Et un chapitre trois, un ! lol pardon du retard, je voulais pas le poster en même temps que Réincarnations. ^^ Je promet que le chapitre quatre sera là le WE prochain, il est écrit, là, tout chaud…^^;;;
Merci à Lizzie (la légende existe en quelque sorte, je l'ai juste arrangé à ma manière. Y'aura toutes les explications dans le chap 5, normalement.^^), Chibishini-sama, Shinia copine que je me demande pourquoi elle revient les lire sur ff.net vu qu'elle a les chapitres en avant première mais ça fait plaisir^^, Lilith (le Japon, hein, y'en a qu'ont de la chance. ^^ Je répond à ton mail !^_^), Maitsuya (et mon dessin ? ^^) Natsu, Raph (l'air de défi, c'est dans l'attitude du Papillon !^^), Lyxeria (le pourquoi du Papillon sera expliqué, c'est pas par hasard ! ^_^ et vi, on verra Duo jouer de la flûte…^^) , Tsukiyo Yanagisawa (je t'envoie un mail pour régler l'histoire du site !^_^)
Troisième chapitre
Quatre, vaguement indécis, tapa du crayon sur sa feuille de papier avant de finalement lever la tête vers les autres. Duo lui tendit avec impatience le résultat des calculs.
_ On devrait pouvoir régler ça en une heure à tout casser, dit-il. Tro a dit que la surveillance était pas compliquée à déjouer. Y'a pas besoin de stresser.
_ Duo, il ne faut pas qu'on nous voit ! protesta Quatre. Si OZ ou d'autres groupes apprennent qu'on aide des résistants terrestres, on risque d'avoir des problèmes.
Duo haussa les épaules, et Quatre ne poursuivit pas. L'Américain n'avait pas l'air de se rendre compte des enjeux politiques.
_ Au risque de parler comme Fei, reprit pourtant Duo, on ne peut pas simplement faire ce qui nous paraît juste sans se soucier des partis impliqués ?
Quatre se tourna vers lui. Il avait l'air honnêtement intéressé.
_ Ce n'est pas une question de justice, dit-il. Réfléchis : pour les officiels des Colonies qui soutiennent OZ mais sont contre l'Alliance, nous sommes des rebelles. Pour les résistants des Colonies qui sont contre OZ et contre l'Alliance, nous sommes un espoir. Maintenant, imagine que quiconque apprenne que les pilotes de Gundam, censés combattre les oppresseurs des Colonies, se mettent à aider les résistants terrestres, considérés par tous les Colons comme des nostalgiques de l'Alliance...
_ Mais ils n'ont rien à voir avec l'Alliance ! proteste Duo.
_ Oui, mais c'est comme ça que les Colons les voient. Et résultat, les résistants colons ne nous feraient plus confiance, et si les officiels se rendaient compte de l'hypocrisie d'OZ, ils ne pourraient pas nous faire confiance non plus de peur qu'on ne les trahissent en faveur d'une nouvelle Alliance…
_ Ridicule, marmonna Duo. Je hais la politique. Donc en gros, pourquoi on aide les résistants, si on est complètement hors sujet ?
Quatre sourit.
_ Parce qu'on fait simplement ce qui nous paraît juste sans se soucier des partis impliqués… mais le plus discrètement possible !
Duo se mit à rire et ébouriffa les cheveux de Quatre.
_ T'es terrible, Quat-chan. Tu ferais un roi du monde mortel. T'aurais pas l'intention d'épouser Relena, histoire de…?
Le regard de Quatre s'arrêta un court instant sur Trowa, occupé plus loin avec Heero et WuFei à apprendre le plan de l'hôpital, et Duo sourit.
_ Je ne crois pas que ce soit d'actualité, sourit l'Arabe.
Sans faire de commentaire, Duo s'empara de la feuille de plan de son ami, et fronça immédiatement les sourcils.
_ Eh, je pige pas…
_ Trowa, toi et moi iront chercher Foxer. Heero s'occupera de hacker le système de surveillance de l'hôpital, WuFei le couvrira.
_ J'peux pas couvrir Heero ? On a plus l'habitude de bosser ensemble, ce sera plus efficace…
_ Si j'avais voulu de l'efficacité combattive, désolé de te décevoir, mais j'aurais mis Trowa et Heero ensemble, rétorqua le petit blond. Ce sera une mission sans casse, Duo, quelque chose de tranquille. J'ai besoin de t'avoir sous la main pour la reconnaissance et l'ouverture des portes dans l'hôpital.
