Disclaimer : Les lieux et les personnages appartiennent à JK Rowling, l'histoire appartient à Ashwinder, et la traduction m'appartient.
Note : Merci à tous mes reviewers : Pam Phenixia Potter, Majandra, Dracolutin, Lunarde, Mae, Malalou, Winky, solla (d'ailleurs pour répondre à ta question j'essaierai de mettre un chapitre en ligne chaque lundi)
Bon, maintenant que j'ai lu vos reviews j'aurais une petite annonce à faire pour ceux qui ne lisent pas les disclaimer : Je ne suis que la traductrice, je ne dirai pas que ce n'est pas un travail en soit, car ça me prends quand même un certain temps de traduire, mais ce n'est pas moi qui décide de l'histoire. J'ai décidé de la traduire parce que je l'ai lu en entier et que je l'ai adorée, mais tout le crédit revient à Ashwinder, vous comprendrez donc que je ne peux rien vous dévoiler de ce qui va se passer.
Quoi qu'il en soit je suis contente si vous aimez cette fic, car c'est pour vous procurer le même amusement que celui que j'ai eu quand je l'ai lue que je la traduis, merci encore à tous ceux qui me soutiennent dans ma bataille contre les mots étranges qui ne sont pas dans le dico !
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Ginny's Gift, Chapitre Trois
"Regarde ça. C'est génial ! Tu paries combien que Rusard met la plupart de ces objets sur la liste noire dès qu'ils commencent à être vendus à Zonko ?"
Ron examinait la boîte de farces et attrapes que les jumeaux avaient donné à Harry pour son anniversaire. Harry, n'y faisait pas très attention. Il était allongé sur le lit de Ron et regardait fixement le plafond en réfléchissant au mystère du comportement de Ginny, ce qu'il trouvait assez distrayant. Plusieurs jours avaient passé depuis son anniversaire, et il n'avait pas avancé dans ses conclusions.
"A quoi tu penses que ça sert ?" demanda Ron, tenant ce qui ressemblait à une fouine, "Ça me rappelle Malefoy en quelque sorte." Il sourit alors qu'il faisait bondir le jouet sur la paume de sa main.
Harry leva à peine la tête. "Aucune idée."
Ron ne faisait pas très attention à Harry, lui non plus, il posa l'espèce de fouine, qui prononça une phrase plutôt rude. "Pas une fouine, un Jarvey, alors. Pense seulement à ce qu'on pourrait faire avec ça..."
Harry arrêta d'écouter, alors que Ron énumérait les blagues qu'ils pourraient faire durant l'année scolaire qui allaient commencer. C'était l'après-midi, et Harry n'avait pas vu Ginny de toute la journée. Elle n'était pas venue au petit déjeuner -- Hermione avait dit qu'elle dormait toujours -- et elle ne s'était pas montrée au déjeuner non plus. Harry avait attendu le moment idéal pour continuer la conversation qu'ils avaient commencé le jour de son anniversaire, car il était très curieux de savoir pourquoi elle lui avait donné le collier, mais il l'avait à peine vue ces derniers jours. Il commençait à suspecter ce qu'une partie de sa motivation avait été, mais il ne voulait pas tirer de conclusions hâtives sur ce point. Les jumeaux avaient vraiment choisi le mauvais moment pour les interrompre.
"Harry !" La voix de Ron interrompit ses pensées.
"Quoi ?"
"Je voulais juste savoir si je pouvais feuilleter le livre qu'Hermione t'a donné."
"Oh, d'accord. Sers-toi. Il est dans ma malle." Harry retourna dans ses pensées, mais peu de temps après elle furent interrompues de nouveau.
"Harry, qui est Dr. Zog ?"
Harry leva la tête et se figea en voyant Ron tenir le livre que Sirius lui avait donné. Il l'avait complètement oublié; maintenant il se souvenait clairement avoir placé le livre d'Hermione par-dessus l'autre nuit. Il se souvint aussi que le cadeau de Sirius était assorti avec un énorme embarrassent potentiel. Il avala sa salive. "Ça ? C'est rien."
