Deux semaines se sont écoulées depuis cette fameuse après-midi dans le bureau du directeur. Harry, Hermione et moi, sommes invités à une soirée du professeur Slughorn ce soir, enfin ce sera plutôt un dîner il me semble. Mais avant de pouvoir aller à ce repas, nous devons avant tout nous rendre à notre dernier cours de la journée, c'est-à-dire le cours de défense contre les forces du mal. Je n'en ai pas la moindre envie... Depuis que j'ai vu le patronus du professeur Rogue je ne supporte pas sa présence. Je lui en veux, je ne devrais pas...mais je lui en veux de toujours aimer Lily Potter. Au fond de moi je connais la raison de cette colère mais je la refoule le plus possible, à quoi bon... Le Severus de mon enfance ne redeviendra jamais... Je hais l'amour, ça rend tellement faible et dépendant ! Je m'assieds à côté d'Harry, Hermione et Ron s'installe derrière nous. Le professeur ne fait aucune remarque, cependant nous avons quand même le droit à son beau regard noir.
- Silence ! Le cours d'aujourd'hui sera un cours pratique, alors relevez vous !
D'un coup de baguette il déplace les tables sur les côtés et un grand espace se fait au centre de la salle de classe.
- Mettez vous par deux et entraînez vous à lancer les sortilèges d'attaque et de protection que nous avons étudié la semaine dernière.
Naturellement Harry se retourne vers moi, je lui lance un regard de défi en lui demandant sarcastiquement :
- Tu n'as pas peur Potter ?
- Tu aimerais bien Richards.
Je souris et me place en face de lui, on se salue et on commence le combat, au fur et à mesure des sortilèges, une grande puissance se dégage tout autour de nous. Je décide de mettre en place un bouclier pour ne pas blesser les autres élèves, non pas que cela m'ennuierait de blesser Malfoy et sa clique, mais pour ne pas avoir d'ennui avec un certain professeur habillé en noir. Harry et moi, nous nous rapprochons de plus en plus l'un de l'autre, jusqu'à ce que celui-ci me lance un sortilège de ligotage suivi d'un sort d'attraction, j'arrive à esquiver le sortilège de ligotage mais pas l'autre. Je me retrouve alors juste devant Harry, je m'approche de lui et de ses lèvres, il semble hypnotiser, parfait. Je lui donne un petit coup de genou derrière la jambe, il tombe mais s'empare de mon bras m'emmenant avec lui dans sa chute. On se retrouve tous les deux par terre, moi sur lui, on se regarde dans les yeux, la tension monte et visiblement je ne suis pas la seule à le sentir puisque Malfoy réplique derrière nous d'une voix forte pour que tout le monde entende :
- Visiblement tu t'amuses bien Richards, mais après tout telle mère telle fille. Tu suis le schéma familial, mais franchement tu aurais pu trouver mieux comme Gryffondor que Saint Potter !
Je me relève doucement d'Harry en ignorant Malfoy et lui demande :
- Ça va Harry ? Tu ne t'ai pas fait mal ?
- Non, non ça va. Je suis désolé pour t'avoir fait tomber avec moi.
On se regarde gênés l'un l'autre, le blondinet n'en a pas fini puisqu'il rajoute :
- Oh pitié ! C'est tellement écœurant...
Je me retourne vers lui et c'est alors que je remarque le silence dans la salle et les regards de mes camarades sur nous. Je souris en coin et réponds malicieusement à ce petit morveux :
- Dis moi Draco, souffrirais-tu d'un complexe d'infériorité ? Parce qu'il me semble que tu t'intéresse beaucoup à la vie des autres, mais pas vraiment à la tienne. Si je peux me permettre, tu devrais davantage te préoccuper de ta vie, elle serait peut-être moins inintéressante. Tu devrais...je sais pas moi...t'entourer de véritables amis et non pas de lèches bottes et d'imbéciles. Je suis sûre que ça pourrait te faire mûrir un peu.
- Comment oses-tu sale traîtresse ?!
Il sort sa baguette, me lance un sort que j'évite très facilement.
-Voyons, tu n'as pas compris la leçon de la dernière fois, petite fouine.
