Disclaimer : Les lieux et les personnages appartiennent à JK Rowling, l'histoire appartient à Ashwinder et la traduction m'appartient.
Note : Comme d'habitude, les paroles de l'auteur sont entre crochets []
Réponses aux reviews : Merci de tout mon coeur à tous ceux qui continuent à me soutenir.
Alana Chantelune : Pour les illustrations, j'ai été voir sur GT (le site de l'auteure), et je n'en ai pas trouvé sur cette fic. [Mais il y en a une pour la suite (à date…si qqun voudrait me faire des illustrations, j'en serais reconnaissante)]
Hermiona292 : Moi je ne fais que traduire l'histoire. C'est l'auteure qui devrait te répondre. [Je pars avec une idée générale; je sais toujours où je veux en aboutir, mais je me laisse ouverte aux idées qui surviennent en cours. En plus j'ai une bonne mémoire et de bons beta readers qui me signalent toute erreur eventuelle.]
solla : De toute évidence mon review alert à laissé passer quelques reviews. Et moi qui croyais que tu n'avais pas reviewé ! Toutes mes excuses, et à partir de maintenant j'irais vérifier sur le site que j'ai bien tout eu.
Merci aussi à Céline, Csame, Miya Black, Wynzar, Olivier, Lunenoire, Fleur, rowena4, Angelina Johnson, célina et ptitte-folle.
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Ginny's Gift, Chapitre Vingt-Deux
Harry reprit lentement conscience, le sentiment d'être observé faisant courir un frisson le long de sa colonne vertébrale. Quelque chose lui chatouillait le nez, et il leva faiblement la main pour écarter quelle que soit cette chose. Sa main rencontra quelque chose de solide, et ses yeux s'ouvrirent pour trouver une paire de grands yeux verts regardant dans les siens. La dernière chose dont il se souvenait, c'était Ron le figeant. Où était Ron maintenant ? Et que faisait Dobby ici ?
"Dobby ! Qu'est-ce qu'il se passe ici ?"
"Dobby ne peut pas le dire, monsieur Harry Potter. Dobby est seulement là pour s'assurer que vous reveniez à vous."
"Oui, mais pourquoi ? Où est passé ce grand idiot de Ron ?"
"Parti, monsieur. Il est parti avec sa dame. Il a dit à Dobby de vous laisser avec la vôtre." Dobby rit.
"Quoi ?" dit Harry, regardant autour de lui. Il avait du mal à sortir de l'état qui accompagnait le fait d'être figé. Ron était apparemment capable de lancer un Stupéfix assez efficace, quoi qu'en pense Rogue.
Il pouvait voir qu'il était toujours dans la salle de stockage, mais il y avait quelques différences. Des bougies avaient été allumées, éclairant faiblement la pièce. Une table avec un panier de nourriture était venue de quelque part, et il y avait une porte qu'Harry n'avait jamais remarqué auparavant dans un des murs. Puis ses yeux se posèrent sur Ginny, qui était assise sur un canapé en face de lui, une expression de mécontentement sur sa figure et les bras croisés sur sa poitrine. Un de ses pieds tapait impatiemment par terre, mais Harry n'était pas sûr qu'elle se rende même compte qu'elle le faisait. Il regarda rapidement autre part.
"Dobby, est-ce que tu as organisé ça ?"
"Oh non, monsieur. Dobby a seulement aidé. C'était entièrement l'idée de votre Whisky !" Dobby avait l'air ravi de la situation.
"Il ne sera plus mon Whisky très longtemps, une fois que je sortirais d'ici," marmonna Harry.
"Seulement si je ne le trouve pas la première." Ginny avait manifestement entendu.
"Monsieur il y a à manger sur la table," dit Dobby, l'indiquant. "Tout ce dont vous pourriez avoir envie. Dobby doit partir maintenant."
"Attends !" cria Harry mais trop tard. Dobby avait déjà disparu dans un grand craquement.
Harry se leva, alla à la porte qui menait dans le couloir, et commença à taper dessus. "Es-tu là, Ron ?" cria-t-il, "parce que tu ferais vraiment mieux d'ouvrir la porte !"
"Ça ne sert à rien," dit Ginny. "Ils sont partis."
"Attends une minute..." Harry mit la main dans sa poche pour prendre sa baguette, mais elle n'était pas là.
"Si tu cherches ta baguette, Ron l'a. La mienne aussi. J'ai déjà pensé à ça. Nous sommes coincés."
