Après le départ de Draco, Hermione se réinstalla dans le sofa.
L'adrénaline de la journée se dissipait, lentement mais sûrement, laissant la place à la fatigue. Il ne l'avait d'ailleurs pas soigné avant de partir en trombe. Cette fois-ci, elle avait dû s'en charger elle même. Draco était parti précipitamment; trop précipitamment. Que s'était t-il passé dans sa tête au moment où il s'était jeté sur elle ? Hermione ne cessait de se le demander. Quelle qu'en soit la raison, il était désormais en conflit avec sa nature même et il avait l'air d'avoir bien du mal à le supporter.
Malgré ces efforts pour essayer de resté concentrée sur la question, Hermione sentit ses yeux devenir de plus en plus lourds. Elle souleva le drap qui recouvrait le sofa et se glissa dessous, sa baguette toujours à la main.
Elle pensa à Harry et Ron. Elle savait bien que Dobby était parti avec eux en la laissant derrière, car dans le chaos général, il n'aurait pas pu sauver tout le monde. Après la chute du lustre, elle avait été convaincue qu'elle allait mourir. Et elle même savait que le plus sage était de sauver Harry. La réalité la frappa alors de plein fouet: sans Draco, elle serait morte dans le manoir.
Harry et Ron la recherchaient-ils ? Pleuraient-ils se disparition ? L'idée que ses amis puissent être accablés par son absence d'une manière ou d'une autre lui serrait le cœur. Elle s'en voulu un peu, mais son esprit s'embruma petit à petit et, épuisée, elle sombra dans le sommeil.
C'est la lumière du soleil qui la réveilla, une poignée d'heures plus tard. Hermione fut surprise de ne pas avoir mal au dos, le sofa semblant de prime abord peu confortable. Force était de constater que son sommeil avait été plus réparateur que prévu, malgré le froid. Elle s'était réveillée plusieurs fois en grelottant, le drap qui couvrait le canapé n'étant pas bien épais et la toiture visiblement mal isolée.
Décidant de laisser les questions concernant son évasion à plus tard, elle sortit du grenier et commença à explorer la bâtisse. Elle n'était jamais rentré chez Barjow et Beurk. Si l'endroit ne semblait pas accueillant, ni de réputation, ni de l'extérieur, l'intérieur était encore plus lugubre que ce qu'elle ne pensait. La lumière qui baignait les combles grâce à la large fenêtre semblait être un lointain souvenir lorsqu'elle descendit les marches une à une, méfiante. Arrivée en bas, elle prit quelques instant pour observer la pièce. Le papier peint décrépit pendait par endroit, les lattes de bois irrégulières grinçaient sous ses pas, et tous les meubles étaient recouverts d'une épaisse couche de poussière. Par endroits, des traces plus claires apparaissaient où les objets avait été posés, à l'époque où la boutique avait encore des clients. Maintenant, la pièce était quasiment vide, à l'exception d'une petite boite qu'Hermione refusa de toucher et de quelques vases et bocaux au contenu douteux.
Draco lui avait dit que quelques livres avaient survécus aux rafles, aussi Hermione se confia la mission de les trouver. Ce ne fut pas très long, elle en trouva deux qui étaient tombés derrière une étagère. Elle ramassa les ouvrages précautionneusement avant d'en examiner les couvertures en grimaçant. Le premier s'intitulait «Plantes et Racines magiques d'Écosse » et l'édition datait de 1899. La couverture était déchirée et certaines pages, mangées par les mites, menaçaient de glisser hors du livre. Le second fit frissonner Hermione. «Histoire et Origines d'Azkaban », publié en 1930. Au moins celui-ci promettait d'être moins assommant que le premier. Satisfaite de ses trouvailles, elle remonta au grenier et commença à lire.
Elle s'était installée confortablement sur le sofa, qu'elle avait poussé sous la fenêtre afin d'avoir le plus de lumière possible, et avait choisi de commencer la lecture de «Plantes et Racines magiques d'Écosse ». Il ne lui restait plus que deux chapitres à lire lorsqu'un bruit sourd éclata derrière elle. Elle hurla de surprise et se retourna, baguette dehors, manquant de tomber du canapé.