Je rigole doucement en me rappelant de l'histoire que m'avait raconter le trio sur ce fameux épisode de transformation. Le blondinet ne semble pas m'écouter et retente une seconde fois, puis une troisième fois. Cela m'amuse de le voir se démener pour rien, il ne fera jamais le point face à ma magie.
- Monsieur Malfoy arrêtez cela ! Quant à vous miss Richards, vous viendrez me voir à la fin du cours, il faut que je vous parle.
Je lui envoie un regard noir et chuchote malgré moi :
- Eh voilà, le sang-pur Malfoy ne s'en sort encore avec rien du tout... quelle impartialité...
- Vous vouliez peut-être ajouter quelques mots miss ?
Il lève son sourcil droit, me regarde avec sarcasme, il n'attend que cela que je lui dise le fond de ma pensée pour pouvoir se déchaîner, comme il aime tant le faire sur ses élèves.
- Non monsieur, rien du tout.
- Bien. Retournez au travail vous tous !
Le cours se termine rapidement, trop rapidement à mon goût. Alors que tout le monde sort, Harry hésite à me laisser seule avec le maître des potions. Je pose ma main sur la sienne doucement pour le rassurer et lui dit :
- Ne t'inquiète pas ça va aller, on se retrouve tout à l'heure pour aller ensemble au dîner de Slughorn.
Il me sourit, je lui rends son sourire et il finit par sortir de la salle. Je range mes affaires calmement, me pose devant le maître des potions et attend qu'il parle. Il prend tout son temps et finit par me dire :
- Miss Richards, d'après ce que j'ai compris vous comptez vous rendre au dîner d'Horace Slughorn ce soir.
- Oui.
- Il me semble que vos retenues ne sont pas terminées. Il vous reste encore cette semaine.
Je souris en coin, fouille dans mon sac et finit par lui tendre le mot que le professeur Dumbledore m'avait fait le matin même.
- J'ai un mot d'excuse du directeur, il me dispense de la retenue de ce soir. Tenez.
Je lui tends, il m'arrache le bout de parchemin des mains et le lit rageusement avant de le déchirer sous mes yeux.
- Je refuse qu'une de mes retenues soit supprimée au profit d'un dîner de pacotille ! Ce n'est pas une excuse valable !
- Professeur, vous pouvez peut-être voir cela plus en détail avec le directeur. Je vais être en retard.
Je m'apprête à sortir mais la porte se ferme à clé, je me retourne et le regarde outrée.
- Vous n'avez pas le droit.
- J'ai tous les droits, c'est ma salle de classe !
Je soupire et lui demande :
- Pourquoi tenez vous tant à ce que je fasse cette retenue ce soir ? Le directeur a bien écrit que je devrais la réaliser un autre soir donc je ne vois pas pourquoi...
- Vous ferez cette retenue ce soir miss et pas un autre soir ! INUTILE DE DISCUTER !
- Il me semble que vous êtes mon directeur de maison, vous devez veillez à mon bien-être dans cette école. Ce n'est pas en étant en retenue avec vous tous les soirs, que je vais pouvoir décompresser et m'amuser. Vous savez j'ai bientôt 17 ans, une jeune femme de mon âge doit pouvoir se divertir, profiter, rencontrer des personnes, créer des liens.
- Des liens... Il me semble que vous n'avez pas besoin des soirs de la semaine pour créer des liens avec Potter... et ses amis.
Je remarque tout de suite qu'il a ajouté Hermione et Ron, quelques instants après Harry.
- Oui, eh bien, je voudrais bien approfondir mon amitié avec eux et ce n'est pas en vous rejoignant directement après les repas, que je vais pouvoir le faire. J'aimerais passer du temps avec eux avant le couvre feu...
- Je me fiche royalement de vos caprices miss. Vous allez me faire cette retenue ce soir et ce n'est pas négociable.
- Non, je refuse. Le directeur est de mon côté, il est votre supérieur hiérarchique donc vous devez lui obéir. Maintenant, pourriez-vous ouvrir cette porte professeur ?
- Il n'en est pas question.
Je soupire, un silence s'installe pendant lequel chacun regarde froidement l'autre dans les yeux. Au bout de quelques minutes, me semblant des heures, je finis par essayer une autre tactique.