Harry donna un coup dans la porte, frustré. "Et bien, si nous faisons assez de bruit, quelqu'un viendra sûrement et nous entendra et nous fera sortir."
Ginny secouait la tête. "Sort de Silence." Harry ouvrit la bouche et la ferma de nouveau. "Ron et Hermione ont tout planifié."
"Hermione aussi était dans le coup ?"
"C'est elle qui m'a demandé de la rejoindre ici, pour travailler sur les runes, tu sais. Mais quand je suis arrivée ici elle m'a lancé le Maléfice du Saucisson et m'a pris ma baguette. Elle m'a délivré juste avant qu'ils nous enferment, mais je l'ai vu mettre le Sort de Silence sur la pièce, et je n'avais jamais entendu le sort qu'elle a utilisé sur la porte auparavant. Ça avait l'air vraiment compliqué. Puis Dobby est arrivé avec la nourriture. Il n'y a rien qu'on puisse faire jusqu'à ce qu'ils décident de nous laisser sortir d'ici."
Harry retourna à son canapé et s'assit en face d'elle. "Tu as une idée de quand ça sera ?"
"Ron a dit qu'il viendrait nous voir demain matin, mais que si nous ne nous sommes pas réconciliés à ce moment là..."
Harry la regarda, marmonnant quelques mots bien choisis dirigés vers Ron dans sa barbe. "Laisse-moi mettre ça au clair. Ton frère, celui qui ne pouvait pas supporter l'idée qu'on s'embrasse, nous a enfermé ici. Pour la nuit. Et il a planifié ça avec la Préfète en Chef, désobéissant à qui sait combien de règles en le faisant."
Ginny acquiesçait silencieusement. Harry avait du mal à s'habituer à l'idée. Un mois auparavant, il ne l'aurait pas placé au-dessus de Ginny d'imaginer quelque chose comme ça. Un mois auparavant, il aurait été content de l'idée d'être enfermé avec elle une nuit entière. Mais ils s'étaient à peine adressé la parole durant le mois qui venait de s'écouler, et tout semblait indiquer que l'école entière croyait qu'ils avaient rompu.
Ginny regardait par terre à présent, apparemment gênée sous le regard d'Harry alors qu'il continuait de l'observer. Il se demanda si elle avait même envie de se réconcilier avec lui. Il se posa la même question et reçu un oui enthousiaste. Il était malheureux sans elle, mais il avait du mal à savoir si elle était tout aussi malheureuse sans lui.
Il sentit son malaise augmentant avec la situation, alors il regarda autre part. Ses yeux se posèrent sur la porte qu'il n'avait jamais vu auparavant. "Qu'est-ce qu'il y a là-bas ?" demanda-t-il, brisant le silence.
Ginny se tourna, regardant dans la direction qu'il indiquait. "C'est seulement les toilettes. J'ai déjà essayé."
Harry alla voir par lui-même. "Attends-il y a une autre porte là-dedans."
"Ça ne mène nulle part." Elle avait l'air assez contrariée maintenant. Harry découvrit rapidement par lui-même qu'elle avait raison, quand il essaya la porte, il se retrouva dans un court passage qui menait... dans la salle de stockage.
"Je suppose que quelqu'un doit trouver que c'est une bonne blague," commenta Harry, revenant à son canapé, et s'asseyant avec ses bras croisés sur son torse. Ça allait être une longue nuit apparemment. Il se releva rapidement et se mit à faire les cent pas dans la salle, essayant d'utiliser une partie de son énergie superflue. Il s'était attendu à s'être infiltré dans les dortoirs des Serpentards à cette heure là pour voir ce qu'il pourrait trouver sur Malefoy, et à la place il était coincé dans cette pièce.
Ginny le regardait marcher, l'air mécontente. "Tu es assez impatient de sortir d'ici, n'est-ce pas ?" Il y avait une note de défi dans son ton.
"Pas toi ?" répliqua Harry. "On dirait que tu as déjà essayé de sortir avant même que je ne revienne à moi."
Ginny continua à le regarder d'un air furieux mais n'opposa pas d'argument. Il n'y avait pas vraiment quoi que ce soit qu'elle puisse dire pour le contrer. Le silence s'étira entre eux jusqu'à ce qu'Harry ne puisse plus le supporter. S'ils allaient devoir traverser ça et s'en sortir ensemble, l'un d'eux devait commencer.