Severus Rogue se tenait devant elle, tel un corbeau lugubre sortit de son charnier. L'expression qui saisissait son visage était sans pareille. Le professeur de potion lui avait toujours inspiré la crainte, mais cette fois, Hermione était littéralement paralysée. Sa bouche était grande ouverte et ses yeux écarquillés devant sa silhouette austère. Cependant, elle ne baissa pas sa baguette, figée.
- Granger. Gronda t-il en écarquillant les yeux.
Hermione frissonna. Tremblante, elle se leva d'un bond et s'écarta le plus possible de Severus, qui l'observait toujours de ses grands yeux noirs.
- N'approchez pas, articula t-elle d'une voix presque éteinte.
- Il sait.
Draco entra dans sa champ de vision. Hermione baissa légèrement sa baguette. Elle n'aurait jamais cru se l'avouer un jour, mais elle était contente de le voir. Il ne portait plus aucune traces des blessures qu'elle lui avait infligé la veille. Aussitôt, Rogue le saisit par le col de sa chemise dans un tourbillon de cape noire.
- Avez-vous perdu l'esprit ?! dit-il, menaçant.
- Lâchez moi.
Draco se défit de sa poigne et se décala aux côtés d'Hermione tandis que le professeur se plantait devant eux, plus sombre et menaçant qu'il ne l'avait jamais été. Le jeune serpentard posa la main sur la baguette d'Hermione afin qu'elle l'abaisse.
- Vous n'êtes qu'une paire de sombres idiots. Inconscients ! Gronda t-il avant de faire les cents pas dans la pièce.
- Que vouliez vous que je fasse ?
- Que vous vous mêliez de vos affaires, pour une fois ! Qu'avez vous donc dans la tête ?
- Je ne vous ai pas appelé pour que vous nous sermonniez pendant des heures, professeur, répliqua Draco d'un ton amer.
- Je me passerais bien de vous sermonner, Malfoy, si seulement vous faisiez un effort pour vous comporter comme un adulte, et non comme un enfant capricieux dénué de cervelle !
Draco et Rogue continuèrent de se disputer sous le regard médusé d'Hermione.
Elle n'entendait plus vraiment ce qu'ils se disaient, trop occupée à digérer le choc qu'elle venait de subir et à essayer de comprendre ce que le professeur faisait là. Manifestement, Draco avait demandé son aide. Mais au vu de la réaction de Rogue, Hermione n'était pas certaine que ce dernier savait à quoi s'attendre en débarquant ici. Il avait manifestement était tout aussi surprit qu'elle. En outre, si elle avait accordé sa confiance, toute réservée, à Draco ; elle n'en avait aucune envers son ancien professeur. C'est à cause de lui si Harry, Ron et elle s'était retrouvés à chasser les horcruxes à l'aveuglette. C'était lui qui avait tué Albus Dumbledore.
- Professeur ?
Severus et Draco cessèrent de se disputer en un éclair, comme s'ils avaient oubliés qu'Hermione était présente.
- Que faites-vous ici ? Reprit t-elle d'un ton froid.
Rogue plissa les yeux et ramena les pans de sa longue cape sur ton torse d'un geste ample.
- J'essaie de vous sortir d'un pétrin que vous ne semblez pas considérer à sa juste valeur, Miss Granger, persifla t-il.
- Je n'ai rien demandé.
- Et pourtant vous y voilà ! Se moqua t-il. Ne vous méprenez pas, j'exulte de joie à l'idée de vous savoir en vie, mais vous ne semblez pas comprendre la position dans laquelle nous nous trouvons.
Hermione cilla.
- « Nous » ? releva t-elle.
Touché. Les deux mangemorts ne répondirent rien, piqués au vif. Puis Rogue la dévisagea avant de se tourner vers Draco pour continuer ses réprimandes. « Dangereux », « recherchée », « seigneur des ténèbres », « Potter », « devoir »... autant de mots qui glissèrent sur elle comme l'eau sur les plumes d'un canard.
Pourquoi serait-il lui aussi impliqué dans cette affaire ? Il n'était même pas présent au manoir lorsque tout cela était arrivé. Il avait même avait été un fidèle allié de Draco durant leurs années à Poudlard. Quelque chose clochait, Hermione sentait qu'il y avait autre chose là dessous. Et si le maître des potions n'étaient pas d'humeur à s'expliquer aujourd'hui, elle finirait tôt ou tard par avoir le fin mot de cette histoire.
