Titre : Comme une étoile…
Auteur : Mitt
Source : Card Captor Sakura
Genre : Fantasy / Romance / Torture de persos….
Disclamer : Les personnages de CCS sont la propriété de Clamp, et ne m'appartiennent pas, mais tous les autres sont a moi :p.
II. Inconnus.
Ce matin là, Sakura se réveilla de bonne heure. Elle avait fait un drôle de rêve. Un de ces rêves vivants où le lendemain, vous avez l'impression que ça s'est réellement passé. Elle se revoyait encore, discutant avec un mystérieux jeune homme, et ensuite, courant à travers la forêt. Et d'un coup, plus rien. Le vide total. Que s'était-il passé après ? Une violente douleur à la jambe l'arracha à ses réflexions. Elle saignait. Comment s'était-elle fait ça ? Et quand ? Du sang tâchait ses vêtements. Sakura blêmit : ses vêtements ? Oui. Elle était habillée. Exactement comme hier. Alors son regard se posa autour d'elle et ce que vit la jeune fille la terrifia : elle n'était pas chez elle ! ! ! Elle se trouvait dans une chambre, mais pas la sienne ! ! Celle là ressemblait à celle qu'on voyait dans les châteaux : des murs en pierre, une lourde porte en bois, un lit superbe, deux ou trois meubles, et en guise de décoration, quelques tableaux. Elle n'avait donc pas rêvé ! Elle avait vraiment parlé avec ce garçon, puis elle était partie dans la forêt. Là, elle avait du s'évanouir puisqu'elle ne se rappelait de rien d'autre. Quelqu'un avait dû la voir, elle l'avait emmené chez lui pour la soigner.
« C'est la seule explication possible, pensa Sakura, sinon, je serais encore dans la forêt.»
Maintenant, elle n'avait plus peur. Elle avait réfléchit à ce qui avait dû se passer, et elle trouvait ça tout à fait normal. Alors elle se leva et se dirigea péniblement vers la porte. Sa jambe lui faisait mal et chaque pas lui arrachait un cri de douleur. Mais au bout de quelques efforts, elle y parvint. Elle ouvrit la lourde porte en bois, non sans mal, et avança dans le couloir à la recherche de la personne qui l'avait amené ici.
- Il fait absolument que je la remercie pour son hospitalité, murmura t'elle, puis je partirais. Mais pour aller où ? Je ne sais même pas où je suis ! Je risque de me perdre ! Et de rencontrer...
Elle ne termina pas sa phrase. Sakura venait de remarquer qu'elle ne parlait plus aussi doucement qu'avant. Elle s'était presque mise à crier ! Et quelqu'un l'avait entendu :
- Sakura !
On l'appelait.
- Sakura ! reprit la voix.
La jeune fille continua sa pénible marche et s'arrêta devant une vieille porte en bois. Les cris semblaient venir de cette pièce. Pourtant, elle n'entra pas tout de suite. Elle voulait d'abord réfléchir :
- Qui se cache derrière cette porte ? C'est quelqu'un qui connaît mon nom bien sûr, mais qui ? Cette voix, j'ai l'impression de l'avoir déjà entendue, de la connaître. Mais il me semble que c'était il y a longtemps, très longtemps ! Ou peut être que je me trompe, que c'est juste une voix qui m'en rappelle une autre. C'est peut être un piège ? Mais non, que je suis bête. Pourquoi quelqu'un voudrait-il me tendre un piège ? Si on voulait me faire du mal, ce serait déjà fait, quand je dormais ! Allez Sakura, courage.
Elle rassembla ses forces et poussa la porte. Epuisée par cet effort, elle s'effondra au sol tandis que la voix disait toujours son nom. Elle releva la tête et aperçu un jeune homme en face d'elle qu'elle ne connaissait pas. Il la regardait les yeux remplis d'espoir, de tendresse et d'angoisse, comme s'il l'attendait depuis longtemps et qu'il était sûr qu'elle allait faire quelque chose pour lui. Sur sa droite, un autre garçon. Mais elle ne savait pas qui c'était non plus. Il ne la regardait pas. Il semblait dormir. Elle aperçut alors à leurs pieds des chaînes qui les gardaient prisonniers, attachés au mur. Toutefois, ils pouvaient quand même faire quelques pas. Elle parvint enfin à se relever, après plusieurs tentatives ratées. Elle fit quelques pas vers l'inconnu qui répétait sans cesse son nom, et, à bout de forces, tomba une nouvelle fois par terre. Comme la pièce n'était pas très grande, sa chute la fit atterrir à ses pieds. Alors il s'arrêta de parler, et regarda ses chaînes qui le maintenaient prisonnier. La longueur dont il disposait lui laissait le loisir de faire encore un pas. Cela suffirait pour qu'il soit près d'elle. Il s'approcha donc et la prit dans ses bras. Elle tressaillit à son contact. Il comprit alors qu'elle avait peur.
« Peur de moi ? se demanda t'il. Non, c'est impossible. A moins que... »
Il continua de réfléchir pendant quelques secondes encore, puis posa son regard sur Sakura. Elle était si belle ! Il se remit à parler :
- Peut m'importe que tu aies peur de moi. Tu es là, et tu es libre. Mais si tu peux aller où tu veux, ça veut dire qu'ils ont un plan et que tu y joues un rôle important. Dans ce cas, il faut que tu t'en ailles d'ici. S'il nous voit ensemble, qui sait ce qu'il pourrait te faire ! Et je ne veux pas qu'on te touche. Utilise tes dernières forces pour te relever et partir le plus loin possible de cette maudite pièce, d'accord ?
