Titre : L'Histoire des quatre Fondateurs

Auteur : Raphaëlle

Chapitrage : 1

Genre : Cours d'histoire, prise de tête, crise de famille

Couples :… … …Je me ferai tuer bien assez tôt, pas la peine de mourir tout de suite…Si, allez, juste pour le plaisir : Rowena Ravenclaw et Godric Griffondor

Disclaimer : Le château est à moi, le château est à moi !!! Nounou, Sir Henry, Dame Lucie et les gardes aussi^^ C'est un début !!!!

Chapitre 1 Destinées

Lorsque Godric Gryffindor naquit, son destin était déjà tout tracé. Il épouserait une Moldue et renouvellerait ainsi la tradition, à savoir que chaque membre de la maison devait épouser une sorcière de première génération en hommage à la femme non-sorcière, qui, quelques centaines d'années auparavant avait permit la naissance du premier Gryffindor en offrant son corps et son âme à un soldat qui se distinguerait plus tard et deviendrait l'un des plus puissant seigneur sorcier que la Terre ait connue.

Son enfance fut douce et calme, ce qui fit de lui un enfant rêveur et taciturne. Bien que très doué dans la pratique de la Sorcellerie, il préférait, et de loin, le maniement des armes mais cela lui était interdit en raison de sa constitution apparemment faible. Il restait donc derrière sa fenêtre a observé avec un dédain mêlé de jalousie les enfants des sorciers inférieurs jouant à la guerre, au combat de crapauds ou à la cuisine magique.

Peut-être était-ce le fait que ses sorties étaient rares ou alors que sa mère fut morte en couches, toujours est-il qu'il semblait de porcelaine : Grand, d'une minceur presque maladive, la peau très pâle et les cheveux blonds presque blancs, on ne voyaient généralement de lui que ses yeux d'un bleu azur profond comme le ciel sous lequel il n'était pas autorisé à courir. Ces années de solitudes, avec pour seule présence des serviteurs dociles et craintifs, un vieux précepteur bougonnant et de temps en temps la lointaine froideur de son père, développèrent en lui un goût profond de la solitude et lui permirent de développer ses dons exceptionnels.

A 14 ans, il avait déjà acquis plusieurs formes de métamorphoses, dont la plus complexe, celle du dragon, connaissait à peu près toutes les formules connues, pouvait différencier d'un coup d'œil une plante qui sauve d'une autre qui tue et préparer les potions les plus difficiles. Il avait depuis longtemps abandonner ses rêves de jeu et ce fut un adolescent sans enfance qui appris un matin de juin que sa future femme arrivait.

Il ne s'était pas sentit troublé ou choqué. Il avait toujours su qu'il ne vivait que pour perpétrer les traditions et son mariage prochain en était une.

La première fois qu'il la vit ce fut un choc. Jamais, il n'avait vu de créature plus sublime, plus magnifique. Elle semblait être un de ces princesses de contes, égarée comme par hasard dans un autre monde. Tout en elle criait la vie, la joie et l'envie d'être aimer. Godric se savait beau mais face à la merveilleuse jeune fille, il se sentait comme une lèpre, une crasse abject.

C'était dans la salle du " trône ". Assis dignement à la gauche de son père (le fauteuil de droite était celui de sa défunte mère, et personne n'avait le droit de s'y asseoir, pas même lui), il attendait, sans aucune impatience, la docile femelle qui serait sa compagne. Il la coucherait dans son lit pour qu'elle lui donne au moins un héritier, et retournerait à ses bien-aimées potions, à ses chers sortilèges et à ses plantes adorées. Aussi quelle surprise ce fut pour lui de voir, sans que le hérault eût le temps de l'annoncer, une jeune fille entrait dans la vénérable salle en riant et courant, sans aucun respect des convenances. Elle se plaça devant lui et l'examina. Il se mit à rougir sans aucune raison et ne trouva rien à dire, tant il la trouvait belle. Elle, après l'avoir observé franchement, se tourna vers son père : " Mon parrain ! Vous ne m'aviez pas dit que votre fils était si joli ! "

Le parrain s'apprêtait à répondre quand entra, toute désorganisée, une petite troupe, tous étant vêtu de vêtements de voyage. Une femme corpulente, d'un âge suffisamment respectable, s'avança et s'agenouilla face à Sire Gryffindor, toute tremblante : " Excusez-la, Seigneur, mais elle s'est échappée de l'escorte…

-Je voulais le voir une première fois sans cérémonie, Nounou, soupira la jeune fille.

Sa nourrice lui jeta un regard mi-fier, mi-fâché.

