La tempête

Le ciel s'était assombrit ces derniers jours. Une tempête s'était déclarée depuis quelques minutes. Hermione se protège avec d'autres dans des petite pièce très mal éclairée et ventilée dans un échoppe de Londres. La tempête semble s'adoucir, le calme revient, elle sort de son refuge et essaye d'aller aider les blesser. Elle entend des cris qui viennent d'une église à moitié effondrée. Elle peut voir une femme souffrir, elle est en compagnie d'un adolescent qui commence à paniquer. Elle s'approche et voit un ventre arrondi et du sang également. Hermione se trouvant dans le quartier Moldu ne peux pas utiliser ses pouvoirs. Elle demande au garçon d'environ 16 ans, d'aller cherche de l'aide, d'autres nuages sombres arrivant sur eux.

Une fois seul avec la femme inconsciente, Hermione lance discrètement un sort de diagnostique et vois que la femme est entrain d'accoucher et fait une hémorragie. Elle n'a aucun matériel, elle cour donc cherche de l'eau et des linges qu'elle trouve dans la sacristie. Elle retourne près de la femme. Elle perd trop de sang. Hermione essaye de ne pas paniquer.

L'adolescent a ramené un homme qui lui semble familier. Elle n'y prête pas attention plus que ça concentré sur la femme. Elle éponge le sang et regarde où en est l'accouchement. L'enfant se présente par la tête, c'est déjà ça. Elle arrive à le sortir et le confie à l'homme derrière elle. Elle demande à l'adolescent d'aider l'homme avec le bébé, pour avoir le champ libre.

Elle sort sa baguette, et en deux-trois sort stop l'hémorragie en enlevant également le placenta. Elle relance un léger sort de diagnostic. La tempête semble reprendre. Ce n'est pas du tout rassurant. Le plafond menace de s'effondrer à chaque instant. Elle réveil la femme qui s'était évanoui après avoir rangé sa baguette. L'adolescent et l'homme reviennent vers elle et dépose dans les bras de la mère, un beau petit bébé emmitouflé dans un bout d'aube. La femme les remercie chaleureusement. Elle s'assoit. Elle constate l'état de l'église et surtout du plafond. Les bruits de la tempête s'intensifient, il pleut dans l'église, ils décident tous d'aller se cacher ailleurs. L'homme et l'adolescent aide la mère à marcher tant bien que mal, pendant qu'Hermione tiens près d'elle l'enfant. Elle ouvre les passages, et décides d'aller dans la crypte. Ils s'assoient tous contre le mur essayant de garder le calme et leur chaleur.

Il fait très froid ici. Hermione pourrait lancer un sort de réchauffement et un Lumos, mais elle hésite encore. Elle décide de faire le tour de la crypte et y repère un placard. Dedans il y a de veilles aubes, des tissus lourd et épais, suffisent pour les protéger du froid. Elle remarque aussi dans un coin un tapis rouler et poussiéreux. Merlin merci, s'ils doivent rester dans ce qui tiens presque du caveau pendant plusieurs heures, alors autant bien s'installer. Elle n'avait pas entendu que l'homme l'avait suivi.

Ce n'est pas très malin de faire de la magie devant des moldus, Miss. Susurra-t-il d'une voix suave près d'elle.

Elle sursauta. Cette voix elle la connaissait. Elle pensait ne plus jamais l'entendre. Elle se retourna vivement. Ils se plongèrent l'un l'autre dans le regard de la personne leur faisant face. Elle senti qu'on essayait de pénétrer dans son esprit et dressa un beau mur devant cette intrusion. Elle le fusilla du regard.

Je lui ai sauvé la vie. Aucun moldu ne m'a vu. La seule personne qui pourrait me dénoncer, est déclarée morte depuis près de 7 ans, Monsieur.

Je ne dirai rien et vous non plus. Je tiens à ma tranquillité. Fit-il durement.

Qui me croirait de toute façon. Bien, avez-vous encore une baguette ?

Oui.

Parfait. On pourrait leur faire part de notre secret, quitte à les oublietter après ?

C'est interdit, Miss-je-sais-tout. Mais vous le savez déjà. Non, on agit en moldu.

Très bien ! prenez ce tapis avec votre compatriote masculin et placez-le dans l'angle là-bas. Je me charge des aubes.

Severus Snape et Brian, l'adolescent, firent ce qu'Hermione leur demandait. Elle installa comme elle pu les aubes sur la mère et le nourrisson pour qu'ils aient bien chaud. Brian avait sorti un livre de son sac de cours pour essayer de se changer les idées. Les trois moldus s'endormir au bout d'une heure. Severus et Hermione lancèrent un sort de silence autour d'eux avec une alerte au cas-où les moldus se réveilleraient. Hermione avait malgré tout lancé un sort de réchauffement dans la crypte et allumer quelque cierge pour qu'ils y voient un peu mieux.

Où vous êtes -vous caché tout ce temps ? Demanda-t-elle doucement.

Ça ne vous regarde pas. Répliqua-t-il, acerbe.

