Disclaimer : Les lieux et les personnages appartiennent à JK Rowling, l'intrigue appartient à Ashwinder et la traduction m'appartient.
Note : Le mot Jewel-wright appartient à Tolkien, il vient de la langue elfique qu'il a inventé et signifie à peu près joaillier. (traduction exacte joyau-artisan, donc artisan-joaillier).
Autre Note : Je sais que je l'ai déjà dit mais ce ne sera jamais suffisant, merci à Ashwinder, qui est l'auteure de cette merveilleuse histoire, et ma beta-reader, je ne sais pas si j'arriverais à traduire aussi bien le sens de son récit sans son aide. En plus elle lit mes reviews, alors si vous voulez lui faire passer un message ou la féliciter par vous-même, n'hésitez pas. (En fait, oui, je les lis… et ils me font rire. Les lecteurs francophones réagissent tellement différemment par rapport à mes lecteurs anglophones.dixit l'auteure)
Réponses aux reviews :
Winzar : Merci d'avoir reviewé, j'espère t'avoir aidé avec le fonctionnement de ff.net
Winky et Pomfresh : Vous avez toutes deux eu l'air étonnées d'être en tête du classement des meilleures reviewers, mais je ne sais pas où j'en serais sans vous.
solla : Que tu le dises avant ou après les autres ne compte pas, l'important c'est que tu me le fasse savoir. Merci à toi pour ton soutient continu dans cette aventure.
Lyra : Ta review m'a fait rire, merci beaucoup.
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Ginny's Gift, Chapitre Dix
"Est-ce que tu crois que tu peux marcher ?"
Harry fit signe que oui. Si Mundungus Fletcher trouvait étrange qu'Harry porte ce qui ressemblait à un collier de fille, il n'en dit rien. Alors qu'Harry se relevait doucement, il vit qu'il y avait un grand groupe d'élèves autour de lui. Par réflexe, il prit le collier dans sa main, se rendant compte en le faisant qu'il ne faisait qu'attirer l'attention dessus. Il le remit sous ses vêtements. Il se demanda s'il n'avait pas été étourdi par la force du sort et s'il n'était pas resté allongé dans la rue plus longtemps qu'il ne le pensait. C'était la seule raison plausible pour que tous ces gens aient pu se réunir ici aussi rapidement. Au moins il ne s'était pas évanoui cette fois-ci.
Il regarda les visages figés des élèves. Malefoy se tenait assez près, et Harry le vit commencer à sourire d'un air narquois, alors qu'il fixait la poitrine d'Harry. Il devait avoir remarqué la gemme. Fred et George étaient sortis de Zonko avec Pauline. Fred avait l'air d'être la seule personne dans toute la foule qui ne regardait pas Harry d'un air ébahi. Apparemment son attention était attirée par une petite Serdaigle de septième année qui se tenait non loin de là. Harry n'arrivait pas à se souvenir de son nom.
Harry se tourna finalement vers Ginny. Elle était très, très pâle. Il avait l'impression de lui devoir des excuses pour avoir révélé son secret, mais ce n'était vraiment pas de sa faute. Il avait agi instinctivement. Viktor Krum, qui avait l'air de se concerter avec les autres professeurs qui étaient arrivés, pendant que Mundungus Fletcher parlait à Harry lui dit. "Tu vas devoir en parler au Directeur. Allons-y." Harry n'était pas surpris.
"Et pour..." Il indiqua Ginny, Ron et Hermione.
"Tu es celui qui as été attaqué. Si le Directeur veut parler avec l'un d'eux, il le fera appeler lui-même."
Mais Harry n'était pas sûr que cela soit tout à fait vrai. Il s'était jeté au devant du sort, mais il était incapable de dire vers qui il avait été lancé. Tout le monde supposait naturellement qu'il avait été ciblé, mais Fletcher n'avait pas vu les choses comme lui.
Il commença à marcher vers l'école avec Fletcher. Alors qu'il passait près de Malefoy, il entendit, "Joli collier, Potter. Est-ce que tu as les boucles d'oreilles qui vont avec, aussi ?"
Harry ne put s'empêcher de répondre. "Et tu serais l'expert à consulter, n'est-ce pas ?"
"Ça suffit," dit Fletcher, regardant les deux garçons d'un air réprobateur. "Ceci est un problème sérieux."
Harry se tut pour éviter d'avoir une détention ou de faire perdre des points à Gryffondor. Derrière lui, il pouvait entendre les autres professeurs rassembler les autres élèves. Apparemment les autres visites à Pré-au-Lard allaient être annulées.
Le Professeur Dumbledore avait sûrement soupçonné que quelque chose se produisait, car il rencontra Harry et Fletcher à la gargouille de pierre. "Je vais emmener Harry dans mon bureau," dit-il à Fletcher. "Retournez au village au cas où on aurait besoin de vous là-bas."
