Disclaimer : Les personnages et l'intrigue appartiennent à JK Rowling, l'intrigue appartient à Ashwinder et la traduction m'appartient.
Notes : Il y avait du Monty Python dans le dernier chapitre, et dans celui-là aussi. La ligne où Molly dit qu'il faut que Ron "traite Hermione comme il voudrait que sa soeur soit traitée" vient de Marian, une amie de l'auteure. Les frères de Marian l'ont apparemment beaucoup entendu quand ils étaient plus jeunes et ils ont eu la même réaction que Ron.
Réponses au reviews :
kaeros : Et bien je crois que tu as battu un record de vitesse ! Le chapitre était en ligne depuis à peine une vingtaine de minute quand j'ai eu ta review ! Merci des compliments.
Merci beaucoup à **solla**, Winky, et Pomfresh, qui sont les plus fidèles reviewers (ou revieweuses ?) que j'ai avec chacun 6 reviews à son actif ! Je vous adore.
Quand au pseudo Lyra, j'en ai deux, un avec une majuscule et un sans, si c'est la même personne, pourrais tu m'en informer afin que j'en tienne compte dans ma liste ?
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Ginny's Gift, Chapitre Neuf
Les Gryffondors de septième année quittèrent leur dernier cours de la journée le vendredi suivant de bonne humeur. Ceci était en partie dû au week-end à venir, mais aussi en partie parce que le Professeur Flitwick n'avait pas donné de devoirs. Harry se dit que le petit professeur de Sortilèges était le seul enseignant clément de l'école. Alors qu'il repartait vers la Tour de Gryffondor avec Ron et Hermione, il se retrouva en train d'espérer que ce soir arriverait vite. Il avait fait quelques plans depuis l'autre nuit dans la salle commune...
"Harry !" appela une voix essoufflée derrière eux, interrompant le cours plaisant des pensées d'Harry. "Harry ! Attends !" Colin Creevey arriva en sprintant de l'autre bout du corridor vers eux.
"Calme-toi," dit Ron. "Va moins vite. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?"
Colin essayait de reprendre sa respiration et avait un point de côté. Quand il put respirer, il répondit, "Désolé. Je reviens d'un cours de Potions, mais je voulais être sûr d'attraper l'un de vous." Il chercha dans son sac de cours et sortit quelques photos. "Regardez ça." Il tendit les photos à Harry, mais ce fut Ron qui les prit et commença à les regarder. Quand il avait fini avec une photo, il la passait à Harry, qui pouvait sentir Hermione se pencher vers lui pour les voir, elle aussi.
"Qu'est-ce que c'est que ça ?" demanda Ron.
Tout ce qu'Harry pouvait dire, c'était que les photos étaient toutes de l'équipe de Quidditch de Serpentard. Il regarda alors que Millicent Bulstrode et Gregory Goyle pratiquaient la Défense en Double Batte.
"J'ai espionné l'adversaire," leur dit Colin joyeusement. Harry et Ron échangèrent un regard. Aucun d'eux n'avait entendu parler de ça.
"Comment est-ce que tu as réussi à prendre ces photos sans te faire attraper ?" demanda Hermione.
"J'étais astucieusement déguisé, bien sûr."
"Comment ?"
Colin marmonna quelque chose d'inaudible.
"Qu'est-ce que tu as dit ?"
"Polynectar," répéta Colin plus clairement.
"Où est-ce que tu as trouvé ça ?" s'enquit Harry.
"Je l'ai fait."
"Tu n'aurais pas pu," dit Hermione. "Elle prend plus d'un mois à préparer. Ça ne fait pas aussi longtemps que nous sommes revenus."
"Je l'ai commencé chez moi. Dennis m'a aidé à trouver l'idée."
"Où as-tu trouvé les ingrédients ?"
"J'avais déjà la plupart de ceux qu'il fallait."
"Tu avais de la peau de serpent d'Arbre du Cap ?" demanda Ron, levant les sourcils.
"Vous avez l'air d'en savoir long sur le sujet." Harry, Ron et Hermione se regardèrent. Après tout, ils avaient réussi à faire la potion alors qu'ils n'étaient qu'en deuxième année. Ce n'était peut-être pas si étrange que ça que Colin l'ait réussie. "Écoutez, ceci n'a aucune importance. Regardez ça." Il prit les images à Harry et les mit de côté jusqu'à ce qu'il trouve celle qu'il voulait. Il la leva fièrement. "Preuve. Preuve que Malefoy apprend à son équipe à tricher."
Harry examina l'image. Il pouvait voir Malefoy dessus mais il n'y avait pas grand chose d'autre. "Et qu'est-ce qu'on est censés voir là-dedans ?" demanda-t-il.
"Il a un clou. Juste là." Colin montra l'endroit mais Harry ne pouvait pas voir quoi que ce soit qui ressemble à un clou. "Il était en train de montrer à ses joueurs comment faire un Pique-Souaffle sans se faire attraper."
