Disclaimer : Le Bla bla habituel.







Chapitre 2 : La colère de Kai



Ils rentrèrent à l'hôtel, épuisés mais heureux. Ils trouvèrent Kai dans la chambre en train de faire ses bagages. Monsieur Dickenson dit, souriant :

- On peut dire que tu es quelqu'un de pressé, Kai.

- J'essaie seulement de gagner du temps. Vous devriez en faire autant, messieurs les champions.

Il boucla ses affaires.

- J'vais faire un tour.

- Reviens à l'heure surtout, avertit Monsieur Dickenson.

Il ne répondit rien.

- Ça ne lui arrive donc jamais de sourire ? demanda Tyson

Monsieur Dickenson expliqua :

- Kai a une forte personnalité et beaucoup de caractère. Mais il a énormément de qualités comme chacun de vous. Simplement, il ne veut pas montrer ses sentiments. Des évènements assez. . . comment dire. . . tragiques sont survenus dans sa vie étant plus jeune et c'est pour ceci qu'il est renfermé sur lui-même. Essayez de vous mettre à sa place.

- Des évènements tragiques ? Quel genre d'évènements ? demanda Ray.

- Ah, ça. . . Je n'en fais pas mon affaire. Ne soyez pas trop durs avec lui. A tout à l'heure, au dîner.

Il partit, laissant Tyson, Ray, Max et Kenny seuls.

- Peut-être que Monsieur Dickenson a raison. Peut-être que Kai est très gentil en fait, déclara Max.

- Il cache bien son jeu en tout cas, remarqua Kenny.

- J'aimerais bien savoir quels sont ces évènements tragiques dont Monsieur Dickenson a parlé, dit Ray, pensif.

- Ce doit être grave pour qu'il fasse une tête d'enterrement à longueur de journée, murmura Tyson.

- Ça doit être des problèmes de famille. Qu'en dites-vous ? suggéra Kenny.

- Pauvre Kai, se dit Tyson.

Les quatre amis s'apitoyaient sur le sort de leur chef quand soudain, ils remarquèrent la présence de quelqu'un dans leur dos. Ils se retournèrent vivement.

- Kai ?! Tu. . . tu devais pas faire un tour ? demanda Tyson, confus.

- Un conseil : ne vous mêlez pas de ce qui ne vous regarde pas.

Son visage exprimait une grande colère qu'il essayait de dissimuler, en vain.

- Kai, j't'assure qu'on ne disait rien de mal sur toi. . .

- Ouais, c'est ça !

Il s'en alla, furieux que quelqu'un puisse entrer dans sa vie. Après s'être assuré que Kai était bien parti, Tyson s'écria :

- J'crois qu'on a gagné le gros lot ! Maintenant, Kai va nous avoir à l'?il !

- Vous avez vu ? remarqua Ray. Son regard était comme un glaçon. Il devait être vraiment furieux.

- Eh, regardez ! s'exclama Tyson. Il y a une photo qui dépasse de son sac.

Il prit la photo, la regarda puis s'écria :

- Ha ! Ha ! C'est fou c'qu'il était mignon avant !

La curiosité l'emportant, les trois amis se réunirent autour de Tyson. La photo représentait Kai à environ 10 ans avec ses parents ; une belle jeune femme aux cheveux bleu ciel et aux yeux couleur argent et un homme brun aux yeux noisettes tenant Kai par les épaules. Celui-ci avait un grand sourire aux lèvres.

- Kai souriait sincèrement sur cette photo, remarqua Max.

- Il avait l'air vraiment heureux, continua Kenny.

- Sa mère était vraiment très belle, dit Tyson, les yeux rivés sur la jeune femme. Mais s'il est heureux, pourquoi est-il si froid et distant ?

- Vous êtes bêtes ou vous le faites exprès ? dit durement Ray. Rappelez- vous, Monsieur Dickenson a parlé d'évènements tragiques survenus dans sa vie quand il était plus jeune.

- Et alors ? demanda Tyson, ne comprenant pas où Ray voulait en venir.

- Et alors, Kai a dû perdre ses parents.

Le petit groupe resta silencieux pendant un instant puis Tyson rompit le silence :

- Tu crois vraiment ce que tu dis Ray ?

- C'est très probable. En tout cas, c'est la seule explication possible.

- Que faites-vous les enfants ? intervint Monsieur Dickenson.

Tyson s'empressa de cacher la photo derrière son dos.

- Oh, Monsieur Dickenson ? Que se passe-t-il ?

- C'est l'heure du dîner. Et demain, nous partirons à la première heure. C'est pour cela que vous devez vous couchez tôt. Vous ferez vos bagages après le souper.

- Entendu.

Il s'en alla. Ils soupirèrent de soulagement.

