Secret de famille
by Lazuli
d'après « Hunter X Hunter »
Kyû
« Je t'aime »
Que. que venait-il de dire ? Kirua. Kirua ! Gon se jeta à son cou, pleurant de joie et d'émotion. Le profond désespoir dans lequel il avait sombré la veille, la douleur intense qui l'avait accompagné toute la nuit durant laissait place à présent au bonheur le plus intense qu'il se rappelait avoir ressenti. Kirua l'aimait ! Il ne souffrirait plus à présent, il était dans le c?ur de la personne qui était dans le sien. Plus rien ni personne ne pourrait les séparer. Il se rendit compte tout d'un coup qu'il serrait son aimé très fort contre lui et desserra son étreinte, gêné. Il le regarda. Ses yeux plongèrent dans ceux de Kirua, et il se perdit dans ce regard intense et brillant. Il se regardèrent longtemps, ivres l'un de l'autre, jusqu'à ce que la pudeur leur fasse détourner les yeux. Ils partirent ensuite lentement, côte à côte, trop heureux pour se parler. Gon pensait vivre un rêve éveillé. Kirua ne le repoussait pas, Kirua l'aimait, Kirua Kirua Kirua. Ils déambulèrent lentement, sans but, à travers le village. Ils avaient le temps avant le début des cours. Le temps leur appartenait.
La main de Kirua se posa sur son bras, en une étreinte ferme. Gon s'arrêta, et regarda celui qu'il aimait. Il était si beau.
« N'allons pas par-là. »
L'inquiétude était palpable dans sa voix. Gon le regarda, étonné. Pourquoi donc Kirua refusait-il. Il comprit soudain. Ils étaient en train de prendre la direction de Kukuru Mountain. Kirua ne souhaitait sans doute pas être surpris avec lui. Très bien ! Il attendrait. Kirua le présenterait à sa famille lorsqu'il le désirera. Ils commencèrent à rebrousser chemin. La main de Kirua empoignait toujours son avant-bras. Elle glissa lentement, et vint se glisser dans la sienne. Chaleur. Tendresse. Union. Gon se troubla. Il dut se retenir de se jeter au cou de son aimé mais il eut peur par son geste n'effarouche le bel indifférent, et il se contint. Kirua Kirua Kirua ! Il le regarda, encore et encore, ne pouvant détacher ses yeux de ce visage, chacun de ses regards en amenant un autre. Kirua le regarda à son tour, et lui sourit d'un air plein de tendresse et d'amour. Gon en eut les larmes aux yeux.
« Kirua. Kirua je t'aime tellement ! »
Il se remit à pleurer chaudement. Tant de bonheur en une seule fois, c'était trop, c'était trop ! Kirua ! Kirua passa ses bras autour de sa taille, et le serra contre lui. Gon posa sa tête sur son épaule et pleura, pleura, soulageant toute sa détresse ancienne. Kirua le berçait comme un petit enfant. Il était là, près de lui, respirant SON parfum, frôlant SA peau. Kirua. Il se blottit encore plus près de son cou. Il sentait sa chaleur, sa douce chaleur, si proche... Kirua passa sa main dans ses cheveux, caressant, cajoleur. Gon passa ses bras autour du coup de celui qui était tout pour lui. Ils se serrèrent l'un contre l'autre, enlacés pour l'éternité.
« Kirua. Ne me quitte pas. Plus jamais, dis, jure-le-moi.
-Je te le promets, Gon. Je te le promets, mon amour. Jamais plus. Jamais plus. Nous resterons toujours ensemble. Toujours. Toujours. Et toi promets- moi de ne jamais me laisser seul.
- Je. Je resterais toujours près de toi, si tu ne me chasses pas, Kirua. Tu es tout pour moi, je t'aime, je t'aime !
- Gon. Gon, si tu savais, je. En es-tu sûr ? Vraiment sûr ? Es-tu sûr de m'aimer ? Je. je n'en ai pas l'habitude.
- Tu es bête, je suis sûr que ta mère, ton père, ta famille t'aiment énormément, eux aussi.
- .
- Mais pas l'un d'eux, Kirua, pas l'un d'eux j'en suis absolument certain, ne t'aime autant que je t'aime ! Personne n'a jamais aimé autant que je t'aime !
- Gon.
- Kirua, tu es tout, tu es absolument tout pour moi. Je ne peux pas vivre sans toi. Je t'aime, et je t'aimerais toujours !
