Ecrit pour SaiLin pour le mème Halloween sur le thème "Créatures"
Tsuzuki se réveille avec l'impression d'étouffer. Il est déconcerté un moment : cette vague rouge dans son rêve, était-ce du sang ? Des roses ? Quelque chose qui lui laisse la bouche sèche, l'impression d'être enchaîné au lit, sans pouvoir bouger. Pendant un instant, il a peur d'essayer de bouger, au cas où il en serait incapable.
Mais ses jambes et ses bras lui obéissent, et après avoir bu un verre d'eau, tout ce qui reste de son cauchemar est un léger vertige.
Ce jour-là, Hisoka le regarde avec inquiétude, et Tsuzuki se force à sourire. Mais cela ne marche pas, et au bout de seulement quelques heures, Hisoka l'approche, le front soucieux, et lui demande s'il n'a pas besoin de se faire examiner par Watari.
Si c'est tout ce qu'il a besoin de faire pour rassurer Hisoka, il peut bien supposer qu'aujourd'hui n'est pas le jour du test de la dernière question de changement de sexe, et aller poser la question. Peut-être même que cela le rassurerait lui-même?
Watari le déshabille de façon presque professionnelle, le regarde à travers des équipements divers et variés, met son sang dans une éprouvette, et finit par dire qu'il ne voit rien, à part une éraflure dans le cou qui n'a pas encore fini de régénérer. Est-ce que Tsuzuki se l'est faite dans les dix dernières minutes ? C'est vrai que le laboratoire ne manque pas d'objets pointus...
Tsuzuki n'a pas joué avec un seul objet pointu et ne s'est pas égratigné non plus. Quand il entend cela, il doit résister à l'envie de se gratter jusqu'au sang, pour remplacer par une blessure normale ce qui ressemble à une morsure de vampire à une seule dent.
Konoe a le visage grave quand il montre à Tsuzuki et Hisoka les photographies du dernier dossier.
"J'ai pensé que vous aviez le droit de savoir," dit-il. "Mais cela ne veut pas dire que vous devez prendre cette mission. Un mot d'incomfort, et j'envoie quelqu'un d'autre. Tatsumi et Watari ont certainement les compétences nécessaires."
Tsuzuki sent qu'il devrait se réjouir d'avoir le choix, mais d'un autre côté, cela n'est jamais arrivé, qu'on lui laisse le choix, jamais. Que peut-il y avoir de pire que les autres missions ? Il a envie de se cacher derrière Hisoka, mais Hisoka semble encore plus effrayé que lui. On ne lui a rien dit. Cela ne lui ressemble pas. Peut-il sentir les émotions du chef ?
C'est pourtant lui qui ouvre le dossier, nerveusement.
Un enfant a été retrouvé mort noyé, au bord d'une rivière. C'est quelque chose qui, malheureusement, n'est pas assez rare pour attirer l'attention. La partie surprenante, pour les détectives, est qu'ils n'ont aucune idée de son identité. La partie dérangeante, pour l'Enma-cho, est qu'aucune âme n'a été retrouvée qui correspond à la victime.
Et la partie qui donne à Tsuzuki l'impression de tomber, qui a fait douter Konoe, est que l'enfant a la forme de son visage d'enfant, ses cheveux noirs, et ses yeux violets.
"Je dois y aller," dit-il, car l'alternative est que cette nausée ne le quitte plus.
Konoe hoche la tête. Hisoka le regarde avec inquiétude. De quoi ai-je l'air, pense Tsuzuki, pour inquiéter un enfant. C'est injuste envers Hisoka, mais ses nerfs sont déjà à vif.
Leur couverture est un détective privé, cette fois, des faux papiers humains garantis par l'Enma-cho, pour avoir accès au plus de documents possibles, une fois qu'ils auront trouvé quelqu'un pour les employer. Tsuzuki n'est pas près à attendre.
Il arrive à la morgue, ravale sa salive au goût amer, explique à l'employé. "j'ai vu les photographies. Je pense que c'est mon petit frère."
