Disclaimer : Les lieux et les personnages appartiennent à JK Rowling, l'intrigue appartient à Ashwinder et la traduction m'appartient.
Note : Les idées d'articles de farces et attrapes viennent d'Ami et d'Ali. Le passage que Ron lit du livre de Zog est inspiré de "The Secret Language of Girls" (Le langage secret des filles) de Josey Vogels. Josey Vogels écrit des conseils amoureux dans le journal local de l'auteur, et des extraits de son livres étaient publiés dans une des parutions.
Autre note : Vous avez peut-être remarqué qu'Arte est en train de rediffuser les téléfilms "Monty Python" que l'auteur aime bien et auxquels elle fait souvent référence dans les chapitres. C'est en sous-titré, mais je vous conseille néanmoins de les voir.
Réponses aux reviews : J'ai encore une fois été gâtée, et j'espère que ça continuera,
Winky : Une de mes plus fidèles revieweuses, quelle chance. Pour la suite, je la traduirais sûrement, mais je ne mettrais peut-être pas un chapitre en ligne chaque semaine car certains sont assez longs et que c'est une cadence un peu difficile à tenir.
alana chantelune : Effectivement, ce n'est pas évident. Je crois avoir dit dans une des notes que frencher = emballer = embrasser passionnément, mais je ne suis pas sûre que c'est exactement la réponse à ta question. Sinon je suppose qu'il faut prendre ça comme un compliment pour notre pays, après tout, le french kiss est mondialement connu à présent.
solla : Merci à toi d'avoir reviewé.
Wynzar : Je ne peux rien révéler du reste de l'histoire alors pour Voldemort, il faudra patienter. Néanmoins sache que l'action commence vraiment avec ce chapitre. Merci.
Olivier : Ta review m'a bien fait rire, mais tu verras dans ce chapitre que ce livre peut parfois se révéler utile, merci.
Et des remerciements particuliers à mes nouveaux reviewers, alana chantelune, Venturello, Caroline Potter, Csame , et merci aussi à tous ceux qui me sont fidèles depuis si longtemps.
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Ginny's Gift, Chapitre Douze
Presque avant qu'Harry s'en rende compte, le trimestre arrivait à sa fin, et tout le monde se préparait pour Noël. La Grande Salle était décorée des habituels douze sapins, et peut-être dans un effort pour rendre le tout plus joyeux , les armures avaient été enchantées pour chanter des Cantiques de Noël comme durant la quatrième année d'Harry. Elles n'avaient pas mieux appris les paroles durant les dernières années, apparemment, et Peeves était de nouveau dans son élément alors qu'il fournissait les vers manquants.
Mais malgré les efforts pour animer les choses, l'ambiance dans le château était plutôt sombre. La plupart des élèves s'étaient inscrits pour rentrer chez eux durant les vacances -- le voyage se faisant par Portoloin -- et il y avait vraiment un sentiment, non-dit mais tout de même présent, que ceci pourrait être le dernier Noël que certaines familles passeraient ensemble.
Harry, bien entendu, restait à Poudlard comme chaque année. Ron, Hermione et Ginny restaient aussi. Dans le cas des Weasley, il y avait eu un hibou de la mère qui les informaient qu'il n'y aurait pas de célébration particulière au Terrier cette année. Bill et Charlie ne pouvaient apparemment pas abandonner leurs postes sur le continent. Harry n'en était pas sûr, mais il se demanda si Mrs Weasley avait pensé qu'ils seraient tous plus en sécurité à Poudlard. Quoiqu'il en soit, il était heureux d'avoir de la compagnie.
Harry sortit de Botanique, sa dernière classe du dernier vendredi du trimestre, d'humeur pensive. Normalement il aurait dû y avoir un week-end à Pré-au-Lard le jour suivant, et ça aurait été agréable de sortir du château et de faire ses achats de Noël. Il ne savait pas vraiment ce qu'il devrait acheter à Ginny, et Ron ne l'avait pas beaucoup aidé avec ses suggestions. Harry ne pensait pas que Ginny apprécierait quoi que ce soit venant de Zonko, et des bonbons de Honeydukes étaient un choix trop banal. Quoiqu'il en soit il n'y avait aucune chance de pouvoir se rendre à Pré-au-Lard pour visiter les magasins. Harry n'avait eu aucune nouvelle à propos de la personne qui l'avait attaqué le jour suivant Halloween, mais les visites à Pré-au-Lard étaient toujours annulées.
