Disclaimer : Les lieux et les personnages appartiennent à JKR, l'histoire appartient à Ashwinder et la traduction m'appartient.

Note : Un peu de Monty Python là-dedans. Les conseils sur les baisers viennent de Josey Vogels, qui écrit dans le journal de l'auteur.

Un grand merci à Ashwinder, qui, comme je vous l'ai déjà dit, n'est pas seulement l'auteur de cette merveilleuse fic, mais qui en est aussi la beta-reader, et je peux vous dire que ça aide beaucoup.

Autre Note : Merci à tous les revieweurs, vous battez des records de vitesse en ce moment, je suis très impressionnée.

magic-phoenix : merci beaucoup, ça me touche d'autant plus que quelqu'un qui lise la fic en VO apprécie ma traduction.

Renseignement : il y a un mot utilisé assez fréquemment en anglais, alors je vous explique comment je le traduit. To snog : embrasser passionément : frencher(plutôt canadien), ou emballer.

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Ginny's Gift, Chapitre Six

Harry et Ron repoussèrent leurs bagages jusqu'à la dernière minute le 1er septembre. En fin d'après-midi, ils montèrent à la chambre de Ron, et les chaussettes, les sous-vêtements et les robes de sorciers se mirent à voler à travers la pièce, alors qu'ils se dépêchaient de tout faire rentrer dans leurs malles. Quand ils eurent presque fini, ils se mirent en robes d'école qu'ils avaient laissé de côté et fermèrent leurs malles.

Ils les firent léviter dans les escaliers jusqu'à la cuisine, où les filles les attendaient. Mrs Weasley s'affairait à faire un ourlet à la robe de Ginny, qui finalement se défit totalement.

"Je ne peux pas l'enchanter pour que ça reste en place. Le tissu est trop usé. Ça ne tiendra pas."

Ginny regardait par-dessus son épaule pour voir l'étendue des dégâts. "Et bien, nous n'avons pas le temps de le remettre en place maintenant," soupira-t-elle. "Je verrai quand j'arriverai au collège." Il était trop tard pour qu'elle change de robe, aussi. "Mets juste une épingle pour l'instant."

Mrs Weasley leva la tête et vit que les garçons étaient prêts. "Enfin !" s'exclama-t-elle. "Je n'aurais pas aimé devoir conduire jusqu'à Londres par le temps qu'il fait." La pluie, qui tombait en masse, était projetée presque horizontalement par des vents glacés et malveillants. Parfois un cliquetis se faisait entendre sur la fenêtre, comme si des petits morceaux de glace frappaient contre la vitre à la place de gouttes d'eau. "J'espère que la météo est meilleure dans le Nord."

Elle s'arrêta et prit une grande respiration avant de les prendre dans ses bras chacun leur tour. Quand elle relâcha Harry, ses yeux avait l'air un peu trop brillants. "Passez une bonne année, chacun de vous," dit-elle, laissant son regard glisser de visage en visage. "Travaillez bien, et ne faites pas de bêtises." Elle donna cette dernière recommandation en appuyant particulièrement dessus. Elle respira encore une fois profondément avant de continuer. "C'est dur à croire que vous avez presque fini l'école. J'ai l'impression que c'était hier que tu me demandais comment aller sur le quai, Harry." Sa voix commençait à trembler. Ron regarda sa montre. "C'est l'heure, maman," dit-il, avant que Mrs Weasley ne puisse ajouter autre chose.

Elle sortit un petit flacon de la poche de son tablier. "Très bien, alors. Allez-y."

Chacun d'eux prit une pincée de la poudre de Cheminette spéciale. Elle était bleutée, et quand on la jetait dans les flammes, elles devenaient violettes puis vert émeraude. Hermione y alla la première, alors qu'elle devait se débrouiller avec Pattenrond, qui sifflait et crachait car il n'aimait pas être confiné dans un panier fermé. Il n'était pas nécessaire de crier la destination, étant donné qu'il n'y en avait qu'une seule possible, donc quand vint le tour d'Harry, il ne fit que jeter sa pincée de poudre dans la cheminée et entrer dedans avec sa malle et la cage d'Hedwige.

Il fut bientôt en train de tournoyer dans le flou, mais il ne vit pas d'autres cheminées passer. Quand il s'arrêta subitement, il rentra directement dans un Fred souriant. Ou était-ce George ? Harry ne pouvait le dire, mais il savait qu'il était arrivé à Zonko.

Il fit rapidement un pas de côté pour faire de la place pour Ginny, qui était sur ses talons. L'autre jumeau--Harry savait que c'était George à cause de la robe violet clair brillant, orange et jaune à motifs qu'il portait--avança pour aider Ginny avec sa malle, pendant que Fred assistait Harry. Fred avait une étincelle dans ses yeux qui poussait Harry à ne pas vraiment lui faire confiance.