C'était trop tard, Ron avait déjà ouvert le livre et en tournait les pages. Harry se mordit la langue, sachant qu'une objection ne rendrait le livre que plus intéressant pour Ron, et il espérait que Ron l'écarterait en le classant comme un autre livre de sorts ennuyeux. Mais la chance n'était pas de son côté, apparemment. Il vit les yeux de Ron s'agrandir, et les pages commencèrent à tourner plus lentement. Les oreilles de Ron commencèrent à devenir rouge.
"Harry, où as-tu trouvé ça ?" Ron demanda d'une voix faussement calme.
Harry sentit sa propre figure se réchauffer. "Sirius me l'a envoyé," marmonna-t-il.
Ron eu une quinte de toux. Quand il fut calmé, il répondit. "Et quand est-ce que tu prévoyais de me le montrer ?"
"Et bien, je ne l'ai pas depuis si longtemps que ça. Je n'ai pas encore eu le temps," se déroba Harry.
C'était un mensonge éhonté, et Ron ne fut pas trompé; il avait plu durant les jours précédents, confinant tout le monde dans la maison. "Tu ne devrais pas être embarrassé. Allez, Harry, c'est génial !" Il hésita un moment, malgré sa déclaration qu'il n'avait rien d'embarrassant à ce sujet, avant de demander, "est-ce que tu crois que je pourrais, euh, tu sais, te l'emprunter ?"
Harry leva ses sourcils vers Ron.
"Juste pour mon information personnelle, bien sûr."
"Oui, bien sûr. Je te crois vraiment. Mais vas-y et emprunte-le. Ce n'est pas comme si j'en avait besoin." Harry avait vraiment de la malchance en ce qui concernait les filles. Son premier coup de coeur avait stoppé quand le petit ami de Cho Chang avait été tué sur l'ordre de Voldemort. A partir de ce moment-là, à chaque fois qu'il expérimentait des sentiments naissants, il les enterrait délibérément. Si une fille montrait de l'intérêt pour lui, il faisait attention d'éviter d'attirer son attention, pas parce qu'il n'était pas intéressé, mais ça avait tout simplement l'air plus facile ainsi. Sa vie était déjà assez compliquée avec Voldemort qui lui courait après, après tout.
Ron était revenu au début du livre de nouveau, l'examinant plus attentivement. "Je n'en suis pas si sûr. Il y a une section complète pour les débutants. Ça te dit comment savoir si une fille a des sentiments pour toi, et tout." Harry n'avait pas vu cela l'autre nuit. Peut-être que ça valait le coup d'y regarder d'un peu plus près.
Puis la signification des paroles que Ron venait de prononcer fit jour dans son esprit. "Et tu es vraiment un expert ? Rappelle-moi. Combien de temps est-ce que ça t'a pris pour te rendre compte que tu intéressais Hermione ?"
Ron leva les yeux de ce qui devait être une page particulièrement intéressante. Ces oreilles étaient plus rouges que jamais. "Ça ne compte pas. Hermione n'est pas une fille ordinaire. Elle est exceptionnelle. Elle est subtile."
Harry rit. "Elle a du faire le premier pas elle-même, Ron. Elle t'a pratiquement donné un coup dans la tête pour te faire comprendre."
Un coup sur la porte interrompit leur conversation. "Harry ? Ron ? Qu'est-ce que vous faites ?" C'était Hermione. Harry et Ron se regardèrent pendant un moment, paniqués. Il était inutile de dire qu'elle n'apprécierait pas ce que contenait Sorts Pratiques Pour Sorciers du Dr. Zog. Ron le remit dans la malle d'Harry, prit Secrets Des Aurors Pour Attraper Les Sorciers Du Mal, referma le couvercle de la malle, et s'assit sur le lit de camp d'Harry.