Les deux mangemorts finirent par se calmer. Hermione n'avait pas jugé utile d'intervenir durant leur dispute et poussa un soupir de soulagement lorsque le ton descendit.
Draco semblait désemparé et Rogue, fidèle à lui même, restait aussi expressif et chaleureux que les barreaux d'une cellule d'Azkaban. Ceci dit, ses traits s'étaient tirés presque imperceptiblement, et Hermione le devina soucieux.
- Professeur, vous DEVEZ nous aider, supplia Draco.
Rogue les observa tour à tour et Hermione lui renvoya un regard noir lorsque ses yeux se posèrent sur elle. Cela sembla le sortir de sa torpeur.
- Granger, maugréa t-il, savez où se sont refugié vos ... amis ?
Elle pouffa de nez.
- Vous pensez vraiment que, même si je le savais, je vous le dirais, M. le Directeur ?
Rogue esquissa une moue de dépit et la jaugea du regard. Alors qu'il ouvrait la bouche pour lui répondre, Draco s'avança.
- Elle n'en sait rien.
Hermione le fusilla du regard et resserra les doigts autours de sa baguette, geste qui n'échappa pas au regard affûté de Rogue. Ce dernier pinça les lèvres et les observa longuement tour à tour. Puis, il s'approcha d'eux à grandes enjambées, sa grande cape noire volant gracieusement derrière lui.
- Vous allez m'écouter tous les deux, et vous allez m'écouter attentivement. Il est hors de question que cette situation ne s'éternise plus longtemps. Granger, vous utiliserez mon hibou pour envoyer un message à Potter ou n'importe quel autre membre de votre joyeuse petite troupe. Bien que j'ai toute confiance en vos capacités mentales, ironisa t-il, je vous conseillerais tout de même de faire cela de manière anonyme. A moins que vous ne désiriez que mademoiselle Lestrange ne vous rende visite. Dès que vous apprendrez leur localisation, vous vous débrouillerez pour disparaître. J'ajouterais qu'en attendant, les petites balades au clair de lune sont proscrites, étant donné que votre tête est placardée sur tous les murs des environs. Quand à vous, dit-il en retournant son attention sur Draco, je vous déconseille fortement de vous faire remarquer plus encore. Le seigneur des ténèbres n'a pas encore jugé utile de vous interroger et il est dans votre intérêt de faire en sorte que cela dure.
Hermione et Draco se tenaient côté-à-côte, la mine renfrognée, tels des enfants se faisant gronder par leur père pour avoir fait le mur. L'attitude agaçante de Rogue n'arrangeait rien, mais au moins en avaient-ils l'habitude. C'était même presque familier. Ils ne répondirent rien. Draco, les bras croisés, avait manifestement du mal à rester sur place, s'appuyant tantôt sur sa jambe droite, tantôt sur sa jambe gauche. Quand à Hermione, elle avait beau s'agripper à sa baguette pour se donner le plus de contenance possible, elle n'était pas moins inquiète pour autant.
Elle examinait sous toutes ses coutures le plan de Rogue pour y chercher la moindre faille.
Utiliser son hibou était malin. Si les communications étaient surveillées au point où beaucoup d'oiseaux se faisaient tuer en plein vol afin qu'on examine leurs lettres et paquets, celui du Directeur de Poudlard ne devrait pas rencontrer beaucoup d'obstacle au cours de son voyage.
- Et que les choses soient bien claires, reprit le maître des potions, que cela vous plaise ou non, votre petite collaboration cessera définitivement après cela. Et, ni l'un ni l'autre, ne ferez jamais plus mention de ce regrettable et stupide incident. Me suis-je bien fais comprendre ? Murmura t-il d'un ton menaçant.
- Évidemment, cracha Draco en lançant un regard dédaigneux à sa voisine.
Rogue tourna son attention vers Hermione, dans l'attente d'une réponse. Mais elle n'en fit rien.
