Disclaimer : Les lieux et les personnages appartiennent à JK Rowling, l'histoire appartient à Ashwinder et la traduction m'appartient.

Note : Carreg Cennen existe vraiment et ça à l'air d'un bon endroit à visiter. 1 mile = 1.609 kilomètres.

Réponses aux reviews : Une fois encore merci à tous. Généralement je ne réponds qu'à ceux qui font des remarques ou me posent des questions, mais je suis reconnaissante envers tous mes reviewers.

LolieShing : Et bien le voilà ce chapitre que tu attends si impatiemment. Merci pour les compliments, et pour la fin ce n'est pas moi qui l'aie choisi, c'est l'auteure (qui lit les reviews, je le redis). [Oui, et j'aime bien les "cliff-hangers"]dit l'auteure.

solla : Étant donné que tu es une de mes plus fidèles revieweuses, j'ai toujours un petit mot pour toi. Merci pour le "superbe traduction", généralement les gens font des compliments sur l'histoire elle-même, ce qui concerne plutôt l'auteure (et je suis bien d'accord avec tous ceux qui font ces compliments, moi aussi j'adore cette fic), mais très peu pensent à moi, la traductrice. Merci encore.

alana chantelune : Je crois que tu as gagné l'award de la meilleure review pour ce chapitre. En effet tu as trouvé le double sens du titre. Merci pour ta gentillesse à mon égard, j'essaie de ne pas être l'esclave des internautes. Je ne sais pas pour la suite, mais au moins ce chapitre là respecte les délais. Toi aussi tu as pensé à me féliciter pour la traduction, décidément je suis gâtée en ce moment !

Pomfresh : Tu m'encourages depuis si longtemps que je ne t'en veux pas de ne pas avoir reviewé le chapitre précédent (lol), j'espère que celui-ci te plaira.

Wynzar : Merci pour la review, simple mais explicite en effet.

Et comme d'habitude, une mention particulière à Kaorou et LolieShing, mes deux nouveaux reviewers (j'aime bien voir le nombre de mes lecteurs augmenter).

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Ginny's Gift, Chapitre Treize

"Elle est au Pays de Galles."

"Au Pays de Galles ?!" s'exclama Ron. Au même moment Hermione demanda, "Comment est-ce que tu sais ça ?"

"Le sort Reperio," répondit Harry. "J'ai vu des ruines d'un château sur une colline, et je ne sais pas pourquoi, mais j'ai su qu'elle était au Pays de Galles."

"Qu'est-ce qu'on attend, alors ?" dit Ron. "Allons la chercher."

Harry ouvrait déjà sa malle. "Attendez un instant," dit Hermione. "Nous ne pouvons pas simplement partir comme ça. Harry, est-ce que tu sais où exactement au Pays de Galles se situent ces ruines ?"

Harry leva la tête de manière réticente. "Non."

"Comment est-ce que vous comptez le découvrir alors ? Vous allez parcourir tout le pays sur vos balais jusqu'à ce que vous les trouviez ?"

Harry reposa sa cape d'hiver sur sa malle. Comment l'avait-elle deviné ? Ce qu'Hermione essayait de dire était tout à fait sensé, mais il n'avait pas envie d'écouter la voix de la raison. Il voulait agir. Maintenant. Il ne voulait pas prendre un moment et réfléchir à ce qui se passait. Apparemment Ron était comme Harry. Il tournait en rond sans répit dans le dortoir.

"Qu'est-ce que nous sommes censés faire alors ?" demanda Harry, sa voix plus forte que nécessaire. "Ce n'est pas comme si cette lettre avait été envoyée avec une carte montrant le chemin."

"Non," dit Hermione lentement, "ce n'est pas le cas. Mais je pense qu'il y a un sens caché. La première phrase était très étrange. Il doit y avoir un indice là-dedans. Est-ce que tu peux me la redonner ?"

Harry sortit le parchemin de la poche dans laquelle il l'avait fourré en courant vers le dortoir. "'Oh toi qui a peu de foi,' dit Harry d'un ton morne, "fais attention ou tu tomberas dans un piège. Celle que tu cherches n'est pas encore hors de ta portée, mais elle le sera si tu n'agis pas rapidement. Viens seul et n'en parle à personne.' Rien que des âneries !" Il jeta le parchemin sur son lit.

