Voici la suite, qui, je l'espère, ne vous frustrera pas trop ;-) ...
Merci beaucoup pour vos reviews, particulièrement à Amy Malfoy et Falyla pour leurs remarques.

Disclamer : les éléments et les personnages appartiennent à J. K. Rowling sauf l'histoire, qui est de moi.


Chapitre 9 : Punition

Les lèvres se séparèrent... Ils étaient maintenant yeux dans les yeux, les regards chargés de soupirs et de plaisir.
- Je suppose que cela répond à ta question... dit Draco dans un souffle, avec bien plus d'ironie qu'il ne l'avait souhaité. Mais c'était si difficile pour lui de quitter plusieurs années d'habitudes vis-à-vis de cette fille, surtout en si peu de temps !
Hermione se raidit à cette remarque trop moqueuse à son goût après ce qu'ils venaient de partager. Elle se dégagea de ses bras, ne le quittant pas des yeux, en fronçant les sourcils.
- Tu t'imagines victorieux parce que tu viens d'ajouter Hermione Granger à ton tableau de conquêtes déjà bien rempli, je suppose ? ajouta-t-elle, blessée par son attitude alors qu'elle aurait voulu... voulu... Voulu quoi ? Ce n'est que Maloy après tout ! J'aurais dû me douter qu'il ne pouvait pas changer si soudainement... se disait-elle en elle-même, honteuse d'avoir cru qu'il pouvait y avoir quelque chose de plus fort entre eux deux.
Draco n'appréciait pas du tout le changement d'attitude de la jeune fille, et même s'il reconnaissait que sa phrase avait eu un ton un peu déplacé - et qu'il n'avait pas souhaité -, il trouvait son revirement bien trop brusque après ce baiser si passionné. Il la toisa en croisant les bras sur sa poitrine, sourire narquois aux lèvres.
- Pourtant, cela n'avait pas l'air de te déplaire... ajouta-t-il avec un petit rire.
- Comment oses-tu ? explosa Hermione en ancrant ses deux mains sur ses hanches, furieuse de le voir se moquer ainsi d'elle et de ce qu'elle avait ressenti dans ses bras. Comment pouvait-il transformer un tel partage en quelque chose d'aussi vulgaire ?
Elle allait poursuivre quand la porte du réduit s'ouvrit à toute volée.
- Ha ha, je me disais bien que j'avais entendu du bruit tout à l'heure... annonça fièrement Rusard, un sourire mauvais sur les lèvres, Direction le bureau de Monsieur le directeur, tous les deux. En en silence, je ne veux rien entendre de votre petite querelle !

Les deux élèves avançaient dans les couloirs du collège, suivis par le concierge triomphant. Ils ne savaient que penser, et ce n'était pas le fait d'avoir été pris en faute qui les décevaient le plus. Draco se voulait d'avoir été ironique malgré lui, et Hermione se reprochait de s'être emportée aussi vite... Ils n'osaient pas se regarder, trop dépités par la tournure des événements.
- Allez, ouste ! Par ici, et vous avez de la chance, si c'était moi, je réhabiliterai les peines d'autrefois ! Et je vous suspendrai par les pouces dans les cachots ! C'est tout ce que vous méritez ! continuait Rusard en les poussant vers l'escalier qui menait chez Dumbledore. Mais tous deux connaissaient par coeur la vieille rengaine du concierge, et n'y prêtaient guère attention.
Ils attendaient maintenant devant la porte que Rusard avait franchi quelques secondes plus tôt pour aller prévenir le professeur. Aucun des deux n'osait lever un regard vers lautre. Ils restaient là, silencieux, immobiles, plongés dans leurs pensées, tantôt désolés, tantôt furieux.

