Titre : Comme une étoile…
Auteur : Mitt
Source : Card Captor Sakura
Genre : Fantasy / Romance / Torture de persos….
Disclamer : Malheureusement les perso de n'appartiennent pas :'( snif, c pas juste ! Yan est a moi par contre :p
Note : merci à Petite étoile et Nahi pour les reviews, ça fait vraiment plaisir )
III. Amour au passé.
Sakura court. Elle est dans l'allée d'une maison. Tout est noir autour d'elle. Arrivée au bout du chemin, elle s'engage dans ce qui lui semble être une forêt. Elle a peur de regarder derrière elle, des fois qu'il soit là, alors elle continue de courir. Soudain, elle heurt quelqu'un de plein fouet. Son premier réflexe est de fermer les yeux en s'attendant à tomber lourdement sur le sol caillouteux. Mais non. Une main la retient et une personne la serre dans ses bras.
Lorsqu'elle ouvre les yeux, il n'y a qu'une chambre autour d'elle. Cette chambre qu'elle avait découverte la veille, lorsqu'elle s'était rendue compte qu'on l'avait recueillie. Cette chambre où elle était venue se réfugier après avoir vu ces deux garçons prisonniers. Cette chambre qu'elle devrait bientôt quitter, puisque l'adolescente avait décidé de partir dès que le jour serait levé après avoir salué et remercié son hôte.
Sakura regarda sa montre : 6h00. Le jour n'allait pas tarder à se lever. La jeune fille décida alors d'en faire autant. Elle constata à sa grande surprise qu'on s'était occupé d'elle : sa blessure avait disparue et elle ne souffrait plus. Elle avait donc dormit si longtemps ?
« Bah, de toutes façons, ça ne change pas grand chose que j'ai dormis pendant une nuit ou plusieurs jours, puisque je me sens en pleine forme aujourd'hui ! »
Elle allait s'apprêter à sortir, lorsque la porte s'ouvrit. Une servante entra alors et dit :
- Désolée de vous déranger Mademoiselle, mais je viens vous informer que mon maître vous attend. Veuillez me suivre je vous prie.
Sakura suivit docilement la servante, impatiente de rencontrer enfin la personne qui l'avait hébergé pendant ces quelques jours. Elles s'arrêtèrent devant une porte et lorsque celle ci fut ouverte, Sakura entra seule dans la pièce. Elle fouilla du regard la pièce où normalement se trouvait la personne qui l'attendait. Mais il n'y avait personne. A ce moment, elle entendit derrière elle un bruit de verrou. Elle se précipita vers la porte par laquelle elle était entrée, mais rien à faire : impossible de l'ouvrir. Quelqu'un l'avait enfermé ici ! ! C'est alors qu'à l'autre bout de la pièce apparut celui qu'elle était venue voir. Elle le reconnu immédiatement : le jeune homme avec qui elle avait discuté juste avant de s'évanouir.
- Bonjour, réussit-elle à prononcer encore sous l'effet de la surprise.
C'était bien la dernière personne qu'elle s'attendait à voir ici ! ! Pourtant, ça n'aurait pas du la surprendre puisqu'ils étaient ensemble juste avant son évanouissement !
- Bonjour, lui répondit-il chaleureusement.
Pour la première fois depuis qu'il s'étaient rencontrés, il lui avait parlé amicalement, et non comme un chef qui donne des ordres à ses soldats.
- Je vois que vous êtes réveillée !
continua t'il.
- Heu... oui.
- J'espère que vous vous êtes bien reposée, parce
qu'aujourd'hui, je vais vous faire visiter la maison.
- Heu... écoutez, j'apprécie tout ce que vous faites pour
moi, mais je crois que le tour de la maison ne sera pas obligatoire. Vous voyez,
je ne veux pas abuser de votre gentillesse plus longtemps. Je devrais déjà
être partie à l'heure qu'il est.
- Mais vous ne dérangez pas ! Au contraire ! Vous êtes
la bienvenue ici aussi longtemps que vous le souhaiterez, ne vous inquiétez
pas. Mais je dois vous dire que vous êtes censée rester ici pendant
un an..
- Un an ? ? ? Mais...
- Je sais que ça doit vous paraître long, mais j'ai une bonne
raison pour vous retenir autant de temps.
- Laquelle ?
- Une prophétie. Mais je ne dois pas vous en dire plus pour le moment.
Vous saurez le reste plus tard. Pour le moment, j'aimerais qu'on
fasse plus ample connaissance Sakura.
- Comment connaissez-vous mon nom ? demanda t'elle intriguée.
- C'est une longue histoire que je ne peux pas vous raconter en détail.
