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Voici donc la suite...
PS : Falyla, j'irai lire ta fanfic à l'occasion. Tu trouves vraiment qu'Harry a l'air niais ? Oups... Mais bon, ce n'est pas lui le centre d'intérêt de mon histoire...
Disclamer : les éléments et les personnages appartiennent à J. K. Rowling sauf l'histoire, qui est de moi.
Chapitre 8 : Dans la nuit...
Hermione s'était couchée ce soir-là avec un étau enserrant sa poitrine. Elle se tournait et se retournait dans son lit sans trouver le sommeil... Il fallait qu'elle sache, elle ne pouvait pas continuer à être dans cet état. Se peut-il que le mystérieux courtisan soit vraiment Draco Malfoy ? s'interrogeait-elle en elle-même. Plus elle y pensait, et plus elle était partagée entre deux sentiments : le dégoût d'elle-même, d'une part, de s'être comportée de la sorte avec son ennemi de toujours, et d'autre part le désir impulsif de se retrouver de nouveau dans ses bras. Même si c'est bien Malfoy. acheva-t-elle pour elle-même avec humeur. Et puis elle avait une impression étrange, comme si elle ressentait quelque chose de plus fort qu'un simple désir physique... Mais peut-être était-ce juste son aversion pour lui, qui durait après tout depuis plusieurs années.
Finalement, elle se leva en silence pour ne pas réveiller les filles de sa chambre, et se glissa dehors après avoir enfilé sa robe de chambre. Elle avait besoin de marcher, et déambuler dans les couloirs du collège lui ferait le plus grand bien.
Draco n'arrivait pas à dormir. Il ne comprenait toujours pas cette phrase qui était sorti du plus profond de lui-même quelques heures plus tôt. Gâcherait quoi, par Merlin ? se demandait-il intérieurement, Je ne cherche quand même pas avoir une relation avec une sang-de-bourbe ! Et pourtant, il sentait bien qu'il ne voulait pas rester sur une fin aussi brutale, pas après ce qui s'était passé hier entre eux. Il en voulait plus, il voulait retrouver cette fille et continuer ce qu'ils avaient commencé.
Il sauta de son lit, enfila quelques vêtements, et passa la porte de sa chambre. Il avait besoin de marcher, au diable le couvre-feu. Il étouffait dans cette chambre, et de toute façon ne pouvait pas dormir pour le moment.
Ses pas le portaient nulle part, il errait au gré des couloirs et des escaliers, perdu dans le fil de ses pensées. Il sentait sa colère monter, mais ne savait pas si elle était tournée contre Hermione Granger ou contre lui-même.
Une lumière le tira de ses réflexions et il se plaqua contre un mur. C'était Rusard qui faisait son tour de surveillance. Quelle poisse ! Espérons qu'il ne me verra pas... se dit-il en s'aplatissant plus encore. Mais il reconnu dans son champ de vision, sur la droite au détour du couloir, et ne pouvant donc pas voir Rusard approcher, la jeune fille qui occupait ses pensées depuis la veille. Sans même réfléchir, Draco sauta d'un bond vers elle, sans un bruit, puis l'attrapa en plaquant sa main sur la bouche de la jeune fille, et l'entraîna dans un réduit qui se trouvait heureusement là.
- Rusard fait sa ronde. souffla-t-il dans un chuchotement à son oreille.
Les deux élèves étaient tendus, silencieux, guettant le moindre bruit. Hermione était surprise de se retrouver dans une situation aussi inattendue, mais se sentait divinement bien tout contre lui. Elle n'avait pas envie de bouger, et malgré son bras un peu douloureux à cause de la poigne du garçon, elle se sentait bien. Reste que cela confirmait ses doutes sur l'identité du courtisan de la veille, et son coeur s'accélérait plus à cause de cette découverte que par la réelle crainte de Rusard. Elle frissonna.
- Et bien, Granger, c'est moi qui tu fais cet effet ? railla Draco dans un chuchotement. Il serra un peu plus son emprise, bloquant la jeune fille tout contre lui. Il aimait sentir sa chaleur, aimait la sentir terrorisée et à sa merci, et aimait par-dessus tout se sentir de nouveau maître de la situation.
