Chapitre 15

Le samedi soir suivant, juste après le repas du souper, les sept voyageurs temporels étaient tous réunis dans la salle commune de Remus, Sirius et Sévérus et se préparaient à descendre dans la chambre des Secrets.

Ils avaient chacun emporté une paire de lunettes à soleil dans leurs affaires, de manière à ce que si le basilic venait à se réveiller, ils ne risqueraient pas de mourir en croisant son regard, tout au plus se faire pétrifier.

- Bon, je crois que tout est prêt… assura Remus. On peut y aller…

Les autres acquiescèrent en silence et Harry prit la tête de la marche pour conduire les autres jusqu'à l'entrée de la chambre des Secrets.

- Euh… Harry, tu la vois où ton entrée ? demanda Drago d'une voix incertaine.

- Reculez-vous, tous. Ordonna le Survivant aux autres qui, sauf Ginny, étaient, à son goût, beaucoup trop proche des lavabos pour qu'il puisse ouvrir la porte sans les toucher.

Voyant que les autres avaient l'air vraiment étonné par l'ordre du jeune garçon, la cadette de la famille Weasley décida de l'appuyer.

- Faites ce que Harry vous dit, sinon il ne pourra pas ouvrir la chambre…

Les cinq autres, qui se demandaient toujours pourquoi il fallait qu'ils se reculent, décidèrent quand même d'obéir et ils s'éloignèrent tous des bords des lavabos.

- Ouvre-toi ! parla Harry, en fourchelangue.

La colonne qui maintenait tous les lavabos se mit en mouvement et elle s'éleva un peu, laissant voir un trou béant en son milieu, qui semblait ne pas en finir, tellement l'endroit où il atterrissait était sombre.

Les autres, sauf Ginny qui avait déjà eu l'occasion de voir la pièce s'ouvrir et qui savait comment s'y rendre, étaient abasourdis par ce qu'il venait de se passer.

Ils virent Harry se rapprocher dangereusement du précipice, suivit de près par Ginny, et observèrent le jeune garçon sauter à l'intérieur.

- Harry ! s'exclamèrent Sirius et Hermione, en se précipitant vers l'ouverture au moment où Ginny sautait à son tour.

- Bon, je pense qu'il faut sauter… remarqua Sévérus.

Il respira un grand coup et sauta à la suite de ses deux élèves.

Les quatre amis restant se regardèrent et se décidèrent enfin à rejoindre les trois autres en bas.

- Oh mon Dieu ! s'exclama Hermione. C'est horrible…

Harry rit un peu, mais pas vraiment d'un rire joyeux, c'était plutôt un rire jaune, ce qui étonna un peu les autres.

- Si tu trouves ça horrible, attend de te retrouver dans la chambre !

- C'est pas la chambre ! s'exclamèrent les trois adultes et Hermione et Drago.

- Désolé… s'excusa Harry. Mais va falloir encore avancer un peu. Vous venez !

Les autres suivirent le jeune garçon sans dire un mot, pas vraiment rassurés par les lieux.

Ils arrivèrent bientôt devant une porte, une porte avec un dessin de serpent sur le dessus.

Harry parla à nouveau en fourchelangue afin de l'ouvrir et ils se retrouvèrent tous é l'entrée d'une salle effrayante au possible.

Un long couloir se trouvait entre deux parois rocheuses sur lesquelles étaient gravé des formes de serpents puis, au bout de ce couloir, il y avait une pièce circulaire, assez grande, elle aussi entourée de paroi de pierre.

Harry se souvint de la dernière fois qu'il était entré par ici Ginny, inconsciente, gisait au milieu de la salle, à côté de journal de Jedusor et ils avaient tout les deux été rejoint par le souvenir de Voldemort qui avait lancé sur le jeune Harry le basilic enfermé dans la chambre depuis des siècles.

Cette fois-ci, la pièce était complètement vide, et silencieuse, mais cela ne faisait que la rendre encore plus sinistre et terrifiante.

Hermione, Drago, Sirius et Sévérus restèrent figé d'horreur lorsqu'ils aperçurent l'aspect intérieur de la pièce et commençaient vraiment à douter de la santé mentale de Salazar Serpentard, il fallait vraiment être complètement cinglé pour construire une pièce pareille, et en particulier la construire au sein même d'une école !

Rémus, quant à lui, avait une étrange impression de déjà vu, même si cela était parfaitement impossible qu'il soit déjà venu dans cette chambre mais cela lui donnait un sentiment de malaise et de terreur et, inconsciemment, il agrippa le bras de Sirius qui sursauta un peu au contact mais se détendit immédiatement en reconnaissant son amant.

Harry, et Hermione qui restait toujours à côté de lui, avancèrent le long du couloir jusqu'à la pièce centrale, rapidement suivit par les autres.

Une fois qu'ils furent tous réunis au centre, ils se consultèrent pour savoir comment il fallait qu'ils fassent pour rechercher efficacement les objets dans toutes la salle.

