Secret de famille
by Lazuli
d'après « Hunter X Hunter »
Jû
« Mito-san ! Je suis rentré ! J'ai ramené mon ami à la maison ! »
Mon ami. Il venait de dire « mon ami ». Pas « un ami », non. « mon ami ». Gon. Il passa ses bras autour du cou de Gon, le retourna face à lui et le serra dans ses bras. Il l'aimait, il l'aimait tellement !
« Kirua. »
Il lâcha Gon, et eut un sourire d'excuse. Il ne s'était pas maîtrisé. Il avait agi sans réfléchir, de manière spontanée. Mais « son ami » ne semblait pas lui en tenir rigueur.
« Mito-san ! »
Une femme jeune était apparue par la porte du fond. Elle sourit à Gon, puis regarda Kirua, d'un air étonné, interrogateur.
« Mito-san, je te présente Kirua ! »
La jeune femme eut l'air surprise, déroutée, regarda à nouveau Kirua, et lui sourit :
« Oh ! Alors c'est toi, le fameux Kirua ! Ravie de faire ta connaissance ! »
Kirua hocha la tête. Mito se retourna vers Gon, l'agrippa aux épaules et se mit à le secouer comme un prunier :
« Dis donc toi ! Tu sais que je me suis inquiétée pour toi ! J'ai pensé à toi toute la journée et je me faisais tellement de soucis que je n'ai pas pu travailler correctement. Ne me dis pas que je me suis inquiétée pour rien ! »
Puis elle lâcha Gon, qui chancela, et le serra dans ses bras.
« Je suis si contente que cela aille mieux entre vous !
- Mito.
- Oui ?
- Tu m'étouffes, là. »
Mito repoussa brusquement Gon, qui perdit l'équilibre et se cogna la tête contre le mur.
« Tu n'es qu'un ingrat ! »
Et elle sortit, à grandes enjambées, en claquant la porte.
Kirua regarda Gon, qui se massait le crâne.
« Elle est toujours comme ça ?
- Euh. oui. »
Mais Mito réapparaissait déjà, un grand sourire aux lèvres :
« Gon, ton ami reste dormir à la maison ? »
Gon le regarda d'un ai interrogateur. Kirua baissa la tête. Il aurait adoré passer la nuit avec Gon, mais il n'avait jamais passé la nuit à l'extérieur de chez lui. S'il ne rentrait pas, ou s'il demandait l'autorisation de coucher dehors, même avec un excellent alibi, son père comprendrait instantanément.
« Non, je ne peux pas.
- Oh. »
Mito semblait déçue. Gon le regarda avec ses grands yeux tristes. Kirua se sentit désolé. Mais il ne pouvait pas mettre cette petite famille en danger.
Mito revint à la charge :
« Alors, reste au moins pour le dîner. »
Kirua réfléchit. Peut-être qu'il pourrait trouver une assez bonne excuse pour rester à dîner. Il sortit de son sac un téléphone portable, et composa un numéro.
« Allô ?
- Kirua à l'appareil. Pourriez-vous dire à mon père que j'ai à effectuer d'importantes recherches à la bibliothèque, et que je ne serai certainement pas de retour pour le dîner ?
- Certainement, Monsieur Kirua. Voulez-vous que nous vous apportions un repas léger ?
- Non, ça ira. Je m'achèterais un sandwich.
- Bien Monsieur Kirua. »
Gon et Mito le regardaient, intrigués. Ils se demandaient certainement la raison qui le poussait à mentir. Kirua eut un sourire amer. Eux, ils ne pouvaient pas comprendre combien il était difficile d'échapper à son père. Il espérait seulement que celui-ci n'enverrait pas un de ces hommes à la bibliothèque, pour vérifier qu'il s'y trouvait bien.
« Je peux.
- Génial ! »
Gon lui sauta au cou.
« Viens, viens, je vais te montrer ma chambre ! Gon lui saisit la main, et l'entraîna à l'étage.
La chambre de Gon était petite, minuscule comparé à la sienne. Mais elle était chaleureuse, coquette. Elle ne possédait pas cette beauté froide et majestueuse qu'il y avait dans sa chambre.