Hisoka n'est pas avec lui. Hisoka ne croit pas que leurs fausses identités résistent à ue enquête plus poussée. Il a expliqué, rageusement, que c'était le meilleur moyen d'être considéré comme un suspect. Et ce n'est pas faux, mais Tsuzuki se sent suspect. Il a l'impression que quiconque verra leurs visages l'un à côté de l'autre, quiconque le verra poser des questions, pensera que c'est de sa faute. Il pense que c'est de sa faute.
Pas Hisoka.
C'est pour cela qu'Hisoka lui a expliqué, la colère bouillant sous ses explications rationnelles, que c'était une mauvaise idée. Mais il n'a pas trouvé d'autre moyen de pouvoir entrer ici. Tout de suite. De pouvoir voir.
Et cele marche. L'employé, frappé par son apparence, le laisse entrer tout de suite, ne doutant pas de leur lien familial.
Cela fait trois jours que l'enfant est mort, et pourtant, aucun signe de décomposition ne le marque. L'employé de la morgue ne commente pas sur cela non plus.
Tsuzuki n'a pas souvenir de son visage d'enfant, mais il en a un très clair des photographies qu'ont prises Saya et Yuka lors de la désastreuse potion de rajeunissement de Watari. Il reconnaît tout, le moindre trait.
Et puis l'enfant ouvre les yeux, et l'employé de la morgue crie. Tsuzuki veut crier aussi, mais pas parce qu'un mort peut bouger et le regarder, cela lui arrive tous les jours. Juste parce qu'il se voit dans ces yeux, qui sont cruels et froids.
"Je l'ai trouvé," dit-il. "Muraki avait raison."
Il agrippe le bras de Tsuzuki, et le toit explose.
Malgré le choc, Tsuzuki peut voir le bâtiment détruit quand il s'élève vers le ciel. Il peut voir, même à cette distance, les grands yeux verts d'Hisoka, mal dissimulé derrière une voiture. Il savait qu'il était venu. Malgré son mauvais pressentiment, il n'a pas tenté de l'arrêter, et bien sûr, il a eu tort.
Quand il ne peut plus voir Hisoka, Tsuzuki s'autorise à fermer les yeux.
"Je devrais te laisser prendre un bain, mon pauvre Tsuzuki."
Il est vrai que les vêtements de Tsuzuki ont souffert dans la démolition et la transportation qui s'est ensuivie. Il est vrai que les déchirures sont un peu trop révélatrices à son goût. Il est hors de question, cependant, qu'il laisse penser qu'il préfèrerait que Muraki le déshabille et le mette dans un bain. Le remède serait pire que le mal, il rougit rien que d'y penser.
Muraki ne l'a pas attaché, et Tsuzuki pourrait invoquer un de ses shinigami. Ils ne sont pas dans un lieu public. Mais il y a quelque chose qui le fait se sentir très faible. Il n'aurait pas dû manger les patisseries que Muraki lui a proposées. Il pensait que ce n'était que sa fausse politesse habituelle, mais elles étaient peut-être droguées. Que la gourmandise de Tsuzuki soit maudite ! (trop tard)
"Qui est cet enfant ?" demande Tsuzuki.
"Oh, tu n'as pas déjà deviné ? Tsuzuki, malgré mes sentiments pour toi, il est des moments où j'ai plus besoin de ton corps, pour plus d'une raison, que de ta charmante personnalité. Aussi, j'ai décidé de te cloner pour mes buts, en utilisant les notes de mon grand-père et un peu de sang prélevé par une de mes créatures insectoïdes en passant par un trou de ver. N'est-ce pas généreux de ma part ? Ainsi rien n'allait t'arriver, à toi."
Tsuzuki observe l'enfant, assis sur sa chaise, qui balance ses jambes d'un air d'ennui, et se demande ce qu'il ressent, à entendre parler aussi froidement de son destin.