Hermione fronça les sourcils et secoua la tête. "Je ne comprends pas. C'est presque comme si... Mais au moins maintenant on sait qu'elle est au Pays de Galles. Bon, qui connaissons-nous qui habite là-bas ?"

"Personne," dit Harry. Ron secouait sa tête négativement lui aussi, alors qu'il continuait à tourner en rond.

"Nous ne savons même pas exactement pourquoi elle a été enlevée," dit Hermione.

Ron s'arrêta net. "Et bien je pense que c'est assez évident !" Sa voix état devenue dure, et il plissa les yeux en regardant Harry.

"Qu'est-ce que tu sous-entends par-là ?" demanda Harry.

"Seulement que si tu avais pu éviter de poser tes mains sur elle, elle ne serait peut-être pas une cible aussi importante pour les Mangemorts."

Le souvenir d'une soirée à regarder les étoiles sur le toit se faufila dans l'esprit d'Harry. Il regarda Ron d'un air sombre. "Qui dit que j'ai posé mes mains sur elle ?"

"ARRÊTEZ ! Tous les deux." Hermione s'était interposée entre les garçons. "Franchement, à quoi est-ce que ça vous servira de vous disputer ? De plus," ajouta-t-elle avec un regard maîtrisé vers Ron, "nous ne savons pas si elle a été enlevée parce qu'elle est la petite amie d'Harry. Si Vous Savez Qui voulait s'attaquer à quelqu'un proche d'Harry, pourquoi choisir Ginny ? Pourquoi ne pas s'attaquer à son parrain ? Ou l'un de nous ? Non, je pense que Ginny a été choisie pour une autre raison."

"Parce qu'elle a fait ce collier à Harry ?" demanda Ron. Hermione acquiesça. "Mais comment est-ce que Tu Sais Qui a pu le découvrir. Ça a été gardé top secret."

"Je ne sais pas comment il l'a fait, je ne peux pas l'expliquer." Hermione n'était apparemment pas très contente de devoir admettre ça. "Mais c'est la raison la plus logique."

"Alors pourquoi envoyer une lettre à Harry en lui disant de venir la chercher ?" continua Ron. "Si Tu Sais Qui voulait que Ginny lui fasse un collier comme celui d'Harry, pourquoi laisser Harry savoir qu'il l'a enlevé ?"

"La lettre n'était pas signée," fit remarquer Harry. "Dans tous les cas, je suis presque sûr que ce n'est pas Voldemort. Ma cicatrice ne m'a pas fait mal du tout. Nous supposons que des Mangemorts l'ont capturé. En fait, nous n'en sommes même pas sûrs. Les seules choses qu'on a c'est le Pays de Galles et des phrases étranges. Nous n'avons aucune idée de ce à quoi nous devons nous attendre quand nous trouverons Ginny."

"Le Pays de Galles," répéta Hermione. "Vous savez, je me souviens avoir lu quelque chose à propos de ça quelque part..."

Harry et Ron échangèrent un regard. Ils savaient tous deux où cela allait les mener, et l'idée de chercher dans des livres ne faisait qu'augmenter la frustration d'Harry. Il voulait avoir l'impression de faire quelque chose de plus concret pour trouver Ginny, quelque chose comme enfourcher son Éclair de Feu et s'envoler dans la nuit froide, hivernale.

"Venez, vous pouvez m'aider tous les deux," disait Hermione. Elle était presque arrivée à la porte. Ron leva les yeux au ciel en direction d'Harry et suivit. Harry traîna ses pieds tout le long de l'escalier jusqu'à la salle commune. Il ne pouvait pas penser à quoi que ce soit qu'il ait moins envie de faire à ce moment-là. Il s'assit à une table, s'enfonçant dans sa chaise, et se mit à pianoter sur la table en attendant le retour d'Hermione avec une inévitable pile de livres. Ron n'avait pas l'air plus enthousiasmé qu'Harry.

"Qu'est-ce que nous sommes censés chercher au juste ?" demanda Ron, alors qu'il ouvrait le volume qu'Hermione lui avait donné.

"N'importe quelle allusion au Pays de Galles ou à un endroit se situant au Pays de Galles." Elle tournait déjà les pages rapidement, faisant courir un index le long de chaque page.