« Ne fais pas attention, elle n'est pas très bien rangée. »
C'était vrai. Le bureau croulait sous les cahiers et les feuilles de papier, des livres traînaient à même le sol, la couette du lit était installée de travers. Mais ce désordre donnait vie à la chambre, faisait tout son charme. On se sentait tout de suite à l'aise. Une fois encore, Kirua compara à sa chambre, dans un ordre impeccable. Lorsqu'il sortait de sa chambre, des domestiques s'empressaient de la remettre en ordre. Ils s'assirent côte à côte, sur le lit de Gon.
« C'est sans doute petit ici, par rapport à chez toi.
- C'est vrai. Mais j'adore ta maison. Elle est. conviviale, accueillante, modeste. J'aime beaucoup ta tante aussi. J'aurai aimé avoir une mère comme ça.
- Tu. tu n'aimes pas ta mère ?
- Parlons d'autres choses, s'il te plaît.
- Bien. »
Gon avait un air peiné. Kirua passa amoureusement sa main dans ses cheveux.
« Ne te tourmente pas pour moi, va ! Je n'en vaux pas la peine. »
Gon leva vers lui son regard humide. Kirua lui sourit. Gon ne se rendait pas compte à quel point il était désirable. Il descendit sa main dans le cou de son aimé, et l'attira vers lui. Il sentait à nouveau le souffle chaud de son amour se mêlé au sien. Il l'attira plus près de lui, et colla ses lèvres contre les siennes. Gon avait les lèvres pures et chastes. Il éprouvait un certain plaisir à savoir qu'il était le premier à le découvrir. Il laissa sa main gauche sur son cou, et entoura avec l'autre la taille de celui qu'il aimait. Lentement, avec des gestes souples, il glissa sa main droite sous son débardeur vert. Voyant que Gon ne résistait pas à ses caresses, il remonta sa main sur son dos. La peau de Gon était douce, satinée. Il s'amusa à remonter sa colonne vertébrale du bas vers le haut, et à sentir sous ses doigts les bosses créées par ses vertèbres. Gon ne réagit pas, et continua à l'embrasser, avec la même fougue, avec la même intensité.
Tout en nouant sa langue à celle de son aimé, Kirua remonta le débardeur jusqu'au cou. Ils se détachèrent un instant l'un de l'autre, le temps que Kirua puisse ôter le débardeur, et ils échangèrent pendant ce court instant un regard éloquent. Dans le regard si pur, si innocent de Gon se lisait une envie de continuer ce qu'ils avaient commencé à faire. Lorsque Gon se retrouva torse nu, il se mit, à son tour à déshabiller Kirua. Il lui enleva son pull, puis son maillot. Kirua ne put s'empêcher de réprimer un frisson. Il n'aimait pas qu'on le voit nu. Mais Gon se blottit contre lui passa ses mains sur sa poitrine, son dos, et colla à nouveau passionnément sa bouche contre la sienne. Alors Kirua se laissa aller. À tâtons, il descendit le short de son amant, et glissa amoureusement ses mains dans son caleçon. Gon avait les fesses fermes, musclés. Kirua se demanda si elles aussi étaient dorées par le soleil. Il n'allait pas perdre l'occasion de le savoir. Il coucha Gon sur le lit, et s'allongea sur lui. Leurs peaux étaient unies l'une à l'autre, il ne se séparerait pas, ils étaient UN.
Ils restaient intimement enlacés, très proches l'un d'eux l'autre, se caressant le torse, la nuque, le dos. Lorsque leurs bouches se décollaient l'une de l'autre afin qu'ils puissent reprendre leurs souffles, ils échangeaient des regards passionnés. Kirua s'immobilisa soudain, et regarda Gon dans les yeux, d'un air grave, sérieux.
« Gon. Tu es sûr ? Tu es sûr de toi ?
- Oui. oui, j'ai envie de le faire avec toi. »
Alors leurs bouches s'unirent de nouveau, encore plus passionnément, et ils se serrèrent l'un contre l'autre, encore plus étroitement. Kirua descendit le caleçon de son ami, posant ses mains sur ses hanches, ses fesses, ses cuisses. Ses mains le brûlaient, son corps le brûlaient, toutes les caresses de Gon étaient une affreuse et délicieuses torture. Il couvrit de baiser le visage de son amant, son cou, son torse. La peau de Gon était si douce, si attirante. Il avait envie d'y goûter, et d'y goûter encore. Il passa sa langue sur ses épaules, sur son torse, sur ses tétons, et descendit par un chemin sinueux lui titiller le nombril. Il voulait recouvrir de sa salive tout le corps de son amant. Gon poussa un petit gémissement de plaisir, et Kirua remonta bien vite unir fougueusement sa langue à la sienne. Puis il posa ses mains sur ses joues, et le regarda, le regarda. Il pouvait se noyer dans ce regard vert. Gon laissa lui aussi descendre ses mains, jusqu'à la braguette de son pantalon. Il descendit la fermeture-éclair.