"Et... tu m'as enlevé juste pour me dire que rien n'allait m'arriver ?"
Tsuzuki aimerait être sarcastique, mais sa voix tremble comme celle de celui qui demande à être rassuré.
"Malheureusement, non. C'était mon plan A," répond Muraki d'une voix suave. "Mais c'était aussi un bon moyen de te faire venir, n'est-ce pas ? Et un bon moyen de découvrir pourquoi je te veux."
Il s'approche de Tsuzuki, qui essaie de reculer, mais le fauteuil confortable dans lequel il a été assis ne lui permet même pas de basculer la tête en arrière. Il doit regarder les yeux de Muraki, l'argent froid qui semble le transpercer
"Il y a longtemps, j'ai partagé mes théories sur ton origine. Je te dois bien un suivi médical, Tsuzuki."
Tsuzuki n'avait pas vraiment oublié qu'il n'avait jamais été humain en premier lieu. Il l'avait toujours su. C'était quelque chose qui suintait de ses moindres tentatives de se rappeler son passé.
Il se rappelait la violence, il ne l'avait pas voulue. Il se rappelait, maintenant, combien son corps avait refusé de le laisser mourir de faim.
Mais le mettre en mots était comme une dague qui entrait par ses oreilles et en faisait couler le sang.
Tous tes clones se sont transformés en démons difformes avant d'atteindre l'âge adulte, puis sont morts murmure Muraki, sa voix de soie autour de la violence de ses propos. Oh, j'ai toujours su que tu avais ce sang-là, mais je ne pensais pas que ce serait si pur. Sa main caresse la joue de Tsuzuki. Tu as ce pouvoir, tout le monde ne peut que réagir à toi, t'aimer ou de haïr passionnément, ou les deux. Tsuzuki replia ses genoux contre son corps, mais cela ne fit que permettre à Muraki de se serrer plus près de lui. Et pour moi, le sang de démon que j'ai mêlé au mien ne m'a pas encore apporté l'immortalité, mais tu ressens cela, n'est-ce pas ? Nous sommes attirés l'un par l'autre.
Ce n'est pas de l'attirance. Ou alors il ne sait pas ce que c'est. Mais Tsuzuki sent son corps le brûler, avide de Muraki, de ses horribles vérités et de son horrible contact. Du sang de démon, pense-t-il avec horreur. Il plisse les yeux si fort que des larmes en coulent.
Et puis Muraki se relève. Tsuzuki n'est pas sûr d'avoir entendu la fin de son discours à travers les hurlements d'horreur dans son propre crâne. Il lève les yeux, haïssant la froideur sur sa peau.
"Enma le sait, et veut t'utiliser comme pion contre les démons," finit Muraki. "Bien sûr, Astaroth le sait, et même si ce n'était pas ton plan d'origine, il veut que tu détruises l'Enma-cho de l'intérieur. Personne d'autre que moi n'a eu le courage de te le dire, et je te propose maintenant : rejoins-moi, et tous les deux, nous les détruirons tous."
Tsuzuki, anéanti, cherche en lui quelque chose qui ne soit pas un gouffre, n'importe quoi qu'il pourrait vouloir après ces révélations. La voix de Muraki est la seule chose qui l'appelle, et sa fierté la seule chose qui le retient, mais existe-t-elle encore, chez un démon ?
L'enfant qui est lui les regarde avec de grands yeux violet sombre, réalise soudain Tsuzuki avec horreur. Il avait oublié qu'ils n'étaient pas seuls.
"Tsuzuki !" appelle une voix.
C'est Hisoka qui a ouvert la porte du labolatoire de Muraki, qui a fait sauter la porte avec son pistolet de détective privé. Tsuzuki n'avait même pas entendu. Mais son cri - son cri est autre chose. Il se rappelle une ancienne promesse... il se rappelle d'ancienne souffrances...
"Je ne mérite pas mieux," dit-il à Muraki, "mais toi non plus." Et malgré la beauté de ce regard d'argent, Tsuzuki arrive à détourner les yeux.
