Disclaimer : Les personnages et les lieux appartiennent à JKR, l'intrigue appartient à Ashwinder et la traduction m'appartient.
Notes : Monty Python dans le dernier chapitre: Arthur Frampton (le Poursuiveur dans l'équipe des Canons de Chudley) était l'homme à trois fesses. L'auteur a pensé que cela pourrait lui donner un avantage comme joueur, il serait plus stable sur son balai.
Le collier de cette histoire ne ressemble que physiquement à celui du Seigneur des Anneaux, il n'a pas les mêmes pouvoirs.
Réponse aux reviews : je tiens à remercier tous les personnes qui ont pris la peine de me laisser une review, et je veux répondre aux questions que certains m'ont posé :
Ginny L : La fic que j'ai traduit pour "à la croisée des mondes" s'appelle "Le Nouveau Commencement", elle est totalement traduite. Pour la lire, clique sur mon nom pour aller dans mon profile, où tu pourras voir les fics que j'ai mise sur le site, il ne te reste alors plus qu'à cliquer sur la bonne.
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Ginny's Gift, Chapitre Cinq
Harry se réveilla au son d'un cri aigu, un bruit qui lui rappela la langue des sirènes et lui fit mal à la tête. Il ne pouvait pas ouvrir ses yeux maintenant, alors il les garda fermés, alors que le cri prit forme petit à petit pour se transformer en mots compréhensibles.
"...à quoi pensiez vous ? Et où sont Ron et Hermione ?" C'était Mrs Weasley.
Une autre voix répondit mais bien trop faiblement pour qu'Harry puisse comprendre ce qu'elle disait. Il ouvrit un tout petit peu un oeil et vit du rouge. Ouvrant l'autre, il vit Ginny non loin de lui, faisant face à sa mère, qui n'avait pas l'air très contente en ce moment. Il était allongé sur le canapé du salon au Terrier. Ginny avait dû activer son Portoloin.
"Je savais que je ne devais pas vous laisser aller au Chemin de Traverse aujourd'hui !" Mrs Weasley criait de nouveau, et Harry grimaça. Sa voix était aussi forte et stridente qu'elle l'avait été dans la Beuglante que Ron avait reçu en seconde année. Harry avait toujours eu l'impression que sa voix dans la Beuglante avait été amplifiée magiquement. "Quand j'ai vu l'horloge indiquer 'en danger de mort' il y a un instant..."
Harry jeta un coup d'oeil à l'horloge des Weasley. Il pouvait voir la petite main au bout de l'aiguille de Ginny pointer 'maison', comme pour celle de Mrs Weasley. Plusieurs autres aiguilles pointaient 'au travail', ce qui comptait pour tout le monde excepté Ron. Sa petite main indiquait simplement 'se cache'. Cela inquiéta Harry que Ron et Hermione ne soient pas encore rentrés, mais au moins ils n'étaient apparemment pas en danger immédiat en ce moment. Mais s'ils se cachaient...
"Et où exactement est-ce que tu es allée, jeune fille ?" Ginny resta obstinément silencieuse. Harry pouvait voir leurs différents sacs d'achats sur la table basse, ceux venant du magasin Moldu n'étaient que trop évidents. Ils ne pourraient pas cacher le fait qu'il n'était pas restés sur le Chemin de Traverse. "Oxford Street," Mrs Weasley huma, lisant l'adresse sur le sac d'Harry. "Et que faisiez vous à Oxford Street ?"
"Du shopping," répondit Ginny. Elle réussissait bien dans sa tâche de fixer sa mère jusqu'à ce qu'elle baisse les yeux, pensa Harry.
Mrs Weasley regarda sa fille avec persipacité. "Tu es allée dans le Métro, n'est-ce pas ? Après que je te l'ai expressément interdit."
Ginny lança simplement un regard tranchant à sa mère. Harry décida qu'il était temps de parler. "C'était mon idée, Mrs Weasley."
"Harry ! Tu es réveillé. Comment vas-tu mon chéri ?" Le changement de ton dans sa voix était plutôt étonnant.
"Ça va aller. Mais n'en voulez pas à Ginny pour cela. C'était mon idée."
