Comment le sexe peut tout changer
Merci beaucoup. Tous vos encouragements me vont droit au cœur. Je dois avouer être vraiment très fier que vous appréciez cette histoire pourtant assez crue. Cela me motive beaucoup et je suis heureuse de constater que même pour des fics à venir qui germent encore dans mon cerveau brumeux, je n'aurais pas besoin de me museler.
Juste une petit mot pour les lecteurs d'Harry Potter et le Protecteur. J'ai commencé le chapitre 8, mais je dois vous confier que je suis réellement impatiente de terminer cette petite fic. Je pense que je vais encore vous faire patienter quelque peu, car cette histoire m'obsède et je ne serai pas guérie avant qu'elle n'ait été complètement couchée sur du papier. Je m'excuse vraiment, et je vous jure de faire mon possible pour que la suite ne tarde plus trop, mais ça va être très, très dur.
Je tiens juste à signaler que j'ai extrêmement honte de ce chapitre. Je vous jure de tout faire pour que le 4 et le 5 sauvent le niveau de ce petit machin vachement court et sans aucun style.
3 / 5 : Quand les amis s'emmêlent
Harry se rendait à un rendez-vous galant. L'image de Ron et d'Hermione dans la salle commune ne l'avait pas lâchée de toute la nuit et il s'empressait de rejoindre sa nouvelle conquête pour mettre en pratique quelques idées qui avaient germé dans son esprit. Etrangement, au petit déjeuner, il n'avait perçu aucun changement dans l'attitude de ces deux amis. Il se laissait croire que ces deux camarades avaient peur de le mettre au courant, peur d'une dispute ou d'un brusque changement d'attitude à leur égard. Mais leur relation ne dérangeait absolument pas Harry, bien au contraire d'ailleurs. Cela faisait trois ans maintenant qu'ils se tournaient autour sans oser faire le premier pas et rien ne pouvait rendre plus heureux le brun que cette concrétisation tant attendue. Il répugnait l'idée qu'Hermione puisse partir avec un homme sans importance, un marginal qui ne ferait que la détacher de lui. En sortant avec Ron, les choses se compliqueraient un peu mais jamais Harry n'aurait à craindre la jalousie d'un petit ami trop possessif envers sa meilleure amie. Peut-être est-il égoïste, mais peu lui en importait. Ainsi le trio qu'ils formaient serait à jamais conservé. Ce qu'il voulait à présent, c'était que Ron et Hermione osent lui parler et lui avouer qu'ils étaient ensemble. Il voulait un peu les brusquer, mais ne se voyait pas leur dire :
" Dites, je vous ai vu en pleine reproduction la nuit dernière (c'était très excitant je dois l'avouer), et je me demandais si vous auriez bientôt l'intention de vous bougez le cul et de concrétiser tout ça. "
Il s'engageait dans un couloir donnant sur la salle commune des Serdaigle lorsqu'un détail quelque peu perturbant le fit s'arrêter net. Hermione était entrain d'embrasser… un brun ? Ron ne se serait tout de même pas teint, il n'était pas fou à ce point là. Quoique…
_ Harry ! S'exclama Hermione lorsqu'elle l'aperçut. Qu'est ce que tu fais là ?
_ Euh, bafouilla le brun, je, enfin je suis venue voir une copine.
_ Salut, dit la gars à côté d'Hermione en lui tendant la main.
Harry le dévisagea un instant puis se tourna vers Hermione, complètement perdu.
_ C'est Martin, articula-t-elle calmement comme s'il était attardé. Mon petit ami.
_ Je sais, se rattrapa Harry. C'est juste que je ne l'avait pas reconnu, les Serdaigle se ressemblent tous.
Et il retourna d'où il venait aussi vite qu'il était venu plongeant sa meilleure amie dans une immense perplexité.
Harry ne savait plus quoi penser, et lorsqu'il arriva dans sa salle commune, il fondit sur Ron qui écrivait quelque chose avec Ginny.
_ Il faut que je te parle, dit-il sans laisser cour à aucune réplique. Seul à seul.
Ron le regarda un instant puis se tourna vers sa sœur.
_ Tu m'apporteras la lettre pour que je la signe avant que tu ne l'envoies ?
_ Bien sûr, se contenta de répondre la jeune fille en voyant son frère s'éloigner.
_ Que se passe-t-il ? Demanda Ron lorsqu'il se retrouva seul avec son ami dans leur dortoir.
_ Ca va te faire un choc, répondit Harry en s'asseyant sur son lit.
