Petit OS sans prétention qui avait été demandé après la parution de Colère, partie 1. Idéalement, allez le lire en premier, mais il est possible de lire les deux séparément également !
Pourquoi avoir fait une partie 2 séparée ? Parce que le style est un peu différent, le POV est différent et si la première partie effleurait le Rated M, celle-ci plonge dans le Rated E, vous verrez ;)
Un immense, immense merci à Akhmaleone (qui vient de publier sa première fic, si vous voulez aller la lire) et à Pouik (que si vous lisez du Drarry et ne la connaissez pas, allez-y de ce pas, vous ne regretterez pas !) pour les commentaires et leurs corrections. Je vous adore :)
Sur ce, je vous souhaite une excellente lecture et laissez-moi vos opinions si le coeur vous en dit.
[TW: Alcoolisme]
Je sors d'une rencontre avec mes conseillers financiers au moment où le soleil commence à se coucher derrière la façade de la célèbre banque des sorciers, Gringotts. Malgré tout le chaos que furent les procès de l'après-guerre, les finances familiales Malefoy demeurent intactes. Mon père, bien que totalement coupable, connaissait à la perfection les rouages du système sorcier. Il y en avait qui s'en sortaient toujours quasiment indemnes et Lucius Malefoy fait partie de ceux-là. L'argent peut tout régler comme le disait si bien mon père. Honnêtement, j'ai cru, en fait la communauté entière a cru, qu'il ne s'en sortirait pas si facilement cette fois. Lucius Malefoy leur a encore prouvé le contraire.
C'est loin d'être facile pour ma famille et moi-même, nous avons été mis à l'écart par tous. Nos anciens alliés nous ignorent pour notre trahison et la communauté sorcière n'oublie certainement pas nos années au service de Voldemort.
Même si Harry Potter a témoigné sur mon statut de membre secret de l'Ordre du Phénix, les gens demeurent très sceptiques à mon égard. Un article de la Gazette a même remis en question le statut mental de Potter après qu'il soit venu prendre ma défense publiquement.
Je ne leur en veux pas, je les comprends même dans une certaine mesure. C'est dans cet état d'esprit que je traîne les pieds sur le chemin pavé qui descend à travers les boutiques sorcières.
Les passants du Chemin de Traverse lèvent les yeux discrètement dans ma direction lorsqu'ils me croisent. Je devrais me consoler que l'émotion qui se lit dans leur regard est la plupart du temps de la confusion plutôt que de la haine, mais je n'ai pas l'habitude d'être ainsi à l'écart.
Ce soir-là n'est pas différent des autres. La célèbre route commerçante sorcière grouille de visiteurs. Les nouvelles vitrines attirent autant les curieux que les acheteurs.
Je marche tranquillement en direction de Fleury et Bott. La température est parfaite pour se promener, mais je veux également acheter de nouveaux livres pour passer le temps au manoir. Étrangement, les regards ne se tournent pas dans ma direction, mais vers l'avant.
Ça ne peut signifier qu'une seule chose. Potter, Weasley ou Granger. Ils sont devenus des légendes après la guerre. Les journaux ne cessent de relater leurs moindres faits et gestes en détail.
Granger qui étudie à la célèbre université sorcière. Weasley qui reprend les rênes de la boutique de farce avec son frère. Potter qui se tient debout sur le Chemin de Traverse.
Granger qui semble avoir un rencard avec Weasley dans le Londres moldu. Weasley qui voyage vers la Roumanie pour visiter son frère. Granger qui participe à une marche pour les droits des créatures magiques. Potter qui se tient debout sur le Chemin de Traverse.
Granger qui se promène dans un jardin quelconque.
C'est parfois totalement ridicule les informations que la presse partage à leurs sujets.
Weasley qui mange une glace sur la terrasse de Florian Fortarôme, boutique qui fut reprise par ses fils après le décès du tenancier. Potter qui se tient debout sur le Chemin de Traverse.
Les battements de mon cœur s'accélèrent malgré moi. Il est donc fort probable qu'il s'agisse bien de Potter, celui-ci ne semble pas donner à la presse autre chose qu'être debout ici même.
Nous n'étions jamais allés boire ce fameux verre après les festivités de la victoire.
Discrètement, je me faufile à travers les passants, évitant tous contacts qui me vaudraient des regards malveillants. Une chevelure d'un noir de jais, en bataille, se tient plus loin. Potter salue quelques sorciers. D'un sourire aimable, il hoche la tête à ce qu'ils lui racontent. Puis, Potter transplane.
