Quelques jours sont passés depuis ma réconciliation avec Harry et par la même occasion Hermione et Ronald. Aujourd'hui, nous sommes jeudi nous avons donc cours de métamorphose, de potion et de défenses contre les forces du mal. La journée se passe correctement jusqu'au dernier cours. Pourquoi est-ce toujours en cours de défense qu'il se passe des drames ? Le professeur Rogue constitue des duos pour faire des duels en fonction de nos puissances respectives, je me retrouve ainsi avec Harry, Draco avec Hermione et Ronald avec Parkinson. Tout se passe pour le mieux jusqu'à ce que le blondinet décide d'insulter pour la énième fois mon amie de sang-de-bourbe. Je sens la colère montée en moi et lui lance un regard meurtrier. Sans que personne ne puisse réagir Nyx saute sur le Serpentard et le griffe violemment au visage. Je me précipite vers mon chat pour le récupérer avant qu'il ne fasse encore plus de mal à Malfoy. Mon chat se calme instantanément une fois qu'il est plaqué contre ma poitrine. Je le caresse et il se met à ronronner, quelques secondes plus tard.
- Ton monstre de chat est complètement malade Richards !
- Il ne s'en prend qu'à ceux qui le mérite Malfoy !
- Regarde ce qu'il m'a fait ! Mon visage est à jamais défiguré !
J'observe les traces de griffes et le sang qui coule le long de ses joues, et lui répond avec mépris :
- Je ne vois pas vraiment ce que cela change. Cela te donnera un côté aventurier, ça changera de la tête de gosse de riche.
- Je te préviens Richards, je me vengerai.
- Tu ne devrais pas menacer une sorcière plus puissante que toi Malfoy. Si tu touches à un seul poil de mon chat, ce ne sera pas ton visage qui sera blessé. Lui dis-je froidement.
- Mon père en entendra parler.
Après ses traditionnelles paroles, il s'enfuit de la salle de classe pour se rendre à l'infirmerie. La cloche sonne et tout le monde se précipite vers la sortie pour rejoindre leurs dortoirs avant d'aller dîner. Je suis la foule d'élèves, mais je suis arrêté par la voix froide et dure de mon professeur.
- Miss Richards, vous ne croyez tout de même pas vous en sortir aussi facilement.
Je soupire, affiche mon plus beau sourire et rejoins Severus devant son bureau. Il attend que tous mes camarades soient partis avant de me dire ma sanction.
- Je vous enlève 20 points pour menaces proférées à l'encontre d'un de vos camarades de maison.
- Un camarade... mais oui... ce sera tout professeur ? Lui demandais-je en insistant sur le dernier mot.
- Non, le directeur m'a chargé de vous dire que le transfert se fera demain soir à 20h00 dans son bureau. Ce qui en voyant le comportement de votre chat, qui est de plus en plus agressif et fatigué, ne peut être qu'une bonne chose.
- Il a simplement donné une bonne leçon à Malfoy... chuchotais-je.
- Je vous ai entendu Diana.
- Tiens cela faisait longtemps que je vous avais entendu prononcé mon prénom, Severus.
Il soupire et me répond froidement :
- Quand comprendrez-vous enfin que je ne suis que votre professeur ?
- Vous êtes bien plus que cela et vous le savez. Ce que j'ai dis l'autre jour à Harry, je le pensais sincèrement. Je sais que la situation est ambiguë entre nous, mais je sais pertinemment que vous ne me voyez pas seulement comme une simple élève.
- Diana, cette histoire d'âmes sœurs est...
- ... véridique. Je ne voulais pas l'admettre mais...il y a bien plus qu'une relation élève et professeur entre nous. Vous arrivez à lire dans mes pensées alors que mes murs sont quasiment infranchissables. Vous réussissez à m'apaiser et à calmer mon obscurus rien qu'en me prenant dans vos bras. Et il n'y a qu'à voir l'attitude que Nyx adopte avec vous pour comprendre que nos sentiments sont bien plus forts que nous le souhaiterions. Mon chat a une très bonne intuition, il ne se trompe jamais.
Severus se rapproche de moi, je recule jusqu'à me retrouver plaqué contre son bureau et il s'arrête à quelques centimètres, à peine de mon visage.
- Même si cela me déplaît fortement de le reconnaître, vous avez raison Diana. Cette attraction qu'il y a entre nous est de moins en moins contrôlable. Mais si nous y cédons, elle risque de prendre le dessus et de nous détruire l'un l'autre.
- Pourquoi elle nous détruirait ?
- Une telle histoire d'amour ne peut qu'être dangereuse.
Sentir son souffle sur ma bouche me fait sentir toute fébrile, je ne peux m'empêcher de descendre mon regard vers ses lèvres et d'espérer qu'il rompt le peu d'espace qui nous sépare.
- Je ne le ferai pas Diana, nous ne pourrons plus revenir en arrière après un tel acte.
- De toute manière que nous le fassions ou pas, notre destin est déjà scellé.
- Allez rejoindre vos amis et faire vos devoirs Diana.