"C'est un peu petit. L'image, je veux dire," dit Harry. "Je peux voir Malefoy, mais à part ça..."
"Et bien, il y en a d'autres..." Mais toutes les photos étaient trop petites pour prouver quoi que ce soit.
"Écoute, Colin," dit finalement Ron. "J'apprécie le geste, mais on ne peut pas vraiment voir ce qu'il se passe sur ces photos."
Colin eut l'air déçu.
"Colin," commença Hermione en réfléchissant. Harry pouvait presque voir les rouages tourner dans sa tête.
"Est-ce que tu sais quand est le prochain entraînement des Serpentards ?"
"Demain après-midi."
"Est-ce que ça te dérangerais d'y retourner ?"
"Non, pas du tout, mais..."
"Nous n'aurons pas besoin de plus de Polynectar," ajouta-t-elle rapidement.
"Hermione," demanda Ron. "Qu'est-ce que tu as en tête ?"
"Multiplettes," dit-elle. "J'ai toujours les miennes de la Coupe de Monde de Quidditch. Colin, tu pourrais emporter mes Multiplettes sur le terrain avec toi et les utiliser pour regarder les Serpentards. Tout l'entraînement serait enregistré. Nous serons capable de ralentir l'action pour zoomer dessus. Même s'il ne triche pas, nous connaîtrons leurs stratégies."
"Hermione, c'est génial," dit Ron. "Un seul problème. Comment est-ce qu'il va faire tout cela sans se faire attraper ?"
"Simple. Harry prêtera à Colin sa cape d'invisibilité, n'est-ce pas, Harry ?"
"Cape d'invisibilité ?" Colin eut l'air surpris et pressé de l'essayer en même temps.
Harry ne savait pas quoi dire. Il avait très envie de prêter sa cape d'invisibilité pour augmenter les chances de réussite de Gryffondor au Quidditch. Malheureusement il aurait besoin de sa cape d'invisibilité ce soir, mais il ne voulait pas mentionner cela devant Ron. "Oui, bien sûr," dit-il finalement. "Tu pourras l'avoir demain, d'accord ?"
Si Ron allait dire quelque chose, il n'en eut pas la chance. À ce moment là, ils entendirent quelqu'un venant vers eux dans le corridor. Ne voulant pas se faire pincer en train de préparer une mission d'espionnage sur l'adversaire, Colin reprit rapidement les images à Harry et les remit dans son sac. Un instant plus tard, le Professeur Dumbledore arriva.
"Ah," dit-il, "Le capitaine et l'Attrapeur de l'équipe de Quidditch de Gryffondor." Harry essaya de ne pas rougir. Comment le directeur arrivait-il à faire ça ? "En fait, je dois parler à Harry. Est-ce que ça vous dérange si je vous l'emprunte quelques minutes ? Vous pourrez tous reparler de vos plans plus tard."
Harry pouvait difficilement dire non au Directeur, surtout quand il avait l'air de savoir exactement de quoi ils avaient parlé. Il suivit le Professeur Dumbledore dans un escalier, alors qu'il se dirigeaient vers la gargouille de pierre qui gardait l'entrée du bureau du Directeur. Dumbledore donna le mot de passe ("Wizzo chocolat !"), la gargouille glissa sur le côté, et Harry se retrouva bientôt assis en face du vieil homme.
"Je t'ai amené dans mon bureau, Harry, car je dois te demander si ta cicatrice t'a fait mal dernièrement."
"Euh, non, monsieur, ce n'est pas le cas..." Harry hésita se demandant ce qu'il pouvait se permettre de dire. "En fait, j'ai eu beaucoup moins de maux de tête depuis mon anniversaire. Mais cela n'a aucun sens. Selon les dernières informations, Voldemort se sent plus meurtrier que jamais."
"Oui, ça à l'air d'être ça, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, je pense que la douleur de ta cicatrice peut être affectée par la distance. Si Voldemort était en Europe, cela pourrait tout expliquer."
"Europe ?" Sirius était en Europe, se souvint-il avec un choc. Remus Lupin aussi. Et Bill et Charlie Weasley. "Mais il y a eu tellement d'attaques en Angleterre..."
"Oui, c'est vrai, Harry, mais autant d'atrocités ont été commises en Europe. Nous essayons de garder la trace de Voldemort, mais cet été nous l'avons perdu. Nous pensions qu'il avait quitté l'Angleterre, mais nous n'en étions pas tout à fait sûrs. Certains de nos opérateurs on essayé de déterminer s'il en Europe, et si c'est le cas, de trouver où, mais sans résultat."
"Vous parlez de Sirius, n'est-ce pas ?"
"Oui, comment le sais-tu ?"
"Il m'a écrit et m'a dit qu'il était sur le continent, mais ne m'a pas dit où exactement ni pourquoi. Je viens juste de le comprendre." Harry ne parla pas de la dernière lettre qu'il avait eu qui lui indiquait que d'autres personnes qu'il connaissait étaient peut-être impliquées dans la même mission.