"Ton idée ?" La chaleur dans la voix de Mrs Weasley était partie aussi vite qu'elle était arrivée. "Tu SAVAIS que j'avais dit à Ginny qu'elle ne pourrait pas aller dans Londres. Tu étais là quand je l'ai dit !" C'était probablement heureux pour Harry qu'il soit un invité et pas un de ses fils à ce moment-là, ou elle lui aurait peut-être jeté un sort. "En plus de ça, vous vous êtes séparés, et TU m'as promis que vous resteriez tous ensemble ce matin."
Ginny essaya de le défendre, et Harry pensa qu'elle était assez courageuse de le faire. "Maman, le danger n'était pas dans Londres. Il était au Chemin de Traverse. Nous allions très bien jusqu'à ce que nous retournions au Chaudron Baveur."
Si Mrs Weasley allait répondre à ça, elle fut interrompue par le bruit de quelqu'un entrant dans la maison par la porte de la cuisine. "Dieux du Ciel, qu'est-ce qu'il y a maintenant ?" Sa question trouva sa réponse presque immédiatement alors qu'un Ron essoufflé accompagné d'Hermione entra dans le salon. Ils étaient tous deux pâles et les yeux exorbités. Elle se tourna vers eux. "Merci mon Dieu. OU AVEZ VOUS ÉTÉ ?" Harry eu encore plus mal à la tête à son cri, et il se massa les tempes. Hermione rougit, et Ron regarda par terre. "Je veux savoir ce que vous avez fait cet après-midi. Ginny a dit qu'il y avait eu une attaque aujourd'hui."
"Oui, maman," dit Ron, "c'est vrai. Il y avait des Mangemorts sur le Chemin de Traverse !"
"Et pourquoi est-ce que vous n'êtes pas tous rentrés ensemble ? J'ai dit à Harry ce matin que je voulais que vous restiez groupés."
"C'est ma faute, maman. Je voulais être un peu seul avec Hermione." Les oreilles de Ron était devenues rouges à son aveu. "Et j'ai dit à Harry qu'on les rejoindrai." Il hésita, mais l'air sur la figure de sa mère l'encouragea bientôt à continuer. "Nous avons juste été déjeuner au Chaudron Baveur."
"Est-ce que tu sais ce qu'Harry et ta soeur ont fait pendant que vous déjeuniez ?"
Ron lança une regard suppliant à Harry, mais il n'y avait rien qu'Harry puisse lui dire qui aiderai la situation. "Euh, ils ont été manger une glace ?"
"Non." Mrs Weasley était devenue dangereusement calme à présent. "Il ne sont pas allés prendre une glace, il ont été faire du shopping. Dans Londres !" Elle souleva le sac d'Harry comme preuve. "Et il sont revenus avec Harry inconscient !"
Hermione eu l'air horrifiée. "Inconscient ?" répéta-t-elle.
Ginny parla. "Il n'était pas inconscient à cause de quoi que ce soit dans le monde Moldu, maman. Nous avons été attaqués quand nous sommes revenus au Chaudron Baveur."
"Je m'occuperai de ça dans une minute," répondit Mrs Weasley. "Je veux entendre ce que Ron a à dire pour sa défense d'abord."
Ron avala sa salive. "Et bien, on avait fini de manger et on a décidé de faire une promenade. On s'est dit qu'on retrouverait Harry et Ginny, et nous étions arrivés près d'Ollivander quand nous avons entendu crier."
"Mais c'est à l'autre bout du Chemin de Traverse depuis le Chaudron Baveur," dit Harry, songeur. "Il doit y avoir eu toute une attaque."
"Je sais pas," dit Ron. "Tout ce que je savais c'était que j'entendais crier, et les Aurors qui étaient là pour protéger la rue étaient attaqués. Il y avait tous ces sorciers en cape noire, et il étaient apparus de nulle part. C'est comme s'ils avaient Transplané."
"Il ne pouvaient pas avoir Transplané," interrompit Hermione. "Il y a des champs de protection sur le Chemin de Traverse maintenant. Il ne peuvent pas plus Transplaner là-bas pour entrer ou sortir qu'ils ne le peuvent à Poudlard."
Ron leva les yeux au ciel. "D'où venaient-ils alors ? Je ne l'ai pas vu, et toi ?" Hermione dut admettre qu'elle non plus. "Nous voulions activer nos Portoloins et revenir directement à la maison, mais nous ne savions pas où étaient Harry et Ginny. Nous ne les avions vu nulle part."
Mrs Weasley croisa les bras à cela. "Et puis ce fut comme si nous allions être pris dans les échanges de sorts."