Il entra dans le Hall d'Entrée avec Ron et Hermione et le trouva plein d'élèves. Il y avait du personnel, aussi. Ils découvrirent rapidement ce qui se passait. Se frayant un chemin à travers la foule, Ron allongea son cou et dit, "C'est Fred et George."
Hermione se mit sur la pointe des pieds dans un essai vain pour voir au-dessus des autres élèves. "Qu'est-ce qu'ils font là ?"
"Je sais pas. Ça à l'air d'être une sorte de démonstration."
Harry ne voyait pas grand chose jusqu'à ce qu'ils arrivent bien plus près. Maintenant il pouvait voir que les jumeaux avaient monté une sorte de table et exposaient une grande variété d'articles de Zonko pour les élèves. Au bout d'une des tables il y avait une pile de parchemins qui ressemblaient beaucoup à des bons de commande du point de vue d'Harry.
"Peut-être que tu aimeras ça, alors." Fred parlait avec animation à une Serdaigle de septième année, pendant qu'il tenait ce qui ressemblait à une de ces fausses baguettes que les jumeaux avaient inventé. "Si tu la tiens et que tu la secoues, ça répète le nom de ton pire ennemi."
"Et à quoi ça me servirait ?" demanda la fille.
"Ça peut t'apprendre pas mal de choses. Donne-la à quelqu'un qui ne t'aime pas et fait en sorte qu'il secoue la baguette. Tu pourras découvrir ceux qui ne t'aiment vraiment pas, et puis, c'est sans compter sur l'énervement que pourra produire le fait d'avoir à écouter le nom de ton ennemi encore, et encore, et encore...
"J'ai compris." La fille avait l'air prête à partir.
"Attends, je sais exactement ce qu'il te faut..." Les yeux de Fred eurent l'air de lui envoyer un flash alors qu'il se penchait et baissait la voix. Il chercha sous la table et sortit une paire d'énormes lèvres rouge vif. Il appuya un peu dessus avec sa main, et elles s'envolèrent dans les air et embrassèrent la fille sur la joue avec un bruit sonore. Elle rougit et commença à sourire d'un air entendu.
"Je ne sais pas..."
Fred se pencha encore plus vers elle, un sourire qui en disait long s'agrandissant sur son visage. "Tu ne trouveras rien de mieux que ça. Je l'ai inventé moi-même."
"Je crois me rappeler qu'il a eu un peu d'aide." George était arrivé près d'Harry, Ron et Hermione. Il regardait son frère jumeau et la fille.
"Qu'est-ce que c'est que tout ça, alors ?" demanda Ron.
"Si Mohammed ne va pas à la montagne, tu dois amener la montagne à Mohammed." Ron regarda son frère, un air d'incompréhension sur son visage. "C'est bon pour le business. Pas de Pré-au-Lard pour les élèves alors nous leur donnons une chance de faire leurs achats de Noël."
"Oui, mais tout le monde part demain," remarqua Hermione.
"Nous ne faisons que prendre des commandes aujourd'hui. Toutes les commandes seront livrées par hibou, garanties le jour de Noël," dit George, indiquant les formulaires de commandes. "Les paquets cadeaux sont inclus. Alors..." Il se pencha un peu plus vers Hermione et baissa sa voix, comme l'avait fait Fred. "Puis-je vous proposer un choix de nos meilleures Bombabouses ? Une affaire à seulement un Gallion, cinq Mornilles."
"Euh, je ne crois pas," dit Hermione.
"Allez. Ronnikins les adoreras. À moins que tu n'aies autre chose à l'esprit..." Le ton de George était devenu vraiment suggestif.
Mais les Bombabouses rappelèrent autre chose à Harry. "Euh, George," dit-il. "Je suis désolé d'interrompre, mais j'aimerais te parler."
"Que se passe-t-il, jeune Harry ? Besoin d'un conseil sur ce que tu devrais acheter à notre soeur comme cadeau de Noël ? Parce que j'ai juste ce qu'il faut..."
"Non, en fait c'est à propos de mes chaussettes."
George eut l'air perdu un moment, mais la compréhension finit par apparaître sur son visage. "Oye, Fred !" appela-t-il. Fred leva la tête. Il était toujours en train de prendre la commande de la Serdaigle. Harry soupçonnait Fred de l'avoir dragué.
"Fred, viens ici une minute. Tu devrais entendre ça."
"Qu'est-ce qui se passe ? Tu ne vois pas que je suis en plein milieu d'une vente ?" Il n'avait pas l'air d'apprécier l'interruption.