Si, ça me regarde, Monsieur. Bien sûr que si ! Bien sûr que ça me regarde lorsque la personne qui vous a évité une mort par noyade dans votre propre sang s'est chargé de vous sauver. J'ai cru, on a tous cru que vous étiez mort. Alors pourquoi ne pas être revenu ?

Vous auriez dû me laisser mourir, cette-là.

Non. On ne laissa pas mourir ceux qu'on peut sauver. Vous vous êtes sacrifier toute votre vie pour la communauté magique. Harry nous a fait part de vos souvenirs. Vous êtes un héro pour le peuple sorcier. Alors pourquoi avoir fui ? Pourquoi êtes-vous resté caché ?

Je ne suis pas un héros. Qu'a fait Potter avec mes souvenirs ?

Harry, et bien il les a détruits. Sauf celui avec sa mère et vous dans le parc. Mais personne à par lui les a vu.

Hum.

Vous ne me le direz pas, n'est-pas ?

Non. Ça ne regarde personne.

Bien.

Que s'est-il passé depuis la bataille ? Je sais que le lord noir est enfin réellement disparu, sa marque l'étant tout autant, mais pour le reste…

Qu'est-ce que ça peut bien vous faire ! Vous n'existez plus pour les sorciers anglais.

C'est pour passer le temps.

Hum…

Un grand bruit réveilla les moldus et le sort s'arrêta. Instinctivement, Hermione prit sa baguette en mains, tout comme Severus qui la cachait encore avec sa manche. Tous avaient le regard porté sur le plafond. Les murs avaient tremblé. Le bébé pleurait. Hermione conjura un sort de protection autour d'eux, tant pis pour le secret magique. Elle lança plusieurs autre sort et consolidation sur les murs et le plafond. Severus fit de même. Les deux moldus les regardas agiter leur bout de bois dans tous les sens. Ils pouvaient voir de la lumière sortir de leur bout de bois. Ils étaient sous le choc.

J'espère que ça sera suffisent. Souffla Hermione.

Que… Qu'avez-vous fait ? Demanda doucement Brian, émerveillé et effrayé à la fois.

Eh bien, nous essayons au mieux de nous protéger. Je pense que le reste de l'église vient de s'effondrer. J'ai lancé un sort de protection sur nous et de renforcement sur les murs. Expliqua Hermione.

Bien sûr tout ceci doit rester secret. Déclara Severus.

Oui, mais alors, la magie existe vraiment ? Demanda Brian.

Oui. Répondirent ensemble les deux sorciers.

Voilà d'où je vous connais ! Vous êtes Hermione Granger. S'exclama la jeune mère. J'ai lu un article sur vous il y a au moins 6 ans. Je pensais que j'étais entrain de complètement délirer en accouchant, mais c'est bien vous. Vos cheveux sont plus courts que sur la photo, mais c'est bien vous.

Oui, c'est bien moi. Vous êtes donc aussi une sorcière ? Demanda Hermione.

Non. Je suis une Veela. Mon père est un Cracmol et ma mère une Veela. Je m'appelle Rose Dupré. Tendit-elle la main vers Hermione.

Enchanté.

Une Veela ? Cracmol ? Demanda perdu Brian.

Hum… firent les filles qui cherchèrent quoi répondre.

Des termes de notre monde, un Cracmol est un enfant de sorcier né sans pouvoir. Une Veela est une créature magique. Répondit Severus.

Bien résumé. Fit Rose.

Il était professeur, les vielles habitudes ne se perdent jamais vraiment. Fit Hermione.

Les deux jeunes femmes se sourirent pendant que Severus lançait un regard noir à Hermione. Brian regarda l'heure sur sa montre. Il était 23h00. Ses parents devaient s'inquiéter, mais son portable ne captait rien dans cette crypte. Hermione se disait que les recherches de survivant se ferai le lendemain matin à l'aube. Severus se demandait encore ce qu'il l'avait poussé à suivre cet adolescent. Rose regardait son petit bébé adorable qu'elle était entrain d'allaiter. Brian commença à rigoler nerveusement.

Je crois que le gamin décompense. Fit Severus inquiet.

Brian, ça va ? Demanda Hermione doucement.

Oui ! hahaha, c'est juste que, ahaha, on est dans une église, ahaha ! Enfin je veux dire, je sortais de l'église lorsque j'ai vu que Rose saignait et que la tempête commençait. Je nous ai mis à l'intérieur. Mais quand je pense que les croyants pensaient que les lieux de culte étaient un lieu protégé des créatures magiques ou démoniaques. L'église à cramer des sorciers et c'est ces mêmes sorciers qui viennent m'aider. Dans l'église. Ahahah ! Non, vraiment, c'est trop drôle. Comme si de simples gargouilles pouvaient vous repousser. Ahaha.

Effectivement, vu comme ça… Fit Hermione avec un sourire.

