Disclaimer : Les Blade Breakers ne m'appartiennent pas mais certains
personnages, si.
Ce chapitre-ci est dédié à Shiny.
Attention ! Ce chapitre est pour ceux qui sont insensibles et qui ne veulent pas pleurer ! Ceux qui sont sensibles de nature ; un conseil ; évitez ce chapitre !!!
Chapitre 21 : Au Japon
- Je ne sais pas si je dois aller là-bas ou rester ici.
- Si tu tiens à elle, vas-y.
Kai ne savait que faire.
- Et toi Ray ? Que ferais-tu à ma place ?
- J'irais là-bas.
- Très bien. J'irai.
- Soit revenu pour le Tournoi.
- Ne t'inquiète pas. Je vais prévenir Monsieur Dickenson puis j'irai à l'aéroport le plus tôt possible.
- Quand ça ?
- Cet après-midi.
- Allez, viens. Tu vas le prévenir et ensuite tu déjeuneras. Ça te permettra de gagner du temps. Il n'est que 11h15.
Kai et Ray allèrent voir Monsieur Dickenson qui approuva la décision de Kai.
- Le premier vol est à 14h45. Tu as largement le temps.
- Oui.
L'après-midi même, Kai se rendit à l'aéroport avec Ray.
- Normalement, tu devrais arriver là-bas vers huit heures du matin.
- C'est parfait. Je ne perdrai pas de temps comme ça.
- Tu es sûr que tu n'emportes que ça ?
- C'est le strict nécessaire.
Une voix féminine s'éleva dans le haut-parleur, annonçant le vol imminent pour le Japon.
- A bientôt Kai.
- Au revoir.
Kai se dirigea vers la porte de sortie puis disparut. Ray attendit que l'avion décolle pour s'en aller à son tour.
- Bonne chance, Kai.
A exactement 7h53, Kai descendit de l'avion. Il prit un taxi pour se rendre chez lui. Est-ce qu'il trouverait son grand-père là-bas ? Le taxi le déposa devant une immense demeure toute blanche. Kai n'aimait pas cet endroit, aussi beau soit-il. Une fontaine se dressait devant le manoir. Ils étaient une dizaine à vivre dans cette demeure de marbre. Lui, son grand- père, sa grand-mère et les domestiques. Kai était très attaché à deux domestiques : sa femme de chambre ; Mariana, et la fille de celle-ci, Eliane, onze ans. Aujourd'hui, c'était son anniversaire, Kai s'en souvenait, et il avait pris le soin de lui acheter un petit cadeau.
Il entra dans la grande maison et la première personne qui l'accueillit fut Eliane. Elle était blonde avec des longs cheveux attachés en demi-couette avec un ruban bleu et ses yeux étaient vert-émeraude. Elle fut très surprise en voyant Kai. Elle s'agenouilla :
- Bienvenue à vous Maître Kai !
Kai détestait ça ! Que les domestiques s'agenouillent devant lui. Une stupide règle que son grand-père avait imposée.
- Relève-toi Eliane.
- On ne vous attendait pas. Que faites-vous ici ?
- Je suis venu voir ma grand-mère.
Il se baissa à sa hauteur.
- Tiens. Bon anniversaire, dit-il en lui tendant le cadeau.
Les yeux de la jeune fille s'illuminèrent.
- Vous n'avez pas oublié ?! Merci beaucoup !
Elle regarda le petit carré enveloppé dans du papier bleu pastel.
- Je peux l'ouvrir ?
- Bien sûr.
Elle défit l'emballage et ce qu'elle vit l'émerveilla.
- Une toupie ! J'en ai toujours rêvé ! Merci Maître Kai !
La toupie en question était d'une jolie couleur rose.
- Où est ta mère ?
Le sourire d'Eliane s'effaça.
- Maître William l'a chassée parce que, d'après lui, maman était incompétente.
Les nerfs de Kai commencèrent à chauffer.
- Et toi ? Pourquoi t'a-t-il gardée ?
- Il avait besoin de quelqu'un pour s'occuper des chambres en haut. Et puis, j'n'ai pas très bien compris, mais il a dit que je ne lui coûtais pas beaucoup d'argent.
Là, Kai s'énerva vraiment.
- Excusez-moi Maître Kai mais je dois m'en aller.
Elle se retourna mais là, Kai put voir des marques et des rougeurs sur ses bras.
- Eliane ?
- Oui ?
- Qu'est-ce que c'est que ces marques ?
Elle essaya de les dissimuler.
- C'est rien ! Je. . . je me suis fait mal en jouant !
En disant ça, elle avait détourné les yeux.
- Eliane, ne me mens pas.
- . . .
- C'est. . . c'est mon grand-père qui t'as fait ça ?!
- J'avais absolument rien fait, je vous le jure ! Mais pour lui, c'était jamais assez !
- Depuis quand te frappe-t-il ?
- Quand vous êtes parti en Amérique. Mais depuis quelques jours, c'est encore pire. Il me bat à chaque fois qu'il me voit. Je ne sais pas ce qu'il lui arrive.
- Et ma grand-mère ?
- Madame Lena n'en savait rien.
- Mais quel genre d'homme est-il pour faire ceci à une petite fille de onze ans ?
- Qu'est-ce que vous allez faire ?
- Aller le voir. Eliane, tu vas monter te reposer dans ta chambre.
- Je dois nettoyer vos chevaux.