"Oui, et bien, j'ai eu une lettre de Sirius, et il pensait être près, mais il a eu un petit contretemps. Je me suis dit que je pourrais te demander confirmation. Tu me dis que ta cicatrice ne t'as pas fait mal, ce qui signifie que nous sommes sur la bonne piste. Voldemort est en Europe. Je vais laisser les opérateurs européens à leur poste."
"Comment pouvez vous en être aussi sûr ?"
"Voldemort ne peut pas être à deux endroits à la fois. Ou ses partisans organisent les attaques en Angleterre, ou ils le font sur le continent, avec Voldemort derrière les autres. Il est impératif que nous sachions ce qui est vrai pour que nous puissions concentrer nos efforts sur la bonne région."
"Et s'il Transplane ? Ou qu'il utilise un Portoloin ? Ou un Retourneur de Temps ?"
"Il est peu probable qu'il Transplane, même par étapes. Les distances sont trop grandes. Un Retourneur de Temps n'est pas tout à fait hors de question, mais je ne pense pas que ce soit une bonne solution. Comme tu le sais, l'usage de Retourneurs de Temps est très contrôlé par le Ministère, et même si c'est toujours possible que Voldemort en ait obtenu un illégalement, je ne pense néanmoins pas qu'il en utilise un. La masse de temps qu'il devrait revivre seulement pour le voyage l'épuiserait. Il n'est peut-être pas tout à fait humain, mais il a toujours besoin de se reposer de temps en temps. Il doit conserver sa présence d'esprit pour tout planifier aussi soigneusement."
"Et le Portoloin ?"
"Ceci est un peu plus dur à expliquer. Oui, il pourrait utiliser un Portoloin pour voyager d'un endroit à l'autre, mais je vais te dire un secret. Le Département des Mystères a travaillé sur une méthode permettant de suivre la trace magique que chaque Portoloin laisse derrière lui. Ils ont inventé un appareil qui permet à un sorcier ou à une sorcière de détecter l'usage d'un Portoloin et de déterminer d'où il vient ou bien où il est allé."
Dumbledore regarda Harry fixement. Harry était certain que le développement de cet instrument avait commencé à la fin de sa quatrième année. "Donc s'il se servait d'un Portoloin, Sirius le saurait."
"Normalement, oui. L'appareil à été testé et à été déclaré juste. Ceci est le premier essai sur terrain, pourtant, ou plutôt le premier essai planifié devrais-je dire. Quoi qu'il en soit, je suis tout à fait sûr qu'il fonctionne."
"Voldemort est en Europe alors."
"D'après ce que nous savons, et ce que tu viens de me dire à propos de ta cicatrice, oui. J'en viens à cette conclusion."
"Et toutes les attaques en Angleterre ?"
"Une couverture très certainement. Bien que l'attaque sur le Chemin de Traverse ait eu l'air d'un avertissement. Nous devons être préparés. L'ennemi pourrait trouver un moyen d'agir à n'importe quel moment."
"Comment les Mangemorts ont réussi à passer les défenses du Chemin de Traverse alors ?"
Les yeux de Dumbledore pétillèrent. "Ceci est très simple, Harry. Portoloin. Nous avons pu prouver cela grâce à l'appareil du Ministère. Ceci était en fait son premier test, bien qu'il n'ait pas été planifié. Malheureusement, quelque chose a mal marché, et nous n'avons pas pu suivre la trace des Mangemorts, mais je crois que ce petit problème à été réglé à présent." Il s'arrêta là, et son regard bleu eut l'air de voir directement à l'intérieur d'Harry. "Y a-t-il quelque chose d'autre dont tu voudrais me parler ?"
Harry bougea d'un air gêné. Il avait le sentiment qu'il devrait parler du talisman. En fait, pensa-t-il, Dumbledore devait déjà soupçonner quelque chose. S'il savait à propos de l'attaque sur le Chemin de Traverse, il savait probablement qu'Harry avait été présent ce jour-là, et que quelque chose avait renvoyé le sort du Mangemort. Il était partagé, pourtant. Il avait promis à Ginny qu'il garderait le secret.
"Non, monsieur," répondit-il. Il pensait que Dumbledore l'avait regardé un peu sévèrement, mais ça pouvait très bien n'être qu'un effet de son imagination.
"Si tu es sûr que tu n'as rien d'autre à me dire, je te souhaite un bon après-midi, et une soirée encore meilleure, alors."
Il se leva, et Harry en profita pour partir. Il retourna à la Tour de Gryffondor se sentant un peu mal à l'aise. Ginny savait que ses frères étaient impliqués dans des combats, mais elle ne savait pas à propos de Voldemort. Ron ne savait rien de tout cela. Le Directeur n'avait pas dit à Harry de garder cela secret, mais Harry avait l'impression que cette information était vraiment confidentielle. Mais ça concernait la famille de Ron... Il ne savait pas du tout ce qu'il devait dire à Ginny ou à Ron sur ce sujet. Ce n'était pas comme s'ils pouvaient faire quoi que ce soit, à part s'inquiéter, s'ils le savaient. Ce serait peut-être mieux de ne rien dire.