Un grincement au loin fit comprendre à Draco que Rusard s'était éloigné : ils n'avaient donc pas été repérés. Il relâcha un peu son étreinte, et Hermione acheva de se dégager complètement, n'ayant pas apprécié la dernière réflexion du garçon.
- Je suppose que je dois te dire merci... lâcha-t-elle en se massant le bras que Draco avait serré un peu trop fort.
Elle ne savait que penser de ce garçon qui semblait avoir mille visages suivant les circonstances. Elle avait été désorientée par sa dernière phrase, et ne savait pas quel comportement adopter. De plus, il avait sur les lèvres ce sourire narquois qu'elle détestait tant. Pourtant elle n'avait pas envie de partir, en tout cas pour le moment, et pas sans avoir obtenu certaines réponses...
- Tu le supposes bien, en effet... Sans moi, Rusard te serait tombé dessus ! ajouta-t-il en la regardant avec un air hautain.
- Et pourquoi diable m'as-tu aidé ? Je pensais que cela t'aurait fait plaisir de voir ma maison perdre des points ! Sans parler de me voir recevoir un savon, bien sûr ! demanda la jeune fille avec une certaine animosité, bien décidée à ne pas se laisser faire.
Sa question fut comme un coup de poing. Draco perdit un peu de sa superbe, en se rendant compte qu'elle avait raison. Pourquoi avait-il aidé impulsivement son ennemie ? Merlin ! Vite, une excuse ! pensa-t-il.
- Pour que tu me sois redevable, Granger.
Hermione plissa les yeux, peu convaincue par cette réponse. Elle croisa les bras, et le toisa en attendant la suite. Cette attitude revêche ne plaisait pas du tout à Draco, qui sentait sa colère le gagner de plus belle. Il faut que je lui montre qui je suis, et qu'elle cesse de me regarder de la sorte ! se dit-il avec rage. Surtout que le pire était, pour le jeune homme, de se rendre compte qu'il la trouvait terriblement séduisante avec cette attitude. Soudain, n'y tenant plus, il la plaqua contre le mur qui se trouvait derrière elle, ses mains lui tenant fermement les poignets de chaque côté de son visage.
- C'était toi, le courtisan, n'est-ce pas ? souffla-t-elle, surprise par la réaction brutale et inattendue du garçon.
Ils étaient maintenant yeux dans les yeux, et Hermione reconnaissait les lueurs qu'elle avait vu la veille. Elle se sentait totalement à sa merci, et n'osait pas bouger. Le mur dans son dos était glacé, mais elle n'en avait cure : la seule chose qui comptait était ce qu'il allait lui dire. Réponds-moi, Malfoy, je t'en supplie, réponds-moi ! hurlait-elle dans son esprit. Elle avait besoin qu'il lui confirme ce qu'elle avait compris, et qu'elle avait tant de mal à croire. Elle sentait son coeur s'accélérer, et ne voyait, ni ne pensait plus à rien, que ce visage à quelques centimètres du sien.
Et pour toute réponse, Draco l'embrassa. Ce n'était ni violent, ni rageur, mais passionné. Toute sa frustration depuis deux soirs passaient dans ce baiser ardent, et son coeur lui-même battait la chamade en sentant qu'Hermione y répondait, entrouvrant la bouche avec un léger gémissement. Il avait l'impression d'obtenir un fruit défendu convoité depuis longtemps, et une petite parcelle au fond de lui se rendait compte qu'il n'avait jamais embrassé aucune fille avec une telle intensité. Il lâcha doucement ses poignets, descendant le longs de ses bras pour arriver à sa taille, et la tira tout contre lui. Hermione se lova contre son corps, plaçant timidement les mains sur ses épaules, puis les remonta jusqu'à sa nuque. Draco gémit doucement en sentant les gestes de la jeune fille. La nuit était leur complice et échauffait leurs sens, et aucun d'eux n'avaient envie de cesser ce baiser brûlant...