"Rien, Hermione, rien du tout," lui cria-t-il.
Hermione ouvrit la porte. Elle avait l'air sceptique mais dit simplement, "qu'est-ce que vous faites ici par une si belle journée ?" Il avait finalement arrêté de pleuvoir juste avant le déjeuner. "Pourquoi n'êtes vous pas dehors en train de jouer au Quidditch ou à autre chose ?"
"Il n'y a que deux d'entre nous qui jouons au Quidditch," répondit Ron, "ou est-ce que tu es en train de nous proposer de jouer aussi ?"
"Ron, mais à quoi..."
Mais Ron la coupa. "En fait c'est une excellente idée. Allons jouer au Quidditch, garçons contre filles. Où est Ginny ?"
"Ron, tu sais que je ne suis pas bonne en vol !"
"Oh non, tu ne va pas de défiler maintenant. C'était ton idée. Allez, on y va."
Ron sortit de la chambre, suivi d'Harry qui haussa les épaules en signe d'excuse à Hermione en passant. Elle fermait la marche, traînant manifestement les pieds.
Ils trouvèrent Ginny, ayant presque l'air d'être revenue à son état normal. Elle était de bonne humeur et avait envie de faire une partie de Quidditch, au grand mécontentement d'Hermione.
Finalement il passèrent un moment agréable. Avec seulement deux joueurs de chaque côté, les équipes ne devaient se composer que d'un Gardien et d'un Poursuiveur. Ron était tout désigné pour être Gardien dans l'équipe des garçons, puisqu'il avait été le Gardien de l'équipe de Gryffondor durant les deux années précédentes. Même si Hermione pensait que ce n'était pas juste qu'elle doive essayer de marquer des buts à Ron, elle fut bonne joueuse à ce propos. Ginny était elle-même une assez bonne Gardienne, et Harry ne pouvait s'empêcher de remarquer l'air de concentration intense sur son visage alors qu'il descendait vers elle avec la pomme qu'ils utilisaient comme Souaffle. Ses joues étaient rouges, ses yeux brillants, et le sourire qui apparaissait sur son visage à chaque fois qu'elle rattrapait une balle était plutôt distrayant. Harry se dit que son incapacité à marquer un but était dû au fait qu'il n'était pas un Poursuiveur normalement.
Hermione avait réussi à attraper la pomme et volait d'une façon plutôt instable vers Ron une fois de plus. Elle se pencha de côté sur son balai, manquant de peu de faire une mauvaise chute, dans sa tentative de marquer dans le but de fortune qu'ils avaient construit. Ron la rattrapa facilement et l'envoya à Harry, qui accéléra vers l'autre bout du verger. Ginny l'attendait, gardant ses buts comme si elle avait joué dans l'équipe de sa maison depuis sa deuxième année. Elle le faisait de nouveau, se mordant la lèvre, alors qu'elle anticipait la feinte d'Harry, et attrapant la pomme facilement quand il l'envoya pour de bon.
Harry croisa son regard, et elle hésita. "Tu es plutôt bonne, tu sais," dit-il sans y penser. "Pourquoi est-ce que tu n'as pas essayé d'être dans l'équipe ?"
Le rouge sur la figure de Ginny s'accentua d'autant plus. "Vous n'avez pas besoin de moi. Vous avez Ron comme Gardien."
"Nous pourrions toujours avoir une réserve, et Ron ne sera pas à l'école l'année prochaine. Tu devrais faire un essai. Nous pourrions t'entraîner pour que tu prennes sa place l'année prochaine."
"Tu devrais d'abord demander à Ron. C'est lui le capitaine."
"Ça ne devrais pas être un problème, si ?"