"Ginny, que s'est-il passé ?" demanda-t-il doucement.
Elle avait eu assez de temps pour arrêter de le regarder furieusement et se perdre dans ses propres pensées. Elle le regarda durement à ce moment-là, ses yeux se focalisant. "Que veux-tu dire ?" demanda-t-elle prudemment.
"Que nous est-il arrivé ? Pourquoi as-tu arrêté de me parler ? Je ne sais même pas ce que j'ai fait."
Il la vit avaler, et un rougissement commença à envahir sa figure. "Oh, Harry, j'ai vraiment agi comme une idiote," murmura-t-elle, détournant le regard.
Harry avait envie de la prendre dans ses bras ici et maintenant. Il s'avança sur le sofa, ayant envie de passer de l'autre côté et de s'asseoir à côté d'elle et qu'elle pose la tête sur son épaule. Si seulement elle lui donnait la plus petite indication qu'elle accueillerait son affection. Mais il y avait quelque chose dans sa posture qui lui disait qu'elle n'était pas vraiment prête. Ou peut-être était-elle effrayée. Il savait qu'il ne pourrait pas le supporter si elle le repoussait, alors il resta où il était, sur son sofa. C'était plus sûr comme ça.
"Je suis désolée de m'être autant énervée contre toi ce jour-là," dit-elle après un moment, son regard fixé obstinément sur le sol. Harry avait l'impression que ses mots ne sortaient pas facilement. "Tu sais, quand j'ai entendu pour la première fois. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je n'était même pas énervée contre toi. Je m'en rends compte maintenant."
Ses mots lui allaient droit au coeur, et il sentit une étincelle d'espoir s'éveiller en lui. "Ginny, je ne crois pas que nous ayons été nous-mêmes ce jour-là. Nous étions tous sous le choc. Je pense que nous sommes tous devenus un peu fous."
"Mais j'ai réagi bien trop violemment..."
"Moi aussi, Ginny."
"...et j'ai été tout à fait horrible avec toi."
"Ce n'est pas grave, Ginny, vraiment."
Elle le regarda alors, et il vit que sa lèvre inférieure tremblait. "Vraiment ?" vibra-t-elle.
La chose suivante qu'enregistra Harry, l'étincelle d'espoir avait éclos dans sa poitrine, et il avait traversé la distance entre eux, la tenant contre lui alors qu'elle enfouissait sa tête dans son épaule et pleurait doucement. Après un moment elle leva la tête vers lui et dit d'un air secoué, "Je ne pensais pas que tu voudrais avoir quoi que ce soit à faire avec moi après que j'ai été aussi horrible."
Il y avait toujours des larmes sur ses joues, et Harry était tenté de les embrasser quand même. "Et c'est pour ça que tu m'évitais ?"
Il la sentit acquiescer contre son épaule. "Je pensais que tu préférerais qu'il en soit ainsi après la façon dont j'avais agi."
"Comment pouvais-tu penser ça ? Est-ce que tu sais ce que j'ai pensé ? J'ai pensé que tu ne voulais plus rien avoir à faire avec moi. Particulièrement quand tu as dit à ta mère qu'il n'y avait rien entre nous."
"Je n'ai jamais dit ça."
"Si. Le jour où ta famille était là pour le mémorial de Charlie. Je descendait du dortoir, et je t'ai entendu." Il n'était pas près d'admettre qu'il avait écouté aux portes, mais c'était assez sûr d'avouer cela. Elle et sa mère avaient quitté la salle commune tout de suite après.
Elle secouait la tête, confuse. Ne se souvenait-elle pas de cette conversation ? Lui si, bien trop clairement. "Qu'ai-je dit exactement ?"
"J'ai entendu ta mère demander où j'étais, et en réponse tu lui as demandé pourquoi elle te le demandait à toi particulièrement. Elle a dit qu'elle pensait qu'il y avait quelque chose entre nous d'après ce qu'elle avait observé à Noël, et tu lui as dit qu'elle avait tort."
"Harry, j'ai dit ça parce que je pensais que j'avais gâché mes chances avec toi. Je ne pensais pas..."
"Ginny, est-ce que tu te souviens de ce que je t'ai dit à Noël ?" Elle retint sa respiration à son interruption. "Je ne te mentais pas, Ginny. Je t'aime. Je ne vais pas te laisser partir aussi facilement. A moins... a moins que ce soit ce que tu veuilles."
