Disclaimer : Les lieux et les personnages appartiennent à JK Rowling, l'intrigue appartient à Ashwinder, et la traduction m'appartient.

Réponses aux reviews : Encore une fois, merci à tous ceux qui continuent à me soutenir.

Pomfresh : Alors je ne te répondrais que par un mot : Merci !

solla : Moi non plus je ne sais pas comment je fais, mais en tout cas tu m'aides à y arriver. Merci.

Lunenoire : Et c'est pas fini, merci.

Wynzar : Merci beaucoup. Mes plus plates excuses pour avoir mal orthographié ton nom dans le chapitre précédent, j'ai été corriger.

Céline : J'ai adoré ta review. Et oui, j'ai toujours dit que cette auteure était extra. Moi aussi ça m'a fait rire. C'est pas toujours facile de traduire autant de pages, mais il faut savoir faire des sacrifices, et quand on aime on ne compte pas, pas vrai ?

Miya Black : Merci de continuer à reviewer.

alana chantelune : Merci à toi d'avoir reviewé. Je suis désolée de te dire que même si c'est les vacances, il n'y aura pas plus de chapitres que d'habitude. Oui, tous les détails concordent, l'auteure est géniale, pas vrai ?

À tous les lecteurs silencieux, reviewez pour me dire ce que vous en pensez, d'accord ?

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Ginny's Gift, Chapitre Dix-Neuf

Pour une raison ou une autre, Harry était réticent à discuter de Viktor Krum devant Ron et Hermione. D'une certaine façon, Krum avait été le premier petit ami d'Hermione. En fait, non, ce n'était pas vraiment ça. Ça n'avait jamais été aussi sérieux, et Hermione n'avait jamais été en Bulgarie, mais elle avait été son amie, et elle l'avait défendu plus tôt dans l'année. Harry avait le sentiment que la nouvelle que Krum était sûrement un espion serait contrariante pour elle, surtout si Ron était d'accord, ce qui avait toutes les chances de se produire, d'après Harry, alors il ne mit pas le sujet sur le tapis ce soir là. Il se dit qu'il y avait trop de monde dans la salle commune, et que ceci n'était pas un sujet dont on pouvait discuter quand quelque chose risquait d'être entendu par quelqu'un d'autre.

Le matin suivant au petit déjeuner, Harry ne put s'empêcher de regarder vers la table des professeurs. Krum n'était pas là, mais Harry supposait qu'il devait simplement avoir mangé plus tôt ou qu'il n'était pas encore arrivé.

Au déjeuner, Ginny lui donna un coup de coude et regarda fixement la table professorale. "Où est Krum ?" chuchota-t-elle.

Harry haussa les épaules. "Il n'était pas là non plus au petit déjeuner. Tu crois que..." Il se tut. Il y avait trop d'autres personnes autour d'eux pour parler de ça ouvertement.

"Apparemment," dit Ginny.

"Apparemment quoi ?" demanda Ron.

"Nous te le dirons plus tard," dit Harry. "Après dîner, dans la salle de stockage ?"

"Ça a l'air sérieux."

"Ça l'est, et ça doit rester secret, d'accord ?"

Hermione, qui était assise à côté de Ron et avait tout entendu, acquiesça.

Ce soir-là, quand ils furent tous assis sur les sofas usés, Harry entra directement dans le vif du sujet. "Avez-vous remarqué que Krum n'était à aucun des repas aujourd'hui ?"

Ron et Hermione le regardèrent d'un air hébété. Ils n'y avaient apparemment pas fait attention, ils n'avaient eu aucune raison de le faire de toute façon.

"Et bien, il était absent, et je pense que je sais pourquoi." Il prit une profonde respiration et regarda Hermione d'un air désolé. "Je pense qu'il est l'espion que les Mangemorts ont infiltré à Poudlard."

Ron leva les sourcils en direction d'Harry. "Qu'est-ce qui te fait croire ça ?"

"Oui, qu'est-ce qui te fait croire ça, Harry ?" dit Hermione, mais son ton était assez différent de celui de Ron. Elle regardait Harry fixement, ses yeux plissés et brillant dangereusement.

Harry se lança dans une explication de pourquoi Ginny et lui avaient manqué le dîner le jour précédent. Puis Ginny décrivit l'étrange sentiment qu'elle avait eu en septembre une fois de plus.

"Avez-vous parlé de ça à Dumbledore ?" demanda Hermione. "Qu'est-ce qu'il a dit ? Est-ce qu'il ne vous a pas éclairé sur la question ?"

"Oui, nous sommes allés lui en parler, et il n'a pas dit un mot dans un sens ou dans l'autre. Mais ce n'est pas tout." Harry fit une pause. "La nuit dernière je jetais un oeil dans ce livre que tu as pris à la bibliothèque, Hermione. Celui à propos des talents rares. Je pense que je sais ce qu'il a fait à Ginny. C'est un Sondeur d'Âme."

Ginny eut le souffle coupé. Cette information était nouvelle pour elle.