"Cela ne prendra qu'un instant de ton temps, mon cher frère. Et puis tu pourras te remettre à ce que tu faisais." Le ton de George montrait qu'il était aussi soupçonneux qu'Harry quant aux véritables motivations de Fred. Quand Fred les eut rejoint, George continua. "Je crois que tu me dois cinq Gallions."
"Pour quoi ?"
"Je crois que nous avions un pari, et que je l'ai gagné."
"Harry ne voyait pas ce que tout cela avait à faire avec le désastre qui l'avait frappé lors du cours de Potions. "Vous pourrez parler de cette affaire de pari plus tard," dit-il aux jumeaux. "Je veux simplement savoir ce que vous avez fait à mes chaussettes !"
"Le fait même que tu nous poses cette question", dit George, "démontre que tu dois avoir une petite idée. Je pensais que le parfum particulier rendrait cela évident..."
"D'accord," répondit Harry. "Mais est-ce que vous aviez vraiment besoin de les enchanter pour que ça se mette en marche en plein milieu du cours de Potions ?"
Fred et George échangèrent un regard et éclatèrent de rire.
"En cours de Potions ?" dit Fred, une fois qu'il eut réussi à contrôler son rire. "Dommage que Rogue n'ai pas été là pour voir ça..."
"Fletcher est bien pire que Rogue l'as jamais été."
Fred mit une main sur l'épaule d'Harry. "Je suis désolé si je t'ai causé des problèmes. C'est ma faute. J'ai dit à George que c'était impossible que tu portes ces chaussettes, même pas en rêve. C'est pour ça que j'ai choisi de les enchanter. Je ne pensais pas que tu les mettrais vraiment. Elles sont tellement..."
"Colorées," continua George. "Originales. Et étant un homme de goût, j'ai parié à Fred que tu les porterais vraiment."
Fred se racla la gorge, interrompant son jumeau. "George voulait te piquer ces chaussettes. Il a une chemise qui va avec."
"Et maintenant que tu as admis que tu les avais portées," dit George, ignorant le commentaire de Fred. Il tendit la main vers son frère. "Crache le morceau."
Fred soupira, et chercha dans sa poche. Quand il eut donné les pièces à George, il se retourna vers Harry. "Écoute, laisse-nous nous faire pardonner. Quoique tu veuilles à Pré-au-Lard, on s'arrangera pour te l'obtenir. Empaqueté et prêt à offrir. Allez, qu'est-ce que tu en penses ?"
Harry hésita. D'un côté cela pourrait l'aider pour le cadeau de Ginny, enfin, si il arrivait à savoir ce qu'il voulait lui acheter. D'un autre côté, il ne faisait vraiment pas confiance aux jumeaux pour ne pas piéger la boîte. Avant qu'il puisse répondre, Ginny les rejoignit.
"Désolée," dit-elle un peu essoufflée. Harry la sentit glisser sa main dans la sienne. "Fletcher m'a fait rester après la classe pour du nettoyage." Elle fit une grimace. "Qu'est-ce qui se passe ?"
"Nous essayons de rattraper les ventes perdues pour la période des fêtes," dit Fred. "En parlant de ça..." Il retourna voir la fille de Serdaigle, qui l'attendait toujours pour qu'il finisse le bon de commande.
"Écoute," dit George, "je dois me remettre au travail, moi aussi, mais puisque vous êtes tous là, et que vous restez pour les vacances, pourquoi est-ce que vous ne viendriez pas passer le jour ne Noël avec nous à Pré-au-Lard ?"
"Hermione se mordit la lèvre. "Je ne sais pas si nous y serons autorisés. Ils ont annulé les visites à Pré-au-Lard pour une bonne raison, vous savez."
"Et bien ce n'est pas comme si Tu Sais Qui allait le savoir," intervint Ron. "Il peut découvrir quand l'école entière se rend à Pré-au-Lard, parce que ça requiert de l'organisation, mais si ce n'est que nous quatre c'est complètement différent."
"Oui, et ce n'est pas comme si nous n'avions qu'un moyen d'aller là-bas," ajouta Harry avec un clin d'oeil à George.
"Et bien, pensez-y," dit George. "Si vous voulez, j'en parlerais à Dumbledore."
Avant que qui que ce soit puisse répondre à ça, il y eut un fort bruit de claque. Ils se tournèrent tous vers Fred qui avait la main sur sa joue et la fille de Serdaigle qui partait. Fred tenait ce qui ressemblait à un nain bleu habillé d'un pantalon blanc et d'un chapeau pointu blanc.