- Oh Gon ! »
Ils pleuraient tous les deux à présent, émus, heureux d'être enfin ensemble. Il continuèrent à parler, se chuchotèrent des mots tendres comme s'en chuchotent tous les amoureux, et restèrent enlacés longtemps, longtemps. Puis, lorsque l'heure fut venue de partir pour le lycée, ils y allèrent lentement, continuant leur étreinte, étroitement enlacés, se jetant des regards où se trouvaient tout l'amour et la tendresse pouvant y être contenus.
Lorsqu'ils arrivèrent en vue du portail, Kirua ôta précipitamment sa main de la taille de Gon et s'écarta hâtivement de lui. Gon le regarda, chagriné, étonné, blessé. Kirua avait-il finalement changé d'avis ? Avait- il honte de lui ? Mais Kirua le regarda intensément, et dans ses yeux se trouvaient de l'amour, du repentir et de la peur. Gon comprit. Kirua ne voulait pas, pas encore montrer leur amour au grand jour. Gon respecterait sa décision, ses sentiments. Il attendrait. Ils entrèrent donc ensemble dans la salle de classe, mais sans se toucher, sans se regarder. Au vu de tous, ils s'étaient réconciliés, et étaient à nouveau amis. Plusieurs personnes regardèrent Gon de travers. Sans doute, sa déclaration d'amour publique avait été connue dans tout l'établissement, et certains devaient considérer étrangement le fait qu'il aime un garçon, en particulier lorsque le garçon en question était réputé pour être violent, dangereux et méprisant. Mais Gon ne se soucias aucunement de ses regards. Il avait Kirua. Kirua était tout pour lui. C'était son monde, sa vie. Les autres ne l'intéressaient pas. Il s'assirent côte à côte, comme toujours. Leurs regards se croisèrent, et ils échangèrent un léger sourire complice. Une nouvelle ère commençait pour eux deux.
La matinée passa comme un rêve. Gon s'amusa à écouter le souffle régulier et paisible de son aimé, et à régler le sien sur le même rythme. Ils respiraient en même temps. Ils étaient UN, une personne, indivisible. Rien ne pourrait, rien ne pouvait les séparer. Lorsque la pause déjeuner vint, ils se dirigèrent avec hâte derrière le gymnase, pressés de se retrouver à nouveau seuls. Il s'assirent sur le banc, collés l'un à l'autre. À chacun de leurs gestes, leurs peaux se frôlaient, s'unissaient. Gon sentait son c?ur battre à tout rompre. Chaque seconde qui passait était belle, merveilleuse, irremplaçable, et se gravait à jamais dans sa mémoire. Ils mangèrent lentement, très lentement, comme si cela pouvait retarder le moment où ils reprendraient la classe. Gon mangea sa salade de riz aux crevettes, Kirua ses rouleaux de printemps. Au bout de quelques instants, ils se regardèrent, se sourire, et, sans échanger un mot, échangèrent leurs plats. Leur repas fut entrecoupé de nombreux regards tendres, complices.
La sonnerie retentit tout à coup, et ils redressèrent la tête. Ils n'avaient pas vu le temps passé. Ils allaient être en retard, normalement le cours commençait à la sonnerie. Gon se mit debout d'un bond. Ils allaient devoir courir vite, très vite, s'ils voulaient ne pas recevoir de reproches. Mais Kirua, resté assis, lui attrapa le bras, le retenant, le tirant à lui. Gon, surpris, le regarda. Pourquoi ? Pourquoi Kirua ne se levait-il pas ? Ils allaient être en retard !
« Kirua.
- Ne pars pas. Ne pars pas je t'en prie ! Ne brise pas ce petit moment de paradis.
- Kirua, nous. »
Mais Gon ne put finir sa phrase. Kirua s'était levé, avait passé doucement ses bras autour de son cou, et le regardait d'un air suppliant, implorant. Leurs visages étaient près, si près. Gon retint son souffle, la bouche encore entrouverte. Il sentait le souffle de Kirua lui caresser le visage, leurs deux nez se touchaient, se frôlaient. Kirua se rapprocha encore, encore plus près. Leurs lèvres s'effleurèrent. Gon ferma les yeux.