"Qu'est-ce qu'il se passe ?" Ron était venu les rejoindre. Il s'arrêta là, son regard glissa d'Harry à Ginny tour à tour, sa figure illuminée de curiosité. "Euh..." Harry se sentait gêné. C'était déjà assez qu'il ait dit la première chose qui lui passait par la tête à Ginny. "Ginny à juste fait un bon arrêt."
Ron haussa simplement les épaules.
Harry se tourna vers lui, soudainement irrité par son indifférence. "Pourquoi est-ce que tu ne m'as pas dit que Ginny était presque aussi bonne que toi comme Gardien ? Nous devons penser au futur de l'équipe. Nous ne serons plus là l'année prochaine."
"Ginny n'a jamais vraiment joué. Jouer pour s'amuser n'ai pas vraiment la même chose que de jouer à un vrai match."
"Ne devrait-elle pas avoir une chance de faire un essai ?"
"Est-ce que vous pourriez tous les deux arrêter de parler de moi comme si je n'étais pas là ?" Ginny lança un regard furieux aux deux garçons. "Peut-être que je ne suis pas intéressée. Est-ce que cela vous a seulement traversé l'esprit ? J'en ai assez de faire ça, de toute façon." Elle dirigea son balai vers le sol, atterri, et marcha vers la maison, laissant Harry et Ron se regarder, perplexes.
"Tu crois qu'il y a quoi que ce soit dans le livre que Sirius t'a offert qui pourrait nous aider à comprendre les filles ?" demanda Ron.
"Quel livre ?" Hermione avait enfin réussi à voler jusqu'à eux, ayant eu quelques difficultés à contrôler son balais.
"Aucun," répondirent les deux garçons en même temps, peut-être un peu trop vite.
Hermione laissa glisser son regard de l'un à l'autre. "Allez," dit Ron, avant qu'elle ne puisse formuler le soupçon qui ne se voyait que trop bien sur son visage. "Allons voir s'il y a quelque chose a manger. Je suis affamé."
*
Alors que le mois d'août passait, Harry remarqua combien de temps Ron et Hermione passaient ensemble. Il se dit qu'il devrait être habitué à cette idée maintenant, mais c'était différent de quand ils étaient à l'école, où il y avait un grand nombre d'autres personnes de son âge avec qui il pouvait passer du temps. L'école était aussi synonyme de distractions, comme les entraînements de Quidditch et les devoirs. Il y avait simplement beaucoup moins de choses à faire au Terrier qu'il y en avait à Poudlard, et Harry se sentait de plus en plus comme celui qui tient la chandelle quand il était avec ses amis.
L'été précédent Hermione avait été autorisée à aller voir Ron au Terrier, et Harry pensait qu'ils s'étaient habitués à s'occuper comme un couple à ce moment-là. Harry avait dû passer toutes ses vacances chez les Dursley. En fait, c'était sa première visite aux Weasley depuis la semaine qu'il avait passé là après sa quatrième année. La situation dans le monde sorcier avait été jugée trop dangereuse pour qu'il ait le droit de quitter la protection que lui procurait les membres de sa famille.
Les circonstances de cette année n'était pas meilleures, mais il y avait une différence importante, Harry était majeur maintenant. Selon le Professeur Dumbledore, quelle que soit la nature de la protection qui était à Privet Drive, elle arrêterait d'être efficace au dix-septième anniversaire d'Harry. Il était donc aussi protégé ici chez les Weasley qu'il l'aurait été n'importe où.
Mais les choses étaient tout simplement différentes maintenant qu'il avait dix-sept ans. Ses meilleurs amis étaient ensemble, et il n'avait personne. Cela avait été son propre choix, mais alors que l'été passait, ça pesait plus lourd sur son esprit. Ginny n'aidait pas. Il se retrouva en train de la regarder quand il pensait que personne n'y faisait attention. Il se demanda pourquoi il n'avait jamais remarqué avant la façon dont ses cheveux attrapaient la lumière et renvoyaient de si nombreuses nuances de rouge roux?. Et elle l'avait attrapé en train de la regarder une fois ou deux. Parfois elle soutenait son regard pendant un moment avant de détourner les yeux, causant l'accélération de son rythme cardiaque.
