Disclaimer : Les lieux et les personnages appartiennent à JK Rowling, l'histoire appartient à Ashwinder et la traduction m'appartient.
Note : L'auteur tient à ce que je traduise une partie de ses notes concernant les crédits, c'est donc ce que je vais faire. Certains noms et certaines expressions viennent d'une série anglaise, Monty Python (qui est aussi une série de films). Le nom "Quidditch Crunch" revient à shimmer, elle y avait pensé comme à un parfum de glace mais Ashwinder à préféré l'utiliser comme une marque de céréales sorcières.
Autre note : Un grand merci à tous les reviewers, je suis contente si cette histoire vous plaît autant qu'à moi.
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Ginny's Gift, Chapitre Quatre
Harry regardait son bol de céréales d'un air morose. Les gros titres de La Gazette du Sorcier annonçaient une autre horrible attaque de Mangemorts, à Lancashire cette fois. Ces sortes de gros titres avaient été presque quotidiens depuis l'arrivée d'Harry au Terrier, mais il commençait à se sentir plus bizarre que d'habitude à propos des nouvelles. Cela le rendait malade, et lui donnait envie de vomir, comme ça avait toujours été le cas. Il ne pouvait pas échapper au sentiment qu'il avait quelque chose à voir dans tout ça, même indirectement. Si Voldemort n'avait pas utilisé le sang d'Harry pour reprendre forme humaine... Harry se donna une claque mentale. Il savait que penser comme cela ne menait à rien, mais ses pensées insistaient pour le hanter malgré cela.
Mais en plus du sentiment de culpabilité, une chose étrange se produisait. Depuis son arrivée au Terrier sa cicatrice avait cessé de l'ennuyer autant qu'avant. Il y avait toujours quelques élancements occasionnels mais rien de comparable à ce qui devrait arriver avec toutes les attaques qu'il y avait. Harry se demanda ce que cela pouvait vouloir dire, mais la solution ne lui vint pas ainsi. Est-ce que les attaques étaient menées par quelqu'un d'autre que Voldemort ? Toutes les attaques en Europe devaient certainement être perpétrées par ses partisans -- il ne pouvait pas être partout à la fois -- mais Lancashire ? Harry aurait dû ressentir cela, et pourtant il n'en avait eu aucune idée jusqu'à ce qu'il descende pour le petit déjeuner et qu'il voie le journal.
"Je n'aime pas ça du tout," disait Mrs Weasley. "Je ne pense pas que vous devriez aller au Chemin de Traverse aujourd'hui."
Ron leva la tête, son bras enfoncé jusqu'au coude dans une boîte de Quidditch Crunch, dont il essayait d'extraire la carte collector (il lui manquait Arthur Frampton, un Poursuiveur des Canons de Chudley, et quand il aurait celle-là, il aurait l'équipe complète).
"Allez, Maman, tout ira bien. Pourquoi est-ce que ce serait pire aujourd'hui que n'importe quel autre jour ?"
Hermione, qui regardait interrogativement Ron pendant qu'il creusait dans les céréales, vint à son secours. "Le Chemin de Traverse est bien protégé par des sorts d'empêchement, et le Ministère a instauré une patrouille d'Aurors 24 heures sur 24."
"Je sais, Hermione chérie, mais je n'aime toujours pas ça. C'est déjà assez mauvais avec Arthur et Percy qui y sont tous les jours et Bill et Charlie si loin dont on a presque jamais de nouvelles." Harry savait que les hiboux postaux avaient de plus en plus de mal à traverser vers le continent. Il n'attendait pas beaucoup de nouvelles de Sirius pendant qu'il était là.
"Maman, toutes les attaques ont eu lieu à des kilomètres de Londres, et nous devrons aller acheter nos fournitures à un moment ou à un autre." Personne ne crut que Ron avait tant envie que ça d'acheter ses livres de cours, et tout le monde le regarda.