Quand Harry passa par le trou du portrait, il fut immédiatement accueilli par Ron, qui arriva en riant à gorge déployée. "Harry, tu ne devineras jamais ce que nous avons appris de Colin !"
Harry alla s'asseoir sur le canapé où étaient Ron et Hermione. "Quoi ?"
"Colin a dit... Il a dit..."
Ron riait trop a présent pour continuer. Heureusement la salle commune était presque vide donc le fou rire de Ron n'attirerait sûrement pas trop l'attention. Harry se tourna vers Hermione. "De quoi parle-t-il ?"
Hermione avait elle-même du mal à rester calme. "Ron a réussi à savoir comment Colin avait prévu d'espionner les Serpentards depuis l'année dernière."
"L'année dernière ? Vraiment passionné, non ?"
"Et bien, tu connais Colin. Toujours enthousiaste. En plus, il devait avoir commencé à planifier l'année dernière pour se procurer la recette et les ingrédients. Quoi qu'il en soit, Ron a découvert en qui il s'est Polynectarisé."
"Qui ?" demanda Harry.
"P... Pa... Pansy Parkinson !" Ron était presque violet maintenant, mais il avait réussi à s'arrêter juste assez longtemps pour dire le nom.
Harry se mit à rire lui aussi. l'image du petit, fluet Gryffondor se transformant en la Serpentarde blonde à la tête de chien était vraiment comique. Mais une autre pensée lui traversa l'esprit. "Où est-ce qu'il a trouvé un petit bout de Pansy à mettre dans la potion ?"
"Il l'a fait tomber dans un piège," dit Ron, qui avait finalement réussi à se reprendre assez pour parler par phrases complètes. "Il lui a glissé une note en disant que ça venait de Malefoy. Elle pensait qu'elle devait le retrouver près du placard à balai pour frencher, et elle n'était pas contente quand a elle cru qu'il lui avait posé un lapin. Elle a démoli un certain nombre de choses. Et Colin se cachait à côté pendant tout ce temps. Il a dit qu'elle ne s'en était pas rendu compte quand il avait Attracté un cheveu de sa tête."
Harry ne savait pas s'il devait être surpris ou impressionné. Colin s'était vraiment donné beaucoup de mal pour aider l'équipe de Quidditch de Gryffondor. En fait, il avait conçu un plan assez élaboré -- peut-être même un peu plus que nécessaire.
"Qu'est-ce qu'il y a d'aussi drôle ?" Ginny était entrée.
"Une longue histoire," esquiva Ron. "Tu aurais dû être là."
Ginny et Hermione le regardèrent toutes deux en colère, mais il les ignora. Harry parla. "Je te le dirai plus tard." Ginny leva la tête vers lui et sourit, ses yeux brillants de ce qui semblait être de l'anticipation.
Ron émit un grognement. "Est-ce que ça vous dérangerait d'aller autre part pour faire ça ?"
"Faire quoi ?" demanda Harry au même moment ou Hermione s'exclama, "Ron !"
"Vous regarder comme ça," répondit Ron.
Harry se sentit commencer à rougir, mais il ne bougea pas d'un pouce. Il en avait assez que Ron se conduise comme un idiot envers lui et Ginny. "Nous regarder comment ? Tu veux dire comme Hermione et toi le faites tout le temps ?"
Les oreilles de Ron devinrent roses. "Hermione et moi ne nous lançons pas des regards comme ça."
"Oh, si," dit Ginny. "Tout le temps."
Ron continua, malgré le regard d'avertissement d'Hermione. "Et bien, quand nous le faisons, ce n'est pas aussi.... aussi..."
"Aussi quoi ?" le défia Ginny.
"Aussi mièvre !" finit-il d'un air triomphant.
"Ron," dit Hermione d'une voix désespérément calme. "Est-ce que je peux te parler ? En privé ?" Elle n'attendit pas sa réponse mais prit sa main et le traîna dans un coin.
"Ils sont au moins dix fois plus mièvres," confia Ginny à Harry, qui était totalement d'accord.
Harry ne découvrit jamais ce qu'Hermione avait dit à Ron, exactement. Il n'osait pas vraiment demander, et Ron ne voulait vraiment pas répandre l'information. Ron, pourtant, ressortit de cette conversation étonnamment calme d'un air contrit, et après il eut l'air d'accepter qu'Harry et Ginny deviennent un couple avec beaucoup plus de bonne grâce.