Harry suivit Dumbledore dans l'escalier en spirale puis à l'intérieur. Le Directeur le regardait d'un air grave, sans aucun doute à cause de sa robe déchirée. Finalement il dit, "Pourrais-tu me dire ce qui s'est passé à Pré-au-Lard ?"
Et donc Harry dit ce qu'il pouvait au Directeur, ce qui ne représentait pas beaucoup, étant donné la vitesse à laquelle l'incident s'était produit. Quand il eut fini, Dumbledore enleva ses lunettes et se frotta les yeux un moment. "Je vois. Cela ressemble beaucoup à ce qui s'est passé au Chemin de Traverse cet été. Qu'est-ce qui a pu repousser ces sorts à ton avis ? Je pense que tu le sais."
Harry mit une main sous sa robe et en sortit le collier de façon réticente. Cela ne servait vraiment plus à rien de le cacher à présent. La plupart des élèves de Poudlard au-dessus de la deuxième année l'avaient déjà vu. Dumbledore lança au collier un regard acéré.
"Où est-ce que tu as eu ça ?" demanda-t-il. Il avait l'air fâché de quelque chose.
"C'était un cadeau d'anniversaire."
"Qui te l'as donné ?"
"Ginny."
"Et est-ce que tu sais où elle l'a eu ?"
"Elle m'a dit qu'elle l'avait fabriqué."
Dumbledore eu l'air surpris par cette déclaration. Il tendit la main comme s'il allait tenir la gemme mais se rendit compte que la chaîne était trop courte. "Est-ce que tu peux l'enlever un instant ?"
Harry n'avait vraiment pas envie de faire ça. Il ne savait pas du tout si, en l'enlevant, il briserait la magie à l'intérieur. Il se souvint de son anniversaire et du, et bien, rituel que Ginny avait pratiqué. Quelle que soit la chose dans la magie du talisman, elle était certainement compliquée. "Je ne suis pas sûr que je devrais. Est-ce que ça ne risque pas d'affecter la magie à l'intérieur ?"
"Qu'est que Miss Weasley t'as dit à propos de la magie à l'intérieur de cela ?"
Harry réfléchi un moment. "Pas grand chose. Seulement qu'elle l'avait fait et que je ne devais le dire à personne."
"Mais elle t'as dit ce qu'il faisait."
"Elle a dit que c'était un talisman. Il fallait apparemment pratiquer des sorts compliqués pour le créer, mais je ne lui ai pas demandé lesquels, et elle ne me l'a pas dit."
"Qu'est-ce qu'elle t'as dit alors ?"
Harry repensa à la conversation qu'il avait eu avec Ginny dans l'atelier de Mr Weasley le jour de son anniversaire. "Seulement qu'elle avait appris des choses sur les talismans parce qu'elle avait fait des recherches dessus en Défense Contre les Forces du Mal. Et qu'elle s'était documenté un peu plus et avait décidé d'essayer. Elle ne s'attendait pas du tout à ce qu'il fonctionne."
"Je vois. Pourrais tu te lever un instant ?"
Harry le fit, et Dumbledore contourna son bureau pour venir se mettre en face d'Harry afin de pouvoir examiner la gemme sans qu'Harry ai à l'enlever. Finalement il dit, "Depuis que tu portes ce talisman, quels effets as-tu remarqué ?"
"Et bien, ça a renvoyé des sorts à deux reprises déjà."
"Tu sais quels sorts c'était ?"
"Je n'ai pas entendu l'incantation pendant l'attaques aujourd'hui. Tout s'est produit trop rapidement. La fois au Chemin de Traverse, c'était le Doloris." Sa voix s'était réduite à un chuchotement à ce dernier mot.
Au lieu de répondre, Dumbledore lâcha la gemme et se tourna vers la cheminée. Il prit une jarre sur le rebord -- Poudre de Cheminette, pensa Harry -- et jeta une pincée de la substance dans les flammes. "Argus Rusard !" appela-t-il. Rusard ? Est-ce qu'Harry allait avoir une détention ? Il ne savait même pas ce qu'il avait fait.
La tête du concierge apparut dans le foyer. "Oui ?"
"Est-ce que les élèves sont revenus de Pré-au-Lard maintenant ?"
"Oui, ils commencent à rentrer."
"Je dois parler à Ginny Weasley immédiatement. Pourriez-vous faire en sorte qu'elle soit amenée à mon bureau dès que possible ?"
Le coeur d'Harry chuta. Non seulement il allait apparemment avoir des problèmes, mais en plus il avait réussi à en attirer à Ginny. Il se donna une claque mentale pour avoir révélé ses secrets. Il avait l'impression qu'elle n'allait pas être contente.