Sir Henri Gryffindor sourit. Godric se sentit jaloux de cette marque de tendresse : Jamais son père ne lui avait sourit, à lui. Godric ne pouvait pas savoir. Il ne pouvait pas savoir que Rowena Ravenclaw, sa future épouse, était un sosie frappant de sa mère, Lucie Gryffindor, celle qui avait emporté avec elle dans sa dernière demeure la joie de Sir Henri.

~*~

Rowena naquit du malheur. Sa mère accoucha " de tristesse ". Elle venait juste d'apprendre que sa sœur était morte en fausse couche, donnant sa vie pour un garçon. Elle-même ne tarda pas à mourir, abandonnant face au destin un petit être pleurnichard et rougeaud.

Rowena arrêta bien vite de pleurer et ne cessa dès lors de rire. C'était comme pour se faire pardonner d'être né un jour de deuil et de n'avoir pas connue sa mère. Elle était petite-fille de Vélane et possédait de ces êtres mystique la beauté et le don pour les sortilèges. Sa mère était, bizarrement pour une fille de créature magique, dépourvue de pouvoir ce qui faisait d'elle une sorcière de première génération. Conformément au destin que lui avait choisi sa tante Lucie Gryffindor, elle devait donc épouser son cousin, Godric, né quelques heures seulement avant elle. Rowena ne voulait pas d'un destin tout tracé, mais c'était la seule chose que lui avait laissé sa mère : le devoir d'obéir au destin choisi pour elle par Dame Lucie, sa tante…Il fallait bien honorer sa mémoire.

Elle avait été élevée dans une ferme, arrachée de bonne heure à son père, et avait eu une enfance heureuse, ponctuée de rire et de chansons. Elle adorait la magie, en particulier les Sortilèges et était d'ailleurs extrêmement douée en cette matière. En revanche les Potions n'avait pour elle qu'un attrait moyen voir nul. Sa nourrice, Nounou depuis toujours, ne lui avait pas enseignée les Arts Magiques (c'était le même précepteur que celui de Godric) mais l'avait accoutumée à tous les travaux domestiques et initiée à la broderie et à la cuisine, même si Rowena se révélait meilleure pour la flânerie et le dessin que pour cuire un gâteau ou broder sa future robe de mariée. Parfois son parrain, le père de Godric venait la voir. Il passait alors de longues journées avec elle, la gâtant comme un grand-père. Nounou ne protestait pas mais on voyait clairement qu'elle pensait qu'il aurait mieux fallut lui apprendre un nouveau point de tapisserie plutôt que de flatter son goût de la musique et de la peinture.

Mais la vieille femme ne dit jamais rien.

Elle ne dit jamais rien parce que Rowena avait été la seule personne capable de ramener un sourire sur les lèvres minces et tristes du Comte depuis la mort de Dame Lucie. Il faut dire que Rowena ressemblait tellement à sa tante. Ces mêmes longs cheveux blond rappelant par leur couleur ce métal si cher à l'Homme, ces mêmes yeux bleus saphirs qui capturaient et emprisonnait les coeurs, ces mêmes lèvres vermeilles qui parfois se remontaient en un sourire plein de joie, ce même teint pâle rehaussé d'incarnat aux joues. Elle avait aussi le même esprit, la même envie de vivre et d'être aimée. Un peu comme si la défunte Lucie avait repris corps en sa nièce. Le Comte la regardait parfois à la dérobée et se mettait alors à pleurer.

Alors, non vraiment, Nounou ne pouvait rien dire.

Malgré les questions dont l'assiégeait Rowena dans l'espoir de découvrir qui était son fiancé, Sir Henri ne parlait jamais de son fils, comme lui gardant rancune d'avoir tué sa mère et d'en épouser le sosie.

Aussi Rowena ne tenait-elle plus en place en ce joli jour de mai où Nounou lui avait annoncé qu'aujourd'hui elle allait au château. Elle tourna la tête en quittant la ferme, son enfance et la forêt, mais sa fierté l'empêcha de pleurer.

" Pourquoi n'y va-t-on pas en carrosse, demanda-t-elle à Nounou alors que la route poudreuse se profilait jusqu'à l'infini.

-Ainsi le veut le tradition, soupira la bonne femme. Nous devons marcher jusqu'au château, comme Le soldat marcha, il y a plus de mille ans pour trouver une femme !

-Tu parles d'une tradition ! Grogna Rowena en secouant la tête, ça devrait être à mon cousin de faire cette marche ! "

Nounou leva les yeux au ciel en secouant la tête, un geste qui lui était devenu très familier depuis qu'elle avait reçu ordre d'éduquer la jeune fille.

Rowena ne put qu'exprimer un cri d'ébahissement en voyant le château. Au bord de la mer, il détachait sa masse sombre d'un ciel bleu limpide. Un nombre étonnant de mouettes criait en volant autour des nombreuses tourelles, qui comme des aiguilles piquaient le ciel de mille et une entailles.