*
Il était presque minuit, et la salle commune était presque vide. Les élèves les plus jeunes étaient déjà allés au lit, alors que les plus âgés étaient très occupés par d'autres activités. Ron et Hermione étaient sortis par le trou du portrait plus d'une heure auparavant, comme l'avait fait Dean Thomas, sans doute pour retrouver une fille d'une autre maison quelque part. Neville était assis dans un coin, mais il avait eu l'air très préoccupé depuis la réunion des préfets désastreuse durant laquelle il s'était autant ridiculisé. Harry était sûr qu'il rêvassait de Lisa Turpin.
Harry mit lui-même ses livres de côté. Cela avait l'air d'un moment parfait pour partir. Il avait amené sa cape d'invisibilité et la Carte du Maraudeur avec lui quand il était allé chercher ses livres dans son dortoir après le dîner. Il secoua la tête en pensant à la Carte du Maraudeur. Elle lui était revenue mystérieusement pendant sa cinquième année, comme l'avait fait sa cape d'invisibilité en première année. Harry supposait que le Directeur avait retrouvé la carte dans les affaires de Maugrey Fol Oeil, après qu'on ait découvert que c'était Barty Croupton Jr qui s'était fait passé pour lui durant toute la quatrième année d'Harry, et la lui avait rendue. Comment Dumbledore avait su à qui elle appartenait restait un mystère qu'Harry n'avait pas encore éclairci.
"Tu es prête ?" demanda-t-il à Ginny, qui avait posé sa plume quand elle avait remarqué qu'Harry avait rangé ses affaires.
"Oui. Où est-ce qu'on va ?"
"Tu verras. Allons-y." En réalité Harry n'était pas sûr de leur destination. Un endroit privé, bien sûr, mais à part ça... Tout dépendait de ce que la Carte du Maraudeur leur montrerait.
Il cacha la cape d'invisibilité, dans laquelle il avait mis la carte, sous sa robe et se leva. Prenant la main de Ginny, ils passèrent tous deux par le trou du portrait. Heureusement la Grosse Dame ronflait doucement dans son tableau, et elle ne se réveilla pas pour les gronder d'être dehors aussi tard.
Il n'y avait personne en vue, Harry sortit donc sa cape et la mit par-dessus eux. L'emmenant sous une alcôve, il dit, "Voilà comment ça marche. Nous sommes invisibles, mais quelqu'un peut tout de même nous découvrir, s'il nous rentre dedans, par exemple. Alors nous devons quand même faire attention au gens que nous croisons. Voilà où cela entre en scène." Il sortit la Carte du Maraudeur et leva sa baguette. "Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises."
Il entendit Ginny avoir le souffle coupé alors que des lignes apparaissaient sur le parchemin. "Qu'est-ce que c'est que ça ?" demanda-t-elle, ayant l'air très intéressée.
"Une carte de Poudlard. Regarde." Il indiqua deux petits points sur la carte. H. Potter et G. Weasley étaient clairement indiqués juste en dehors de la salle commune de Gryffondor. "Ça montre aussi où tout le monde est dans le château."
"Où est-ce que tu as eu ça ?" Elle était vraiment impressionnée.
"Ça vient des jumeaux, en fait. Ils me l'ont donné en troisième année."
"Ils t'ont donné ça ? Pourquoi ne l'ont-ils pas gardé pour eux ?"
"Je ne pense pas qu'ils en avaient besoin. Ils avaient déjà mémorisé tous les passages secrets."
Ginny regarda la carte. Ses doigts suivirent un des tunnels. "Où va celui-là ? On dirait qu'il sort de la carte."
"Oh, tous ces tunnels mènent à Pré-au-Lard. Mais ils ne marchent pas tous. Certains sont bloqués, et Rusard en connaît certains. Le meilleur, vraiment, c'est celui-ci. Il mène directement à Honeyduke's."
Ginny étudiait toujours la carte. "Regarde, j'ai trouvé où sont Ron et Hermione."
Harry la vit indiquer un endroit qui devait être une salle de classe vide. Deux points, tellement proches qu'ils semblaient n'en former qu'un plus grand, étaient titrés H. Granger et R. Weasley. "Nous n'irons pas là, alors. Et nous éviterons la salle des trophées. Peeves s'y trouve."
"Nous pourrions rester exactement où nous sommes."
Harry la regarda. Ses yeux brillaient de nouveau, et un sentiment de conscience le traversa. "Aussi tentant que cela paraisse, toutes ces personnes vont devoir revenir ici à un moment où à un autre. Ça va devenir bruyant quand il vont le faire. Regarde. Lavande et Seamus sont dans la Tour d'Astronomie."
"On dirait que tous les bons endroits sont pris. Dean et Padma sont dans la Salle de Bain des Préfets. Ugh ! Drago Malefoy est avec..." Elle s'arrêta, alors qu'elle se penchait plus vers la carte, en plissant les yeux. "Est-ce que ça dit... Sally Ann Perks ? Où est le bon goût la-dedans ?"
Mais Harry en était resté à autre chose qu'elle avait dit. "Attends. Comment est-ce que tu sais où sont tous les bons endroits ?"