Brian se calma petit à petit. Puis il se rendormis près de Rose et de son enfant. Hermione et Severus avaient lancé plusieurs sorts de confort sur le tapis et les aubes-couvertures. Hermione laissa sa tête reposer en arrière contre la pierre de la crypte. Personne ne savait qu'ils étaient là. Elle n'était attendu par personne, elle devait voir Harry seulement le lendemain, donc pour au moins encore 24 heures personne ne s'inquiéterait de sa disparition. C'est d'un triste ce dit-elle. Elle regarda discrètement le sorcier à côté d'elle et ce dit que lui plus que quiconque ne serait pas recherché. Brian le serait sûrement par ses parents, mais pas avant l'aube et la fin de la tempête. Rose et son bébé seront les plus recherchés. Une Veela enceinte ne pouvait pas disparaitre comme ça. Maintenant, comme sortir d'ici ?

Arrêtez de penser autant. Je peux presque suivre votre réflexion. Lui chuchota Severus.

Arrêtez de vouloir lire mes pensées ! Chuchota énervée Hermione.

Je ne fais rien. Votre esprit appelle le miens. C'est tout.

Pff.

Après quelques minutes de silence, Severus prit la parole :

Vous n'avez toujours pas répondu à ma question, Miss Granger, ou bien est-ce Mrs Weasley ?

Hermione.

Comment-ça ?

Appelez-moi Hermione. Je suis toujours une Granger, mais vous n'êtes plus depuis longtemps mon professeur, et on risque d'être bloqué ensemble pendant encore un moment.

Hum. Vous ne répondez pas à ma question, Miss.

Laquelle ?

Sur ce qu'il s'est passé depuis la bataille.

Hum.

S'il vous plait, Hermione. Fit- Severus.

Bien. Par quoi je commence. Neville a tué Nagini, Harry a tué Voldemort. On a gagné. Remus, Fred, Tonk sont morts, et jusqu'à aujourd'hui je pensais que vous aussi. Les morts ont été enterré. Harry et Ron sont directement partis en formation pour devenir Auror. Draco et Narcissa ont évité Azkaban, mais pas Monsieur Malfoy. Ginny et Harry se sont installé ensemble, ils ont 3 enfants : James-Sirius, Albus-Severus et Lily-Luna.

Il a appelé son gamin avec mon affreux prénom ! S'exclama Severus.

Il n'est pas affreux. Fit doucement Hermione. Ce qu'il l'est c'est juste les prénoms accolés.

Hum. Il n'empêche qu'elle idée stupide.

Oui. Bon. Alors. Le professeur McGonagall a proposé aux 7ème années de venir refaire notre dernière année.

Ce que vous avez accepté.

Ce que j'ai accepté de faire. Sourit-elle. Draco, Théo, Padma, Lavande, Pansy et Neville aussi.

Vous appelez les Serpentards par leur prénom. Constat -il.

Oui. Ce sont des amis maintenant.

Hum. Et ensuite ?

Ensuite, après la réouverture de l'école, Kingsley Shacklebolt est devenu ministre de la magie. Le pays va mieux maintenant. Vous avez été décoré de l'ordre de Merlin à titre posthume. Une stèle commémorative a été érigé à Poudlard. Votre portrait est présent dans le bureau des directeurs, mais n'a jamais été animé. On sait maintenant pourquoi. Neville et Hannah se sont mariés l'année dernière. Georges tient la boutique de farce et attrape avec Ronald. Luna voyage beaucoup. Harry est un élément important du bureau des Aurors. Draco suit des études pour devenir maître potionniste comme vous. Théo et Blaise ont ouvert une boutique de vêtement enchanté pour homme sur le chemin de traverse. Pansy est devenue Psychomage. Voilà. Pour la partie politique, eh bien tout les anciens mangemorts ont eu le droit à un procès équitable. Les créatures magiques pensantes ont les mêmes droits que les sorciers. Les orphelins de guerre ont été placé dans leur famille la plus proche ou dans le nouvel orphelina pour enfant magique créer par le ministre 3 ans après la bataille. Il a aussi créé une école primaire qui enseigne le contrôle de la magie, l'histoire de la magie, les coutumes sorcières et moldus, ainsi que le savoir de base qu'apprends chaque moldu à l'école. Les enfants né-moldus sont détectés tôt et pris en charge en cas de maltraitance avéré par leur famille. Voilà. Le pays est calme de nouveau.

Merci, Hermione. Et vous ?

Quoi moi ?

Eh bien, qu'avez-vous fait après Poudlard ? Que faite-vous aujourd'hui ?

Rien qui ne vous regarde, Monsieur. Répondit sèchement Hermione.

Severus. Si je vous appelle Hermione, appelez moi Severus.

Comme vous voudrez monsieur. Ça ne vous regarde pas, Severus. Dit-elle.

Je vous propose un marché. Vous me racontez ce que vous avez fait depuis 7 ans, et j'en ferai de même.

Hum…

S'il vous plaît Hermione. On n'a rien d'autre à faire de toute façon.

Hum…

Stupide Gryffondor bornée. Bien je commence dans ce cas.

Il fit une pause. Puis commença son récit :

Effectivement vous m'avez sauvé la vie ce soir-là. J'ai repris connaissance au petit matin, lorsque la marque avait disparue de mon bras. J'ai rassemblé le peu de force qu'il me restait pour transplaner dans la maison de mon défunt père. Un moldu. J'y suis rester plusieurs mois cachés. J'ai repris des forces, seulement je ne savais plus quoi faire. Alors j'ai décidé de rester caché, mais dans le Londres moldu. Il y a beaucoup de monde, et je sais me faire discret.