Kirua se figea. Qu'était-il en train de faire ? Il desserra brusquement son étreinte, et se blottit à l'autre bout du lit, la tête sur ses genoux, les bras autour de sa tête. Que faisait-il ? Que faisait-il donc ? Avait-il perdu l'esprit ? Il était en train de reproduire ce que Silva faisait. Il se complaisait dans le péché. Il reproduisait ça, de son plein gré, et y prenait du plaisir ! Il se sentit définitivement impur, souillé, sali, malsain. Il pleurait à gros sanglots à présent. Qu'il avait honte, qu'il avait honte de lui-même. Il se méprisait. Il se haïssait. Il n'était qu'une saleté, une immondice, une créature dégoûtante souillée par le péché originel. Et il entraînait dans sa chute l'être le plus doux et le plus pur qui existât en ce monde. Sa vue même était une insulte pour Gon. C'était un profiteur, un infâme exploiteur, un abject spéculateur. Il ne méritait pas de vivre.
« Kirua.
- Pardon. pardon.
- Kirua, qu'est-ce qui ne va pas ? »
Gon posa sa main sur son épaule encore nue. Il frémit, et le repoussa violemment. Il tenta de couvrir sa nudité de ses bras.
« Ne me touche pas !!!!!! »
Gon, jeta à bas du lit, le regarda douloureusement.
« Kirua.
- Tu ne dois pas me toucher. Tu ne dois pas me toucher, Gon !
- Mais. pourquoi ?
- Je. je suis un être souillé.
- Hein ?
- Tu ne dois pas me toucher, Gon. Tu es pur, tu es blanc, tu es chaste, tu es innocent. Tu ne dois pas me toucher. Je te contaminerais.
- Quoi ?Pourquoi dis-tu ça ? Tu es.malade ?
- Non !!! Tu ne comprends donc pas ? Je suis souillé, souillé ! Je suis un monstre de débauche, de luxure et de corruption ! Tu ne dois pas me toucher ! Tu ne connais pas tous les vices contenus en moi ! Cela fait bien longtemps qu'il me la prise, ma pureté !
- De. de qui parles-tu ?
- De mon père. »
Kirua frissonna violemment.
Il y eut un long silence, où Gon fut trop choqué pour dire quoi que ce soit. Il resta là, la bouche ouverte, effaré. Puis :
« Qu'est-ce que. tu as dit ???
- .
- Kirua ! Tu as bien dit que. ton père.
- .
- Mais. mais c'est affreux ! Si c'est vrai c'est affreux ! Kirua, dis-moi que tu me mens !
- . - réponds !!!
- Je n'aurais pas dû te le dire.
- Kirua.
- Tu devrais l'oublier. C'est dangereux pour toi de savoir ça.
- Jamais !
- Gon.
- Jamais ! Jamais je ne l'oublierais ! Comment veux-tu. comment veux-tu que j'oublie un secret pareil ? Je vais t'aider, Kirua. Il faut que tu en parles. Ton père est un criminel, il est dangereux. La justice le punira.
- Tu ne comprends pas, Gon ! Mon père est quelqu'un de très haut placé ! C'est une des plus grandes têtes pensantes de la mafia ! C'est le chef d'une immense entreprise d'armes ! Il a plusieurs pays à sa bottes ! L'armée, Le gouvernement, la justice lui obéissent aveuglément !
- Que.
- Tu es pur, Gon, tu crois encore à la justice. Cela fait longtemps que j'ai compris. Il n'y a pas de justice. Il n'y a que l'argent.
- Mais.
- Crois-tu que personne ne le sache ? Crois-tu que personne ne soit au courant ? Mon père côtoie de nombreux magistraux, figure-toi. Et ces messieurs ne sont pas les derniers à. l'aider dans sa besogne. »
Kirua sentait les larmes rouler sur ses joues. Il se leva, remonta sa braguette, mit son maillot, son pull, et prit son sac.