Il ne savait pas ce qu'il ferait si elle lui disait que c'était ce qu'elle voulait, mais il ferait ce qu'elle lui demanderait. D'une façon ou d'une autre. Il se blinderait et le ferait. Il eut l'impression que ça lui prit une éternité pour répondre, et Harry lutta contre un sentiment de panique augmentant.
"Non, ce n'est pas ce que je veux," dit-elle finalement, et il laissa sortir la respiration qu'il avait retenu. Ils regardèrent dans les yeux l'un de l'autre pendant encore un moment avant que Ginny ne lève la main et ne touche sa joue. "Je pense que c'est le moment où on doit s'embrasser et se réconcilier," dit-elle avant de l'entraîner.
Ça aurait dû être comme s'il l'embrassait pour la première fois. Ils recommençait de nouveau, après tout, mais il n'y avait aucune gêne. Harry essaya de garder l'idée qu'ils recommençaient au début en tête alors qu'il se battait contre son self-control. Il essaya vraiment d'oublier qu'ils étaient enfermés là pour la nuit, mais cette pensée revenait à chaque fois qu'il la poussait de côté, alors que son corps demandait de la tenir plus proche et de l'embrasser plus profondément.
Ginny ne l'aidait pas à tenir ses résolutions. Il sentit ses mains descendre contre son torse, faisant battre son coeur encore plus fort. Ce fut en même temps un soulagement et un supplice quand elle s'écarta de lui, fronçant légèrement les sourcils. Ses mains avaient découvert quelque chose sous sa robe qui n'était pas là habituellement.
"Qu'est-ce que c'est," demanda-t-elle, curieuse.
"Ma cape d'invisibilité," répondit Harry reprenant son souffle. "J'avais oublié que je l'avais sur moi." Il sortit sa cape de sous sa robe et la mit de côté.
"Pourquoi as-tu cela ?"
"Avant que ton frère décide que ce serait une bonne idée de se mêler de ma vie sentimentale, j'avais prévu de descendre dans les dortoirs de Serpentard pour voir si je pourrais trouver quelque chose d'intéressant sur Malefoy." Il mit la main dans sa poche et sortit un flacon de potion." J'ai même cherché comment faire la Potion Enchantante d'Ouïe."
"Je vois que tu as été occupé."
"Je n'avais pas le choix. Je devais éviter de penser à des choses moins plaisantes."
Elle l'embrassa brièvement. "Je suis désolée."
"Tu sais, je pensais vraiment que tu voulais rompre. L'école entière le croyait."
"C'est vrai ? Et à propos de cette idiote de Parvati complètement sur toi au dîner ?"
"C'était son idée ! Il est pratiquement impossible de se débarrasser d'elle, tu sais."
"Je te taquine, Harry. Ça n'aurait pas pu être plus évident. J'ai cru que tu allais te glisser sous la table pour t'éloigner d'elle."
"Je t'ai vue en train d'observer. Si les regards pouvaient tuer, Parvati n'aurait pas survécu après lundi."
Harry était heureux qu'ils parlent de nouveau aussi facilement. Si seulement ils l'avaient fait plus tôt... C'est ça qui avait conduit à ce grand malentendu. Il arrêta de rire, et Ginny sentit son changement d'humeur. "Quoi ?"
"Ginny, promets-moi quelque chose. Promets-moi que tu ne laisseras plus jamais quelque chose comme ça arriver. Dis-le moi si tu as un problème avec quelque chose. Ne t'éloigne pas de moi. Je ne rirais pas de toi. Toute cette histoire à commencé parce que nous avons arrêté de nous parler, et je ne veux pas que quelque chose comme ça nous arrive de nouveau."
"D'accord, je peux faire ça, mais seulement si tu me promets la même chose."
"Oui, bien sûr."
Ginny se penchait sur lui de nouveau, et il était difficile de résister à la tentation de se perdre dans ses baisers de nouveau. Il enleva ses lunettes cette fois-ci pour qu'elles ne le gênent pas, et leurs lèvres se rencontrèrent. Il sentit les mains de Ginny se glisser autour de sa taille, alors que les siennes s'emmêlaient dans ses cheveux. Ses pensées se dispersèrent, alors que son coeur battait fort dans ses oreilles.
Ce fut Ginny qui se détacha un après un temps indéterminé. Les bougies s'étaient déjà bien consumées. "Nous devrions arrêter... tu ne crois pas ?"