Et que faite vous depuis 6 ans, à part être discret ? Demanda Hermione.

Je suis herboriste, côté moldu.

D'où votre tenue bien loin de vos robes noires de sorcier. Ça vous va bien mieux, d'ailleurs. Dit-elle en le détaillant.

Il portait un jean noir épais, une chemise noire également rentrée dans le pantalon ainsi qu'un long manteau noir toujours s'arrêtant à mi-cuisse. Il s'était également coupé les cheveux. Elle reprit.

Peut-être ajouterez-vous un jour de la couleur à vos tenues. Pouffa-t-elle.

Vous moqueriez-vous Miss ? Fit-il avec un tressautement de la lèvre.

Non, Monsieur. Et puis, dans mon souvenir le bleu marine vous allait très bien. Déclara-t-elle mi-sérieuse, mi-horrifier de ce qu'elle venait de dire.

Par Merlin, la seule fois où j'ai porté cette couleur c'était pour ce stupide bal de Yule.

Oui, pour le tournois des trois sorciers. Stupide bal, effectivement. Marmonna-t-elle pour elle-même.

Weasley est un idiot. Fit-il, alors qu'elle relevait la tête à ce constat. Il paraissait évident qu'il vous intéressait, à cette époque.

Certes.

Weasley et vous, vous n'avez jamais franchis la ligne ?

Si. C'était une erreur aussi stupide que ce bal.

Ah. Je suis navré pour vous.

Ne le soyez pas. On est trop différent. Trop de choses avaient changé de toute manière. Quoi qu'il en soit, le bleu vous allait bien.

Comment diable pouvez vous vous souvenir de ce genre de détails 10 ans après ? D'autant plus que je me suis dissimulé dans un coin.

J'ai une mémoire photogénique. Et puis, vous n'avez pas été si bien caché. Je vous avais vu.

Soit. Maintenant, à vous. Qu'avez-vous fait toutes ses années ?

Je fini mes études en médicomagie spécialisation en recherche et potion.

Ça vous correspond bien. Quel est le sujet de votre thèse ?

Potions de contrôle des rêves et de retour des souvenirs.

Intéressant. Pourquoi ce choix ?

C'est personnel.

Je me doute bien. Chaque création ou recherche en potion est personnelle. Je suis un maitre en potion.

Je le sais. J'ai lu votre thèse. « Amélioration de la potion tue-loup : contrôler l'esprit de la bête. » Remus nous avait parlé de cette nuit-là… Votre thèse m'a été utile dans mes recherches.

Vraiment ? Comment ?

Pour la partie contrôle de l'esprit. Pour contrôler nos rêves et cauchemars.

Vous ne me direz pas pourquoi vous avez voulu contrôler vos rêves, n'est-ce pas ? Fit Severus.

Je n'en ai pas très envie. Rigola Hermione. Tout le monde faisait cauchemars sur cauchemars après la bataille, je voulais une potion qui n'avait pas les inconvénients de la potion sans rêve.

Ce qu'elle ne disait pas, c'était qu'elle voulait également pouvoir contrôler ses rêves et les fantasmes qu'ils lui montraient. Ils parlèrent encore un peu potion et recherche. Severus avait plaisir à parler de sa passion, il ne l'avait pas fait depuis des années. Il trouvait que son ancienne élève avait bien murie, et que là où il ne voyait qu'une je-sais-tout, se trouvait en réalité une sorcière avide de connaissance qui cherchait à faire ses preuves. Ils s'étaient assis côte-à-côte, puis allongé sur le sol. Ils luttaient contre le sommeil. L'un parce qu'il avait enfin une conversation qui le passionnait depuis des années, l'autre parce qu'elle ne voulait pas dormir sans la potion qu'elle avait créée.

Hermione, est-ce que vous avez fini par trouver un homme digne de vous ? Questionna Severus.

Comment ça ?

Eh, bien, de ce que j'ai compris vous n'avez pas poursuivit votre relation avec Weasley. Potter est avec Ginerva. Et on ne peut pas dire que l'un et l'autre vous aurait convenu, malgré votre amitié.

Les amourettes de vos étudiants vous intéressent maintenant, Severus. Pouffa-t-elle pour ne pas répondre.

Juste les votre. Répliqua-t-il.

Pourquoi ?

Je ne sais pas. Mais j'aime notre discussion et ce que vous êtes devenue m'intéresse.

Ronald et moi avons essayaient quelques semaines, mais j'ai rompu avant de retourner à Poudlard. On ne faisait que se disputer. Il venait de perdre son frère, moi mes parents. Nous n'étions pas prêts et pas compatibles non plus.

Vos parents ?

Je leur ai lancé un sort d'oubliette. Je leur ai donnée une nouvelle identité et influé l'idée de partir en Australie. C'était juste avant le mariage de Bill et Fleur. Avant notre périple à travers l'Angleterre, avec Harry. Je n'ai pas encore trouvé de contre sort. Ma potion fonctionne si elle est administrée dans les 48 heures après le sort d'oubli. Mes parents ne se souviennent toujours pas de moi. Souffla-t-elle.