"Tu peux leur dire, Ron," dit Hermione. "Quelqu'un nous a jeté un sort. Ron l'a eu. Le Maléfice du Saucisson. Le Mangemort est tombé raide exactement comme Neville en première année."
"Oui, et un Auror s'est occupé de lui. Mais plus d'Aurors étaient hors d'état que de Mangemorts," dit Ron avec un haussement d'épaules. "Il y avait des corps partout dans la rue... Quoi qu'il en soit, dès qu'on a pu, on a couru se cacher et on s'est Portés ici."
"Je savais que quelque chose comme ça allait arriver," dit Mrs Weasley d'un air désespéré. "JE LE SAVAIS ! Et est-ce que l'un de vous a agi de façon responsable ? NON ! Vous ne vous rendez pas compte qu'on est en guerre ? Est-ce que ça veut dire quoi que ce soit pour vous ? Vous n'avez aucune idée de ce que c'est, pas la moindre..." Les quatre adolescents regardaient par terre à présent. Leur culpabilité était palpable.
"D'accord," continua Mrs Weasley, reprenant sa respiration. "J'ai besoin de connaître le reste de l'histoire. Harry, comment se fait-il que tu sois revenu ici inconscient ?"
"Comme je l'ai déjà dit, nous allions bien dans la partie Moldue de Londres. Nous ne savions pas que quelque chose allait mal avant d'arriver au Chaudron Baveur." Harry fit une pause à ce moment-là. Même s'il avait une idée très précise de ce qui avait dû se produire, il ne savait pas ce qu'il pouvait dire sans livrer le secret de Ginny. D'un autre côté, plus longtemps il hésitait, plus les autres auraient l'impression qu'il cachait quelque chose. "Tout est arrivé vraiment vite à ce moment là. Je ne suis pas très sûr... Nous sommes revenus au Chemin de Traverse et il y avait des Mangemorts. L'un d'eux la levé sa baguette. J'ai essayé de le désarmer, mais il a sauté sur le côté. Puis il m'a envoyé un sort, et je ne sais pas, pour une certaine raison il a rebondi sur moi." Harry fit exprès de ne pas mentionner que le sort avait été un Sortilège Impardonnable. Il vit que Ginny le regardait attentivement. "Puis il y a eu cette lumière. Je crois que Ginny a dû activer son Portoloin pour nous ramener ici, car je me suis évanoui et je me suis réveillé ici."
Hermione regardait Harry en faisant des spéculations. "Qu'est-ce qui a pu faire rebondir le sort ?"
"Je ne sais pas... je..."
Harry fut sauvé d'avoir à s'expliquer plus longtemps par un autre bruit signalant une autre arrivée dans la cuisine. Quelqu'un venait juste d'arriver par le réseau de Cheminette. Hermione n'avait pas perdu son regard pensif, pourtant, et Harry pouvait presque voir les rouages tourner dans sa tête. Ils se tournèrent tous pour voir Mr Weasley entrer dans la chambre.
"Arthur !" cria Mrs Weasley, alors qu'elle courait vers lui et l'entourait de ses bras.
"Heureusement tu vas bien !"
"Oui, chérie, je vais bien. Rien n'est arrivé au Ministère précisément. Je suis rentré à la maison pour vérifier que tout le monde était arrivé sain et sauf."
"Et bien, c'est le cas, mais seulement par chance." Et elle se lança dans le récit de ce qui était arrivé. Ron et Hermione s'assirent, comme Ginny. Il échangèrent tous des regards coupables avec Harry, pendant que Mrs Weasley plaidait contre eux.
Mr Weasley avait l'air assez grave à la fin de l'explication, mais il dit simplement, "Tout est bien qui fini bien. Tout le monde va bien, mais vous avez été très chanceux. Je suppose que vous allez passer le reste de l'été à dégnomer le jardin, si je ne me trompe pas," ajouta-t-il avec un regard vers sa femme.
"Arthur, est-ce que tu en sais plus sur ce qui est arrivé aujourd'hui ?"
"Non, nous n'en savons pas beaucoup. Il y a apparemment eu une attaque, comme vous l'avez vu. Plusieurs Aurors tués; beaucoup à Ste-Mangouste. Personne ne sait comment l'ennemi est entré. Il n'y aucune preuve que les champs de protection ont été forcés. Les Mangemorts se sont apparemment retirés pour le moment. J'ai eu une conversation avec Maugrey Fol-Oeil, et il pense que ceci n'était qu'une évaluation de nos forces."
