Je sens la chaleur du soleil sur mon visage, je me lève doucement et caresse la petite boule de poils, qui ne m'a pas lâché de toute la nuit.
- Je ne t'ai même pas donné de nom. Voyons voir... Nyx t'ira très bien, qu'en penses-tu ?
Il miaule et frotte sa tête contre ma main pour que je puisse le caresser davantage.
- Tu as l'air d'aimer, va pour Nyx alors.
Je sors du lit et vois une grande valise au pied de celui-ci. Je l'ouvre et constate qu'elle est remplie d'habits à moi. Des manuels et tout un nécessaire pour potions sont également présents. Je prends le mot qui est posé sur la valise et le lit :
« Ma petite Diana,
Malgré nos différents, sache que je ne cesserai jamais de te chérir. Tu trouveras dans la valise tes affaires et tout le nécessaire pour ta rentrée à Poudlard. Je ne pourrais malheureusement pas t'accompagner pour ton départ. C'est Molly qui te conduira à la gare de King Cross pour prendre le train.
Envoie moi une lettre pour savoir comment s'est passé ta rentrée. Je t'aime mon petit oiseau.
Ton père »
Je soupire, comme c'est étonnant venant de lui... Je m'habille avec une robe bleu marine, coiffe mes cheveux et descends dans la cuisine. Tout le monde est déjà là à manger le petit-déjeuner.
Molly se précipite vers moi, me fait m'asseoir de force face à un thé et des viennoiseries.
- Diana, tu n'es pas en avance, nous partons dans moins d'une demi-heure ! Mange vite et va descendre ta valise miss !
- Oui madame Weasley.
Je m'exécute et une demi-heure plus tard nous sommes tous sur le quai voie 9 3/4. Nous disons tous au revoir à la mère Weasley, on passe chacun à tour de rôle dans ses bras. Alors que nous allions monter dans le train je vois au loin, un homme, je me fige subitement ce qui provoque des grognements derrière moi de la part des jumeaux. J'ai du mal à respirer, je sens des larmes de rage me monter aux yeux. Les grognements des jumeaux s'arrêtent brusquement, quand ils voient mon état.
- Diana ?
- Diana ? Qu'est-ce que tu as ?
La main d'Harry se pose sur mon épaule et il se met devant moi, coupant ainsi ma vue sur l'homme.
- Diana ? Est-ce que ça va ?
- Cet homme là-bas, qui c'est ? Lui demandais-je alors en lui indiquant un homme se tenant auprès d'un garçon très rondouillard à l'air pas très futé.
Mon ami fronce les sourcils et me dit :
- Le garçon c'est Goyle alors l'homme qui se trouve à côté de lui doit être son père. Mais pourquoi tu...Diana ne fait pas ça ! Monte avec moi dans le train tu risques trop gros !
- Harry ! Cet homme il...
- Je sais, j'ai compris, mais s'il te plaît ne fait rien, monte dans le train.
Je me dégage de son emprise brutalement et monte dans le train. Nous trouvons un compartiment vide, nous rentrons, je me mets côté fenêtre sans rien dire. Je peux voir que l'homme dit au revoir à son fils montait dans le train lui aussi, quelques secondes plus tôt. Le train siffle, il se met en marche, je murmure un « flagrance maleficia » en regardant une dernière fois l'homme qui m'a violé et détourne mon regard avec un léger sourire en coin. Ce maléfice de flagrance va non seulement le brûler gravement, mais il va se propager dans tout son corps jusqu'à ce qu'il meure dans de longues souffrances. Seul celui qui a lancé le maléfice peut arrêter le processus. Le trio d'or commence à parler entre lui, je sors mon chat de sa cage et il saute sur mes cuisses. Je le caresse avec tendresse et regarde pensivement le paysage. Je peux presque ressentir les souffrances de cet homme abject, je sens une grande chaleur se propager en moi et ma magie se répandre tout autour de moi. La conversation s'est stoppée, je me retourne vers le trio, je constate que les trois amis me regardent avec des airs horrifiés.