" C'est magnifique ! Parvint-elle à dire, je vais vraiment me plaire ici !!!

-J'en doute, maugréa Nounou, ce château donne lieu à des cérémonies interminables…Je ne sais pas combien de temps tu vas devoir patienter avant de te retrouver face à Sir Godric… "

Rowena eu une petite moue.

" Il est au courant de ma visite ?

-Je pense bien ! C'est son père qui a fixé ce jour, il l'aura sûrement dit à son fils…

-Je me demande vraiment à quoi ressemble mon cousin…"

Nounou ne comprit pas tout de suite pourquoi le jeune fille partait en courant vers le château, puis l'évidence s'imposa à elle : Rowena avait décidé de voir Godric maintenant et n'avait pas du tout l'intention d'attendre les calendes grecques. Elle soupira, leva les yeux au ciel et se mit à courir avec toute la petite troupe derrière sa rapide pupille. Malgré elle, elle souhaitait que Rowena transgresse la tradition et secoue le château. Élevée dans la liberté et les rires, elle ne supporterait pas longtemps la lourde atmosphère de la demeure Gryffindor. De plus, la rumeur disait que son futur époux, le jeune Godric était un être barbant et muet.

" Heureusement songea-t-elle en toute modestie, je serai là pour l'aider ".

Pendant ces réflexions sur sa vie future, Rowena elle courait vers le château distançant sans mal les serviteurs et Nounou qui composait sa suite. Elle arriva devant le château et se figea. Comment franchir la lourde et massive porte ? Elle se donna mentalement une petite tape : elle était sorcière ou pas ? Elle jeta sort de rapetissement à l'imposante porte mais celle-ci ne bougea pas. Elle avait été évidemment protégée contre ce genre de sort.

" Shit ! Gémit-t-elle en rentrant la tête pour éviter la tape qui suivait habituellement ce genre de mot avant de se rappeler que Nounou était loin derrière. Restait plus qu'une solution : " Y'a quelqu'uuuuuuuuuuuuuuuuuun ? Ouhouhouh !!!! " Ce n'était peut-être pas très poli ou distingué, mais au moins on l'entendrait…

Une tête maussade d'un vieux garde apparut à l'un des créneaux :

" Qu'ek vous voulez ?

-Entrer, soupira Rowena. C'était évident, non ?

Le garde la dévisagea un instant, cherchant dans sa mémoire à qui elle ressemblait…Dame Lucie ! Cette gamine ressemblait à Dame Lucie ! Etait-ce son fantôme ? Oui, certainement, seul les fantômes pouvaient être si ressemblant (NDA : la potion de Polynectar n'avait pas encore était inventée^^) et ils valaient mieux se concilier leurs bonnes grâces. Rapidement, il débloqua le sort qui fermait la porte et Rowena entra d'un pas conquérant dans le château. Comme pour lui simplifier la vie (NDA : et la mienne aussi) un tapis rouge indiquait clairement la direction de la salle de réception. Aucun des serviteurs ou gardes ne fit attention à la jeune fille, trop occupé à régler les détails du festin de bienvenue en l'honneur de la future Dame et elle parvint sans mal devant ce qui paraissait être la salle de réception. Semblait, car un garde en surveillait l'accès et ne laissait personne passer. Seulement, ce garde, bien que sorcier, n'avait reçu qu'une faible éducation magique, faute de moyen et n'était pas en mesure d'éviter le sort d'assoupissement que Rowena lui lança (" Dormis "), elle réserva le même sort au héraut.

Elle pénétra dans la salle en courant et se dirigea droit vers le jeune homme qui siégeait à la gauche de son parrain. Elle le dévisagea, le vit rougir, lui sourit gentiment et se tourna vers son Sir Gryffindor :

" Mon parrain ! Vous ne m'aviez pas dit que votre fils était si joli ! "

Ledit parrain s'apprêtait à répondre quand la petite troupe guidée par Nounou entra et leur chef s'agenouilla face à Sire Gryffindor, toute tremblante d'un respect sacré :

" Excusez-la, Seigneur, mais elle s'est échappée de l'escorte…

-C'est quand même avec lui que je vais passer toute ma vie, il est normal que je sois curieuse de le voir, non ?

Sa nourrice lui jeta un regard mi-tendre, mi-fâché.

Sir Henry Gryffindor sourit.

Godric eu comme un mouvement d'humeur.

Rowena : Comment ça, moi et Godric dans les couples ? ? ?

Godric : On dit Godric et moi quand on est poli

Rowena, à l'auteur : Et c'est lui que tu me destines ? !

Auteur : ^____________________^

Rowena : Je la hais !

Godric : " Prudence est mère de sûreté ", si j'étais toi, Rowena, j'éviterai de dire ça devant elle…

Rowena : Je boude ! Groumpf