Dumbledore se retourna vers Harry. "Pendant que nous attendons Miss Weasley, je pense que je devrais t'expliquer certaines choses à propos des talismans protecteurs. Tout d'abord, ils sont très rares, ceux qui marchent, du moins. La cause de cela est, que cela nécessite un talent magique spécial pour créer le cristal, ou gemme, qui porte la magie protectrice. Alors qu'il est possible de rechercher les méthodes impliquées, tu dois avoir le talent en toi pour que ça marche correctement. Il n'y a pas eu de sorcier ou de sorcière qui ai démontré avoir ce talent depuis plus d'un siècle."
Il fit une pause, et Harry s'imprégna de ces mots. Maintenant il comprenait pourquoi Ginny ne s'était pas attendue à ce que le collier fonctionne. Elle avait dit quelque chose de très similaire à cela, aussi. "Mais quelqu'un peut avoir le talent et ne pas le savoir, non ?"
"C'est possible, Harry. C'est possible d'avoir le talent et de ne pas l'utiliser, bien entendu. Alors peut-être que ce n'est pas une chose aussi rare que ça, mais ceci n'est pas ce qui me préoccupe le plus ici. Deux choses m'inquiètent, en fait. La première, c'est que Voldemort a sûrement déjà compris à présent que tu possède un talisman qui marche. Il a sûrement découvert ça après les événements du Chemin de Traverse l'été dernier, et si ce n'est pas le cas, après les événements d'aujourd'hui. Il sera très intéressé d'apprendre qui a fabriqué ce talisman pour toi. Et nous ne devons pas le laisser le découvrir.
"Ma seconde inquiétude est plus urgente. Vois-tu, ce talisman ne te protégeras pas que de sorts dangereux. Il te protègera aussi de choses de nature plus intérieure. Peux-tu me rappeler depuis quand ta cicatrice ne te fait plus mal ?" La voix de Dumbledore était maintenant tranchante. Harry ne se souvenait pas l'avoir entendu avant. Il avait l'air... impatient.
"Depuis mon anniversaire..." Harry s'arrêta, alors que son cerveau arrivait à la conclusion que Dumbledore avait déjà atteint. "Vous voulez dire que ce collier a agi sur mes maux de têtes ?"
"Exactement, Harry, et c'est impératif que nous découvrions la vérité." Le coeur d'Harry commença à cogner alors qu'il se rappelait la décision de Dumbledore de laisser les opérateurs Européens en place, basée en partie sur l'information que la cicatrice d'Harry n'avait pas été très active. Il se sentait mal.
"Puis je te demander pourquoi tu ne m'as pas parlé de ça plus tôt ?"
Harry avala. Il se sentait très petit et stupide de ne pas avoir fait le rapprochement avant. "Et bien, Ginny m'a demandé de ne rien dire, elle ne pensait pas que ça marcherait, de toute façon."
"Mais la dernière fois que nous avons parlé, tu savais que ça marchait, et tu n'as pourtant rien dit."
Dumbledore n'élevait pas la voix, mais d'une certaine façon ça rendait les choses encore pires. Harry pouvait dire qu'il n'était pas content.
"Mais je ne savais pas que ça empêchait ma cicatrice de me faire mal," plaida Harry. "Je ne savais pas ce que c'était censé faire. C'était le projet de recherche de Ginny, pas le mien. Je sais pas, c'est seulement que je n'ai pas pensé à demander."
Dumbledore soupira. Il eut soudainement l'air plus vieux et plus inquiet que jamais. "Ce qui est fait est fait," dit-il, et il avait l'air de se rappeler lui-même cela. "Mais je vais devoir te demander d'enlever le collier quelques jours pour être sûr que Voldemort est vraiment en Europe..."
Un coup sur la porte interrompit le directeur. D'un mot de Dumbledore, la porte s'ouvrit pour laisser entrer dans la pièce une Ginny ayant l'air confuse. "Ah, Miss Weasley. J'aimerais avoir une discussion avec vous."
"Qu'est-ce que j'ai fait ?" demanda-t-elle.
"Cela reste encore à découvrir. Avant qu'Harry ne parte pour nous laisser parler, je dois vous demander si cela affectera la magie de son talisman d'une façon ou d'une autre s'il l'enlève quelques jours."
Ginny regarda Harry puis Dumbledore. "Non, ça devrait aller."
Le directeur regarda Harry, qui leva lentement les mains et défit le fermoir. "Essaie simplement de ne pas le mettre pendant une semaine, Harry, et s'il y a un avertissement de quelque sorte venant de ta cicatrice tu viendras m'en faire part immédiatement. Tu as compris ?"
Sa voix était bien plus dure que ce qu'Harry avait l'habitude d'entendre. Il espérait que Ginny n'aurait pas trop de problèmes.
Il acquiesça et mit le collier dans sa poche.
"Très bien, alors. Après une semaine je te laisserais décider si tu veux le remettre. Ce sera tout."