- Quoi ? Qu'est-ce que j'ai ?
- Tu ne sens pas ? Cette puissance magique qui se dégage de toi ? Diana qu'as-tu fais ? Me demande Harry.
- Je n'ai rien fait Harry. Arrêtez de me regarder comme cela, je ne vais pas vous faire de mal ! Je ne suis pas cet enfoiré de Voldemort !
Je peux voir du mépris dans les yeux du rouquin, de l'incertitude et des doutes dans ceux d'Hermione et d'Harry. Je soupire fortement et me lève.
- Bon je vais faire un tour.
Je me dirige vers les toilettes du train, je me rince le visage et respire. Il faut que j'arrive à calmer cette aura, à la rendre moins perceptible. Mon reflet me renvoie l'image d'une jeune femme aux cheveux noirs ébouriffés et aux yeux bleu-gris foncés virant vers le noir profond. Je me fige, comment se fait-il que la couleur de mes yeux change autant. Je me calme et reprends ma respiration, le bleu reprend le dessus sur le noir et mon aura diminue pour revenir à la normale.
Les heures passent et nous arrivons à la gare de Poudlard. Un grand géant accueille les premières années, je m'avance vers lui et il me sourit :
- Bonsoir, tu dois être Diana Richards.
- Oui c'est bien moi.
- Tu es le portrait craché de ta mère. Je te présente toutes mes condoléances. Elisabeth était une femme admirable.
Je lui réponds avec un signe de la tête et un sourire froid. Après avoir pris des barques et être arrivés devant une immense porte, le professeur de métamorphose, le professeur MacGonagall nous informe sur la répartition qui va suivre. La grande porte s'ouvre quelques minutes plus tard, nous rentrons tous. Je sens le regard des autres élèves sur moi, je soupire, redresse la tête et avance avec grâce. La cérémonie de répartition commence et je constate que le directeur a eu la brillante idée de me répartir en dernière, fantastique... Au dernier élève, je lui lance un regard noir, il me répond avec un de ses sourires malicieux et se lève. Il me présente, me souhaite la bienvenue et je peux enfin mettre ce vieux chapeau sur ma tête.
Avant de m'installer sur le tabouret, mes yeux se noient dans ceux de Severus. Je peux sentir son regard me brûler, alors que je lui tourne le dos. Le professeur MacGonagall pose délicatement le choixpeau sur ma tête, j'entends alors une voix grave dans mon esprit.
- Je vois... tu es un mélange entre un Gryffondor et une Serpentard, peu commun... Tu possèdes une grande puissance magique jeune fille. Une grande envie de vengeance et une immense volonté de montrer l'ampleur de ta magie et de tes connaissances. Alors Serdaigle ou Serpentard ?
- Serpentard... murmurais-je sans vraiment m'en rendre compte.
- Oui tu as probablement raison. Mais ne te perds pas en route. SERPENTARD !
Je descends du tabouret un peu sonnée après ce « ne te perds pas en route ». Qu'est-ce qu'il a voulu dire ? Je m'installe en bout de table, face à un blond et à une brune de mon âge. Les plats apparaissent et nous commençons à manger tranquillement. Le blond me regarde avec curiosité, je lui demande alors agacé :
- Bonsoir à toi aussi, pourquoi me dévisage-tu ainsi ?
- Ton nom c'est Richards ?
- Oui et...
- Tu n'es pas digne d'être à Serpentard, ta mère a déshonorée le statut de sang pur. Ta mère est une sale...
- Silencio. Dis-je simplement.
Il ne peut plus parler et me regarde avec des yeux meurtriers. Je lui en lance un glacial en réponse.
- Je t'interdis de me traiter moi ou n'importe quel membre de ma famille. Est-ce clair ?
Il gesticule dans tous les sens, je souris et continue d'un ton glacial :
- Pardonne moi, je n'entends pas ta réponse. Dommage pour toi.