"Oui, et ça nous fera du bien de s'éloigner un peu de la maison," dit Hermione pour mettre fin au moment délicat. "Nous serons à peine plus en danger qu'ici. Nous aurons nos Portoloins," ajouta-t-elle pour calmer l'atmosphère. En ces temps incertains, beaucoup de sorciers et de sorcières transportaient des Portoloins, qui pouvaient être activés en urgence avec un tapotement de la baguette. Mr Weasley en avait préparé quatre, qui transporteraient chacun d'eux directement au Terrier si nécessaire, pour la sortie d'aujourd'hui.
"Et si ce n'était pas le cas, je ne vous laisserais pas partir," dit Mrs Weasley, une note de finalité dans sa voix. "Vous resterez tous ensemble, n'est-ce pas ?"
"Bien sûr, maman," dit Ron, peut-être un peu trop rapidement, pendant qu'Harry et Ginny échangeait un regard coupable. Harry remarqua qu'Hermione avait aussi l'air mal à l'aise et se demanda ce qu'elle et Ron cachaient dans leur sac. Peut-être serait-ce plus facile que prévu de les perdre. Heureusement pour tous, Mrs Weasley leur tournait le dos, et elle ne vit pas leurs expressions.
Ginny se leva de table et s'excusa. Harry regarda le derrière de sa robe de chambre se diriger vers les escaliers jusqu'à ce qu'il disparaisse et se tourna vers son bol de Quidditch Crunch. Il n'avait pas très faim, mais il se força à manger plusieurs cuillerées quand même. Ron replongea sa main dans la boîte de céréales, poussant un cri de triomphe, alors qu'il sortait la carte collector. Son visage prit un air de déception, mais Harry vit ses yeux étinceler une seconde plus tard.
"Voilà," dit-il, tendant la carte à Hermione. "Tu devrais peut-être garder celle-là." Hermione fronça légèrement les sourcils en prenant la carte. "Qu'est-ce que je... Oh, Ron ! Vraiment !" Mais elle riait en le disant. Harry se pencha vers elle et vit la figure de Victor Krum prenant un air renfrogné vers lui. Après quelques minutes, Harry, Ron et Hermione eurent tous fini leur petit déjeuner et se levèrent de table pour aller s'habiller.
Harry rassemblait ses affaires pour une douche rapide quand Ron l'arrêta. "Écoute, Harry, ça t'embêterais si Hermine et moi, et bien, nous faisions ce que nous voulons aujourd'hui ?" Ses oreilles devenaient rouge.
"Euh, non, je suppose que non." Harry se demanda ce qu'il pourraient bien faire au Chemin de Traverse, et il demanda.
Ron eu l'air très gêné pendant un moment. "Oh, pas grand chose. C'est juste que nous avons peu de chance d'être seuls ici à la maison avec maman fouinant un peu partout, et quand nous serons de retour à l'école, il n'y aura pas beaucoup d'endroits où nous pourrons aller non plus." Ron lança à Harry un regard suppliant.
Harry ne voyait pas où il pourraient aller au Chemin de Traverse pour avoir de l'intimité, non plus, mais cela collait trop bien avec ses plans pour commencer à lui faire remarquer les imperfections de son plan.
"Je suis désolé que cela te laisse coincé avec Ginny," ajouta Ron.
"Ça ne me dérange pas, vraiment." Ceci était parfait. Maintenant tout ce qu'Harry avait à faire était de faire attention à ce que personne, particulièrement Ron et Hermione, ne les voient lui et Ginny quittant le Chemin de Traverse.
La pensée de son imminente excursion dans le monde Moldu rappela autre chose a Harry. "Ron ? Est-ce que je pourrais t'emprunter un jean ?" Ron leva un sourcil vers lui, avant de se tourner vers le miroir pour se coiffer. "Et bien, il m'irait mieux que ceux que j'ai." Il souleva une veille paire de jeans de Dudley. "Même si je dois les retrousser."
"Tu prévois d'emprunter mes pantalons toute l'année alors ?"
