Hello, hello ! Je viens très rarement sur ce qui fait que mon compte à l'air suuuuper inactif, j'ai juste énormément de mal à manier la manière de publier mes histoires, je vous jure que je suis beaucoup plus active sur AO3 et Wattpad peut être d'ailleurs que vous avez déjà vu mes ff là bas, mais ça m'étonnerait quand même. Mais peu importe, me revoilà ! Avec un recueil d'OS sur BSD (aka Bungo Stray Dogs) vu que depuis un an quasiment, je n'écris plus que sur ça sksksksk. Comme ça je me facilite la tâche en publiant tous mes OS au même endroit :)

Enfin bref, peu importe. Ici vous retrouverez principalement du SOUKOKU (Dazai & Chuuya) mais également du RANPOE (Poe & Ranpo), je pense que je vais probablement écrire sur d'autres pairings mais pour l'instant je n'ai qu'eux en stock lmao.

Anyways, en espérant que ça vous plaise, je vous embête pas plus longtemps 3 Bonne lecture et merci à ceux qui ont prit le temps de lire ça :)


Dazai et Chuuya viennent juste d'avoir une grosse dispute, et ça fait des heures maintenant depuis que l'un d'eux ai adressé la parole à l'autre. Mais plus les heures passent, plus Dazai ne peut pas s'empêcher de se dire qu'il est allé trop loin. Et ça le préoccupait vraiment, il voulait s'excuser, il en avait besoin. Car il ne voulait pas perdre Chuuya


01 : What would I do without someone like you

Ca faisait des heures maintenant, la nuit commençait à tomber sur Yokohama et Dazai et Chuuya n'avaient toujours pas parlé depuis que cette énorme dispute avait éclaté. Ils étaient juste partis chacun vaqué à leur occupation à l'opposé de l'autre.

Têtus comme des mules, ils n'avaient nullement envie de faire le premier pas vers l'autre. Et pourtant Dazai qui était assis sur le tabouret de la cuisine à relire pour la énième fois son livre sur le suicide parfait, savait qu'il était celui qui avait tort. Il était celui qui avait dit le mot de trop, celui qui avait provoqué ce conflit et étrangement il s'en voulait.

Ce n'était pas la première fois que lui et Chuuya se disputaient, ça arrivait depuis la première fois qu'ils s'étaient rencontrés et n'avaient jamais cessé depuis, et c'était toujours des disputes assez enfantine qui n'avaient aucune ou très peu d'importance. Alors pourquoi aujourd'hui Dazai pensait le contraire ?

Il avait été trop loin. Et il le savait.

Mais s'excuser n'était pas son genre, il ne l'avait jamais fait auparavant, et leur relation n'en avait jamais eu besoin, car c'était comme ça qu'ils avaient prit l'habitude de fonctionner, ils se querellaient, s'embrouillaient, et puis ils ne se parlaient plus le temps d'une heure ou deux avant de se reparler normalement. Enfin de ce qu'ils qualifiaient de normal.

Pourtant, aujourd'hui, c'était différent. Dazai le savait, et pour être honnête ça lui faisait incroyablement peur. Et ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas eu aussi peur, qu'il avait l'impression que s'il ne présentait pas ses excuses à Chuuya il allait le perdre à tout jamais. Et l'idée même que son rouquin préféré décide de sortir de sa vie à tout jamais lui donnait envie de pleurer. Et ce tourbillon d'émotions si inhabituelles que provoquait cette dispute en lui était si effrayant, il n'était pas habitué à se sentir si humain et l'impression de couler était si forte qu'il crut à de nombreuses reprises qu'il ne savait plus comment respirer.

Et si Chuuya voulait sortir de ma vie à cause de ça ? Pensa-t-il

Et s'il ne m'aimait plus ?

Et si je venais de lui donner la raison de partir ?

Et si Chuuya se mettait à me détester ?

Et s'il se rendait compte que notre relation était une erreur ?

Et tout c'est "Et si" eurent juste pour effets de terroriser le détective, il n'avait nullement envie de perdre de la valeur dans les yeux de Chuuya. Car Chuuya, bien qu'il eut longtemps dit et pensé le contraire était la personne qui avait le plus de valeur et d'estime pour lui, Chuuya était important, Chuuya était sa seule étincelle dans sa vie morose et le perdre c'était comme perdre une partie de lui.

Il ne voulait pas penser au mal que ça lui ferait de voir Chuuya faire ses valises et partir, il n'y arriverait juste pas.

Et il était un si mauvais petit ami, toujours pessimiste, sans jamais réellement exprimer ses sentiments pour le roux, l'ayant manipulé mainte et mainte fois quand ils étaient encore adolescents, ne se préoccupant quasiment que de sa petite personne.

Et bordel si seulement Chuuya savait à quel point Dazai l'aimait, il en aurait probablement peur. Il avait besoin que son partenaire sache à quel point il adorait le prendre par la main, l'écouter parler pendant des heures et des heures, le regarder dormir quand lui n'arrive pas à trouver le sommeil, le voir s'énerver quand il joue à la console ou qu'un personnage de film fait un choix stupide. Et tout ça, il ne voulait pas le perdre. Jamais.

