Coucou ! Je reviens avec un petit cadeau d'Halloween ! Bonne lecture et n'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de l'histoire en commentaire ! Passez une bonne soirée !

Et je suis désolée si vous trouvez des fautes d'orthographe !

Je remercie Eve pour la relecture de cette fiction.

Disclaimer : les personnages, l'univers d'Harry Potter appartiennent à JKR je fais qu'emprunter ses personnages pour m'amuser avec.


Les rues de Little Whinging étaient animées en ce samedi soir d'octobre 1987. Les cris de peur ou de joie des enfants résonnaient sur les maisons quasi identiques, demandant plus de bonbons ou s'amusant à faire peur aux habitants. Halloween était célébrée dans la joie et la bonne humeur par tous les enfants de la ville. Tous ? Peut-être pas. Un jeune garçon de sept ans était enfermé dans son placard, écoutant avec tristesse la sonnette retentir une énième fois dans la maison, le bruit d'une porte qui s'ouvrait sur des enfants s'exclamant "Des bonbons ou un sort !". Quelques instants plus tard, la porte se referma, et les enfants repartirent leur sceau alourdi par une poignée de douceurs supplémentaires. Il aurait tout donné pour faire partie de ces enfants là. Ces enfants qui sonnaient aux portes, récoltaient des bonbons pour ensuite se réunir afin de les dévorer tout en écoutant des histoires terrifiantes. Oui, le jeune Harry aurait tout donné pour être un enfant normal et non un monstre comme le disait son oncle Vernon. Soudain la porte d'entrée s'ouvrit, et claqua en se refermant.

- Je suis rentré ! s'exclama la voix de Dudley, s'avançant dans le salon pour s'installer sur le canapé à côté de ses parents.

Il débuta le récit de sa soirée et Harry, désintéressé, s'allongea dans son lit de fortune et ferma les yeux espérant trouver sommeil.

Il fut réveillé en sursaut par un hurlement strident :

- MES BONBONS ! OU SONT PASSÉS MES BONBONS ?!!!

S'ensuivit un grand remue-ménage, Vernon Pétunia et Dudley essayant de retrouver les bonbons que le fils prodige avait passé la moitié de la nuit à empocher. Après dix minutes de recherches en vain Dudley clama :

- C'est lui ! Il n'y a que lui pour faire disparaître des choses !

Aussitôt Vernon ouvrit la porte du placard et tira violemment son neveu hors de celui-ci. La lumière du couloir l'aveugla et plissant les yeux il ne vit que trop tard la gifle que Vernon lui infligea.

- Où sont-ils ? demanda-t-il de sa voix bourrue tout en secouant le garçon. Où les as-tu cachés ?!

- Je ne sais pas, oncle Vernon gémit Harry la joue gauche douloureuse. Ce n'est pas moi, je le jure !

- Il ment ! déclara Dudley C'est lui ! Tout est toujours de sa faute, c'est un monstre !

Vernon lâcha son neveu et fouilla le placard, sans succès.

Il s'empara alors du col de la chemise que portait Harry et gronda :

- Tu resteras dans ton placard jusqu'à lundi matin sans boire et sans manger ! Ça t'apprendras à vouloir manger les bonbons de mon fils ! puis il le bouscula dans son placard, fermant la porte à clé.

Pendant ce temps là dans le salon Pétunia rassura son fils. Demain ils iront au supermarché et il pourra s'acheter tous les bonbons qu'il voudra.

Harry Potter sanglotait silencieusement, serrant sa couverture autour de lui, allongé dans son lit. C'était la première fois que son oncle le battait. Avant ses punitions se résumaient à des privations de nourriture ou à des tâches ménagères supplémentaires. Soudainement, Harry décida qu'il en avait assez. Assez de faire le ménage chez sa "famille" qu'il connaissait à peine. Assez de porter le sac à dos de Dudley en plus du sien à l'école. Assez des insultes qu'il recevait quotidiennement. Il se souvenait d'un temps où il était chéri et aimé. Il pouvait presque visualiser sa chambre, ses jouets, son lit à barreau. La gentille dame rousse qui le bordait. Elle s'appelait Maman. Et son papa qui le lançait en l'air, et le rattrapait toujours. Il aimerait tellement revenir là bas dans sa chambre, dernier endroit où il se souvenait avoir été aimé. "Quand on veut on peut" murmura une voix douce dans sa tête. Une voix familière, une voix qu'il n'avait pas entendue depuis longtemps. Une voix en qui il pouvait avoir confiance… S'il voulait être là-bas, alors il pouvait être là-bas, décida-t-il. Tout à coup il se sentit comprimé dans un étau tournant rapidement sur lui-même. Paniqué, il se concentra sur son ancienne chambre, le seul endroit où il pouvait trouver du réconfort, le seul endroit où il se sentait en sécurité. Tout s'arrêta aussi vite que cela avait commencé. Ses poumons libérés, il prit une grande bouffée d'air et ouvrit les yeux. Il était assis sur de l'herbe un grand mur partiellement détruit et recouvert de lierre se dressait devant lui, des blocs de pierres plus ou moins gros étaient dispersés autour du garçon. Il faisait nuit, il distinguait avec peine une rue devant la maison en ruine. Se frayant un chemin entre les blocs de pierre, il se retrouva devant la maison. C'était celle de son enfance, le lieu où il avait passé la plus belle année de sa vie. Toute l'aile droite de la maison était détruite, avant, celle-ci abritait sa chambre se souvint-il. Il laissa son regard tomber sur les dalles de pierre devant la maison attristé. Une d'entre elles semblait être différente des autres. Elle était gravée. Il s'approcha, et lu avec hésitation :