"Euh, non. Je me suis occupé de ça. J'ai juste besoin de ceux-là pour aujourd'hui."
Harry espérait ardemment que Ron ne poserait aucune question délicate, mais Ron ne s'intéressait apparemment pas beaucoup au problème. Il était trop occupé a essayer de faire rester ses cheveux d'une certaine manière. Une fois qu'il fut satisfait, il prit une petite bouteille sur le dessus de sa commode, sortit un peu du contenant pour le mettre sur sa main et commença à l'étaler sur sa figure. Harry renifla avec méfiance. "Est-ce que c'est de l'après-rasage ?"
Le reflet de Ron le regarda du miroir. "Et si c'en est, alors quoi ?"
Harry fut tenté de mettre sur le tapis le comportement d'Hagrid durant leur quatrième année quand Madame Maxime était une invitée à Poudlard mais décida que ce n'était pas une bonne idée. Au moins Ron n'essayait pas de lisser ses cheveux avec de la graisse d'essieu. "Rien," dit Harry, et se retira rapidement en descendant les escaliers vers la salle de bains.
Un peu plus tard Harry était de retour dans la cuisine avec Ron, Hermione et Ginny. Mrs Weasley s'agitait de nouveau, leur donnant leurs Portoloins et faisant des recommandations de dernière minute. Finalement, Ginny en eut assez. "Franchement, maman, nous ne sommes plus des bébés !"
Elle mit son Portoloin dans la poche de la robe d'été qu'elle portait. Harry était content que la jeune génération de Weasley ait prit l'habitude de toujours porter des vêtements de style Moldu durant les vacances d'été. Cela aurait sûrement engendré des questions intéressantes de la part de leur mère autrement. Ginny se tourna et prit un pot de fleur posé sur le dessus de la cheminée, en sortit une pincée de Poudre de Cheminette, et avec un cri, "Chemin de Traverse !", fut rapidement hors de vue. Ron et Hermione suivirent, mais quand ce fut le tour d'Harry, Mrs Weasley le retint un moment. "Tu feras attention, Harry, mon chéri ?"
Harry trouva sa préoccupation assez touchante, mais n'en laissa rien paraître. "Bien sûr, Mrs Weasley. Il n'y aura pas de problème. A plus tard !"
Il jeta une pincée de Poudre de Cheminette dans le foyer et entra dans les flammes émeraudes. Bientôt il tournait en passant devant l'image floue de cheminées successives jusqu'à ce qu'il sorte soudainement au Chaudron Baveur. Gardant bien ses lunettes en main, il tomba sur Ron, qui l'attrapa.
"Où est-ce que nous allons en premier ?" demanda-t-il.
"Gringott's, bien sûr," répondit Hermione. "Je dois échanger de l'argent."
"D'accord," dit Harry. Il devrait échanger de l'argent, lui aussi, mais dans l'autre sens : des Gallions pour des livres sterling. Et il ne pourrait pas le faire devant Ron et Hermione sans éveiller leur suspicion. Il devrait revenir à la banque plus tard avec Ginny.
Leur premier arrêt fut donc Gringott's. Hermione se rendit au guichet, et Harry la regarda discrètement alors qu'elle comptait cinq billets de vingt livres. Le gobelin fit quelques calculs rapides et lui donna 28 Gallions. "Ne devrait-il pas y en avoir plus ?" demanda-t-elle.
Le gobelin eu un mauvais sourire. "Le taux de change n'est pas favorable ces jours-ci, Miss."