Elle n'avait pas l'air très convaincue elle-même, mais Harry savait qu'elle avait raison. Ils étaient étirés l'un contre l'autre maintenant, et Harry la sentit s'installer plus confortablement. Il ne pensait pas qu'il arriverait à s'endormir, mais il était heureux de la tenir dans ses bras alors qu'elle le faisait. Il pensait qu'elle avait déjà sombré, quand il sentit un frisson traverser tout son corps. Une seconde plus tard il réalisa qu'elle riait.
"Qu'y a-t-il de si drôle ?" demanda-t-il.
"Je viens juste de penser à un tour qu'on pourrait jouer à Ron et Hermione. Pour nous venger qu'ils nous aient enfermé."
"Es-tu vraiment furieuse contre eux parce qu'ils l'ont fait ?"
"Non. Mais c'était quand même un mauvais tour à nous jouer."
"C'est vrai. Quel est le plan ?"
"Tu as toujours ta cape d'invisibilité, non ? Tout ce que nous avons à faire c'est nous couvrir avec, et il croira qu'on a trouvé un moyen de s'échapper."
Harry commença à rire avec elle. "Mais nous ne savons pas quand il va revenir nous voir."
"Espérons seulement qu'il dormira tard."
"Voilà." Il attrapa la cape d'invisibilité qu'il avait posé un peu plus loin, la secoua et l'étendit sur eux comme une couverture. "Comme ça s'il vient avant qu'on se réveille, nous aurons peut-être toujours une chance de le surprendre."
La dernière des bougies s'éteignait, plongeant la pièce dans l'obscurité totale, et Ginny se pelotonnait contre lui. Il était temps de dormir s'il le pouvait. Harry embrassa son front, puis ses lèvres. "Bonne nuit, Ginny," dit-il, pensant qu'il aurait aimé pouvoir penser à un petit nom qu'il ne se sentirait pas stupide d'utiliser.
"Bonne nuit, Harry," bailla-t-elle.
D'après le bruit de sa respiration régulière, Harry pouvait dire qu'elle s'était endormie assez rapidement. Lui, quoi qu'il en soit, restait éveillé, s'ordonnant de ne pas être déçu. Elle ne lui avait toujours pas dit qu'elle l'aimait. Peut-être qu'elle n'était pas encore prête. La promesse qu'il lui avait fait le tracassait. Il aurait dû dire ce qu'il avait sur le coeur et lui demander, mais il ne voulait pas qu'elle se fasse de mauvaises idées. Il savait que beaucoup de garçons utiliseraient une question comme celle-là pour amener une fille dans leur lit. Il ne voulait pas qu'elle pense qu'il lui mettait la pression comme ça.
Ginny bougea dans son sommeil, lui rappelant que certaines parties de lui pensaient sûrement que de coucher avec elle serait en fait une très bonne idée, et il réprima un grognement. Pourquoi son corps ne pouvait-il pas attendre jusqu'à ce que tout en lui soit prêt ? Il y avait des fois - surtout quand il embrassait Ginny - où il pensait qu'il était plus que prêt, mais à d'autres moments l'idée était plutôt effrayante. Il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait, et certaines choses qu'il avait vu Dr Zog recommander étaient assez alarmantes. Et s'il lui faisait mal ? Et s'il la dégoûtait de la chose pour toujours ? Et si elle tombait enceinte ? Enchantements Contraceptifs ou pas, elle était toujours une Weasley. Il supposait que ses parents avaient utilisé les bons sorts, aussi... Puis il frissonna à la direction que prenaient ses pensées. Alors que la logique lui disait que ça avait dû se produire au moins six fois, Harry ne pensait pas qu'il devrait considérer l'idée de Mr et Mrs Weasley...
Il est temps de penser à autre chose ! se dit-il. Ginny soupira, et il resserra ses bras autour d'elle. Dormir à côté d'elle était agréable, en fait. Un vrai lit serait peut-être un peu plus confortable...
*
Harry se réveilla tôt le matin suivant, douloureux d'avoir passé la nuit sur un sofa cassé qui n'avait jamais été fait pour qu'une personne dorme dedans, encore moins deux. Les canapés dans la salle commune de Gryffondor étaient vraiment plus confortables. Il faisait maintenant assez jour pour voir la salle de stockage. La lumière du soleil entrait par une petite fenêtre poussiéreuse. Ce ne fut pas long avant que Ginny ouvre ses yeux, et ils gémirent tous les deux de douleur alors qu'ils repoussaient la cape d'invisibilité et essayaient de se lever. Harry attrapa ses lunettes et les mit.