"Bonjour, Harry !"
Harry sortit tout d'un coup de sa rêverie, alors que Ginny s'asseyait à côté de lui, rejetant ses cheveux en arrière. Est-ce qu'elle a fait ça exprès ? se demanda-t-il un peu irrité. Il sentit ses joues chauffer. "Bonjour," marmonna-t-il en retour, les yeux rivés sur son bol de porridge. Durant la quinzaine de jours qui avait passé depuis son anniversaire, il ne lui avait toujours pas posé de question à propos de son cadeau. Ça devenait de plus en plus un problème qu'il n'était pas certain d'être prêt à entendre la réponse.
Harry fut sauvé d'avoir à faire la conversation avec elle plus longtemps par l'arrivée d'un étrange hibou portant une enveloppe épaisse, que Ron prit. C'était leurs lettres d'école. Ron garda deux des lettres en sa possession, la sienne et celle d'Hermione. Hermione essaya de l'attraper, mais Ron la garda hors de portée.
"Ron !" protesta-t-elle. "C'est ma lettre !"
Ron sourit et tint le parchemin un peu plus haut. "Pas besoin de le lire, nous savons tous ce qu'il dit." Il se tourna pour pouvoir déplier le parchemin. Un badge en sortit et tomba sur la table. "Exactement ce que je pensais," dit Ron. "Préfète en chef ! Tu ne va pas devenir comme Percy envers nous, si ?" Ses mots étaient taquins, mais on ne pouvait manquer la fierté dans son ton.
"Si je devenais comme Percy, ne serais tu pas ennuyé ?" répliqua-t-elle, prenant son badge de préfète en chef et réussissant finalement à reprendre sa lettre à Ron.
"Je ne crois pas que j'aimerais sortir avec mon frère. Je vais devoir te surveiller de près pour que tu agisses comme une jeune fille correcte. Ou pas."
Harry baissa rapidement les yeux vers sa propre lettre pour éviter de devoir voir ses deux amis se lancer des regards ayant une signification si évidente. D'un côté il était content pour eux, mais de l'autre ça le gênait. A certains moments il se sentait comme un intrus. Il lu sa liste de fournitures; il n'y avait que deux textes dessus :
Le Livre Des Sorts Et Enchantements, niveau 7, par Miranda Fauconnette
Les ASPICs : Préparez Vous Pour Le Pire, par Alphonse Ennui-Payne
Harry savait qu'il devrait s'acheter de nouvelles robes d'école vu à quel point il avait grandi durant l'année précédente, et il y avait toujours le problèmes de vêtements normaux qui lui iraient. Il n'avait pas encore eu l'opportunité d'aborder le sujet.
Mrs Weasley regardait la liste de Ginny. "Nous allons devoir prévoir d'aller chercher vos fournitures bientôt."
Ginny parla. "Maman, j'ai toujours ce devoir à faire en Étude des Moldus."
"Qu'est-ce que c'est, ma chérie ?" demanda Mrs Weasley distraitement, alors qu'elle lisait la liste de Ron. Elle calculait sans doute combien les fournitures d'école allait coûter à la famille cette année.
Harry les regarda au moment où Ginny levait les yeux au ciel. "Maman, je t'ai parlé de ça au début des vacances. Je dois écrire un essai sur le fonctionnement du Métro."
"Est-ce que tu ne peux pas demander à ton père comment ça marche ?"
Ginny soupira. "Maman, papa pense seulement qu'il connaît beaucoup de choses sur les Moldus."
Mrs Weasley eu l'air de vouloir défendre son mari mais elle réalisa apparemment que c'était une cause perdue d'avance. "Et bien," commença-t-elle, regardant autour d'elle. Son regard se posa sur Hermione. "Hermione est née de parents Moldus. Elle peut t'en parler. Tu as déjà pris le Métro, n'est-ce pas ma chérie ?"