- C'n'est pas à toi de le faire.
- . . .
- Cette fois, c'en est trop. Fais ce que je te dis Eliane et n'écoute pas ce vieil homme arrogant qu'est mon grand-père d'accord ?
- Comme vous voudrez
- J'irai te voir tout à l'heure.
Elle hocha la tête. Kai se dirigea vers le bureau de son grand-père. Il entra sans frapper.
- Comment oses-tu toucher à Eliane ?!
- Kai ! Que fais-tu ici ?
- Je suis venu pour voir grand-mère. Réponds-moi !
- Si ta chère Eliane fait des bêtises, il est normal que je la punisse.
- Elle est encore jeune. Il est normal qu'elle fasse des bêtises. Et puis je doute fortement qu'elle en fasse. Depuis que je l'ai rencontrée, elle n'a jamais rien fait de mal.
- Oui, mais depuis que tu es parti, elle multiplie les bêtises. Elle est trop attachée à toi, et elle n'arrive pas à se concentrer sur son travail.
- C'est parce qu'elle n'a pas sa mère. Je vais rappeler Mariana et tu ne pourras rien faire.
Sur ce, il partit.
- Cet homme est incapable de toute pensée logique. . .
Il se dirigea vers la chambre de sa grand-mère. Il frappa. Une faible voix s'éleva :
- Entrez.
Il entra. Sa grand-mère avait les yeux fermés. Elle ne put donc le voir.
- Grand-mère. . .
Elle ouvrit les yeux.
- Kai ! Mon chéri, qu'est-ce que tu fais ici ?
- Je voulais te voir. Je m'inquiétais pour toi.
- Il ne fallait pas.
Kai s'agenouilla près du lit de sa grand-mère et prit sa main. Elle murmura :
- Tu m'as tellement manqué, mon trésor.
- Tu m'as manqué aussi, grand-mère.
- Mais dis-moi. Es-tu allé voir ton grand-père ?
- . . . Oui. Mais ce n'est pas pour lui que je suis venu. C'est uniquement pour toi et les personnes que j'aime.
- Comme Eliane par exemple. Tu sais, elle a beaucoup pleuré ton absence. J'ai essayé de faire revenir Mariana mais il n'a pas voulu.
- Moi, je vais la faire revenir. Ne t'inquiète pas grand-mère, maintenant que je suis ici, c'est moi qui ordonne.
Sa grand-mère rit doucement.
- Depuis quand es-tu autoritaire ?
- Ça me désole de le dire et de l'admettre mais c'est grand-père qui m'as appris à l'être. Ça a des bons côtés.
Kai sourit. Sa grand-mère s'exclama :
- Enfin un vrai sourire ! Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus vu cette expression sur ton visage. Ça me fait tellement plaisir.
Elle tendit sa main et lui caressa la joue.
- Je dois partir grand-mère, je reviendrai plus tard.
- D'accord.
Il se leva.
- Kai ?
- Oui ?
- Je t'aime.
- Moi aussi.
- Peux-tu me promettre une chose ?
- Je ferai n'importe quoi pour toi.
- Je veux que tu me promettes de continuer ta vie- sans penser à moi- si je venais à disparaître.
- Grand-mère, je t'interdis de dire une telle chose. Personne ne va disparaître. Repose-toi à présent.
Il sortit.
- Kai. . . murmura Lena.
Dans le couloir, Kai s'appuya contre la porte de la chambre.
- Tu n'as pas le droit de dire ça grand-mère.
Il resta un moment là en essayant de lutter contre la tristesse qui l'envahissait de jour en jour.
Quelques minutes plus tard, il monta au troisième étage, vers la chambre d'Eliane. Arrivé devant la porte, il frappa. Personne ne répondit mais il perçut des sanglots. Il entra quand même. Eliane était allongée sur son lit en train de pleurer sur son oreiller.
- Eliane ? Qu'est-ce que tu as ?
La jeune fille, surprise, sécha tant bien que mal ses larmes et se redressa sur son lit.
- Vous désirez quelque chose Maître Kai ?
- Moi, non, mais toi, si. Que t'arrive-t-il ?
- Rien du tout. Je vous assure.
Elle était de profil et essayait visiblement de dissimuler quelque chose.
- Eliane, regarde-moi.
Pour toute réponse, elle ferma les yeux. Kai s'avança vers elle, la prit par les épaules et l'obligea à le regarder en face. Ce qu'il vit l'horrifia. Sa joue gauche était ensanglantée et une profonde marque pouvait se voir.
- Mon Dieu, Eliane. . . Mais que t'a-t-il donc fait ?
La fureur de Kai s'amplifia. Cette marque avait été faite par la chevalière que son grand-père portait à l'annulaire droit. Mais pour que ça fasse autant de dégâts, il avait dû être très violent.
- Viens avec moi, on va nettoyer tout ça et après, on ira voir ce vieux fou.
- Non ! Je ne veux pas le voir. Et lui non plus. S'il me voit, il va. . . il va. . .
- Il ne te fera rien. Tant que je serai là, tu n'auras rien à craindre de lui. (Regardant sa joue blessée) Tu auras une belle cicatrice.
Elle baissa tristement la tête.
- Ça ne servira à rien. Quand vous allez repartir, ce sera pire. Mais c'n'est pas pour moi que je m'inquiète mais pour vous. Il me bat depuis longtemps, vous savez ? Même quand vous étiez là. Je m'y suis habituée. Aujourd'hui, il a juste frappé plus fort que d'habitude, c'est tout.