Il finit par se calmer et par baisser la tête pour s'avouer vaincu. Je le libère de mon sort d'un simple geste. Il reste muet et retourne à son repas en m'ignorant, mais j'arrive toutefois à entendre un de ses murmures.
- Tu me le paieras Richards. Tu ne perds rien pour attendre.
Le coin de mes lèvres se soulève, j'attends de voir ce que ce blondinet me prépare. La brune à ses côtés me regarde avec mépris. Je lui souris et termine de mes restaurer en les ignorant tous les deux. Une fois mon assiette terminée, mes yeux détaillent la grande salle dans laquelle je me trouve. Le ciel étoilé est splendide, les élèves des autres tables s'amusent et rigolent entre eux, je soupire pourquoi diable ai-je voulu être envoyé dans la maison des serpents. Je sens le regard ténébreux de Severus se poser une nouvelle fois sur moi. Je plante mon regard océan dans son regard nuit. Je me sens aspirée dans l'obscurité de ses iris. Nous restons ainsi pendant quelques minutes jusqu'à ce que le directeur coupe notre connexion en parlant au maître des potions. Je sais que le directeur a également senti cette tension étrange. Le repas se termine et il est temps de rejoindre la salle commune des Serpentards. Je ne prononce pas un mot et arrivée dans ma chambre je range mes affaires dans la malle près de mon lit sans accorder aucune importance à mes colocataires de chambre. Une fille aux cheveux bruns, avec une tête très disgracieuse se pose devant moi et me regarde avec mépris. Je soupire et lui demande froidement :
- Oui ?
- Comment as-tu osé te comporter ainsi avec Drago ? Il vaut mille fois mieux que toi alors tu vas tout de suite redescendre de ton piédestal sinon je te...
- Tu quoi ?
Je m'avance vers elle d'une démarche très lente en la regardant intensément. Je peux voir de la crainte dans son regard.
- Tu vas quoi ? J'attends. Qu'est-ce qu'une fille aussi insignifiante que toi pourrais-t-elle bien me faire ?
Elle tremble, je rigole froidement et me penche pour lui murmurer à l'oreille :
- Tu sais... je connais des sortilèges qui pourraient vraiment te faire très mal et cela serait fâcheux de devoir les utiliser sur toi...
Je suis interrompu par la porte de la chambre qui s'ouvre précipitamment. C'est une jeune fille qui doit être tout juste en deuxième année. Elle s'exclame mal à l'aise :
- Hum... bonsoir, le professeur Rogue est dans la salle commune, il souhaite qu'une certaine Diana Richards le rejoigne.
Je soupire et descends en accompagnant la fillette. En arrivant devant le professeur Rogue je peux voir qu'il est furieux, il me prend le bras et me traîne hors de la salle commune pour me conduire jusqu'à ce qui semble être ses appartements personnels. Je proteste, je lui demande de relâcher la poigne qu'il exerce autour de mon bras, mais il ne m'écoute pas et me conduit jusqu'à sa chambre. Il me pousse près du lit et me dit :
- Déshabillez-vous.
- Quoi ?!
- Il faut que je vous examine une dernière fois pour m'assurer que l'onguent que je vous ai appliqué a bien fonctionner et que votre déchirure s'est correctement refermée.
-Oh... d'accord...
Je soupire, enlève ma jupe, mes collants et ma culotte, puis m'allonge sur le lit. Severus m'examine avec douceur, puis se relève et me dit de me rhabiller. Ce que je fais en quatrième vitesse. Une fois mes habits remis correctement, je lui demande si je peux partir. Il se retourne vers moi très lentement et me dit :
- Non Diana. Il faut que nous discutions de ce que vous avez fait à Monsieur Goyle.
- Monsieur Goyle ? Je ne sais pas de qui vous parlez, je suis navrée professeur.
J'insiste sur le dernier mot de la phrase. Il me lance un regard meurtrier auquel je réponds effrontément. Il s'avance vers moi lentement, je souris, il utilise exactement la même technique d'intimidation que moi. Je ne bouge pas de là où je me trouve et le regarde droit dans les yeux avec un air innocent. Il se place à quelques centimètres de moi et s'arrête.