"J'ai entendu des choses," dit-elle, les yeux grands ouverts.
Harry n'était pas sûr de la croire, et il n'aimait pas ce sentiment de jalousie qui le traversait. Ce n'était vraiment pas sa place de dire quoi que ce soit si elle avait emballé d'autres garçons, après tout, et il le savait. Mais quand même... Il mit le sentiment de côté. "Viens," dit-il. "Je crois que j'ai une idée."
Il prit sa main de nouveau, gardant la Carte du Maraudeur dans l'autre, pour que dans le cas où Rusard ou Miss Teigne patrouillerait dans les corridors, ils n'aient pas de mauvaise surprise. Harry emmena Ginny au quatrième étage, où il se souvenait qu'il y avait une sorte de salle de rangement. La pièce contenait quelques meubles dépareillés provenant de différentes salles communes, et Harry fut surpris de voir que la carte indiquait qu'elle était vide. Cela semblait être un endroit presque idéal pour amener une fille, et Harry supposa que très peu d'élèves devaient être au courant de son existence.
Ginny eut l'air impressionnée, alors qu'Harry les conduisait au canapé le moins usé.
"Comment as-tu trouvé cette pièce ?" demanda-t-elle une fois qu'ils furent assis. "Je n'en ai jamais entendu parler auparavant."
Harry fit un mouvement de baguette vers la porte pour la fermer avant de répondre. "Je l'ai découverte l'année dernière durant mes explorations." Il retira la cape d'invisibilité qui les couvrait. Il ne s'attendait pas à ce que qui que ce soit vienne maintenant qu'il avait eu confirmation de Ginny que cette pièce était assez secrète.
"Alors ceci est ton endroit." Ça avait l'air d'insinuer qu'il amenait souvent des filles ici, et elle n'en avait pas l'air très contente, jugeant par le ton de sa voix. Il y avait quelque chose de satisfaisant dans cela.
"Non, je veux dire, pas vraiment. Je ne suis jamais venu ici. Je l'ai juste découvert. Je ne l'ai jamais vraiment utilisé."
"Oh."
Elle avait l'air beaucoup plus heureuse, alors qu'elle mettait sa tête sur son épaule. Harry hésita puis mit son bras autour d'elle. Il n'était pas sûr de ce qu'il était censé faire maintenant. Il savait ce qui était attendu, il savait ce qu'il avait envie de faire, mais ça pourrait être bien de parler un peu d'abord. Alors il commença à lui parler de Colin, et c'était agréable d'être simplement assis là avec elle et de rire. À un moment Harry se retrouva en train de jouer avec quelques mèches de ses cheveux, même s'il ne se rappelait pas avoir consciemment commencé.
Leurs rires s'arrêtèrent, et Ginny leva sa tête. Baissant la sienne, Harry rencontra ses yeux, et ils se fixèrent un moment. Puis il sentit un frisson d'anticipation, quand elle tendit la main pour enlever ses lunettes. Elle mit une main sur sa joue et le conduisit vers elle. Leurs baisers étaient tout d'abord courts et doux, mais alors qu'Harry prenait confiance, il ouvrit la bouche et commença à explorer. Il sentit Ginny se ramollir contre lui, et cela ne fit que l'encourager de plus belle.
Un bruit fort s'introduisit dans la conscience d'Harry quelques temps plus tard. Il quitta les lèvres de Ginny, et ils se regardèrent, le coeur battant et essoufflés. Elle avait réussi à se glisser jusqu'à être sur ses genoux, ou peut-être qu'il l'avait mise là ; il ne s'en souvenait pas.
Le bruit se répéta, accompagné d'un bruit de grattement à la porte. Harry chercha un moment avant d'attraper la Carte du Maraudeur, qui avait atterrit par terre et qu'il avait oublié d'effacer. Il la regarda une seconde, se demandant pourquoi elle était toute trouble, puis il se souvint de ses lunettes. Il les reprit à Ginny, qui souriait malicieusement. Un petit point intitulé Miss Teigne était juste derrière la porte. Ils entendirent plus de grattement et de reniflement. Puis ce fut silencieux. Harry pouvait voir le point sur la carte s'éloigner rapidement, vers un escalier qui se terminait près de la Salle des Trophées un étage plus bas. Il pouvait voir que Rusard était là, sans doute attiré par les problèmes que Peeves avait réussi à causer.
"C'était Miss Teigne, et elle est allée chercher Rusard," Harry informa Ginny. "Nous allons devoir partir rapidement." Il regarda la carte une fois de plus. La route vers la Tour de Gryffondor avait l'air vide pour le moment. Jetant la cape d'invisibilité par dessus leurs têtes, Harry prit la main de Ginny, et ils se rendirent au septième étage aussi vite que possible. Heureusement, ils ne rencontrèrent personne sur la route. Harry se dit qu'il devait être très tard. Il n'avait aucune idée du temps qui avait pu s'écouler pendant qu'ils étaient sur le sofa.