La déception m'envahit. L'espoir de pouvoir l'aborder quand la foule se serait dispersée meurt comme il était né. Puis, un « pop » caractéristique attire mon attention dans la petite allée perpendiculaire derrière moi.
Mais qu'est-ce que Potter va faire dans cette direction ? Il n'y a rien de très intéressant par là. Mes pieds bougent avant même que j'en aie conscience.
La plénitude du Chemin de Traverse semble disparaître. L'obscurité se fait plus épaisse en raison de l'étroitesse de l'allée. L'air se charge de cette odeur renfermée qui caractérise certains quartiers malfamés. Potter pénètre dans un bâtiment par une petite porte sur la droite.
« Mais que fait-il ? »
Le nom de l'endroit est à peine lisible sur la façade. Le Wiz …, la fin du nom est complètement effacée. Il semble s'agir d'un bar selon le logo, aucune fenêtre ne permet d'apercevoir les lieux de l'extérieur, ce qui n'a pas le don de me rassurer.
Un épais nuage de fumée m'accueille alors que je pousse la lourde porte de bois. Ma vision prend un moment pour s'acclimater à la noirceur ambiante. Il s'agit bien d'un bar, une taverne en quelque sorte. Un long comptoir de service comprenant quelques tabourets se tient sur la droite et plusieurs alcôves sont encastrées dans le mur de gauche.
Les occupants de deux des alcôves lèvent à peine les yeux de leurs consommations pour me regarder. Ils m'ignorent complètement. Voilà qui est intéressant.
Quelque chose remue à l'intérieur de moi alors que j'aperçois Potter assis au centre du bar. Il porte un simple t-shirt blanc et un jean bleu. Il contraste avec les vieux sorciers de l'endroit, tous en robes plus traditionnelles. En fait, il contraste totalement avec tous ceux se trouvant ici.
« Tant qu'à être rendu ici, autant l'aborder », pensé-je.
— Tu as dû oublier de m'appeler pour ce verre, dis-je d'une voix se voulant confiante, mais qui casse à moitié de la phrase.
Je sens le rouge me monter aux joues.
Mon regard croise alors un regard presque vide. Potter redirige ses yeux vers le barman, lui indiquant qu'il désire être servi. Le barman est un homme grand d'une quarantaine d'années assez mignon. Il s'approche, attrape un verre et une bouteille sans même poser de questions. L'homme, en bon serveur, ne fait aucun commentaire, mais il glisse un regard significatif dans ma direction.
« Oh », réalisé-je.
Je ne suis donc pas le seul qui passe le temps le nez dans une bouteille. J'ignore si cette pensée me console ou me désole.
— Ça va ? demandé-je, prenant place sur le tabouret adjacent au sien.
Il ne me répond pas, gardant ses yeux fixés vers l'avant.
— Oh non, Potter. Tu ne bois pas ça, dis-je avant même de réaliser mon commentaire.
Cet alcool a l'air totalement infect.
Je murmure une commande différente à celui que je suspecte d'avoir servi Potter beaucoup trop souvent. Il me paraît soulagé que je sois présent ce soir.
L'odeur de l'alcool ambré parvient à mes narines et mes épaules se détendent d'elle-même. L'effet est à la fois relaxant et anxiogène. Ce doit être un bon signe d'être conscient de mon problème après tout.
Potter ne dit toujours rien. Il fait rouler le liquide dans son verre, l'inspectant. Il grimace à la première gorgée, puis descend le reste du contenu avant de pointer au barman de remplir le récipient à nouveau. Celui-ci s'exécute.
Je descends le mien et demande également un autre whisky.
La discussion est inexistante. Potter garde toujours son regard fixé derrière le bar. Un homme entre par la grande porte et vient commander de l'autre côté de Potter. Prenant son verre, il serre chaleureusement l'épaule du brun qui lui retourne un petit sourire contrit. L'homme va s'asseoir seul dans une alcôve, fixant également sa boisson.
Je soupire, cet endroit est d'un déprimant. Le manoir m'apparaît désormais comme une partie de plaisir. Je réalise alors que Potter doit être encore plus mal que je le suis. Je descends alors mon second verre d'une traite, attirant finalement l'attention du brun.
Je fais signe de remplir mon verre à nouveau.
« Fuck it », pensé-je.
Pour la première fois de la soirée, Potter semble vouloir me sourire. Je répète le manège une troisième fois. À ce rythme, je suis bon pour être malade rapidement. Potter suit mon rythme. Ne grimaçant plus à la morsure du whisky Pur Feu, il semble plutôt en apprécier la brûlure.