Je suis navré, vraiment.

Vous n'y êtes pour rien. Mais merci, Severus.

Elle se tourna vers lui, le regarda un instant et s'endormi doucement. Severus la regarda dormir quelques minutes, puis tomba lui aussi dans les bras de morphée. Pendant la nuit leur corps s'étaient rapprochés. La tête d'Hermione reposait contre le torse de Severus, sa main à lui posé sur son flan.

Les images étaient floues et décousues. Elle marchait dans les décombres d'une église. Elle avait froid. Elle s'avança dans la nef. Elle vit un homme qui semblait aussi perdu qu'elle. Elle n'avait plus rêvé de lui depuis près d'un an et demi, et voilà qu'il revenait la hanter. Elle s'approcha de lui, prête à demander qu'il parte de son esprit, mais elle n'avait pas pris sa potion. L'homme se retourna vers elle, lui sourit. Il avait les cheveux plus courts que dans ces autres rêves. Son esprit avait fait une mise à jour automatique des traits de l'homme qui hantait ses nuits depuis ses 17 ans. Elle s'approcha de lui, lui prit la main doucement. Elle versa une larme qu'il essuya de son autre main. Elle posa sa tête contre son torse, alors qui la prenait dans ses bras. Elle se sentait bien. Apaisé. En cet instant, elle se sentait enfin à sa place dans le monde.

Hermione se réveilla presque en sursaut. Elle se rendis compte de sa position et du bras possessif l'entourant et la maintenant contre le corps du sorcier avec qui elle avait parlé toute la nuit. Elle le regarda quelques instants, détaillant son visage. Ses cheveux plus courts lui permettaient de bien voir son visage, endormi son masque froid avait disparu. Elle ne bougea pas. Mais ce demanda pourquoi elle s'était réveillée. Elle se souvient que son rêve avait été stoppé avant que ses lèvres rejoignent celle de l'homme qui la tenait fermement. Elle rougi et vit que Severus la regardait avec surprise. Il ne bougea pas tout de suite. Puis réalisant sa position, il rosi également. Il enleva son bras, et détourna le regard. Hermione se rassit, et lança un tempus. Il était 5 heures. Bien. Il s'assit à son tour. Son rêve le désarçonnait. Il venait d'embrasser Hermione quand son esprit fut réveillé. Il était assez embarrassé. Il se racla la gorge et demanda :

Bien dormi ?

Oui, et vous ?

Bien.

Elle sorti de son petit sac de perles une gourde d'eau. Elle prit une gorgé et lui tendis la bouteille. Il la remercia et bu à son tour. Elle chercha dans son sac à dos quelque chose, et en sorti 4 barres de céréales. Elle lui en donna une et en prit une autre. Ils dégustèrent leurs barres. Reprirent une gorgé d'eau. Elle gardait les deux autres pour Brian et Rose qui dormaient encore. Hermione se rapprocha de Severus qui était assis contre le mur. Leur bras étant séparé que de quelques millimètres.

Et vous ? Avez-vous trouvé quelques digne de vous ?

Non, mais le problème c'est que je ne suis digne de personne, Hermione alors que personne n'est digne de vous, selon moi.

Ne dite pas n'importe quoi, Severus. Vous êtes un homme loyal, droit, intelligent et passionné par les potions.

Je suis aussi partial, têtu et sournois.

Oui, personne n'est parfait, et puis vous avez été le directeur des Serpentards tout de même. Être sournois peut avoir du bon.

Il la poussa légèrement de l'épaule et rigolèrent doucement ensemble. Elle posa sa tête contre son épaule, et soupira. Cette sensation, la même que dans son rêve. Elle se laissa porté par ce qu'elle ressentait. Severus s'était tendu. Il n'avait pas été aussi proche de quelqu'un depuis des décennies. Il se laissa lui aussi porté, et lui attrapa la main qu'il caressa de son pouce doucement.

Ils ne dirent rien. Puis Hermione dit :

Je n'ai jamais réussi à trouver quelqu'un qui soit loyal, droit, intelligent, sournois, têtu et passionné par les potions pour rester avec lui plus de quelques mois. Il lui manquait toujours quelque chose. Surement la partialité. Déclara dans un murmure Hermione.

Hermione, je suis certain que vous trouverez un jour.

Moi, je suis certaine de l'avoir trouvé. Mais ce n'est sûrement pas le bon moment. Ajouta-t-elle en relevant la tête.

Comment ça ?

Eh, bien, il est intelligent, il comprendra vite. Mais comme il est têtu, il refusera de l'assimiler tout de suite. Sourit-elle.

Quand on sera sorti de cette crypte, vous irez le voir pour lui dire. Vous êtes très têtu, Hermione, je le sais. C'est un chanceux.

On verra bien.

Du bruit se fit entendre au-dessus d'eux. Hermione relança des sorts de protections. Puis regarda Brian, Rose et le petit bébé se réveiller. Elle leur donna les barres de céréales et un peu d'eau. Puis en regardant de nouveau Severus, Hermione se souvint du souvenir du patronus dans la forêt. Elle se traita d'idiote. Un patronus. Elle devait envoyer un patronus à Harry. Seulement depuis la fin de la guerre elle avait du mal à le faire apparaître.