Hisoka est tellement plus fort qu'il n'y paraît. Il a le courage d'affronter Muraki. Et pourtant, il suffit d'un geste du médecin pour que les marques sur son corps recommencent à le faire souffrir, et qu'il tombe à terre, hurlant, incapable de bouger. Et la terreur que la meilleure volonté ne serve à rien étouffe Tsuzuki à nouveau, après cette brève bouffée d'air.
"Tu as tout manqué à mes explications, shinigami," dit Muraki d'une voix amusée et condescendante. "Je vais faire bref : Tsuzuki est le fils d'un démon, et il part avec moi."
Hisoka ne réussit pas à se lever, mais il se dresse sur ses avant-bras, et regarde Tsuzuki.
"Je serai toujours avec toi, quoi que tu choisisses," dit-il. "Toujours. Je me moque de ce que tu es, de ta naissance. Tout ce que tu es maintenant, tout ce que je ressens pour toi est vrai."
"Crois-tu qu'être un démon est une marque de honte ?" demande Muraki, et alors qu'il s'approche d'Hisoka, la douleur le fait se convulser à nouveau, en spasmes. Tsuzuki devrait haïr encore plus Muraki pour cela, mais tout ce qu'il ressent est de l'impuissance pour ne pas le faire arrêter. "Tu es un petit shinigami et il est bien supérieur à être une de vos pièces d'échecs. C'est du mépris, de lancer ton pardon compatissant, de jurer que peut-être, il n'est pas trop corrompu pour toi."
Hisoka se lève à nouveau, regarde Tsuzuki.
"Est-ce que c'est vrai ?" demande-t-il. "Est-ce que je ne suis pas assez corrompu pour toi ? Tatsumi et Watari m'ont dit qu'un dieu mort et déchu avait passé des générations à empoisonner mon sang."
Il se tourne vers Muraki. "Tu as tellement moins ruiné ma vie que tu le voulais. Je devrais peut-être même te remercier, pour m'avoir fait rencontrer Tsuzuki, au lieu du destin de ma famille."
Tsuzuki sait qu'Hisoka fait semblant, qu'il est terrifié. Il sait qu'il provoque, qu'il fait semblant pour lui.
Et cela suffit.
"Je ne partira pas avec toi," dit-il à Muraki. Sa voix est encore faible. Mais quand il voit Hisoka, il se rappelle. Il n'a pas résisté, cette fois, aux envies de meurtres de son sang. Ce n'est pas pour cela qu'il doit sombrer encore plus profond.
"Oh, Tsuzuki," répond Muraki d'une voix tendre et moqueuse. "Tu partiras avec moi de toute façon. La seule question était, si ce sera de ton plein gré ou pas. Il semble que non."
Muraki s'approche de Tsuzuki à pas lents, et puis un hurlement se fait entendre, plus perçant que les geignements de douleur d'Hisoka.
Tsuzuki ne peut s'empêcher, après tout ce qui est arrivé, de tourner la tête, de vouloir faire cesser cette souffrance, même si une partie de lui pense que tuer est la meilleure solution.
C'est l'enfant qui a son visage. Qui n'a plus du tout son visage, alors qu'une tête d'os noirs émerge de dessous sa peau, de façon qui semble douloureuse. Alors qu'ils se transforme en démon.
"Ils finissent toujours comme cela," dit Muraki d'un ton fataliste. "Malgré tous mes efforts. Il y a vraiment quelque chose de spécial en toi, qui n'est pas que ton sang..."
Tsuzuki tente de se concentrer, d'invoquer Suzaku, n'importe qui. Le poison agit toujours.
Et soudain, l'enfant saute, agrippe la tête de Muraki, serre son col entre ses deux mains noires et griffues.
"A moi," dit-il, et sa voix est celle de Tsuzuki.