Le barman remplit nos verres à nouveau. Je le laisse sur le comptoir celui-là. Doucement, j'approche mon tabouret du sien, juste assez pour pouvoir mettre ma main sur le bras avec lequel il boit. Son regard glisse vers mes doigts. Il les observe pendant ce qui me semble une éternité.
La douce odeur de savon frais qui émane de lui a le temps de me faire tourner la tête, ça ou l'alcool. Les souvenirs de notre sixième année me reviennent comme une claque au visage.
« Comment cet homme peut-il être tombé si bas ?
La victoire contre Voldemort n'était-elle pas censée lui rendre sa liberté ? »
Potter semble enfin se détendre. Ses épaules descendent de quelques centimètres, sa respiration est plus égale.
Nous restons un moment ainsi avant que des doigts recouvrent doucement les miens. La chaleur, la douceur, le geste en lui-même me surprennent.
Je commence à me détendre et à apprécier ce petit moment légèrement alcoolisé. Peut-être que c'est ce dont nous avions besoin… Boire ensemble dans un silence confortable. Mais alors que je me perds dans mes pensées. Potter se lève brusquement et part vers l'arrière du bar.
— Les toilettes, me confirme l'homme derrière le bar.
Je suis tiraillé. Devrais-je aller m'assurer qu'il va bien ? Trois verres de whisky ne peuvent pas l'avoir rendu malade, non ? Cinq minutes passent, un fort bruit se fait entendre de l'arrière, je prends la décision.
— Je vais le ramener chez lui, mentionné-je au tenancier. Puis-je revenir demain pour régler nos notes ?
— Monsieur Potter fait régler sa note directement par Gringotts, je peux vous mettre sur son addition et vous réglerez cela avec lui ? propose le grand brun.
Mes yeux doivent être devenus gros comme des billes puisqu'il semble regretter de m'avoir fourni cette information.
« Mais qui crée un compte entre Gringotts et une taverne miteuse ? »
Potter… visiblement.
J'approche tranquillement de l'endroit indiqué par le barman. J'ouvre la porte avec précaution. La pièce sent extrêmement mauvais. Les narines me piquent littéralement. À peine ai-je le temps de fermer ladite porte, que deux lèvres s'écrasent sur les miennes, chaudes, exigeantes.
– Qu'est-ce que…
Potter s'écarte violemment de moi, prend appui sur le bord de l'évier. Un instant, je pense qu'il va être malade finalement. Ses yeux émeraude me trouvent dans le reflet du miroir. Une seule larme roule le long de sa joue rougie par le baiser que nous venons d'échanger.
Puis la colère apparaît sur ses traits. Je me rappelle bien cette expression sur son visage à la tour d'astronomie. J'espérais bien ne pas la revoir un jour.
— La vie devait devenir meilleure… maugrée-t-il, les dents serrées.
Je réalise alors que mon malheur, j'ai pu le voir venir. Potter devait tout avoir pour aller mieux. Je barre la porte doucement, nous allons peut-être y passer un moment si Potter veut s'ouvrir le cœur ainsi.
— Ils avancent tous… guérissent tous. Je fais du sur-place, ajoute-t-il en frappant le comptoir du poing.
Je m'avance et l'attire dans une étreinte se voulant rassurante. La situation semble si irréelle. Mes bras encerclent désormais ses larges épaules. Enlacer un homme me fait toujours ce drôle d'effet. Je suis gay, totalement gay, mais mes seules expériences impliquent Potter et je suis toujours surpris de l'effet que son corps produit sur le mien. Je range ces pensées dans un coin de mon esprit. Potter a besoin de moi, pas de mes idées saugrenues.
— Drago, je veux oublier… S'il te plaît, murmure-t-il dans le creux de mon cou.
Je le sens sortir ma chemise de mon pantalon. Mon esprit s'immobilise. Deux mains froides frôlent les côtés de mon ventre. Bon, finalement, mes idées reviennent au premier plan.
— Drago… répète-t-il.
Sa bouche retrouve la mienne. Malgré ses douces paroles, ce baiser n'a rien de tendre.
— Fais-moi oublier, je t'en supplie, dit-il encore.
J'hésite. Il semble si vulnérable.
Face à mon hésitation, Potter me plaque au mur. Je sors de ma torpeur. Mes mains plongent directement dans l'épaisse chevelure noire. Nos lèvres se rencontrent agressivement. Ma langue danse avec la sienne.
— Je ne pense pas qu'on peut monopoliser les toilettes si longtemps, Potter, dis-je.