Mrs Weasley mit une main sur son coeur. "Je ne sais pas comment je vais faire avec toi au Ministère toute la journée. Je vais être folle d'inquiétude."
"On ne peut rien faire contre ça, Molly. Nous allons nous en sortir, comme nous l'avons toujours fait." Ron se leva de son siège et essaya de s'échapper de la pièce pendant que ses parents discutaient, mais sa mère l'arrêta dans son élan. "Pas si vite. Je n'en ai pas encore fini avec vous. Votre père ne plaisantait pas à propos du dégnomage, et il y a beaucoup de mauvaises herbes qui attendent qu'on s'occupe d'elles ici. Je suppose que vous allez tous vous y mettre dès l'aube demain matin."
Il poussèrent tous un soupir collectif à cette déclaration. Ron monta avec ses affaires, suivi par Hermione. Mrs Weasley proposa a son mari de lui faire du thé, alors ils allèrent dans la cuisine, où leurs voix pouvaient être entendues en sérieuse conversation. Harry essaya de s'asseoir mais il se sentait un peu instable. Son mal de tête commençait à disparaître, au moins, maintenant que plus personne ne criait. Ginny le regarda, concernée.
"Tu es sûr que ça va aller ?" demanda-t-elle, faisant attention de ne pas parler fort.
"Oui, dans une minute. Je me sens juste un peu étourdi c'est tout. Ça va passer." Il réussit à s'asseoir cette fois, et il avait la tête plus claire. "Tu sais Ginny, j'admets que ton collier marche vraiment."
Elle rougit légèrement et acquiesça. Elle ne pouvait pas nier que quelque chose l'avait sauvé de la force du Doloris, même si le pouvoir requis pour renvoyer un Sortilège Impardonnable était assez fort pour le rendre inconscient, et l'explication la plus plausible était le collier. Harry se rendit compte qu'elle avait aussi été celle qui les avait sorti de cette situation périlleuse en activant le Portoloin. Il se leva, se sentant stable sur ses pieds à présent, et prit sa main. Elle était chaude dans la sienne.
"Je crois que je te dois au moins des remerciements."
Elle se mordit la lèvre pour une seconde avant de répondre. "Non, Harry, qu'est-ce que je pouvais faire d'autre ? Te laisser faire face à ces Mangemorts seul ?"
"Mais le collier... Ça marche vraiment. Il m'a sauvé du Doloris."
"Oui, mais... c'est rien, vraiment. Je n'ai jamais pensé qu'il pourrait marcher."
"Ce n'est pas rien. Je sais ce que ça fait. Crois-moi, ce n'est pas rien."
Quelque chose poussa Harry a faire un pas de plus vers elle, et il ne se posa pas de question. Il sentit un désir submergeant de toucher sa joue, pour voir si c'était aussi doux que ça en avait l'air. Il avança sa main et plaça sa paume contre la courbe de sa joue, et entendit une grande respiration alors qu'il le faisait. Elle avait l'air magnifique avec ses yeux fermés et ses lèvres légèrement écartés, la couleur venant à son visage et sa respiration devenant plus superficielle. A ce moment-là, il sentit le besoin de faire ce qu'il fallait pour garder cette expression sur son visage. D'un geste hésitant, il bougea son pouce sur sa peau douce. Un petit frisson de réaction eut l'air de la traverser. Harry regardait fixement ses lèvres, fasciné. Il sentit soudainement un besoin impératif de savoir comment elles seraient contre les siennes, et sans y penser plus longuement, il se pencha en avant et l'embrassa.
Douces. Ses lèvres étaient douces et souples et chaudes. Ceci était merveilleux. C'était mieux que de voler. C'était... terminé bien trop rapidement. Il ouvrit les yeux et regarda profondément dans les siens, riches et marrons. Il fut surpris, presque choqué, de leur profondeur. Il n'avait jamais su, et maintenant il ne voulait plus détourner le regard. Il se dit qu'il pourrait rester ainsi pour toujours. Mais elle ne pouvait pas. Sans un mot, elle détourna le regard et partit. Il y avait eu un bruit dans la cuisine, et le moment avait pris fin.