"Argh !" dit George. "Je savais que ces personnages de bandes dessinées Moldues étaient une mauvaise idée."
*
Harry entra dans le dortoir des garçons plus tard ce soir-là et vit que Ron y était déjà. Il était étendu sur son lit en train de lire. Ceci était assez étonnant étant donné que les vacances de Noël commençaient officiellement demain.
Ron ne leva pas la tête quand Harry s'approcha. Il déclara simplement, "Elles sont toutes folles, tu sais."
"De qui parles-tu ?"
"Des filles."
"Qu'est-ce que tu as fait cette fois-ci ?"
Ron lança son coussin à Harry. "Je n'ai rien fait d'autre que de mal interpréter quelque chose qu'Hermione a dit. Et ce n'est pas vraiment surprenant. Écoute ça." Il commença à lire un passage du livre :
Quand une fille te dit qu'elle n'est pas contrariée, ne la crois pas. Bien sûr qu'elle est contrariée. De la même façon, si elle te dit, 'Ce n'est pas toi, c'est moi', ça veut dire que le problème vient de toi, et gare à toi si tu ne découvres pas ce que c'est et si tu ne fais pas quelque chose à ce propos aussi vite que possible. Vas-y doucement, pourtant, si elle dit, 'Je vais bien.' On pourrait penser qu'elle veut dire exactement le contraire, mais ce n'est pas toujours le cas. La phrase 'Je vais bien', quand dite par ta petite amie, peut vouloir dire n'importe laquelle des choses suivantes :
Je vais parfaitement bien, de quoi parles-tu ? Qu'est-ce que tu as fait ?
Je ne vais pas bien, et je n'irai pas bien avant de t'avoir quitté et d'avoir dit à tous mes amis à quel point tu es idiot.
Je ne vais pas bien, mais tu es censé pouvoir deviner ce qui ne va pas et l'arranger.
Je suis en colère et je me venge sur toi.
Je ne vais pas bien, et je veux que tu m'emmènes faire une sortie et que tu me fasses me sentir mieux.
Si tu as besoin de demander, je ne vais certainement pas te répondre.
J'irai bien une fois que j'aurais réfléchi à mes sentiments. Reviens dans un an ou deux.
Va te faire voir.
Ron fit une pause pour reprendre son souffle, et referma le livre brusquement. "Qu'est-ce que je t'ai dit ? Complètement folles, toutes autant qu'elles sont."
"Alors qu'as-tu dit à Hermione ?"
Ron marmonna quelque chose.
"Tu peux répéter ?"
"Et bien, elle m'a posé une question piège ! Elle m'as demandé si je trouvais qu'Ami était jolie."
"Qui est Ami ?"
"Cette Serdaigle que Fred draguait. Elle est dans la classe d'Arithmancie d'Hermione."
"Et je suppose que tu n'as pas donné la bonne réponse."
"Tout ce que j'ai dit c'est 'Je crois' ! Et puis Hermione n'a plus rien dit, elle a prit cet, cet air qu'elle a. Genre McGonagall, tu sais ? Alors je lui ai demandé ce qui n'allait pas, et elle a dit, 'Rien. Je vais bien.'"
Harry avait envie de rire mais il se retint. "Alors tu cherches à savoir ce qu'elle a voulu dire ? Ron, c'est évident que tu as mal répondu à sa question. Elle s'attendait à ce que tu dise qu'Ami n'était pas aussi jolie qu'elle."
"Oui, je sais. Je viens juste de lire cette partie. Tu as l'air d'en savoir long sur le sujet. Est-ce que Ginny a déjà essayé ça sur toi ?"
"Euh, non." Merci mon dieu, ajouta-t-il pour lui-même. Puis autre chose le frappa. "Ce n'est pas ce que je pense, si ?"
"Dr Zog ? Si."
"Je pensais que Neville l'avait toujours."
"Je suppose qu'il devait avoir fini. Quand je suis arrivé ici, il était sur ton lit."
"Il l'as sûrement mis là alors qu'il faisait ses bagages pour rentrer chez lui," dit Harry, mais il n'était pas sûr de croire cela.
"Oui, mais c'est étrange, tu sais ? Je pensais en montant ici qu'il y avait peut-être quelque chose dans ce livre à propos de ce que les filles pouvaient vouloir dire quand elles disaient certaines choses, et j'allais demander à Neville si je pouvait le lui emprunter. Et il était là."