Chaud. Humide. Doux. Sucré. Gon serra contre lui son ami, son amour. Leurs lèvres s'unissaient, se joignaient, se scellaient les unes aux autres. Moment magique. Instant d'éternité. Il eut un léger sursaut en sentant la langue de son compagnon s'introduire doucement entre ses lèvres. Puis il le serra plus fort entre ses bras, et noua sa langue à la sienne. Il entrouvrit sa bouche davantage, et la pressa contre celle de Kirua. Ils ne formaient plus qu'un, un seul et même être. Il sentait leurs deux c?urs battre à l'unisson dans leurs poitrines respectives. Puis ils se décollèrent doucement l'un de l'autre, encore enlacés, essoufflés, assoiffés encore l'un de l'autre. Ils échangèrent un regard intense, pleins de désirs, puis, simultanément, ils se mirent à courir. Ils coururent jusqu'à la salle de classe de toute la force de leurs jambes. Le professeur les réprimanda fortement, mais ils l'écoutèrent à peine. Les pensées tourbillonnaient dans l'esprit de Gon, lui donnant le tournis.
Il eut beaucoup de mal à être attentif, cet après-midi là. Il se reprit souvent pourtant, se força à prendre des notes, à écouter ce que disait le professeur. Le bonheur n'était pas une raison valable pour abandonner sa scolarité. Mais toujours, inconsciemment, fatalement, son regard, ses pensées revenaient vers Kirua. Il ne pouvait s'occuper d'autres choses que de lui. Pour l'instant, son monde se limitait à Kirua, rien d'autre. Le reste ne l'intéressait pas. Les autres ne l'intéressaient pas. À part Mito, quand même. Mito. Gon déchira discrètement un bout de papier de son cahier, et y inscrivit rapidement ses quelques mots :
« Veux-tu venir chez moi après les cours ? Je te présenterais à ma tante »
Après s'être assuré que le professeur ne les regardait pas, il passa précipitamment le bout de papier à Kirua. La réponse ne se fit pas attendre :
« D'accord ! »
Gon dut se retenir de battre des mains pour exprimer sa joie. Il était en cours, il ne devait pas l'oublier. Mais il était heureux, tellement heureux ! Il allait présenter son 'fiancé' à sa mère adoptive. Il avait déjà parlé de Kirua à Mito. En réalité, lorsqu'il était revenu complètement abattu, la veille au soir, il s'était effondré dans ses bras, et il avait pleuré, pleuré, longtemps, blotti tout contre sa tante, et, entre deux sanglots, lui avait expliqué la cause de son malheur, son amour pour Kirua, le dédain de celui-ci. Connaissant Mito, il se doutait que celle-ci se faisait un sang d'encre pour lui. Cela avait du la tracasser toute la journée, tandis qu'il filait le bonheur parfait. Lui présenter Kirua, ce soir, serait une manière de la rassurer sur son sort. Et il espérait que Kirua, lui aussi, lui présenterait sa famille un peu plus tard. Présenter Kirua à Mito, Mito à Kirua, s'était confronter les deux personnes qu'il chérissait le plus. Il était certain qu'ils s'adoreraient. Il avait hâte que ce soit le soir.
« Gon Freecss ? Pouvez-vous répéter ce que je viens de dire ?
-Euh. ben.
-Je m'en doutais. Je vous observe depuis le début de l'heure, tous les deux. D'abord vous arrivez en retard, ensuite vous n'écoutez pas. Cette attitude est inacceptable ! Je m'attendais à un peu plus de maturité de votre part.
-Excusez-moi.
-Je vais devoir prendre des mesures, pour éviter que vous vous laissiez distraire par. vos penchants. »
Gon rougit. Apparemment, tout le monde était au courant. Un petit sourire méprisant s'ébaucha sur le visage du professeur. Certains élèves laissèrent échapper un petit rire moqueur.
« Bien. Puisqu'il en est ainsi Gon, vous échangerez votre place avec Anita. Immédiatement. »
Gon et Kirua se regardèrent, effarés. Ils ne voulaient pas, ils ne pouvaient pas être séparés ! Loin l'un de l'autre, les cours paraîtraient interminables !
« Eh bien ! Dépêchez-vous ! »
Gon ramassa ses affaires, abattu mais obéissant. Anita était une fille brune de la bande à Zushi avec laquelle Gon avait mangé les premiers jours. Ils avaient sympathisé, et s'entendaient bien, alors. C'était une gentille fille, et elle lui avait fait visiter le lycée. Mais lorsqu'elle le toisa de son regard vert, Gon n'y vit plus aucune amitié. Elle le détestait, le craignait un peu, mais par-dessus tout, elle le méprisait. Gon se serait presque attendu à ce qu'elle lui crache au visage. Anita s'assit à côté de Kirua, mais poussa sa chaise de manière à être le plus loin possible de lui. Gon se détourna avec un pincement au c?ur, et s'installa à sa nouvelle place. Il était dorénavant au deuxième rang, dans la colonne de gauche. Et son nouveau voisin. était Zushi.