"Oui, bien sûr," répondit Hermione, "mais..."
Ginny lui coupa la parole. "Maman, ce n'est pas la même chose si Hermione m'en parle. Je veux en faire l'expérience moi-même. J'aurais une bien meilleure note comme ça."
Mrs Weasley était catégorique. "Non. C'est trop dangereux."
"Je ne suis plus un bébé, maman," protesta Ginny. "Pourquoi est-ce que ce serait plus dangereux pour moi que pour les Moldus qui l'utilisent tous les jours ?"
"Tu es une sorcière, Ginny. Notre monde est en guerre."
"Alors est-ce que le monde Moldu ne devrait pas être plus sûr ? Ne serait-ce pas l'endroit parfait pour se cacher ? Comment est-ce que qui que ce soit pourrait savoir que je suis une sorcière ?"
"Parce que tu as l'air d'en être une ?" La blague de Ron était plutôt plate, et Harry était sûr qu'Hermione lui avait marché sur le pied sous la table, étant donné la grimace qui apparut sur la figure de Ron.
Ginny lança un regard réprobateur à son frère avant de continuer. "Je m'habillerais comme une Moldue, bien sûr, et je n'irais pas toute seule. Hermione a déjà pris le Métro, je suis sûre qu'Harry aussi." Elle regarda Harry d'une façon qui demandait un soutien.
"Oui, je l'ai déjà pris," Harry intervint. "Hagrid m'a emmené dans le Métro la première fois que nous sommes allés au Chemin de Traverse." Il se turent tous à la mention de leur ancien Professeur de Soins aux Créatures Magiques. Il avait été une des premières victimes de la guerre.
Mais Mrs Weasley n'était pas convaincue par leur argument. "Non, je n'aime pas ça. Ginny tu devras trouver un moyen d'écrire ton essai sans avoir eu d'expérience sur le terrain." Ginny ouvrit sa bouche pour protester encore une fois, mais sa mère ajouta, "Et ceci est final", avant qu'elle puisse dire un autre mot.
Harry jeta des coups d'oeil occasionnels à Ginny durant le reste du repas. Il pouvait savoir par sa posture rigide qu'elle n'était pas heureuse de la situation, mais il concoctait un plan dans son esprit. Il voulait aller dans le Londres Moldu, lui aussi, avant le début des cours, et il ne pensait pas que les parents Weasleys auraient très envie de l'amener dans un monde qui leur était très inconnu quand il était supposé être sous leur protection. Selon lui, Ginny avait raison. Le Londres Moldu ne devrait pas être un danger pour eux, seulement parce qu'ils étaient magiques. Pourquoi est-ce qu'un Mangemort s'attendrait à le trouver lui, ou en fait n'importe lequel d'entre eux, dans le monde Moldu ?
Après le petit déjeuner, Ron et Hermione disparurent au-dehors, pendant que Ginny se dirigeait vers sa chambre. Harry la suivit, la rattrapant sur le pas de sa porte. "Attends, Ginny."
"Qu'est-ce qu'il y a ?" Elle n'avait pas l'air très contente. Harry supposa qu'elle était toujours énervée contre sa mère.
"Et bien..." Il hésita, ne sachant pas comment expliquer cela. Il avait l'habitude de planifier des choses, et d'enfreindre les règles avec Ron et Hermione, mais il ne l'avait jamais fait avec Ginny. S'il était tout à fait honnête envers lui-même, il avait même à peine eu une conversation normale avec elle.
"C'est à propos de ton devoir d'Etude des Moldus."
"Tu n'as pas l'intention de me parler de ton expérience du Métro avec Hagrid, si ?" Ginny devait avoir réalisé à quel point cela avait l'air rude car elle baissa immédiatement les yeux et murmura, "Pardon."
"Euh, non. J'ai une meilleure idée."