- Depuis quand te bat-il ?
- Je ne sais pas, ça remonte à longtemps déjà. Ces derniers jours, il est devenu furieux et c'est à cause de ça que j'ai des marques. En temps normal, j'en ai peu.
- En temps normal ?! Moi, je trouve anormal qu'il puisse te frapper de cette façon.
- Je ne suis qu'une domestique, je ne compte pas.
- Pour moi, tu comptes beaucoup.
- Maître Kai. . .
- Allez, viens avec moi.
Elle le suivit. Contrôlant sa colère, il entra dans le bureau de William sans frapper. Celui-ci se leva.
- On ne t'a donc jamais inculqué les bonnes manières ?
- Non, pas pour toi.
Il remarqua Eliane. Il devina la raison pour laquelle Kai était venu.
- Espèce de petite. . . !
Kai s'interposa.
- Tu ne toucheras pas à un seul de ses cheveux.
- Et je suppose que c'est toi qui va m'en empêcher.
- C'est fou c'que tu peux être intelligent. . . grand-papa, dit-il ironiquement.
- Je te préviens Kai. . .
- Quoi ? Tu vas me frapper aussi, comme tu l'as fait avec Eliane ?
- Je pourrais le faire, en effet.
- Eh bien vas-y ! Ne te gêne surtout pas.
- Ne sois pas insolent avec moi.
- Je ne le suis pas.
- Ça suffit !
William lui infligea la même correction qu'à Eliane. Kai chancela sous la force du coup.
- Maître Kai !
- Alors Kai, tu fais moins le fier maintenant.
Il allait le frapper une fois de plus mais Eliane s'interposa.
- Non ! J'vous en supplie Maître William, laissez-le tranquille !
William sourit sournoisement. Il empoigna la jeune fille par les cheveux et la tira vers lui.
- Aaah !!
- Eliane !
- Allez vous-en Maître Kai !
- Grand-père, lâche-la, elle n'a rien fait.
Kai se résigna.
- Je ferai ce que tu veux.
Le grand-père la jeta à terre. Elle fut rattrapée par Kai. Elle pleurait.
- Je suis désolée. . .
Il la serra dans ses bras.
- Ne t'en fais pas.
- N'oublie pas ta promesse Kai. Je veux ces puissances.
Kai lui lança un regard méprisant avant de s'en aller avec Eliane.
Kai ne dîna pas et passa la nuit à veiller sa grand-mère.
- Tu devrais te reposer un peu, mon petit Kai.
- Je ne suis pas fatigué.
- Tu n'as pas changé.
- Comment ça ?
- Déjà, à onze ans, tu étais infatigable. Tu jouais tout le temps. Je me rappelle toutes les parties de beyblade que tu faisais avec Jason.
Elle s'arrêta puis dit dans un souffle :
- Ton père me manque terriblement. Si tu savais. . .
- Il me manque à moi aussi. Grand-mère, parle-moi d'eux. J'aimerais savoir ce qu'ils faisaient avant ma naissance. Je réalise que je ne connais rien sur eux.
Lena s'attendrit.
- Tu étais un enfant très sage. Tu ne demandais jamais rien. Ta mère était tellement fière de t'avoir. Elle n'arrêtait pas de dire que tu étais le bébé le plus beau de toute le Terre. Elle jouait sans cesse avec toi. Quand elle avait un empêchement, elle te confiait à nous mais pour elle, c'était comme un déchirement dans son c?ur. Alana ne supportait pas d'être séparée de toi. Elle était extrêmement douce et belle. Tu ressembles beaucoup à elle mais aussi à ton père. Tu es un merveilleux mélange. Tu possèdes les qualités d'Alana et le physique de Jason.
Dans la pénombre, on ne pouvait distinguer les larmes qui brillaient au fond des yeux noisettes de Kai.
- Quant à ton père, c'était un avocat très réputé. Il n'avait pas beaucoup de temps libre mais quand il en avait, il le passait avec toi et Alana. Vous formiez une famille unie. . .
- . . . qui s'est brisée le jour de mon onzième anniversaire.
- Oh Kai, je t'en prie, ne te fais pas de mal. C'était un accident, tu ne peux rien y faire.
- Je me rappelle. Ce soir-là, je me suis retrouvé chez vous, dans tes bras. Il y avait la police qui nous questionnait. Je ne savais pas ce qui se passait. J'étais complètement perdu. . .
*Flash-back*
Le jeune Kai Withman fut emmené chez ses grands-parents. Arrivée sur les lieux, la police sonna à la porte. Lena vint tout de suite ouvrir. Elle venait d'apprendre la nouvelle.
- Kai, mon chéri !
- Grand-mère, qu'est-ce qui se passe ?
- Mon ange. . .
- Où sont papa et maman ?
- Ton papa et ta maman sont partis très loin.
Le petit Kai comprit. Ses yeux se remplirent de larmes.
- Papa, maman. . .
- Ne pleure pas mon trésor. Il faut que tu sois fort.
Elle disait ça mais elle aussi pleurait. William arriva. Il s'adressa aux policiers.
- Laissez ma femme et mon petit-fils tranquilles ! Vous avez eu ce que vous vouliez, maintenant, partez !
Il claqua la porte. Il se retourna vers Kai qui pleurait au creux de l'épaule de Lena.