Zushi le regarda, d'un air qui rappelait celui d'Anita. De la crainte et du mépris. Gon fit semblant de ne pas s'en rendre compte, et lui sourit, innocemment. Son sourire ne trouva pas d'écho. Il étouffa un soupir de découragement, et s'assit à sa place. D'ici, il ne pouvait pas voir Kirua s'en se retourner, ce qui n'était pas très discret. Alors il fixa son attention sur le tableau, et suivit le cours. Sa pensée vagabondait toujours un peu, mais il lui était plus facile de la contrôler. Il y avait au moins un avantage à cette situation. Il était plus attentif maintenant. C'était d'ailleurs le but recherché. Zushi ne lui adressa pas un mot, pas un regard. La situation semblait s'être inversée depuis son arrivée. Au début, c'était toujours Zushi qui lui parlait, et Kirua qui se taisait. Cela lui paraissait tellement loin à présent. Il trouvait dommage cette situation. Après tout, il aimait beaucoup Zushi, et s'en serait volontiers fait un ami. du moins, un copain. Mais cela ne semblait pas être le souhait de Zushi. Gon n'insista pas, et se comporta également comme s'il était seul à sa table. S'il rompait le silence, il sentait que leur relation deviendrait encore plus tendue, et il n'avait aucune envie de se faire insulter. Et ce serait certainement ce qui arriverait si Zushi ouvrai la bouche.
Enfin, le soir arriva. Gon et Kirua se rejoignirent à la sortie de la salle, et se dirigèrent ensemble vers le café du lac.
« Elle est comment, ta tante ?
- Elle est. très belle. Très gentille. Elle hausse assez souvent la voix, mais ce n'est jamais vraiment sérieusement. Elle s'occupe énormément de moi, et s'inquiète beaucoup à mon sujet. C'est elle qui m'a recueilli après la mort de mes parents. Elle était encore très jeune, et j'aurai très certainement été placé à l'orphelinat si elle n'avait pas insisté pour avoir ma garde. Elle n'a jamais pu avoir d'enfant, et l'homme qu'elle aimait l'a abandonné un peu avant la mort de mes parents pour partir avec une autre femme. Alors elle m'a recueilli, et elle m'a élevé avec tout l'amour qu'elle possédait. Elle ne s'est jamais marié, elle n'a jamais pu se mettre avec un autre homme. Elle est jeune pourtant. Ce n'est pas elle qui m'a mise au monde, mais elle m'a élevé et éduqué depuis l'accident de mes parents, qui est survenu quelques mois après ma naissance. Pour moi c'est elle, ma véritable mère.
- .
- Et toi, Kirua ? Parle-moi de ta famille
- Je suis heureux de rencontrer ta tante. »
Gon se tut. Comme toujours, Gon refusait de parler de sa famille. Gon ne comprenait pas la raison de ce silence. Peut-être Kirua craignait-il que Gon s'attache à lui uniquement pour la richesse de sa famille. Mais dans ce cas, il le connaissait bien mal. Il ne s'intéressait jamais à quelqu'un de manière intéressée. Ils arrivèrent enfin devant la maison au toit rose. Ils s'échangèrent un regard, un sourire, et Gon ouvrit la porte. Il posa son sac dans un coin, et s'écria :
« Mito-san ! Je suis rentré ! J'ai ramené mon ami à la maison ! »
Lazuli : Voilà. Euh, j'ai vraiment adoré écrire ce chapitre, je le trouve vraiment mignon et adorable (euh. je ne suis pas très modeste là, mais ce que je voulais représenter était en tout cas dans mon esprit vraiment mignon et adorable. Après, c'est à vous de juger si l'effet est réussi.). Mimi, je pense que tu devrais aimer. Mais j'espère que tous les autres vont aimer aussi ! J'attends vos reviews ! Je voudrais d'ailleurs remercier tous ceux qui m'en ont laisser jusqu'à présent, et tout ceux qui aiment mon (mes) histoire(s). Vos encouragements me font chaud au c?ur, Merci !
