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Notes de l'auteure :

Je ne voulais pas spécialement écrire ce cauchemar en histoire, à la base.

Mais, ici, il y a l'arrivée d'un nouveau personnage.

Donc, oubliez mon éternel Mick, ou même Jughead, Loki et tout les autres.

Ici, nous sommes... Dans l'univers des X-Men !

Alors, j'ai découvert X-Men avec les tout premiers films, dans les années 2000 et j'ai suivi la saga.

Mais ici, dans ce songe, il n'est PAS question de cette Timeline. Non, parce que j'ai vu récemment tous les films des préquels. Donc, nous serons dans la Ligne Temporelle du film :

'X-Men – First Class'

Et le nouveau personnage qui entre en scène sera le célèbre Charles Xavier, jeune, interprété par James McAvoy. Un acteur que j'aime vraiment beaucoup pour avoir vu énormément de films avec lui. ('Narnia', 'Wanted', 'His Dark Materials', etc.)

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Et parce que nous sommes le jour d'Halloween, je vais écrire cette histoire avec la chanson :

'Grim Grinning Ghosts'

Que j'adore !

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Allez... Bon courage...

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« When the crypt doors creak,
And the tombstones quake,
Spooks come out for a singing wake,
Happy haunts materialize,
And begin to vocalize,
Grim grinning ghosts come out to socialize. »

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Je m'appelle Alisone.

Je vis dans un Monde où les Mutants essayent de rester libres tout en se cachant. J'ai, moi-même, des pouvoirs. Pourtant, je ne suis pas une Mutante, mais simplement une Sorcière.

Effectivement, il me suffit de réciter des sorts en vieil Anglais pour lancer mes sortilèges.

Physiquement, je suis plutôt banale :

La peau blanche, presque trop pâle qui donne le droit aux gens de me surnommer 'La Fantôme'. Je ne suis pas spécialement grande. J'ai des yeux bruns, et de longs, très longs cheveux châtains que je coiffe toujours en une tresse dans mon dos.

Je porte souvent une grande robe sombre avec des grosses chaussures aux pieds.

Des fois que j'aurais besoin de courir.

Comme aujourd'hui...

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Je ne savais pas bien où je me trouvais. Je tenais mon téléphone portable en main, en courant droit devant moi. Le ciel était gris et menaçant. Je me suis retrouvée séparé de mon groupe d'amis, composé de Charles Xavier, Eric Lehnsherr, Hank McCoy, et même de ma sœur.

J'ai atterri par hasard dans une vieille maison, comme un manoir hanté, avec seulement un étage ressemblant plutôt à une grange désaffectée.

Il faisait sombre, sans lumière aucune, sauf celle de mon Iphone, le sol était couvert de poussière, de pailles, mais également de poutres de bois qui tombaient du plafond troué et rongé par les mites. L'endroit me faisait penser à une histoire écrite par moi-même en 2017 :

'The Hunter Academy' où mon cher Mick s'était fait attaquer dans les sous-sols de l'École.

Oui, je les imaginais totalement comme ça.

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Je courais encore et encore en faisant attention de ne pas embourber mes pieds dans le bordel qui jonchait le sol. Mon groupe se trouvait derrière moi, car nous cherchions un endroit où nous cacher.

Nous cacher de qui ?

Eh bien... D'un groupe de Tueurs !

Quoi ? Nous sommes à Halloween, que je sache !

Bref, un groupe de psychopathes qui voulaient nous assassiner.

Puis, des bruits m'ont fait sursauter.

Je tremblais de toute mon âme lorsque j'ai aperçu des ombres derrière moi et des voix graves et menaçantes. Ce n'était clairement pas mon groupe d'amis, mais bien les Tueurs sanguinaires.

Pas le temps de cogiter plus longtemps, j'ai sauté dans un placard décrépi avec une vieille porte branlante en bois. L'intérieur était tout aussi pourri et en désordre que le reste, avec des vestiges d'étagères couvertes de toile d'araignées, de poussière et de flacons désormais vides.