Harry quitta le bureau du directeur, s'attendant à moitié à ce que sa cicatrice commence à lui faire mal à tout moment, mais rien ne se produisit. Pas même le plus petit élancement. Il s'arrêta en bas de l'escalier en spirale. Il n'était pas prêt à retourner à la Tour de Gryffondor immédiatement. Il ne voulait pas faire face aux questions inévitables de Ron et Hermione. Il se glissa dans une classe peu éloignée pour attendre Ginny pendant qu'il réfléchissait à différentes choses.
Ce ne fut pas très long avant qu'Harry ne devienne agité et qu'il commence à faire les cent pas, jouant avec le collier dans sa poche en même temps. Il avait l'impression qu'il allait rester ici un bon moment. Apparemment Dumbledore allait avoir une longue discussion avec Ginny. L'estomac d'Harry était noué alors qu'il continuait à tourner comme un animal en cage. Pour une certaine raison cela lui rappelait les animaux qu'il avait vus au zoo au onzième anniversaire de Dudley.
Les paroles de Dumbledore à propos du fait que le collier empêchait sa cicatrice de brûler continuait à se répéter dans la tête d'Harry. C'était un peu un soulagement que sa cicatrice n'ait pas commencé à lui faire mal dès qu'il ait enlevé le collier, bien qu'il craigne que la douleur arrive à n'importe quel moment. Il se dit qu'il n'avait peut-être manqué aucun avertissement important après tout. Cela devait être vrai, il espérait que c'était vrai. Si quoi que ce soit était arrivé à Sirius, Remus, ou les frères de Ginny, ce serait de sa faute. Il essaya de mettre cette horrible pensée de côté, mais elle n'arrêtait pas de revenir quand même quand il s'y attendait le moins. Elle avait l'air de grandir et de se mettre à vivre par elle-même. Pourquoi est-ce qu'il n'avait pas fait le rapprochement entre l'arrêt de ses maux de tête et le talisman ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il n'avait rien dit à Dumbledore avant ? Dumbledore avait demandé, et lui, Harry, n'avait rien dit. Quelque chose de terrible allait arriver à quelqu'un à qui il tenait et ce serait de sa faute. Les mots de Firenze lui revinrent : "Garde ce qui est le plus précieux". Qu'est-ce qui est plus précieux que les personnes qui forment ce qui ressemble le plus à une famille ? Il frappa un bureau, frustré. Il devait arrêter de penser comme ça. Ce n'était pas productif.
Mais le cours de pensées qu'il trouva pour le remplacer n'était guère meilleur. Cherchant quelqu'un d'autre sur qui rejeter la faute, il tomba sur Ginny lui demandant de garder tout cela secret. Si elle ne l'avait pas fait, il l'aurait immédiatement dit à Dumbledore. Il essaya d'ignorer un moment la voix dans sa tête qui insistait pour lui rappeler qu'il avait été d'accord avec le choix de Ginny. Pourquoi est-ce qu'elle avait voulu qu'il garde le secret ? Elle avait seulement dit que c'était pour éviter de se faire taquiner par ses frères. Mais elle n'avait pas dit, "Ne laisse pas mes frères l'apprendre." Elle avait dit de ne le dire à personne. Et il l'avait écouté. Elle devait avoir une meilleure raison que ça, qu'elle ne lui avait pas dévoilé. Il sortit le talisman et le regarda. Qu'est-ce que ça aurait fait s'il l'avait dit à Dumbledore ? Il pensa à ce que Dumbledore avait dit à propos du fait que le talent pour faire des talismans protecteurs était aussi rare. Elle devait savoir ça. Alors pourquoi est-ce qu'elle n'avait pas été honnête avec lui ?
Un bruit dans le couloir interrompit les pensées d'Harry. C'était le bruit de la gargouille de pierre qui s'écartait. Dumbledore devait avoir fini de parler avec Ginny. Il ne s'arrêta pas pour penser aux questions que le directeur avait pu lui poser. Ses propres questions étaient prêtes dans son esprit, et il allait les poser maintenant. Il alla jusqu'à la porte de la classe.
"Ginny !"
Elle se retourna. "Harry, tu m'as attendue."
Il se dit qu'elle avait l'air triste, mais il ne pouvait pas se concentrer sur cela maintenant.
"Oui, il faut qu'on parle. J'ai besoin que tu me dises certaines choses. Comme pourquoi est-ce que je ne devais parler à personne du collier."
Elle soupira et entra dans la salle de classe. "Harry, nous avons déjà eu cette discussion."
Il leva les sourcils. "Vraiment ?"
"Bien entendu." Elle avait l'air irritée, mais il continua.
"J'aimerais que tu me la rappelle."
"Je ne voulais pas que mes frères l'apprennent. Je t'ai déjà dit cela."