Duo ne parut pas convaincu, regardant Heero d'un air plus ou moins inquiet. Quatre ne dit rien, mais l'attitude des deux pilotes l'avait hautement intrigué pendant les quelques jours passés ici. Ils évoluaient l'un à côté de l'autre d'une manière étrange qu'il n'aurait pas su expliquer.
Mais les yeux de Duo savaient systématiquement où chercher Heero dans une pièce, et le corps d'Heero ne fuyait pas le contact des mains de l'Américain comme il fuyait celui des autres.
Quatre n'aurait pas su dire s'il y avait entre eux plus qu'une simple et profonde amitié, s'ils étaient amoureux, en tout cas, ils ne dormaient pas ensemble. Pour être entré sans prévenir un matin après avoir reçu les renseignements de Sally, il était témoin que chacun dormait sagement dans son lit.
En tout cas, une véritable aura d'affection émanait de l'un et de l'autre. Mais si celle de Duo était complètement pure et sans retenue, celle d'Heero était bizarre…comme résignée. Quatre secoua la tête, c'était ridicule, une affection résignée.
On n'aimait pas à contrecœur.
N'est-ce pas ?
***
Heero sortit de la salle de bain prêt à aller se coucher. Duo était assis sur son lit, mais se leva en le voyant. L'Américain passa les bras autour de lui, caressant ses cheveux d'un air un peu absent. Heero posa la tête sur son épaule et ferma les yeux.
_ Tu feras attention, demain, n'est-ce pas ? murmura Duo.
Heero se raidit et Duo le serra plus fort contre lui, tournant la tête pour le regarder dans les yeux, une lueur sérieuse au fond des pupilles.
_ Tu feras attention ? Je veux pas te récupérer dans un état pas possible…
Heero embrassa Duo pour ne pas répondre, pour ne pas avoir à répondre à cette question là. C'était trop compliqué d'y répondre sans vraiment mentir…
Il se demandait parfois si Duo savait vraiment en quelle année ils étaient. S'il avait fait le calcul. S'il savait…
Il espérait que non. Ça voudrait dire alors qu'il ne mentait pas.
Duo l'embrassa le long de la mâchoire, et ses mains se glissèrent sous son tee-shirt. Il laissa faire, levant la tête pour lui laisser plus d'espace, le laisser lui dévorer la gorge de baisers pressants.
Duo faisait attention à ne pas laisser de marques sur la gorge d'Heero. Il caressait son dos avec autant de tendresse que de passion, profitant de ces rares instants où il pouvait le toucher librement, sentir sa peau sous ses doigts. Sachant que c'était tout ce qu'il avait le droit de faire. Quoiqu'il arrivait, quelque soient les efforts de Duo, Heero ne permettait jamais d'aller plus loin que les caresses.
Il acceptait sa décision, même si c'était parfois difficile de se restreindre…Il soupira et posa son front contre celui d'Heero, lui souriant. Heero lui rendit son sourire, adorable et maladroit, et Duo l'embrassa encore sur les lèvres.
Heero mit fin au baiser, se reculant un peu. S'il laissait faire Duo, ils y passeraient la nuit.
_ Mission demain, Duo, rappela-t-il.
Duo grogna avec mauvaise humeur avant de voler un dernier baiser au garçon brun. "Bonne nuit, Hee-chan, murmura-t-il avant d'aller se coucher. Fais de beaux rêves."
Heero ne répondit pas.
Tard dans la nuit, les yeux grands ouverts, Heero regardait dans le vide, les yeux presque fixes. Il avait de plus en plus de mal à dormir ces derniers temps, peut-être que ça avait à faire avec la date.
Dur à admettre, mais il était terrorisé.
C'était à cause de Duo. Heero avait du mal à faire la part des choses, à différencier…
Un changement brutal d'atmosphère dans la pièce le fit serrer les dents. Il sentit une vague de fureur l'envahir, non, plutôt de rage, et il se leva d'un bond, revolver en main.
Oui, c'était Duo qui était tout le problème, Duo qui perturbait tout et rendait tout compliqué, Duo qui ne devrait pas exister.
Les dents serrées et quelque chose qui ressemblaient à des larmes dans les yeux, Heero pointa son revolver sur le garçon natté qui paraissait dormir paisiblement, sa poitrine se soulevant doucement au rythme de sa respiration.