« Je ferais mieux de m'en aller. En restant ici, je vous mets en danger. Je n'aurai pas dû venir ici »
Il sortit de la chambre. Derrière lui, Gon criait son nom d'un ton déchirant. Mais il ne se retourna pas. Il croisa Mito au rez-de-chaussée, qui le regarda, étonné.
« Je suis désolé, mais je ne mangerais pas ici finalement. Veuillez excuser mon impolitesse.
- Vous. vous vous êtes encore disputés ?
- Oui. C'est de ma faute. Entièrement de ma faute. Je ne mérite pas d'avoir l'amour d'un garçon tel que lui. S'il vous plaît, dites-lui que je n'en vaux pas la peine !
- Hein ? »
Mais Kirua était déjà dehors. Le soleil se couchait à l'horizon. Il aurait dû écouter son père. Il n'aurait pas dû revenir vers Gon. Maintenant sa blessure allait être encore plus grande.
Lazuli : Quelle fin triste ! Je suis toute déprimée maintenant. T________T Arg, mais pourquoi donc est-ce que j'écris quelque chose pareille ? Hum. vous avez eu l'honneur de lire mon premier lime !(c'est bien un lime, alors, Mimi ?). Il était au début programmé pour le chapitre 12, mais je suis en avance. Euh. allez j'avoue. j'aurais bien aimé en faire un lemon. ^^ J'ai dû me forcer à m'arrêter d'écrire, mais j'ai été vachement frustrée. Mais bon, c'était pour le bien de la scène. J'écrirais un lemon une autre fois ! (dit Lazuli qui s'était juré de n'en écrire jamais. Mais quelle inconstance ! J'arrive vraiment pas à me faire des promesses !). En tout cas, je vous annonce une chose : je ne sais absolument pas ce qui va se passer. Dès que j'ai commencé à écrire, j'avais programmé d'arriver jusqu'ici. Mais je ne vois pas comment continuer. Alors attendez-vous à ne pas avoir de suite pendant quelques temps ^^ ;;;; Mais bon, vous attendrez, d'accord ?
by Lazuli
d'après « Hunter X Hunter »
Jû
« Mito-san ! Je suis rentré ! J'ai ramené mon ami à la maison ! »
Mon ami. Il venait de dire « mon ami ». Pas « un ami », non. « mon ami ». Gon. Il passa ses bras autour du cou de Gon, le retourna face à lui et le serra dans ses bras. Il l'aimait, il l'aimait tellement !
« Kirua. »
Il lâcha Gon, et eut un sourire d'excuse. Il ne s'était pas maîtrisé. Il avait agi sans réfléchir, de manière spontanée. Mais « son ami » ne semblait pas lui en tenir rigueur.
« Mito-san ! »
Une femme jeune était apparue par la porte du fond. Elle sourit à Gon, puis regarda Kirua, d'un air étonné, interrogateur.
« Mito-san, je te présente Kirua ! »
La jeune femme eut l'air surprise, déroutée, regarda à nouveau Kirua, et lui sourit :
« Oh ! Alors c'est toi, le fameux Kirua ! Ravie de faire ta connaissance ! »
Kirua hocha la tête. Mito se retourna vers Gon, l'agrippa aux épaules et se mit à le secouer comme un prunier :
« Dis donc toi ! Tu sais que je me suis inquiétée pour toi ! J'ai pensé à toi toute la journée et je me faisais tellement de soucis que je n'ai pas pu travailler correctement. Ne me dis pas que je me suis inquiétée pour rien ! »
Puis elle lâcha Gon, qui chancela, et le serra dans ses bras.
« Je suis si contente que cela aille mieux entre vous !
- Mito.
- Oui ?
- Tu m'étouffes, là. »
Mito repoussa brusquement Gon, qui perdit l'équilibre et se cogna la tête contre le mur.
« Tu n'es qu'un ingrat ! »
Et elle sortit, à grandes enjambées, en claquant la porte.
Kirua regarda Gon, qui se massait le crâne.
« Elle est toujours comme ça ?