"En ce lieu, dans la nuit du 31 octobre 1981, Lily et James Potter perdirent la vie. Leur fils, Harry, demeure le seul sorcier qui ait jamais survécu au sortilège de la Mort. Cette maison, invisible aux yeux des Moldus, a été laissée dans son état de ruine comme un monument à la mémoire des Potter et pour rappeler la violence qui a déchiré cette famille."

Lily et James Potter… Ses parents, comprit-il avec émotion, Pétunia n'avait jamais prononcé leur prénom devant lui. Quelques instants plus tard, il se détourna de la maison. Le vent soufflait et sa fine couverture ne suffisait pas pour le protéger, il devait trouver un refuge. En observant les environs, il remarqua une douce lumière émanant du clocher d'une église non loin de là. Peut-être pourrait-il trouver de l'aide dans la maison de Dieu. Il se dirigea vers celle-ci plein d'espoir, s'empara du heurtoir et l'abattit deux fois contre la porte. Aucune réponse. Il tenta de pousser celle-ci, sans succès. Peut-être y avait-il une autre porte à l'arrière de l'église ? Il devait essayer, c'était sa seule chance. Il contourna l'imposant bâtiment et atterrit dans un cimetière. Le froid oublié, il chercha frénétiquement la tombe de ses parents. Une poignée de minutes plus tard alors qu'il passait devant un grand homme habillé de noir il reconnu les noms de ses parents. Il tomba à genoux une grande tristesse s'emparant de lui. Ses parents étaient morts, aucun des deux ne viendrait le sauver de l'enfer dans lequel il vivait. L'homme à côté de lui prit la parole sur un ton froid contrarié d'avoir été dérangé dans son recueillement.

- Eh petit, l'apostropha-t-il. Tu ne devrais pas être là. Où sont tes parents ?

Ils sont là répondit Harry en caressant les deux noms sur la pierre tombale.

L'homme, surpris, demanda doucement :

- Harry ?

Le jeune garçon hocha la tête.

- Mais comment es-tu arrivé jusqu'ici ? Où sont ton oncle et ta tante ?

- Je ne sais pas comment je suis arrivé jusqu'ici, mon oncle et ma tante sont dans le Surrey. Qui êtes-vous ? Et où sommes-nous ?

L'homme otant sa longue cape noir pour la poser sur les épaules du garçon lui répondit :

- Je m'appelle Severus Snape. J'étais un ami de Lily. Nous sommes dans le sud-ouest de L'Angleterre, à Godric's Hollow, bien loin du Surrey. Maintenant, dis moi, comment es-tu arrivé jusqu'ici ?

- Eh bien commença le garçon, hésitant. Mon oncle venait de me frapper au visage quand il m'a envoyé dans mon placard. Il pensait que j'avais volé les bonbons de Dudley alors que c'est faux, je n'y ai pas touché ! dit-il avec véhémence. Puis j'ai fermé les yeux et j'ai pensé à ma chambre et mes jouets. Et pouf, je me suis retrouvé assis dans l'herbe à côté d'une maison en ruine.

L'enfant était maltraité ? Severus ne pouvait tolérer cela. Si l'enfant avait réussi à transplaner il devait être incroyablement puissant. Rien d'étonnant de la part de celui-qui-a-survécu. Il décida d'emmener l'enfant chez lui à Spinner's end pour discuter de tout cela plus en détail.

- Voudrais-tu venir chez moi ? On pourrait discuter de cela devant un thé ? ou un chocolat chaud suggéra Severus.

Harry leva ses yeux plein d'espoir vers l'homme et hocha la tête. Quand il sentit l'Homme le soulever et le prendre dans ses bras, il se dit que sa vie serait peut-être plus douce qu'il ne l'avait imaginé.


Finalement, Dudley ne retrouva jamais les bonbons qu'il avait égarés sur un muret du parc à côté de chez lui, et personne se sentit désolé pour lui.


Harry entra dans l'école de sorcellerie de Poudlard et en ressortit major de promo grâce aux conseils de son père, Severus Snape.


FIN