Son regard semble moins vide, une lueur intriguée et gourmande y danse.
— Ne t'inquiète pas, je suis déjà resté ici une bonne heure.
Sur ces dires, il coince une chaise sous la poignée de la porte.
Mon visage doit laisser paraître mes émotions pour une fois, car Potter corrige directement ses propos.
— J'étais malade Malefoy, malade… Je n'ai jamais enfin, tu vois, je n'ai jamais… sauf toi…
Il laisse sa phrase en suspens et je me prends à apprécier un peu trop cette réponse, malgré son ton teinté d'une certaine mélancolie.
— Tu veux oublier, Potter ? demandé-je finalement.
Il hoche la tête.
Ce n'est pas assez pour moi, je veux qu'il soit certain.
— J'ai besoin de te l'entendre dire…
— Oui, Malefoy, fais-moi oublier, précise-t-il entre ses dents. Je te promets de ne pas regretter.
Il roule des yeux comme si j'étais idiot de poser la question.
« Désolé Potter… Désolé de penser à ton bien-être avant mes envies, ça m'apprendra », pensé-je.
Sur cette réponse, je le pivote face vers le mur, plaquant littéralement mon corps contre son dos. Sa respiration est déjà saccadée. J'ai peut-être utilisé trop de force sur le coup, mais Potter ne rouspète pas et prend simplement une position très alléchante en écartant un peu les pieds.
Je sais que je respire moi-même plus fort désormais. J'ai tellement rêvé de ça. Presque par réflexe, je lui signale d'écarter les jambes davantage d'un mouvement de mon pied. « Peut-on avoir des réflexes acquis par rêve ? »
Il m'écoute, cambre le dos, distançant ses pieds. Il lève ses bras contre le mur pour prendre appui. Potter tourne légèrement la tête pour observer ma réaction, il paraît satisfait. Son regard s'allume de plus en plus, j'adore lui faire cet effet. Une partie de moi prend feu en même temps que ses yeux. Mes mains s'appuient sur ses hanches, j'admire la courbe de ses fesses offertes sans l'ombre d'une gêne.
Sa cage thoracique monte et descend en de grandes respirations. J'attrape le bas de son t-shirt et le remonte. Potter comprend le geste et retire son propre pull, le jetant sur le sol poisseux des toilettes.
« Mais quel lieu horrible ! », pensé-je.
Je n'arrête pas pour autant. Potter s'appuie à nouveau au mur, les avant-bras bien ancrés pour se stabiliser. Ses fesses se bombent encore davantage ainsi.
« Fuck », c'est la seule pensée cohérente que je formule.
« Fuck, fuck, fuck… »
Je sens que je vais perdre le contrôle bientôt. Je serre les dents.
— Qu'est-ce que tu attends de moi, Potter ? demandé-je alors que je caresse la fine peau du dos délicieusement exposé devant moi.
Potter semble en meilleure forme physique qu'il y a deux ans. Pourtant, ce ne devrait pas être le cas s'il est dans une telle torpeur, ou bien il était encore plus mal que je le pensais à l'école. Il faut dire que nous avons vieilli aussi. Moi-même, j'ai bien gagné quelques centimètres depuis la dernière fois que j'ai pu avoir Potter tout contre moi.
Il ne me répond pas. Je prends le temps de l'observer en le caressant doucement. Les épaules larges, le derrière bien rond, l'angle de sa mâchoire bien carrée, si mon érection se réveillait déjà, là, elle prend toute son ampleur.
— Malefoy, gémit-il sous mes caresses.
— Je t'ai posé une question, Potter…
Surprenamment, mon ton se fait très autoritaire. Une partie de moi veut le caresser doucement, le rassurer, mais j'ai l'impression que ce n'est pas ce qu'il attend de moi.
— Tout, murmure-t-il. Tout ce que tu veux bien me donner ce soir…
Un gémissement semblable à une plainte accompagne la réponse. Toute ma retenue disparaît dans un soupir. Je l'attrape par les hanches et plaque nos bassins l'un contre l'autre. Il est impossible pour Potter de ne pas sentir l'intensité de mon érection entre ses fesses. Mes mains passent autour de lui et d'un mouvement sûr, je détache sa ceinture. Une fois de plus j'ai l'impression d'avoir des flashbacks de mes fantasmes.
Son jean glisse alors de lui-même contre ses cuisses couvertes d'un léger duvet brun. C'est à peine si je le remarque. Il ne porte pas de caleçons sous le pantalon. La surprise me fige. Deux sublimes fesses se trouvent désormais à ma portée. Je ne peux me retenir de lui faire sentir toute l'excitation qui m'habite, frottant mon érection toujours couverte contre son fessier.