Je me suis cachée derrière la porte. Le mur de planches de bois laissait apparaître des trous ici et là pour que je puisse jeter un œil de l'autre côté, de temps en temps.

J'ai mis la lumière de mon téléphone au minimum et je me suis empressée de taper un SMS pour ma sœur et notre groupe. Simple et concis :

« Ils sont là. Ne venez pas ! »

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Une fois le SMS envoyé, j'ai verrouillé mon portable et j'ai relevé les yeux. Il y avait un des Tueurs au milieu des débris du Manoir. Un homme assez petit, vêtu d'un costume blanc, d'un grand chapeau et de lunettes rondes vissées sur le nez.

Je le reconnus aussitôt : C'était le Dr Arnim Zola.

Mon cœur rata un battement. Ce sociopathe était à la tête de l'HYDRA et au service de Red Skull ! Pour tout vous dire, j'avais devant moi l'homme qui a torturé et brainwashed Bucky Barnes pour le changer en 'Soldat de l'Hiver'...

C'est bon pour vous ?

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Je me suis recroquevillée sur moi-même pour mieux me fondre dans les ténèbres, mais la porte ne me cachait pas vraiment bien. Et le Dr Zola a fini par débarquer dans la minuscule pièce où je me trouvais. Mon souffle se coupa lorsque sa tête tourna dans ma direction et qu'un immense sourire illumina son visage horrifique. Il sortit un pistolet de sa poche et m'attrapa violemment par son autre main, pour me soulever avec énervement et me sortir de la loggia.

Sans ménagement, il me poussa froidement au milieu du Hall, sur les piles de poutres de bois et de débris divers. Je tombai avec douleur sur cet amas de bric-à-brac sales.

Zola me tenait en joue avec son arme, tout en hurlant à ses acolytes, en Allemand :

- Soldaten, kommt her, schnell !

Malgré la peur intense, allongée de tout mon long, face au Monstre, je commençai à murmurer un sort :

- Ablinn ðu forlæte...

Mais le Nazi tira un coup de feu juste à côté de moi, pour me faire peur et me faire taire par la même occasion. À bout de souffle, je savais que j'allais sûrement mourir, jusqu'à ce que...

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… tout à coup, le Dr Arnim Zola ferma les yeux et tomba sur le sol à son tour. Telle une marionnette à qui on aurait coupé les fils.

Totalement perdue, et le cœur au bord de l'infarctus, j'ai tourné ma tête sur ma droite pour découvrir avec joie Charles Xavier.

Son index droit posé sur sa tempe, comme à chaque fois qu'il s'infiltrait dans le cerveau d'une personne pour la contrôler. Là, en l'occurrence, pour assommer le psychopathe à distance.

Puis, Charles s'est dirigé vers moi, pour me relever lentement et me demander avec inquiétude :

- Est-ce que ça va ?

J'ai simplement fait 'oui' de la tête, puis Charles m'a pris dans ses bras pour me serrer fort contre lui.

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« Now don't close your eyes,
And don't try to hide,
Or a silly spook may sit by your side,
Shrouded in a daft disguise,
They pretend to terrorize,
Grim grinning ghosts come out to socialize. »

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Charles avait le même âge que moi : dans la trentaine. C'était un brillant scientifique et un excellent Professeur. Ses pouvoirs de Mutants étaient très puissants : une télépathie exacerbée, qui lui permettait de faire beaucoup de choses. Comme parler dans l'esprit des gens, les contrôler à distance, trouver des personnes ou même lire dans les pensées.

Physiquement, il était plutôt mignon : plus grand que moi et assez mince, il avait les cheveux noir de jais toujours bien coiffés. Le plus impressionnant était sans nul doute ses magnifiques et profonds yeux bleu clair. Si clair, d'un azur parfait, qu'ils semblaient comme vous hypnotiser et vous donner envie de plonger dans cette eau si pure.

D'ordinaire, il portait une chemise blanche et un pantalon noir, mais ce jour-là, il n'avait qu'un simple pull gris et un jean.

Il y avait quelque chose de magnétique avec Charles.

Quelque chose de surnaturel qui vous donnez envie de rester à ses côtés.