- Kai. Ecoute-moi mon grand. Il faut que tu arrives à surmonter ta peine. Est-ce que tes parents seraient contents s'ils te voyaient comme ça ?
Mais Kai continuait de pleurer.
- Lena, va lui préparer une chambre.
- Mais William. . .
- Vas-y !
Elle obéit à contre-c?ur.
- Suis-moi Kai.
Comme il ne semblait pas bouger, William lui prit le bras et le traîna presque jusqu'à son bureau.
- Ecoute-moi ! Tes parents ne sont plus là et à partir de maintenant, tu vas prendre la place que ton père a stupidement refusée.
- Mais de quoi tu parles ?
- De puissance.
- Mais t'en as pas assez ?
- Ne discute pas ! Quand tu seras prêt, je te dirais comment faire.
Lena arriva.
- La chambre de Kai est prête.
- Bien. Eh bien Kai, vas-y.
- Est-ce que je peux dormir avec grand-mère ?
- Kai, tu n'es plus un bébé.
- William, il vient de perdre ses parents !
- Un Withman ne doit jamais montrer ses sentiments.
- Qu'importe ! Je resterai avec lui cette nuit, que tu le veuilles ou non. Viens Kai.
Ils montèrent les escaliers sous le regard de William.
- Encore quelques années. . .
Lena resta avec Kai jusqu'à ce qu'il s'endorme. Mais il semblait ne pas pouvoir être tranquille. Il était trop agité.
- Papa, maman ! Nooon !!
- Kai ! Calme-toi, c'est un cauchmar.
Des larmes coulèrent sur ses joues malgré lui. Il pleura dans les bras de sa grand-mère.
*Fin du flash-back*
- Aujourd'hui encore, je rêve à eux.
- Kai, je veux que tu le saches. Tu es ma seule raison de vivre. Je vais bientôt mourir, c'est inévitable. Je veux que tu prennes soin de toi. N'oublies jamais ta mission. Tes amis seront là pour t'aider, j'en suis sûre. Je veux que tu vives ta vie avec quelqu'un que tu aimes. Je te fais confiance.
- J'aime déjà quelqu'un.
- C'est très bien.
- Tu seras toujours présent dans mon c?ur. Je veillerai toujours sur toi de là où je serai. Ne sois pas triste, je t'en prie. Tu es quelqu'un de bien Kai Withman. Je sais que ce sera dur pour toi mais sois courageux et dit à cette personne que tu l'aimes, d'accord ?
- Grand-mère, je ne veux pas que tu me laisses. Que vais-je devenir sans toi ? Tu es la seule personne qui puisse me comprendre. Ne me laisse pas. J'ai besoin de toi.
Une phrase de son grand-père lui revint en mémoire : « Un Withman ne doit jamais montrer ses sentiments. »
- Au diable les sentiments !
Une larme roula sur la joue de Kai. Il ne put en supporter davantage, il préféra partir.
- Excuse-moi grand-mère, je dois prendre l'air.
Avant de partir, elle lui dit :
- Kai, je donne raison à ton grand-père que pour une chose : sois fort et ne te laisse pas aller. On pourrait profiter de tes points faibles.
- . . . Bonne nuit grand-mère.
Il sortit de la chambre. Il traversa tout le couloir et sortit à l'extérieur. Kai s'assit sur les marches du perron. Pourquoi avait-il tellement envie de pleurer ? Ce n'était pas dans sa nature de pleurer mais cette fois-ci, c'était différent. Il pouvait pleurer librement après tout. Depuis la mort de ses parents, il s'était muré dans le silence et c'n'est que maintenant qu'il comprenait son erreur. Son c?ur s'était endurci jusqu'à en devenir la pierre la plus résistante qui soit. Il comprit qu'il avait fait du mal à plusieurs personnes- sans le vouloir, bien sûr. Sa grand-mère avait raison. Il aurait dû se confier à ses amis. Que pouvait-il faire maintenant ? Attendre. Attendre que son grand-père gagne sur toute la ligne, attendre que la mort vienne emporter sa grand-mère. . . Bientôt, Lena Withman partirait loin et le monde de Kai s'écroulerait. Pouvait-il empêcher ceci ? Oui, il en était capable mais en avait-il le pouvoir ? C'était une question sans réponse. . .
Petite question pour Shiny : est-ce que ce chapitre t'a plu ? Y'a intérêt parce que c'est pas pour rien que je te l'ai dédié.
Pour les autres revieweurs :
Alors ? Est-ce que les larmes ont coulées ? En ce qui me concerne, je voulais faire quelque chose de larmoyant. Quand j'ai écrit la dernière scène, là où sa grand-mère dit qu'elle va bientôt mourir, j'ai pleuré et pas qu'un peu. Parfois, il m'arrive de pleurer pour mes propres histoires mais jamais autant. C'est stupide, d'accord, mais je n'y peux vraiment rien. C'est dans ma nature.
Bon, le prochain chapitre s'intitulera : « Matchs improvisés »
Je vais arrêter de parler de Kai pour les prochains chapitres mais ne vous inquiétez pas, il reviendra vite. Une dizaine de chapitres sans lui. C'est presque intenable. Moi aussi j'ai dû faire l'effort pour ne pas parler de lui. Je vais juste faire une petite conversation téléphonique avec Ray mais sans plus. Soyez patients !