"Tout concorde," continua Harry. "Il a utilisé son don pour savoir que Ginny était une Jewel-wright, et a fait passer l'information. Puis ils ont attendu d'avoir l'occasion de l'enlever. Je me demande..." Il venait juste de penser à autre chose. "L'attaque à Pré-au-Lard. Peut-être qu'ils voulaient Ginny alors, et pas moi."

Hermione se concentrait vraiment sur ce que disait Harry. Une ligne s'était formée entre ses sourcils. "C'est possible," dit-elle. "Tout concorde...mais...je n'arrive toujours pas à y croire. Il a toujours été gentil avec moi !"

"Aller, Hermione," dit Ron. "Ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas être un espion. Il devait être un bon acteur pour que ça marche, non ? Souviens-toi de l'école qu'il a fréquenté."

"Oui, mais cela ne le rend pas forcément maléfique," protesta Hermione. "Pourquoi Dumbledore l'aurait-il engagé s'il était du côté des Mangemorts ? S'il était vraiment un Mangemort, pourquoi se serait-il intéressé à moi en quatrième année ? Je suis d'origine Moldue, après tout."

"Comme je l'ai dit, c'est un bon acteur. Il aurait pu utiliser son don pour savoir si les gens croyaient à sa comédie ou pas."

"Je juge bien la personnalité ! Je ne croirais pas ça de lui a moins d'avoir plus de preuves que ça !"

Ron toussa fortement, et Harry était sûr d'avoir entendu le mot "Lockhart". Hermione lança un regard furieux à Ron.

"En tout cas," interrompit Harry avant qu'Hermione ne puisse protester de nouveau, "Dumbledore est au courant à présent. Je suppose qu'il a été renvoyé. C'est pour ça qu'on ne l'a pas vu aujourd'hui."

"Je suppose que nous pourrons nous en assurer à notre prochain cours de Défense Contre les Forces du Mal," dit Ron. "C'est une première, vous savez. Tous nos autres professeurs de Défense Contre les Forces du Mal avaient tenu jusqu'au troisième trimestre."

Harry acquiesça, et pour une raison ou une autre, la remarque de Ron le fit penser à Barty Croupton, Jr, et lui rappela la conversation qu'il avait eu avec Viktor Krum en quatrième année. "Mais si Krum est un Sondeur d'Âme, il aurait du savoir..." songea-t-il tout haut.

"Qu'aurait-il du savoir ?" demanda Hermione.

Harry se sentit rougir. "Euh, et bien, est-ce que tu te souviens de ce que Rita Skeeter écrivait sur toi et moi en quatrième année ?" Hermione pinça ses lèvres et acquiesça. "Krum m'a posé la question sur ça une fois en fait. Il m'a demandé ce qu'il y avait entre nous, et je lui ai dit que nous étions amis, bien entendu. Mais si c'est un Sondeur d'Âme, pourquoi a-t-il prit la peine de demander ? N'aurait-il pas dû le savoir ?"

"Il ne devait pas encore avoir été entraîné. Quelque chose comme ça se manifeste normalement durant les dernières années d'adolescence d'une personne, mais il faut un entraînement spécifique pour pouvoir utiliser le don. Je ne me souviens pas qu'il m'ait regardé étrangement. S'il l'avait fait, il ne t'aurait pas demandé à mon propos, il aurait demander à Ron." Elle devint rose à cette aveu, malgré le fait qu'elle et Ron aient été ensemble depuis plus d'un an et demi à présent. "Je pense qu'il s'est au moins rendu compte que je ne le voyais pas comme un petit ami, parce que quand je lui ai dit que je ne viendrais pas le voir en Bulgarie, il n'a pas fait d'histoires. Il a eu l'air, et bien, résigné."

"Attends, qu'est-ce que tu veux dire, il a eu l'air résigné ?" demanda Ron.

"Je lui ai dit en face le dernier jour de l'année alors qu'on attendait les diligences."

La mâchoire de Ron tomba, et pendant un moment il ne put rien dire. "Mais... mais... Tu m'a laissé douter tout l'été !" explosa-t-il finalement. "Je ne sais pas combien de fois je t'ai demandé si tu allais lui rendre visite en Bulgarie, et tu n'as jamais répondu..."

"Je t'ai eu, pas vrai ?" Hermione avait l'air assez suffisante. "Tu as fini par comprendre, non ? Quand le mois d'août était déjà à moitié terminé, et que tu as vu que mes lettres venaient toujours d'Angleterre..."

Harry ne dit rien pendant cet échange. Il était surpris. Il avait toujours supposé qu'elle n'y était jamais allée parce que ses parents avaient refusé de l'emmener. Ses propres souvenirs de cet été n'étaient pas heureux. Il avait passé une bonne partie de son temps à éviter le sommeil parce qu'il avait toujours des cauchemars de la nuit ou Voldemort était revenu. Il avait dû rester chez les Dursley jusqu'à la dernière semaine d'août, quand Dumbledore lui avait finalement donné la permission d'aller au Terrier.