Harry n'était pas sûr d'aimer ça. Ce livre n'arrêtait pas de réapparaître. Harry se souvint de l'introduction du livre, qui déclarait que le texte avait été enchanté pour s'adapter au lecteur. Il se demanda s'il y avait plus que ça. Ceci ressemblait un peu trop au journal de Jedusor selon lui. Il ne pouvait pas non plus voir où ce livre gardait son cerveau.
Mais quelque chose n'était pas logique. Pourquoi Sirius lui enverrait-il un livre possédé ? Harry savait qu'il ne l'aurait pas fait intentionnellement. Et le livre avait vraiment l'air d'avoir le sens de l'humour, si les soupçons d'Harry étaient justes à propos du fait qu'il voulait être trouvé.
"Ron," demanda-t-il, "penses-tu qu'il y a quelque chose d'étrange à propos du livre lui-même ?"
"Comme quoi ?"
"Et bien, il a l'air d'avoir son propre esprit, non ?"
Ron réfléchit un moment. "Je suppose que oui. Il y a un instant, je l'ai ouvert à une page au hasard, et c'était la bonne. Et l'été dernier alors que je cherchais, et bien, quelque chose..." les oreilles de Ron devinrent roses. "Ça a fait la même chose. Je viens juste de me souvenir de ça."
"Maintenant que tu en parles, je ne me souviens pas d'avoir vu quoi que ce soit là-dedans qui explique ce que veulent dire les filles quand elle disent certaines choses."
"Tu as raison. Hey ! Quel proportion de ce livre as-tu lu, de toute façon ?"
"Une bonne partie. Écoute, pense à n'importe quoi, quoi que ce soit, et ouvre-le au hasard."
Ron ferma le livre et réfléchit. Quand il l'ouvrit de nouveau, Harry vit ses yeux s'agrandir.
"Ça à marché. Je ne suis pas sûr d'aimer ça."
"Je sais"
"Mais Sirius ne t'aurais jamais envoyé quelque chose de maléfique en connaissance de cause."
"Non, il ne l'aurait pas fait. Laisse-moi essayer quelque chose. Donne-moi le livre. Quand il ouvrit le livre de nouveau, il lut, "A propos de ce livre" en haut de la page. "Dr Zog éduque les jeunes sorciers à propos des subtilités des relations amoureuses depuis plusieurs décennies. Il a décidé de mettre son savoir dans un volume qui est facile à utiliser. Il a été magiquement enchanté pour déterminer les questions les plus urgentes du lecteur pour que le lecteur puisse immédiatement trouver ce qui l'intéresse. Ce livre a aussi été doté du sens de l'humour de l'auteur. Le lecteur devrait garder un oeil sur ce volume, ou il risque de s'éloigner."
"Il montra la page à Ron. "Je suppose que nous allons devoir le croire."
"Oui, jusqu'à qu'il nous crée des problèmes, du moins."
"Je ne sais pas. Je suppose que Sirius doit bien rire en pensant à moi avec ce livre."
"Oui, tu as sûrement raison, Harry."
*
Samedi après-midi Harry construisait un château avec un paquet de cartes de Bataille Explosive étant donné qu'il n'avait rien trouvé de mieux à faire. Apparemment Ron et Hermione avaient fait la paix et avaient décidé de sortir quelque part. Ou peut-être qu'ils étaient en train de se réconcilier. Les autres Gryffondors étaient partis; ils avaient quitté l'école ce matin par Portoloin.
Il plaça minutieusement une autre carte sur le château, qui trembla dangereusement, puis se demanda où était passée Ginny. Elle avait disparu après le déjeuner sans rien dire à personne. Que pouvait-elle faire le premier jour des vacances qui l'obligeait à disparaître tout l'après-midi ? Ça ne pouvait pas être des devoirs, et il était sûr qu'elle n'avait pas de détention -- pas même le professeur Fletcher aurait pu être aussi méchant. Il la verrait au dîner, se dit-il, et il lui poserait la question à ce moment-là. Ou peut-être pas. Il mit une autre carte sur la pile et sourit malgré le fait que le château fumait déjà d'un air menaçant. Peut-être qu'il attendrait encore un peu. Il y avait peu d'élèves à Poudlard, ce qui voulait dire que certains des endroits privés les plus populaires devraient être libres. Avec un peu de chance, ils n'auraient même pas à quitter la salle commune.