- Euh. oui. »
Mais Mito réapparaissait déjà, un grand sourire aux lèvres :
« Gon, ton ami reste dormir à la maison ? »
Gon le regarda d'un ai interrogateur. Kirua baissa la tête. Il aurait adoré passer la nuit avec Gon, mais il n'avait jamais passé la nuit à l'extérieur de chez lui. S'il ne rentrait pas, ou s'il demandait l'autorisation de coucher dehors, même avec un excellent alibi, son père comprendrait instantanément.
« Non, je ne peux pas.
- Oh. »
Mito semblait déçue. Gon le regarda avec ses grands yeux tristes. Kirua se sentit désolé. Mais il ne pouvait pas mettre cette petite famille en danger.
Mito revint à la charge :
« Alors, reste au moins pour le dîner. »
Kirua réfléchit. Peut-être qu'il pourrait trouver une assez bonne excuse pour rester à dîner. Il sortit de son sac un téléphone portable, et composa un numéro.
« Allô ?
- Kirua à l'appareil. Pourriez-vous dire à mon père que j'ai à effectuer d'importantes recherches à la bibliothèque, et que je ne serai certainement pas de retour pour le dîner ?
- Certainement, Monsieur Kirua. Voulez-vous que nous vous apportions un repas léger ?
- Non, ça ira. Je m'achèterais un sandwich.
- Bien Monsieur Kirua. »
Gon et Mito le regardaient, intrigués. Ils se demandaient certainement la raison qui le poussait à mentir. Kirua eut un sourire amer. Eux, ils ne pouvaient pas comprendre combien il était difficile d'échapper à son père. Il espérait seulement que celui-ci n'enverrait pas un de ces hommes à la bibliothèque, pour vérifier qu'il s'y trouvait bien.
« Je peux.
- Génial ! »
Gon lui sauta au cou.
« Viens, viens, je vais te montrer ma chambre ! Gon lui saisit la main, et l'entraîna à l'étage.
La chambre de Gon était petite, minuscule comparé à la sienne. Mais elle était chaleureuse, coquette. Elle ne possédait pas cette beauté froide et majestueuse qu'il y avait dans sa chambre.
« Ne fais pas attention, elle n'est pas très bien rangée. »
C'était vrai. Le bureau croulait sous les cahiers et les feuilles de papier, des livres traînaient à même le sol, la couette du lit était installée de travers. Mais ce désordre donnait vie à la chambre, faisait tout son charme. On se sentait tout de suite à l'aise. Une fois encore, Kirua compara à sa chambre, dans un ordre impeccable. Lorsqu'il sortait de sa chambre, des domestiques s'empressaient de la remettre en ordre. Ils s'assirent côte à côte, sur le lit de Gon.
« C'est sans doute petit ici, par rapport à chez toi.
- C'est vrai. Mais j'adore ta maison. Elle est. conviviale, accueillante, modeste. J'aime beaucoup ta tante aussi. J'aurai aimé avoir une mère comme ça.
- Tu. tu n'aimes pas ta mère ?
- Parlons d'autres choses, s'il te plaît.
- Bien. »
Gon avait un air peiné. Kirua passa amoureusement sa main dans ses cheveux.
« Ne te tourmente pas pour moi, va ! Je n'en vaux pas la peine. »
Gon leva vers lui son regard humide. Kirua lui sourit. Gon ne se rendait pas compte à quel point il était désirable. Il descendit sa main dans le cou de son aimé, et l'attira vers lui. Il sentait à nouveau le souffle chaud de son amour se mêlé au sien. Il l'attira plus près de lui, et colla ses lèvres contre les siennes. Gon avait les lèvres pures et chastes. Il éprouvait un certain plaisir à savoir qu'il était le premier à le découvrir. Il laissa sa main gauche sur son cou, et entoura avec l'autre la taille de celui qu'il aimait. Lentement, avec des gestes souples, il glissa sa main droite sous son débardeur vert. Voyant que Gon ne résistait pas à ses caresses, il remonta sa main sur son dos. La peau de Gon était douce, satinée. Il s'amusa à remonter sa colonne vertébrale du bas vers le haut, et à sentir sous ses doigts les bosses créées par ses vertèbres. Gon ne réagit pas, et continua à l'embrasser, avec la même fougue, avec la même intensité.