Hermione eu l'air de vouloir argumenter, mais un autre gobelin vint les chercher pour les amener aux coffres à ce moment-là. Harry essaya de calculer combien de Gallions il devrait échanger en descendant, mais la concentration était difficile, et il ne réussit qu'a faire bouger dangereusement son Quidditch Crunch dans son estomac, ce qui le fit se sentir heureux de ne pas avoir mangé plus. Finalement, il décida de sortir cinquante Gallions de plus que d'habitude de son coffre. Il le fit rapidement, ne voulant pas que Ron le remarque. Il ne savait pas vraiment combien les vêtements coûtaient dans les magasins Moldus, mais il avait entendu sa tante Pétunia se plaindre assez souvent de la dépense que constituait son habillement. Bien qu'il sache que ceci était une plainte ridicule, il se dit que cette sortie pourrait finalement lui coûter plus qu'il ne l'avait prévu.
Une heure plus tard, ils avaient fait le tour des magasins et acheté la plupart de leurs fournitures. Ils avaient trouvé l'atmosphère dans les magasins très lourde et basse, sans aucun doute due à la présence d'Aurors scrutateurs dans tous les coins. De plus les choses étaient devenues un peu délicates entre les quatre adolescents, étant donné qu'il était maintenant temps de se séparer, et personne ne voulait apparemment l'admettre. Ils se tinrent devant le stand de Florian Fortarôme jusqu'à ce qu'Harry dise finalement, "Pourquoi on ne prendrait pas une glace ?" Il n'avait pas faim, mais il espérait que Ron attraperait la perche qu'il lui tendait.
Ce fut Hermione qui parla la première. "Je n'ai pas vraiment faim, et je préférerais retourner chez Fleury et Bott. Vous m'avez sortie de là bien trop rapidement tout à l'heure."
Harry la vit donner un coup de coude à Ron. "Ah, oui," dit Ron. "Pourquoi est-ce que vous ne prendriez pas une glace tous les deux, et nous vous rejoindrons dans deux heures."
Harry auraient vraiment aimé savoir où ils avaient l'intention de passer deux heures, mais en réfléchissant il se dit que ce serait mieux de ne pas poser de questions. Il jeta un coup d'oeil à Ginny et vit une curiosité évidente dans son expression. Espérant éviter des questions gênantes, il fit rapidement savoir qu'il était d'accord avec Ron.
Ron et Hermione partirent immédiatement dans la direction de Fleury et Bott. Dès qu'ils eurent tourné le dos, Ginny demanda, "Qu'est-ce qu'ils ont en tête ?"
"Aucune idée, mais prenons-en avantage, d'accord ?"
"D'accord." Et elle commença à marcher vers le Chaudron Baveur. Harry du tendre la main pour l'arrêter.
"Pas si vite. Ils pourraient te voir. De plus, nous devons retourner à Gringott's pour de l'argent Moldu. Je n'en ai pas, et toi ?"
"Oh, oui, j'avais oublié." Elle avait l'air distraite. Elle regardait la main d'Harry, qui était toujours sur son bras. Il l'enleva immédiatement. Vérifiant que Ron et Hermione étaient maintenant hors de vue, ils se retournèrent et repartirent vers la banque.
La queue était heureusement courte, et Harry se retrouva rapidement en train de faire face au même gobelin qui avait servi Hermione. "J'aimerai échanger cela en argent Moldu, s'il vous plaît," dit-il, mettant 50 Gallions sur le comptoir. Il sentit Ginny se pencher à côté de lui, regardant le procédé avec intérêt. Il avait l'impression qu'elle allait inclure cela dans son essai.
Le gobelin fit ses calculs, comme auparavant, et compta plusieurs billets de vingt livres. Harry compta en même temps que lui. "Cent soixante ? Ça ne peut pas être juste !" Le sourire du gobelin se figea, et il ajouta dix de plus. Harry voulait protester plus, mais le gobelin l'arrêta. "Taux de change. La banque doit faire un profit." Ginny tirait sur son bras. Harry se sentait toujours un peu arnaqué mais s'éloigna du guichet. Alors qu'ils retournaient sur l'allée, Ginny dit dans une voix basse, "Tu as bien fait d'en demander plus, mais tu ne devrais pas essayer de continuer. Bill dit qu'ils trichent toujours s'ils pensent que tu n'y connais rien." Elle rit. "Papa ne leur posait jamais de questions avant que Bill ne commence à travailler pour eux. Mais quand tu le fais, ils s'en souviennent et te traitent justement, tant que tu leur laisses faire un peu de profit."