- Dîtes-moi professeur, pourquoi ne voulez-vous pas que j'aille à ce dîner ? Ne me dîtes pas que c'est à cause de la retenue, je sais qu'il y a autre chose. Ma présence auprès de vous, vous manquerait-t-elle à ce point ?
Une lueur meurtrière prend possession de ses yeux noirs et il me répond très froidement :
- Comment osez-vous ? Petite impertinente, vous n'êtes pas le centre du monde. Je veux tout simplement pas prolonger vos retenues plus qu'il ne le faut. Votre présence m'insupporte au plus haut point.
- Oui ça doit être cela...ou alors c'est peut-être le fait que j'y aille en compagnie d'Harry qui vous dérange.
Il semble un tout petit peu déstabilisé, comme pourrait l'être le sinistre maître des cachots. Je jubile intérieurement.
- Qu'allait vous donc imaginer miss Richards, que je suis jaloux de Potter ?! Que je suis amoureux de vous ? Pitié, vous n'êtes même pas encore une femme Diana, je ne m'intéresse pas au gamine telle que vous.
- Non, vous, vous préférez vous intéresser à une morte... chuchotais-je.
Je vois de la fureur sur son visage, il s'avance brusquement vers moi jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres de mon visage.
- Qu'avez vous dit ?
J'avale ma salive, le regarde dans les yeux et lui répond froidement :
- C'est la vérité non ? C'est même pour cela que vous ne supportez pas Harry. Il vous rappelle votre échec avec Lily...
- Assez ! Sale impertinente !
Il s'est encore rapproché et se trouve maintenant à quelques millimètres seulement de mon visage. Je peux sentir son souffle sur mes lèvres, je continue à le regarder droit dans les yeux sans ciller. Un nouveau silence s'installe, il semble durer une éternité. Puis finalement, c'est lui qui le brise en se reculant et en prenant la parole :
- Comment savez-vous pour Lily ?
- Nous avons tous nos petits secrets professeur.
Il grogne fortement, puis détourne son regard de moi durant une fraction de secondes, ce qui me permet de me rapprocher discrètement de la porte. Je lance un « alohomora » informulé, mais rien ne se passe, je lance alors un « finite incantatem », un déclic s'entend. Je me dirige alors vers la porte encore discrètement, cependant alors que je m'apprête à tourner la poignée, une main se referme sur mon poignet.
- Lâchez moi. Dis-je à mon directeur de maison.
- Non, je ne reçois d'ordre d'aucun de mes étudiants et surtout pas de vous Diana. Alors maintenant vous allez me dire comment vous savez pour Lily.
Je me retourne vers lui et lui lance un regard meurtrier en gardant le silence. Il ressert mon poignet de plus en plus, j'essaye de rester impassible, mais je finis par gémir de douleur quand cela devient insupportable.
- Vous me faîtes mal. Lâchez-moi!
- RÉPONDEZ MOI !
Il ressert encore plus sa prise, je ne sens pratiquement plus mon poignet, mais je résiste. Je décide d'essayer quelque chose pour me libérer, je sais que c'est très risqué, mais je le fais quand même. J'arrête de gigoter, croyant que je vais parler, sa prise sur mon poignet diminue, je relève mon regard perçant puis m'avance de plus en plus vers lui, jusqu'à me mettre sur la pointe des pieds. Alors que je m'apprête à poser mes lèvres sur les siennes pour le déstabiliser totalement, il relâche complètement sa prise, j'en profite pour courir vers la porte et m'enfuir. J'y parviens sans problème et rejoins Harry au plus vite. Lorsque j'arrive au bout du couloir où m'attend mon ami, on entend un énorme bruit de fracas venir de la salle de défense. Je lui prends la main et lui dis de courir très rapidement pour nous en aller avant qu'il ne soit trop tard. Il me regarde horrifié et se met à sprinter jusqu'aux appartements du professeur Slughorn. On toque à la porte, le professeur de potion nous ouvre avec un très grand sourire, et nous invite à entrer. C'est ainsi, que nous passons la soirée à dîner en compagnie de notre professeur et de camarades de diverses maisons triés sur le volet. Harry veut rester un peu parler au maître des potions, je lui souhaite donc bonne nuit et retourne à ma salle commune en même temps que mes « camarades » de maison. Je m'endors pas très sereine après le tour que j'ai joué à mon directeur de maison.