Harry se tint là, légèrement stupéfié de ce qui venait d'arriver. Il pouvait entendre ses pas disparaître sur les marches de l'escalier. Qu'est-ce qui l'avait poussé à faire ça ? Il n'en avait aucune idée. Il n'avait pas réfléchi, simplement agi. Et qu'est-ce que Ginny avait du penser pour s'enfuir comme ça ? Peut-être qu'il l'avait mal fait. Il devrait consulter le cadeau de Sirius pour en être sûr. Son estomac se tordit désagréablement. A ce moment-là il se dit qu'il aurait de la chance en fait s'il avait jamais une autre opportunité de l'embrasser.
Maintenant il était conscient des bruits de conversation venant de la cuisine une fois de plus, et la gravité de ce qui c'était produit lui revint, en même temps que son sentiment de culpabilité. Il était un invité dans cette maison, et il avait trahi la confiance de ses hôtes. Son estomac se tordit de nouveau, mais pour une autre raison. Il devait au moins des excuses à Mr et Mrs Weasley.
Il alla dans la cuisine ou Mr et Mrs Weasley étaient assis à table, des tasses de thé chaud devant eux. Harry se racla la gorge puis ils levèrent les yeux.
"Je pense que je vous dois des excuses pour, et bien, avoir mis dans la tête de Ginny de vous désobéir," dit-il sans préambule. "Je pensais vraiment que j'allais l'aider avec son travail de cours, et je n'ai pas pensé..."
"Non, tu n'as pas pensé en effet," répliqua Mrs Weasley, ses yeux brillant.
"Je suis désolé," dit Harry. "Ça ne se reproduira pas."
"Il n'y a pas eu de mal, n'est-ce pas ?" intervint Mr Weasley raisonnablement. "Le danger n'était pas leur promenade à Londres. Qui sait ce qui serait arrivé s'ils étaient restés ensemble ? L'attaque aurait quand même eu lieu. J'imagine que les Mangemorts ne s'attendaient pas à trouver Harry sur le Chemin de Traverse aujourd'hui, mais s'ils l'avaient fait ? Ne pensez vous pas qu'ils s'en seraient tous pris à lui ? C'était sûrement pour le mieux que les choses se sont produites comme elles l'ont fait. Ce n'est pas la faute d'Harry s'il a une tendance à attirer les problèmes."
Mrs Weasley pinça les lèvres. "Oui, c'est vrai," fut-elle forcée d'admettre. "Et ça ne se reproduira certainement pas. Vous allez tous passer le reste des vacances dans le jardin. Il ne sera question pour aucun de vous de partir pour une autre escapade."
Harry se retira rapidement par les escaliers. Il était reconnaissant à Mr Weasley pour avoir essayé d'arranger les choses, mais quelque chose qu'il avait dit préoccupait Harry. C'était vrai qu'Harry avait tendances à attirer les problèmes, et le plus souvent, d'autres étaient mis en danger simplement à cause de leurs relations avec lui. S'il était resté sur le Chemin de Traverse avec ses amis, le résultat aurait pu être vraiment, vraiment pire. Un frisson le traversa à la pensée de Ron, Hermione où Ginny étendu sur le sol, blessé ou même tué par sa faute. Ce ne serait pas la première fois qu'un passant innocent mourrait pour avoir été au mauvais endroit au mauvais moment. L'image de Cédric Diggory, froid et les yeux fixes, lui revint soudainement à l'esprit. Il ne pouvait pas laisser cela se reproduire.
*
Harry enleva ses gants en peau de dragon pour pouvoir essuyer la transpiration de son visage. Il avait patiemment enlevé les mauvaises herbes dans le jardin de Mrs Weasley depuis plus d'une heure maintenant, et il avait l'impression de n'en avoir fait qu'une petite pile. Les sortes de mauvaises herbes qu'on pouvait trouver dans les jardins sorciers avait l'air d'avoir des racines plus fortes et beaucoup plus d'épines que celles dont il avait l'habitude chez les Dursley, et le travail était fatigant. Il regarda Pattenrond passer en poursuivant rapidement une petite silhouette avec une tête ressemblant à une pomme de terre. Lui et Ron avait dégnomé le jardin le jour précédent, mais apparemment ils passeraient la journée de demain à tout faire de nouveau.