Elle fulminait intérieurement. Sa bouche s'était asséchée depuis l'apparition du sinistre professeur et une boule s'était formée au creux de son ventre. Elle ne lui faisait pas confiance.
Constatant qu'il n'obtiendrait rien de plus d'elle qu'un regard assassin, il esquissa un rictus d'agacement et tourna les talons.
- Comment avez-vous pu ?
Les mots avaient quitté les lèvres d'Hermione sans même qu'elle ne s'en rende compte. Rogue se figea instantanément alors que Draco la dévisageait. La jeune femme sera les poings si fort que ses ongles creusèrent la paume de ses mains. Elle sentait que des larmes menaçaient de surgir, aussi s'efforça t-elle, tant bien que mal, de les ravaler.
- C'était facile ? N'est-ce pas professeur ?
Rogue ne bougea pas. Une poignée de seconde passèrent avant qu'il ne tourne légèrement la tête.
- Vous devriez savoir, miss Granger, répondit-il d'un ton égal. Ou peut-être n'êtes vous pas si maligne que cela, au final.
Et sur ça, il disparu dans un tournoiement de cape.
Aussitôt que Rogue s'était volatilisé, Draco accouru devant Hermione, le regard fou.
- Qu'est-ce qu'il t'a prit Granger ?!
- La ferme ! Hurla t-elle
Hermione se senti exploser. Elle le poussa de ses deux bras alors que les larmes qu'elle s'était efforcée de retenir coulaient le long de ses joues. Draco sembla prit au dépourvu et recula de plusieurs pas.
- Vous n'avez pas la moindre idée, pas la moindre idée de ce que vous avez fait ! Continua t-elle en sanglotant.
Hermione se perdit dans sa propre colère, incapable de formuler clairement toutes ses pensées. Pourquoi cherchaient t'ils toujours à tuer, torturer, capturer ou détruire ?
Pourquoi la vie ne pouvait-elle pas redevenir simple ? Hermione le sentait, cette guerre n'aurait pas de fin heureuse. Le monde des sorciers allait s'entre-déchirer, et cela avait déjà commencé. Les anciens amis s'entre-tuaient, la confiance semblait être un luxe que personne ne pouvait se permettre d'accorder à qui que ce soit... Tout n'était que malheur, fuite, crainte et violence.
Elle ne le supportait plus. Elle cessa soudain de faire les cent pas et s'essuya les yeux d'un revers de manche avant de se retourner vers Draco. Il n'avait pas bougé et la dévisageait des ses grands yeux bleus, les dents serrées.
- Que voulait dire Rogue lorsqu'il a dit que "nous" étions tous en danger ?
- Tu n'as rien écouté de ce qu'il a dit ou quoi ? Rétorqua t-il sèchement
- Ne me prend pas pour une idiote ! S'écria t-elle
- Baisse d'un ton, Granger ! Lui intima t-il l'air mauvais en la pointant du doigt.
- Ne me dis pas ce que je dois faire et réponds à ma question, Malfoy. Je ne plaisante pas.
Draco enrageait. Il lui aurait jeté un sortilège de mutisme s'il le pouvait. Par Merlin, s'il avait pu, il l'aurait même fichu à la porte pour qu'elle se débrouille toute seule. Il s'apprêta à lui tourner de nouveau le dos, mais sentit une main le retenir par le bras fermement.
- Cesse d'être lâche et réponds moi !
« Lâche » Le serpentard vu rouge.
- Le serment inviolable ! S'exclama t-il
- Quoi ?
- Ma mère et Rogue on fait le serment inviolable. Tu es contente, tu as ta réponse ?
La jeune femme chancela sous la nouvelle. Elle pensa qu'il commençait à se calmer, mais il revint à la charge.
- Tout allait très bien avant que vous ne vous fassiez attraper comme une bande de rats. J'aurais du vous dénoncer sur le champs.
- Tout allait bien, vraiment ? Répliqua t-elle, piquée au vif. Tu te crois vraiment supérieur à tout le monde n'est-ce pas ? Tu ne vaut pas mieux que ta tante dans le fond !
- Je t'interdis de dire ça ! Vociférera t-il, le regard fou de rage.
- Pourquoi ? Tu comptes venir avec nous pour essayer de renverser ton maître, Draco ? Tu compte mordre la main qui te nourrit ?