- Ouf ! C'était moins une ! souffla Max.

- Allez, vous venez. Monsieur Dickenson va nous attendre sinon.

- Ouais, t'as raison Ray.

Tyson déposa la photo sur le lit de Kai et ils partirent tous.



Peu avant le dîner. . .

- Ah, Kai ! Tu rentres juste à temps pour le dîner.

- J'n'ai pas faim. J'vais dans ma chambre.

- Comme tu voudras.

Il monta dans leur chambre d'hôtel.

Monsieur Dickenson et les amis discutèrent en attendant qu'ils soient servis. Soudain, Kai redescendit, furieux, n'essayant même plus de contenir sa colère. Tout le monde le regarda avec surprise. Kai se dirigea vers leur table et jeta dessus quelque chose qui ressemblait à. . . la photo ! Tyson se rendit compte de sa gaffe.

- Je croyais vous avoir dit de ne pas vous mêler de ce qui ne vous regarde pas !

- Attends Kai, on va t'expliquer. . . calma Tyson.

- Ça va, j'ai très bien compris. Je vous préviens, si vous venez encore fouiner dans mes affaires, je vous ferais regretter votre geste.

Sur ce, il partit.

- La prochaine fois Tyson, soit plus discret, conseilla Ray.

- Ouais, j'essayerai.

Monsieur Dickenson s'empara de la photo.

- Ah, je vois ! A présent, vous devez sûrement vous douter de certaines choses.

Ils ne répondirent rien. Mais Tyson finit par prendre la parole :

- C'était pas notre intention de lui faire du mal. On trouvait juste bizarre qu'il ne sourit jamais, qu'il soit renfermé sur lui-même. . . Mais on ne voulait pas fouiller dans ses affaires. J'ai trouvé cette photo par hasard. On vous le jure.

- Tu n'as pas besoin de m'expliquer. C'est à Kai que tu dois t'excuser.

- M'excuser ? Devant lui ? Il n'acceptera jamais et de toute façon, je doute qu'il veuille bien nous reparler un jour. Il est furieux contre nous. Ce serait du suicide de lui parler maintenant.

- Ecoutez-moi bien tous les quatre. Vous êtes les Blade Breakers. Vous formez une équipe soudée prête à tout pour remporter la victoire. Et Kai est votre capitaine. Vous avez été d'accord pour qu'il le devienne. Même s'il ne le montre pas, je suis sûr qu'il est très fier de vous. Jusqu'à maintenant, vous n'avez pas fait un seul faux mouvement. S'il l'un de vous est en difficulté, je suis sûr qu'il vous remplacera efficacement. Kai peut vous paraître arrogant, froid, distant mais il ne ferait pas de mal à une mouche.

- Vous essayez de nous dire qu'il est fragile et sensible ? demanda Tyson.

Monsieur Dickenson soupira.

- Ce que j'essaye de vous dire c'est qu'il n'est pas comme vous le pensez. Mangez maintenant et vous irez faire vos bagages.

Ils soupèrent en silence, visiblement gênés d'être entrés dans la vie privée de Kai. Surtout Tyson. Après tout, c'était de sa faute tout ça. Il se promit d'aller lui parler le lendemain. . .

Après avoir fait leurs bagages, Tyson s'installa sur le lit à trois places de Max, Ray et Kenny. Ray prit la parole :

- Alors Tyson ? Tu comptes lui parler ou non ?

- Si j'ai bien compris Monsieur Dickenson, Kai est quelqu'un de très susceptible. Donc. . .

- Tais-toi Tyson ! ordonna Max. Il arrive.

Ils restèrent silencieux pendant que Kai s'installait, sans leur jeter un regard.

- Bon ! Ben, j'crois qu'on va se coucher nous aussi, conclut Kenny.

Tyson quitta leur lit et s'installa dans le sien, avec Kai. Il éteignit la lampe de chevet. Quelques minutes plus tard. . .

- Kai, tu dors ?

- Plus maintenant, dit-il d'un ton agacé.

- Ne me dis pas que tu nous fais la tête ?

Kai ne répondit rien. Tyson insista.

- Kai.

Pas de réponse.

- Kai.

- Bon, ça suffit. Je m'en vais.

- Eh, mais tu vas dormir où ?

- Là où je serai tranquille. Bonne nuit.

Kai passa la nuit sur le canapé, près du balcon.



Voilà pour le chapitre 2 ! J'espère qu'il vous a plu. Je ne me fais pas trop d'illusions ; je sais que j'n'ai pas autant de talent que certains autres auteurs de FF.net. En tout cas, vous feriez mon bonheur si vous me laissiez des reviews. En attendant, dans mon prochain chapitre, vous ferez la connaissance de nouveaux personnages ! Merci et bonne lecture !