Note de l'autrice : Cette fic est écrit pour un jeu du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "Alizé" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un MP.
Pour ceux qui me connaissent, certains pourront être étonnés de ce choix de pairing. Mais j'suis comme Clarke moi... J'aime Lexa et Bellamy ;)
J'ai imaginé comment les choses auraient pu se passer si des informations avaient été connues à l'avance. Si Clarke avait pu vivre un véritable deuil...
Ce One-Shot pourra manquer de détails, je vous l'accorde (une heure, c'est très court) mais je vous laisse aussi voguer à travers votre imagination.
Bonne lecture !
Le souffle d'un au revoir
One-Shot
Les embruns de la mer soufflaient sur le visage humide de Clarke.
La main serrée sur cette ridicule puce, la jeune fille se trouvait bien incapable de maîtriser les tremblement de ses épaules.
Elle l'aimait. Plus que tout, elle l'aimait.
Lexa n'avait été présente que quelques semaines dans sa vie et pourtant Clarke était aujourd'hui incapable de se souvenir comment elle réussissait à vivre auparavant.
Le trou béant dans son cœur ne pourrait plus jamais se refermer. Elle en était certaine.
Ouvrant sa main, Clarke observa la puce qui trônait au milieu. Bleu, le signe de l'infinie gravé sur la pièce.
Lexa lui avait dit qu'elle ne mourrait pas. Elle se réincarnerait.
Comme Clarke aurait aimé croire à ces douces inepties.
Un sanglot lui arracha la gorge et elle se mordit les joues pour ne pas inquiéter le reste de ses amis qui attendaient au loin. Les gens de son peuple. Ceux qui comptaient sur elle.
Mais ce qu'elle aurait aimé crier à cet instant. Pleurer et hurler son désespoir.
Elle ne voulait plus se battre, elle ne voulait plus diriger.
Tout ce qu'elle faisait se transformait en catastrophe. Tout ce qu'elle touchait mourrait dans d'atroces souffrances : son père, Wells et maintenant Lexa.
Jamais elle n'avait aimé de la sorte. Jamais elle n'avait aimé une fille.
Pourtant l'évidence leur était tombée dessus à l'une comme à l'autre. Lexa qui se croyait encore prisonnière de ses démons, Clarke qui pensait ne plus pouvoir aimer.
La vie était comme ce vent qui lui labourait le visage : impétueuse, brûlante, surprenante.
Elle entendit des pas derrière elle mais ne daigna pas se retourner. A quoi bon ? Tout ce qu'elle savait, c'est qu'ils étaient plusieurs.L'espace d'un instant, elle aurait aimé que ce soit un ennemi, qu'il la pousse là et que sa souffrance meurt avec elle.
Une main se posa délicatement sur son épaule. Forte, rassurante, présente. Bellamy.
Clarke inspira profondément, les embruns de la mer se mélangeant à ses larmes salées.
- Clarke…
La voix de Raven était douce et apaisée.
- Rappelle-toi ce que je t'ai dit.
- Je sais, réussit-elle à dire.
La puce se détériore, les clans…
- Je sais ! cria-t-elle, désespérée.
Elle savait tout ça. Il n'y avait rien de bon dans cette puce. Mais jeter cette puce revenait à jeter Lexa.
- Ce n'est pas elle, assura Bellamy comme s'il avait entendu ses pensées.
Clarke se dégagea d'un coup d'épaule et avança un peu plus vers le bord de la falaise. Le souffle chaud du vent lui fouettait le visage.
Elle n'avait pas besoin d'entendre les arguments de ses amis. Elle le savait, l'âme de Lexa n'était pas là. Il y avait là que des pensées enregistrées, de la data, des informations mais ce n'était pas l'âme de Lexa.
Clarke ne l'avait d'ailleurs jamais cru.
Mais éradiquer cette puce, pour le bien commun, revenait à cracher sur la mémoire de son amante. Malgré tout, elle ne voulait pas la voir partir. Son cœur n'en faisait désormais qu'à sa tête.
Le souvenir de cette nuit d'amour lui revint soudainement en pleine face alors qu'elle observait la lune au loin.
- Nous devons prendre des décisions. Pour nos peuples. Clarke, tu ne pourras jamais maîtriser le choix des autres mais je te fais confiance pour que tu rendes le monde meilleur.
Clarke l'avait embrassée. Elles avaient fait l'amour une dernière fois. Sa peau douce contre la sienne, ses mains délicates sur son corps, leurs lèvres jouant ensembles, quasiment indépendantes de leur volonté…
Il fallait dire au revoir. Il fallait laisser Lexa partir.
Clarke posa délicatement ses lèvres sur la puce, maîtrisant ses sanglots du mieux qu'elle le put.
Puis dans un souffle, aussi chaud que celui du vent, elle libéra le petit artefact qui s'envola et tomba droit dans l'océan.
Clarke s'effondra au sol, pleurant de tout son soûl.
Quand est-ce que ses amis l'avaient pris dans ses bras ? Elle n'en eut aucune idée. Pourtant, après plusieurs minutes, elle parvint à définitivement se calmer.
Et elle en fût certaine, Lexa était en paix.