_ Je t'écoute, déclara Ron en prenant place à ses côtés.
_ C'est Hermione, commença Harry. Elle sort avec Martin.
Le roux regarda son camarade dans les yeux durant un moment et se mit à rire devant son sérieux évident.
_ Je crois que tu as loupé un épisode, expliqua Ron en se calmant.
_ Non, répliqua Harry qui commençait à comprendre, je crois que j'en ai vu un de trop.
_ Qu'est ce que tu veux dire ? Interrogea son ami qui avait instantanément cessé de s'esclaffer devant l'implicite allusion.
_ Je vous ai vu hier soir, avoua Harry.
_ Nous y voilà, constata Ron en se levant.
_ Rassis-toi, dit le brun. Je voudrais que l'on discute.
_ Mêle-toi de ce qui te regarde Harry.
_ Vous aviez déjà couché ensemble ? Continua tout de même le brun.
_ Je ne te répondrai pas, affirma Ron. C'est notre vie.
_ Et tu la laisses sortir avec Martin après ça ? Insista le jeune homme.
Ron ne répondit pas et se contenta de hausser les épaules, de plus en plus exaspéré.
_ Alors, expliqua Harry, si j'ai bien compris, tu la sautes quand tu en a envi et après tu retournes à tes petites affaires habituelles ?
_ Tais-toi ! S'énerva Ron. Tu ne sais même pas de quoi tu parles !
_ Si, je le sais ! S'exclama le brun. Hermione n'est pas une pute !
Le roux se tint tellement près de son ami qu'Harry ne savait pas à quoi s'attendre.
_ Répète encore une fois ce genre de conneries et je me sentirais obligé de te foutre mon poing dans la figure, dit-il tout bas. Tu sais très bien que jamais je ne la considérerai comme telle.
_ Je sais, se contenta de répondre Harry en se calmant.
_ Il s'est passé quelque chose entre nous, admit Ron, c'est vrai, mais cela a été exceptionnel. Ca ne se reproduira plus et ça ne te regarde certainement pas.
_ Vous recommencerez Ron, déclara Harry.
_ Non, affirma son ami.
_ Tu l'aimes, continua le brun.
_ Pas comme ça, répondit Ron.
_ Pas comme moi en tout cas, décréta Harry.
_ Tout n'est pas blanc ou noir, expliqua le roux. Pour nous deux c'est très clair, mais on savait que ce ne le serait pas pour toi. Nous ne voulions pas t'en parler et nous avions raison.
_ Tu peux dire ce que tu veux, répliqua Harry en sortant du dortoir, mais je ne te croirai pas. Entre vous, il y a autre chose que du désir et de l'amitié et je vais de ce pas te le prouver.
_ Mêle-toi de ce qui te regarde, Harry, répéta Ron. Si tu fais quoi que ce soit, ce ne sera plus la peine de m'adresser la parole.
Mais la porte s'était déjà refermée sur le brun.
Harry s'était directement rendu à la bibliothèque. Il savait qu'il y trouverait Hermione et avait bien l'intention de régler toute cette histoire une bonne fois pour toute. Lorsqu'il la trouva entrain de lire un livre intitulé : " Comment savoir si son meilleur ami est possédé ? ", il s'assit discrètement à côté d'elle et s'expliqua :
_ Je ne suis pas possédé, Hermione. Je suis simplement inquiet.
_ Inquiet pourquoi ? Demanda-t-elle en semblant se faire du soucis pour sa santé mentale.
_ Pour toi.
_ Pour moi ? S'étonna-t-elle.
_ Oui, expliqua Harry. Pour toi et Ron.
La jeune fille souffla et lâcha tout bas :
_ Je savais qu'il te parlerait…
_ Je ne comprends pas ce que tu attends.
_ Ce que j'attends ? Répéta-t-elle confuse.
_ Mais enfin cela crève les yeux que tu es folle de lui. Ca ne te fais rien de le voir enchaîner petites amies sur petites amies ?
_ Non, affirma-t-elle. On est amis c'est tout. Nous avions bu ce soir-là, Harry. Il faut que tu le comprennes, nous n'avions rien prévu. Jamais je n'avais fait quelque chose d'aussi fou avant ce fichu bal.
_ Le bal ? Demanda Harry. Tu parles du bal de Noël ?
_ C'est de cela dont Ron t'a parlé, n'est ce pas ? Interrogea-t-elle.
_ Il ne m'a rien dit. Je vous ai vu hier soir.
Les deux amis se regardèrent un instant et Hermione plongea sa tête entre ses mains.