Ginny regarda par-dessus son épaule, comme si elle s'attendait à voir sa mère monter les escaliers à tout moment. "Entre," dit-elle, entrant dans la chambre et lui faisant signe de la suivre.
Harry entra avec une certaine réticence. Ceci était son domaine, et il ne l'avait jamais vraiment vu auparavant. La pièce était décorée dans des teintes de bleu qui avaient dus être plus lumineuses à une certaine époque. Maintenant ça avait juste l'air fade et un peu miteux, un peu comme le reste de la maison Weasley. Ginny ferma la porte, et le son eu l'air de se répercuter dans le corridor, alors qu'elle se tournait vers lui, attendant avec espoir.
"Nous allons devoir aller acheter nos affaires d'école, d'accord ?" commença-t-il sans préambule. Ginny acquiesça. "Quand nous irons au Chemin de Traverse, nous serons déjà dans Londres. Tout ce que nous aurons à faire sera de perdre Ron et Hermione pour une heure ou deux..."
"Tu veux dire nous échapper tous seuls sans se faire remarquer ?"
"Oui. Je ne pense pas que ce sera un gros problème. Il partent tout seuls assez souvent ces jours-ci. Nous aurons juste besoin d'inventer une excuse pour les quitter..."
"…et passer par le Chaudron Baveur," finit Ginny pour lui. "Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu veux aller dans Londres ?"
Harry jeta un regard à ses vêtements qui ne lui allaient pas du tout. "Je pense que j'ai besoin de nouvelles affaires, tu ne crois pas ? Quelque chose qui m'aille."
Ginny éclata de rire. "Tu veux aller faire du shopping ?" demanda-t-elle surprise.
"Oui. Est-ce qu'il y a quelque chose de mal à cela ?"
"N'ai pas l'air aussi blessé. C'est juste que je ne m'attendais pas à ce que tu dises ça. Je veux dire que tu en a parlé à ton anniversaire, mais je ne pensais pas que tu avais pris George au sérieux."
"Et bien, je n'avais pas l'intention d'aller au même magasin que lui, mais puisque nous allons à Londres et que tu as des recherches à faire, je me suis dit qu'on pourrait faire d'une pierre deux coups."
Harry se retrouva en train d'attendre impatiemment la sortie. Il ne se demanda pas pourquoi; jouer un tour à Ron et Hermione avait l'air d'une assez bonne raison. Le fait qu'il irait quelque part seul avec Ginny n'avait jamais pesé dans la balance. Il avait espéré qu'elle ferait avec et serait d'accord avec le plan.
Elle avait l'air pensive pendant un moment. "Oui," dit-elle finalement. "Je suppose que oui. Mais est-ce que nous ne devrions pas préparer ça un peu plus ? Je ne sais pas où sont les magasins à Londres."
Harry fut forcé d'admettre qu'il ne le savait pas non plus, mais George avait mentionné Oxford Street. "Ecoute, est-ce que tu as une carte ou quoi que ce soit dans ton livre d'Etude des Moldus ?"
"Oui. Juste un instant."
Elle se dirigea vers l'endroit où son sac était posé sur un petit bureau dans un coin près de la fenêtre. Cherchant à l'intérieur, elle en sortit un exemplaire de Vie et Habitudes Sociales des Moldus Britanniques et se déplaça pour s'asseoir sur son lit, laissant un espace pour qu'Harry puisse faire de même s'il en avait envie. Il hésita, soudainement conscient qu'ils étaient seuls dans sa chambre avec la porte fermée. S'asseoir sur son lit avait l'air tellement intime, d'une certaine façon.
"Qu'est-ce que tu penses de ça ?" La voix de Ginny s'introduisit dans ses pensées. Elle faisait des signes vers le livre. Elle voulait manifestement qu'il s'assoie avec elle, pour qu'il puisse voir ce qu'elle regardait. Pourquoi était-ce si dur ? Pourquoi est-ce que sa figure commençait à chauffer ? Il s'assit près d'elle, évitant consciemment le contact physique. Pour une certaine raison l'idée que leurs cuisses pourraient se frotter l'une contre l'autre par hasard rendait ses mains moites.