Je vais bientôt faire les réponses aux revieweurs alors mettez-moi des reviews !!!!!
Ce chapitre-ci est dédié à Shiny.
Attention ! Ce chapitre est pour ceux qui sont insensibles et qui ne veulent pas pleurer ! Ceux qui sont sensibles de nature ; un conseil ; évitez ce chapitre !!!
Chapitre 21 : Au Japon
- Je ne sais pas si je dois aller là-bas ou rester ici.
- Si tu tiens à elle, vas-y.
Kai ne savait que faire.
- Et toi Ray ? Que ferais-tu à ma place ?
- J'irais là-bas.
- Très bien. J'irai.
- Soit revenu pour le Tournoi.
- Ne t'inquiète pas. Je vais prévenir Monsieur Dickenson puis j'irai à l'aéroport le plus tôt possible.
- Quand ça ?
- Cet après-midi.
- Allez, viens. Tu vas le prévenir et ensuite tu déjeuneras. Ça te permettra de gagner du temps. Il n'est que 11h15.
Kai et Ray allèrent voir Monsieur Dickenson qui approuva la décision de Kai.
- Le premier vol est à 14h45. Tu as largement le temps.
- Oui.
L'après-midi même, Kai se rendit à l'aéroport avec Ray.
- Normalement, tu devrais arriver là-bas vers huit heures du matin.
- C'est parfait. Je ne perdrai pas de temps comme ça.
- Tu es sûr que tu n'emportes que ça ?
- C'est le strict nécessaire.
Une voix féminine s'éleva dans le haut-parleur, annonçant le vol imminent pour le Japon.
- A bientôt Kai.
- Au revoir.
Kai se dirigea vers la porte de sortie puis disparut. Ray attendit que l'avion décolle pour s'en aller à son tour.
- Bonne chance, Kai.
A exactement 7h53, Kai descendit de l'avion. Il prit un taxi pour se rendre chez lui. Est-ce qu'il trouverait son grand-père là-bas ? Le taxi le déposa devant une immense demeure toute blanche. Kai n'aimait pas cet endroit, aussi beau soit-il. Une fontaine se dressait devant le manoir. Ils étaient une dizaine à vivre dans cette demeure de marbre. Lui, son grand- père, sa grand-mère et les domestiques. Kai était très attaché à deux domestiques : sa femme de chambre ; Mariana, et la fille de celle-ci, Eliane, onze ans. Aujourd'hui, c'était son anniversaire, Kai s'en souvenait, et il avait pris le soin de lui acheter un petit cadeau.
Il entra dans la grande maison et la première personne qui l'accueillit fut Eliane. Elle était blonde avec des longs cheveux attachés en demi-couette avec un ruban bleu et ses yeux étaient vert-émeraude. Elle fut très surprise en voyant Kai. Elle s'agenouilla :
- Bienvenue à vous Maître Kai !
Kai détestait ça ! Que les domestiques s'agenouillent devant lui. Une stupide règle que son grand-père avait imposée.
- Relève-toi Eliane.
- On ne vous attendait pas. Que faites-vous ici ?
- Je suis venu voir ma grand-mère.
Il se baissa à sa hauteur.
- Tiens. Bon anniversaire, dit-il en lui tendant le cadeau.
Les yeux de la jeune fille s'illuminèrent.
- Vous n'avez pas oublié ?! Merci beaucoup !
Elle regarda le petit carré enveloppé dans du papier bleu pastel.
- Je peux l'ouvrir ?
- Bien sûr.
Elle défit l'emballage et ce qu'elle vit l'émerveilla.
- Une toupie ! J'en ai toujours rêvé ! Merci Maître Kai !
La toupie en question était d'une jolie couleur rose.
- Où est ta mère ?
Le sourire d'Eliane s'effaça.
- Maître William l'a chassée parce que, d'après lui, maman était incompétente.
Les nerfs de Kai commencèrent à chauffer.
- Et toi ? Pourquoi t'a-t-il gardée ?
- Il avait besoin de quelqu'un pour s'occuper des chambres en haut. Et puis, j'n'ai pas très bien compris, mais il a dit que je ne lui coûtais pas beaucoup d'argent.
Là, Kai s'énerva vraiment.
- Excusez-moi Maître Kai mais je dois m'en aller.
Elle se retourna mais là, Kai put voir des marques et des rougeurs sur ses bras.
- Eliane ?
- Oui ?
- Qu'est-ce que c'est que ces marques ?
Elle essaya de les dissimuler.
- C'est rien ! Je. . . je me suis fait mal en jouant !
En disant ça, elle avait détourné les yeux.
- Eliane, ne me mens pas.
- . . .
- C'est. . . c'est mon grand-père qui t'as fait ça ?!
- J'avais absolument rien fait, je vous le jure ! Mais pour lui, c'était jamais assez !
- Depuis quand te frappe-t-il ?
- Quand vous êtes parti en Amérique. Mais depuis quelques jours, c'est encore pire. Il me bat à chaque fois qu'il me voit. Je ne sais pas ce qu'il lui arrive.
- Et ma grand-mère ?
- Madame Lena n'en savait rien.
- Mais quel genre d'homme est-il pour faire ceci à une petite fille de onze ans ?
- Qu'est-ce que vous allez faire ?
- Aller le voir. Eliane, tu vas monter te reposer dans ta chambre.
- Je dois nettoyer vos chevaux.
- C'n'est pas à toi de le faire.
- . . .