"Harry, mon garçon," dit-il, donnant une tape sur l'épaule d'Harry. Sa voix était plutôt forte. "Comment ont évolué les choses depuis ton anniversaire ? J'espère que tu as trouvé un meilleur endroit pour frencher que l'atelier de papa."

Les mots eurent l'air de résonner dans le magasin, et, à la consternation d'Harry, Ron se retourna et le regarda curieusement. "Qu'est-ce que c'est que ça ? Qui est-ce que tu frenchais dans l'atelier de papa ?"

Harry regarda Ron droit dans les yeux et répondit, "Pattenrond, qui crois-tu..." La compréhension commença à apparaître sur le visage de Ron, et Harry ajouta rapidement, "Mais nous ne nous embrassions pas."

Ron n'eut pas l'air très convaincu, et il regarda par-dessus l'épaule d'Harry. Harry se retourna pour suivre son regard et vit que Ginny était arrivée. Il sentit le sang lui monter aux joues. Il ne savait pas si elle l'avait entendu ou pas, et son expression ne lui apprenait rien. Hermione revint de la devanture du magasin, son badge de Préfète en chef accrochant la lumière de la torche. "Qu'est-ce que vous attendez ? Nous devons faire de la place pour les arrivées suivantes."

Il la suivirent à travers le magasin de farces et attrapes, passant devant une femme blonde au comptoir. Ils pouvaient l'entendre marmonner quelque chose à propos de travail perdu, et Harry se rendit compte qu'elle avait sûrement dû fermer le magasin pour rendre plus facile l'arrivée des élèves. Georges porta la malle de Ginny jusque devant le magasin à côté de la porte, la posant à côté des autres, puis alla dire quelque chose à la femme. Harry eut l'impression qu'elle avait légèrement rougi en réaction à ce que George lui avait dit, mais elle avait l'air beaucoup plus heureuse.

Si le temps était meilleur à Pré-au-Lard qu'il l'avait été à Ottery St. Catchpole, ce n'était qu'à peine. Il y avait une diligence qui les attendait à la porte, et ils coururent pour entrer dedans, réussissant malgré tout à bien se mouiller. Leur respiration sortait sous l'apparence de nuages de fumée.

"Et nos malles ?" demanda Ginny, une fois qu'ils furent tous à l'intérieur et en train de rouler.

"Je suppose que quelqu'un les apportera à l'école," répondit Hermione, se débattant pour garder fermé le couvercle du panier de Pattenrond. Harry était content qu'Hedwige se comporte si bien dans sa cage. "Nous avons toujours laissé nos affaires dans le train par le passé, et elles étaient toujours dans nos dortoirs après le banquet. Cela ne sera plus très long," ajouta-t-elle à l'attention de son chat sur un ton exaspéré.

Harry n'était pas sûr d'aimer l'idée de laisser leurs malles à Fred et George, même pour un court moment. Il n'y avait eu aucune autre malle en vue, alors il ne pouvait qu'espérer que, quelque soit la façon qui était utilisée pour les envoyer à l'école, cela se produisait instantanément. Si qui que ce soit d'autres avait des doutes similaires, aucun ne le dit. Harry regarda à travers la fenêtre le village triste et mouillé. Il pouvait voir qu'ils avaient rejoint une procession de diligences qui passaient dans la ville. Il y avait aussi quelques sorciers et sorcières ayant un air déplorable sur la rue principale. C'était des Aurors, réalisa-t-il avec un frisson, envoyés là pour s'assurer que tout le monde arriverait à Poudlard sain et sauf.

Ils arrivèrent dans le hall d'entrée complètement trempés et tremblant de froid. Harry essaya d'essuyer ses lunettes sur sa robe mais ne réussit qu'à les rendre encore plus sales. Un grand nombre d'élèves en robes noires tournaient en rond, attendant d'avoir le droit d'entrer au banquet de début d'année. Harry se dit qu'il aurait bien aimé avoir été parmi ceux qui étaient arrivés plus tôt, ainsi il aurait eu le temps de se changer et d'enlever ses habits mouillés. Il pensa à monter dans la Tour de Gryffondor quand même, mais il ne pouvait pas être sûr que sa malle était arrivée, et même si c'était le cas, il ne savait pas à quoi s'attendre en l'ouvrant. Cela ne l'étonnerait pas que les jumeaux aient Métamorphosé toutes ses robes en pigeons où qu'ils aient jeté un sort de démangeaison sur ses chaussettes chaudes.

De toute façon, il fut rapidement distrait par l'arrivée du Professeur McGonagall dans le Hall d'Entrée. Harry fut surpris de l'air exténué qu'elle avait. Il savait qu'elle n'était plus très jeune, mais son visage était marqué d'épuisement, et les rides qui s'y trouvaient étaient plus marquées que jamais.