- C'est inutile.
Il me regarde avec de l'étonnement et me demande :
- Quoi donc miss Richards ?
- La légilimancie. Elle est inutile sur moi, je suis Occlumens.
Il se rapproche encore plus près de moi et nos visages se touchent pratiquement. Il me pousse sur le lit, je tombe et il se met sur moi en retenant mes bras au-dessus de ma tête. Je me débats du mieux que je peux.
- Sachez que Goyle est actuellement en train de mourir à petit feu, il ne reste plus que quelques heures avant que vous deveniez une meurtrière. C'est ce que vous voulez ! Devenir une meurtrière ! Vous répétez que vous n'êtes pas comme le seigneur des ténèbres, pourtant j'ai l'impression d'avoir une de ses disciples sous mes yeux !
J'arrête de me débattre et je le regarde, une nouvelle fois, droit dans les yeux
- Je n'ai rien à voir avec ce qui arrive à ce Goyle.
Il me fait un sourire en coin et me répond en me chuchotant à l'oreille :
- Vous êtes peut être bonne Occlumens Diana, mais j'ai d'autres moyens de persuasions, bien plus intéressant à ma disposition.
Je sens sa main se frayer un chemin sous ma jupe, je le regarde horrifié.
- Severus vous étiez mon ami quand j'étais petite, vous n'oseriez pas faire cela.
- Tu crois...depuis que je t'ai revu je ne pense qu'à ton corps. Puis tout est parfaitement guéris entre ces belles cuisses, alors je vais pouvoir en profiter.
Je me débats de toutes mes forces, je lui lance des sorts informulés qu'il évite à la perfection. Il me lance un "stupéfix" et je suis immobilisé sous lui entièrement nue.
- Tu as dit que tu ne pourrais jamais me faire de mal ! Tu es un menteur ! Espèce de sale ordure ! Lui dis-je avec hargne.
Il se déshabille à son tour, je le vois enlever sa ceinture et baisser son pantalon pour se retrouver en caleçon.
-NON ARRÊTE ! D'ACCORD ! D'accord, je suis désolé, je vais enlever le sort. Finite fragrance maleficia. Pardon, pardon... s'il te plaît pas ça... pas ça je ne veux pas...je ne veux pas !
Les larmes coulent à grosses gouttes le long de mon visage. Il se rhabille et enlève le sort d'immobilisation qu'il m'a lancé. Les liens de mes mains disparaissent et je retrouve tous mes habits. Je me redresse doucement encore sous le choc et regarde le maître des potions avec crainte.
Il s'approche de moi, replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et me dit calmement :
- Sachez que l'on récolte souvent ce que l'on a semé Diana. Vous avez 16 ans, vous serez bientôt majeur, dans trois mois, si je me rappelle bien de votre date d'anniversaire. Vous devrez assumer entièrement vos actes. Le professeur Dumbledore et moi-même avons réussi à dissimuler votre « méfait » mais nous ne serons pas toujours là. La vengeance ne résout rien ! Ce que j'ai fait ce soir...
Je le coupe :
- Vous alliez me violer ! Vous n'aviez pas le droit ! Vous n'êtes qu'un...
- J'ai utilisé votre peur comme le ferai un épouvantard. Je savais pertinemment que vous alliez me stopper. Je suis aussi manipulateur que vous pouvez l'être miss Richards. Je vous ai fait une promesse et je ne reviens que très rarement sur mes serments.
- Vous mentez, vous avez dit que vous en mourriez d'envie et que...
- Comme je l'ai dit, je suis un très bon manipulateur. Diana, je vous ai vu grandir jamais je ne pourrais vous prendre de force. Il fallait que je vous fasse réagir rapidement !
Je renifle et essuie mes dernières larmes avant de me relever et de sortir de l'appartement sans un mot. Il ne me retient pas et me regarde simplement partir.