— Bordel, soufflé-je malgré moi.
Potter se débarrasse alors de ses souliers et de son pantalon se trouvant autour de ses chevilles avant de replacer ses avant-bras contre le mur.
Mon cerveau semble ne plus comprendre. Ne plus saisir comment Harry Potter se trouve complètement nu devant moi, appuyé au mur de ces horribles toilettes, totalement nu. Est-ce que j'ai dit complètement nu ? Je n'en ai plus rien à foutre des individus dans le bar maintenant. Mes mains caressent la courbe de ses fesses, l'onde rectiligne de sa colonne vertébrale qui descend pour former sa parfaite chute de reins. J'en tremble littéralement. J'essaie de me rappeler comment respirer. Ma main glisse vers sa chevelure et j'apprécie le picotement des cheveux courts de sa nuque entre mes doigts puis la peau brûlante entre ses omoplates.
Il ondule légèrement contre mon bassin. Je vois flou un moment. Tout va trop vite, trop intense, trop vite.
« Merde, Potter, je n'ai pas plus d'expériences que toi ici… », pensé-je alors. J'essaie de reprendre le contrôle. Je dois garder mon sang-froid, pour lui. Il a besoin de moi.
— Déshabille-moi, réussis-je à articuler finalement me disant que j'aurais le temps me calmer.
Mon plan a une faille de taille que j'aurais dû prévoir. Potter se tourne et me donne une vue frontale complète, son érection pointant fièrement vers son nombril. Il capte mon regard et sourit. Ce sourire... je me rappelle aussi ce sourire. Celui du Harry Potter confiant qui avait osé m'embrasser en sixième année. J'adore secrètement ce sourire depuis beaucoup trop d'années. Pas que son petit côté soumis me dérange, loin de là, mais j'aime bien aussi le Potter légèrement arrogant. Content de savoir qu'il se trouve toujours quelque part, je lui réponds sur le même ton.
— Tu changes d'idée, Potter ?
J'appuie bien son nom de famille comme je l'ai toujours fait. Il sourit à nouveau.
J'en profite pour commencer à détacher moi-même les boutons de ma chemise, le laissant m'observer. Puis je masse la bosse bien formée dans mon pantalon. Il se réveille enfin et descend les pans de ma chemise contre mes bras. Il s'immobilise subitement quand ma marque apparaît devant ses yeux.
Puis il dépose un genou au sol puis l'autre. Je déglutis difficilement. J'ai chaud, très chaud. Il regarde ma marque de près. J'ai envie de retirer mon bras, mais je ne bouge pas d'un poil. Il a déjà vu mon tatouage. Doucement, il recouvre ma marque de sa main, la cachant presque tout entière. Le sourire arrogant revient. Lâchant mon bras, il s'attaque au bouton de mon pantalon. Plongeant son regard dans le mien, il descend subitement les vêtements qu'il me reste. Mon érection bondit littéralement vers son visage, le frappant sous le menton. Il la laisse glisser sur sa joue, me regardant toujours. Nouvelle déglutition ardue pour ma part.
Ses mains massent mes cuisses, montent sur mes fesses, caressent mes hanches. Sa langue humidifie sensuellement ses lèvres. Mon pénis fait un nouveau bon à cette vision.
« Fuck »
Sans me lâcher des yeux, Potter passe sa langue sur le bout de mon gland. Je peux voir cette petite incertitude dans son regard. Je me sens quasiment rougir quand il brise le contact visuel et fixe mon pénis, comme s'il se demandait quoi en faire. Ça me rassure, il est probablement aussi largué que moi.
Sa main droite s'enroule avec cérémonie autour de la base de mon pénis. Il le fait coulisser dans sa paume sur toute la longueur. Un peu de liquide pré-éjaculatoire coule sur son pouce. À ma plus grande surprise, sa bouche s'approche de mon gland à nouveau pour récupérer la goutte qui approche du précipice. Il enroule sa langue autour de mon gland, effectuant plusieurs tours fort alléchants.
Il m'engloutit soudainement, enfonçant mon érection dans sa bouche. J'élargis l'espace entre mes pieds, cherchant mon équilibre. Il entame un long va-et-vient avant de me ressortir. Il crache dans sa main et lubrifie mon membre avant de le reprendre dans l'espace brûlant qu'est sa bouche. Son regard n'a plus rien de vide à présent.