La fumée sortait maintenant de son château de cartes en grande quantité, et Harry s'écarta juste à temps avant que toute la construction n'explose, envoyant des bouts de cartes sur toute la table. Il devrait trouver autre chose à faire maintenant. Son choix se porta sur le livre de Sirius. Il se dit qu'il voulait expérimenter la confiance qu'on pouvait lui porter une fois de plus. Son désir de le lire n'avait rien à voir avec sa curiosité.
Il monta dans son dortoir pour s'apercevoir que le livre était de nouveau sorti. Il savait qu'il l'avait mis dans sa malle le soir précédent. "Effronté," marmonna-t-il.
Il l'ouvrit à une page au hasard et fut surpris de trouver une page pleine de sorts de repérage. "Ha, ha," dit-il au livre. "Très drôle. Je ne suis pas Hermione tu sais."
Il l'ouvrit à une autre page et vit que c'était toujours la même chose. "Et bien, je ne crois pas qu'il me manque quoi que ce soit, si ? Si George est venu et qu'il m'a piqué mes chaussettes, je ne lui en veux pas."
Quoiqu'il en soit, quelque chose le poussa à poser le livre et à regarder dans sa malle. Tout d'abord c'était dur de savoir si quelque chose manquait, étant donné qu'il ne faisait jamais attention à l'endroit où il mettait ses affaires. Puis il remarqua son Scrutoscope au dessus de ses chaussettes. Il le gardait habituellement au fond de sa malle bien calé pour l'empêcher de se mettre à marcher sans crier gare. L'objet magique fut silencieux un moment.
Harry se redressa et réfléchit. Si quelqu'un avait fouillé dans ses affaires, qu'avait-il bien pu chercher. Sa première pensée fut le collier. Il ouvrit le tiroir de sa table de nuit, et il était là au même endroit qu'il l'avait posé en Novembre. Il allait se retourner vers sa malle quand Ron entra.
"Tu cherches quelque chose, Harry ?"
"Je sais pas. Tu n'as rien pris dans ma malle, si ?"
"Non. Est-ce que quelqu'un d'autre a fouillé dans tes affaires ?"
"Apparemment. J'essaie simplement de savoir ce qui manque." Harry recommença à chercher dans sa malle. "Ron, ma cape d'invisibilité n'est pas là."
"Qui aurait pu prendre ça ?"
"Je sais pas." Mais tout d'un coup il le sut. "Ron, est-ce que tu sais où est Ginny ? Je ne l'ai pas vue de l'après-midi."
"Aucune idée. Tu crois qu'elle l'a prise ?"
"Qui d'autre en connaît l'existence à part toi et Hermione ?"
"Dumbledore, Sirius, Remus Lupin, Rogue..."
"Parmi eux, seul Dumbledore est là, et il n'en a pas vraiment besoin, si ?"
"Colin !"
"Il est parti ce matin pour les vacances."
"Et bien je n'ai pas vu Ginny, mais si elle a pris la cape d'invisibilité j'avais peu de chance de le faire, tu crois pas ?"
Harry lança à Ron un regard noir. Il y avait quelque chose dans cette situation qu'il n'aimait pas.
"Je vais voir si je peux la trouver sur la carte du Maraudeur." Il chercha dans sa malle de nouveau. "Mince, apparemment elle a pris la carte, aussi."
"Comment est-ce qu'elle sait pour ça ?"
Harry se dit de ne pas rougir et regarda Ron droit dans les yeux. "Elle m'a vu l'utiliser."
"Et bien, peut-être qu'elle a dit quelque chose à Hermione."
Harry sortit dans la salle commune sans un mot de plus. Ron le suivit.
"Vous êtes là," dit Hermione quand ils arrivèrent. "Il est presque l'heure de dîner. On y va ?"
"Hermione, où est Ginny ?" demanda Harry.
"Elle n'est pas encore rentrée ?"
"Je ne l'ai pas vu depuis le déjeuner, et apparemment elle a pris la cape d'invisibilité et la Carte du Maraudeur. Ils ne sont pas dans ma malle en tout cas. Et que veux-tu dire, elle n'est pas encore rentrée ?"
Hermione se mordit la lèvre et rosit.
"Allez, Hermione, tu sais quelque chose," dit Ron. "Où est-elle allée ?"
"Je ne sais pas exactement. Elle m'a seulement dit qu'elle sortait cet après-midi et de ne rien dire si vous posiez des questions."
"Tu dois avoir une idée de l'endroit où elle est allée," remarqua Harry.