Severus, vous pourriez lancer un patronus ?

Hermione, je voudrais rester mort pour les sorciers…

Si vous le créer pour moi, je pense pouvoir transmettre un message à Harry, et lui demander de ne rien dire lorsqu'il verra la biche.

Essayez d'abord d'en faire un, s'il vous plait. Pensez à quelque chose qui vous rende vraiment heureuse, un souvenir, une idée. Et lancer le sort.

Je connais la théorie. Merci. Répliquât-elle acerbe.

Concentrez-vous. Respirez, calmement. Fit-il en se rapprochant d'elle. Je vais vous insuffler un peu de ma magie. Ajouta-t-il en posant sa main sur celle d'Hermione qui tenait la baguette.

Elle se concentra sur tous ses souvenirs heureux, mais cela ressemblait plus à de la nostalgie. Alors elle repensa à son réveil et sourit. Elle tenait son souvenir heureux.

Expecto patronum. Lança-t-elle.

La petite loutre apparue ainsi qu'une biche. Les deux sorciers étaient étonnés. Brian et Rose étaient ébahie par la magie. Hermione demanda à sa loutre d'aller chercher Harry Potter, de lui dire qu'il était dans une crypte surement dans les décombres d'une église, en compagnie d'une jeune femme qui venait d'accoucher et d'un adolescent moldu. Elle ne dit rien pour Severus. Il regardait sa biche, qu'il n'avait pas vu depuis longtemps. Celle-ci s'inclina et laissa place à une Hermine qui s'évapora quelque seconde plus tard. Hermione n'avait rien vu, tourné vers le reste de leur groupe. Rose avait bien vu cette scène, et avait compris ce que cela voulait dire. Ça expliquait aussi pourquoi Severus ne semblait pas touché par son charme Velanne. Pour Brian, elle supposait qu'il devait avoir du sang Veela dans ses ancêtres pour être lui aussi immunisé. Ou alors il était trop en état de choc.

En tout cas, près d'une heure plus tard, les Aurors avec en chef de file Harry Potter ouvrir la porte de la crypte. Une lumière les aveugla. Hermione avait jeté un sort pour modifier l'apparence de Severus juste avant l'ouverture de la porte. Les médicomages prirent en charge les rescapés, la jeunes mère et le bébé furent emmené à Sainte-Mangouste. Brian fut oublietté sur la partie magie et confié à des médecins moldus. Hermione avait pris Harry dans ses bras, lui assurant qu'elle allait bien. Les médicomages avaient assuré à Harry qu'ils pouvaient partir sans risque. Hermione présenta son compagnon d'infortune à Harry :

Harry voici George. Il m'a beaucoup aidé cette nuit. Je lui dois un café, alors on te laisse.

Enchanté, George.

De même, répondit Severus. Et moi, je dois un vrai petit déjeuner à Hermione. Fit-il vers elle.

Je ne vous retiens pas, dans ce cas. Hermione, on se voit toujours demain ? Demanda Harry, sentant qu'il loupait quelque chose.

Oui, comme prévu.

Parfait ! Dans ce cas à demain.

Ils se firent une bise. Hermione et Severus quittèrent la crypte pour l'air frais de Londres. Il ne restait plus rien de l'église.

Ils enjambèrent les décombres, et marchèrent un peu côte à côte. Severus avait machinalement pris la direction de sa boutique. Il s'arrêta devant.

C'est ma boutique. Tu veux entrer ?

Oui, bien sûr. Sourit Hermione.

La boutique était assez grande, proposant différentes variétés et formes de plante chaque bocal soigneusement annoté d'une belle calligraphie qui lui rappelait les commentaires sur ses copies de potion. Elle sourit de ce constat. Elle se tourna vers Severus. Tendis sa baguette et lança le contre-sort pour qu'il retrouve son vrai visage. C'était mieux ainsi.

Au fait, pourquoi George ? Un rapport avec un Weasley ?

Non, aucun. Le changement sur votre visage m'a fait penser à l'acteur qui joue le shérif de Nottingham dans Robin des bois, princes des voleurs. J'ai seulement pris le prénom du personnage.

Je vois. Café ? Lança-t-il en allant dans l'arrière-boutique.

Avec plaisir.

Viens.

Hermione s'avança dans la petite pièce attenante. Une table avec deux chaises et un coin cuisine remplissait la pièce qui avait deux autres portes sur un pan de mur. Elle s'assit. Pris une gorgé, et soupira d'aise.

Merci, Severus.

De rien. J'ai promis un petit déjeuner, mais je n'ai rien ici. Tu veux aller quelque part ?

Je sais où on peut aller. Si vous voulez bien, bien sûr. Dit-elle.

On pourrait se tutoyer, Hermione, non ?

Oui, oui, bien sûr.