Alors Dazai le regarda distant, de l'autre côté de la baie vitrée, sur le balcon, Chuuya se tenait debout, une cigarette coincée entre les lèvres, dos à l'appartement dans lequel ils vivaient, fixant alors l'horizon. Et quand il le voyait ainsi, Dazai ne pouvait s'empêcher de penser que ce serait ça la dernière image qu'il aurait de Chuuya si un jour il partait.

Il fallait qu'il s'excuse, maintenant !

Et pourtant c'est embarrassé que le brun se sentit quand il referma son livre la main tremblante et qu'il pivota légèrement pour quitter l'assise du tabouret sur laquelle il se tenait depuis des heures maintenant. Quand il fut totalement debout, la première chose qu'il remarqua c'était à quel point ses genoux tremblaient en dessous de lui, comme si le monde allait à tout instant s'ouvrir entre ses pieds. Heureusement caché par la noirceur de la pièce, Dazai su que cet instant de faiblesse ne serait pas vu par Chuuya, même s'il doutait que celui-ci l'aurait remarqué avec les lumières allumées. Il avait peur de ce que Chuuya allait dire, de comment il allait réagir. Mais qu'importe, Osamu s'avança hésitant vers la fenêtre encore ouverte. Etait-ce le bon moment Se demanda le brun à quelques ridicule mètres de la porte Ou devrait il attendre que Chuuya se calme ?

Mais quand est ce que Chuuya se calmerait ? Si Osamu ne faisait pas le premier pas, avec une dispute de cette envergure, il était conscient que Chuuya pourrait mettre des jours voire des semaines pour se calmer. Et en un temps pareil, il ne voulait juste pas se permettre de le perdre à tout jamais parce qu'il était trop égoïste et égocentrique pour s'excuser.

L'idée même de le perdre lui paraissait incommensurable. Sur le perron de la porte menant au balcon, Dazai s'arrêta et joua avec ses doigts, visiblement embarrassé

"Chuuya…"

Aucune réponse. Prévisible, c'était prévisible. Cependant Dazai remarqua que le rouquin s'était arrêté à mi-chemin entre la cigarette et sa bouche, laissant alors le bâtonnet de goudron se consumer au-dessus du vide. Il prêtait attention à son intervention, il devait profiter de cet once d'attention pour s'excuser. Car c'était sa faute, son erreur, et c'était à lui de la réparer et il le savait tous les deux très bien.

Dazai inspira un bon coup, se préparant alors à dire ces mots qui n'avaient auparavant jamais franchi la barrière de ses lèvres.

"Je … je voulais m'excuser pour tout à l'heure…" Il fixait ses pieds en prononçant cela, visiblement mal à l'aise

La seule réponse qu'il obtint fut un regard et un sourcil arqué de la part du rouquin. C'était un bon début, mais pas assez. Dazai releva le sien, puis s'avança d'un pas en direction du rouquin, essayant d'attraper du bout des doigts sa chemise.

"Désolé … Désolé, Chuuya je suis désolé… Il continua J'ai agi sans prendre en compte tes sentiments, comme un idiot… Et je regrette… Car j'ai dit la première qui me passait par l'esprit… Et que j'ai eu tort… Et j'ai pas arrêté d'y penser… Je m'en veux tellement Chuuya… J'ai pas pensé à toi avant de …."

Il s'interrompit en voyant que Chuuya pivota doucement de sa position pour lui faire face. Apparaissant alors dans la lumière de la lune. Mon dieu, qu'est ce qu'il était beau. Dazai avait besoin de le serrer dans ses bras, s'il n'était pas effrayé à l'idée de se faire rejeter il aurait déjà accouru dans ses bras.

Chuuya était la seule personne qui le faisait se sentir comme ça. Il n'y a qu'avec lui qu'il se sentait humain.

Le rouquin continua de la fixer avec un sourcil arqué "Viens là…" Dit il presque inaudiblement en ouvrant ses bras, Dazai eut un léger mouvement de recul dû à l'étonnement provoqué par le geste de son partenaire, avant d'avancer droit sur lui manquant de tomber à la renverse dans sa précipitation.

Chuuya se leva sur la pointe de pieds posant sa tête sur l'épaule de Dazai et l'entourait de ses bras, le serrant contre lui. Dazai sentit les mains du roux qui commençait à lui caresser le dos délicatement, puis ses lèvres s'échouèrent sur sa joue causant par la même occasion une montée de larmes dans les yeux noisettes de Dazai. De soulagement probablement, mais c'était si rare de le voir pleurer que Chuuya resserra sa prise autour du corps frêle d'Osamu.

"Je suis désolé Chuuya… tellement désolé… Ne pars pas s'il te plait…" Il chuchota entre deux hoquets

"Je ne partirai pas Osamu… Il lui souffla en glissant ses doigts dans la chevelure désordonnée de son partenaire On va régler ce problème, tous les deux, ensemble. Ok ?"

Dazai répondit pas un hochement de tête et un faible reniflement. C'est tout ce qu'il voulait, être avec Chuuya, ne pas le perdre, et passer tous les obstacles qui se dresseront face à eux, ensemble, main dans la main.

"-Eh ! Ne salis pas mes cheveux par contre!" S'exclama-t-il, permettant alors à Dazai de rire un peu, oubliant presque leur précédente dispute.

Fin