_ J'ai cru que vous en aviez discuté, dit-elle alors qu'il posait sa main sur ses épaules.
_ Tu aurais aimé ? Questionna-t-il.
_ Je ne sais pas, répondit-elle. Peut-être…
Elle se redressa un instant et le regarda dans les yeux, complètement perdue.
_ Oublie ça, ordonna-t-elle.
_ Je ne veux pas que vous vous preniez la tête, commença Harry…
_ Arrête ! S'exclama-t-elle. C'est toi qui est entrain de créer tout ce qui pourrait nous poser des problèmes. Pour Ron et moi la situation est très claire. Nous sommes des amis c'est tout. Je tiens à Martin et lui à sa liberté. Nous ne voulons pas être tous les deux, comme un couple je veux dire, sinon nous l'aurions déjà fait. Hier j'étais mal et Ron m'a fait beaucoup de bien c'est tout.
_ Peut-être trop, la coupa Harry.
_ Peut-être, répondit-elle, mais nous ne regrettons pas. Tu compliques les choses, tu vas faire naître des malentendus et je n'y tiens pas. Je l'aime comme toi je t'aime, sauf que quelques bouteilles de bière aux beurres nous ont considérablement rapproché.
Harry souffla et se cala encore un peu plus contre sa chaise.
_ Qu'est ce qu'il y a ? Demanda-t-elle.
_ Je me suis trompé, répondit-il.
_ Que croyais-tu ? S'enquit-elle.
_ Tout savoir, affirma-t-il simplement. Je me voyais déjà jouer les entremetteurs et le témoin au mariage.
Il la regarda dans les yeux, sembla se rendre compte de la situation et se mit soudain à rire. Hermione le suivit, quoique beaucoup moins enthousiasme en essayant de cacher son malaise.
_ Je suis vraiment stupide ! S'exclama-t-il. Il n'y a que moi pour avoir des idées aussi ridicule.
Il se leva en adressant un sourire à sa camarade et sortit de la bibliothèque. Elle, elle essaya de se replonger dans son livre, de poursuivre quelques devoirs qu'elle n'aurait pas terminés, mais en fut incapable. Seules les paroles d'Harry semblaient vouloir rester dans sa tête et c'est remplie d'amertume qu'elle constata que elle aussi, elle avait été extrêmement stupide.
Peu avant l'heure du dîner, Hermione se débrouilla pour retrouver Ron dans son dortoir lorsque celui-ci fut désert. Etonné de la voir en face de lui alors qu'ils n'avaient pas prévu de se voir, il crut qu'elle était venue pour renouveler leur expérience de la vieille au soir. Il s'approcha donc lentement vers elle et enroula ses bras autour se sa taille fine. Il allait se saisir de ses lèvres lorsqu'elle l'arrêta.
_ Je voudrais qu'on parle, murmura-t-elle.
_ Je t'écoute, dit-il en craignant déjà le pire.
_ Je voulais te dire que, commença-t-elle avec difficulté, enfin que je regrette. Je ne voulais pas…
_ Si tu voulais, la coupa-t-il. Je ne t'ai pas forcé.
_ Je sais, se rattrapa-t-elle, mais s'était une erreur. Jamais nous n'aurions du aller aussi loin, jamais nous…
_ Il ne se rien passé de si grave, décréta-t-il. Ce n'est pas la fin du monde, Mione et tu ferais mieux d'assumer, tu le voulais autant que moi.
Il se tut un instant puis continua :
_ Et tu sais très bien que s'était sur le coup, une fois comme ça, ça ne signifiait rien.
Cette phrase fit l'effet d'une douche froide à la jeune fille et le ton se mit à monter.
_ Ce ne sont pas nos petits jeux du lendemain matin et d'hier soir qui confirment ta théorie. Nous n'avions plus aucune excuse. Tu sais aussi bien que moi que l'effet de l'alcool était passé.
Elle avait raison. Il s'énerva.
_ Il n'y a rien ! Clama-t-il. Je voulais juste t'aider ! Ose me dire que tu n'as pas aimé ça.
_ Je ne suis pas ta pute ! S'exclama-t-elle s'en réfléchir.
Ron commença à rire jaune.
_ J'en étais sûr, marmonna-t-il. Tu as parlé à Harry, n'est ce pas ?
Son silence fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Il lui lança le regard le plus noir qui fut et déclara :
_ Si l'opinion d'Harry est tellement importante pour toi, c'est lui que tu aurais du sauter.
Avant même qu'il ne se rende compte qu'une gifle était partie, elle n'était plus là.