"D'accord. La prochaine étape est d'arriver au Chaudron Baveur sans se faire remarquer. Ça serait bien si nous savions où sont allés Ron et Hermione."
Il n'y avait aucune trace d'eux nulle part, mais quand Harry et Ginny arrivèrent au pub, ils virent Ron et Hermione assis à une table. Ils étaient plutôt inconscients de ce qui se passait autour d'eux, ce qui était chanceux, car il ne virent pas Harry et Ginny entrer et se retirer immédiatement dans la cour.
"Il lui offre un déjeuner ?" Harry dut se forcer pour ne pas parler trop fort malgré son exaspération. "Comment est-ce qu'on est censé leur passer devant ?"
Ginny jeta un coup d'oeil à l'intérieur du pub. "Et bien, ils sont dans un coin, et ils ne font pas très attention à ce qui se passe autour. Nous devrions juste passer aussi vite que possible et espérer qu'ils ne nous remarqueront pas."
Harry pensa que c'était plus facile à dire qu'à faire, mais la chance avait l'air d'être de leur côté aujourd'hui. Ils se retrouvèrent rapidement dans Charing Cross Road. Harry prit un moment pour retrouver ses repères. Il n'avait pas prit ce chemin depuis l'anniversaire de ses onze ans, et ce jour-là il avait été avec Hagrid. Il n'avait personne pour ouvrir un chemin maintenant, et il se rendit compte que Ginny devrait rester très près de lui pour éviter qu'ils ne soient séparés. Elle devait être arrivée à la même conclusion au même moment, car il sentit qu'elle mettait sa main sous son coude. Il rencontra son regard et se dit qu'elle avait l'air assez gênée de ce qu'elle faisait. Essayant de faire un sourire rassurant, mais n'étant pas sûr d'y être arrivé, il dit, "Je pense que nous devrions aller par là," et il commença à marcher.
Après quelques minutes, ils se retrouvèrent à l'entrée du Métro. Ils descendirent, marchèrent à travers un tunnel et descendirent de nouveau. D'une certaine façon c'était comme un première année qui essaierait de trouver son chemin dans Poudlard mais avec plus de monde, en plus odorant et plus bruyant. Quand ils atteignirent le hall principal, Harry tira Ginny de côté et lui donna le billet de dix livres.
"C'est pour quoi ça ?" demanda-t-elle.
"Tu vas aller acheter les tickets. C'est ton essai."
Ginny marmonna quelque chose dans sa barbe, dans lequel les mots "passant du temps avec Hermione" étaient facilement reconnaissables. "Qu'est-ce que je dois faire ?" demanda-t-elle un peu plus fort, ayant l'air un peu paniquée.
"Tu vas au guichet des tickets et tu demandes deux allers simples. Ils coûteront une livre soixante chacun, alors attends-toi à recevoir de la monnaie."
Quand elle revint avec les tickets, Harry pensa qu'elle avait l'air plus confiante. Alors qu'elle lui tendait son ticket et la monnaie, leurs mains se touchèrent, et Harry se sentit étrangement conscient du contact.
"Ne perds pas ton ticket," lui dit Harry aux tourniquets, alors qu'il lui montrait comment passer le ticket. "Tu en auras de nouveau besoin pour sortir."
Ginny essaya de suivre son exemple mais réussi à accrocher l'ourlet de sa robe dans le tourniquet, et Harry eu un aperçu d'une bien plus grande partie de ses jambes qu'il n'en avait jamais vu. Ils descendirent plus encore dans les profondeurs du Métro grâce à un escalator , passant devant plusieurs musiciens ambulants sur la route. Ginny fit remarquer à quel point son père serait excité de voir tout ça, et Harry, regardant dans ses yeux, pensa avoir trouvé un certain sens de l'aventure maintenant dans son comportement. Quand il arrivèrent sur les quais tout en bas, ils durent prendre leurs repères une fois de plus. Deux lignes se croisaient à cet arrêt, et ils devaient faire attention à être sur le bon quai.