Il pouvait sentir les yeux de Ginny posés sur lui, et il se demanda si elle pouvait sentir l'ombre qui s'était abattue sur lui. À quel point s'était-elle rendue compte de tout ce qu'il avait traversé dans le passé ? Il n'avait jamais fait très attention à elle à cette époque là, mais est-ce que ça voulait dire qu'elle l'avait ignoré ? Elle avait eu le béguin pour lui à une certaine époque, mais il ne pouvait pas désigner le moment où ses sentiments avaient changé. Il n'y avait simplement pas fait attention. Quand avaient ils changés ? Même maintenant il ne pouvaient pas être certain de ces sentiments. Il lui avait dit qu'il l'aimait, mais elle n'avait jamais dit si ces sentiments étaient partagés.

"Je n'arrive toujours pas à croire que Krum soit un espion," disait Hermione.

"Manifestement Dumbledore ne partage pas ton opinion," dit Ron. "Il l'a renvoyé."

"Tu n'es pas sûr de ça. C'est seulement ce que tu penses !"

Harry aurait aimé être aussi sûr qu'Hermione au sujet de Krum. Il avait toujours pensé que Krum était un type bien, mais toutes les preuves semblaient le désigner comme étant du côté de l'ennemi.

*

"Alors qui penses-tu que nous aurons pour la Défense Contre les Forces du Mal maintenant ?" demanda Ron au petit déjeuner le matin suivant.

"Je sais pas," répondit Harry, levant la tête vers la table des professeurs. Krum n'était toujours pas là, mais s'il avait été remplacé, les Gryffondors de septième année ne découvriraient pas qui était le remplaçant avant cet après-midi. Harry ne voyait pas d'autres visages dans le personnel. Mundungus Fletcher l'avait attrapé en train de regarder et avait pris un air renfrogné. Harry se retourna vers son porridge. Il aurait une matinée complète de Potions a endurer, et il aurait besoin de toutes ses forces.

Mais quand il arriva dans les cachots avec Ron et Hermione, Harry découvrit un groupe de Serpentards se tenant devant la porte et chuchotant à propos de quelque chose. Ils se turent dès que les Gryffondors arrivèrent, et Harry se demanda ce qui se passait. Il entra dans la salle de classe et se dirigea immédiatement vers sa place habituelle. Il leva seulement la tête une fois qu'il se fut assis, s'attendant à voir des créatures emprisonnées dans leurs bocaux de verre en même temps que Mundungus Fletcher.

Il fut choqué de voir une tête familière avec des cheveux gras noirs. Rogue lui tournait le dos alors qu'il écrivait une liste d'ingrédients sur le tableau. Harry donna un coup de coude à Ron et fit un signe de tête.

"Je ne pensais pas que je dirais ça un jour," dit lentement Ron, "mais je suis heureux de le revoir."

"Oui, mais..." commença Harry, puis il ferma la bouche. Il ne pouvait pas exprimer ses pensées tout haut ici. La potion de Rogue ne faisait plus effet, et il était rentré à Poudlard sans dommages. Cela au moins était évident. Mais Harry se demandait toujours comment il avait réussi à s'éloigner des Mangemorts sans que sa couverture ne soit découverte. Si Macnair avait disparu de l'entourage de Malefoy alors que Rogue réapparaissait à Poudlard au même moment, qu'est-ce qui empêchait les Mangemorts d'additionner deux et deux ? Il suffirait que Drago Malefoy informe son père que son ancien maître de Potions était de retour...

La cloche avait sonné et les Serpentards entraient dans la classe à présent. Harry se dit qu'ils avaient l'air aussi soulagés que Ron de voir que Rogue était revenu occuper sa place. Tous sauf Drago Malefoy. Sa figure était impénétrable. Harry dut se demander une fois de plus ce qu'il savait exactement des activités de son père. Même si Krum était un espion, cela ne voulait pas dire que Malefoy ne pouvait pas travailler pour son père en même temps. Ça pouvait être quelque chose d'aussi simple que la transmission de messages, mais ça pouvait être assez pour mettre Rogue en danger. Ça pouvait être ce qui avait entraîné la capture de Ginny. Il devrait trouver un moyen de découvrir ce que savait Malefoy.

Rogue tourna le dos au tableau et fit face à la classe. Harry essaya de rencontrer son regard pour voir si le maître de Potions laisserait transparaître quelque chose dans son expression, mais le regard de Rogue ne s'arrêta pas sur lui. C'était tout aussi bien, réalisa Harry. Rogue ne pouvait pas se permettre de laisser qui que ce soit savoir qu'il avait eu quelque chose a faire avec Harry pendant les vacances de Noël.