Harry ne pouvait s'empêcher de se demander si elle essayait juste de les occuper pendant qu'elle cherchait. Comment est-ce que Ron ou lui pouvaient savoir ce qu'elle cherchait ? Quelque chose à propos du Pays de Galles lui était apparemment revenu en mémoire, mais il n'y avait aucune chance pour que l'un des garçons reconnaisse cette chose même s'il la voyait. Il essaya de se concentrer sur ce qu'il faisait, mais le texte de la lettre continuait à le distraire. Ça lui disait de venir vite ou Ginny serait peut-être hors de sa portée. Et il était là en train de perdre du temps à tourner de belles pages très fines.

Il se força à rester assis et à se concentrer. Ron n'avait pas l'air d'avoir plus de chance dans cette activité; il n'arrêtait pas de soupirer et de passer distraitement une main dans ses cheveux. Après environ une heure Harry en avait assez. Cela ne les mènerait nulle part ! Il ferma brutalement l'exemplaire de Grandeur et décadence de la magie noire quand il arriva au passage qui mentionnait sa victoire contre Voldemort quand il était encore bébé. Hermione et Ron levèrent tous deux la tête.

"Je ne peux pas faire ça !" cria-t-il, se relevant trop rapidement et faisant basculer sa chaise. "Je ne peux pas rester assis ici à rien faire !"

"Harry," dit Hermione d'une voix douce, "pourquoi est-ce que tu ne vas pas aux cuisines nous rapporter à manger ?" Elle s'était considérablement calmée à propos des elfes de maison depuis que le Professeur Dumbledore avait proposé à tous les elfes de Poudlard de leur donner un salaire et des jours de congés. La plupart des elfes avaient refusé la paie et les vacances, et Ron avait fait le suffisant à ce propos pendant un moment.

Ils avaient tous manqué le dîner, mais Harry n'avait pas faim du tout. D'un autre côté, il bougerait, et ça lui permettrait peut-être d'utiliser l'énergie dont il débordait. Il acquiesça rapidement et se tourna vers le trou du portrait. "Fais des réserves pendant que tu est là bas," lui cria Ron. "Nous pourrions en avoir besoin."

Harry se rendit silencieusement dans le Hall d'Entrée. Il avait quitté la salle commune trop vite et n'avait pas pensé à retourner dans son dortoir pour la cape d'invisibilité et la Carte du Maraudeur avant qu'il ne soit trop tard. Heureusement, Mundungus Fletcher était apparemment déjà couché, et Harry ne rencontra ni Rusard, ni Miss Teigne, ni Peeves. Le château était presque trop silencieux, ça en devenait angoissant.

Il continua le long du corridor qui contenait les tableaux colorés représentant des aliments. Tout avait l'air trop joyeux, se dit Harry. D'un air morose, il chatouilla la poire au milieu de la coupe remplie de fruits, et entra dans les cuisines. Elles avaient l'air aussi désertes que le reste du château à cette heure tardive. La plupart des elfes devaient déjà être au lit ou être occupés autre part.

Pas tous, comme le découvrit rapidement Harry. Il s'avançait vers un joli placard en se demandant s'il trouverait quelque chose de mangeable à l'intérieur, quand un couinement assez perçant le fit sursauter. Ce ne fut pas long avant qu'un petit personnage soit à côté d'Harry et qu'il le serre fort autour des cuisses.

"Harry Potter ! Harry Potter ! Vous êtes venu voir Dobby !" cria une voix excitée. Harry réprima un grognement. Il ne se sentait vraiment pas d'humeur à supporter l'exubérance typique de Dobby. "Euh, oui."

"Où est ton Whisky et sa dame ?"

"Dans la salle commune." Dobby laissa échapper un rire. "Qu'y a-t-il de si drôle ?"

"Monsieur..." Il rit de nouveau. "Dobby ne devrait vraiment pas le dire, monsieur. Dobby devra se punir."

"Est-ce que c'est mauvais alors ?"

"Pas mauvais..." Dobby regarda autour de lui comme s'il était effrayé que quelqu'un puisse l'entendre. Quand il continua sa voix n'était plus qu'un chuchotement. "Dobby les a vu, monsieur, votre Whisky et sa dame. La semaine dernière. Dans un placard à fournitures..."