"Et bien c'est presque Noël. C'est mieux de ne pas poser trop de questions et de ne pas ruiner les surprises des gens."
"Es-tu en train de dire qu'elle a été faire des courses de Noël ?"
"Ça serait logique."
"Mais ça voudrait dire qu'elle serait allée à Pré-au-Lard. Est-ce qu'elle ne devrait pas déjà être revenue ?"
"Pas si elle n'a pas trouvé ce qu'elle cherchait. Ou peut-être qu'elle est passée dire bonjour aux jumeaux."
Harry savait que l'explication d'Hermione était tout à fait plausible, mais il avait toujours l'impression que quelque chose d'étrange se produisait. Il n'allait pas se sentir mieux avant de revoir Ginny.
"Elle les a vu hier," fit-il remarquer. "Je vais la chercher."
"Attends," dit Ron, alors qu'Harry se dirigeait vers le trou du portrait. "Nous venons avec toi."
Sans la Carte du Maraudeur pour les guider, Harry, Ron et Hermione devaient faire attention à ne pas être vus, alors qu'ils se dirigeaient vers la statue de la sorcière borgne au troisième étage. Heureusement ils ne rencontrèrent personne. Harry leva sa baguette, tapota la bosse de la sorcière et murmura, "Dissendium." Peu après ils se retrouvèrent tous les trois dans le passage souterrain, qui menait à Honeydukes. Ron et Hermione ne l'avaient jamais traversé. Ils se dépêchèrent, mais le tunnel était long, et l'air était étouffant. Quand ils arrivèrent enfin dans la cave de Honeydukes, ils étaient tous essoufflés et en sueur.
Maintenant ils devaient faire très attention à ne pas se faire attraper. La dernière fois qu'Harry avait utilisé ce passage pour aller à Pré-au-Lard, le village était plein d'élèves, et ça avait été facile pour lui de se fondre dans la foule. Mais aujourd'hui le village était sûrement désert, étant donné que les magasins avaient dû fermer pour la journée. Harry réalisa avec un choc que Ginny aurait vraiment dû être de retour à l'école à présent ou ils auraient au moins dû la croiser.
Il se tourna vers Ron et Hermione, échangeant un regard de compréhension avec eux. Le silence total était indispensable. Il leur fit un signe et ils se dirigèrent tous sur la pointe des pieds vers la devanture du magasin. C'était effectivement fermé pour la journée, et la chance était une fois de plus du côté d'Harry, étant donné que les propriétaires avaient apparemment leur appartement à l'étage. La porte du magasin était fermée, mais elle s'ouvrit facilement avec un "alohomora" murmuré.
Le village de Pré-au-Lard était silencieux et sombre. Le soleil s'était couché plus de deux heures plus tôt, et les seules lumières venaient d'au-dessus des magasins où les propriétaires résidaient et des Trois Balais. Il n'y avait aucun signe de Ginny.
" Où est-elle, alors ?" demanda Harry à Hermione une fois qu'ils eurent fait le tour du village. Son ton était plus dur qu'il l'avait voulu, mais ceci était inquiétant.
"Tu crois qu'elle a toujours la cape d'invisibilité sur elle ?" demanda Ron.
"Pourquoi ferait-elle ça ?" demanda Harry. Elle ne pourrait pas acheter grand chose si elle était invisible, si ?"
"Allons demander à Zonko," dit Hermione raisonnablement. "Peut-être qu'elle est là, ou peut-être qu'elle est au moins passée dire bonjour."
Mais ce n'était pas le cas. Quand ils demandèrent, Fred leur répondit qu'il ne l'avait pas vu depuis hier.
"Elle te fais déjà courir, n'est-ce pas ?" dit-il, donnant un coup de coude à Harry qui n'eut pas d'autre choix que de rentrer dans la blague. Il ne pouvait pas dire la véritable raison qui l'inquiétait aux jumeaux. Ils pourraient lui poser des questions auxquelles il n'avait pas envie de répondre.
Ils se rendirent aux Trois Balais, étant donné que c'était ouvert, et questionnèrent Madame Rosmerta. "Non," leur dit-elle, "Et je n'ai vu personne de l'école aujourd'hui. Aucun élève devrais-je dire. Quelques professeurs sont venus boire un verre un peu plus tôt."
"Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ?" demanda Harry alors qu'ils quittaient le pub.
"Nous allons devoir rentrer à l'école et le dire au Professeur Dumbledore," dit Hermione.
"Ou elle est peut-être déjà rentrée," dit Ron.