Rogue s'adressa à la classe sans sourire. "Bonjour. Je suis sûr que je vous ai tous manqué autant que vous m'avez manqué. Comme vous le savez tous sûrement, vos ASPICs auront lieu à la fin de l'année, et cela signifie que nous allons devoir travailler deux fois plus dur pour rattraper toutes les connaissances que vous avez sans doute perdu pendant que cet idiot de Fletcher vous faisait la classe." Tout le monde eut l'air de s'enfoncer dans son siège à cette pensée. Rogue tendit la main vers une pile de papiers sur son bureau. "Nous allons commencer par un petit test pour savoir exactement combien de choses nous allons devoir rattraper dans les trimestres à venir."

Il commença à distribuer les parchemins. Alors qu'il passait à leur table, Harry leva les yeux fixement vers lui. Sa figure demeura impassible pendant un moment avant de retrouver son air méprisant habituel. Harry savait que ce serait la seule réaction qu'il obtiendrait de Rogue.

"Venez me voir après la classe, Weasley," marmonna Rogue d'une voix à peine audible avant de s'éloigner. Ron rencontra le regard d'Harry et haussa les épaules. Ils se tournèrent tous deux vers leurs feuilles de test.

Harry et Hermione s'attardèrent après la classe et attendirent Ron, qui apparut cinq minutes plus tard ayant l'air plutôt mécontent. "J'arrive pas à y croire ! Cet idiot visqueux m'a donné une détention !"

"Quoi !" s'exclama Harry au même moment où Hermione disait, "Mais tu n'as rien fait !"

Ron regarda autour de lui pour s'assurer que le corridor était désert avant d'expliquer. "C'est à cause de l'incident à Noël. Vous savez, quand je l'ai figé ?"

"Il ne peut pas te donner une détention pour ça !" dit Harry. "Vous n'étiez pas à l'école, et il n'agissait pas en tant que professeur."

"Et il t'a demandé de le faire !" ajouta Hermione.

"Ça ne change rien. Il a dit qu'il se serait attendu à ce que Longdubat fasse du meilleur travail en le figeant. Il a dit qu'on était en guerre, et que je devais mieux me défendre si je voulais en sortir vivant. Je souhaiterais presque que Fletcher soit toujours là."

Malheureusement, le souhait de Ron se réalisa. Quand ils arrivèrent au déjeuner, Ginny les informa d'un air résigné que Mundungus Fletcher remplaçait Krum en Défense Contre les Forces du Mal.

"Et bien, c'est tout simplement génial," grogna Ron. "Ce jour ne peut pas empirer, si ?"

Finalement, c'était possible et ce fut ce qui arriva. Ils arrivèrent en Défense Contre les Forces du Mal pour découvrir que, quoique pense Rogue des talents de Mundungus Fletcher en Potions, il avait manifestement fait un commentaire ou deux à propos du programme de Défense Contre les Forces du Mal.

"J'ai été informé," annonça Fletcher à la classe, "que vous êtes horriblement en retard dans vos sorts de stupéfixion."

Il divisa les Gryffondors en paires, et ils passèrent tous le cours à s'entraîner. La tête d'Harry lui faisait mal quand la cloche sonna finalement. Il s'était cogné la tête contre un pupitre la dernière fois qu'il avait été figé. Il ne pouvait pas s'empêcher de penser que Ron avait une maîtrise du sort plutôt bonne finalement.

*

La détention de Ron était prévue pour le vendredi soir suivant. À huit heures moins le quart, il était prêt à descendre aux cachots, quand Harry le prit de côté et lui dit. "Vois ce que tu peux découvrir," chuchota-t-il.

"Comme quoi ?" demanda Ron. "Qu'est-ce que tu veux dire ?"

"Seulement que Rogue n'avait pas une bonne raison de te donner une détention."

"Il n'en avait pas besoin. C'est de Rogue qu'on parle là, pas du Professeur Flitwick."

"Alors il t'a peut-être donné une détention pour une autre raison. Peut-être qu'il a une information importante à nous faire parvenir."

L'expression de Ron voulait clairement dire qu'il pensait qu'Harry était devenu fou. "Harry, c'est Rogue. Il ne va rien me dire. Il ne m'a pas appelé pour jouer à des jeux d'espionnage. La seule raison pour laquelle il m'a donné une détention c'est parce qu'il le peut. Il cherchait des excuses. Il a passé un trimestre entier sans punir des Gryffondors. Il doit rattraper le temps perdu. De toute façon qu'est-ce que je pourrais bien lui demander ?"

Harry réfléchit. C'était sûrement mieux s'il avait quelque chose de particulier à demander. "Et bien, au sujet de Malefoy ?"

"Quoi à son sujet ?"

"Son père était derrière ces Mangemorts qui ont capturé Ginny. Est-ce que tu crois que Drago est au courant de ça."

"Peut-être, mais comment Rogue pourrait-il savoir s'il est au courant ?"

"C'est peut-être le cas. Il aurait pu voir Drago dans le château au Pays de Galles, ou il aurait pu aller au Manoir Malefoy en tant que Macnair."

"Mais d'après tout ce qu'il t'a dit, il ne savait pas qui était l'espion à Poudlard. Il n'était même pas sûr qu'il y en avait un, si ? De plus, je croyais que nous avions déjà découvert qui était l'espion."