Pendant que Muraki se convulse, Hisoka arrive à se relever, et Tsuzuki court à lui. Il ne sait pas si cet enfant qui est lui est en train de mourir et accomplit ses derniers souhaits. Il ne sait même pas s'il veut se venger de Muraki ou ne veut juste pas le partager. Et il essaie de s'empêcher de retourner ces questions dans la tête, et mille autres encore, en se penchant sur Hisoka.
Il essaie de le soulever. Mais le poison n'a pas qu'un effet mental, et finalement, ils montent l'escalier qui les amène à l'extérieur en s'appuyant l'un sur l'autre.
Ils sont trop épuisés pour courir plus loin. Tsuzuki ne peut pas croire qu'ils sont en pleine ville.
Mais Muraki ne ressort pas. Ou, au moins, pas par ici.
Il n'est pas mort. C'est une routine. Ils n'ont même pas besoin de se poser la question. Mais avec un peu de chance, ce n'est pas son choix, de ne pas les poursuivre encore.
"Que veux-tu faire ?" demande Hisoka.
"Je veux t'embrasser," répond Tsuzuki. Son esprit n'est pas clair. Mais au moins, ce qui le remplit n'est pas la fange noire du désespoir.
Hisoka rougit. Il ouvre la bouche. La referme. Ses yeux se radoucissent.
"D'accord," dit-il. Et puis c'est lui qui embrasse Tsuzuki, avec une passion réfrénée.
Les mots noirs de Muraki sont toujours là, qui proclament que tout ceux qui l'aiment, tous ceux qui le haïssent, sont attirés par son sang et cela seulement. Les lèvres d'Hisoka les étouffent un peu, sans les faire taire tout à fait.
Puis Hisoka appuie son front contre son épaule.
"Mais ce que je demandais," murmure-t-il, "c'est, que veux-tu faire pour l'Enma-cho ? Même si tu choisis de fuir, de les défier, de protester contre ce qu'ils te veulent, je te suivrai. Je... je crois qu'il leur serait facile de nous détruire, mais je me moque de ce qui est facile. Je te suivrai."
Tsuzuki pense aux gens qu'il aime dans l'Enma-cho, et à ceux qu'il aime moins. Voudrait-il les abandonner ? Ou voudrait-il comprendre ce qu'ils veulent ? Que pensait vraiment Konoe, quand il lui a proposé cette mission ?
Comme il ne répond pas, Hisoka s'échauffe encore plus.
"Et si tu penses c'est seulement parce que tu es un démon, ça serait bien de réfléchir et de te mettre en tête la façon dont tu m'as traité depuis qu'on se connaît. Comment tu ne m'as jamais abandonné. Est-ce que tu crois que cela ne compte pour rien ? Réfléchis bien, parce que je ne veux pas faire des suggestions sur d'autres choses entre nous qui n'ont compté pour rien !"
Tsuzuki ne sait pas s'il est frappé par la logique d'Hisoka, ou par la force de ses sentiments, s'étalant sur son coeur comme une tache de sang.
"Je reste avec toi," promet-il, et ce n'est pas un choix. Le choix est à venir.
Faire comme si rien ne s'était passé, comme s'il n'était pas le pion d'un jeu d'échec cosmique... Ce n'est pas tentant, mais l'alternative est pire. Et il ne sera pas seul, jamais plus seul. Il ne peut se permettre de l'oublier à nouveau.
"He, Hisoka," demande-t-il, "est-ce que tu as déjà vu des films d'espionnage ? Avec un agent secret infiltré qui fait semblant de..." Il n'a pas vu lui-même beaucoup de films d'espionnage, réalise-t-il. Est-ce que c'est possible d'infiltrer une organisation en leur faisant quand même confiance, un peu, en voulant leur faire confiance ? Pas à Enma, il sait que Muraki peut faire de la vérité même un poison, mais à tous les autres.
"Oui," répond Hisoka, toujours serré contre lui, et Tsuzuki n'est pas sûr qu'il aie entendu la question, plus le sentiment qu'il exprimait en la posant.
Mais la réponse est la même, alors ce n'est pas grave.