"Mais ils ne t'ont pas vu ?" Harry était sûr de connaître la réponse à cela, étant donné que c'était la première fois qu'il entendait parler de cet incident.

"Oh non, monsieur. Ils étaient occupés !" dit Dobby joyeusement.

Harry se dit qu'il devrait penser à éviter les placards à fournitures la prochaine fois qu'il chercherait un endroit pour emballer. L'idée de Dobby les trouvant lui et Ginny pouvait être une bonne image à garder à l'esprit si les choses commençaient à devenir incontrôlables. Mais à ce moment là il se souvint que Ginny n'était plus là, et qu'il devait partir la retrouver.
Ses pensées avaient du se refléter sur son visage car Dobby dit, "Quelque chose ne va pas, Harry Potter."

"Oui, c'est vrai. Écoute, Dobby, nous avons tous manqué le dîner. Ron, Hermione et moi, je veux dire. Est-ce que ça te dérangerais de nous trouver quelque chose que je pourrais rapporter à la salle commune ?"

Harry fut surpris quand Dobby ne réagit pas immédiatement. "Et ton autre Whisky ?"

Harry dut réfléchir un moment avant de comprendre que l'elfe faisant référence à Ginny. Puis il se demanda ce qu'il pouvait dire à Dobby exactement. La note disait de n'en parler à personne, et il avait déjà mis Ron et Hermione dans la confidence. Ils ne comptaient pas pourtant. Il savait qu'il pouvait leur faire confiance. Dobby, d'un autre côté, risquait de laisser échapper quelque chose, mais cela serait-il une mauvaise chose ?

"Dobby, quelque chose est arrivé à Ginny." Dobby poussa un cri horrifié en entendant cela.

"Tu ne dois rien dire à personne à ce propos, d'accord ? Je dois aller la retrouver. Écoute, est-ce que tu crois que tu pourrais me trouver des réserves à emporter ? Je ne sais pas combien de temps je serais absent."

Dobby essuya une larme au coin de son oeil. "Vous est un grand sorcier, Harry Potter. Dobby est heureux d'aller vous chercher des provisions."

Un peu plus tard, Harry monta un énorme sac plein de nourriture jusqu'au septième étage où se trouvait le portrait de la Grosse Dame. Dobby lui avait fait plusieurs douzaines de sandwichs et avait inclut une sélections de fruits, du poulet froid, et une jarre de jus de citrouille, en plus de beaucoup de desserts différents. Il y en avait apparemment assez pour nourrir une petite armée, mais Harry n'était pas sûr qu'il pourrait tout transporter quand il voyagerait. Le sac était volumineux et encombrant.

Il dut réveiller la Grosse Dame avant qu'elle ne fasse pivoter le portrait pour le laisser entrer. Puis il dut faire passer le sac par le trou de portrait. Il émergea dans la salle commune transpirant et mécontent, une partie de son énergie de panique utilisée mais pas de meilleure humeur. Cela n'arrangea rien quand en levant la tête, il vit Ron et Hermione assis très près sur l'un des divans, au lieu de chercher assidûment dans les livres d'Hermione.

"Alors, on fait une pause ?"

Ron et Hermione se séparèrent rapidement. "Est-ce que tu nous as rapporté quelque chose à manger ?" dit Ron.

"Oui, nous avons tous besoin de renouveler notre énergie," ajouta Hermione.

Harry leur donna des sandwichs, jouant avec l'idée de leur dire que Dobby les avait attrapés dans le placard à fournitures. L'idée sortit rapidement de son esprit, pourtant, quand Hermione dit, "Harry, je crois que je l'ai trouvée."

"Vraiment ? Où ?"

"Regarde, tout est là dans Familles de Sorciers Proéminentes au Sang Pur," répondit-elle, se levant et se dirigeant vers la table où le livre était ouvert. "Il y a un château en ruines ici qui s'appelle Carreg Cennen, qui se situe au dessus d'un village qui s'appelle Trapp, ce qui signifie Piège en anglais."

"Alors ça explique la première phrase de la note."

"En partie. Il y a autre chose. Vois-tu, le château n'est pas vraiment en ruines. C'est seulement la vision qu'en ont les Moldus."