"La prochaine fois qu'on couchera ensemble, est-ce qu'on pourrait le faire dans un lit ?" ronchonna Ginny, rougissant immédiatement et mettant une main sur sa bouche quand elle réalisa ce qu'elle venait de dire.
Harry commença à devenir rouge alors que les implications de la déclaration s'imprégnaient, mais il décida de les ignorer. "Ron et Hermione ont pensé à tout le reste. On aurait pu croire qu'il auraient au moins transfiguré quelque chose en un vrai lit."
"Ron n'aurait pas voulu nous rendre les choses trop faciles. En fait, je ne serais pas surpris qu'il ait rétréci les sofas pour qu'ils soient plus difficiles à partager."
"Et il s'attendaient à ce qu'on se réconcilie dans ces conditions ?"
Ginny sourit d'un air entendu. "Il voulait qu'on fasse la paix, pas qu'on fasse l'amour..."
Harry fut soulagé quand elle se tourna et se dirigea vers les toilettes après ça. La conversation se dirigeait vraiment vers des sujets délicats. C'était une chose de penser à faire l'amour avec Ginny ; c'en était une tout autre d'en parler effectivement avec elle. Il savait qu'il devrait le faire à un moment ou à un autre. Mais pas maintenant. Il essaya d'imaginer Ron et Hermione ayant cette conversation particulière - il supposait qu'ils avaient dû le faire à un moment ou à un autre - mais il ne pouvait pas. Comment était-il censé aborder le sujet sans rougir et se sentir embarrassé ?
Il sursauta quand la porte des toilettes s'ouvrit, et que Ginny revint. Harry courut aux toilettes aussi vite qu'il le put. Quand il revint, Ginny mettait des aliments sur la table.
"Nous devrions petit déjeuner. Que veux-tu ?"
Il y avait un pichet de jus d'orange et un autre de lait, les deux ayant été enchantés pour rester frais durant la nuit, et des fruits et des céréales. Harry se sentit soudainement assez affamé. Quand ils furent rassasiés, Ginny remit consciencieusement tout dans le panier pour qu'il ai l'air de ne pas avoir été ouvert. Elle se souvenait de la surprise qu'ils avaient planifié pour Ron et Hermione. Après ça, il n'y avait pas grand chose à faire à part attendre, alors ils allèrent tout deux au canapé sur lequel ils avaient dormi et se cachèrent sous la cape d'invisibilité.
Ce ne fut pas long avant qu'ils entendent des bruits dans le couloir. Le Sort de Silence avait apparemment pris fin.
"Est-ce que tu entends quelque chose ?" vint la voix étouffée d'Hermione à travers la porte.
"Rien du tout," entendirent-ils Ron répondre, sa voix un peu plus claire. Harry se dit qu'il avait dû coller son oreille contre la porte pour écouter. "C'est un bon signe, tu ne crois pas ?"
"Ils sont peut-être endormis."
"Ou ils sont peut-être..."
Il y eut un bruit soudain, précipité de l'autre côté de porte.
"Quel est ce fichu contre-sort déjà ?" demanda Ron.
Ginny était secouée d'un rire réprimé, et Harry la poussa légèrement pour lui rappeler d'être silencieuse. Soudainement elle chuchotait tout doucement dans son oreille, "On dirait qu'on aurait dû penser à ça un peu plus. Nous leur aurions plus fait peur s'ils avaient pensé qu'ils allaient entrer et nous trouver en train de faire l'amour."
Maintenant Harry devait réussir à contenir son rire, mais en même temps il se sentait incroyablement chaud.
"Oh, Ron !" la voix exaspérée d'Hermione se fit entendre à travers la porte. "Laisse-moi le faire !"
Ginny était de nouveau près de l'oreille d'Harry. "Peut-être que nous devrions les enfermer ici la prochaine fois." Harry se dit que ça avait l'air d'une bonne idée.
La porte s'ouvrit finalement. "Levez-vous et..." commença joyeusement Ron, mais il s'arrêta alors qu'il regardait dans une pièce apparemment vide. Ginny se mit à bouger d'autant plus, alors qu'Harry se mordait vraiment la lèvre pour rester silencieux.