Elle lui tendit la main, il la prit et ils transplantèrent. En arrivant chez elle Hermione désactiva les sorts d'alarmes. Elle inscrivit l'aura magique de Severus sur la liste des personnes à laisser passer sans dommage. Il était impressionné par ses sorts de protections. La guerre laissait des séquelles. Il regarda autour de lui. Il se trouvait dans un salon – salle à manger et cuisine ouverte. Côté salon le plus grand mur était masqué par une imposante bibliothèque. Les autres murs de La pièce avait eu le droit à des étagères qui débordaient également de livre en tout genre. Sur la table basse reposait des feuilles et carnet ouvert sur des croquis et des calculs. La cuisine était petite et fonctionnelle. Entre le coin cuisine et salon il avait une petite table avec deux chaises qui cachaient en partie l'accès au couloir qui devait donner sur la salle de bain et la chambre. C'était à l'image qu'il se faisait de la jeune femme face à lui. Chaleureux et accueillant. Elle leur prépara des toasts, des œufs et beans. Elle servit un thé avec tout cela. Ils discutèrent des travaux en potion des dernières années. Puis de la nuit précédente. Hermione lui proposa d'aller prendre une douche pendant qu'elle faisait la vaisselle. Il accepta, ne voulant pas quitter tout de suite la jeune femme. Elle transforma de vieux vêtement à elle en t-shirt noir pour homme et un caleçon noir également puis lui donna une serviette. Il la remercia vivement. Pendant qu'elle faisait la vaisselle, Hermione se demanda comme aborder le sujet qui lui travaillait l'esprit depuis qu'elle l'avait reconnu la veille au soir. Il sortit de la salle de bain et se dirigea dans la pièce de vie. Il la regarda pendant quelques minutes. Elle tenait dans ses mains une tasse et un torchon sans rien faire, le regard perdu dans le vide. Il la trouvait belle à cet instant-là. Il se racla la gorge pour signaler sa présence. Elle rangea la dernière tasse dans le placard en haut à gauche. Elle se retourna et sourit. Il avait changé la couleur du t-shirt pour un bleu marine.

Ça vous va vraiment bien cette couleur. Sourit-elle.

Plus de tutoiement ?

Oui, désolé. Ça te va bien. Rougit-elle.

Merci. Aller, va prendre une bonne douche, je t'attendrai dans ton salon bien sagement.

D'accord. Merci.

Elle prit sa douche en moins de 10 minutes, et hésitait à se maquiller. Elle fit seulement un trait de crayon au-dessus des yeux. Elle avait un carré long qu'elle réussissait à dompter avec plusieurs sortilèges, ce qu'elle fit. Elle sortie à son tour de la salle de bain. Elle souffla un bon coup, et se dirigeas vers le salon. Severus regardait les titres de sa bibliothèque. Elle était fière de celle-ci. Mais ces ouvrages précieux étaient dans sa chambre. Elle l'observa un peu, il fronçait les sourcils se concentrant sur sa lecture. Elle s'approcha de lui.

Tu trouves des choses intéressantes ?

Oui, très. Ta bibliothèque est très complète, fournie.

Le reste de mes précieux livres sont dans ma chambre. Je pense devoir bientôt déménager, juste pour avoir une pièce de plus pour mes livres. Rigola-t-elle.

C'est une bonne idée.

Ils s'assirent sur le canapé en se tournant légèrement face à l'autre. Il avait remarqué le trait de couleur au-dessus de ses yeux. Une simple coquetterie de son âge pensa-t-il. Coquetterie, peut-être, mais ça lui allait bien.

Cette nuit, je me suis découvert un ami qui m'a donné un très bon conseil. Alors, Severus, je viens te voir pour te dire que tu es têtu et intelligent. Et selon toi-même chanceux.

Comment-ça ? Demanda-t-il

Eh bien, tu es la personne qui m'a poussé à créer ma potion de contrôle de rêve. Tu es la personne qui hante mes rêves et rends impossible toute relation avec d'autre à cause de cela.

Hermione, on ne se connait à peine, enfin je veux dire on se connait depuis tes 11 ans. Mais on a appris à se connaitre que depuis moins de 24 h.

Oui. Ce qui as changé depuis mes 17ans, depuis que je t'ai sauvé, c'est que je rêve de toi, chaque nuit, depuis 7 ans. Au début je pensais que c'était parce que je regrettais de ne pas t'avoir sauvé, mais ensuite ça s'est transformé. Dès que je dormais avec un autre homme, que je rêvais de toi, mon compagnon de nuit arrivait dans ce rêve malgré lui. Alors, j'ai arrêté de dormir chez mes ex, puis j'ai arrêté tout court d'avoir quelqu'un, malgré la potion. Les études me prenaient trop de temps pour ça de toute façon.

Hum… Mais je le redis, on ne se connait pas.

Je dirais que non. J'ai fait des recherches pour savoir et comprendre ce qui m'arrivait.

Ce qui ne m'étonne guère. Ricana Severus.

Oui, bon. Zut, hein ! Ce qu'il ressort de mes recherches donc, c'est qu'une partie de moi, de ma magie est entrée en toi et inversement. C'est rare, mais ça existe.

Je connais cette théorie, mais cela voudrait dire, qu'en plus une dette de vie, j'ai presque une dette d'âme avec toi, Hermione.

Tu n'as pas de dette de vie envers moi, Severus.

Eh bien si, tu m'as réanimé, sauvé !