"Tu veux dire comme Poudlard ?"

"Oui, excepté qu'il n'y a pas de sort Repousse-Moldu dessus. Les Moldus peuvent le visiter, mais il y a certaines parties du château qui ne sont accessibles qu'aux sorciers. L'histoire officielle est que l'endroit à été détruit après la Guerre des Roses parce que les propriétaires étaient du côté des Lancastrians. Mais ce qui s'est vraiment passé c'est que ça a été donné à une famille de sorciers très proéminente, et qu'il leur a appartenu depuis." Elle fit une pause pour reprendre son souffle.

"Je suppose que cette famille de sorciers était du côté des gagnants alors," dit Harry.

"Non, en fait. Tu ne te souviens pas de ton histoire ?"

Harry eut l'air sonné.

"Les Lancastrians ont gagné la guerre, mais ils ont perdu ce château là en particulier. Mais une famille de sorciers à dû être reconnue comme étant la meilleure pour garder cet endroit. C'est une famille de Serpentard, tu vois."

Harry fixa Hermione. "Pas les Malefoy !"

"Si, les mêmes."

"Es-tu en train de dire que ce.." Il n'arrivait pas à se souvenir du nom qu'elle avait donné au château. Jetant un oeil au livre, il se dit que c'était imprononçable. "...Cette ruine est le Manoir Malefoy ?"

"Oh non, je ne suis pas sûre que ça appartient au père de Drago. Ça pourrait être une autre branche de la famille. Quoiqu'il en soit, est-ce que tu t'es déjà demandé ce que pouvait vouloir dire Malefoy ?"

Harry tourna la tête vers Ron, qui souriait d'un air narquois. "Euh, non, je ne me suis jamais vraiment posé la question."

"C'est du vieux français qui veut dire mauvaise foi."

"Et oui, Harry, tu ne le savais pas ?" dit Ron, une étincelle d'humour dans ses yeux.

Harry se demanda pourquoi il avait l'air beaucoup plus calme à présent.

Hermione soupira. "Et la lettre parlait de peu de foi. C'est très proche. Tu vois ? Tout concorde."

"Je suppose que tu n'as pas d'image de cet endroit dans l'un de tes livres, si ?" demanda Harry. S'il voyait une image, il pourrait la comparer avec ce que le sort lui avait montré, et ils pourraient être sûrs que c'était le bon endroit.

"Je n'en ai pas vu, non," dit Hermione. "Mais nous pourrions en chercher une."

Mais Harry était de nouveau pressé de partir, maintenant qu'il avait quelque chose de plus concret sur quoi s'appuyer.

"Je pense que je vais te croire sur parole. Je ne veux pas perdre un temps précieux."

Il commençait déjà à monter les escaliers vers son dortoir pour aller chercher son balai quand Ron dit, "La chose suivante à trouver est comment nous allons nous rendre là-bas."

Harry s'arrêta net. "Qu'est-ce que tu veux dire, nous ?"

"Tu ne crois pas que nous allons te laisser partir à sa recherche tout seul, si ?"

"La note disait de venir seul, Ron."

"Et s'ils utilisent Ginny comme appât pour t'attirer, tu vas te jeter droit dans la gueule du loup, Harry."

"Et si jamais..." Harry n'arrivait pas à formuler ce qu'il pensait. "Et si jamais ils lui font quelque chose parce que je n'ai pas suivi les instructions ?"

"Et s'il lui font quelque chose parce qu'on est pas arrivé là-bas assez vite ?" intervint Hermione. "Nous perdons du temps à argumenter."

"Je peux enfourcher mon balai dans deux minutes," dit Harry. "Mais comment pouvons-nous faire pour tous y aller ensemble ? Tu n'as même pas de balai, et nous ne pouvons pas Transplaner étant donné que nous n'avons pas encore appris..."

"Et de plus..." interrompit Hermione.

"On ne peut pas Transplaner dans l'enceinte de Poudlard," finirent Ron et Harry à sa place.

Hermione sourit malgré la gravité de la situation. "Nous pourrions utiliser un Portoloin." Harry leva les sourcils. Le moyen de transport qu'il aimait le moins était le Portoloin, mais si c'était la seule façon de rejoindre Ginny rapidement, il l'utiliserait. "Est-ce que tu sais comment en fabriquer un ?"