"Ce n'est pas ce que tu as dit pourtant, n'est-ce pas ? Tu m'as dit de n'en parler à personne, et je t'ai prise au mot. Je veux savoir pourquoi." Le dernier mot résonna étrangement dans la salle vide, et Harry se rendit compte qu'il avait parlé plus fort que nécessaire.
"Je ne voulais pas que qui que ce soit le sache, d'accord ?" grinça Ginny. "Ce n'était pas supposé marcher, tu sais. Je ne m'attendais pas à ce que ça soit le cas. Tu crois que je voulais que tout le monde sache que je t'avais fait un talisman protecteur ?"
"Qu'est-ce que ça aurait fait s'ils l'avaient su ? Surtout maintenant ? Ce n'est pas comme si nous nous cachions."
"A ce moment-là nous n'étions pas ensemble. Qu'est-ce que tu crois que les gens auraient pensé de ça alors ? Les gens comme Malefoy ? 'Oh, regardez ! Voilà cette petite idiote de Ginny !' " Sa voix avait pris un ton moqueur. " 'Elle n'a toujours pas dépassé son béguin pour Harry Potter. Elle pense qu'elle va pouvoir attirer son attention en lui fabriquant un bijou. N'est-ce pas pathétique ?' " Elle détourna le regard, s'essuyant les yeux d'un air exaspéré.
Harry ne s'était jamais senti aussi mal. Il n'avait pas voulu la faire pleurer. "Ginny," essaya-t-il de nouveau plus doucement. "Est-ce que c'est pour ça que tu l'as fait ?"
"NON !" cria-t-elle pratiquement. "Je t'ai dit pourquoi je l'avais fait !" Ses yeux lui envoyait l'avertissement qu'il était sur un terrain dangereux. "Pourquoi toutes ces questions ?" continua-t-elle.
"Est-ce que je n'en ai pas eu assez de Dumbledore déjà ?"
"Je dois savoir ce qu'il se passe, Ginny. Est-ce que tu savais que ça affecterait la douleur de ma cicatrice ? Moi pas. Pas avant que Dumbledore me le dise." Il leva le joyau qui avait été dans sa main depuis que Ginny était sortie du bureau de Dumbledore.
"Si tu ne savais pas ce que ça faisait, pourquoi est-ce que tu n'as pas demandé ? Tu suis des cours de septième année. Je pensais que tu l'avais étudié en Défense Contre les Forces du Mal."
"Ce n'est pas le cas. Nous avons eu un professeur de Défense Contre les Forces du Mal différent chaque année. Tu sais cela." Ginny le regarda simplement, et il sut que son excuse lui paraissait aussi mauvaise à elle qu'à lui. Ça devenait de plus en plus difficile de rejeter la faute de tout cela sur elle, mais il continua obstinément. "Dis-moi, Ginny. Est-ce que tu savais que ça affecterait ma cicatrice ?"
"Bien sûr que non ! Ce n'était pas censé marcher," dit-elle doucement, comme s'il était arriéré mental.
Il avait envie de lui crier dessus maintenant, mais il s'en empêcha. "Ginny, tu savais que ça marchait. Tu l'as su depuis ce jour au Chemin de Traverse." Il attendit qu'elle reconnaisse la vérité de cette déclaration, mais elle le regarda d'un air glacial, ses lèvres pressées en une ligne fine. "Pourquoi est-ce que tu ne veux pas admettre que ça marche, Ginny ?" Toujours pas de réponse. "Est-ce que Dumbledore t'as dit ce que ça voulait dire ? Est-ce qu'il t'as dit que le don de fabriquer ces choses est rare ?"
"OUI !" cria-t-elle finalement. "Oui, il me l'a dit. Ce n'était pas nécessaire, pourtant. Je le savais déjà."
"Alors pourquoi est-ce que tu ne peux pas tout simplement l'admettre et dépasser ça ?"
"Je n'en veux pas ! Je ne l'ai jamais demandé !"
"Alors pourquoi est-ce que tu as essayé ?"
"Je n'ai pas pu m'en empêcher, Harry. Il y avait quelque chose qui me poussait à le faire. Je pensais que je pourrais juste faire ce satané objet, que ça ne marcherait pas, et que je pourrais recommencer à vivre normalement." Elle commençait à avoir l'air bouleversée. "Mais ça marche vraiment. Voilà, je l'ai dit. Tu es content ? Et ça ne fait que compliquer les choses."
Harry était sûr que Dumbledore l'avait prévenu du danger qu'elle courait maintenant par rapport à Voldemort, s'il découvrait qui avait fait le talisman. Pas qu'il pensait qu'elle soit effrayée d'y faire face, mais c'était toujours quelque chose qu'elle n'avait pas demandé.
"Je n'ai jamais voulu tout ça," répéta-t-elle d'une voix très faible.