Ce qui était mon cas.

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Après ce sauvetage miraculeux, Charles me tenait par la main pour rejoindre le reste de notre groupe. En chemin, je retrouvai enfin mon sourire, en demandant, intriguée :

- Ma sœur n'a pas reçu mon SMS ?

Charles sourit à son tour en tournant sa tête vers moi, et avouant :

- Si. Si, elle l'a reçu et elle nous l'a lu. Mais, tu ne pensais quand même pas que j'allais te laisser seule entre les mains malsaines de ce psychopathe ?

Je souris.

Effectivement, non.

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Une fois de retour avec notre groupe, nous tous, ensemble, nous descendîmes une pente abrupte de terre sèche et friable. Il était difficile de descendre sans glisser, mais nous avons tous réussi.

Une fois en bas, sains et saufs, nous nous sommes dirigés vers un immense stade de football, pour rejoindre d'autres amis.

Après les derniers événements désastreux, nous voulions simplement profiter du reste de la journée. Et ce, malgré le ciel constamment grisâtre.

Il y avait deux équipes sur le terrain, des amis amateurs, rien de professionnel bien sûr. Comme le ciel était menaçant, un dôme immense, aussi grand que le stade, recouvrait ce dernier en cas de pluie. Tout en verre, il y avait le rez-de-chaussée avec le terrain de jeu, ainsi qu'un coin pour des tables et des chaises, histoire que les spectateurs puissent boire et manger.

Ce fut vers cet endroit que ma sœur, Eric et Hank partirent pour s'installer et se reposer.

Charles et moi, nous nous amusions à encourager les équipes sur le stade, tout en jouant les coachs du dimanche.

C'était un moment assez reposant et sympa.

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Il y avait des escaliers en bois, un peu branlant, qui menaient à un étage ouvert. C'était un étage au-dessus du stade, seulement autour des bords du dôme, laissant le terrain à découvert pour que les gens d'en haut puissent assister au match, vue du dessus.

Ce fut une-demie heure plus tard, qu'une voix féminine se mit à parler dans le micro du stade pour que tout le monde puisse l'entendre.

Une voix profonde qui disait :

'Charles Xavier et Alisone Davies sont attendus présentement en haut du stade.'

De quoi ?

Charles semblait tout aussi perdu que moi mais, ensemble, nous sommes partis en direction des escaliers en bois. En réalité, cela ressemblait plutôt à une vieille échelle branlante qui n'avait rien de stable. Charles grimpa le premier pour m'aider à me hisser une fois en haut.

En nous retournant, nous avons fait face à la femme qui nous avait appelés.

Mon pauvre cœur rata un battement...

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« As the moon climbs high o'er dead oak tree,
Spooks arrive for the midnight spree,
Creepy creeps with eerie eyes,
Start to shriek and harmonize,
Grim grinning ghosts come out socialize. »

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Honnêtement, c'était la partie la plus étrange...

Si nous considérons le fait que tout ce qui précède est 'normal'.

Charles me jeta un regard interrogateur.

J'étais perdue.

En face de nous, sur une petite table ronde en bois, se tenait la Sorcière Blanche nommée Jadis. Elle était assise sur un fauteuil, et en face d'elle deux chaises vides nous attendaient sagement.

Elle portait ses longs cheveux blancs en une haute coiffe, sa robe avait la couleur et la texture de la neige et elle nous souriait curieusement.

Pourquoi était-il donc si improbable de découvrir cette Sorcière ici ?

Parce qu'elle était la Méchante Reine Sorcière... De Narnia !

Hors, si vous avez bien lu le début de mon histoire, vous savez que l'acteur qui joue Charles Xavier dans ce songe, a également joué dans Narnia. Il s'appelait Mr Tumnus, et c'était un Faune.

Il s'est fait capturé et torturé par Jadis, avant d'être changé en pierre.

Heureusement, il se fait libérer à la fin.

Bien sûr, dans ma Timeline du cauchemar, Charles était Charles et n'avait rien à voir avec Mr Tumnus. Néanmoins, Jadis le reconnu.