Le lendemain matin, quand je m'installe à côté d'Hermione face à Harry, deux hiboux volent dans ma direction. Je m'interroge, je ne suis pas la seule, surtout quand Hermione m'apprend que les deux volatiles appartiennent respectueusement au directeur et au professeur de défense. Je prends une grande inspiration, avant d'attraper les deux lettres que me tendent les hiboux. Le trio d'or m'encourage à les ouvrir, je commence donc par la moins dangereuse celle du directeur.
«Chère Diana,
Je te propose de venir me rejoindre dans mon bureau samedi matin à 10h00 pour continuer nos cours ensemble. J'ai fais le plein de bonbons à la violette, cela pourra nous aider pour le cours que je t'ai prévu. Tu pourras bien évidemment en prendre pour ton plaisir personnel. Fumseck se réjouit de te revoir, il semble beaucoup t'apprécier.
Albus Dumbledore ou le vieux gâteux comme tu aimes m'appeler. »
Je rigole aux derniers mots du manuscrit, relève la tête pour voir le directeur qui me sourit, je lui fais un signe de tête respectueux et acquiesce pour samedi matin. Je m'attaque à la seconde lettre avec appréhension, d'autant plus que je viens de croiser le regard meurtrier de Severus, quelques secondes après mon échange de regards avec le directeur de Poudlard.
« Miss Richards,
Votre comportement insolent et dévergondé d'hier soir, vous fait gagner un mois de retenue supplémentaire en ma compagnie, que vous semblez affectionner particulièrement. De plus, l'ENFANT que vous êtes fait perdre 20 points à Serpentard, quant à Potter vous pourrez lui dire que le fait de courir dans les couloirs est non autorisé par le règlement et que de ce fait il perd 30 points et viendra en retenue avec vous lundi et mardi soir prochain.
Severus Rogue. »
- NON MAIS QUELLE ORDURE, SALE SERPENT! M'exclamais-je.
Tous les regards de la grande salle se retournent vers moi, je vois Ron et Harry se retenir de rigoler et Hermione qui me regarde comme si j'avais la peste noire.
- Y-a-t-il un problème miss Richards ? Me demande sévèrement le professeur MacGonagall scandalisée par mes propos.
- Non... aucun professeur, je...parlais avec mes amis du...basilic... c'est une calamité comme serpent vraiment.
- Bien...toutefois j'enlève 5 points à Serpentard pour cette grossièreté dites à haute voix devant des élèves plus jeunes que vous.
Je lui envoie un sourire désolé et lui répond :
- Aucun problème professeur, je tacherai de me contenir la prochaine fois.
Les autres élèves reprennent leurs discussions d'avant et détourne leur attention de moi. Je me tourne vers Harry et lui dit :
- Harry, je suis sincèrement désolé, mais mon merveilleux directeur de maison a cru bon de te punir pour avoir couru en ma compagnie dans les couloirs. Tu es en retenue lundi et mardi soir avec moi.
Je le regarde navrée, il me répond calmement avec un sourire doux aux lèvres :
- Oh ne t'en fais pas, de toute manière je trouvais cela étrange qu'il ne m'ait pas collé plus tôt.
Je lui souris de toutes mes dents, heureuse que mon ami ne m'en veuille pas. La journée se passe sans tracas, puis vinrent le dîner et l'heure d'aller à ma retenue. Je me sens très anxieuse à l'idée de retrouver le maître des potions, et si je n'y allais pas tout simplement. Je finis néanmoins par m'y rendre à reculons. Arrivée à la porte, je toque le plus discrètement possible, je n'obtiens aucune réponse, je me retourne alors dans l'espoir de pouvoir regagner ma chambre. Bien entendu, cet espoir était trop beau pour être vrai, je me retrouve devant un Severus Rogue à l'humeur particulièrement énervée et sombre. Il ouvre la porte sans un mot et me fait signe d'entrer sachant que je me trouve devant lui. Un silence s'installe pendant quelques minutes, je déteste ce calme, il me rend encore plus mal à l'aise. Toutefois, cela ne semble pas déranger le moins du monde l'homme en noir qui finit par prendre la parole très doucement :
- Ce soir, vous allez faire l'inventaire des ingrédients de la réserve.