"Où sont-ils passé ?" Ron s'était tourné vers Hermione, qui était entrée et regardait autour d'elle soupçonneusement.
"Ils n'ont pas pu aller bien loin, Ron. Va voir dans les toilettes."
Harry entendit Ron donner un coup sur la porte des toilettes puis l'ouvrir. Ce ne fut pas long avant qu'ils l'entendent revenir. "Il ne sont pas là, Hermione."
Hermione, pendant ce temps là, examinait attentivement la table, sans doute pour trouver des preuves qu'Harry et Ginny avaient mangé. "Impossible, Ron."
Ron bougea et entra dans le champ de vision d'Harry, et Harry pu voir ses yeux briller de malice. "Tu ne crois pas qu'ils ont compris comment Transplaner, si ?"
Harry fut heureux qu'Hermione eut sa figure tournée de telle sorte qu'il ne puisse pas voir son expression, parce qu'il pouvait très bien l'imaginer. La voir effectivement l'aurait fait se trahir complètement. En fait, elle ne répondit pas aux taquineries de Ron. Elle avait dû comprendre. Ce ne fut pas long avant qu'Harry ne l'entende dire, "Ron, assieds-toi sur ce canapé."
Le coeur d'Harry commença à cogner, mais il vit Ron s'asseoir en face de lui. Mais si Hermione pensait ce qu'il croyait qu'elle pensait, alors ça voulait dire...
Il s'écarta du chemin juste à temps pour éviter qu'Hermione s'assoie sur ses genoux, mais maintenant il était assis sur Ginny, qui éclatait en un rire incontrôlable.
"Hah ! Je vous ai eus !" Hermione tendait le bras et enlevait la cape d'invisibilité d'Harry et Ginny.
"Bien fait pour vous," disait Ginny, essayant d'avoir l'air grognon mais riant trop pour que ce soit efficace.
"Oui," dit Harry, essayant d'avoir l'air indigné. "Qu'est-ce que c'était que cette idée de nous enfermer ?"
"Allez," dit Ron. "Vous étiez tous les deux malheureux. Et vous faisiez de notre vie un enfer."
"Étiez-vous vraiment obligés de recourir à des mesures aussi extrêmes, aussi ? Vous n'auriez pas pu nous parler par exemple ?"
"Comme si je n'avais pas essayé ? Regardez comme ça a bien marché !"
Harry se demanda si le fait qu'Hermione demande à Ginny de lui enseigner les Runes Anciennes avaient été un prétexte pour lui parler d'Harry. Mais non, ce n'était pas plausible. Il avait vu Hermione travailler sur des runes avant que Ginny et lui ne se disputent.
"Alors est-ce que vous vous êtes réconciliés ?" demandait Ron.
"Tu fais exactement comme maman, franchement," dit Ginny. Puis elle poussa Harry. "Harry, tu es lourd, tu sais."
Harry se leva. "Désolé. Oui, Ron c'est le cas. Est-ce que vous avez l'intention de nous laisser sortir bientôt ?"
"Et bien, étant donné que vous vous parlez maintenant..."
"Tu te rends compte que j'aurais pu enquêter sur Malefoy hier soir."
Ron haussa les épaules. "Tu peux tout aussi bien le faire ce soir. À moins que tu aies quelque chose de mieux à faire maintenant."
Harry n'était pas sûre d'aimer la note de défi dans le ton de Ron, et il fut tenté de répondre qu'il avait effectivement quelque chose de mieux à faire. Mais il ne pouvait pas se débarrasser du sentiment que Malefoy pourrait les mener à quelque chose d'important. "Ce soir, alors."
*
Harry se souvenait vaguement du chemin pour aller à la salle commune de Serpentard depuis sa deuxième année. Avec l'aide de la Carte du Maraudeur, ça avait été assez facile de trouver le mur de pierre, qui cachait l'entrée, mais maintenant il était coincé à attendre sous la cape d'invisibilité qu'une personne connaissant le mot de passe arrive.
Il écouta mais n'entendit aucun signe de quelqu'un arrivant. Il avait pris la Potion Enchantante d'Ouïe avant d'entrer dans les cachots, et il savait qu'elle marchait. Ses pas avait semblé étrangement bruyants sur sa route, et à un moment il avait entendu un bruit étrange, feutré qui se répétait régulièrement. Ça avait été Miss Teigne, dont les pas étaient normalement complètement silencieux, et il s'était figé sur place jusqu'à ce qu'elle soit partie. Après sept ans, Harry n'était toujours pas convaincu que la chatte du concierge ne pouvait pas voir à travers les capes d'invisibilité.