- Cette fois, c'en est trop. Fais ce que je te dis Eliane et n'écoute pas ce vieil homme arrogant qu'est mon grand-père d'accord ?
- Comme vous voudrez
- J'irai te voir tout à l'heure.
Elle hocha la tête. Kai se dirigea vers le bureau de son grand-père. Il entra sans frapper.
- Comment oses-tu toucher à Eliane ?!
- Kai ! Que fais-tu ici ?
- Je suis venu pour voir grand-mère. Réponds-moi !
- Si ta chère Eliane fait des bêtises, il est normal que je la punisse.
- Elle est encore jeune. Il est normal qu'elle fasse des bêtises. Et puis je doute fortement qu'elle en fasse. Depuis que je l'ai rencontrée, elle n'a jamais rien fait de mal.
- Oui, mais depuis que tu es parti, elle multiplie les bêtises. Elle est trop attachée à toi, et elle n'arrive pas à se concentrer sur son travail.
- C'est parce qu'elle n'a pas sa mère. Je vais rappeler Mariana et tu ne pourras rien faire.
Sur ce, il partit.
- Cet homme est incapable de toute pensée logique. . .
Il se dirigea vers la chambre de sa grand-mère. Il frappa. Une faible voix s'éleva :
- Entrez.
Il entra. Sa grand-mère avait les yeux fermés. Elle ne put donc le voir.
- Grand-mère. . .
Elle ouvrit les yeux.
- Kai ! Mon chéri, qu'est-ce que tu fais ici ?
- Je voulais te voir. Je m'inquiétais pour toi.
- Il ne fallait pas.
Kai s'agenouilla près du lit de sa grand-mère et prit sa main. Elle murmura :
- Tu m'as tellement manqué, mon trésor.
- Tu m'as manqué aussi, grand-mère.
- Mais dis-moi. Es-tu allé voir ton grand-père ?
- . . . Oui. Mais ce n'est pas pour lui que je suis venu. C'est uniquement pour toi et les personnes que j'aime.
- Comme Eliane par exemple. Tu sais, elle a beaucoup pleuré ton absence. J'ai essayé de faire revenir Mariana mais il n'a pas voulu.
- Moi, je vais la faire revenir. Ne t'inquiète pas grand-mère, maintenant que je suis ici, c'est moi qui ordonne.
Sa grand-mère rit doucement.
- Depuis quand es-tu autoritaire ?
- Ça me désole de le dire et de l'admettre mais c'est grand-père qui m'as appris à l'être. Ça a des bons côtés.
Kai sourit. Sa grand-mère s'exclama :
- Enfin un vrai sourire ! Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus vu cette expression sur ton visage. Ça me fait tellement plaisir.
Elle tendit sa main et lui caressa la joue.
- Je dois partir grand-mère, je reviendrai plus tard.
- D'accord.
Il se leva.
- Kai ?
- Oui ?
- Je t'aime.
- Moi aussi.
- Peux-tu me promettre une chose ?
- Je ferai n'importe quoi pour toi.
- Je veux que tu me promettes de continuer ta vie- sans penser à moi- si je venais à disparaître.
- Grand-mère, je t'interdis de dire une telle chose. Personne ne va disparaître. Repose-toi à présent.
Il sortit.
- Kai. . . murmura Lena.
Dans le couloir, Kai s'appuya contre la porte de la chambre.
- Tu n'as pas le droit de dire ça grand-mère.
Il resta un moment là en essayant de lutter contre la tristesse qui l'envahissait de jour en jour.
Quelques minutes plus tard, il monta au troisième étage, vers la chambre d'Eliane. Arrivé devant la porte, il frappa. Personne ne répondit mais il perçut des sanglots. Il entra quand même. Eliane était allongée sur son lit en train de pleurer sur son oreiller.
- Eliane ? Qu'est-ce que tu as ?
La jeune fille, surprise, sécha tant bien que mal ses larmes et se redressa sur son lit.
- Vous désirez quelque chose Maître Kai ?
- Moi, non, mais toi, si. Que t'arrive-t-il ?
- Rien du tout. Je vous assure.
Elle était de profil et essayait visiblement de dissimuler quelque chose.
- Eliane, regarde-moi.
Pour toute réponse, elle ferma les yeux. Kai s'avança vers elle, la prit par les épaules et l'obligea à le regarder en face. Ce qu'il vit l'horrifia. Sa joue gauche était ensanglantée et une profonde marque pouvait se voir.
- Mon Dieu, Eliane. . . Mais que t'a-t-il donc fait ?
La fureur de Kai s'amplifia. Cette marque avait été faite par la chevalière que son grand-père portait à l'annulaire droit. Mais pour que ça fasse autant de dégâts, il avait dû être très violent.
- Viens avec moi, on va nettoyer tout ça et après, on ira voir ce vieux fou.
- Non ! Je ne veux pas le voir. Et lui non plus. S'il me voit, il va. . . il va. . .
- Il ne te fera rien. Tant que je serai là, tu n'auras rien à craindre de lui. (Regardant sa joue blessée) Tu auras une belle cicatrice.
Elle baissa tristement la tête.
- Ça ne servira à rien. Quand vous allez repartir, ce sera pire. Mais c'n'est pas pour moi que je m'inquiète mais pour vous. Il me bat depuis longtemps, vous savez ? Même quand vous étiez là. Je m'y suis habituée. Aujourd'hui, il a juste frappé plus fort que d'habitude, c'est tout.