"Y a-t-il des premières années ici ?" demanda-t-elle par-dessus le bourdonnement des élèves rassemblés. Deux garçons à l'air terrifié levèrent la main. Harry les regarda avec étonnement. Avait-il jamais été aussi petit ? "Par ici s'il vous plaît." Les garçons suivirent le Professeur McGonagall, traînant légèrement les pieds. Ils ne sauraient jamais ce que c'était d'avoir leur première vue de Poudlard du lac, pensa Harry, et cela l'attrista un peu.

De plus en plus d'élèves arrivaient dans le Hall d'Entrée, alors que les dernières diligences laissaient descendre les arrivants de Pré-au-Lard, et ceux qui étaient arrivés plus tôt dans la journée revenaient de leurs salles communes. Harry dit bonjour à Dean puis à Seamus, avant que Lavande Brown n'arrive et ne le tire dans un coin.

"De retour pour une autre année ?" demanda une voix traînante. Harry leva les yeux au ciel. Malefoy ne pouvait-il pas résister à la tentation ne serait-ce qu'une fois de venir et de faire des remarques désobligeantes ? "Je suis surpris que tu aies survécu cet été, mais l'année n'est pas encore finie, n'est-ce pas ?"

"Ignore-le," dit Hermione inutilement. Harry n'avait aucun problème à suivre son conseil, surtout que cette routine commençait à se faire vieille après sept ans.

"Oui, je vois que la Sang de bourbe à survécu à l'été, elle aussi. C'est dommage, ça."

"Ignore-le," siffla Hermione à Ron, qui avait l'air prêt à sortir sa baguette.

Malefoy passa devant Ron, puis se tourna à Ginny, la regardant de la tête aux pieds. Son regard s'arrêta sur son ourlet déchiré. "Dommage que tu aies dû naître dernière, n'est-ce pas ? Tes parents auraient peut-être pu te payer quelque chose de mieux sinon."

Ginny ne daigna pas répondre, elle lui lança simplement un regard coléreux. Mais pour une raison qu'Harry n'examina pas en détail, cette remarque l'énerva alors que les autres ne lui avaient rien fait. Il ne pouvait pas se rappeler que Ginny ait été une vraie cible des moqueries de Malefoy par le passé, et il ne voyait pas pourquoi elle devrait les supporter maintenant.

"Va te faire foutre, Malefoy. Tes petits copains t'attendent de ce côté-là." Harry indiqua Crabbe et Goyle, qui se tenaient un peu plus loin, d'un mouvement de la tête. Il fut surpris quand Malefoy lui obéit, mais quand il vit Professeur McGonagall passer, alors qu'elle cherchait d'autres premières années, il comprit. Harry trouvait ironique qu'il ait souhaité prendre le Poudlard Express une dernière fois ne serait-ce que pour passer du temps avec Ginny. Le voyage avait été annulé, mais il n'avait pas réussi à éviter un des aspects les plus déplaisants du trajet, une altercation avec Malefoy.

Finalement les portes de la Grande Salle s'ouvrirent pour leur permettre d'accéder au banquet. Le plafond magique était parsemé de nuages noirs, mais au moins il ne pouvait pas vraiment sentir les effets des éléments ici. Quand tout le monde fut assis aux quatre longues tables des maisons, le Professeur McGonagall fit entrer les premières années pour qu'ils soient répartis, et alors qu'Harry regardait leurs visages pâles et leurs yeux fixes, il fut frappé une fois de plus par le fait qu'ils avaient l'air si jeunes. Et il se rendit compte d'autre chose. Ce groupe de nouveaux élèves étaient le plus petit qu'il n'ait jamais vu. Est-ce que certains parents avaient gardé leurs enfants en dehors de l'école cette année ? Ça avait été difficile à remarquer quand tous les élèves plus vieux étaient rassemblés dans le Hall d'Entrée, mais maintenant il pouvait voir qu'il y avait plus de places vides à la table de Gryffondor qu'il y aurait dû en avoir. Aucun des septièmes années ne manquait, mais Harry remarqua que plusieurs élèves d'origines Moldus d'autres années n'étaient pas présents ce soir.

Une fois que la cérémonie de la répartition eut commencé, Harry laissa son esprit voyager. Il avait faim et voulait que le choixpeau magique se dépêche. Harry pouvait savoir par le grognement à côté de lui que Ron était dans la même situation. Harry jeta un coup d'oeil à la table des professeurs et fut assez surpris de voir de figures inattendues ici. Une qu'il ne reconnut pas de tout mais l'autre... Il donna un coup de coude à Ron et lui montra.

Ron regarda ce qu'Harry indiquait. "Krum," chuchota-t-il, n'y croyant pas. "Qu'est-ce qu'il fait ici ?"

"Aucune idée. Ça m'étonnerait qu'ils aient décidé d'inclure le Quidditch dans le curriculum."