Tiens cela change des chaudrons à nettoyer ou des ingrédients immondes à préparer. Je me précipite dans la réserve, je ne veux pas qu'il change d'avis, de plus cela me permet d'être dans une autre pièce que lui. Je finis ma tâche deux heures plus tard. Je dois avouer avoir un peu flâné devant tous ces ingrédients pour le moins mystérieux et fascinants. N'étant pas du tout une experte en potion, je me demande à quoi peuvent servir la moitié des ingrédients que j'ai sous les yeux. Alors que je suis en train d'admirer des plumes de Jobarbille, je sens un souffle chaud dans mon cou, je sens les battements de mon cœur s'accélérer et je n'ose pas me retourner tout de suite faignant l'ignorance de la présence qui se trouve derrière moi. Une main prend une de mes mèches de cheveux pour la remettre derrière mon oreille. Je peux entendre le murmure de la voix envoutante de mon professeur me demander :
- Savez-vous dans quelle potion on utilise ses plumes miss ?
Je respire difficilement et répond d'un ton incertain :
- Il me semble avoir entendu mon ancien professeur de potion de Beaubâtons dire que c'était un ingrédient pour le sérum de vérité.
- Très bien miss, dix points pour Serpentard.
Il se presse encore plus contre moi, je commence à prendre peur et essaye de m'éloigner le plus de lui, seulement voilà je me retrouve bien vite plaquée contre les étagères. Ne voulant pas faire tomber des ingrédients, je me décale pour me retrouver cette fois-ci pour de bon contre le torse de mon professeur.
- Pouvez-vous, s'il vous plaît, vous reculez professeur.
J'entends un rire sarcastique à mon oreille, puis un autre murmure :
- Cette proximité n'avait pas l'air de vous dérangez hier soir, Diana. Je me reculerai quand vous m'aurez dit la vérité sur Lily, comment avez-vous su ?
- Puisque vous tenez tant à le savoir, il se pourrait que j'ai entendu malencontreusement votre discussion avec le directeur l'autre jour. Vous avez fait apparaître un patronus de biche, le même que celui de la mère d'Harry. J'ai compris alors pourquoi le détestiez tant, il vous rappelle James.
- Comment avez-vous pu écouter cette conversation ?! Elle était privée ! Vous allez le regretter amèrement, nous allons aller tout de suite dans le bureau du directeur.
- Eh bien...nous pouvons nous y rendre...seulement...le professeur Dumbledore est déjà au courant depuis longtemps.
- COMMENT ?!
Je le vois exploser, il s'empare de mon poignet et me traîne jusqu'au bureau du directeur. Furieux, il ouvre en grand la porte, entre, me pousse dans un des fauteuils du professeur Dumbledore, puis se tourne vers celui-ci.
- Vous comptiez me le dire quand? Cette sale impertinente sait tout de notre conversation de l'autre jour !
Je lance un regard désolé au directeur, qui lui me sourit doucement pour me rassurer.
- Severus calmez vous, asseyez vous nous allons en discuter.
- Vous pensez réellement qu'elle va garder le secret ! Elle va tout révéler à son petit ami de Potter !
Je m'exclame indignée :
- Jamais je ne ferai cela ! J'ai donné ma parole au directeur !
- Oh voyez vous cela, mais que vaut la parole d'une petite manipulatrice comme vous !
- Quoi ?! JE suis manipulatrice, je vous signale que je ne suis pas la seule à utiliser la ruse pour parvenir à mes fins dans ce bureau !
- Sale petite...
- Sale petite quoi professeur ? Impertinente, insolente... changez de refrain voulez-vous, il va finir par devenir démoder à force.
Un combat de regards meurtriers commencent alors entre lui et moi. Au bout de quelques minutes, le directeur soupire fortement puis nous dit :
- Arrêtez de vous comportez comme des enfants tous les deux. Severus, Diana, il fut un temps où vous vous appréciez. Certes, le temps a fait son œuvre, la petite fille est devenu une jeune femme, le jeune homme s'est endurci avec l'âge, mais je suis sûr qu'au fond de vous cette amitié vous manque.