Dumbledore était vêtu d'une longue chemise de nuit à rayures, et avait un bonnet de nuit sur la tête. Sa barbe était quelque peu embroussaillée, et ses petits yeux finissaient de confirmer qu'il avait été tiré d'un lourd sommeil.
- Merci Monsieur Rusard, vous pouvez disposer. commença le professeur, Qu'avons-nous donc là... Oui, oui, Mademoiselle Granger et... Monsieur Malfoy ! Décidement, jeune homme, cela devient une habitude de ne pas respecter le couvre-feu ! Au bout de six années passées ici, vous n'avez toujours pas saisi cette partie du règlement ?
Dumbledore avait froncé les sourcils, et Draco sentait qu'il risquait gros. Ce n'était en effet pas la première fois qu'il était pris dans les couloirs en pleine nuit, et il rentra instinctivement la tête dans les épaules. Et puis il était vexé d'être ainsi sermonné devant la jeune fille, et se rendait compte à contrecoeur que l'avis de cette dernière sur sa propre personne avait tout d'un coup de l'importance.

- C'est ma faute !
Hermione avait presque crié cette phrase, et le professeur avait tourné les yeux vers elle, fort surpris de cette intervention. Il attendait maintenant la suite, et semblait s'être quelque peu calmé.
- Je... C'est moi qui lui ai donné rendez-vous en pleine nuit. Je... Je voulais lui dire ma façon de penser suite à son comportement inexcusable durant le cour de potions. Il ne voulait pas, mais j'ai insisté, si bien que c'est de ma faute s'il a été trouvé hors de son lit à cette heure avancée. Je suis désolée, professeur, mais j'en assumerai les conséquences. avait poursuivi la jeune fille en rougissant. Elle se moquait de voir sa réputation en pâtir, la seule chose qui comptait pour elle, sans chercher à savoir pourquoi, était de ne pas voir Dumbledore s'acharner sur le jeune homme.
Draco la regardait en biais, surpris par cette aide inattendue, mais n'osait pas réagir de peur de lui faire perdre toute crédibilité face au directeur.
- Hum... Je vois. répondit Dumbledore avec un demi-sourire. Bien, bien... Dans ces conditions, et puisque la faute revient à notre pourtant si bonne élève habituellement, je retire 50 points à Gryffondor, et seulement 15 à Serpentard, puisque Monsieur Malfoy n'a fait que suivre la demande... pressante... de Mademoiselle Granger.
Les deux élèves regardèrent avec des yeux ronds le vieux professeur, Hermione parce qu'elle était surprise que son mensonge soit si facilement gobé, et Draco parce qu'il avait l'impression d'entendre des sous-entendus dans les propos du directeur !
- Ha, de plus, vous serez en retenu demain après les cours, auprès de Rubeus Hagrid. Il vous indiquera quoi faire. Sur ce, je suppose que je peux vous faire confiance pour aller vous coucher ? Bonne nuit jeunes gens. ajouta-t-il en poussant ensuite les deux élèves hors de son bureau. Avant de retourner se coucher, une étincelle lui traversa le regard. Quelque chose me dit que les rapport entre ces deux maisons risquent d'évoluer d'une manière qui va surprendre bien du monde ! Il eût un petit rire bienveillant, et alla se remettre au lit.

Une fois dans le couloir, les deux jeunes gens osèrent se regarder de nouveau. Ils n'en menaient pas large, et ne savaient pas très bien quelle attitude adopter. Une fois encore, c'est Draco qui rompit le silence.
- Pourquoi m'as-tu aidé, Granger ? demanda-t-il.
Alors qu'elle s'était adoucie dans le bureau de Dumbledore, Hermione sentit de nouveau la colère monter en elle : il venait de l'appeller par son nom de famille. Encore ? Après tout ce qu'ils avaient vécu ? Après l'aide qu'elle lui avait apporté face à Dumbledore ? Elle était furieuse, contre sa propre faiblesse d'abord, parce qu'elle se rendait compte qu'elle ne l'avait pas aidé par pure bonté, mais parce qu'il commençait à compter sérieusement pour elle, et qu'elle ne voulait pas le voir encaisser une punition trop lourde. Et furieuse contre lui, parce qu'il lui donnait l'impression qu'elle nétait qu'une de ses aventures parmi tant d'autres, et son amour-propre n'arrivait pas à le supporter.
- Parce que je t'étais redevable. Maintenant nous sommes quittes, Malfoy. répondit-elle en insistant sur son nom.
Puis elle le planta là, sans attendre sa réponse, s'enfuyant à toute vitesse vers son dortoir sans se retourner. Il était hors de question qu'il voit les larmes qui montaient dans ses yeux..