Harry jeta un regard vers la table où Hermione et Ginny discutaient de quelque chose ensemble. "Hermione n'est pas convaincue. Elle a raison d'habitude à propos de ces choses là, tu sais." Harry parla d'une voix encore plus faible, même s'il était déjà en train de parler doucement. "Même si Krum espionnait, ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas y avoir plus d'un espion. Tu dois admettre que Malefoy est bien placé pour faire passer des informations à son père."

"Même si Rogue sait quelque chose, je ne sais pas pourquoi il m'en parlerait."

"Essaie toujours, d'accord ?"

Ron partit en se plaignant qu'il allait être en retard, et il ne retourna pas à la Tour de Gryffondor avant que minuit soit passé depuis un bon moment. Harry, Ginny et Hermione l'attendaient dans la salle commune presque déserte. Ron s'effondra dans le fauteuil le plus proche.

"Urgh ! Je ne veux plus jamais voir un autre tatou de ma vie !"

"Pourquoi ?" demanda Hermione. "Qu'est-ce qu'il t'a fait faire ?"

"Apparemment les provisions de bile de tatou des élèves commençaient à s'épuiser. J'ai dû les réapprovisionner."

Hermione prit une des mains de Ron et l'examina. "Tu n'as pas fait du très bon travail en nettoyant, si ?"

"Passe toute une soirée à extraire de la bile de tatou. Ils étaient vivants quand j'ai commencé, n'oublie pas." Ron frissonna. "Quoi qu'il en soit, essaie de nettoyer correctement après ça."

"C'est assez simple, en fait. Il y a beaucoup de sorts de récurage..."

"Je n'ai pas pris ma baguette. Rogue m'a dit de ne pas l'amener, étant donné que je n'en aurait pas besoin."

Apparemment Rogue avait vraiment voulu donner une détention à Ron, et Harry commença à se dire qu'il avait eu tort à propos du fait que le maître de potions avait des informations à faire passer. Il aurait vraiment dû mieux raisonner, mais il demanda tout de même.

"Est-ce que tu as réussi à tirer quelque chose de Rogue ?"

"C'était étrange. Je n'en ai pas tiré grand chose, mais c'était comme s'il me testait."

"Qu'est-ce qu'il a dit ?"

"Je lui ai en quelque sorte demandé s'il pensait que Drago Malefoy était du même côté que son père, et Rogue m'a simplement regardé pendant un bon moment. Comme s'il m'évaluait. Et puis il a dit qu'il essayait de comprendre ça lui-même."

"Alors, il le soupçonne."

"Oui, on dirait."

"Je me demande," dit Hermione d'un air spéculateur.

"Quoi ?" demanda Ron.

"Et bien, il a dit qu'il avait pris une potion pour ressembler à Macnair, et qu'il ne savait pas quand elle arrêterait de faire effet, mais il a dû avoir plus de contrôle que ça. Peut-être qu'il a pris l'antidote ou quelque chose comme ça."

"Peut-être qu'il est revenu pour démasquer l'espion !" dit Ron.

"Je pensais qu'on avait dit que c'était Viktor Krum," dit Ginny, s'attirant un regard noir d'Hermione, "et il est revenu pour que Mundungus Fletcher puisse reprendre la Défense Contre les Forces du Mal."

"Et bien on dirait qu'il garde un oeil sur Malefoy," dit Harry.

"Est-ce qu'il nous dirait quelque chose s'il le savait ?" demanda Hermione.

Harry savait qu'il devrait se résigner à l'inévitable. "Probablement pas. Mais j'aimerais quand même savoir combien Malefoy en sait sur son père."

"Colin Creevey !" dit subitement Ron.

"Quoi ?"

"Colin Creevey espionnait Malefoy pour l'équipe de Quidditch l'automne dernier."

"Je sais pas, Ron. Comment allons nous demander à Colin s'il a entendu Malefoy mentionner quelque chose à propos de son père sans nous trahir ?"

"Ça ne serait pas nécessaire," dit Hermione. "Nous pourrions simplement utiliser les même méthodes que Colin pour découvrir ce que sait vraiment Malefoy."

*

Le temps commença à passer plus rapidement alors qu'Harry se replongeait dans la routine du trimestre une fois de plus. Presque avant qu'il ne s'en rende compte, janvier arrivait à sa fin, et le sol était couvert d'une bonne couche de neige. Harry regardait les flocons légers se laisser dériver par la fenêtre d'Histoire de la magie, s'ajoutant à la couverture blanche sur le sol.

A l'intérieur, les Gryffondors de septième année étaient tombés dans leur stupeur habituelle alors que le Professeur Binns contait les exploits d'Emerill l'Extrêmement Ennuyeux. Hermione faisait semblant de prendre des notes, ou du moins c'est ce que pensait Harry. Il pouvait entendre sa plume gratter le papier, en tout cas, bien qu'il ne comprenne pas ce qu'elle trouvait d'intéressant à écrire.