Harry savait ce qu'elle ressentait. Il n'avait pas voulu beaucoup des choses que la vie lui avait donné, lui non plus. Soudainement toute sa colère contre elle partit. Il tendit le bras, toucha son épaule, et elle vint d'elle-même dans ses bras. "Je suis désolé," chuchota-t-il dans ses cheveux, et il le pensait. Il était désolé de lui avoir crié dessus, et il était désolé qu'elle se sente comme ça.
"Ginny," dit-il après quelques instants. "Je vais devoir éviter de porter le collier un moment."
Elle s'écarta et le regarda. "Je sais. J'étais là, tu te souviens ?"
"Ça m'empêche de ressentir de la douleur dans ma cicatrice, et en ce moment c'est important que Dumbledore sache où Voldemort se trouve. Il a besoin de toute l'aide qu'il peut trouver."
"Je suppose que ça n'est pas une très bonne chose alors. Le talisman je veux dire."
"Je préférerais ne pas avoir les maux de tête, en fait. Mais, bon, c'est important."
"Est-ce que tu as eu beaucoup de problèmes ?"
"Avec Dumbledore ?" Elle acquiesça. "Ce n'est jamais facile de savoir avec lui, mais, oui, il n'était pas très content de certaines choses." Il hésita. "Je ne sais pas ce que j'ai le droit de te dire, mais Dumbledore essaie de découvrir où est Voldemort, et il peut utiliser la douleur que je ressent dans ma cicatrice pour avoir une idée de l'éloignement. Je lui ai dit que je n'avait pas mal du tout le mois dernier, alors Dumbledore a pensé que ça voulait dire que Voldemort devait être loin. Mais je ne savait pas que le collier changeait les choses. Nous avons peut-être manqué quelque chose d'important."
Elle frissonna visiblement. "Je suis désolée. Je n'en avait aucune idée. Je n'aurais jamais dû faire ce truc stupide."
Il l'attira vers lui une fois du plus. "C'est de ma faute. Vraiment. J'ai eu l'occasion d'en parler à Dumbledore le mois dernier, et je ne l'ai pas fait. Mais je ne savais pas que ça pouvait bloquer la douleur. C'était idiot de ma part de ne pas m'en être rendu compte."
"Il la sentit resserrer son étreinte autour de sa taille. "Est-ce qu'on peut rester ici ?"
"Pourquoi ?"
"Parce que quand nous allons retourner à la Tour de Gryffondor, tout le monde va poser beaucoup de questions, et je ne suis pas vraiment d'humeur à les entendre en ce moment."
"Nous allons avoir faim à un moment ou à un autre, bien que je suppose qu'un des Elfes de Maison viendra ici, et nous pourrons lui demander de la nourriture." Elle rit un peu à cela, et Harry se sentit un peu mieux en l'entendant. Il n'avait pas vraiment aimé se disputer avec elle. "Nous allons devoir le dire à Ron et Hermione, mais nous pouvons les laisser de côté pour l'instant, si nous promettons une explication complète plus tard. Les autres peuvent aller se faire voir."
*
"Je n'arrive pas à y croire !" ronchonna Ron. Il venait juste de finir de dîner et remontait vers la Tour de Gryffondor avec Harry, Hermione et Ginny.
"À quoi est-ce que tu t'attendais, Ron, après ce qui s'est passé aujourd'hui ?" demanda Hermione.
"Je ne m'attendais pas à ce qu'il annule le Quidditch, aussi !" Dumbledore en avait fait l'annonce avant le repas. À cause de l'attaque à Pré-au-Lard, les visites au village avaient été annulées pour le reste de l'année. Cela n'était pas vraiment surprenant, mais personne ne s'attendait à ce que les matchs de Quidditch soient annulés aussi.
"Évidemment qu'il l'a fait," répliqua Hermione. "Il n'y a pas assez de personnel pour surveiller les entraînements. Les professeurs ont déjà assez de travail comme ça, et Madame Bibine n'a pas vraiment le temps pour ça."
"Mais ce n'est pas juste ! Nous étions tous prêts à écraser Serpentard ! Je ne pouvais plus attendre pour voir la tête de Malefoy quand nous aurions contré toutes ses stratégies."
Hermione mit une main sur son épaule alors qu'ils marchaient. "Tu pourras toujours te souvenir de l'année dernière. Personne ne pourra t'enlever ça."
Harry marchait avec Ginny derrière Ron et Hermione, il ne pouvait donc pas voir l'expression de la figure de Ron. C'était facile pour lui de l'imaginer, néanmoins. Il avait vu cette expression particulière de satisfaction s'étaler sur le visage de Ron beaucoup de fois alors qu'il se souvenait de sa toute première victoire en tant que capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Le match avait été très serré, et cela avait sûrement rendu le goût de la victoire meilleur encore.
"En plus," continua Hermione, "nous devons discuter de choses importantes." Harry et Ginny avaient promit des explications complètes des évènements de la journée après le dîner, et maintenant il était temps.