Mais Heero savait qu'il pouvait faire autant de bruit qu'il voulait, secouer l'Américain comme un prunier, il n'ouvrirait pas les yeux.
Et que ça faisait mal.
Parce que c'était dans ces moments là qu'Heero se rappelait quels étaient vraiment les enjeux.
Heero défit la sécurité de son revolver.
Il eut un moment où sa main trembla comme elle ne tremblait jamais, où ses yeux se brouillèrent sous des larmes qui n'auraient pas dû exister, et il laissa tomber l'arme immédiatement après. Elle atteignit le sol dans un bruit sourd.
A quoi pensait-il ? Il n'y avait plus d'enjeu, c'était fini, la course était terminée.
Il était vaincu.
Si près du but.
Et de la manière la plus stupide qui soit.
Heero regarda Duo, et se leva pour se recoucher. Il ne savait pas vraiment quand ça allait se passer, ni comment, mais soudain ça n'avait pas d'importance.
Et ça n'avait pas non plus d'importance d'être sûr que Duo connaissait la date.
Carpe Diem, pensa-t-il.
Deux heures plus tard, Duo ouvrit les yeux. Il se redressa et regarda la forme immobile d'Heero, écouta sa respiration régulière, s'assurant qu'il dormait paisiblement, que rien ne venait troubler son sommeil. Les yeux violet s'adoucirent, et il sourit, refermant les paupières pour dormir.
***
"Tout le monde est prêt ?" interrogea Quatre.
Les autres acquiescèrent en silence.
La nuit était enfin tombée, l'hôpital était en vue, tout était mis au point à la minute près. Ils vérifièrent leur équipement, puis WuFei et Heero se levèrent pour partir.
Ils auraient été dans un autre contexte, il aurait suffit de faire sauter l'électricité, mais il s'agissait d'un hôpital, et même si c'était un hôpital militaire, il soignait les civils des environs également, et en coupant l'électricité, ils risquaient de tuer des innocents.
Personne ne devait mourir aujourd'hui, même pas un membre d'OZ.
Alors WuFei et Heero devaient occuper la salle de surveillance de l'étage, WuFei couvrant Heero qui modifierait les caméras pour ne pas que les trois autres apparaissent dessus.
Duo regarda Heero s'apprêter à partir avec un pincement au cœur.
Il avait un mauvais pressentiment.
Et juste au moment où Heero et WuFei démarraient rapidement, Duo retint une stupide envie de lui dire une dernière chose.
Heureusement qu'il s'était tu.
Franchement, de quel imbécile aurait-il eu l'air en disant "Ne meurs pas" ?
***
Heero et WuFei n'eurent aucun mal à atteindre la salle de surveillance, et pendant que le pilote aux yeux bleus terminait d'assommer les vigiles, le Chinois envoyait aux trois autres le signal du départ.
Heero ne perdit pas de temps et s'installa face à la console, manipulant les caméras de manière à ce qu'elles deviennent inopérantes.
Quatre, Trowa et Duo avaient une demi-heure pour délivrer Foxer, mais ça serait largement suffisant.
_ WuFei, appela soudain Heero d'une voix calme.
_ Qu'est-ce qu'il se passe ?
_ La caméra de l'escalier n'est pas contrôlée par cet étage-ci.
WuFei accourut près d'Heero en jurant à voix basse. Le Japonais se leva et défit la sécurité de son revolver.
_ Yuy, qu'est-ce que tu fais ?
_ Je descend à l'étage en dessous pour m'occuper de la caméra. Ce n'est pas la peine que tu me couvres. Il faut que quelqu'un reste ici pour surveiller.
_ Yuy…commença WuFei en fronçant les sourcils.
_ On n'a pas le choix, rétorqua Heero. Rendez-vous ici dans quinze minutes. Si je ne suis pas là à ce moment-là, rejoins les autres.
WuFei fronça les sourcils en regardant Heero sortir de la salle.
Ça ne lui plaisait pas du tout.
Heero traversa le couloir silencieusement, évitant avec habileté une infirmière qui passait. Il descendit les escaliers en faisant attention d'être hors du champ de la caméra. Heureusement la salle de surveillance de cet étage était directement derrière l'escalier. Heero entra sans préambule, assommant d'un coup de poing dans la figure le premier vigile qui se présenta, et bondit sur le second aux caméras sans lui donner le temps de réagir.
