Et le miracle de ce WE est arrivé ! ^^ j'ai quelques modifs à faire au chap 7 (le dernier) avant de le mettre en ligne, j'essaierai de faire ça le WE prochain, voire dans la semaine selon le temps.
Merci à tous pour votre patience !
Et plus précisément à Wing gold Tiger (rhaa, mais ayez confiance, un peu, j'ai dit que ça se finirait bien ! lol) Lilith ( si, c'est contradictoire, mais t'en fais pas. Je maintiens que ça se finira bien ! :p) Lizzie (ça te rassure si je dis que je soutiens Duo aussi ? ^^) Lyxeria (désolée pour le délais…^^ je ferai mieux la prochaine fois, le 7 ne tardera pas ! Il est écrit ! Faut juste que je change un truc !!^^ ) Mimi (promis ! ^_^) Ephy (merci d'avoir noté la répétition…avé pas vu…^^ ) Lunicorne Saael' (c juste que le Jeune Homme m'énerve à pas être plus…rapide à comprendre. Lol) Ada kaoro (non, ce n'est pas une deathfic !! ^^) Luna chibishini-sama (non, t'inquiète, je vais essayer de pas me spécialiser… Duo et Solo : Tu te fous de nous ???!!! Shakes : Couché ! ^ ^ ) Sakurazukalorie (pas de panique !!! ^^ ) Hathor ( ça va s'arranger, promis…^^ ) et Shunrei pour les reviews !
Je suis assez surprise par le nombre de personne qui m'ont dit avoir pleuré. Je sais pas si je dois prendre ça comme un compliment ou culpabiliser…^^
Duo : Culpabilise !!!!
Shakes : -_-
Sixième Chapitre
Il existe une légende ancienne. Tellement ancienne que les Humains ne s'en souviennent pas, tellement ancienne qu'elle n'est presque plus qu'un mythe pour les Êtres aux Ailes de Lumière, et pourtant, Ils sont eux-mêmes bien plus anciens que la légende.
C'est juste qu'Ils ont préféré oublier.
A l'aube de l'humanité, lorsque l'Homme faisait ses premiers pas, le Jeune Homme n'existait pas encore tel que vous le connaissez. Il n'était qu'une Lumière au milieu des Autres, une Lumière un peu moins brillante, un peu isolée.
Et les Hommes étaient libres de vivre ou mourir.
Déjà les Hommes cherchaient l'immortalité, et l'immortalité leur donnait la folie. Le Chaos s'installa, et la population grandissait, grandissait au point qu'il n'y avait plus de place, et ils commencèrent à s'entretuer, laissant les malades souffrir, tuant les plus faibles, préférant recycler leur propre vie jusqu'à la folie plutôt que de laisser sa place à un enfant.
Et ceux qui mourraient restaient sur Terre sous leur forme spirituelle, errant, pourris de haine pour ceux qui continuaient à vivre, et de leur haine réussissant à terroriser les vivants.
Ainsi fut décidé de mettre un terme à tout cela, et les Êtres aux Ailes de Lumière choisirent un parmi Eux pour descendre sur Terre et contrôler la vie des Hommes.
D'un rayon de lune il fit une flûte, d'une flûte il hypnotisa les âmes, des âmes il devint le berger.
Nul ne pouvait résister à la mélodie mortelle, et lorsque le temps était venu de mourir, chacun l'entendait et la suivait.
Et la petite Lumière isolée devint la crainte et le souhait de tous les Hommes, et ils lui donnèrent un nom.
La Mort.
Pour la première fois, cette Lumière existait indépendamment du reste de ses semblables.
Ainsi naquit le Jeune Homme, et ses semblables devinrent les Autres.
La Mort contrôlait l'Humanité.
C'est ici qu'intervient la légende.
On raconte, peut-être est-ce un mensonge, que si une âme échappe à la Mort durant six cents années et un jour, alors elle gagne sa liberté et renaît immortelle.
Il y a si longtemps que le Jeune Homme erre sur la vie des Hommes. Il ne sait plus s'il s'agit d'une histoire, ou d'un souvenir. De toutes façons, il a oublié tout ça…
Et puis personne n'a jamais échappé au Jeune Homme.
Sauf peut-être le Rêveur. Mais il a rattrapé le Rêveur. Il l'a fait sien.
Ça n'a pas été facile !