"Non... et qui est l'autre type ?" demanda Ron. Harry supposa qu'il parlait de l'homme qu'il ne reconnaissait pas non plus. "Celui qui est assis là où Rogue... Hé, où est Rogue !" Ron avait l'air assez joyeux à présent. Il avait l'air d'avoir complètement oublié sa faim. Harry se sentit tout d'un coup un peu plus optimiste à propos de l'année à venir. Le cours de potions, au moins serait sûrement beaucoup plus plaisant sans le professeur Rogue cherchant chaque petit détail pour enlever des points à Gryffondor. D'un autre côté, et si quelque chose était arrivé au Maître des Potions ? Harry savait qu'il avait travaillé comme espion parmi les Mangemorts. "Je n'ai aucune idée de là où peut être Rogue," répondit-il à Ron. "Tu crois que Krum va enseigner les Potions ?"

Mais Ron ne faisait plus attention à Harry. Il était trop occupé à faire remarquer la présence de Viktor Krum à Hermione. Harry regarda vers la table de nouveau, en état de choc. Krum serait ou bien le remplaçant de Rogue, ou le professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Tous les autres professeurs habituels étaient là, du Professeur McGonagall qui surveillait la Répartition, au petit Professeur Flitwick, en passant par le Professeur Grubbly-Plank, qui avait remplacé Hagrid comme Professeur de Soins aux Créatures Magiques l'année précédente.

Une fois que la Répartition et le banquet furent tous deux passés, Harry se sentait assez rassasié et satisfait. Albus Dumbledore se leva et la salle se fit silencieuse, alors que tous les yeux se tournaient vers lui. "Maintenant que nous avons rempli nos estomacs, j'ai quelques déclarations à faire avant de vous envoyer au lit. Tout d'abord, la Forêt Interdite est nommée ainsi pour une bonne raison. Je rappelle à tous les élèves de ne pas y entrer. Ensuite, après de longues discussions nous avons décidé de ne pas annuler le Quidditch cette année." Ceci fut accueilli avec un tonnerre d'applaudissements, et Ron laissa sortir une exclamation de joie.

Quand le bruit s'arrêta une fois de plus, le professeur Dumbledore continua. "En vue des récents événements, nous avons beaucoup travaillé ces dernières semaines à renforcer et étendre les sorts de protection sur l'école, pour qu'ils incluent le village de Pré-au-Lard, et pour cette raison les sorties à Pré-au-Lard ne seront pas annulées non plus, cette fois-ci." Plus de cris de joie à ceci.

Dumbledore attendit qu'ils s'arrêtent. "Finalement, j'ai deux présentations à faire. Cette année nous souhaitons la bienvenue à Viktor Krum, qui enseignera la Défense Contre les Forces du Mal." Viktor Krum était célèbre dans le monde magique pour ses prouesses sur les terrains de Quidditch, et les élèves montrèrent leur contentement en applaudissant. Harry vit Ron donner un coup de coude à Hermione alors qu'elle applaudissait. Les applaudissements faiblirent, et Dumbledore reprit. "Voilà Mondungus Fletcher," dit-il, indiquant l'homme qui occupait la place habituelle de Rogue. "Il prendra en charge les fonctions du professeur Rogue comme enseignant de Potions et Directeur de la maison Serpentard. Le Professeur Rogue à pris une année sabbatique et ne peut donc pas remplir ses fonctions." Les applaudissements pour Mundungus Fletcher étaient beaucoup plus faibles. Harry regarda la table de Serpentard, où les membres de cette maison se regardaient d'un air confus. Draco Malefoy avait l'air particulièrement sonné. Ron, d'un autre côté, criait son approbation. "Et maintenant, allez-y," dit Dumbledore, les envoyant tous à leurs dortoirs.

Harry regarda Ginny et Hermione se lever pour rejoindre les autres préfets qui conduisaient les Gryffondors à leur tour. Celui qui conduisait la marche, pourtant, n'était autre que Neville Longdubat Harry n'était toujours pas habitué à l'idée que Neville était préfet. Hermione lui avait dit ainsi qu'à Ron que Neville avait été nommé préfet dans l'espoir que quelques responsabilités remonteraient son estime personnelle, et Harry avait fait remarquer que le personnel s'attendait à ce qu'Hermione répare toutes les bêtises que Neville pourrait faire. Quelle qu'ait été la cause qui avait conduit à la décision, le changement de Neville depuis la cinquième année, pendant laquelle il se reposait sur Hermione pour réprimander les élèves se comportant mal, était surprenant. C'était vrai qu'il avait toujours tendance à oublier les mots de passe, mais il était bien plus autoritaire depuis qu'il avait attrapé Draco Malefoy, un confrère préfet, en flagrant délit avec une fille de Poufsouffle l'année précédente. Il avait rassemblé tout son courage pour enlever une bonne centaine de points à Serpentard et à Poufsouffle, malgré les menaces de Malefoy de lui jeter un sort, et depuis se temps là il avait été lui-même un plus grand défenseur des règles qu'Hermione. En résumé, il était devenu un cauchemar.

"Très bien" cria Neville, comme s'il commandait un bataillon. "Tout le monde en ligne. Une seule file maintenant. Regardez bien, vous tous. En avant, marche, Gryffondors !"