"Non, mais nous pouvons faire des recherches."

"J'ai perdu assez de temps avec les livres," dit Harry, mais ce n'était pas tout à fait vrai. Il pensait à un livre qui pourrait les aider de nouveau et cela le plus rapidement possible. Il monta dans son dortoir et pensa aux Portoloins. Comme auparavant, quand Harry prit le livre du Dr Zog et l'ouvrit, il trouva ce qu'il cherchait, une liste de méthodes pour faire différents types de Portoloins. Il ne s'était jamais rendu compte qu'il y avaient autant de modèles différents. Certains pouvait être activés simplement au toucher -- il frissonna en pensant à la Coupe du Tournoi des Trois Sorciers -- alors que d'autres ne marchaient qu'à des moments précis. Certains pouvaient même emmener les gens à différents endroits, selon la personne qui les touchait. Harry voulait simplement quelque chose qui l'emmènerait à Carreg Cennen aussi vite que possible.

"Qu'est-ce que tu fais ?" Hermione et Ron l'avaient suivi dans son dortoir.

"Je cherche des instructions pour fabriquer un Portoloin."

"Montre-moi ça," dit Hermione, et Harry lui tendit le livre. "C'est assez compliqué," dit-elle après une minute ou deux. "Ça dit que tu devrais commencer petit, sur des courtes distances tout d'abord, et augmenter progressivement."

"Nous n'avons pas le temps pour ça," protesta Harry.

"Allez, tu peux le faire, Hermione," dit Ron.

"D'accord. Qu'allons nous utiliser ?" demanda Hermione.

"Nous allons utiliser ce livre," dit Harry.

"Je ne suis pas sûre que ce soit une aussi bonne idée que ça."

"Pourquoi ? Est-ce que ça ne redeviendra pas un livre une fois qu'on l'aura utilisé ?"

"Je suppose que si, mais si nous avons besoin de le consulter pour quelque chose ? Nous ne voulons pas être transportés en plein milieu de la consultation, si ?"

"Et bien alors programmons-le pour qu'il parte à une heure précise !" Harry s'irritait rarement contre l'un de ses meilleurs amis, mais son niveau de frustration atteignait la limite. Il était fatigué de toute cette attente et cette planification ; il voulait partir. C'était comme ça qu'il avait l'habitude de faire avec le danger : quelque chose se produisait, et il l'affrontait aussitôt.

Hermione plissa légèrement les yeux vers lui. "Très bien."

Harry et Ron la regardèrent alors qu'elle marmonnait une série de sorts sur le livre. Finalement elle le tapota avec sa baguette. "Très bien. C'est prêt." Harry étendit son bras. "Pas si vite. Je l'ai programmé pour qu'il se mette en marche demain matin."

Harry avait envie de crier, mais il se força à parler sur un ton raisonnable. "Pourquoi ?"

"Vous n'avez rien préparé. Nous devrions diviser ce sac de nourriture, tout d'abord." Elle comptait les différentes choses sur ses doigts, comme si elle avait fait une liste dans sa tête. "C'est l'hiver; nous avons besoin de nos capes et de vêtements chauds. Je pense que ta cape d'invisibilité pourrait nous être utile, et essaye de penser à d'autres choses intéressantes à emmener. De plus si nous arrivions en pleine nuit, il ferait sûrement complètement noir, et nous ne verrions rien de notre environnement." Elle s'arrêta pour reprendre son souffle.

"D'accord, j'ai compris," dit Harry avant qu'elle ne puisse continuer.

"En plus," continua Hermione comme s'il n'avait rien dit, "nous avons manqué le dîner. Les professeurs vont penser que quelque chose ne va pas très rapidement si nous manquons aussi le petit déjeuner."

Quand Hermione fut partie se coucher et que les garçons furent dans leurs lits, Harry se tourna vers Ron.

"Pourquoi est-ce qu'elle doit toujours avoir raison ?"

Ron haussa les épaules. "On pourrait croire que tu t'y serais habitué depuis le temps."

"C'est énervant."

"Non, c'est attachant."