Le Jeune Homme s'est incarné quelque part dans l'espace. Dans l'espace parce que c'est par là que le Rêveur s'en est allé.
Le Jeune Homme n'a pas choisi sa vie, peut-être aurait-il dû, ou peut-être pas. Il ne connut pas l'amour de ses parents. Il ne s'en rappelle pas, il était trop enfant, mais il se rappelle d'un autre amour.
Celui d'un garçon à l'apparence plus vieille, un garçon aux cheveux blonds et aux yeux verts, un garçon aux poings abîmés par la rue, au sourire facile, au regard parfois si dur, parfois si tendre.
Solo. Le nom dans la bouche du Jeune Homme est comme un trésor, un bonbon infini. Peut-être parce que c'est lui qui lui a offert ses premières impressions humaines, qui lui permit de mettre un sentiment sur le mot amour, sur le mot admiration, sur le mot chagrin et le mot déchirement.
Que ça a été dur de laisser Solo partir, de s'empêcher de retenir Solo et de garder Solo près de soi. Le Jeune Homme a cru qu'il allait lui même mourir, aussi absurde soit-il, il a cru que son corps humain allait s'étouffer de chagrin et de souffrance.
Mais c'était lui qui avait mal, pas son corps.
Solo lui offrit aussi son premier cadeau.
Un nom. Pas une appellation générale, un nom, un nom à lui qui intégrait aussi Solo, un nom qui faisait de lui un humain à part entière. Un nom qu'il garda précieusement.
Un nom qu'il put donner aux deux autres personnes qui lui enseignèrent l'humanité.
Il aima Sœur Helen et le Père Maxwell comme il avait aimé Solo, et pour eux il aurait même accepté de suivre ces règles étranges que les humains s'étaient toujours données.
Le Jeune Homme oublia qui il était vraiment, et devint tellement humain que leur mort le surprit. Lui.
Pour le père Maxwell il était trop tard, et il n'avait pas retenu Sœur Helen car son désir était de rejoindre le prêtre. Alors il la laissa partir, et il souffrit comme il avait souffert en perdant Solo, comprenant les humains plus que jamais lorsqu'ils versaient des larmes après qu'il ait pris l'un des leurs. Et puis il ressentit de la fureur et de la haine contre ceux qui lui avaient volé ces deux personnes qui comptaient autant pour lui. Mais surtout de la colère contre lui-même.
C'était sa faute. Il avait voulu devenir humain, il avait voulu devenir entièrement ce nom que Solo lui avait offert et il en avait oublié qui il était réellement, il avait oublié cette partie de lui-même qui aurait pu protéger les êtres qu'il aimait.
Plus jamais. Il ne renierait plus sa nature première, il la ferait sienne, et l'intégrerait à son identité humaine.
Ce n'était plus la peine de cacher ce qu'il était.
_ Je suis la Mort, disait-il, et pour la première fois l'acceptait.
Son expérience humaine lui avait fait comprendre la nature de l'éphémère. Le Rêveur était encore éphémère, il pouvait encore disparaître, l'abandonner.
Ça n'arriverait pas. Maintenant que le Jeune Homme avait compris quelle souffrance était celle de perdre des êtres chers, il garderait le Rêveur en sécurité, près de lui, lié à lui.
Parce qu'il aimait le Rêveur et comprenait aussi ce sentiment.
Il regardait souvent la Lune. Est-ce que le Rêveur l'avait rejointe ? Est-ce qu'il était quelque part là-haut, ou bien était-il retourné sur Terre ?
Le Rêveur ne venait plus jamais danser au son de sa flûte.
Lorsqu'il revit le Rêveur pour la première fois, le Jeune Homme ne le reconnut pas immédiatement.
Il le reconnut à ses ailes qui battaient dans ses yeux et passé le moment d'euphorie, il s'inquiéta.
Il ne s'attendait pas à ce qu'il ait pris forme humaine aussi, et à l'idée que le Rêveur avait soudain choisi de s'incarner, le Jeune Homme s'affola, car les humains sont éphémères, et il ne le savait que trop.
Puis il se rappela qu'il était la Mort, réalisa qu'il avait rattrapé le Rêveur et que désormais, il le protégerait, l'attacherait à lui, ne le laisserait jamais, jamais partir.
Il avait fait cette erreur avec Solo, avec Sœur Helen et le Père Maxwell.
