait hâte de rencontrer ceux qui allaient faire parti des prochaines années de sa vie.

Son père, grand, imposant dans son kimono sombre s'approcha de lui, il lui posa la main sur l'épaule et le visage du garçonnet s'illumina alors d'un sourire. Il fit alors signe à un autre garçon, de quelques années l'aîné de Kourin. Il avait les cheveux noirs aux reflets bleutés et des yeux bleus nuit.

"Mon fils, je te présente mon meilleur élève, il est comme un fils pour moi et c'est avec lui que tu t'entraîneras. Il s'appelle Anubis." Lui dit-il.

Les deux garçonnets se serrèrent la main et suivirent en silence le père de Kourin qui présentait son fils à toutes les personnes assemblées en ce jour d'anniversaire. Le brun avait l'air d'être volontaire et gentil, il tenait Kourin par la main pour qu'il ne se sente pas perdu au milieu de tous ces étrangers.

Le chef de la famille Date s'assit au bout de la table du banquet, sa femme était en retrait derrière lui, son fils était à l'opposé de la table. Au milieu du repas, il se leva et l'assemblée se tut pour l'écouter parler.

"Comme vous le savez, aujourd'hui mon fils vient d'avoir six ans et il va commencer son entraînement avec moi. Je ne serai pas tendre avec lui, j'attends de lui bien plus que des autres car il est l'héritier de ce clan et dans un avenir proche il en portera fièrement les couleurs."

Les regards convergèrent alors vers le garçon blond, un peu mal à l'aise de tant d'attention. Il se leva maladroitement et répondit à son père sous les regards attentifs des convives.

"Père, je saurai me montrer digne de votre respect, et je vous fais le serment de ne pas vous décevoir durant les années où vous m'apprendrez le maniement de l'épée." Quand il vit le regard fier de son père, son c?ur se gonfla de joie. Oui il ferait tout pour devenir un grand membre de cette famille et pour pouvoir en prendre la tête quand le moment serait venu. Sa mère même dans l'ombre le soutiendrait toujours et son nouveau compagnon d'armes le suivrait jusqu'au bout, il en était sûr.

***

L'entraînement ne se passait pas du tout comme ce l'était imaginé Kourin. C'est son père qui l'entraînait personnellement et il ne lui pardonnait aucune erreur, mais comment un enfant d'à peine six ans pouvait-il rivaliser avec un adulte aguerri ? Comment pouvait-il parer les coups puissants de son maître alors qu'il était trop faible pour tenir une véritable épée ?

Oui, son maître, il avait arrêté de le considérer comme son père lors de leur première séance. Il avait été plus dur avec lui qu'avec n'importe lequel des autres élèves et il continuait, il été étonnant que le jeune garçon n'ait encore rien eut de casser. Mais peut-être avait-il parlé trop tôt.

Le coup était trop puissant pour qu'il puisse le retenir, lorsqu'il s'abattit sur son avant bras, il entendit un abominable craquement. Il fut suivit d'une douleur lancinante, irradiant dans tout son bras. Kourin en déduisit immédiatement que son os était cassé, mais il n'était pas question de lui laisser la satisfaction de le voir pleurer. Il serra les dents et continua comme si de rien était.

Son soulagement fut extrême lorsque la séance s'arrêta enfin, il allait pouvoir essayer de faire quelque chose pour son bras. Comme à son habitude, Anubis vint le voir et s'inquiéta pour lui, il avait vu le coup et avait bien sentit que son ami avait énormément souffert. Il posa sa main sur son épaule endolorie dans un geste bienfaisant.

"Ca te fais très mal ?" Lui demanda-t-il.

Les pleurs du garçonnet furent suffisant pour répondre à sa question. Il n'y avait que devant lui qu'il s'autorisait à pleurer, et il en était très flatté. Il aimait beaucoup Kourin, s'était un peu pour lui le petit frère qu'il n'avait jamais eut vu qu'il était orphelin. En fait, c'était plus que ça, il voulait protéger le petit garçon blond, chasser ses peines et le faire sourire sans cesse.

"Ne t'en fais pas, ça va passer."

En même temps, ils posèrent leurs mains sur l'avant bras de Kourin, et alors l'incroyable se produisit. Une lueur blanche sembla sortirent de leurs mains jointes et envelopper la blessure du blond. La chaleur émise par cette lumière l'envahit et supprima sa douleur. Lorsqu'ils retirèrent leurs mains, il était totalement guéri. Les deux garçons se regardèrent incrédule et se sourirent.

"C'est le pouvoir de notre amitié, Kourin." "Oui, tu dois avoir raison Anubis, parce que tu es mon seul ami."

Le garçon aux cheveux noir sourit de plus belle et posa un léger baiser dans les cheveux blond de son ami. Il le protégerait toujours et maintenant qu'il avait le pouvoir de guérir, il n'aurait plus à redouter qu'il prenne un mauvais coup.

A suivre.

PS. Le chapitre 7 de ma fic Obscurité est en ligne sur mon site, bonne lecture, j'espère que vous l'aimerez !!!