by Lazuli
d'après « Hunter X Hunter »
Kyû
« Je t'aime »
Que. que venait-il de dire ? Kirua. Kirua ! Gon se jeta à son cou, pleurant de joie et d'émotion. Le profond désespoir dans lequel il avait sombré la veille, la douleur intense qui l'avait accompagné toute la nuit durant laissait place à présent au bonheur le plus intense qu'il se rappelait avoir ressenti. Kirua l'aimait ! Il ne souffrirait plus à présent, il était dans le c?ur de la personne qui était dans le sien. Plus rien ni personne ne pourrait les séparer. Il se rendit compte tout d'un coup qu'il serrait son aimé très fort contre lui et desserra son étreinte, gêné. Il le regarda. Ses yeux plongèrent dans ceux de Kirua, et il se perdit dans ce regard intense et brillant. Il se regardèrent longtemps, ivres l'un de l'autre, jusqu'à ce que la pudeur leur fasse détourner les yeux. Ils partirent ensuite lentement, côte à côte, trop heureux pour se parler. Gon pensait vivre un rêve éveillé. Kirua ne le repoussait pas, Kirua l'aimait, Kirua Kirua Kirua. Ils déambulèrent lentement, sans but, à travers le village. Ils avaient le temps avant le début des cours. Le temps leur appartenait.
La main de Kirua se posa sur son bras, en une étreinte ferme. Gon s'arrêta, et regarda celui qu'il aimait. Il était si beau.
« N'allons pas par-là. »
L'inquiétude était palpable dans sa voix. Gon le regarda, étonné. Pourquoi donc Kirua refusait-il. Il comprit soudain. Ils étaient en train de prendre la direction de Kukuru Mountain. Kirua ne souhaitait sans doute pas être surpris avec lui. Très bien ! Il attendrait. Kirua le présenterait à sa famille lorsqu'il le désirera. Ils commencèrent à rebrousser chemin. La main de Kirua empoignait toujours son avant-bras. Elle glissa lentement, et vint se glisser dans la sienne. Chaleur. Tendresse. Union. Gon se troubla. Il dut se retenir de se jeter au cou de son aimé mais il eut peur par son geste n'effarouche le bel indifférent, et il se contint. Kirua Kirua Kirua ! Il le regarda, encore et encore, ne pouvant détacher ses yeux de ce visage, chacun de ses regards en amenant un autre. Kirua le regarda à son tour, et lui sourit d'un air plein de tendresse et d'amour. Gon en eut les larmes aux yeux.
« Kirua. Kirua je t'aime tellement ! »
Il se remit à pleurer chaudement. Tant de bonheur en une seule fois, c'était trop, c'était trop ! Kirua ! Kirua passa ses bras autour de sa taille, et le serra contre lui. Gon posa sa tête sur son épaule et pleura, pleura, soulageant toute sa détresse ancienne. Kirua le berçait comme un petit enfant. Il était là, près de lui, respirant SON parfum, frôlant SA peau. Kirua. Il se blottit encore plus près de son cou. Il sentait sa chaleur, sa douce chaleur, si proche... Kirua passa sa main dans ses cheveux, caressant, cajoleur. Gon passa ses bras autour du coup de celui qui était tout pour lui. Ils se serrèrent l'un contre l'autre, enlacés pour l'éternité.
« Kirua. Ne me quitte pas. Plus jamais, dis, jure-le-moi.
-Je te le promets, Gon. Je te le promets, mon amour. Jamais plus. Jamais plus. Nous resterons toujours ensemble. Toujours. Toujours. Et toi promets- moi de ne jamais me laisser seul.
- Je. Je resterais toujours près de toi, si tu ne me chasses pas, Kirua. Tu es tout pour moi, je t'aime, je t'aime !
- Gon. Gon, si tu savais, je. En es-tu sûr ? Vraiment sûr ? Es-tu sûr de m'aimer ? Je. je n'en ai pas l'habitude.
- Tu es bête, je suis sûr que ta mère, ton père, ta famille t'aiment énormément, eux aussi.
- .
- Mais pas l'un d'eux, Kirua, pas l'un d'eux j'en suis absolument certain, ne t'aime autant que je t'aime ! Personne n'a jamais aimé autant que je t'aime !
- Gon.
- Kirua, tu es tout, tu es absolument tout pour moi. Je ne peux pas vivre sans toi. Je t'aime, et je t'aimerais toujours !