Ginny regarda autour d'elle les yeux grands ouverts, enregistrant tout. Le chant des musiciens arrivait jusqu'aux plates-formes. Il y avait aussi quelques personnes restant là ayant l'air de ne pas avoir de meilleur endroit où aller. Un des hommes avait un chien avec lui, et il était simplement assis là, regardant dans le néant, un gobelet devant lui.
"Harry," chuchota Ginny, ne voulant pas être entendue. "Que fait cet homme ?" Harry hésita. Ceci était le côté pourri du monde Moldu. De ce qu'il avait vu, il n'y avait pas de sorciers ou de sorcières sans abri, et cela le rendait triste de devoir admettre que des personnes comme celles-là existaient quelque part. "Il n'a pas de travail et nulle part ailleurs où aller. Il espère que les gens lui donneront de l'argent dans son gobelet pour qu'il puisse s'acheter quelque chose à manger." Ginny tendit la main. "Donne moi de l'argent Moldu. La monnaie des tickets."
Harry chercha dans sa poche et lui donna de la monnaie. Il la regarda alors qu'elle allait vers l'homme et faisait tomber les pièces dans son gobelet.
Ils n'eurent pas à attendre très longtemps avant que le train arrive, mais il y avait beaucoup de monde sur le quai, et Ginny prit le bras d'Harry de nouveau. Il la sentit s'accrocher d'un peu plus près alors qu'il faisait un pas au-dessus du vide pour entrer dans le wagon. Les portes se fermèrent avec un bruit métallique. Il n'y avait pas de siège disponible, et ils durent se tenir beaucoup plus près l'un de l'autre qu'ils ne l'auraient fait normalement. Harry était déterminé à continuer à regarder au-dessus de sa tête, pensant qu'il faisait anormalement chaud dans le wagon. Alors que le train arrivait à l'arrêt suivant, le sol donna une soudaine secousse, propulsant Ginny contre sa poitrine. Il l'attrapa instinctivement et réussi à garder son propre équilibre. Leurs yeux se rencontrèrent, et il la relâcha quand il vit sa figure devenir rouge.
"Pardon," marmonna-t-elle, alors qu'Harry avait l'impression que la température avait encore augmenté. Ce fut un soulagement de sortir à l'arrêt suivant.
Il émergèrent dans l'effervescence d'Oxford Street, contemplant les magasins richement décorés autour d'eux. Alors qu'ils commençaient à marcher le long de la route, Harry se demanda comment il était censé choisir dans lequel acheter. Ginny tira sur son bras soudainement, riant et pointant du doigt. Il se tourna vers l'endroit qu'elle indiquait et vit une vitrine pleine de vêtements incroyablement tape-à-l'oeil.
"Tu crois que c'est là que George a trouvé sa chemise ?" demanda-t-elle.
"Peut-être," répondit Harry, "mais je ne pense pas que nous irons dans celui-là."
Il savait qu'il n'aurait pas assez de temps pour aller dans tous les magasins, et finalement il en choisit un au hasard. Il n'avait jamais eu l'occasion de faire ses courses pour lui-même, pas dans le monde Moldu, et il trouva la sélection d'articles assez déconcertante. Il décida que c'était probablement une bonne chose qu'il ait amené quelqu'un d'autre avec lui pour lui donner un deuxième avis. Il commença à chercher sur une étagère de pantalons.
"Puis-je vous aider ?"
Une étrange voix féminine le fit sursauter. Harry se tourna et vit une grande blonde dans une tenue très moulante le regardant de haut en bas en ayant l'air de l'évaluer. Il se sentait mal à l'aise sous son regard bleu. Elle avait plus de boucles d'oreilles dans ses oreilles que ce qu'il aurait pensé être humainement possible, et ça lui donnait envie de lui demander si ça lui avait fait mal tout ce perçage, mais il s'en empêcha et répondit simplement à sa question. "Euh, oui, je pense."