Alors qu'ils sortaient, Harry vit Ginny levant les yeux au ciel derrière le dos de Neville et étouffa un rire. Il marchèrent en file jusqu'à leur tour où Hermione donna le mot de passe ("Coeur de lion !"), et tous le monde entra par le trou du portrait.

"D'accord," cria Neville. "Vous avez entendu le Directeur. Tout le monde au lit !"

Les premières années le regardèrent, les yeux grand ouverts, et se dépêchèrent de lui obéir. Mais à ce moment un grand bang ! se fit entendre, et là où s'était tenu Neville il y avait une version agrandie de Trevor le crapaud. Les élèves les plus âgés éclatèrent de rire, et Neville réapparut quelques minutes plus tard, rouge et ayant l'air mauvais.

Quand ils atteignirent leur dortoir, Ron demanda à Neville s'il était venu à l'école en passant par Zonko. "En fait, oui," répondit Neville.

"Est-ce que tu as changé de robe avant le banquet ?" demanda Harry.

"Je n'avais pas le choix, j'étais trempé jusqu'aux os. Pourquoi ?"

"Juste pour savoir."

Harry et Ron regardèrent tous deux avec méfiance leurs malles, qui étaient maintenant au pied de leurs lits à baldaquin. Ron rencontra le regard d'Harry, et son expression était résignée. Le coeur battant, Harry ouvrit sa malle avec précaution, mais quand rien ne se produisit, il tapota son chaudron avec sa baguette. Toujours rien. Agissant rapidement, Harry toucha chaque objet dans sa malle en disant, "Finite incantatem" encore et encore. Il pouvait entendre Ron faire la même chose à côté de lui. Quand il fut certain que tout était sûr, il sortit son pyjamas, se changea rapidement et se mit au lit.

Mais le sommeil ne vint pas immédiatement. Il était toujours réveillé bien après qu'il ait entendu les premiers ronflements des autres garçons. Soudainement, il entendit Ron chuchoter dans le noir. "Harry ? Tu es réveillé ?"

Harry avait été sûr que Ron était endormi, et il se demanda se qui pouvait bien tenir son ami éveillé. "Oui, qu'est-ce qu'il y a ?"

"Tu aimes Ginny, n'est-ce pas ?"

Harry ne s'attendait décidément pas à ça, mais il supposait que Ron avait réfléchi à ce que Fred avait dit à Zonko. "Bien sûr," se déroba Harry. "J'aime toute ta famille. Même Percy."

"Tu sais ce que je veux dire. Tu l'aimes, n'est-ce pas ?"

Il ne pouvait plus éviter la question, à présent. Il devrait s'admettre la vérité en même temps qu'il l'admettrait à Ron. Il avait eu des sentiments pour des filles par le passé, commençant avec Cho Chang, mais il avait toujours pu les garder pour lui, les mettre de côté, et finalement ils étaient partis. Il trouvait cela beaucoup plus difficile cette fois-ci. Il y avait quelque chose à l'intérieur de lui qui lui disait d'agir à propos de ces sentiments, quelque chose que sa raison essayait de retenir, argumentant qu'il n'avait pas besoin de plus de pression, qu'il ne pouvait pas la mettre en danger en se rapprochant d'elle. Il n'arrêtait pas de se dire cela, mais ses sentiments refusaient de partir. Il prit une grand respiration.

"Oui, Ron, je crois que oui."

Ron ne répondit pas immédiatement, et Harry trouva son silence inquiétant. Finalement, il dit, "Fais juste en sorte que je ne te retrouve pas en train de l'emballer, et je pense que je serai d'accord avec ça. Et ne me laisse pas te voir en train de lire ce livre, ou je concevrai de mauvaises images mentales."

"Ron, je ne l'ai jamais emballé." Harry ne comptait pas ce baiser dans le salon du Terrier. Ça avait été presque innocent.

"Et bien ne change rien, en ce qui me concerne."

"Ce que tu ne sais pas ne peut pas te faire de mal, tu veux dire ?"

"Oui, exactement."

"Je ne suis pas sûr que tu aies quelque chose à redouter. Je ne sais même pas si elle me laisserait..." Cela était vrai. Il ne savait toujours pas pourquoi elle s'était éloignée de lui ainsi. Il avait vu une section sur les baisers dans le livre de Sirius, et il ne pensait pas avoir fait quoi que ce soit de terriblement mal.

"Très bien alors. Au moins cela à l'air d'avoir du sens. Bonne nuit, Harry."

Harry ne prit pas la peine de répondre. Il était un peu irrité par ce dernier commentaire.