La Grosse Dame ronflait toujours dans son cadre, quand ils enlevèrent la cape. Ginny du dire le mot de passe plusieurs fois d'une voix de plus en plus forte, avant que le portrait ne pivote pour les laisser entrer. La Grosse Dame n'était pas amusée. "C'est la quatrième fois cette nuit," marmonna-t-elle. "C'est à se demander si les gens dorment ici."
*
Le temps se mit à passer en grandes giclées, et avant qu'Harry ne s'en rende compte, Halloween était arrivé. L'équipe de Quidditch s'était entraînée en même temps qu'elle avait formé les nouvelles réserves et préparé leur premier match contre Serpentard en novembre. Colin Creevey avait réussi à leur ramener des informations utiles sur les stratégies de l'opposant, et Ron en tirait totalement parti, apprenant à son équipe des bonnes contre-attaques. Harry devait admettre que Ron avait prit la bonne décision en prenant Pinnett comme Gardien de réserve à la place de Ginny. Il ferait un bon remplaçant de Ron l'année prochaine en tant que vrai joueur.
Une autre chose s'était produite, qui était un soulagement pour Harry. Un jour ou deux après avoir reçu un hibou de Sirius, Ron avait eu une note de sa mère, qui les informait Ginny et lui de l'implication de leurs frères en Europe. C'était bien évidemment peu détaillé, mais ça assurait que Bill et Charlie allaient bien. Il y avait aussi un peu de conseil maternel dans la lettre : "Traite Hermione comme tu voudrais que ta soeur soit traitée."
"Elle sait vraiment comment gâcher mon plaisir, tu ne crois pas ?" avait commenté Ron pour Harry.
Les devoirs s'empilaient aussi, même pour les sixièmes années, et bien qu'Harry essaie de trouver du temps à passer seul avec Ginny, ça devenait de plus en plus difficile. Ils étaient retournés à la pièce de stockage au quatrième étage quelques fois pour parler et s'embrasser, mais pour Harry ce n'était jamais assez. Il se sentait de mieux en mieux avec elle alors qu'il la connaissait mieux. Il y avait quelque chose de relaxant dans sa présence, et c'était presque surprenant comme les choses avaient évolué entre eux après leurs débuts difficiles. Le jour après Halloween était le premier week-end à Pré-au-Lard de l'année, et Harry était impatient de passer la journée avec elle. Pour une fois, il n'aurait pas l'impression d'être la troisième roue du carrosse en restant avec Ron et Hermione.
La fête d'Halloween elle-même était amusante, étant donné que tout le monde attendait le jour suivant avec impatience. Elle se passa aussi étonnamment, sans incident. Harry ne s'en était jamais rendu compte jusqu'à maintenant, mais il réalisa que durant les années passées quelque chose se produisait toujours à Halloween, ça pouvait être une invasion de trolls, une attaque, ou quelqu'un se faisant Pétrifier... Mais cette année rien. C'était un soulagement, vraiment.
Harry et Ginny marchèrent main dans la main sur la route qui menait au village avec les autres élèves le samedi. Il fut surpris de voir un certain nombre de professeurs les accompagner au village mais se dit que ça devait être par sécurité. Il y avait peut-être des barrières spéciales placées à Pré-au-Lard, mais apparemment le personnel de Poudlard ne voulait prendre aucun risque.
La foule d'élèves commença à se disperser dans le village. Harry se tourna vers Ginny et demanda, "Où veux-tu aller en premier ?" Ron et Hermione se dirigeaient déjà vers Honeyduke's.
"Allons à Zonko pour voir ce que font les jumeaux," dit-elle.
Quand ils arrivèrent au magasin, il était déjà plein d'élèves. La femme blonde qu'Harry avait remarqué le premier septembre grondait un groupe de troisième année pour avoir cassé un set de Pétards du Docteur Flibuste. Une fille avait l'air d'être sur le point de pleurer. Alors que la blonde repartait, George lui dit quelque chose en passant qui la fit sourire. Harry était sûr d'avoir vu un regard qui en disait long passer entre eux.
Fred vit Harry et Ginny à ce moment-là. "Regarde qui est là, George," appela-t-il. "Ginny le glaçon !" Il regarda joyeusement leurs mains jointes, et Harry se demanda si c'était une si bonne idée que ça de venir ici après tout.
"Ferme-la, Fred," répondit Ginny.
"Alors Harry," continua Fred, ignorant les yeux plissés de sa soeur. "Je te demanderais bien comment ça va, mais je ne pense pas devoir le faire, si ?"
Harry fut sauvé d'avoir à répondre par la blonde. "Y a-t-il un problème ici ?"
"Pas du tout," répondit Fred sur un ton plus respectueux qu'Harry l'avait jamais entendu employer pour personne à part sa mère. Si Harry ne l'avait pas aussi bien connu, il aurait dit que Fred avait en fait peur d'elle.