« Fuck »
C'est baveux, humide, divin.
Ma tête dodeline sur mon cou, j'aimerais m'étendre, mais j'oublie aussitôt cette idée horrible dans ce lieu. Je n'arrive pas à retenir mon bassin de se mouvoir sous les aller-retour que Potter fait sur ma verge. Le plaisir semble se décupler à chaque va-et-vient, à chaque passage de sa langue parfaite sur mon gland.
Après un laps de temps beaucoup trop court à mon goût, je sens que tout va devenir trop intense. Je ne veux pas venir tout de suite.
Je l'attrape par les épaules et l'oblige à se redresser contre moi. Je plaque alors ma bouche contre la sienne, dévorant, savourant, mordillant, jamais réellement rassasié. J'ai l'impression de me goûter légèrement sur sa langue, l'idée ne me déplaît pas, loin de là.
Il me pousse à mon tour contre le mur. J'essaie d'ignorer le dégoût qui me monte à la gorge à l'idée que mon corps touche ce vieux bois déverni et d'une saleté incroyable. Luttant pour le contrôle, je le tourne encore vers le mur. J'ai l'impression que nous venons de faire un vrai trois cent soixante, de retour au début.
Comme par instinct, Potter reprend la position que je lui avais imposée plus tôt, appuyée, cambrée, les jambes écartées. En moins d'une seconde, je me colle dans son dos, glissant mon gland encore trempé de sa salive et de ma propre excitation entre ses fesses.
« Fuck »
Je sens ses muscles se contracter contre mon érection. Il tremble légèrement à son tour. Je n'arrive pas à savoir si c'est par crainte ou par anticipation. Je n'ai jamais fait cela, et lui non plus.
« Comment fait-on déjà ? » me demandé-je.
Sur un coup de tête, je me mets à genoux. J'ignore si je suis plus surpris d'être désormais à genou à quelques centimètres d'un fessier si parfait ou d'avoir daigné me poser sur un plancher probablement nettoyé pour la dernière fois le siècle dernier.
Mes mains caressent les deux globes blancs. Je me sens soudainement timide. Mes doigts effleurent la peau de plus en plus près du sillon central. Je sais où s'en va la situation, mais je suis au ralenti. J'inspire un bon coup, puis écarte doucement les deux belles fesses révélant un sombre bourgeon central entouré de petits poils bruns.
Potter est désormais totalement immobile. Il semble attendre mon prochain mouvement. Sa respiration est coupée. Les secondes s'étirent.
Je passe mes doigts doucement entre ses fesses, frôlant à peine son anus. La tendre chair se contracte à mon contact. Potter respire à nouveau. Un frisson le parcourt et ses jambes tremblent un peu. Je lui assène une petite claque sur la peau tendre de l'intérieur de sa cuisse. Il s'immobilise à nouveau. L'adrénaline qui parcourt mon bras m'emplit de courage. Je souris. Je ne me suis pas senti aussi vivant depuis un moment déjà. Il n'y a que Potter et moi qui existons maintenant.
J'apporte mon index à ma bouche et le lèche, ce simple mouvement m'excite moi-même. Je fais un maximum de bruits de succion, je sais que Potter m'entend. J'appuie alors un doigt bien mouillé contre l'anneau de chair devant moi. Potter réagit au quart de tour se tournant pour me regarder. Mordant ma lèvre inférieure, je lui sors mon sourire arrogant, l'air de dire : tu veux que j'arrête ?
Mes mains glissent le long de ses cuisses musclées puis remontent sur ses fesses galbées. Plus sûr que jamais, je les écarte au maximum. Potter se cambre. C'est maintenant ou jamais. Ma bouche se dépose délicatement sur la partie la plus sombre. Il se contracte alors sur mon visage. Je rigole un peu en lui caressant les hanches doucement. Dans un soupir profond, il se détend à nouveau et ma langue peut sortir faire sa taquine.
— Malefoy, soupire-t-il.
L'alcool ne semble plus avoir d'effets sur moi. Mes sens sont en alerte. Ma langue tourne autour de son anus se délectant des chatouillis causés par les petits poils. Je n'aurais jamais cru aimer cela à ce point. Un gémissement parvient à mes oreilles. Correction, j'adore cela. Potter se cambre de manière totalement impudique devant mon visage.
Une rosée de sueur recouvre maintenant la peau de Potter. Ma langue darde toujours plus profondément, mes mains pétrissent chaque parcelle de peau que je peux atteindre. Par-dessous, j'attrape son érection déjà bien bandée. La peau douce coulisse dans ma paume. Les gémissements de Potter sont rauques, sa respiration est rapide, ses jambes semblent vouloir lâcher sous lui par moment. Et moi, je me délecte toujours du plaisir que ma bouche lui offre.