Il se rassit sur ses talons et remonta ses lunettes sur son nez. Du coin de l'oeil, il pouvait voir Ginny au travail un peu plus loin sur l'allée. S'il était tout à fait honnête avec lui-même, elle était une autre raison pour laquelle il n'avait pas beaucoup progressé. Il avait passé beaucoup de temps à lui lancer des regards furtifs. Il la regardait maintenant alors qu'elle se débattait avec un chardon particulièrement tenace. Sa figure était rouge de chaleur et d'effort, et des cheveux s'échappaient de sa queue de cheval, faisant tomber des mèches sur son front. Elle essaya de les écarter d'un souffle impatient, et ceci n'ayant pas d'effet, elle lâcha le chardon et passa sa manche sur son front, laissant une trace sale en le faisant. Puis elle se remit au travail avec une énergie renouvelée. La plante finit par partir, la faisant s'asseoir brutalement avec un bruit de surprise. Elle croisa le regard d'Harry et il détourna le sien rapidement, sa figure devant encore plus rouge depuis qu'elle l'avait vu la regarder.
C'était difficile de se concentrer quand elle était autour. Il se retrouva en train de se remémorer leur journée à Londres, comment il avait sentit sa main dans la sienne, l'image de ses jambes quand elle avait coincé sa robe dans le tourniquet, son corps brièvement pressé contre le sien dans le Métro. Ses lèvres sur les siennes... Aucun d'eux n'avait reparlé de cet incident, mais ils n'en avaient pas vraiment eu l'occasion. Ils avaient passé tellement de temps à faire des corvées durant les jours précédents, que leurs repas étaient silencieux et que leurs lits leur tendaient les bras.
L'atmosphère générale du Terrier avait été tendue depuis l'attaque du Chemin de Traverse, alors que chacun sentait une sorte d'appréhension qu'autre chose se produise, quelque chose qui les affecteraient tous personnellement. Il savaient tous que d'autres attaques étaient inévitables, et avec Mr Weasley et Percy au Ministère chaque jour, souvent jusqu'à tard le soir, ce n'était apparemment qu'une question de temps avant que la famille Weasley soit touchée directement par Voldemort. Harry savait qu'il ressentirait une quelconque nuisance à l'un des Weasley comme une perte personnelle.
Il remit ses gants et arracha quelques mauvaises herbes de plus, mais ce ne fut pas long avant qu'il ne soit distrait de nouveau. Pourquoi est-ce que le soleil devait se refléter sur ses cheveux roux d'une manière telle qu'il ne pouvait en détourner les yeux ? Pourquoi la trace de terre sur son visage était-elle aussi attachante ? Qu'est-ce qui lui avait donné une âme tellement généreuse qu'elle cherche à protéger un garçon qui avaient passé les précédentes années à l'ignorer ? Il se dit qu'il devrait la connaître assez bien pour pouvoir répondre à certaines de ces questions, et il savait que c'était sa faute s'il ne le pouvait pas. Il avait été accepté par sa famille, pratiquement nommé membre honoraire, il y avait presque six ans, et il n'avait jamais pris le temps de découvrir quoi que ce soit à son sujet...
"Limonade ?"
Harry sursauta. Il avait été de nouveau en train de fixer Ginny et n'avait pas entendu Mrs Weasley approcher. Elle se tenait au bout du jardin avec un plateau sur lequel se tenaient un pichet de ce qui était sans aucun doute de la limonade fraîchement pressée et plusieurs verres. L'expression sur son visage était assez entendue, particulièrement quand Harry la vit regarder à la toute petite pile de mauvaises herbes près de lui. Ginny avait réussi à faire au moins deux fois plus de travail que lui pendant le temps qu'ils avaient passé là.
Harry sourit d'un air penaud. "Oui, s'il vous plaît," dit-il, se relevant, enlevant ses gants une fois de plus et marchant vers le bout du jardin. Il était sûr que les yeux de Mrs Weasley avaient étincelé en le regardant quand elle lui tendit un verre.
Subitement Ginny était à côté de lui, tendant le bras pour attraper un vers aussi. Sa main frotta contre le côté de son bras, et l'endroit qui avait été touché picota étrangement. "Merci, maman. Nous devrions pouvoir finir cet après-midi."
Harry vit Mrs Weasley regarder une fois de plus la pile d'Harry, mais elle ne fit aucun commentaire. "Ce serait bien, ma chérie. Tout le jardin va avoir besoin d'être dégnomé de nouveau, alors ce serait merveilleux de ne pas avoir à se soucier des mauvaises herbes. Continuez."