- Depuis quand te bat-il ?
- Je ne sais pas, ça remonte à longtemps déjà. Ces derniers jours, il est devenu furieux et c'est à cause de ça que j'ai des marques. En temps normal, j'en ai peu.
- En temps normal ?! Moi, je trouve anormal qu'il puisse te frapper de cette façon.
- Je ne suis qu'une domestique, je ne compte pas.
- Pour moi, tu comptes beaucoup.
- Maître Kai. . .
- Allez, viens avec moi.
Elle le suivit. Contrôlant sa colère, il entra dans le bureau de William sans frapper. Celui-ci se leva.
- On ne t'a donc jamais inculqué les bonnes manières ?
- Non, pas pour toi.
Il remarqua Eliane. Il devina la raison pour laquelle Kai était venu.
- Espèce de petite. . . !
Kai s'interposa.
- Tu ne toucheras pas à un seul de ses cheveux.
- Et je suppose que c'est toi qui va m'en empêcher.
- C'est fou c'que tu peux être intelligent. . . grand-papa, dit-il ironiquement.
- Je te préviens Kai. . .
- Quoi ? Tu vas me frapper aussi, comme tu l'as fait avec Eliane ?
- Je pourrais le faire, en effet.
- Eh bien vas-y ! Ne te gêne surtout pas.
- Ne sois pas insolent avec moi.
- Je ne le suis pas.
- Ça suffit !
William lui infligea la même correction qu'à Eliane. Kai chancela sous la force du coup.
- Maître Kai !
- Alors Kai, tu fais moins le fier maintenant.
Il allait le frapper une fois de plus mais Eliane s'interposa.
- Non ! J'vous en supplie Maître William, laissez-le tranquille !
William sourit sournoisement. Il empoigna la jeune fille par les cheveux et la tira vers lui.
- Aaah !!
- Eliane !
- Allez vous-en Maître Kai !
- Grand-père, lâche-la, elle n'a rien fait.
Kai se résigna.
- Je ferai ce que tu veux.
Le grand-père la jeta à terre. Elle fut rattrapée par Kai. Elle pleurait.
- Je suis désolée. . .
Il la serra dans ses bras.
- Ne t'en fais pas.
- N'oublie pas ta promesse Kai. Je veux ces puissances.
Kai lui lança un regard méprisant avant de s'en aller avec Eliane.
Kai ne dîna pas et passa la nuit à veiller sa grand-mère.
- Tu devrais te reposer un peu, mon petit Kai.
- Je ne suis pas fatigué.
- Tu n'as pas changé.
- Comment ça ?
- Déjà, à onze ans, tu étais infatigable. Tu jouais tout le temps. Je me rappelle toutes les parties de beyblade que tu faisais avec Jason.
Elle s'arrêta puis dit dans un souffle :
- Ton père me manque terriblement. Si tu savais. . .
- Il me manque à moi aussi. Grand-mère, parle-moi d'eux. J'aimerais savoir ce qu'ils faisaient avant ma naissance. Je réalise que je ne connais rien sur eux.
Lena s'attendrit.
- Tu étais un enfant très sage. Tu ne demandais jamais rien. Ta mère était tellement fière de t'avoir. Elle n'arrêtait pas de dire que tu étais le bébé le plus beau de toute le Terre. Elle jouait sans cesse avec toi. Quand elle avait un empêchement, elle te confiait à nous mais pour elle, c'était comme un déchirement dans son c?ur. Alana ne supportait pas d'être séparée de toi. Elle était extrêmement douce et belle. Tu ressembles beaucoup à elle mais aussi à ton père. Tu es un merveilleux mélange. Tu possèdes les qualités d'Alana et le physique de Jason.
Dans la pénombre, on ne pouvait distinguer les larmes qui brillaient au fond des yeux noisettes de Kai.
- Quant à ton père, c'était un avocat très réputé. Il n'avait pas beaucoup de temps libre mais quand il en avait, il le passait avec toi et Alana. Vous formiez une famille unie. . .
- . . . qui s'est brisée le jour de mon onzième anniversaire.
- Oh Kai, je t'en prie, ne te fais pas de mal. C'était un accident, tu ne peux rien y faire.
- Je me rappelle. Ce soir-là, je me suis retrouvé chez vous, dans tes bras. Il y avait la police qui nous questionnait. Je ne savais pas ce qui se passait. J'étais complètement perdu. . .
*Flash-back*
Le jeune Kai Withman fut emmené chez ses grands-parents. Arrivée sur les lieux, la police sonna à la porte. Lena vint tout de suite ouvrir. Elle venait d'apprendre la nouvelle.
- Kai, mon chéri !
- Grand-mère, qu'est-ce qui se passe ?
- Mon ange. . .
- Où sont papa et maman ?
- Ton papa et ta maman sont partis très loin.
Le petit Kai comprit. Ses yeux se remplirent de larmes.
- Papa, maman. . .
- Ne pleure pas mon trésor. Il faut que tu sois fort.
Elle disait ça mais elle aussi pleurait. William arriva. Il s'adressa aux policiers.
- Laissez ma femme et mon petit-fils tranquilles ! Vous avez eu ce que vous vouliez, maintenant, partez !
Il claqua la porte. Il se retourna vers Kai qui pleurait au creux de l'épaule de Lena.