Une main retire doucement la mienne de sa prise, il courbe le dos davantage, je comprends vite le message. Tranquillement, mes doigts parcourent la fesse droite de Potter puis j'humidifie mon index à nouveau. Son anus me paraît déjà plus souple que précédemment. J'appuie, le pénétrant finalement d'une phalange. Son derrière vient à la rencontre de mon doigt, s'empalant de lui-même dessus. D'une rotation du poignet, je cherche cette zone sensible. Les contractions rythmiques se font sentir sur mon index. Je lui mords une fesse. Il gémit davantage.
« Je suis fait pour être là », pensé-je.
— Plus, dit-il d'un murmure à peine audible. S'il te plaît, Malefoy, plus…
La supplication me surprend. Mon pénis tressaute de bonheur plus bas. « Patience », je lui signale. Je crache littéralement dans son sillon offert, ressortant une partie de mon index. Mon majeur taquine l'entrée à son tour. L'anneau de chair lutte contre moi, j'y vais doucement.
— Bordel Malefoy, jura Potter.
Je me doute qu'il doit y avoir un peu de douleur, mais son ton n'avait pas l'air d'une invitation à arrêter. C'est chaud, c'est doux autour de mes phalanges. Ses gémissements sont de la pure musique à mes oreilles. La pression qui englobe mes doigts me fait littéralement baver d'anticipation. Je bouge mes doigts en douceur, le préparant comme je pense qu'il faut le faire. Mon rythme augmente en fonction de sa respiration et de ses mouvements de bassin. C'est enivrant. Totalement enivrant.
— Tout Malefoy, je veux tout, exige Potter d'une voix mi-assurée, mi-passionnelle.
— Laisse-moi deux minutes, je lui réponds.
Ma langue retrouve sa place contre son anus, je lèche, je pénètre, j'en suce les bords satinés. Mes doigts s'insèrent encore. Un, deux, puis je tente un troisième. Je suis quand même plus membré que deux doigts et je ne veux pas le blesser. Pas ce soir… Il a besoin de moi. Le troisième lui arrache un léger cri de douleur. Je me lève. Mes trois doigts entrent et sortent à un rythme prédictible. Je colle mon érection contre sa fesse. Je l'embrasse dans le dos. Ma main libre l'attire contre moi.
Mon troisième doigt peut maintenant bouger à sa guise. J'inspire un bon coup. Mon cœur bat la chamade. Je pense quasiment qu'il va me sortir par la bouche. Mes jambes tremblent à mon tour. Je sors mes trois doigts et attrape ma baguette. Un sort de lubrification ne nuira sûrement pas. J'en profite pour insonoriser la pièce, j'aurais peut-être dû le faire avant et un sort de protection. Nous sommes tous les deux sans expérience, mais ça aussi j'aurais dû le faire avant quand même.
Potter entend mon premier sortilège et fait glisser mon érection entre ses fesses. C'est à mon tour de gémir éhontément.
« Fuck »
Vient le moment fatidique, j'espère vraiment que j'ai bien fait mon travail. J'appuie mon gland contre le petit bourgeon rosé. Mon propre pénis me semble si immense dans cette perspective.
Je m'appuie dans son dos, nichant ma tête momentanément dans le creux de sa nuque.
— Guide-moi, Harry, dis-je, l'embrassant doucement.
En guise de réponse, il augmente la pression contre mon gland. J'inspire, j'expire et je pousse tranquillement vers l'intérieur. Le premier centimètre de chaleur brûlante me cloue sur place. De tout ce que j'avais imaginé, c'est vraiment plus intense. Pénétrer quelqu'un, ne faire qu'un, le concept s'insinue en moi comme un poison. En fait, pas quelqu'un, pénétrer Potter, pénétrer Harry, le sentir tressaillir contre ma verge.
Je glisse un peu plus loin, il se cambre. Là, je sais que c'est la douleur.
— Bouge pas, murmure Potter.
J'écoute bien sagement.
— Vas-y.
Un centimètre de plus, puis un deuxième. Mon érection palpite à l'intérieur de mon amant. Potter est mon amant, ça sonne vachement bien. Un centimètre de plus…
— Plus, gémit-il.