Tout en nouant sa langue à celle de son aimé, Kirua remonta le débardeur jusqu'au cou. Ils se détachèrent un instant l'un de l'autre, le temps que Kirua puisse ôter le débardeur, et ils échangèrent pendant ce court instant un regard éloquent. Dans le regard si pur, si innocent de Gon se lisait une envie de continuer ce qu'ils avaient commencé à faire. Lorsque Gon se retrouva torse nu, il se mit, à son tour à déshabiller Kirua. Il lui enleva son pull, puis son maillot. Kirua ne put s'empêcher de réprimer un frisson. Il n'aimait pas qu'on le voit nu. Mais Gon se blottit contre lui passa ses mains sur sa poitrine, son dos, et colla à nouveau passionnément sa bouche contre la sienne. Alors Kirua se laissa aller. À tâtons, il descendit le short de son amant, et glissa amoureusement ses mains dans son caleçon. Gon avait les fesses fermes, musclés. Kirua se demanda si elles aussi étaient dorées par le soleil. Il n'allait pas perdre l'occasion de le savoir. Il coucha Gon sur le lit, et s'allongea sur lui. Leurs peaux étaient unies l'une à l'autre, il ne se séparerait pas, ils étaient UN.
Ils restaient intimement enlacés, très proches l'un d'eux l'autre, se caressant le torse, la nuque, le dos. Lorsque leurs bouches se décollaient l'une de l'autre afin qu'ils puissent reprendre leurs souffles, ils échangeaient des regards passionnés. Kirua s'immobilisa soudain, et regarda Gon dans les yeux, d'un air grave, sérieux.
« Gon. Tu es sûr ? Tu es sûr de toi ?
- Oui. oui, j'ai envie de le faire avec toi. »
Alors leurs bouches s'unirent de nouveau, encore plus passionnément, et ils se serrèrent l'un contre l'autre, encore plus étroitement. Kirua descendit le caleçon de son ami, posant ses mains sur ses hanches, ses fesses, ses cuisses. Ses mains le brûlaient, son corps le brûlaient, toutes les caresses de Gon étaient une affreuse et délicieuses torture. Il couvrit de baiser le visage de son amant, son cou, son torse. La peau de Gon était si douce, si attirante. Il avait envie d'y goûter, et d'y goûter encore. Il passa sa langue sur ses épaules, sur son torse, sur ses tétons, et descendit par un chemin sinueux lui titiller le nombril. Il voulait recouvrir de sa salive tout le corps de son amant. Gon poussa un petit gémissement de plaisir, et Kirua remonta bien vite unir fougueusement sa langue à la sienne. Puis il posa ses mains sur ses joues, et le regarda, le regarda. Il pouvait se noyer dans ce regard vert. Gon laissa lui aussi descendre ses mains, jusqu'à la braguette de son pantalon. Il descendit la fermeture-éclair.
Kirua se figea. Qu'était-il en train de faire ? Il desserra brusquement son étreinte, et se blottit à l'autre bout du lit, la tête sur ses genoux, les bras autour de sa tête. Que faisait-il ? Que faisait-il donc ? Avait-il perdu l'esprit ? Il était en train de reproduire ce que Silva faisait. Il se complaisait dans le péché. Il reproduisait ça, de son plein gré, et y prenait du plaisir ! Il se sentit définitivement impur, souillé, sali, malsain. Il pleurait à gros sanglots à présent. Qu'il avait honte, qu'il avait honte de lui-même. Il se méprisait. Il se haïssait. Il n'était qu'une saleté, une immondice, une créature dégoûtante souillée par le péché originel. Et il entraînait dans sa chute l'être le plus doux et le plus pur qui existât en ce monde. Sa vue même était une insulte pour Gon. C'était un profiteur, un infâme exploiteur, un abject spéculateur. Il ne méritait pas de vivre.
« Kirua.
- Pardon. pardon.
- Kirua, qu'est-ce qui ne va pas ? »
Gon posa sa main sur son épaule encore nue. Il frémit, et le repoussa violemment. Il tenta de couvrir sa nudité de ses bras.
« Ne me touche pas !!!!!! »
Gon, jeta à bas du lit, le regarda douloureusement.
« Kirua.
- Tu ne dois pas me toucher. Tu ne dois pas me toucher, Gon !
- Mais. pourquoi ?
- Je. je suis un être souillé.
- Hein ?
- Tu ne dois pas me toucher, Gon. Tu es pur, tu es blanc, tu es chaste, tu es innocent. Tu ne dois pas me toucher. Je te contaminerais.