- Plutôt mourir, gronda t-il d'une voix rauque qu'Hermione ne reconnu pas.
- Alors appelle le et finis-en une bonne fois pour toute ! Pourquoi ne le fais-tu pas Draco ?!
Elle le poussa de nouveau, une fois, puis deux. A chaque fois qu'elle le poussait, elle sentait son corps se contracter un peu plus sous ses mains. Elle le poussait à bout, et elle le savait. Elle voulait qu'il arrête de mentir. Qu'il arrête de fuir.
- Sors la baguette qui est dans ta poche et Appelle le ! Appelle Volde-
Soudain Draco se jeta sur elle. Il lui saisit le visage d'une main, et plaqua l'autre contre sa bouche, l'empêchant de parler d'avantage. L'empêchant de prononcer le nom qu'il ne fallait pas prononcer. Hermione sentit son corps se tétaniser instantanément alors qu'elle plongeait son regard dans celui du mangemort. Ses yeux clairs n'exprimaient qu'une seule chose à présent, la peur. Leurs visages étaient si proches l'un de l'autre qu'elle pu voir une veine qui ressortait légèrement sur sa tempe. Draco, lui, sentait le souffle chaud d'Hermione contre sa main, et pouvait discerner clairement chacune des tâches de rousseurs qui ornaient ses pommettes.
Lorsqu'elle prononça les premières syllabes de Son nom, son estomac s'était tordu de terreur et il avait agit d'instinct. Le peur l'avait saisit corps et âme. La peur de Le voir. La peur qu'Il les découvre. Car cela aurait signé leur arrêt de mort à tous les deux.
Il patienta plusieurs secondes ainsi. Il s'attendait presque à ce que la porte du grenier ne vole en éclat, que la fenêtre se brise, ou même qu'un éclair vert ne déchire l'air. Mais rien ne se produisit. Il avait agit à temps. Soulagé, il libéra Hermione de son emprise.
La jeune femme reprit son souffle, les joues légèrement rosies, tandis que Draco se passait un main sur le visage. Hermione l'ignorait à ce moment, mais si Malfoy n'était pas intervenu, peut-être que des mangemorts seraient déjà là. Peut-être serait t'elle déjà morte.
Draco, lui, sentit la terreur qui l'avait saisi se dissiper peu à peu. Il frissonna alors qu'il pensait aux conséquences que cela aurait pu avoir pour lui; pour lui et sa famille. On l'aurait surement torturé pour ce qu'il avait fait. On aurait tué sa mère et son père. Ou bien Voldemort aurait utilisé l'un de ses laquais, Fenrir Greyback, pour lui infliger l'une des pires malédictions qu'il soit, la lycantropie. Son visage était encore déformé d'une expression de terreur lorsqu'il tourna sur regard vers Hermione.
La gryffondor, elle, n'avait toujours pas bougé. Elle ne comprenait pas pourquoi Draco avait soudainement paniqué à l'idée d'entendre le nom de son maître, et avait eu l'impression d'avoir eu à faire à un fou superstitieux, ce qui ne collait pas du tout au personnage. Elle n'osa pas lui demander ce qui lui avait prit lorsqu'elle aperçu son regard. Ses yeux s'étaient écarquillés et ses pupilles avaient fouillées la pièce de manière erratique.
- Ne prononce JAMAIS Son nom, articla Draco d'un ton glacial qui terrorisa Hermione.
Un moment de silence à la fois assourdissant s'installa dans la pièce qui s'assombrissait alors que le soleil disparaissait peu à peu derrière les toits de l'allée des embrumes. Au bout de quelques instants, Draco inspira profondément.
- Je t'ai apporté des affaires. Je reviendrais demain.
Sans dire un mot de plus ou attendre de réponse, il transplana.
Hermione n'avait même pas remarqué qu'il avait déposé quoi que ce soit à son arrivée.
Et pourtant, il y avait bien un sac de voyage en cuir au pied du sofa. Elle l'observa de loin avant de s'en approcher, puis s'agenouilla au sol et le fit glisser devant elle avant de l'ouvrir. Elle saisit la première chose qui entra en contact avec ses doigts et la sorti du sac.
C'était une pomme verte.