La classe entière sursauta d'un même mouvement quand un coup soudain à la porte interrompit le Professeur Binns. "Oui," appela-t-il, ayant l'air légèrement perturbé. La porte s'ouvrit pour révéler Ralph Chapman, un large sixième année qui aurait été un Batteur dans l'équipe de Gryffondor si les matchs de Quidditch n'avaient pas été annulés. Harry ne l'avait jamais entendu aligner plus de deux mots, mais à présent il s'adressait au professeur d'Histoire de la Magie. "On m'a envoyé chercher Ron Weasley. Il doit venir au bureau du Professeur McGonagall immédiatement."

Ron échangea un regard alarmé avec Harry et Hermione. Apparemment il allait avoir des problèmes pour quelque chose, mais Harry n'avait aucune idée de ce que ça pouvait être. Ils avaient tous eu tellement de travail dernièrement qu'aucun d'eux n'avait eu l'occasion de s'échapper en soirée. De toute façon, si l'infraction avait été de cette nature, Hermione aurait sûrement été appelée avec lui pour aller voir leur directrice de maison.

Ron haussa les épaules, rassembla ses affaires et partit. Harry regarda vers Hermione, qui avait maintenant l'air confuse et inquiète. Elle n'avait apparemment pas plus idée qu'Harry de la signification de cela.

"Maintenant, où en étais-je ?" le professeur Binns consultait ses notes. "Oh, oui, en 1365, Emerill..."

Harry arrêta d'écouter, alors même que la plume d'Hermione recommençait à écrire, mais à présent il avait une chose plus importante à laquelle réfléchir que la neige au-dehors. Quand la cloche sonna à la fin du cours, Harry et Hermione se levèrent en même temps et se dirigèrent vers la porte. Apparemment Hermione était aussi pressée qu'Harry de trouver Ron et de lui demander ce qu'avait voulu le professeur McGonagall.

Harry vit Hermione fourrer un parchemin rempli de toutes sortes de symboles étranges que Ginny utilisait quand elle faisait ses devoirs d'Étude des Runes dans son sac en avançant. Harry se dit que c'était très étrange ; Hermione avait abandonné l'Étude des Runes à la fin de la troisième année.

Cette pensée fut chassée de l'esprit d'Harry dès qu'ils entrèrent dans le corridor. Le Professeur McGonagall attendait là, son expression très grave. Harry se dit que ses yeux avait l'air dangereusement brillants. "Harry, j'aimerais que vous veniez avec moi, s'il vous plaît."

Harry était maintenant complètement confus. D'abord Ron et maintenant lui, et il n'avait aucune idée de ce qui se passait.

Hermione eu l'air alarmée. "S'il vous plaît, Professeur..." commença-t-elle, mais McGonagall leva sa main. "Vous devriez retourner à la Tour de Gryffondor Miss Granger, je suppose que vous y trouverez Mr Weasley." Hermione eut l'air de vouloir protester, mais c'était sa directrice de maison. "Mr Weasley vous expliquera tout," ajouta le Professeur McGonagall, sa voix plus douce.

Cela eut l'air de calmer Hermione. Elle partit vers la Tour de Gryffondor, non sans avoir jeté un dernier regard à Harry.

"Professeur McGonagall, quelque chose est arrivé, n'est-ce pas ?"

"Oui, Harry, c'est le cas. Si vous voulez bien venir avec moi..."

Harry la suivit, son coeur tombant. Pendant un moment il se sentit comme en seconde année quand la grande majorité des élèves avait cru qu'il était responsable de l'attaque de ses camarades. Mais il n'avait rien fait à ce moment-là, et il n'avait rien fait maintenant. En fait, rien ne s'était produit à sa connaissance.

Ils descendirent au premier étage et au bureau du Professeur McGonagall, où Harry trouva un chien noir familier qui l'attendait. Le coeur d'Harry parut soudain beaucoup plus léger. "Sirius !" cria-t-il, courant en avant.

Le Professeur McGonagall resta à la porte. "Je vais vous laisser parler tous les deux."

Sirius, pendant ce temps là, avait repris sa forme humaine. "Harry !" Il souriait, mais ses yeux ne suivaient pas. Il tendit une main, qu'Harry prit, alors que Sirius lui donnait une tape sur l'épaule. Puis, sans donner d'avertissement, son parrain étreignit Harry. Quand Sirius s'écarta, Harry put voir qu'il avait l'air assez sombre. Il remarqua aussi plusieurs coupures et des bleus sur la figure de Sirius à divers stades de guérison. Il les avait manqué auparavant dans sa joie de revoir son parrain.

Le coeur d'Harry s'effeuilla. Il se souvint à présent que cela devait être plus qu'une visite de courtoisie. "Qu'est-ce qui s'est passé ?"

"Assieds-toi, Harry," dit Sirius, indiquant une chaise. Il bougea lui même vers le fauteuil de McGonagall. Harry vit qu'il se déplaçait en boitant visiblement. Harry s'assit et attendit qu'il parle.