- Oh Gon ! »
Ils pleuraient tous les deux à présent, émus, heureux d'être enfin ensemble. Il continuèrent à parler, se chuchotèrent des mots tendres comme s'en chuchotent tous les amoureux, et restèrent enlacés longtemps, longtemps. Puis, lorsque l'heure fut venue de partir pour le lycée, ils y allèrent lentement, continuant leur étreinte, étroitement enlacés, se jetant des regards où se trouvaient tout l'amour et la tendresse pouvant y être contenus.
Lorsqu'ils arrivèrent en vue du portail, Kirua ôta précipitamment sa main de la taille de Gon et s'écarta hâtivement de lui. Gon le regarda, chagriné, étonné, blessé. Kirua avait-il finalement changé d'avis ? Avait- il honte de lui ? Mais Kirua le regarda intensément, et dans ses yeux se trouvaient de l'amour, du repentir et de la peur. Gon comprit. Kirua ne voulait pas, pas encore montrer leur amour au grand jour. Gon respecterait sa décision, ses sentiments. Il attendrait. Ils entrèrent donc ensemble dans la salle de classe, mais sans se toucher, sans se regarder. Au vu de tous, ils s'étaient réconciliés, et étaient à nouveau amis. Plusieurs personnes regardèrent Gon de travers. Sans doute, sa déclaration d'amour publique avait été connue dans tout l'établissement, et certains devaient considérer étrangement le fait qu'il aime un garçon, en particulier lorsque le garçon en question était réputé pour être violent, dangereux et méprisant. Mais Gon ne se soucias aucunement de ses regards. Il avait Kirua. Kirua était tout pour lui. C'était son monde, sa vie. Les autres ne l'intéressaient pas. Il s'assirent côte à côte, comme toujours. Leurs regards se croisèrent, et ils échangèrent un léger sourire complice. Une nouvelle ère commençait pour eux deux.
La matinée passa comme un rêve. Gon s'amusa à écouter le souffle régulier et paisible de son aimé, et à régler le sien sur le même rythme. Ils respiraient en même temps. Ils étaient UN, une personne, indivisible. Rien ne pourrait, rien ne pouvait les séparer. Lorsque la pause déjeuner vint, ils se dirigèrent avec hâte derrière le gymnase, pressés de se retrouver à nouveau seuls. Il s'assirent sur le banc, collés l'un à l'autre. À chacun de leurs gestes, leurs peaux se frôlaient, s'unissaient. Gon sentait son c?ur battre à tout rompre. Chaque seconde qui passait était belle, merveilleuse, irremplaçable, et se gravait à jamais dans sa mémoire. Ils mangèrent lentement, très lentement, comme si cela pouvait retarder le moment où ils reprendraient la classe. Gon mangea sa salade de riz aux crevettes, Kirua ses rouleaux de printemps. Au bout de quelques instants, ils se regardèrent, se sourire, et, sans échanger un mot, échangèrent leurs plats. Leur repas fut entrecoupé de nombreux regards tendres, complices.
La sonnerie retentit tout à coup, et ils redressèrent la tête. Ils n'avaient pas vu le temps passé. Ils allaient être en retard, normalement le cours commençait à la sonnerie. Gon se mit debout d'un bond. Ils allaient devoir courir vite, très vite, s'ils voulaient ne pas recevoir de reproches. Mais Kirua, resté assis, lui attrapa le bras, le retenant, le tirant à lui. Gon, surpris, le regarda. Pourquoi ? Pourquoi Kirua ne se levait-il pas ? Ils allaient être en retard !
« Kirua.
- Ne pars pas. Ne pars pas je t'en prie ! Ne brise pas ce petit moment de paradis.
- Kirua, nous. »
Mais Gon ne put finir sa phrase. Kirua s'était levé, avait passé doucement ses bras autour de son cou, et le regardait d'un air suppliant, implorant. Leurs visages étaient près, si près. Gon retint son souffle, la bouche encore entrouverte. Il sentait le souffle de Kirua lui caresser le visage, leurs deux nez se touchaient, se frôlaient. Kirua se rapprocha encore, encore plus près. Leurs lèvres s'effleurèrent. Gon ferma les yeux.