Il devait se pencher vers elle plus qu'il ne l'avait pensé pour voir le livre. Sur la page il vit une carte de Londres, mais ce n'était pas une carte ordinaire comme il avait vu l'oncle Vernon utiliser. Alors qu'il regardait, les lignes devenaient floues et changeaient. Il réalisa après quelques instants que la carte montrait magiquement l'endroit que le lecteur avait en tête. Il pensa aux Chambres du Parlement, et la carte se focalisa sur Westminster, démarquant clairement l'endroit près de la Tamise. Puis pour une certaine raison il pensa au Royal Albert Hall, et les lignes bougèrent de nouveau jusqu'à ce qu'Harry puisse le voir démarqué près de Hyde Park. Finalement, il pensa au Chaudron Baveur, et vit Charing Cross Road apparaître sur la carte.
"Ceci est absolument génial ! Mais est-ce que ça va nous montrer le Métro "
Comme en réponse à sa question, la carte changea une fois de plus. Les rues disparurent complètement, et à leur place un certain nombre de lignes de couleurs différentes se croisant apparurent. Cela avait l'air très confus. Il se demanda comment Hagrid avait réussi à négocier l'étonnant labyrinthe. En regardant plus précisément, pourtant, il remarqua un arrêt marqué Charing Cross. Il le montra à Ginny.
"Cela doit être près du Chaudron Baveur. Ça a le même nom que la rue où le Chaudron Baveur est situé." Assez sûrement, la carte répondit à ses pensées et montra l'endroit ou se trouvait le pub sorcier.
"Tottenham Court Road à l'air d'être plus prêt pourtant," commenta Ginny. Elle était penchée au-dessus de la carte maintenant, elle aussi, et Harry nota que leurs têtes étaient très proches. Harry traça une ligne rouge avec son doigt." Et l'arrêt suivant est nommé Oxford Circus. Est-ce que tu penses qu'Oxford Street est près de là ?"
"Ça aurait du sens." La carte corrobora l'observation de Ginny, en montrant qu'en fait Oxford Street était très proche de l'arrêt Oxford Circus. En fait, Oxford Street allait aussi loin que Tottenham Court Road. Ginny rit. "Apparemment nous n'aurions même pas besoin de prendre le Métro du tout. Nous pourrions marcher."
"Ou nous pourrions prendre le train jusqu'à un autre arrêt, peut être Bond Street, et marcher sur le chemin du retour. Je pense que nous aurons assez de temps pour le faire, de toute façon. Ce n'est pas comme si nous devions allez jusqu'à"-- Harry suivit la ligne rouge jusqu'à son terminus avec son doigt--"Epping."
"Maintenant tout ce que nous avons à faire est de trouver une histoire convaincante pour Ron et Hermione, pour que nous puissions les semer."
Harry pensa qu'elle avait l'air d'avoir quelque chose en tête. Ses yeux bruns avait l'air de contenir une étincelle de malice. "As-tu quelque chose de précis en tête ?" demanda-t-il avec un sourire.
"Euh, non," admit Ginny. "Si nous devions seulement tromper Ron, j'aurais une chance, mais nous devons considérer Hermione aussi."
"Vrai. Je suppose que nous pourrions attendre d'être au Chemin de Traverse et courir pour les semer."
"Tu crois qu'ils nous laisseraient partir comme ça ?"
Harry lui sourit. "Nous ne leur laisserons pas le choix."
Ce ne fut qu'après qu'il ai quitté sa chambre, les détails de leurs plan fixés qu'Harry se rendit compte qu'il avait raté l'opportunité parfaite de questionner Ginny sur son cadeau.