- Je ne reçois pas d'ordre de mon prince ténébreux.
- Après tout ce temps, vous m'appelez toujours par ce surnom.
- Ce surnom vous va a ravir. Pourquoi donc le changer ?
Il lève les yeux au ciel puis les abaissent sur mes lèvres, qu'il scrute durant de longues secondes avant d'encrer son regard onyx dans mes yeux couleur ciel nuageux.
- La guerre approche à grand pas et il ne serait pas prudent d'entamer une telle relation.
- Depuis quand vous et moi sommes prudents professeur ? Vous savez j'ai peur moi aussi, j'ai peur de laisser libre court à mes sentiments. J'ai peur de ce que le terme « âme sœur » signifie, cependant je ne peux malheureusement pas faire semblant bien longtemps. Le peu de fois que je vous vois sourire ou quand vous me prenez dans vos bras, je ...
Je n'arrive pas à terminer ma phrase, les mots restent bloqués au fond de ma gorge. Je détourne les yeux, réajuste mon sac de cours sur mon épaule droite et me dirige vers la sortie les yeux larmoyants.
- Diana attendez !
Je m'immobilise devant la porte, la main sur la poignée en lui tournant le dos pour ne pas affronter son regard. Je sens ses deux bras musclés s'entourer autour de ma taille et me plaquer contre son torse chaud. Il me caresse les cheveux, me retourne pour me regarder une nouvelle fois droit dans les yeux et me dépose un baiser sur mon front. Nous restons encore quelques minutes l'un dans les bras de l'autre, puis nous nous séparons.
Suite à cette conversation, je décide de me rendre près de la forêt interdite pour me transformer en animagus, afin de pouvoir voler et me changer les idées. Cela me fait un bien fou de sentir l'air frais sur mes plumes. Perdue dans mes pensées, je vole de longues heures sans m'arrêter, si bien que l'heure du couvre feu vient de passer et qu'il est temps pour moi de rejoindre ma chambre. Je m'endors en me remémorant l'odeur des cheveux de Severus et la douceur de son baiser sur mon front.
Le lendemain matin, alors que je m'installe à la table des Gryffondors pour le petit-déjeuner, je sens le regard du trio d'or sur moi. Je soupire et leur demande froidement :
- Quoi ? Pourquoi me regardez-vous avec ses yeux accusateurs ?
- Eh bien, tu n'es pas venu manger hier soir et le professeur Rogue était également absent. Commence Hermione prudente.
- Et donc ?
- Et donc, c'est quand même très étrange que vous vous absentiez tous les deux en même temps, surtout que la dernière fois qu'on t'a vu... c'était avec lui. Termine Harry d'un ton accusateur.
Je décide de jouer avec eux et leur répond avec un air coupable :
- Très bien, vous avez gagnés. Pour me punir d'avoir défigurer Malfoy, Severus m'a attaché à son bureau et m'a forcé à faire l'amour avec lui toute la nuit.
Harry et Ronald me regarde horrifiés avec des yeux grands ouverts. Hermione lève les yeux au ciel ayant compris ma supercherie. Quant à moi, je ne peux retenir bien longtemps mon éclat de rire.
- Vous êtes tellement naïfs et crédules les garçons. Dis-je en riant de plus belle.
- Non, mais ça va pas de nous dire de telles choses Diana ! Me répond Harry offusqué.
- Tu m'a tendu une perche, je l'ai donc saisie. Lui dis-je en lui tirant la langue.
- Bon sérieusement où étais-tu hier soir ? Nous nous sommes inquiétés ?
- J'étais me dégourdir les ailes et je n'ai pas vu le temps passé, ça te va comme réponse papa ! Lui répondis-je en insistant sur le dernier mot.
Il ramène ses bras sous sa poitrine et me lance un regard noir. Je lui ébouriffe tendrement les cheveux et lui fait mon plus beau sourire.
- Je n'aime pas le vendredi. Dis-je d'une petite voix contrariée.
- Tu as pourtant soins aux créatures magiques, sortilèges et histoire de la magie. Me répond Hermione.
- Oui c'est bien ce que je dis... D'une part, je ne suis pas avec vous de toute la journée. D'autre part, je trouve les cours de sortilèges et d'histoire de la magie ennuyeux à mourir.
- Courage petit serpent, on se retrouve ce soir au dîner. Me dit Harry en ébouriffant mes cheveux à son tour.
- Comment oses-tu t'attaquer à ma chevelure parfaite ?! Lui dis-je d'un ton faussement outré.
- Alors tu as le droit de me décoiffer mais pas moi ?
- C'est totalement différent, tes cheveux sont toujours en bataille Potter.
- ARRÊTE DE M'APPELER COMME CELA !
- A ce soir, POTTER ! Passez une bonne journée Hermione et Ronald.