"Il n'y a pas de moyen facile de dire ça. J'ai été impliqué dans une attaque, moi et quelques autres."

Un mauvais pressentiment s'abattit sur Harry, et il frissonna. Il repensa à la manière dont Ron avait été appelé en classe, mais son esprit refusait d'y croire. "Mais tu vas bien."

"Je m'en suis sorti vivant. Ce n'est pas le cas de tout le monde..."

"Qui ?" demanda Harry. Il avait l'impression désagréable de le savoir à présent.

"Remus a été sérieusement blessé. Il devrait bien s'en sortir. Charlie Weasley n'a pas..."

Harry avait l'impression qu'on venait de le plonger dans un lac glacé. Sirius commença à expliquer les circonstances, mais Harry n'écoutait qu'à moitié. Il essayait toujours de se faire à l'idée qu'il ne reverrait jamais la figure joyeuse de Charlie, qu'il n'entendrait plus jamais son rire riche. Il se retrouva bombardé avec des images de Charlie : discutant de Quidditch à un dîner au Terrier, encourageant à la Coupe du Monde, stupéfixiant le Magyar à Pointes, le félicitant après la première tâche du Tournoi des Trois Sorciers...

Il avait du mal à le concevoir, et il ne comprenait pas pourquoi. Il avait déjà traversé ça quand Hagrid avait été tué. Il se sentait étrangement paralysé.

A un moment, Sirius remarqua qu'Harry n'écoutait pas et arrêta de raconter l'histoire. "Harry, est-ce que ça va aller ?"

"Désolé," marmonna-t-il.

"C'est un choc, je sais. Quelqu'un d'aussi jeune..."

Harry fut soudain assailli par une horrible pensée. "Quand, Sirius ? Quand est-ce que ça s'est produit ?"

"Il y a deux jours. Nous étions dans le Kent, et nous avons entendu parler d'un groupe de Mangemorts..."

L'esprit d'Harry commença à tourner. La dernière fois qu'il avait entendu parler de Sirius il avait appris qu'il était quelque part en Europe, et il avait présumé que cela voulait dire que Voldemort courait toujours. Harry interrompit son parrain. "Tu étais dans le Kent ? Je croyais que tu étais sur le continent !"

"Nous n'avons pas réussi à suivre la piste de Voldemort là-bas. Il n'arrêtait pas de nous filer entre les doigts. Et puis nous avons eu des informations nouvelles juste après Noël disant qu'il était de retour en Angleterre."

Les mots résonnèrent dans l'esprit d'Harry. Voldemort était de retour en Angleterre. Il était revenu pendant la période de Noël... Et Harry portait le talisman à ce moment là. Peut-être qu'il avait manqué un avertissement.

Une petite partie rationnelle de son cerveau lui rappela que le Kent était trop loin. Il ne portait pas le collier deux jours auparavant, et il n'avait rien senti. Et pourtant il y avait eu une attaque... Il prit sa tête dans ses mains et se massa les tempes. Peut-être que Voldemort n'avait pas été présent. Ses serviteurs étaient certainement capables de tuer, et ils n'avaient pas besoin d'un ordre direct pour le faire.

Mais la tristesse et la culpabilité remontaient en lui à présent et menaçaient de submerger la partie rationnelle de l'esprit d'Harry. Et s'il avait manqué un avertissement ? Et si ça avait été quelque chose qui aurait pu sauver la vie de Charlie. Les yeux d'Harry commencèrent à le piquer, mais il réprima un sanglot qui essayait désespérément de sortir. Il sortit sa tête de ses mains et rencontra le regard inquiet de Sirius.

"Je veux retourner à la Tour de Gryffondor maintenant," dit Harry.

"Harry..." commença Sirius, et Harry savait déjà que son parrain n'aimait pas l'idée.

"Je veux voir Ron. Et Ginny. Est-ce qu'il sont déjà retournés à la Tour de Gryffondor ?"

"Oui, ils doivent y être, mais..."

"Alors je veux y retourner pour les voir."

"Oui, bien sûr."

Harry n'arrivait pas à se l'expliquer. Il avait l'impression qu'il aurait pu empêcher cette tragédie, et qu'il ne devrait pas avoir envie de faire face à la famille de Charlie. Et pourtant il avait en quelque sorte besoin de voir leur douleur. Peut-être que ça casserait l'insensibilité qui l'avait une fois de plus enveloppé.

Sirius se leva du fauteuil de McGonagall. "Je ne peux pas y retourner avec toi."

Harry acquiesça. Le nom de Sirius n'avait pas encore été réhabilité officiellement, et pour la majorité du monde sorcier c'était toujours un criminel en cavale.

"Harry, il y aura un mémorial dans quelques jours ici à Poudlard. Je serais ici jusqu'à ce qu'il ait lieu, mais je devrais rester caché."