Tu m'as protégé de ton corps face à un loup-garou. Nous sommes quittes de ce côté-là.

Je vois que tu as réponse à tout. Souffla-t-il. Mais dans ce cas, pourquoi je n'ai pas fait le même genre de rêve que toi ?

Tu es un excellent Occlumen, non ?

Oui.

Tu contrôle tellement bien et en toute circonstance, que même la nuit tu es protégé.

Mais je fais tout de même des rêves, je ne m'en souviens jamais c'est tout.

As-tu rêvé cette nuit ? Demanda Hermione.

Oui. Il était étrange. J'arrivais à en prendre en partie le contrôle. Et puis …

Et puis… ?

Rien. C'est privé.

Bien, alors je te raconte le miens : j'avance dans la nef d'une église en ruine, je vois un homme de loin. Je sais que c'est toi. Depuis toujours c'est toi. Je m'avance vers toi. Ton aspect physique à changer. Tu as les cheveux plus courts que dans mes autres rêves. Tu me prends dans tes bras. Je me sens enfin bien, à ma place. Je relève la tête vers toi, tu passe ton pouce sur ma joue pour essuyer une larme. Puis on se rapproche l'un de l'autre. Et avant d'avoir pu s'embrasser, je me réveille, dans tes bras sur le sol de la crypte.

Alors ? Le tiens diffèrent-il du miens ?

Oui. Il laisse un petit silence et reprends : dans le miens on s'embrasse, je reprends mon souffle et je te regarde. Tu commence à vouloir dire quelque chose, et je me réveil.

Elle lui laissa le temps d'assimiler tout ça.

Ça ne veut rien dire. Fit-il.

Peut-être. Mais j'ai appris à te connaitre pendant sept ans, chaque nuit. On discutait. J'ai presque cru que tu avais élu domicile dans ma tête. Tu sais beaucoup de chose de moi. Tu l'as juste caché dans ton esprit.

C'est un peu tiré par les cheveux. Mais quoi qu'il en soit, même si je te trouve intelligente, charmante et inventive, tu reste une élève et tu es beaucoup plus jeune que moi.

Je ne suis plus ton élève depuis très longtemps. Je suis un adulte Severus. Une femme. Et notre différence d'âge ne choquera pas grand monde chez les sorciers. Tout ce que je te demande, c'est d'y réfléchir. Essaye de te souvenir de nos rêves. Et accorde-moi quelques rendez-vous pour que l'on apprenne dans le monde réel à se connaître. S'il te plait ?

Severus réfléchit quelques instants. Il pourrait toujours la repousser plus tard, ou lui dire qu'il souhaite qu'ils soient juste ami. Voilà. C'était un bon plan. C'était ce qu'il s'était dit il y a déjà trois mois. Trois mois qu'il sortait trois fois par semaine avec Hermione. Trois mois qu'il se souvenait de ses rêves. Trois mois chastes. Trois mois où il avait appris à connaître la jeune sorcière. Un soir alors qui parlait dans leurs rêves, Hermione lui chuchota une phrase :

Severus, je t'en supplie, souviens toi. Rappelle-toi, rappelle-toi de ce soir-là.

Quel soir ?

Celui où tu es revenue à la vie

Et là Severus c'était souvenu. Il revit Hermione le soigné, le réanimé, lui projeter de la magie, sa magie en lui. Il vit qu'elle récupérait la sienne. Puis ils furent enveloppés dans une lumière blanche et doré. Ils s'évanouirent tous les deux. Hermione se réveilla quelques minutes plus tard. Elle embrassa le front de son professeur, instinctivement. Elle le laissa en plaçant sur lui des sorts de protection et de repousse personne. Elle voulait le retrouver, ensuite. Ils avaient partagé leur âme, ils étaient devenu des âmes-sœurs bénies par Magia. Puis il avait disparu. Elle l'avait cherché tout l'été après s'être rendu compte de l'état irréversible de ses parents.

Severus venait d'ouvrir la porte qui refermait la magie blanche et pur qu'il ressentait en lui depuis qu'il était revenu. Il venait de se rappeler de chaque nuit, chaque rêve partagé avec elle. Chaque conversation. Il fût ému. Il se réveilla en sursaut. Il prit quelques affaires et se précipita chez Hermione.

A travers leur lien, elle venait de sentir qu'il s'était réveillé. Elle sentie la magie de Severus passer ses boucliers et rentrer chez elle. Elle se leva, et le rejoignis dans le salon.

Tu te souviens ?

Je me souviens. Fit-il avec aplomb

Enfin ! Merci Merlin ! S'exclama Hermione, ivre de bonheur.

Elle s'élança vers lui, il la réceptionna et enfin ils s'embrassèrent dans la réalité et en pleine conscience. Elle retrouvait enfin sa place, dans ses bras à lui. Elle l'emmena dans la chambre. Ils passèrent leur deuxième nuit ensemble dans un lit cette fois-ci. Ils se regardèrent. Ils s'embrassèrent et firent ce qu'ils avaient déjà fait plusieurs fois dans l'inconscient : ils s'aimèrent physiquement. Tendrement. Puis ils s'endormirent l'un contre l'autre dans un sommeil sans rêve.

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