Je m'enfonce alors jusqu'à la garde. Je m'immobilise, j'aurais pu jouir sur le coup. C'est trop tôt. Une respiration, deux respirations. Les yeux fermés, l'odeur de savon frais de Potter me revient. Potter… Harry… J'ai son nom sur le bout de mes lèvres à chaque orgasme depuis des mois.
— Harry, gémis-je.
Je pourrais demeurer ainsi pour toujours. La pensée m'effraie sur le coup, mais Potter choisit ce moment pour commencer à bouger le long de ma verge. Je reviens à la réalité. Il bouge sur moi comme si j'étais son jouet personnel. Encore une fois, j'adore cela.
« Fuck »
Le rythme est divin, je reprends la cadence. Le contrôle me revient enfin. Nous gémissons tous les deux très fort. Je remercie secrètement les sorts d'insonorisation d'exister.
Je vais venir, mais je n'ai pas envie de m'arrêter.
— Touche-toi, lui glissé-je à l'oreille.
Il ne se fait pas prier et sa main droite quitte le mur. Je ferme les yeux, imaginant les douces caresses qu'il se fait pendant que je le pilonne maintenant à ma guise. Potter fait de plus en plus de bruits alors que j'essaie de garder mon équilibre lorsqu'il pousse plus fort contre moi.
C'est totalement grisant comme sensation. Je suis conscient que les bruits qui s'échappent de ma bouche sont totalement incontrôlés et indécents, mais je m'en fous. C'est chaud, c'est intense…
— Drago… Je vais venir.
Sur cette magnifique phrase, un son guttural sort de sa gorge. Je sens tout son être se contracter autour de moi et c'en est trop. À coup de longs jets puissants, je me vide à l'intérieur de lui. Sentant que je perds pied, je prends appui sur Potter, et nous passons à deux doigts de nous écrouler au sol. Il me stabilise lui-même, enroulant mon bras gauche autour de lui, me serrant contre lui.
Je termine mon orgasme, la tête appuyée contre son dos, murmurant toutes les inepties qui semblent me venir en tête. Revenant à moi-même, je réalise que Potter, le front appuyé au mur, caresse tranquillement mon avant-bras se trouvant sur son abdomen.
Son anus me serre toujours plus fort, je sors donc tranquillement dans un bruit quelque peu disgracieux. Je rigole. Il rit également.
Nous nous rhabillons dans un certain malaise. Ses joues sont colorées, ses cheveux plus en bataille que jamais. Mais je ne peux regarder ailleurs que ses yeux. Ils brillent en me regardant maintenant, disparu est le vide sidéral qui s'y trouvait plus tôt. Je lui souris.
Je prononce alors le contre-sort afin de sortir des toilettes et Potter retire la chaise. Il chancelle un peu sur ses jambes. J'ignore si c'est le sexe ou l'alcool qui l'affecte encore, mais mes mots sortent avant même que je réfléchisse.
— Allez, Potter, je te ramène chez toi.
Je sais que je suis apte à transplaner maintenant.
— Je ne transplane pas accompagné sur une longue distance, me dit-il.
Je lève un sourcil interrogateur dans sa direction.
— Ça me rend malade.
— Courte distance ?
Il hausse les épaules de manière blasée.
La seconde suivante, nous nous matérialisons dans le salon de mon appartement du Chemin de Traverse.
Il lève un regard inquisiteur vers moi.
— Va te coucher Potter, demain va déjà être un jour meilleur.
Il me sourit alors, s'avance vers moi et m'embrasse, un petit baiser chaste qui contraste totalement avec le reste de la soirée. Puis, se retournant, il prend un peu de poudre de cheminette et disparaît entre les flammes vertes de la cheminée.
Je sais déjà que mes pieds me guideront vers cette foutue taverne demain soir. Il a besoin de moi, mais je réalise que j'ai aussi besoin de lui dans ma vie.
Voilà, j'espère que vous avez apprécier mon texte le plus explicite à ce jour. J'ai vraiment essayé d'y mettre pas mal d'émotions aussi.
Et surprise, ce texte à un Épilogue déjà écrit (c'était ma participation à l'ASPIC d'été du Discord Potterfictions ;) ) Il sera publier ici sur ffnet probablement d'ici une semaine si vous voulez follow ici, je viendrai mettre une petite note en chapitre 2. Je le publie à part également, vu que le POV est aussi différent et qu'il y a des TW (trigger warnings) assez présents sur la prochaine partie.
Titre de la suite : Drago Lucius Potter ( ;););) )
J'attend vos retours sur ce style de fics, j'essaye toujours d'améliorer ma plume donc vos retours sont supers pour moi!
Bisous
Genny