*

Harry s'assit dans la salle commune de Gryffondor le soir suivant en essayant de se concentrer. Il ne pouvait pas croire le nombre de devoirs qu'on lui avait donné pour son premier jour. La journée avait mal commencé en Métamorphose, quand ses tentatives pour changer Ron en lézard avaient échoué. Hermione avait beaucoup mieux réussi que tous les autres, Transformant Parvati et la remettant dans son état normal plusieurs fois. McGonagall n'avait pas eu la main légère sur les devoirs, elle non plus.

Les Soins aux Créatures Magiques n'avaient pas été beaucoup mieux. Alors que le vent et la pluie du jour précédent s'étaient dissipés, la température était à peine tiède. Cela n'avait traversé l'esprit de personne que septembre pouvait être aussi froid, donc tout le monde avait frissonné durant un long cours sur les centaures. Du temps où Hagrid enseignait encore cette classe, Harry pouvait s'attendre à quelque chose de facile, mais ce n'était pas le cas quand le professeur Grubbly-Plank faisait cours. Elle leur avait donné à faire un long essai sur les capacités des centaures à soigner et avait laissé entendre qu'ils rencontreraient peut-être même des centaures dans un futur proche.

Après le déjeuner, la journée n'avait fait qu'empirer. Harry et Ron étaient montés dans la Tour Nord pour un double cours de Divination. Harry s'était habitué au Professeur Trelawney prédisant constamment sa mort, et ce fut donc une surprise pour lui quand elle ne mentionna pas son nom une seule fois pendant la plus grande partie du cours. Puis vers la fin, elle s'était approchée de lui. "Ta chance a tourné, mon garçon," avait-elle dit de sa voix mystérieuse, le faisant lever la tête des cartes de tarot qu'il était en train d'essayer de déchiffrer. "Le spectre de la mort ne te hante plus d'aussi près. Tu as quelque chose... quelqu'un... qui te protège." Elle avait eu l'air déçue.

Quand elle fut partie vers la table de Lavande et Parvati, Ron avait demandé en parlant faiblement, "De quoi elle parlait à ton avis ?"

"Aucune idée. Cette classe n'est rien d'autre qu'un ramassis de bêtises."

Mais Harry n'avait pas été sûr à ce moment-là, et il ne l'était toujours pas. Il posa sa plume de côté et se massa les tempes. Quelqu'un qui le protégeait. C'était un peu trop proche de la vérité. Il pouvait voir une certaine personne du coin de son oeil. Elle était assise à une autre table, ses sourcils froncés en concentration alors qu'elle gribouillait frénétiquement sur un parchemin. De temps en temps, elle consultait un des larges tomes qu'elle avait sur la table devant elle. Harry pensait qu'il les reconnaissait comme appartenant à Hermione. Il avait utilisé l'un d'eux pendant sa quatrième année pour pratiquer les sortilèges d'Attraction. Il ne s'était jamais rendu compte que Ginny étudiait les Runes Anciennes.

Harry se força à regarder autre part, et à écrire quelque chose, n'importe quoi sur le parchemin devant lui. Il essayait d'écrire son essai de Divination, mais pour une fois il devrait vraiment travailler. Au lieu de faire des prédictions fantaisistes, ce devoir consistait à comparer et montrer les contradictions de différents tirages de tarots. Il se référait toujours à Lever le voile du futur, mais aucun des tirages n'avait vraiment de sens pour lui. Il avait du mal à voir les connections dans son esprit. Ce dont il avait vraiment besoin était un jeu de tarot pour s'entraîner, mais il n'en avait pas. Il fit une boule du parchemin sur lequel il venait d'écrire des absurdités et recommença.

Ce ne fut pas long avant qu'il soit distrait une fois de plus. Cela était bien pire que d'essayer de désherber le jardin. Il devait terminer ses devoirs. Ron et Hermione avaient depuis longtemps arrêté de travailler et s'étaient retirés dans un coin pour jouer aux échecs, mais Hermione n'avait pas à se soucier de devoirs de Divination. Il se força à regarder vers le parchemin blanc, souhaitant sans succès que l'inspiration vienne, mais ce ne fut pas très long avant qu'un rire ne le fasse tourner les yeux vers la table de Ginny de nouveau.

Ce n'était pas elle qui avait rit, pourtant. Assis à l'autre bout de la table, Harry remarqua maintenant qu'il y avait Parvati, Lavande et Seamus. Ginny les regarda d'un air réprobateur pendant un moment avant de se remettre au travail. Parvati avait un jeu de tarot sorti et était apparemment en train de faire une prédiction. Peut-être qu'elle le laisserai emprunter son jeu...

Harry alla à leur table et attendit que Parvati ait fini ce qu'elle était en train de faire. "Euh, bonjour, Parvati," commença-t-il. "Écoute, j'ai du mal à comprendre ce qu'on est censé faire pour cet essai pour Trelawney. Est-ce que je pourrais utiliser tes cartes pour le découvrir ?"

Lavande eu l'air horrifié, et Harry ne comprit pas pourquoi jusqu'à ce que Parvati dise sèchement, "Bien sûr que non ! Ceci est mon jeu personnel. Je ne peux pas te laisser y toucher. Est-ce que tu n'écoutais pas en classe quand le professeur Trelawney l'a dit ?"