"En fait, si," le contredit Ginny. "Je cherche quelque chose."
La blonde tourna son attention vers Ginny. "Comment puis-je t'aider ?"
"Est-ce que vous pouvez me recommander quelque chose de bien contre les grands frères énervants ?"
"Et bien, oui, je crois que oui." Elle avait un grand sourire à présent. "Non, attends. Je crois que tous ceux là sont au fond. Fred, tu veux être gentil, et aller me déballer le nouvel arrivage de livres ? Nous en avons quelques-uns à l'intérieur, pleins d'idées."
Fred s'éloigna, coupé dans son oeuvre de taquiner Ginny. Harry était certain d'avoir entendu Fred marmonner, "Esclavagiste" dans sa barbe.
La blonde parlait à Ginny de nouveau. "Je suppose que tu es la soeur de Fred et George ?"
"Oui, je le suis. Comment avez-vous deviné ?"
"Tes cheveux te trahissent, tu sais." Elle tendit sa main. "Je suis Pauline. Tu dois être Ginny. J'ai beaucoup entendu parler de toi."
Ginny leva les yeux au ciel alors qu'elle serrait la main de Pauline. "Je suis sûre que je n'ai pas envie de savoir ce qu'ils ont dit."
"Je sais que les grands frères peuvent être énervants, mais les tiens ne sont pas mauvais. Pas vraiment. En fait, ils n'ont pas dit une seule chose mauvaise sur qui que ce soit de votre famille." Elle se tourna alors vers Harry. "Tu dois être Harry Potter. Je suis heureuse de te rencontrer." Harry serra sa main. "Je dois retourner travailler maintenant. Mon père m'a laissé le magasin, et je dois le faire tourner. Si vous avez besoin d'aide, demandez."
Ils passèrent un certain temps à Zonko. Ginny était particulièrement fascinée par un livre qui s'appelait Cent Farces pour des Frères et Soeurs Énervants de Tantalus Petitfrere. Alors qu'ils partaient, Harry remarqua que Pauline et George avaient l'air assez proches. Il donna un coup de coude à Ginny. "Tu crois qu'ils sont ensemble ?"
"Ça en a tout l'air, non ?" dit-elle en supposant. Puis elle sourit. "Je vais devoir me souvenir de le dire a maman. Alors elle sera sur le dos de Fred pour qu'il se trouve une copine."
Ils retournèrent dans la rue, où ils virent Ron et Hermione se dirigeant vers eux. "Et si on allait tous au Trois Balais ?" proposa Harry.
"D'accord," accepta Ginny.
Harry leva sa main pour faire signe à Ron et Hermione, mais plusieurs choses se produisirent en même temps. Ron leva la main pour faire signe à son tour, mais Harry vit son expression changer presque immédiatement. Un cri arriva de quelque part, en même temps que le bruit que des personnes en train de courir. Harry se tourna juste à temps pour voir quelqu'un courant vers lui et Ginny. Une baguette fut levée, et un sort envoyé avant qu'Harry ait le temps de réagir. Le temps eut l'air de ralentir alors qu'Harry voyait le jet de lumière sortir de la baguette de l'assaillant et se diriger vers eux. Harry fonctionna instinctivement alors qu'il se jetait au devant du sort. Il ne savait pas du tout qui en était la cible. Une lumière argentée le toucha avec plus de force qu'il s'y attendait, le propulsant en arrière. Juste avant de toucher terre, il pensa voir quelqu'un plaquer l'assaillant.
Il resta allongé là pendant un moment, bataillant pour rester conscient. Il avait l'impression de ne plus avoir d'air dans les poumons. Au-dessus de lui il pouvait voir un ciel bleu, un espace qui fut bientôt rempli par des figures : Ron, Hermione, Ginny...
"Est-ce que ça va ?" demanda Ginny. Il acquiesça.
"Reculez-vous, hors de la route. Laissez-lui de l'air," dit une nouvelle voix, et les visages au-dessus d'Harry sortirent de son champ de vision pour être remplacés par celui de Mundungus Fletcher. Fletcher s'agenouilla près de lui. "Est-ce que tu peux t'asseoir ?"
"Je pense que oui. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?"
"Un cinglé. Krum le poursuit."
Juste à ce moment-là une nouvelle voix intervint. "Je n'ai pas pu l'attraper. Il s'est sauvé." L'anglais de Viktor Krum avait l'air de s'être beaucoup amélioré depuis la quatrième année d'Harry. Il était même capable de prononcer le nom d'Hermione maintenant.
Alors que Fletcher aidait Harry à s'asseoir, il entendit quelqu'un haleter. Levant la tête, il vit Ginny regardant fixement sa poitrine. Suivant son regard, il vit que le tissu avait été déchiré sur le devant de sa robe. Ça avait sûrement été l'impact du sort. Mais ce qui était plus inquiétant pour Ginny était le fait que le collier qu'elle lui avait donné était maintenant complètement exposé.