Je pars avec un grand sourire aux lèvres, cela me fait tellement de bien d'avoir retrouver mes amis. La journée se passe monotonement, ce qui n'est pas pour me déplaire. Malfoy m'a lancé seulement trois regards noirs, je n'ai pas croisé Severus de la journée excepté aux repas où je l'ai aperçu et pour finir j'ai fais gagné 40 points à Serpentard. Il est actuellement 19h50, je viens de terminer mon repas en compagnie du trio des lions et je prends la route du bureau directorial avec Nyx dans les bras. Arrivée dans le bureau, je caresse rapidement Fumseck et m'assieds avec anxiété dans le fauteuil face au directeur qui me sourit et me propose un bonbon à la violette.
- Détends-toi Diana, tout va très bien se passer.
- C'est facile à dire pour vous, vous n'avez pas à remettre dans votre corps une entité remplie de noirceur prête à me protéger ou à me tuer d'un instant à l'autre.
- Je t'ai appris tout ce que tu avais à apprendre concernant la maîtrise de tes pouvoirs et de tes émotions. Tu n'as pas à craindre le retour de l'obscurus dans ton corps, il fait parti de toi et il faut que tu l'acceptes comme je te l'ai enseigné, il faut que tu ne fasse qu'un avec lui.
- Mouais...
Des cognements à la porte se font entendre, le directeur dit alors d'une voix puissante :
- Entre Severus !
J'écarquille les yeux. Severus ? Pourquoi le professeur Dumbledore l'a t-il fait appeler ? La porte s'ouvre et sans un mot, l'homme en noir vient prendre place dans le fauteuil voisin. Je décide alors d'interroger le directeur du regard.
- Severus est le seul à réussir à calmer ton obscurus quand celui-ci prend le dessus. Je l'ai fais venir par mesure de sécurité.
- C'est pas vous qui disiez, il n'y a même pas une minute que tout aller bien se dérouler ? Vos actes et vos paroles sont plus que contradictoires, monsieur.
Il me sourit malicieusement, me demande de venir le rejoindre dans le cercle magique qu'il a tracé derrière son bureau. Je tiens fortement Nyx contre moi, celui-ci est nerveux, mais aussi très faible. Le professeur Dumbledore me fait boire une potion confectionnée par Severus et commence le rituel de transfert. Au fur et à mesure des incantations, je sens mon corps s'affaiblir et fini par perdre connaissance. J'ouvre les yeux une demi-heure plus tard, vidée de toute force physique. Je cherche Nyx partout dans la pièce et je constate qu'il est sur les genoux du maître des potions en train de ronronner.
- Diana comment te sens-tu ? Me demande le directeur inquiet.
- Je...je me sens faible, comme si je n'avais pas dormi depuis une éternité.
J'essaye de me redresser mais je n'y parviens pas.
- Non Diana, il faut que tu restes allongés encore quelques heures pour que ton corps puisse entièrement récupéré. Severus, peux-tu l'emmener à l'infirmerie ? S'il te plaît.
- Oui, Albus. Dit-il en reposant avec précaution mon chat sur le sol.
Au lieu de me jeter un sortilège de lévitation comme tout le monde l'aurait fait, il passe un bras sous mes épaules et l'autre sous mes genoux, puis me soulève et vient me plaquer contre son torse. Je pose ma tête au creux de son cou, sens son odeur et me rendors aussitôt.
Je suis tiré de mon profond sommeil par le son des voix de mes amis.
- Tu crois qu'elle va vraiment pouvoir le contrôler ? Demande anxieux Ronald.
- Bien sûr que oui Ron, elle s'est entraînée avec le professeur Dumbledore pratiquement tous les soirs de la semaine depuis un mois. Lui répond Hermione.
- Elle est forte et puis nous serons à ses côtés pour l'aider. Rajoute Harry déterminé.
J'entrouvre les yeux doucement pour m'habituer une nouvelle fois à la lumière de l'infirmerie. Je pose mon regard bleu sur chacun de mes amis et leur souris.
- Bonjour. Dis-je d'une voix cassée.
- Tiens.
Harry se précipite pour m'aider à boire un grand verre d'eau.
- Merci. Lui dis-je après avoir bu tout le verre.
- Tu vas bien ? Tu as besoin de quelque chose ? Tu veux encore de l'eau ?
Je ne peux m'empêcher de rigoler faiblement devant son attitude de papa poule.
- Harry, calme-toi, je vais bien. Assieds-toi, tu va me donner mal à la tête à force de gesticuler dans tous les sens, comme tu le fais.
Il finit par se rasseoir en continuant de me fixer avec un air inquiet.
- Vous n'êtes pas à la sortie de pré-au-lard ?
- Eh bien, nous y sommes allés cette après-midi. D'ailleurs, nous t'avons ramené ceci.
Elle me tend un sachet remplit de bonbons sorciers et une tablette de chocolat noir à la violette.
- Du chocolat à la violette ! M'exclamais-je toute heureuse face à ce pur délice.
Ils se regardent tous les trois amusés de ma réaction enfantine.
- Hermione, tu as bien dit cette après-midi ?
- Oui, tu as passé la journée à dormir. Il est...
- ... l'heure de rejoindre vos dortoirs, jeunes gens.