Chaud. Humide. Doux. Sucré. Gon serra contre lui son ami, son amour. Leurs lèvres s'unissaient, se joignaient, se scellaient les unes aux autres. Moment magique. Instant d'éternité. Il eut un léger sursaut en sentant la langue de son compagnon s'introduire doucement entre ses lèvres. Puis il le serra plus fort entre ses bras, et noua sa langue à la sienne. Il entrouvrit sa bouche davantage, et la pressa contre celle de Kirua. Ils ne formaient plus qu'un, un seul et même être. Il sentait leurs deux c?urs battre à l'unisson dans leurs poitrines respectives. Puis ils se décollèrent doucement l'un de l'autre, encore enlacés, essoufflés, assoiffés encore l'un de l'autre. Ils échangèrent un regard intense, pleins de désirs, puis, simultanément, ils se mirent à courir. Ils coururent jusqu'à la salle de classe de toute la force de leurs jambes. Le professeur les réprimanda fortement, mais ils l'écoutèrent à peine. Les pensées tourbillonnaient dans l'esprit de Gon, lui donnant le tournis.
Il eut beaucoup de mal à être attentif, cet après-midi là. Il se reprit souvent pourtant, se força à prendre des notes, à écouter ce que disait le professeur. Le bonheur n'était pas une raison valable pour abandonner sa scolarité. Mais toujours, inconsciemment, fatalement, son regard, ses pensées revenaient vers Kirua. Il ne pouvait s'occuper d'autres choses que de lui. Pour l'instant, son monde se limitait à Kirua, rien d'autre. Le reste ne l'intéressait pas. Les autres ne l'intéressaient pas. À part Mito, quand même. Mito. Gon déchira discrètement un bout de papier de son cahier, et y inscrivit rapidement ses quelques mots :
« Veux-tu venir chez moi après les cours ? Je te présenterais à ma tante »
Après s'être assuré que le professeur ne les regardait pas, il passa précipitamment le bout de papier à Kirua. La réponse ne se fit pas attendre :
« D'accord ! »
Gon dut se retenir de battre des mains pour exprimer sa joie. Il était en cours, il ne devait pas l'oublier. Mais il était heureux, tellement heureux ! Il allait présenter son 'fiancé' à sa mère adoptive. Il avait déjà parlé de Kirua à Mito. En réalité, lorsqu'il était revenu complètement abattu, la veille au soir, il s'était effondré dans ses bras, et il avait pleuré, pleuré, longtemps, blotti tout contre sa tante, et, entre deux sanglots, lui avait expliqué la cause de son malheur, son amour pour Kirua, le dédain de celui-ci. Connaissant Mito, il se doutait que celle-ci se faisait un sang d'encre pour lui. Cela avait du la tracasser toute la journée, tandis qu'il filait le bonheur parfait. Lui présenter Kirua, ce soir, serait une manière de la rassurer sur son sort. Et il espérait que Kirua, lui aussi, lui présenterait sa famille un peu plus tard. Présenter Kirua à Mito, Mito à Kirua, s'était confronter les deux personnes qu'il chérissait le plus. Il était certain qu'ils s'adoreraient. Il avait hâte que ce soit le soir.
« Gon Freecss ? Pouvez-vous répéter ce que je viens de dire ?
-Euh. ben.
-Je m'en doutais. Je vous observe depuis le début de l'heure, tous les deux. D'abord vous arrivez en retard, ensuite vous n'écoutez pas. Cette attitude est inacceptable ! Je m'attendais à un peu plus de maturité de votre part.
-Excusez-moi.
-Je vais devoir prendre des mesures, pour éviter que vous vous laissiez distraire par. vos penchants. »
Gon rougit. Apparemment, tout le monde était au courant. Un petit sourire méprisant s'ébaucha sur le visage du professeur. Certains élèves laissèrent échapper un petit rire moqueur.
« Bien. Puisqu'il en est ainsi Gon, vous échangerez votre place avec Anita. Immédiatement. »
Gon et Kirua se regardèrent, effarés. Ils ne voulaient pas, ils ne pouvaient pas être séparés ! Loin l'un de l'autre, les cours paraîtraient interminables !
« Eh bien ! Dépêchez-vous ! »
Gon ramassa ses affaires, abattu mais obéissant. Anita était une fille brune de la bande à Zushi avec laquelle Gon avait mangé les premiers jours. Ils avaient sympathisé, et s'entendaient bien, alors. C'était une gentille fille, et elle lui avait fait visiter le lycée. Mais lorsqu'elle le toisa de son regard vert, Gon n'y vit plus aucune amitié. Elle le détestait, le craignait un peu, mais par-dessus tout, elle le méprisait. Gon se serait presque attendu à ce qu'elle lui crache au visage. Anita s'assit à côté de Kirua, mais poussa sa chaise de manière à être le plus loin possible de lui. Gon se détourna avec un pincement au c?ur, et s'installa à sa nouvelle place. Il était dorénavant au deuxième rang, dans la colonne de gauche. Et son nouveau voisin. était Zushi.