Harry jeta son coussin à Ron, puis s'insulta lui-même pour l'avoir jeté. Comment Ron pouvait-il être aussi calme à ce propos maintenant ? Plus tôt il avait été aussi irritable qu'Harry. Il se souvint du moment où il était revenu dans la pièce un peu plus tôt quand il avait trouvé ses deux meilleurs amis sur le divan au lieu de travailler. Ils n'étaient pas vraiment en train de s'embrasser, et il l'avait su sur le moment. Sa propre frustration l'avait poussé à dire ce qu'il avait dit. Il se demandait à présent si Hermione avait utilisé un enchantement ou un autre pour calmer Ron.

Harry resta étendu un long moment sans parvenir à s'endormir, imaginant toutes sortes de choses horribles arrivant à Ginny. Il ne pensait pas que Ron dormait, lui non plus, d'après le bruit de sa respiration.

Ils restèrent tous deux allongés, faisant semblant, jusqu'à ce que ce soit presque l'aube, quand Harry fit un rêve. Il vit Ginny marcher sur le parapet de vieilles ruines, le vent s'engouffrant dans ses cheveux et les faisant voler autour de son visage. Elle avait l'air d'attendre, de l'attendre lui. Il voulait aller la voir, mais des liens invisibles l'en empêchaient. Il l'appela, mais le vent déforma les mots sortant de ses lèvres et les envoya dans le vide où personne ne pourrait les entendre. Puis la scène changea, et il se retrouva dans la salle commune avec elle tard le soir. Il la tenait contre lui et l'embrassait avec une passion dévorante jusqu'à ce qu'elle devienne faible et tremble dans son étreinte.

Il se réveilla alors, le coeur battant. Il y avait une lumière faible, mouillée venant de la fenêtre, et Ron bougeait. Harry était heureux que Ron ne sache pas quelles images venaient juste de traverser l'esprit d'Harry. Il se sentait assez mal à l'aise à ce propos lui-même. Ginny était en danger, et la seule chose à laquelle il pouvait penser était ce qui aurait pu se passer la nuit dernière si elle avait été à Poudlard avec lui.

Quand Ron fut parti vers les douches, Harry se leva et commença à chercher dans sa malle des choses qui pourraient lui être utiles : ses vêtements les plus chauds, sa cape d'hiver, sa cape d'invisibilité, le couteau que Sirius lui avait donné en quatrième année... Quelque chose le fit penser à la boîte d'articles de farces que Fred et George lui avaient donné, et il sortit le Passe-partout. Finalement, il pensa au collier. Il allait quitter les terres protectrices de Poudlard, alors il pourrait en avoir besoin. Il le sortit du tiroir de sa table de nuit et le mit.

Quand ils descendirent tous les trois pour le petit déjeuner, Harry fut soulagé de voir que Dumbledore n'était pas présent. Le Professeur McGonagall, pourtant, se dirigea vers la table des Gryffondors presque immédiatement. "Où étiez-vous ? Pourquoi n'êtes-vous pas venus dîner hier soir ?" Avec la plupart des élèves absents pour les vacances, cela n'avait été que trop évident qu'ils avaient manqué le repas du soir précédent. "Et où est Miss Weasley ?" Sa bouche formait à présent une ligne familière.

"Elle est indisposée," répondit Hermione. "Elle ne se sentait pas bien hier soir, et nous sommes restés avec elle."

"Peut-être qu'elle devrait aller voir Madame Pomfresh dans ce cas."

"En fait elle se sentait un peu mieux ce matin," dit Ron. "Nous lui ramènerons quelque chose."

"Pensez-y, Mr Weasley. Et si elle ne va pas mieux ce midi, je devrais insister pour qu'elle se rende à l'infirmerie."

Harry, Ron et Hermione poussèrent un soupir de soulagement collectif, alors que le Professeur McGonagall retournait à son siège avec le reste des professeurs. Peu étaient restés pour les vacances. Ils terminèrent rapidement leur repas, et Hermione prit plusieurs toasts dans une serviette, au cas où le Professeur McGonagall les surveille. Quand ils furent de nouveau dans la Tour de Gryffondor et qu'ils eurent regroupé tout ce qu'ils emportaient -- Harry avait métamorphosé son sac de cours en sac à dos-- c'était presque le moment pour que le Portoloin s'active.