C'était terminé, il ne la recommencerait plus.
Alors quand le Rêveur tomba dans l'eau, le Jeune Homme ne s'inquiéta pas. Le Rêveur ne pouvait plus partir.
Bien sûr, le Jeune Homme savait que la colère du Rêveur ne s'apaiserait pas si facilement, qu'il bouderait. Alors quand le Rêveur l'ignora, même quand il alla le chercher dans l'hôpital ennemi, le Jeune Homme n'insista pas, comprit.
Il se rachèterait, demanderait pardon. Ils avaient le temps ! Tout irait bien, parce qu'il aimait le Rêveur, et que le Rêveur l'aimait.
Tout irait bien.
Il apprivoisa le Rêveur, se fit pardonner, et le Rêveur le laissa le toucher comme les humains se touchent, le laissa l'embrasser comme les humains s'embrassent.
Pour le Jeune Homme, la quête était terminée. Il avait retrouvé le Rêveur, et il comprenait les Humains. Et il aimait le Rêveur.
Le reste… et bien le reste n'avait pas d'importance.
Mais le Rêveur ne voyait pas les choses comme ça. Le Rêveur savait que la date approchait, nourrissait en lui ce désespoir d'avoir été rattrapé si près du but. Si près de la liberté. Et il ne comprenait pas à quoi jouait le Jeune Homme, pourquoi il ne le tuait pas. Parce que c'était son rôle, non ? S'assurer que les âmes ne s'échappent pas. Alors pourquoi le Jeune Homme ne s' « occupait » pas de lui ?
Est-ce qu'il jouait avec lui ? Ou était-il sincère ? Le laisserait-il aller jusqu'au bout, le laisserait-il embrasser la liberté ?
Ou bien est-ce que ce n'était qu'un jeu, un jeu cruel, le laisser croire que la liberté était à portée de main avant de la lui voler, à quelques secondes près de la fin… ?
La réponse ne viendrait qu'avec le temps.
Et le temps passa, l'échéance se précisa, et le Rêveur accueillit sa mort avec soulagement. L'attente était terminée…et le Jeune Homme avait joué avec lui.
Il ne le laissait pas partir. Il ne le laissait pas gagner sa liberté. Comme il l'avait craint, à quelques secondes de l'échéance, le Jeune Homme révélait sa véritable intention.
Alors il avait menti tout ce temps, il avait fait semblant de l'aimer, semblant de tenir à lui ?
Ça faisait si mal…Bien plus mal que toutes les blessures qui déchiraient le Rêveur, bien plus mal…
Le Jeune Homme allait le maintenir en vie, éternellement dans ce corps de douleur, jusqu'à ce que le Rêveur devienne fou et n'ai plus de volonté, plus de rêves, plus d'envie de liberté.
Mais l'idée même de la trahison faisait tellement plus mal que de connaître ce destin.
Et puis…de nouveau…le Rêveur constata qu'il s'était trompé.
La prise sur son âme se relâcha, et le Jeune Homme le laissa partir. Le Jeune Homme le délivra, et le Rêveur euphorique, si heureux de savoir qu'il ne lui avait pas menti, s'envola et embrassa la Liberté…
Et l'Être aux Ailes de Lumière regarda le Jeune Homme s'effondrer, hurler de chagrin comme un humain, pleurer comme un humain.
Il avait perdu sa course face au Temps, mais…L'Être aux Ailes de Lumière sourit. Pauvre, pauvre petit idiot qui ne comprenait rien. Le Jeune Homme avait décidément tout des humains.
L'Être aux Ailes de Lumière regarda Celui Qui Serait Un Jour Des Leurs prendre le Jeune Homme contre lui, le consoler et le coucher, l'inciter à dormir.
« Les laisse pas te prendre, Quat, murmura le Jeune Homme. Les laisse pas t'emmener. T'es trop bien pour Eux… »
Et le Jeune Homme s'endormit, épuisé par son chagrin, sachant qu'il avait l'éternité pour faire le deuil du Rêveur.
L'Être aux Ailes de Lumière sourit de nouveau. Comme le Jeune Homme se sentirait stupide en se réveillant…
Car il avait perdu sa course face au Temps, mais il avait gagné son Rêveur.
Et à quelques mètres de lui, la larve d'un corps tissait autour de lui le cocon de la vie.
TBC…