Hermione fronça les sourcils. "J'en doute. Nous l'aurions rencontrée."
"Et si elle a pris un autre chemin vers le château ?" demanda Ron, mais Hermione n'eut pas l'air convaincue.
Ils retournèrent à Honeydukes puis reprirent le passage souterrain une fois de plus. En bas de la pente, qui conduisait à la statue de la vielle sorcière, Harry remarqua quelque chose dans la faible lumière venant du bout de sa baguette qu'il n'avait pas vu plus tôt.
"Attendez un instant," dit-il, se penchant. C'était la cape d'invisibilité, et en dessous se trouvait la Carte du Maraudeur. "Regardez ça. Elle les a laissées ici."
"Je suppose qu'elle ne pensait pas en avoir besoin avant de revenir," dit Ron.
"Ce qui veut dire qu'elle n'est pas revenue," conclut Hermione. L'estomac d'Harry se noua de manière déplaisante, et il savait que ce n'était pas le fait d'avoir faim parce qu'il avait manqué le dîner. Il leva sa baguette vers la carte, qui n'avait pas été effacée, et cela ne fit que confirmer ses peurs. Ginny n'était pas dans le château.
"Nous devons aller voir Dumbledore," dit de nouveau Hermione. Harry n'avait vraiment pas envie de faire ça. Il voulait retourner à Pré-au-Lard et frapper à toutes les portes jusqu'à ce qu'il trouve Ginny, où au moins quelque chose qui lui donnerait une piste, mais il se résigna à l'inévitable et commença à grimper.
Alors qu'Harry, Ron et Hermione émergeaient de la statue de la sorcière bossue, Harry regarda la carte, par réflexe. Apparemment s'ils suivaient la route la plus directe vers le deuxième étage, ils croiseraient Mundungus Fletcher. Techniquement ils étaient en infraction, et bien qu'ils aient une bonne raison de vouloir voir le directeur, Harry n'avait vraiment pas envie de rencontrer le maître des Potions. Si quelqu'un allait être déraisonnable et les empêcher d'atteindre le bureau de Dumbledore, ce serait lui. Harry fit remarquer cela à Ron et Hermione pour qu'ils prennent un chemin un peu plus long. Mais alors qu'ils marchaient le long du mur ouest du château, ils arrivèrent dans un corridor qui comportait beaucoup de fenêtres. Un tapement distinct se faisait entendre, et ils découvrirent rapidement la source du bruit : une chouette essayait d'entrer. Hermione ouvrit la fenêtre, et la chouette vola immédiatement vers Harry et tendit sa patte.
Un pressentiment le traversa alors qu'il prenait le parchemin et le lisait :
Oh toi qui as peu de foi, fais attention ou tu tomberas dans un piège. Celle que tu cherches n'est pas encore hors de ta portée, mais elle le sera si tu n'agis pas rapidement. Viens seul et n'en parle à personne.
Harry lut de nouveau, mais ça n'avait pas de sens. Que voulait dire la première phrase ? Il montra la lettre à Ron et Hermione, mais ils étaient incapables d'en comprendre plus que lui. Quelqu'un avait Ginny -- cela au moins semblait clair -- et cette personne voulait que lui, Harry, vienne la chercher seul. Il était prêt à faire ça, mais où était-elle ? Comment était-il censé la trouver en se basant sur cette lettre ?
Subitement il sut, il se retourna sans un mot et courut jusqu'à la Tour de Gryffondor. "Tête de sanglier !" souffla-t-il à la Grosse Dame avant de se faufiler à travers le trou du portrait et de courir le reste du chemin jusqu'à son dortoir. Il n'avait plus d'autre choix maintenant que de faire confiance au livre de Sirius. Il avait voulu lui montrer un sort de repérage plus tôt, et maintenant il comprenait pourquoi. Ça devait être un signe...
Il ouvrit le livre au hasard, bataillant contre une panique qui l'envahissait, et vit la même page qu'avant. Il lut le premier sort entièrement en faisant attention, ce concentra, pointa sa baguette...
"Reperio !"
La vision d'une colline rocheuse avec les ruines d'une tour au sommet, sombre contre un ciel de plomb lui apparut. D'une manière ou d'une autre il sut où c'était, bien qu'il n'ait jamais vu cet endroit auparavant. Ron et Hermione arrivèrent, essoufflés, dans le dortoir alors que la vision faiblissait devant les yeux d'Harry.
"Elle est au Pays de Galles," leur dit-il.