Zushi le regarda, d'un air qui rappelait celui d'Anita. De la crainte et du mépris. Gon fit semblant de ne pas s'en rendre compte, et lui sourit, innocemment. Son sourire ne trouva pas d'écho. Il étouffa un soupir de découragement, et s'assit à sa place. D'ici, il ne pouvait pas voir Kirua s'en se retourner, ce qui n'était pas très discret. Alors il fixa son attention sur le tableau, et suivit le cours. Sa pensée vagabondait toujours un peu, mais il lui était plus facile de la contrôler. Il y avait au moins un avantage à cette situation. Il était plus attentif maintenant. C'était d'ailleurs le but recherché. Zushi ne lui adressa pas un mot, pas un regard. La situation semblait s'être inversée depuis son arrivée. Au début, c'était toujours Zushi qui lui parlait, et Kirua qui se taisait. Cela lui paraissait tellement loin à présent. Il trouvait dommage cette situation. Après tout, il aimait beaucoup Zushi, et s'en serait volontiers fait un ami. du moins, un copain. Mais cela ne semblait pas être le souhait de Zushi. Gon n'insista pas, et se comporta également comme s'il était seul à sa table. S'il rompait le silence, il sentait que leur relation deviendrait encore plus tendue, et il n'avait aucune envie de se faire insulter. Et ce serait certainement ce qui arriverait si Zushi ouvrai la bouche.
Enfin, le soir arriva. Gon et Kirua se rejoignirent à la sortie de la salle, et se dirigèrent ensemble vers le café du lac.
« Elle est comment, ta tante ?
- Elle est. très belle. Très gentille. Elle hausse assez souvent la voix, mais ce n'est jamais vraiment sérieusement. Elle s'occupe énormément de moi, et s'inquiète beaucoup à mon sujet. C'est elle qui m'a recueilli après la mort de mes parents. Elle était encore très jeune, et j'aurai très certainement été placé à l'orphelinat si elle n'avait pas insisté pour avoir ma garde. Elle n'a jamais pu avoir d'enfant, et l'homme qu'elle aimait l'a abandonné un peu avant la mort de mes parents pour partir avec une autre femme. Alors elle m'a recueilli, et elle m'a élevé avec tout l'amour qu'elle possédait. Elle ne s'est jamais marié, elle n'a jamais pu se mettre avec un autre homme. Elle est jeune pourtant. Ce n'est pas elle qui m'a mise au monde, mais elle m'a élevé et éduqué depuis l'accident de mes parents, qui est survenu quelques mois après ma naissance. Pour moi c'est elle, ma véritable mère.
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- Et toi, Kirua ? Parle-moi de ta famille
- Je suis heureux de rencontrer ta tante. »
Gon se tut. Comme toujours, Gon refusait de parler de sa famille. Gon ne comprenait pas la raison de ce silence. Peut-être Kirua craignait-il que Gon s'attache à lui uniquement pour la richesse de sa famille. Mais dans ce cas, il le connaissait bien mal. Il ne s'intéressait jamais à quelqu'un de manière intéressée. Ils arrivèrent enfin devant la maison au toit rose. Ils s'échangèrent un regard, un sourire, et Gon ouvrit la porte. Il posa son sac dans un coin, et s'écria :
« Mito-san ! Je suis rentré ! J'ai ramené mon ami à la maison ! »
Lazuli : Voilà. Euh, j'ai vraiment adoré écrire ce chapitre, je le trouve vraiment mignon et adorable (euh. je ne suis pas très modeste là, mais ce que je voulais représenter était en tout cas dans mon esprit vraiment mignon et adorable. Après, c'est à vous de juger si l'effet est réussi.). Mimi, je pense que tu devrais aimer. Mais j'espère que tous les autres vont aimer aussi ! J'attends vos reviews ! Je voudrais d'ailleurs remercier tous ceux qui m'en ont laisser jusqu'à présent, et tout ceux qui aiment mon (mes) histoire(s). Vos encouragements me font chaud au c?ur, Merci !