Harry hissa son sac à dos sur son épaule, et ils se tinrent en cercle, leurs bras tendus pour toucher le livre au centre. Ce ne fut pas long avant qu'Harry ne ressente la secousse dans son nombril, et les trois se mirent à tourner dans l'espace. Le voyage eut l'air plus dur que d'habitude, et ils atterrirent subitement et lourdement. Harry entendit Hermione pousser un cri de surprise et vit Ron s'étaler devant lui avant qu'il n'atterrisse lui-même sur son derrière.

"Hermione, qu'est-ce que tu as fait à cette chose ?" demanda Harry une fois qu'il fut sur ses pieds.

Hermione haussa simplement les épaules et regarda autour d'elle. "Harry, tu n'as pas dit que le château était sur une colline ?"

Harry regarda autour de lui. Il n'y avait rien de familier dans cet endroit. Il voyait des collines vertes et une ville un peu plus loin, mais il n'y avait pas de château. La journée était froide et grise avec un vent vigoureux qui se glissait sous la cape d'hiver d'Harry et le faisait frissonner. "Où sommes-nous ? Hermione, qu'est-ce que tu as fait ?"

"J'ai simplement suivi les instructions de ce livre. Il disait de commencer petit, non ?"

Harry répéta des mots bien choisis qu'il avait entendu Ron dire dans sa barbe, mais ça ne le fit pas se sentir mieux.

"Regarde," dit Ron, montrant du doigt, "il y a une ville ici. Nous pourrions au moins savoir où nous sommes."

Avant de se mettre à marcher, ils métamorphosèrent leurs capes en quelque chose de moins suspect. Ils portaient déjà des vêtements de style Moldu étant donné que c'était les vacances de Noël. Quand ils eurent marché jusqu'à la ville, ils purent savoir grâce aux panneaux qu'au moins ils étaient au Pays de Galles. C'était déjà ça.

"Pontardawe," marmonna Hermione.

"Quoi ?" dit Ron.

"Nous sommes à Pontardawe," répondit-elle plus distinctement.

"Et où est-ce que ça se trouve par rapport à l'endroit où nous voulons aller ?" demanda Harry.

"Je ne sais pas," admit Hermione.

"Merveilleux ! C'est génial !" cria Harry. "Merlin seul sait ce qui arrive à Ginny, et nous sommes perdus !"

"Baisse d'un ton !" siffla Hermione. "Nous allons seulement devoir demander notre chemin."

"Est-ce que ça n'aura pas l'air suspect, d'aller demander à des Moldus le chemin pour se rendre au château des Malefoy ?" demanda Ron.

"Pas si nous disons Carreg Cennen. Les Moldus peuvent le visiter. Je vous ai déjà dit cela."

Ron marmonna quelque chose qui ressemblait étrangement à "folle" du point de vue d'Harry. "Où allons nous trouver un endroit pour demander notre chemin ?" demanda Harry. "On est dimanche matin très tôt."

Hermione se mordit la lèvre un moment. "Je suis sûre que nous allons trouver quelque chose d'ouvert."

Ils marchèrent un bon moment à travers la ville jusqu'à ce qu'ils se trouvent à l'autre bout et qu'il voient finalement une station d'essence. Hermione entra et acheta une carte avec de l'argent Moldu qu'elle avait eu la bonne idée d'apporter. Quand elle ressortit de nouveau elle avait l'air assez sombre.

"Est-ce que c'est loin ?" demanda Harry, sachant qu'il n'allait pas aimer la réponse.

"Dix miles."

"DIX MILES ? Nous sommes éloignés de dix fichues MILES ?"

"Harry, parle moins fort. Je suis désolée. J'ai fait de mon mieux."

Harry savait qu'Hermione avait raison, elle avait fait de son mieux.

"Regardez." Hermione leur montrait la carte. Tout ce que nous avons à faire est de suivre la A474 une bonne partie du chemin, et quand nous arriverons à ce village..." Elle indiqua Gwaun-Cae-Gurwen, et Harry ne lui en voulut pas de ne pas essayer de prononcer le nom. "...Nous prendrons la route locale jusqu'à Trapp."

"Allons-y," dit Harry, et il commença à marcher.