Severus lui répond froidement :
- Je suis maintenant son professeur Albus, de plus notre amitié est révolue depuis bien longtemps.
- Oui depuis le jour où il s'est enfuit comme un lâche, sans même me dire au revoir !
- Vous étiez une gamine de 10 ans, vous avez dû rapidement vous faire d'autres amis. Dit-il sarcastiquement.
Je rigole froidement et lui dit :
- La gamine de 10 ans que j'étais été attachée à vous, imbécile ! Cela dit, vous ne devez pas vraiment savoir ce que signifie être apprécié par autrui. Vous faîtes tout pour qu'on vous déteste, vous finirez seul et aigri, sans personne pour vous aimez jusqu'à la fin de votre vie.
- Être seul et aigri, comme vous dites, me convient fort bien. Je n'ai pas besoin de m'encombrer d'une femme dans ma vie, l'amour n'est que sottise et niaiserie.
- Vous dites cela car vous vous accrochez à une histoire d'amour, qui ne pourra jamais se réaliser et qui vous fait visiblement encore grandement souffrir.
- Vous ne savez rien de l'amour miss, vous êtes encore trop jeune pour savoir ce que signifie aimer réellement une personne. Votre amourette avec Potter n'est rien.
Je m'énerve et lui répond :
- Je ne suis pas amoureuse d'Harry ! Lui et moi sommes juste des amis proches, qui arrivent à se comprendre.
- A d'autres, il vous dévore de son regard de merlan frit à chaque fois qu'il vous voit, et vous vous rougissez face à lui.
- C'est quand même bizarre que vous ayez remarqué tous ces détail, vous qui répétez n'en avoir strictement rien à faire de mon amitié avec Harry.
- Je vous en prie miss, TOUT LE MONDE a remarqué votre attirance l'un pour l'autre.
- Je ne suis pas attirée par Harry ! Il faut vous le dire dans quelle langue ?! Oui je ressens du bien-être quand il me regarde et me parle gentiment, mais...ce n'est rien en comparaison de ce que je ressens quand...
Je me stoppe net, je me rends compte de l'énorme bourde que j'allais commettre. L'homme en noir me regarde intensément et me demande d'une voix doucereuse :
- Quand vous quoi Diana ?
J'essaye de reprendre contenance et lui réponds froidement :
- Laissez tomber professeur, ce n'est rien d'important. Tout ce qu'i comprendre c'est que je n'ai pas de sentiment de la sorte pour Harry, il serait plus comme...un meilleur ami pour moi ou peut être un frère. Au départ, oui je me suis posé la question, mais maintenant je suis sûre des sentiments d'amitié que j'ai pour lui.
- Oui, c'est cela.
Je m'exclame contrariée qu'il ne me croit pas, cependant je dois avouer que finalement cela m'arrange bien qu'il me croit amoureuse du fils Potter. Dumbledore prend la parole, en nous regardant tous les deux avec un sourire malicieux :
- Je vous prie d'arrêter vos enfantillages tous les deux. Severus, j'ai toute confiance en Diana, elle ne révélera pas nos secrets, nous en avons parlés, elle et moi. Diana, je te demanderai de ne plus provoquer ton directeur de maison à l'avenir, il mérite le même respect que tu me témoigne. Quant à vos querelles d'amoureux, je vous prierai de les régler dans un lieu plus approprié que dans mon bureau.
- DES QUERELLES D'AMOUREUX ?! s'exclame-t-on ensemble avec mon professeur.
- Oh je vous en prie, ce n'est pas à un vieil homme comme moi que vous allez apprendre à faire la grimace. Vous avez tous les deux remarqué l'attraction qui existe entre vous, je ne vais tout de même pas vous expliquer ce que cela signifie chez deux sorciers.
- Monsieur le directeur, avec tout le respect que je vous dois, vous dites...
- ...d'horribles sornettes, vous n'êtes qu'un vieux cinglé sénile qui perd le peu de neurones qui lui reste.
- Peut-être mes enfants, mais je vous laisse néanmoins réfléchir aux méditations d'un vieil homme sénile.
L'homme en noir s'en va en claquant la porte fortement, quant à moi, je salue le directeur poliment :
- Bonne nuit monsieur, à demain matin.
- Bonne nuit Diana, à demain.