Mrs Weasley marcha vers le verger, où Ron et Hermione cueillaient des pommes, avec la limonade. Harry se tourna pour voir Ginny le regardant. "A la tienne, Harry," dit-elle en trinquant avec lui. Elle but sa limonade d'un coup, mais ses yeux ne quittèrent jamais les siens. Contact visuel. C'était supposé être un signe positif. Il sentit le frisson le traverser de nouveau. Mais elle retourna à son travail sans un mot de plus, le laissant complètement confus.
*
La soirée avant le début de l'année scolaire, Harry et Ron étaient assis en train de jouer à la Bataille Explosive après le dîner. Hermione avait essayer de les inciter à faire leur bagages, mais les garçons avaient ignoré cette tâche en faveur d'un jeu de cartes.
"Allez, Hermione," avait dit Ron. "Nous aurons toute la journée de demain pour les faire."
Plus tôt durant le dîner, Mr Weasley leur avait dit que le Poudlard Express ne les amènerait pas à l'école cette année. "Le Conseil d'Administration à décidé que le Poudlard Express était une cible trop importante par rapport aux dernières attaques, et ils ont décidé de ne pas utiliser le train. Le Département des Transports Magiques à fait des heures supplémentaires pour trouver un moyen d'amener tout le monde à l'école cette année. Le Comité de la Régulation de la Cheminette a développé une nouvelle sorte de Poudre de Cheminette, qui ne marchera que le 1er Septembre et qui vous emmènera jusqu'à Pré-au-Lard. A partir de là vous prendrez les diligences comme d'habitude."
"Est-ce que le fait que tous les étudiants arrivent au même moment ne risque pas de boucher la cheminée ?" avait demandé Hermione.
"Si, mais vous n'arriverez pas tous au même moment, et vous arriverez dans différentes cheminées. Vous pourriez sortir à la gare de Pré-au-Lard, Zonko, Honeydukes, Les Trois Balais ou Gladrags. Ils ont du faire une plage d'arrivée étendue pour accommoder tout le monde. Il ont utilisé l'ordre alphabétique, alors vous serez dans les derniers à arriver. Puisqu'ils savent que vous êtes ici tous les deux, Harry et Hermione, vous avez été considérés comme des Weasleys," ajouta-t-il, précédent la question suivante d'Hermione. "Beaucoup moins compliqué pour tout le monde ainsi. Vous devrez être prêts à partir à exactement 17:03, et vous devriez arriver à Zonko d'après l'horaire."
Quand le paquet de cartes explosa, noircissant les sourcils de Ron par la même occasion, Ginny avait fini de réparer ses livres de cours et avait disparu, elle aussi. Harry était un peu déçu. Il lui aurait demandé si elle avait réussi son essai en Études des Moldus pour engager la conversation. Il aurait même pu lui demander d'aller faire un tour avec lui. Il avait été jusqu'à considérer le fait de l'embrasser de nouveau s'il se sentait vraiment courageux. Mais il avait laissé passer l'occasion, et ils n'auraient même pas le trajet du train à faire ensemble.
Ron se leva, baillant. "Je crois que nous devrions aller au lit. Nous devrons faire nos bagages demain matin."
La réponse d'Harry était évasive. "Oui, je suppose."
Quand ils atteignirent la chambre de Ron en haut de la maison, ils furent surpris de trouver Hermione allongée sur le lit de Ron, lisant.
"Hermione, qu'est-ce que tu fais ici ?" demanda Ron. Harry ne pensait pas que son outrage avait l'air très vrai.
"Je lis," répondit Hermione avec un sourire narquois.
"Je peux voir ça. Mais pourquoi est-ce que tu le fais ici ?"
Harry ne put s'empêcher d'intervenir dans leur conversation. "Est-ce que vous voulez que je vous laisse entre vous ?" dit-il en supprimant son envie de rire.
"Non, ça va," répondit Hermione. "A qui ceci appartient-il, à propos ?" Elle leva le livre qu'elle était en train de lire, et Harry sentit son estomac plonger. C'était Sorts Pratiques Pour Sorciers Du Dr Zog. Il sentit sa figure s'enflammer, mais il était assez sûr de ne pas vouloir admettre que c'était à lui. La bouche de Ron bougeait sans bruit, comme s'il avait oublié comment parler.