Harry savait qu'il devrait remercier son parrain d'être venu lui annoncer la mauvaise nouvelle, de lui avoir offert réconfort alors même qu'il ne pouvait pas en donner. Il y avait un million de choses qu'il aimerait pouvoir dire à Sirius. Il se demanda si son parrain savait ce qu'il avait fait à Noël. Harry aurait pu lui dire que le livre qu'il lui avait offert à son anniversaire s'était révélé être plus utile que ce qu'on attendait. Il aurait pu parler de Ginny à Sirius. Mais les mots ne sortaient pas, et la plupart de ces choses semblaient inadéquates et frivoles. Harry ferma les yeux fortement, regrettant le fait que les communications entre eux aient été réduites à cause des circonstances et que la seule chose qui les ait réunis soit une tragédie insensée.

"Je crois que je vais partir alors," dit-il.

"Harry, si tu as besoin de parler, je serais là jusqu'au mémorial. Demande simplement à Dumbledore si tu peux voir Sniffle, et il fera ce qu'il faut, j'en suis sûr."

Harry acquiesça. Sirius fit un pas en avant pour serrer la main d'Harry une fois de plus, mais il étreignit de nouveau son filleul. Quand Sirius s'écarta Harry remarqua qu'il le regardait dans les yeux. "Ne garde pas tout pour toi, Harry."

Harry pinça ses lèvres pour les empêcher de trembler. Puis il se tourna et retourna à la Tour de Gryffondor seul. Les corridors étaient déserts, et on aurait dit qu'ils s'étendaient indéfiniment. Ses pas résonnaient fortement sur les murs.

Quand il passa par le trou du portrait, tous les yeux se tournèrent vers lui. Apparemment les nouvelles s'étaient déjà répandues. La salle devint anormalement silencieuse alors qu'il la traversait. Il avait vu au premier coup d'oeil que Ron, Ginny et Hermione n'étaient pas là. Alors qu'il faisait un pas en avant un chemin eut l'air de s'ouvrir devant lui. Il pouvait voir les figures des autres plus clairement maintenant, le regardant avec compassion, et il sentit une bulle de colère chaude monter en lui. Ne comprenaient-ils pas tous que c'était sa faute ? Étaient-ils tous aveugles ?

D'une manière ou d'une autre il savait que Ron était dans leur dortoir, et il monta les marches jusqu'en haut de la tour. Aucun bruit ne provenait de la chambre alors qu'il ouvrait la porte. Trois paires d'yeux rouges se levèrent pour le voir entrer. Ses propres yeux commencèrent à le piquer alors qu'il regardait d'un visage baigné de larmes à l'autre.

Il avait l'impression que le vieux dortoir familier s'était magiquement agrandi et continuait de le faire alors qu'il avançait vers l'endroit où Ron, Hermione et Ginny étaient assis sur le lit de Ron. Hermione avait un bras autour de Ron, et il avait sa tête posée sur son épaule, alors qu'elle lui caressait le bras d'une main calmante. Ginny se serrait simplement toute seule.

Hermione lâcha Ron et se leva pour étreindre Harry brièvement une fois qu'il se fut approché. Ron leva des yeux désolés vers Harry, et Harry dut se mordre la lèvre pour l'empêcher de trembler. Ron se leva et étreignit alors Harry, et Harry dut plisser les yeux pour contrer les larmes imminentes. C'était douloureux, mais Harry l'accueillait.

Il se tourna finalement vers Ginny, ayant peur de voir l'accusation dans ses yeux, mais il fut choqué de ce qu'il lut dans son regard. Regardant son expression, il réalisa qu'elle devait refléter exactement la sienne. Son cerveau eut à peine un instant pour enregistrer cette pensée, car elle se jeta dans ses bras à se moment là. Il la serra fort, alors qu'elle s'accrochait à lui, des larmes chaudes mouillant le devant de sa robe d'école. Alors que Ginny sanglotait contre lui, il enfouit sa figure dans ses cheveux et laissa finalement ses larmes couler librement.

Harry n'avait aucune idée de combien de temps ils se tinrent ainsi, mais finalement Ginny se tut, et il relâcha son étreinte et leva les yeux. Ils étaient seuls maintenant. Ron et Hermione avaient quitté la pièce. Harry regarda dans les yeux de Ginny une fois de plus, ne sachant pas quoi dire mais sentant qu'il devrait dire quelque chose. Elle laissa sortir un long, tremblant soupir, et ouvrit la bouche avant qu'il n'ait la temps de prononcer un seul mot.

"Oh, Harry, Tout est de ma faute."

Son estomac se tordit désagréablement au désespoir abject dans son ton.

Note : Une fois n'est pas coutume, cette fois-ci la note est en bas, et je continuerais peut-être à faire comme ça pour ne pas gâcher les surprises qu'il pourrait y avoir dans le chapitre. Crédit à Rogue Angel, qui a inspiré à l'auteure l'idée de Rogue donnant une détention à Ron pour l'avoir figé. La référence Monty Python dans le chapitre précédent était le mot de passe, Semprini ! L'auteure est désolée d'avoir tué Charlie, elle devait tuer quelqu'un, et malheureusement, c'est tombé sur lui.