- Il faudrait qu'on se sépare… remarqua Drago.

- On fait trois groupe ? demanda sa petite amie.

- Ouais… Et comment on partage ? questionna Hermione.

- Et ben, commença Sévérus. Je propose que Remus et Sirius forment un groupe, Harry et Hermione un autre et Drago, Ginny et moi le dernier…

Tout le monde s'en remit à cette décision et ils partirent chacun dans une direction différente.

Harry et Hermione partirent sur le côté droit, et escaladèrent un peu la parois pour se retrouver dans une sorte de tunnel, comme celui qu'avait emprunter Harry lors de sa deuxième année pour échapper au basilic.

Il le longèrent pendant un moment, tout en prenant bien garde à ne pas louper une branche de tunnel et de fouiller vraiment partout, jusqu'à ce qu'ils finissent par déboucher dans une petite pièce, cachée derrière les rocher, que Harry n'avait pas repérée durant sa première visite des lieux.


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De leur côté, Ginny, Drago et Sévérus étaient aussi passé par les tunnels, mais ceux qui se trouvaient du côté gauche de la pièce.

Ces galeries ne semblaient plus en finir et les trois aventuriers commençaient vraiment à se demandé si ce chemin menait à quelque part lorsqu'ils se retrouvèrent devant une paroi qui leur barrait complètement la route.

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Sirius et Remus avancèrent tous droit, exactement dans le prolongement du couloir qu'ils avaient emprunter pour arriver dans la pièce centrale.

Ils commencèrent à escalader le mur dans lequel était sculpté une immense statue représentant un serpent géant, et se retrouvèrent bientôt sur une sorte de plate-forme depuis laquelle ils voyaient le reste de la pièce.

Rémus ressentait toujours ce sentiment de malaise et surtout, il était presque sûr d'avoir déjà vu ce décor, de déjà avoir marché sur ce chemin, de déjà être monté jusqu'ici, mais tout cela était absolument impossible !

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- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demanda Ginny à ses deux compagnons.

- Ben, on va devoir retourner en arrière… constata Drago.

- Non ! Pas nécessairement…

- Comment ça ? demandèrent les deux adolescents à leur ancien professeur de potion qui venait de parler.

- Vous voyez ces gravures ?

Les deux jeunes acquiescèrent effectivement, ils voyaient les signes qui étaient gravés sur la pierre lisse, cela semblait être pictogramme chinois et des hiéroglyphes.

- Ce sont des caractères d'une langue utilisé dans la magie noire. C'est une énigme qu'il faut résoudre.

- Et qu'est-ce que ça dit ? demanda Ginny.

- Qu'est-ce qui est plus grand que Dieu et plus maléfique que le diable, que les pauvres ont et dont les riches ont besoin et si on le mange, on meurt.

- Hein ??? s'exclamèrent ensemble les deux adolescents.

- On aurait bien besoin d'Hermione… soupira Ginny, tandis que les deux garçons lui montraient son accord.

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Le sol de la pièce devant laquelle Harry et Hermione se tenaient, ressemblait à un damier géant, mais dont les cases étaient numérotés.

Les numéros n'allaient pas dans l'ordre et il n'y avait aucune logique entre eux, et les deux adolescents ne préféraient pas mettre le pied sur une des cases avant de savoir de quoi il retournait.

Soudain, des lettres dorées s'inscrivirent dans l'air, de la même manière que lorsque Jedusor avait écrit son nom avec sa baguette.

Harry récita le texte à haute voix.

- Le deuxième nombre premier après le carré d'un nombre factoriel… Euh… Hermione, à part que c'est une énigme mathématique, tu peux me dire ce que l'on doit faire.

- Et bien, d'après moi, certaine cases sont piégées et d'autre non… Et je suppose que l'on peut marcher que sur celle qui corresponde à la donnée de l'énigme.

- Et dire que j'ai toujours détesté les math ! soupira le jeune homme.

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- C'est énigme est impossible à comprendre ! S'exclama Ginny, qui en avait vraiment marre de ne rien y comprendre.

- Je suis d'accord avec elle, c'est bien trop compliqué… soupira Drago.

- Je ne sais pas, admit Sévérus, pensif. Quelque chose me dit que la réponse doit être beaucoup plus simple que l'on ne pourrait le penser. Et c'est ça qui la rend difficile.

- Il faudrait la séparer en plusieurs partie… fit remarquer Ginny. En fait, prendre chaque indice à part et essayer de voir ce qui pourrait y répondre, puis tout mettre ensemble. Qu'est-ce qui est plus grand que dieu ?

- Rien…

- Qu'est-ce qui est plus maléfique que le diable ?

- Rien…

- Qu'est-ce que les pauvres ont ?

- Rien…

- De quoi est-ce que les riches ont besoins ?