- Quoi ?Pourquoi dis-tu ça ? Tu es.malade ?
- Non !!! Tu ne comprends donc pas ? Je suis souillé, souillé ! Je suis un monstre de débauche, de luxure et de corruption ! Tu ne dois pas me toucher ! Tu ne connais pas tous les vices contenus en moi ! Cela fait bien longtemps qu'il me la prise, ma pureté !
- De. de qui parles-tu ?
- De mon père. »
Kirua frissonna violemment.
Il y eut un long silence, où Gon fut trop choqué pour dire quoi que ce soit. Il resta là, la bouche ouverte, effaré. Puis :
« Qu'est-ce que. tu as dit ???
- .
- Kirua ! Tu as bien dit que. ton père.
- .
- Mais. mais c'est affreux ! Si c'est vrai c'est affreux ! Kirua, dis-moi que tu me mens !
- . - réponds !!!
- Je n'aurais pas dû te le dire.
- Kirua.
- Tu devrais l'oublier. C'est dangereux pour toi de savoir ça.
- Jamais !
- Gon.
- Jamais ! Jamais je ne l'oublierais ! Comment veux-tu. comment veux-tu que j'oublie un secret pareil ? Je vais t'aider, Kirua. Il faut que tu en parles. Ton père est un criminel, il est dangereux. La justice le punira.
- Tu ne comprends pas, Gon ! Mon père est quelqu'un de très haut placé ! C'est une des plus grandes têtes pensantes de la mafia ! C'est le chef d'une immense entreprise d'armes ! Il a plusieurs pays à sa bottes ! L'armée, Le gouvernement, la justice lui obéissent aveuglément !
- Que.
- Tu es pur, Gon, tu crois encore à la justice. Cela fait longtemps que j'ai compris. Il n'y a pas de justice. Il n'y a que l'argent.
- Mais.
- Crois-tu que personne ne le sache ? Crois-tu que personne ne soit au courant ? Mon père côtoie de nombreux magistraux, figure-toi. Et ces messieurs ne sont pas les derniers à. l'aider dans sa besogne. »
Kirua sentait les larmes rouler sur ses joues. Il se leva, remonta sa braguette, mit son maillot, son pull, et prit son sac.
« Je ferais mieux de m'en aller. En restant ici, je vous mets en danger. Je n'aurai pas dû venir ici »
Il sortit de la chambre. Derrière lui, Gon criait son nom d'un ton déchirant. Mais il ne se retourna pas. Il croisa Mito au rez-de-chaussée, qui le regarda, étonné.
« Je suis désolé, mais je ne mangerais pas ici finalement. Veuillez excuser mon impolitesse.
- Vous. vous vous êtes encore disputés ?
- Oui. C'est de ma faute. Entièrement de ma faute. Je ne mérite pas d'avoir l'amour d'un garçon tel que lui. S'il vous plaît, dites-lui que je n'en vaux pas la peine !
- Hein ? »
Mais Kirua était déjà dehors. Le soleil se couchait à l'horizon. Il aurait dû écouter son père. Il n'aurait pas dû revenir vers Gon. Maintenant sa blessure allait être encore plus grande.
Lazuli : Quelle fin triste ! Je suis toute déprimée maintenant. T________T Arg, mais pourquoi donc est-ce que j'écris quelque chose pareille ? Hum. vous avez eu l'honneur de lire mon premier lime !(c'est bien un lime, alors, Mimi ?). Il était au début programmé pour le chapitre 12, mais je suis en avance. Euh. allez j'avoue. j'aurais bien aimé en faire un lemon. ^^ J'ai dû me forcer à m'arrêter d'écrire, mais j'ai été vachement frustrée. Mais bon, c'était pour le bien de la scène. J'écrirais un lemon une autre fois ! (dit Lazuli qui s'était juré de n'en écrire jamais. Mais quelle inconstance ! J'arrive vraiment pas à me faire des promesses !). En tout cas, je vous annonce une chose : je ne sais absolument pas ce qui va se passer. Dès que j'ai commencé à écrire, j'avais programmé d'arriver jusqu'ici. Mais je ne vois pas comment continuer. Alors attendez-vous à ne pas avoir de suite pendant quelques temps ^^ ;;;; Mais bon, vous attendrez, d'accord ?