Harry avait complètement manqué cette recommandation. "Apparemment pas. Est-ce que tu peux m'aider quand même ? Je ne comprends pas les différentes figures. Est-ce que tu pourrais juste me les montrer ?"

Parvati et Lavande échangèrent un regard. "Je crois que je pourrais te tirer les cartes. Est-ce que ça t'aiderais ?"

Harry se dit que c'était mieux que rien et acquiesça. Seamus ricana et se leva de la table. "A plus tard, Lavande," dit-il, avant de rassembler ses livres et parchemins et de monter vers le dortoir.

Harry observa alors que Parvati commença à poser les cartes sur la table pour faire un motif. "Ceci est l'une des six différentes figures de base. Ça s'appelle la Croix Celtique, et c'est constitué de dix cartes. Les six premières cartes représentent ce qui se passe dans ta vie en ce moment. La première représente le problème fondamental du moment, le coeur du problème..." Harry voulait couper le son. Tout ça n'était que des... Non ! Il avait besoin d'entendre ça. "La Tour. Hmmm, elle peut être bonne ou mauvaise. Elle signifie changement soudain et bouleversement, un choc qui pourrait être une bénédiction déguisée. Elle peut aussi vouloir dire que tu vas découvrir une vérité cachée. La deuxième carte est le Magicien à l'envers," Parvati continua. "Ooh, ce n'est pas très bon, n'est-ce pas ? Tu devrais t'attendre à une déception et à une supercherie. Fais attention de ne pas accorder ta confiance à n'importe qui."

Harry pensait avoir entendu un son de dérision venant du bout de la table où était Ginny. Il pourrait la voir s'il tournait la tête un tout petit peu. Il pourrait voir comment ses cheveux réfléchissaient la lumière du feu...

Harry sursauta quand Parvati claqua des doigts devant sa figure. "Harry ! Tu ne fais pas attention !"

"Excuse-moi, quelle était la troisième carte déjà ?"

Parvati lui lança un regard meurtrier. "J'en suis à la cinquième carte."

Subitement Lavande poussa un petit cri, sortant Harry de la rêverie dans laquelle il était retombé. Il regarda dans sa direction et la vit fixer les cartes sur la table. Parvati venait juste de retourner le Dix d'Étoiles. Harry ne savait pas du tout pourquoi cela faisait crier Lavande ou pousser Parvati à le regarder en spéculant. "La cinquième carte est une chose chère à ton coeur." Elle tapota la carte. "Cette carte représente un désir de stabilité et de permanence. Cela s'applique à la richesse, le succès, le mariage et le respect des traditions." Elle retourna la carte suivante, et Lavande cria pratiquement cette fois-ci. C'était la carte des Amoureux. Harry avala, sachant qu'il n'allait décidément pas aimer ça. "La sixième carte est le futur, quelque chose qui prend de l'importance et qui est en vue."

Harry avala sa salive. "Est-ce... est-ce que ça veut dire ce que je pense ?" demanda-t-il en essayant d'avoir l'air nonchalant.

Parvati leva les yeux au ciel. "Bien sûr que oui."

"C'est bien que tout ça ne soit que des..."

Lavande le coupa. "Bien sûr que non ce n'est pas des idioties. Parvati m'a tiré les cartes en cinquième année qui prédisait que j'aurais neufs BUSEs. Et c'était vrai."

"On continue," Pravati dit, alors qu'elle continuer à retourner des cartes. La neuvième cartes entraîna un autre petit cri strident de Lavande. "Le Deux de Trophées dans cette position signifie que tu devrais te tourner vers quelqu'un d'autre pour arriver à tes fins. Quelqu'un que tu ne supposais pas avoir un rôle à jouer. Quelqu'un que tu aimes."

Mince, encore ça. Du coin de l'oeil, il vit Ginny regarder dans leur direction d'un air réprobateur. Il supposa que tout le bruit qu'ils faisaient à ce bout de la table l'empêchait de travailler. Parvati retourna la dernière carte, mais Harry n'y fit pas très attention. Parfois c'était mieux de ne pas savoir, pensa-t-il. Pas que cela ait un sens. Simplement parce que Parvati et Lavande y croyaient...

"Des cartes de tarot, Harry ?" D'une manière ou d'une autre Ginny avait réussi à se lever et à arriver près d'eux sans qu'il s'en aperçoive. Elle riait. "Est-ce que tout ça n'est pas qu'un ramassis d'absurdités ?"

Parvati regarda Ginny avec aversion. "Viens, Lavande, allons trouver quelqu'un qui appréciera notre talent." Elle et Lavande rassemblèrent leurs affaires, ce qui incluait le jeu de tarot. Harry fut heureux de ne pas avoir à regarder la carte des Amoureux plus longtemps.