Sur ces mots, il la lâcha et s'éloigna d'elle autant qu'il le pouvait. Puis il détourna son regard et le posa sur son compagnon. Quant à Sakura, elle ne tenait pas à rester plus longtemps près de ces deux inconnus. Elle avait déjà prit un énorme risque en s'approchant d'eux. Elle avait eu de la chance que l'homme qui lui avait parlé ne lui veuille pas de mal, sinon la jeune fille aurait été incapable de se défendre. Il fallait maintenant qu'elle s'en aille au plus vite, car même s'il ne voulait pas la blesser, il pouvait changer d'avis à tout moment, et elle ne pourrait plus partir. Cette envie de s'enfuir lui donna des forces, et quelques minutes après, l'adolescente se trouvait de nouveau dans le couloir. Elle décida de regagner sa chambre afin de se reposer un peu. Une fois allongée dans son lit, elle ferma les yeux, pour trouver le sommeil plus facilement. Cependant, une image lui parvint. Cette image à laquelle elle ne voulait plus penser, celle qui l'effrayait tant ! Et avec elle, une multitude de questions.
« Qui sont ces gens ? Pourquoi sont-ils prisonniers ? Comment l'un deux connaît-il mon nom ? Que me veulent-ils ?... »
Elle secoua la tête pour chasser ces horribles pensées et décida de se concentrer seulement sur le sommeil. Mais rien à faire. Elle avait beau essayer de lui échapper, l'image revenait toujours s'imposer dans son esprit. Pourquoi fallait-il qu'elle les voit sans cesse ? Et surtout qu'elle les voit attachés au mur ? Si encore il n'y avait pas eu ces chaînes, elle aurait pût trouver cette rencontre tout à fait normale ! Mais non. Il fallait que ces deux garçons soient attachés. Et c'était cette image qui la hantait ! Elle se redressa et s'assit. Maintenant la jeune fille s'interrogeait tout haut :
- Pourquoi suis-je sortie de cette chambre ? dit-elle. Pourquoi ai-je crié ? Si je ne l'avait pas fait, on ne m'aurait pas entendue, et je n'aurais pas ouvert cette maudite porte ! Alors je ne les auraient pas vus, leur image ne me poursuivrait pas, et je pourrais dormir tranquillement. Malheureusement pour moi, ce n'est pas le cas. Et maintenant, je vais devoir vivre avec cet affreux souvenir. Hé oui, tout ça c'est de ma faute ! J'ai été trop curieuse. J'ai fait une bêtise en ouvrant cette porte. A présent, je dois assumer la conséquence de mes actes. Une chose est sûre, c'est que si jamais je ressort de cette chambre, je n'irais pas là-bas ! Je n'ai vraiment pas envie de les revoir ! Mais ils avaient l'air si tristes ! Hé bien ! Il ne manquait plus que ça ! Voilà que je me met à les plaindre ! S'ils sont prisonniers, c'est qu'ils ont dû faire quelque chose de mal. Pourtant, ils n'ont pas l'air méchants. A non ! Ca suffit maintenant ! Sakura, mets toi bien ça en tête : ces gens ne sont pas gentils ! Ce sont peut être des meurtriers ou des voleurs ! Et s'ils sont là, c'est par leur faute ! Et tout ce que l'un d'eux a pu te dire, c'est sûrement faux ! Pourtant, j'aimerais bien savoir à quoi il pensait lorsqu'il m'a parlé d'un plan. Mais tu es bête Sakura ! Tu dis que tout ce qu'il t'a raconté est faux, et ensuite tu t'interroge sur ses paroles ! ! En tous cas, je me demande bien qui c'était. Il avait l'air de ma connaître, mais ce qui est bizarre, c'est que moi, je ne vois pas du tout qui c'est ! Je l'ai peut être déjà rencontré quelque part et je ne me souviens pas de lui. Et si c'est ça, lui, il se souvient de moi. Ou peut être que je ne le connais vraiment pas et que c'est quelqu'un qui s'intéresse à moi ? Dans ce cas, il m'a peut être espionné ! Et ce qui est sûr, c'est qu'il a l'air de bien m'aimer ! Oh la la ! Faut que j'arrête de délirer moi ! Un espion ? N'importe quoi ! C'est peut être à cause de la douleur provoqué par ma blessure ? D'ailleurs, en pensant à ça, comment me suis-je coupée aussi droit, et pourquoi ai-je l'impression que cette coupure est volontaire et non accidentelle ? En tous cas, si elle est volontaire, je suis sûre que ce n'est pas moi qui me la suit faite, mais quelqu'un d'autre. Un des prisonniers ? Non, je ne crois pas. Mais ce qui m'intrigue le plus, c'est que je n'ai plus aucun souvenir ! Je ne me rappelle que ma discussion avec un beau jeune homme et ma course dans la forêt. Tout ce qu'il y a avant et après, je ne m'en souviens pas.
C'est alors que ses paupières se fermèrent et elle s'endormit, n'ayant pas pu élucider la cause de son trou de mémoire. Dans une autre salle, un jeune homme la regardait à travers une boule de cristal.
- Dors bien ma chère Sakura, dit-il. Il vaut mieux que tu ne saches pas ce qui c'est réellement passé avant ton arrivée ici. Et il ne faut pas que tu te rappelle de quoi que ce soit concernant ton passé. Ce sera mieux ainsi. Quant aux prisonniers, il faudra éviter de les voir à présent. Mais je ne m'inquiète pas trop pour ça : tu as bien trop peur pour y retourner ! ! ! Par contre, ce qui risque de me gêner dans mon plan, c'est ta curiosité. Tu te poses trop de questions. Il va falloir remédier à ça au plus vite.