"Honnêtement," dit Hermione sur un ton exaspéré. "Qu'est-ce qui vous arrive à tous les deux ? Ceci à l'air plutôt utile vous savez," ajouta-t-elle, indiquant le livre. "Je me demande pourquoi on ne l'a pas mis sur notre liste de fournitures ?"
Ron se lança dans une quinte de toux à cela. Hermione leva simplement un sourcil dans sa direction.
"Tu devrais boire de l'eau, Ron." Elle se leva de son lit et lui donna le livre. "A demain."
Dès qu'elle fut partie, Harry arracha le livre à Ron. "Donne-moi ça ! Quelle idée de laisser cela dehors où n'importe qui aurait pu le trouver ?"
"Je ne l'ai pas laissé traîner," protesta Ron.
"Alors comment l'a-t-elle trouvé ?"
"Aucune idée. Ce que je ne comprends pas c'est sa réaction. Est-ce qu'elle n'aurait pas dû sauter au plafond ?"
"Oui, c'est ce qu'on aurait pensé... A moins qu'elle n'ait trouvé quelque chose qui l'intéresse dans ce livre d'une façon ou d'une autre ?"
Ron recommença à tousser, et Harry feuilleta rapidement le livre, se demandant ce qu'Hermione avait trouvé assez utile pour être sur le curriculum de Poudlard. Ce qu'il vit le fit devenir encore plus rouge. Il ferma le livre. Puis il l'ouvrit de nouveau. Il était sûr de ne jamais avoir vu cette page particulière auparavant. Il commença à tourner les pages lentement. Il y avait une section complète ici sur... Et bien, de toute façon, ceci n'avait pas été là la dernière fois qu'il avait regardé, il en était sûr.
Ron s'était remis de sa dernière quinte de toux et le regardait curieusement. "Qu'est-ce que c'est ?"
"Euh, Ron, je crois que tu as lu ce livre d'une manière plus complète que moi. Est-ce que tu as déjà vu cette partie ?"
Il passa le livre à Ron et vit les yeux de Ron pratiquement sortir de sa tête.
"Wow !" il tourna le livre sur le côté. "Je ne savais pas que ça c'était... Euh, non, Je ne crois pas avoir déjà vu cette page. Je ne sais pas comment j'ai pu la manquer..." Il continua à tourner les pages, jusqu'à ce qu'Harry reprenne le livre une fois de plus.
"Alors pourquoi sommes-nous toujours vivants ? Si Hermione avait vu ça, tu peux être sûr qu'elle nous aurait tué tous les deux."
Ron réfléchissait. "Peut-être qu'elle ne l'a pas vu."
"Que veux-tu dire ?"
"Et bien, nous ne l'avions pas vu auparavant, non plus."
"Euh, non. Je pense que je m'en serais souvenu. Ça laisse une certaine impression." Ron reprit le livre à Harry et l'ouvrit au début. "Ah ! C'est bien ce que je pensais. Regarde ça." Ron pointait un paragraphe dans l'introduction, qui expliquait que l'auteur avait développé un enchantement particulier, qui faisait que le texte s'adaptait magiquement à la personne qui le lisait.
"Je me demande ce qu'elle a vu alors, qu'elle a trouvé aussi utile ?" demanda Harry en spéculant.
"Qui sait ? Peut-être des conseils sur comment enlever des tâches d'une robe."
"Dans tous les cas, je vais cacher ça. La dernière chose dont j'ai besoin est que ta mère le trouve. J'ai déjà eu assez de problèmes avec elle pour un moment."
Harry mit le livre dans le fond de sa malle sous son chaudron. "Et ça restera là."
"Je te jure, je ne l'ai pas laissé traîner," protesta Ron.
"Et bien, Hermione n'est pas du genre à fouiller dans mes affaires, si ?"
"Non, bien sûr que non."
"Gardons ce livre pour nous, d'accord ? Tu imagines si Dean ou Seamus découvrait son existence ? On ne le reverrait jamais."
"Oui, c'est vrai."
Et sans plus parler, ils se mirent en pyjama et allèrent au lit. Harry fit attention de tourner le dos à Ron pour qu'il ne voie pas le collier. Ça pourrait devenir problématique de garder un secret dans le dortoir des septièmes années, mais Harry se dit qu'il pourrait toujours fermer les rideaux de son lit pendant qu'il se changeait. Tant que personne ne pointait qu'il était devenu timide pendant l'été, tout irait bien.
"Bonne nuit, Ron," dit-il doucement. Ron était déjà en train de ronfler.