La vendeuse sourit et le regarda dans les yeux, avant de se retourner vers la sélection de pantalons. Elle sortit plusieurs styles. "Je pense que vous pourriez essayer ceux-là pour commencer." Elle se déplaça vers un étalage de chemises et en prit quelques-unes. "Peut-être que nous trouverons quelque chose dans ce genre là pour les accompagner." Elle le regardait dans les yeux de nouveau, et Harry se sentit aussi chaud que dans le Métro. Puis elle rendit les choses encore pire en mettant une main sur son bras. Harry avala sa salive. "Vous pouvez les essayer là-bas," dit-elle, montrant l'arrière du magasin.
Harry se tourna vers Ginny et fut surpris de la voir en train de les regarder d'un air glacial, la vendeuse et lui. Harry s'échappa dans la cabine d'essayage pour essayer les vêtements. La vendeuse lui rappelait quelque chose qu'il avait lu dans Sorts Pratiques Pour Sorciers Du Dr. Zog la nuit précédente. Sa curiosité avait pris le dessus, et il avait regardé ce dont parlait Ron comme étant la section pour débutants. Si une fille est intéressée, elle te regardera dans les yeux puis regardera autre part. Si cela arrive plusieurs fois, cela doit être prit comme un signe positif. Un signe encore meilleur est le contact physique. Est-ce que la vendeuse pouvait être intéressée ? Harry avait du mal à le croire. Elle ne le connaissait même pas.
"Comment ça va à l'intérieur ?" Sa voix lui parvint à travers la porte fermée.
"Bien, je crois."
"Est-ce que tu vas nous laisser te voir ?"
D'accord. Ginny était là, elle aussi, l'attendant. Il ne pouvait pas rester caché ici toute la journée. Il sortit habillé dans un pantalon kaki et une chemise rouge foncée, et la vendeuse le regarda avec une admiration franche.
"Oh, ceci est tout simplement magnifique."
Harry lança un regard d'excuse à Ginny mais vit un air d'admiration similaire sur son visage, et d'une certaine façon cela eut plus d'effet sur lui. Il se colora de nouveau. Il essaya quelques vêtements de plus et fit sa sélection par rapport à la somme d'argent qu'il avait apporté avec lui. La réaction de Ginny aux différents articles n'avait rien à voir là-dedans. La vendeuse avait tenté de le convaincre d'essayer un pantalon en cuir, mais il fut catégorique à ce moment là. C'était aussi bien ainsi. Il n'aurait pas pu le payer.
C'était un autre soulagement de payer pour ses achats et de partir. Quand ils furent de retour dans la rue, cela fut presque naturel quand Ginny glissa sa main dans la sienne. Il ne pensa pas à questionner ses actions. S'ils étaient séparés, elle serait perdue, et il aurait beaucoup de problèmes. Il regarda sa montre. Ils allaient être en retard sur le Chemin de Traverse si ça continuait, et ils ne pourraient pas cacher le fait qu'ils étaient allés dans la partie Moldue de Londres.
Alors qu'ils marchaient pour retourner à Charing Cross Road aussi vite que possible dans la rue bondée, Harry chercha un sujet de conversation et décida finalement de poser la question qui l'avait hanté depuis le jour de son anniversaire. Bien qu'ils étaient au milieu de la rue, cela avait l'air d'un endroit sûr d'une certaine façon pour en parler. Il doutait fortement que n'importe lequel des Moldus autour de lui s'y intéressait, puisque pour eux il n'était qu'un visage parmi les autres.
"Ginny," commença-t-il doucement. "A propos de mon cadeau d'anniversaire." Il mit une main sur sa chemise pour indiquer la gemme. "Tu ne m'as jamais répondu quand je t'ai demandé pourquoi tu l'avais fait pour moi."