"Pourrait-on aller dans un endroit privé pour ça ?" demanda Harry. "Je ne pense pas que toute la salle commune ait besoin d'entendre ça." Il pensait avoir vu Ginny pousser un soupir de soulagement à côté de lui.
Ron se retourna et regarda Harry un peu durement. "Est-ce que tu a un endroit en particulier à l'esprit ?" demanda-t-il avec méfiance.
"Oui, en fait, c'est le cas."
Harry tourna sur le côté au quatrième étage, les emmenant à la salle de stockage. Une fois qu'ils furent à l'intérieur et qu'ils eurent fermé la porte, Ron alluma sa baguette et regarda autour de lui.
"Quand est-ce que tu as trouvé cet endroit ?" demanda-t-il. "Et pourquoi est-ce que tu ne m'en as jamais parlé ?"
"L'année dernière, et je n'avais aucune raison de le faire, si ?"
"Apparemment tu aurait pu dire quelque chose. Je veux dire que c'est un endroit idéal pour..." Il s'arrêta alors qu'il comprenait ce que ça voulait dire et regarda Harry puis Ginny. Il commença à froncer légèrement les sourcils.
"Et bien, pourquoi est-ce que nous ne nous installons pas confortablement," dit Hermione avait que Ron ne puisse dire quoi que ce soit d'autre.
Ils s'assirent, et Harry commença à leur raconter l'histoire du collier et comment ça avait renvoyé le sort ce jour-là au Chemin de Traverse puis de nouveau à Pré-au-Lard. Puis il leur parla de Dumbledore et des opérateurs européens. Alors qu'il parlait, il sortit le collier de sa poche et le leur montra. Hermione était très intéressée par le bijou.
"Tu as fabriqué ça, Ginny ?" demanda-t-elle.
Ginny n'avait rien dit jusqu'à présent, et elle ne fit qu'agiter la tête.
"Mais alors ça veut dire..." dit Hermione. "Je veux dire, personne n'a eu la capacité de faire cela depuis des années. Des siècles même."
"Oui, je sais. Dumbledore m'a déjà dit tout ça."
"Mais comment est-ce que tu as même seulement appris à faire ça ? C'est de la magie très ancienne. J'ai déjà vu des allusions, mais je n'ai jamais trouvé comment c'est vraiment fabriqué."
Ginny soupira. Harry savait qu'elle n'avait pas envie de posséder ce talent pour une raison. Il avait compris cela. Il n'avait simplement pas encore compris pourquoi.
"L'année dernière, j'ai fait un projet de recherches spécial sur les talismans protecteurs en Défense Contre les Forces du Mal. Pour une raison ou une autre j'étais toujours intéressée par le sujet après avoir eu l'information nécessaire pour mon essai, alors j'ai cherché un peu plus loin. J'ai réussi à avoir la permission d'utiliser la réserve pour ce projet quoi qu'il en soit, alors j'ai utilisé la permission pour y entrer et regarder si je pouvait trouver comment vraiment en fabriquer un."
"Mais il n'y a rien, si ?" demanda Hermione.
"Si, il y a quelque chose," répondit Ginny. "Mais le livre n'était pas en anglais. C'était une sorte d'écriture ancienne. J'ai réussi à en lire assez pour comprendre de quoi ça parlait. Après il fallait passer à la traduction. Ça a prit beaucoup de temps, mais finalement j'ai pu déchiffrer les instructions."
Hermione la fixa simplement du regard. Elle avait arrêté les Runes Anciennes à la fin de la troisième année quand elle avait reprit un emploi du temps normal. Elle avait gardé ses dictionnaires, pourtant, et les avait prêté à Ginny de temps en temps. Maintenant elle avait l'air de regretter d'avoir arrêté ce cours. "Mais même si tu as trouvé comment le faire..."
"Oui, je sais, tout le monde peut essayer, mais tout le monde n'y arrivera pas. Mais quelque chose m'a poussé à le faire. Je l'ai fabriqué l'été dernier avant l'anniversaire d'Harry. Je ne veux plus jamais avoir à revivre ça." Elle avait l'air vraiment triste.
"Ça explique tout," dit Ron. "C'est ça que tu faisais dans l'atelier de papa tout ce temps. Est-ce que c'est pour ça que tu étais aussi fatiguée ?"
"Oui. Tu ne sais pas tout ce que ça m'a pris. J'étais épuisée à la fin. Je ne peux pas vous dire combien de pouvoir ça a pris."