Mais pour résumer un peu, on va dire que je sais que vous êtes
la maîtresse des cartes. Et puisque nous sommes obligés de travailler
ensemble durant un an ou plus, je propose que l'on se tutoie, si ça
ne te dérange pas.
- Non, mais j'aimerais bien comprendre certaines choses. Je dois avouer
que je suis un peu perdue. Nous allons travailler ensemble ? Et quelle
est cette prophétie ? ...
- Très bien. Viens donc t'asseoir. Nous serons mieux pour parler.
Ils s'assirent donc dans deux grands fauteuils et le jeune homme commença son récit :
- Avant tout, tu dois savoir que nous ne sommes pas dans ton
monde. Enfin, pas totalement. Nous sommes toujours au Japon, mais durant le
Moyen Age. C'est à cette époque que tout à commencé.
En ce temps là, une jeune princesse nommée Anabelle, qui avait
environ ton âge, assistait avec son père à un tournoi. Celui
ci avait pour but de trouver un époux à la princesse, mais lorsque
le vainqueur fut désigné, Anabelle s'enfuit, refusant d'épouser
cet homme. Bien sûr le chevalier victorieux du tournoi, qui s'appelait
Marius, promit à son père de la retrouver, même si pour
cela il devait y laisser la vie. Il partit donc, ayant une idée du lieu
où devait se trouver sa future épouse. Pendant ce temps, Anabelle
courait dans la forêt, à la recherche de la seule personne qu'elle
aimait, David. Elle avait peur. Très peur que Marius la retrouve, car
elle savait que tout ce qu'il voulait, c'était l'épouser
pour être sur le trône. Anabelle courait donc pour lui échapper.
Lorsqu'elle se retourna pour voir s'il ne la suivait pas, elle bouscula
quelqu'un et faillit tomber. Heureusement pour elle, cette personne la
rattrapa. La princesse ouvrit alors les yeux et remarqua que la personne qui
l'avait empêché de tomber n'était autre que
David. Celui ci la serra fort dans ses bras, puis, ils partirent ensemble à
travers la forêt. Malheureusement, on ne les revit plus jamais. Marius
les avait retrouvé. Pourtant celui ci s'était arrangé
pour que le père d'Anabelle croit que sa future épouse avait
été tué par des brigands. Le père, ne sachant plus
qui mettre à sa succession, décida que son successeur serait Marius,
puisqu'il avait mit tant de cœur à essayer de retrouver sa
fille. Peu de temps après, Marius avait fait de son royaume un monde
où seul la souffrance et la mort régnait.
- C'est une histoire triste.
- Je sais. C'est pour ça que tu es là. Dans le passé.
C'est à toi de changer l'avenir.
- Mais on n'a pas le droit ! ! Ca pourrait avoir des conséquences
graves dans le futur ! !
- Tu le dois, sinon, environ dix ans après l'année où
tu vis normalement, la réincarnation de Marius aura prit le contrôle
de la Terre. Et personne ne pourra l'empêcher de faire ce qu'il
lui plaît. Tu comprends ? ?
- Oui, mais je me demande si ça n'aura pas d'autres conséquences.
- Tu te poses trop de questions Sakura. Il faut arrêter. Tu ne peux plus
continuer comme ça. Tu vas devenir folle sinon.
- Tu as peut être raison, mais c'est inquiétant de savoir
que l'on va changer le passé, sans vraiment savoir les conséquences
que ça aura sur le futur.
- Je sais que c'est frustrant, mais on n'a pas le choix. C'est
l'avenir de la Terre qui en dépend ! !
- Et cette prophétie alors c'est quoi ? Parce que ce que tu
m'as raconté, c'était juste la raison pour laquelle
nous étions dans le passé. Mais à part ça, je ne
sais rien de plus ! ! Je ne sais toujours rien de cette prophétie,
ni pourquoi nous devrons travailler ensemble.
- Doucement ! ! ! ! Une chose à la fois ! !
Nous verrons cela plus tard. Pour l'instant tout ce que tu dois savoir,
tu le sais. A présent, je vais te laisser te reposer encore un peu, puis
nous irons manger. Cet après-midi risque d'être chargée :
nous allons nous promener dans la maison.
Comme par magie, la porte se déverrouilla juste après qu'il ait fini de parler.
- Encore une chose, pourquoi étions nous enfermés ?
- Oh, désolé. J'avais peur que tu essayes de t'enfuir
avant que j'ai eu le temps de te parler. Il faut dire que tu aurais eu
des raisons de vouloir partir, après ce que je t'ai dit et fait.