Alors que Parvati et Lavande s'éloignaient, Harry fit un petit sourire à Ginny. "C'est pour le cours de Divination," marmonna-t-il. "Je leur ai demandé de m'aider pour mes devoirs."

"Je sais. Au moins Ron a eu le bon sens de me déconseiller cette matière."

Harry était prêt à lui poser des questions sur ses autres classes, mais il n'en eut pas le temps. Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit qui aurait pu continuer la conversation, Neville se leva et annonça à la salle commune, "Allez tout le monde ! On éteint les lumières dans dix minutes ! Chacun dans son dortoir !"

Il y eu un grognement général des élèves les plus âgés, alors que les élèves les plus jeunes se hâtaient d'obéir. Neville avait décidé d'instaurer un couvre-feu l'année précédente, et malheureusement pour les oiseaux de nuits parmi les étudiants, Professeur McGonagall l'avait soutenu. Ginny allait prendre ses affaires, mais Harry prit sa main pour l'arrêter. "Ne pars pas tout de suite."

Ginny regarda leurs mains jointes pendant un moment avant de répondre. "Et Neville ?"

"Ne t'inquiètes pas de lui."

Il se leva et, dans le chaos général du reste des Gryffondors montant au lit, il l'emmena dans un coin plus éloigné. Il ne pensait pas que qui que ce soit ait remarqué.

Quand la salle commune fut vide, Ginny demanda, "Qu'est-ce que tu veux, Harry ?"

Il hésita. Que voulait-il ? Il n'était pas sûr d'avoir le courage de répondre à cette question immédiatement. Il y avait pensé depuis le jour où ils avaient été à Londres, mais sa réaction le fit se demander si elle voulait qu'il essaie de l'embrasser de nouveau. Il se souvint aussi avoir pensé qu'il ne la connaissait pas aussi bien qu'il le devrait. Il choisit de lui demander quelque chose qui n'était pas risqué. "Et bien, je n'ai jamais eu l'occasion de te demander si tu avais réussi ton essai en Étude des Moldus."

Était-ce de la déception qu'il vit passer sur son visage ? "Oh. Je pense que je devrais avoir une très bonne note. Je ne t'ai jamais remercié de m'avoir emmené dans le Métro." Il ne s'était pas rendu compte qu'il tenait toujours sa main jusqu'à qu'il la sente la serrer. Cela lui envoya une sensation. Il était sûr qu'elle lui envoyait une sorte de signal, mais il hésitait toujours. Il allait vérifier qu'il ferait tout de la bonne manière cette fois-ci. Il se rappela mentalement des conseils qu'ils avait lu dans le livre de Sirius :

Un baiser ressemble beaucoup à une poignée de main. La façon dont tu le fais laisse une impression durable et peut être utilisé comme une référence par rapport à ce que tu peux avoir d'autre à offrir. Vérifié.

Ne te rue pas vers les lèvres comme un taureau vers une grille. Taquine-la en effleurant de tes lèvres une partie déjà disponible de son corps d'abord. Vérifié.

Ouvre ta bouche mais pas trop. Ne lui fait pas craindre que tu vas l'engloutir entièrement. Vérifié.

Une bonne hygiène dentaire est indispensable. Pas un problème quand un de tes meilleurs amis a des parents dentistes. Vérifié.

Pas trop dur, pas trop mou. Une ferme, délicate approche est un bon compromis. Vérifié.

N'insère pas ta langue si ça n'a pas de but. Langue ? il se rappela avoir réfléchi. OK... vérifié.

Ne force pas sur la salive. Urgh... Vérifié.

Écoute les signaux de ton partenaire. Si elle respire fort ou qu'elle s'accroche à toi pour du soutien, tu es sûrement en train de faire quelque chose de bien. Vérifié.

Tout le monde a des préférences personnelles, alors demande à ta partenaire ce qu'elle aime. Peut-être plus tard, si tout le reste rate.

N'y pense pas trop fort. Comment suis-je supposé ne pas y penser après tous ces conseils ?

Il se pencha en avant et eut l'impression qu'elle faisait de même. Ils n'étaient qu'à quelques pouces d'écart, quand...

"Potter ! Au lit ! Maintenant ! Ne m'oblige pas à retirer des points à Gryffondor ! Je n'en ai pas envie, mais tu sais que je devrais le faire !"

C'était Neville. Harry savait qu'il mettrait sa menace à exécution aussi. Il l'avait fait l'année dernière à Ron et Hermione, quand le couvre-feu avait juste été installé. "J'arrive dans une minute," cria-t-il.

"Tu vas venir maintenant, où je saurais pourquoi !"

Harry se retourna vers Ginny, qui tremblait de rire étouffé. Au moins elle voyait le côté drôle de la situation. A ce moment-là Harry se sentait d'humeur meurtrière. "Désolé, Gin. Je dois y aller."

"POTTER !" appela Neville.

"Bonne nuit, Harry," Ginny dit doucement alors qu'il partait.