Ainsi que moi.

(Oui, mes aventures à Narnia sont un peu trop longues pour aujourd'hui.)

Nous nous sommes assis face à elle, un peu déboussolés.

Jadis nous a demandé de boire les verres d'eau en face de nous. Un peu hésitante, mais assoiffée, je me suis exécutée.

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Le reste est devenu flou pour moi.

Littéralement.

Je sentais mon cœur cogner dans ma poitrine.

Ma tête tournait, le Monde vrillait, tout paraissait distordu et imperceptible.

Je marchais à l'étage, sur le sol collé au dôme. Il n'y avait que quelques mètres qui séparaient les murs de verre du vide sur le terrain. Je marchais en zigzague, j'avais l'impression que chaque pas était un looping de plus dans un manège infernal.

Je suis tombée, en m'allongeant dans un coin, en boule, mais des hallucinations violentes ont commencé à me hanter.

J'ai rampé sur le sol pour chercher des escaliers et descendre.

Mais, il n'y avait rien.

Où était Charles ?

Et Jadis ?

J'ai fait le tour du stade, jusqu'à arriver au-dessus des Buts.

Il y avait des cordes et des filets. Sans escalier, je pensais que c'était une bonne idée de descendre comme ça.

Erreur, bien sûr, j'étais beaucoup trop dans le coaltar pour me mouvoir correctement !

J'ai manqué plusieurs fois de tomber et de m'écraser sur le sol du terrain.

J'ai tenu. Malgré les vertiges incessants, la sensation de dissociation et les malaises qui allaient et venaient. J'ai râpé mes mains à cause de la corde, je suis tombée en me faisant mal à la cheville, puis je me suis évanouie.

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« When you hear the knell of a requiem bell,
Weird glows gleam where spirits dwell,
Restles bones etherealize,
Rise as spooks of every size,
Grim grinning ghosts come out to socialize. »

.

En rouvrant les yeux, cette sensation de vertige était un peu passée. Pas complètement, mais assez pour que mon cerveau fonctionne et comprenne que je venais de violemment me faire droguer par Jadis. Encore chancelante, j'ai marché jusqu'à l'entrée du stade.

J'ai vu, à une table, Hank, Eric et ma sœur.

Plus loin, Charles s'est levé, en s'écriant :

- Ali ?

Comme s'il voyait un fantôme. Ou un zombie, car je boitais à cause de ma cheville tordue.

Néanmoins, je me suis dirigée un peu plus loin, à une grande banquette pleine de gens et surtout... Jadis en son centre. Elle riait.

Énervée comme jamais, j'ai attrapé le premier cocktail qui traînait sur la table pour le vider sur le visage de la Sorcière.

Puis, je me suis jetée sur elle pour la frapper de toutes mes forces.

Encore et encore.

Jusqu'à ce que les jointures de mes mains deviennent rouge sang.

À peine une minute plus tard, Charles et Eric sont venus m'arrêter et m'éloigner de Jadis.

Charles paraissait complètement perdu :

- Ali ? Pourquoi... ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

Il me portait presque dans ses bras tant j'étais à bout de force. Il a vu mes yeux vitreux, et je lui ai avoué :

- Charles... Jadis... Jadis m'a drogué...

Il a jeté un regard plein de haine vers la Sorcière. Il a hurlé sur elle, tout en me serrant fort contre lui. Pour me protéger avec amour et tendresse, tout en crachant sa férocité sur la Sorcière.

- QUOI ?! Pourquoi ?! Pourquoi la droguer ?!

Charles n'avait pas la réponse, car il ne pouvait pas lire dans ses pensées. Ce qui n'était jamais arrivé auparavant...

Jadis se leva avec une prestance étrange, malgré le sang qui coulait sur son visage de neige, elle souriait horriblement, en nous avouant :

- Parce que, elle et toi, vous n'avez jamais quitté les geôles de mon Palais de Glace...

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Puis, je me suis réveillée.

En sueur, à 5h30 du matin.

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Happy Halloween !

Oíche Shamhna shona duit !

31.10.2022

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