- Kai. Ecoute-moi mon grand. Il faut que tu arrives à surmonter ta peine. Est-ce que tes parents seraient contents s'ils te voyaient comme ça ?
Mais Kai continuait de pleurer.
- Lena, va lui préparer une chambre.
- Mais William. . .
- Vas-y !
Elle obéit à contre-c?ur.
- Suis-moi Kai.
Comme il ne semblait pas bouger, William lui prit le bras et le traîna presque jusqu'à son bureau.
- Ecoute-moi ! Tes parents ne sont plus là et à partir de maintenant, tu vas prendre la place que ton père a stupidement refusée.
- Mais de quoi tu parles ?
- De puissance.
- Mais t'en as pas assez ?
- Ne discute pas ! Quand tu seras prêt, je te dirais comment faire.
Lena arriva.
- La chambre de Kai est prête.
- Bien. Eh bien Kai, vas-y.
- Est-ce que je peux dormir avec grand-mère ?
- Kai, tu n'es plus un bébé.
- William, il vient de perdre ses parents !
- Un Withman ne doit jamais montrer ses sentiments.
- Qu'importe ! Je resterai avec lui cette nuit, que tu le veuilles ou non. Viens Kai.
Ils montèrent les escaliers sous le regard de William.
- Encore quelques années. . .
Lena resta avec Kai jusqu'à ce qu'il s'endorme. Mais il semblait ne pas pouvoir être tranquille. Il était trop agité.
- Papa, maman ! Nooon !!
- Kai ! Calme-toi, c'est un cauchmar.
Des larmes coulèrent sur ses joues malgré lui. Il pleura dans les bras de sa grand-mère.
*Fin du flash-back*
- Aujourd'hui encore, je rêve à eux.
- Kai, je veux que tu le saches. Tu es ma seule raison de vivre. Je vais bientôt mourir, c'est inévitable. Je veux que tu prennes soin de toi. N'oublies jamais ta mission. Tes amis seront là pour t'aider, j'en suis sûre. Je veux que tu vives ta vie avec quelqu'un que tu aimes. Je te fais confiance.
- J'aime déjà quelqu'un.
- C'est très bien.
- Tu seras toujours présent dans mon c?ur. Je veillerai toujours sur toi de là où je serai. Ne sois pas triste, je t'en prie. Tu es quelqu'un de bien Kai Withman. Je sais que ce sera dur pour toi mais sois courageux et dit à cette personne que tu l'aimes, d'accord ?
- Grand-mère, je ne veux pas que tu me laisses. Que vais-je devenir sans toi ? Tu es la seule personne qui puisse me comprendre. Ne me laisse pas. J'ai besoin de toi.
Une phrase de son grand-père lui revint en mémoire : « Un Withman ne doit jamais montrer ses sentiments. »
- Au diable les sentiments !
Une larme roula sur la joue de Kai. Il ne put en supporter davantage, il préféra partir.
- Excuse-moi grand-mère, je dois prendre l'air.
Avant de partir, elle lui dit :
- Kai, je donne raison à ton grand-père que pour une chose : sois fort et ne te laisse pas aller. On pourrait profiter de tes points faibles.
- . . . Bonne nuit grand-mère.
Il sortit de la chambre. Il traversa tout le couloir et sortit à l'extérieur. Kai s'assit sur les marches du perron. Pourquoi avait-il tellement envie de pleurer ? Ce n'était pas dans sa nature de pleurer mais cette fois-ci, c'était différent. Il pouvait pleurer librement après tout. Depuis la mort de ses parents, il s'était muré dans le silence et c'n'est que maintenant qu'il comprenait son erreur. Son c?ur s'était endurci jusqu'à en devenir la pierre la plus résistante qui soit. Il comprit qu'il avait fait du mal à plusieurs personnes- sans le vouloir, bien sûr. Sa grand-mère avait raison. Il aurait dû se confier à ses amis. Que pouvait-il faire maintenant ? Attendre. Attendre que son grand-père gagne sur toute la ligne, attendre que la mort vienne emporter sa grand-mère. . . Bientôt, Lena Withman partirait loin et le monde de Kai s'écroulerait. Pouvait-il empêcher ceci ? Oui, il en était capable mais en avait-il le pouvoir ? C'était une question sans réponse. . .
Petite question pour Shiny : est-ce que ce chapitre t'a plu ? Y'a intérêt parce que c'est pas pour rien que je te l'ai dédié.
Pour les autres revieweurs :
Alors ? Est-ce que les larmes ont coulées ? En ce qui me concerne, je voulais faire quelque chose de larmoyant. Quand j'ai écrit la dernière scène, là où sa grand-mère dit qu'elle va bientôt mourir, j'ai pleuré et pas qu'un peu. Parfois, il m'arrive de pleurer pour mes propres histoires mais jamais autant. C'est stupide, d'accord, mais je n'y peux vraiment rien. C'est dans ma nature.
Bon, le prochain chapitre s'intitulera : « Matchs improvisés »
Je vais arrêter de parler de Kai pour les prochains chapitres mais ne vous inquiétez pas, il reviendra vite. Une dizaine de chapitres sans lui. C'est presque intenable. Moi aussi j'ai dû faire l'effort pour ne pas parler de lui. Je vais juste faire une petite conversation téléphonique avec Ray mais sans plus. Soyez patients !
Je vais bientôt faire les réponses aux revieweurs alors mettez-moi des reviews !!!!!