Harry ne savait pas quoi dire. Merci n'était pas assez. Il se rappelait à quel point elle avait eu l'air fatiguée. Maintenant que plusieurs mois étaient passés et qu'elle avait une bonne réserve de vie et d'énergie en elle, il se rendit compte combien elle avait eu l'air faible et sans vie ce premier jour où elle était venue chez les Dursley. Le changement avait été tellement progressif qu'il ne l'avait pas vraiment remarqué, mais maintenant qu'il y repensait et qu'il comparait ses souvenirs de l'été dernier avec maintenant, la différence était surprenante. Il prit sa main et la pressa, mais ça avait l'air tellement peu par rapport à ce qu'elle avait enduré pour lui. Il se demanda de nouveau ce qui l'avait motivée. Les raisons qu'elle lui avait donné l'été précédent n'avaient plus l'air de suffire.
Si Hermione pensait de la même façon, elle ne fit pas de commentaire. À la place elle dit, "Tu avais raison de garder cela secret."
Ron eu l'air choqué. "Est-ce que je t'ai bien entendu ? Tu crois que Ginny aurait dû cacher ça à Dumbledore ?"
"Non, pas à Dumbledore. Mais elle aurait dû le garder secret pour la majorité le plus longtemps possible." Ron la regarda d'un air absent. "Allez, Ron, réfléchis. Ceci est quelque chose de rare. Ginny à la capacité de fabriquer un talisman protecteur qui fonctionne. Il n'y a pas eu de vrai jewel-wright depuis plus d'un siècle. Nous sommes en guerre. Vous ne pensez pas que les gens vont avoir envie d'objets comme ceux-là ?"
Le coeur d'Harry tomba. Maintenant il comprenait le refus de Ginny d'admettre son talent avant. Il ne s'était même pas arrêté pour considérer ce qu'impliquait tout cela, mais Ginny l'avait manifestement fait. Ou au moins elle savait dans son coeur à quoi cela pouvait amener. Ses mots résonnèrent dans sa tête : "Je ne veux plus jamais avoir a revivre ça". De son point de vue elle risquait de ne pas avoir le choix si cela se savait. Et maintenant ce serait certainement le cas. Si Voldemort pouvait comprendre qu'Harry possédait un vrai talisman, les autres le pourraient aussi. Au moins personne à part Dumbledore et les personnes présentes dans la pièce ne savaient qui l'avait fabriqué. Cela ne devait jamais être su.
"Alors qu'est-ce qu'on peut faire à propos de ça ?" demanda Ron.
"Il n'y a rien que nous puissions faire excepté de garder ça secret," dit Harry. "Dumbledore ne va rien dire à personne, et nous non plus. Nous sommes tous d'accord sur ce point, n'est-ce pas ?"
Ron et Hermione acquiescèrent tous deux. Harry n'eut pas besoin de regarder Ginny pour son accord. Il savait qu'elle voulait désespérément garder cela secret. "Alors faisons un pacte," dit Harry. "Si qui que ce soit demande ce qu'est ce collier, aucun de vous ne sait quoi que ce soit à ce propos. Et si quelqu'un me pose une question, je m'en occuperais."
Il n'y avait plus grand chose a dire, alors ils remontèrent à la Tour de Gryffondor. Beaucoup plus tard ce soir là, alors que tout le monde se préparait à aller au lit, Harry prit Hermione à part. "Est-ce que tu as remarqué plus tôt quand Ginny parlait de..." il s'arrêta, mais il était sûr qu'Hermione avait comprit de quoi il parlait. "Et bien, est-ce que tu as remarqué comme elle a dit qu'elle avait été poussée à le faire ?" Hermione acquiesça. "Ginny m'a dit ça avant. Est-ce que tu sais ce que ça peut être ?"
"Hermione réfléchit un moment. "Est-ce que tu as demandé à Ginny ?"
"Oui et non. Je veux dire que je lui ai demandé pourquoi elle l'avait fait."
"Et qu'est-ce qu'elle a dit ?"
Même s'il parlait déjà doucement, Harry baissa encore d'un ton.
"Elle a parlé d'une dette envers moi. Parce que je lui ai sauvé la vie en deuxième année."
"Et bien, c'est probablement ça, Harry. Tu ne te souviens pas comme le Professeur Rogue n'a pas pu s'empêcher de te protéger de Quirrell en première année ? Est-ce que ce n'était pas à cause de la dette de vie qu'il avait envers ton père ?"
"Si, sûrement."
"Alors si le pouvoir d'une dette de vie est assez fort pour durer après la mort, est-ce que ce n'est pas assez pour pousser Ginny à tenter l'impossible ? Et une fois qu'elle a commencé de continuer même si elle s'épuisait ?"
Harry dut admettre que cela avait l'air de tout expliquer.
"Hey, Potter, qu'est-ce que tu fais dans un coin avec ma petite copine ?" la voix de Ron se fit entendre de l'escalier des garçons, et Harry et Hermione rirent tous deux. "Ne m'oblige pas a venir te jeter un sort, d'accord."
"J'aimerais bien te voir essayer, Weasley," répondit Harry. "Un duel de sorciers à l'aube ? Mon second prendra contact avec le tien."
Et avec cela ils montèrent tous se coucher.