Puis il fronça les sourcils.
Il aurait dû y en avoir trois.
A l'instant où il eu cette pensée, il entendit une explosion et ressentit une douleur vive au flanc, puis à la poitrine. Seul son instinct couplé avec ses réflexes de soldats lui permirent de maîtriser l'homme qui était entré derrière lui sans qu'il ne lui mette une troisième balle dans le corps.
Heero resta immobile un instant. Il avait déjà du mal à respirer.
Mais il n'y avait pas de temps à perdre pour essayer de voir où il était blessé. Sans faire de subtilité, Heero débrancha toutes les caméras de l'étage.
Les coups de feu avaient dû donner l'alerte, il fallait faire diversion. Remarquant à peine que ses mains tremblaient, Heero brisa l'alerte à incendie. La seconde d'après, les sirènes se déclenchaient.
Mais ce n'était pas fini.
Il fallait faire disparaître le sang, son sang. C'était un risque d'identification, même minime. Sans perdre plus de temps, Heero tira une balle dans la cuisse d'un des vigiles qui, même dans son inconscience, hurla, mais se mit à saigner à profusion.
Ça ira, pensa Heero. Son sang se mélangera au mien, ils ne penseront pas à l'analyser.
Puis, calmement, plaquant une main à son flanc, et une main à sa poitrine pour arrêter le flot de sang, il ressortit de la pièce.
Quinze secondes seulement s'étaient écoulées depuis le déclenchement de l'alarme. Normalement, les autres auraient le temps de récupérer Foxer, la panique les aiderait peut-être même un peu.
Heero commençait à voir des points noirs devant ses yeux, et il lui devenait de plus en plus difficile de respirer, chacune de ses inspirations lui déchirant les poumons.
Il fallait qu'il tienne.
Tant bien que mal, il atteignit l'étage supérieur. L'alarme ne s'était déclenchée qu'à l'étage d'en dessous, et il n'y avait personne dans les couloirs.
Il marcha quelques instants, prudent de ne pas s'appuyer aux murs au cas où il laisserait des traces, puis s'arrêta, incapable d'avancer plus.
Ses jambes allaient le lâcher.
Mais il ne pouvait pas rester ici, pas mourir ici. On ne devait pas savoir que les pilotes des Gundams avaient participé à cette opération…
Sa vue se brouillait de plus en plus. Il y avait un local à infirmière à côté, il y avait sûrement de l'alcool et autres produits inflammables. S'il réussissait à mettre le feu à son corps, il ne laisserait pas de traces de sa présence…
_ Yuy !
Il fut surpris de voir WuFei et Quatre se précipiter vers lui. Qu'est-ce que Quatre faisait là ?
_ Heero, Allah ! Dans quel état…
_ Il faut sortir d'ici, fit Heero d'une voix qui vacillait.
_ Maxwell va me tuer, marmonna WuFei, essayant de maîtriser son inquiétude à la quantité de sang qui tachait les vêtements du Japonais.
_ Dépêchons-nous ! pressa Quatre.
Sans plus de cérémonie, WuFei hissa Heero sur son dos. Le garçon brun était bien trop faible pour l'en empêcher, et sa tête tomba d'elle-même sur l'épaule du Chinois.
Il se demanda un instant quel jour exact on était et s'il restait encore beaucoup de temps avant l'échéance, et si Il l'avait prévu depuis le début.
WuFei grimaça à l'humidité qui lui parvenait à travers les vêtements, devinant qu'il s'agissait du sang qui coulait d'une des blessures d'Heero. Si le sang ne coagulait pas…
_ Tiens bon, Heero, fit Quatre de sa voix calme de stratège. On est bientôt sortis.
_ Honnêtement, Yuy, déclara d'une voix étonnamment douce WuFei, tu joues vraiment avec la mort !
"Non, pensa Heero juste avant de perdre connaissance. C'est la Mort qui joue avec moi."
TBC…
Heero : Pourquoi c'est toujours moi qui morfle ? -_-
Shakes : T'inquiète…ça va s'arranger…* regard méchant*
Le Jeune Homme, en haussant les épaules : Je l'énerve, alors elle va se venger sur moi…-_-
Shakes : m'agace, m'agace, m'agace…
Le Jeune Homme : Tiens, tu vois. -_-;;;