- De rien…

Le visage de Ginny s'était illuminé au fur et à mesure que les deux autres avaient répondu aux parties de l'énigme.

- Ben la voilà la réponse ! s'exclama la jeune fille.

- Quoi ? demandèrent les autres qui n'avaient visiblement pas dû comprendre que ce qu'ils avaient répondu tout le long du question/réponse était la réponse de l'énigme.

- C'est RIEN la solution ! Rien est plus grand que Dieu, rien n'est plus maléfique que le diable, les pauvres n'ont rien, les riches n'ont besoin de rien et lorsque l'on ne mange rien, on meurt !

Ses deux compagnons le regardèrent admirativement, avant de la féliciter pour sa logique Sévérus avait raison, les réponses les plus simples sont parfois les plus dur à trouver…

Sévérus actionna les touches qui permettait de répondre en écrivant le bon mot, et la pièce s'ouvrit.

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Sirius s'était avancé un peu plus loin sur la plate-forme tandis que Remus était resté un peu en retrait, essayant de se rappeler où il avait déjà vu cette scène.

Bizarrement, voir Sirius sur cette passerelle lui était familier, et il ne s'étonna même pas de le voir se pencher pour examiner quelque chose qui se trouvait sur le sol.

Il ne pouvait pas voir ce que c'était mais cela semblait vraiment l'intriguer.

Il fronçait les sourcils, se demandant quel effet produirait cette espèce de bouton si il l'actionnait.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda Sirius à voix haute, plus pour lui que pour son compagnon.

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Harry et Hermione se tenaient à présent tout les deux sur une des cases du milieu de la pièce.

Jusqu'à présent, ils n'avaient pas fait une seule erreur, et cela était surtout dû à l'habilité de la jeune fille en mathématiques aucun des deux adolescents n'osaient imaginer ce qu'il se passerait s'il faisait une erreur.

Mais malheureusement pour eux, les chiffres inscrits sur les cases devenaient de plus en plus élevé et par conséquent, beaucoup plus difficile de trouver lesquels correspondaient à la phrase de la donnée.

Mais ils arrivaient tout de même à progresser, d'ailleurs, ils finirent par arriver devant la porte qui se trouvait à l'opposé de celle par laquelle ils étaient entré.

Ils n'eurent aucun problème à la franchir et se retrouvèrent dans une salle entièrement vide, mis à part le part le présentoir qui se trouvait en son centre et sur lequel était posé une magnifique coupe en or.

Celle qu'ils avaient pour mission de ramener à leur époque.

- On l'a retrouvée Harry ! s'exclama Hermione. On a réussi !

- Ouais… Espérons que les autres auront retrouvé  le cristal parce que de ce côté-ci, on ne peut pas aller plus loin… fit remarqué Harry, tout en rangeant le précieux objets dans son sac à dos.

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Sévérus, Ginny et Drago purent voir que la pièce devant laquelle ils se trouvaient étaient vide, sauf un petit placard tout au fond, collé au mur.

Ils entrèrent dans la pièce et Ginny ouvrit précautionneusement la porte de la petite armoire, craignant que cela ne soit un piège.

Mais il n'en était rien.

A l'intérieur du placard, se trouvait le cristal aux reflets dorés et argenté le cristal de la Vie.

- C'est le cristal qu'on cherchait ? questionna Ginny.

- Ouais… affirma Sévérus.

- Bon, je suppose qu'il nous faut revenir en arrière maintenant, dit Drago, tandis que Sévérus rangeait la pierre précieuse dans le sac qu'il avait emmener avec lui.

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- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda Sirius à voix haute, plus pour lui que pour son compagnon.

Voilà !

Remus se souvint que c'était exactement ce qu'avait dit Sirius dans son cauchemar, juste avant de… avant de mourir !

C'était ça que cet endroit lui rappelait ! Son rêve.

Donc, ce n'était pas un endroit sortit de son imagination, c'était la chambre des Secrets qu'il avait vu quelque mois plus tôt.

Ce qui voulait dire que l'objet sur lequel Sirius était penché devait déclencher un mécanisme, le mécanisme qui libérerait la flèche, la flèche qui tuerai Sirius !

Remus n'eut pas le temps d'empêcher Sirius de déclencher le mécanisme caché mais il se précipita vers son amant pour l'écarter de la trajectoire du projectile.

Mais, malheureusement pour lui, il n'eut pas le temps de s'enlever lui-même de la trajectoire et la flèche lui transperça l'épaule, ce qui le fit hurler de douleur, au moment même où il basculait au-delà de la plate-forme, dans le vide, pour retomber lourdement sur le sol de la chambre.

Le choc qu'avait reçu Sirius après que son compagnon l'ait ôter de la trajectoire du projectile lui avait fait quelque peu perdre ses esprits, mais le cri de Remus le ramena brusquement à la réalité et il eut juste le temps de le voir tomber.

- Remus ! hurla-t-il en se précipitant en bas de la statue.