- Fait ? Je me souviens que tu ne m'avais pas parlé très
gentiment, mais je ne me souviens pas que tu m'aies fait quelque chose.
- Oublies ce que j'ai dit.
- Bien. Au fait, je ne sais toujours pas ton nom.
- C'est vrai. Je suis désolé. Je m'appelle Yan.
- Ravie de te rencontrer Yan.
Et Sakura retourna dans sa chambre le sourire aux lèvres. Elle savait déjà où elle était. Enfin, à peu près. Mais ce qui lui paraissait le plus bizarre, c'était que Yan essayait de lui cacher des choses. Comme s'il ne voulait pas qu'elle découvre quoi que ce soit de trop. Comme son passé par exemple. La jeune fille se promit alors qu'une fois qu'elle serait dans sa chambre, elle réfléchirait à son passé. Il fallait qu'elle se souvienne. Elle devait bien avoir une famille ? Des amis ? Et aussi savoir comment elle était arrivée ici. Arrivée à sa chambre, la jeune fille s'assit sur son lit, et commença à réfléchir :
« Que s'est il passé avant mon arrivée ici ? Et surtout pourquoi mes souvenirs ont ils été comme sélectionnés ? Parce que tout ce dont je me souviens, c'est ma rencontre avec Yan, ma course dans la forêt, et que je suis la maîtresse des cartes. D'ailleurs, en pensant à ça, où sont ma clef et mes cartes ? Il faudra que je le demande à Yan. En fait, j'ai l'impression que c'est comme si on voulait que je me souvienne juste de Yan et des cartes. Bon, revenons à mes souvenirs perdus. »
Sakura passa le reste de la matinée perdue dans ses réflexions. A l'heure du repas, elle ne parla très peu, ce qui inquiéta Yan :
« Elle essaye encore de se souvenir. Si elle continue comme ça, bientôt, elle se rappellera tout, et la prophétie n'aura jamais lieu. Quoi que normalement une prophétie se réalise toujours. Mais celle là est spéciale. Très spéciale. C'est pourquoi, il est possible qu'en se rappelant son passé, elle ne se réalise pas. Enfin, nous verrons bien. En attendant, il faut que j'essaye de lui faire penser à autre chose. »
La fin du repas et l'après-midi se passèrent très bien. Yan avait réussit à éloigner Sakura de ses pensées, et celle ci commençait à porter un intérêt spécial à Yan. En effet, elle se sentait bien avec lui. Cette journée passée en sa compagnie l'avait rendue heureuse. Si bien que sans s'en apercevoir, elle s'était rapprochée de lui. Par exemple, ce soir, elle pensait à lui, allongée sur son lit. Mais tout au fond d'elle, ses souvenirs perdus ne demandaient qu'à être retrouvés. Sakura ressentit ce besoin de tout savoir au milieu de la nuit. Yan n'avait pas voulu lui répondre quand elle lui avait demandé pourquoi elle ne se souvenait que de certaines choses et pas d'autres. Elle commença alors à réaliser qu'il ne voulait pas qu'elle se rappelle. A ce moment là, une image lui parvint : l'image d'un jeune homme. Il ressemblait beaucoup à Yan, tout en étant différent : les deux garçons étaient tous les deux châtains, avec les yeux couleur noisette, et ils étaient plus grand qu'elle. Pourtant leur regard n'était pas le même : celui de l'homme qu'elle voyait était tendre alors que celui de Yan était plus agressif. Elle les compara encore un petit moment lorsqu'un nom vint se poser sur cette personne : Lionel. Puis, une autre image lui parvint. Celle ci était beaucoup plus floue, et Sakura ne distinguait que très vaguement ce qu'elle représentait. Toute la nuit, des images vinrent se graver dans son esprit, comme si quelqu'un voulait absolument qu'elle se souvienne. Et lorsque le soleil se leva, le lendemain matin, elle se rappelait de sa famille, de ses amis, et de toute sa vie avant ici, sauf cette image, qui restait floue. D'après elle, cette image devait concerner quelque chose d'important de son passé. Mais elle se rendait aussi compte que puisqu'elle ne se souvenait pas de cette image, certains de ses souvenirs lui manquaient encore. Mais après tout, il suffisait d'avoir un peu de patience. Ils reviendront bien plus tard. En tous cas, dans ceux dont elle se souvenait, elle pouvait enfin comprendre le sens des paroles de Yan :
« Il faut dire que tu aurais eu des raisons de vouloir partir, après ce que je t'ai dit et fait. ».
Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout,
ne s'était-elle pas rendue compte la veille, après avoir
rangé ses cartes et sa clé, qu'elle était tombée
amoureuse de lui ?