Elle ne répondit pas immédiatement, mais quand elle le fit, elle dit juste, "Seulement parce que mon idiot de frère à interrompu." Elle évitait la question et ils le savaient tous les deux.
"Est-ce que tu vas me le dire maintenant ?"
"Tu vas penser que je suis stupide."
"Non, je ne penserai pas ça. Je te le promets." Et il pressa sa main involontairement.
"C'était à cause de ma dette envers toi."
Harry fut surpris par sa réponse. "Dette ?"
"Tu as sauvé ma vie, Harry." Sa voix était étrangement grave, et elle s'arrêta un moment avant de continuer. "Quand j'ai lu sur les talismans protecteurs et comment s'ils marchaient correctement il pouvaient sauver la vie de quelqu'un, je me suis dit que si ça marchait, ce serait une bonne façon de te sauver la vie en retour. Mais c'est stupide, parce que ça ne marchera sûrement pas." Elle s'arrêta de nouveau, et Harry pensa qu'elle avait avalé sa salive. "Mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Il y avait quelque chose qui me poussait à essayer. C'était comme s'il y avait une voix à l'intérieur de ma tête qui me disait de le fabriquer, et qui ne se tairait pas tant que je ne l'aurais pas fait." Elle s'arrêta au milieu de la rue et le regarda bien en face. "Pardon, je t'avais dit que c'était stupide."
Elle essaya de retirer sa main de la sienne, mais il resserra sa prise. "Non, ça ne l'est pas, Ginny. Merci." Il pensait chaque mot. Il y avait quelque chose de touchant dans ses actions, quelque chose qui lui donnait envie de lui faire une faveur en retour, de faire quelque chose de gentil pour elle, comme l'inviter à déjeuner.
Il n'y avait pas le temps pourtant. Ils étaient déjà en retard. Il recommencèrent à marcher plus vite cette fois-ci.
Il entrèrent au Chaudron Baveur, s'attendant un peu à voir Ron et Hermione leur sauter dessus et demander des explication, mais le pub était étrangement silencieux et vide. Même Tom le barman n'était pas en vue. Harry sentit ses intestins se tordre. Quelque chose s'était produit. Il échangea un regard rapide avec Ginny et vit son appréhension se refléter sur son visage. Sans un mot il accélérèrent le rythme et se rendirent dans la cour qui leur permettrait d'accéder au Chemin de Traverse.
Harry tapa sur la brique, ce qui ouvrit le portail et il entra dans un champ de bataille. Il remarqua à peine Ginny avoir le souffle coupé par le choc, alors qu'en une seconde son cerveau avait remarqué un certain nombre de personnes en robes noires, capuchonnés, se tenant sur les corps de plusieurs Aurors. Une des personnes se tourna. Harry ne pouvait pas voir son visage; il était masqué. Mais son cri de triomphe du fait qu'il était face à face avec Harry Potter était immanquable. Harry sut à cet instant que le Mangemort était déjà en train d'anticiper la récompense de son maître quand il lui présenterai le prix le plus convoité. Harry sortit sa baguette, se mettant devant Ginny pour la protéger de l'attaque.
"Expelliarmus !" cria-t-il, mais son sort avait été anticipé. Le Mangemort esquiva. Derrière lui, Harry était vaguement conscient que Ginny faisait quelque chose. Il pouvait l'entendre marmonner une incantation, mais il n'en comprenait pas la signification, étant donné qu'il se focalisait complètement sur l'ennemi devant lui.
"Endoloris !"
Le sort partit en direction d'Harry, et il ne pouvait pas esquiver, ou ça toucherait Ginny. Il se prépara. Au même moment Ginny attrapa sa chemise. Le sort le toucha en plein dans la poitrine, mais au lieu d'une douleur aveuglante, il y eut un éclair blanc. Dans l'instant avant qu'il perde conscience, il sentit une secousse dans son nombril, puis il sombra.