Finalement, le dur grattement de la pierre retentit dans ses oreilles, alors que l'entrée cachée s'ouvrait et que quelqu'un sortait. Harry dut lutter contre le besoin de couvrir ses oreilles avec ses mains, tellement le bruit lui semblait fort. Il réussit à se glisser dans la salle commune alors que le mur se fermait une fois de plus.
Il en conclut immédiatement que les murs du cachot devaient être très épais en fait. Le bruit d'élèves discutant était assourdissant pour ses oreilles. Apparemment cette potion marchait tellement bien que des bruits qui étaient normalement ignorés comme bruits de fond, devenaient assez distrayant. Il se demanda comment Rogue avait pu réussir à distinguer les bruits qu'ils voulait entendre de ceux qu'il voulait taire quand il prenait cette préparation.
Harry secoua la tête, pensant qu'il aurait été prudent de tester cette potion avant pour voir comment elle marchait, mais c'était trop tard pour cela maintenant. Il était entré dans le domaine des Serpentards, et maintenant il allait voir ce qu'il pourrait trouver.
Il se réfugia silencieusement dans un coin désert et consulta la Carte du Maraudeur. Il pouvait voir des points minuscules nommés Drago Malefoy, Vincent Crabbe, Grégory Goyle et Blaise Zabini à différents endroits dans la salle commune. Levant la tête, il vérifia cela. Les pièces n'étaient pas identifiées sur la carte, mais des salles ayant l'air d'être les dortoirs semblaient désertes.
Harry longea le mur, en faisant attention de ne rentrer dans personne. Il aurait aimé que la salle commune soit un peu moins bondée, mais il en avait parlé avec Ron et Hermione. Trop tard dans la nuit, et tout le monde aurait été endormi dans son lit. Aller dans les dortoirs aurait été encore plus dangereux à ce moment-là. Il arrivait à un passage qui partait de la salle commune. Il allait le prendre quand il se cogna pratiquement dans Millicent Bulstrode. Le coeur battant, il s'arrêta brutalement, son bruit de surprise résonnant dans ses oreilles. Il était sûr que la fille Serpentard avait dû entendre et était consciente de sa présence. Mais ce n'était pas le cas, apparemment. Elle était entrée dans la pièce, s'asseyant à une table avec Crabbe et Goyle, alors qu'Harry se dirigeait vers le passage suivant. Celui-là devait mener aux dortoirs des garçons.
Il avança le long du passage, essayant vainement de distinguer du bruit, qui pourrait indiquer que quelqu'un arrivait, jusqu'à ce qu'il se trouve à une porte indiquant "septième années" tout au bout du corridor. La pièce était déserte, heureusement, et Harry entra, se demandant comment il allait savoir quelle malle appartenait à Malefoy.
Un regard rapide autour de la pièce lui fit décider de commencer avec le lit directement en face de lui. Ça avait ce qui semblait être la malle la plus neuve à son pied. L'ouvrant, il sortit une robe avec le nom Zabini cousu dessus.
Regardant à sa gauche, Harry vit alors la malle qui devait appartenir à Malefoy. Elle avait les initiales DM incrustées en or sur ce qui ressemblait beaucoup à un blason familial. Regardant de plus près, Harry put lire ce qui semblait être la devise de la famille Malefoy : Postatem obscuri lateris nescitis. "Comme c'est approprié," pensa Harry.
Allant vers son lit, Harry se dit que la table de nuit de Malefoy serait peut-être un meilleur endroit pour commencer. Malefoy gardait peut-être ses lettres là. Harry allait ouvrir le tiroir quand il entendit des bruits de pas résonnant fortement dans le passage. Il se figea et écouta alors qu'ils approchaient de plus en plus.
Quand ce fut évident que la personne qui venait n'avait pas tourné et se dirigeait vers le dortoir des septièmes années, Harry décida qu'il valait mieux ne pas prendre de risques malgré sa cape d'invisibilité. Il se mit sous le lit de Malefoy.
Harry jeta un coup d'oeil hors de sa cachette quand les pas entrèrent dans la chambre, souriant en voyant qui était entré. Ce n'était personne d'autre que Malefoy. Peut-être qu'il ferait quelque chose qui donnerait à Harry une indication de l'endroit où regarder en premier. Malefoy s'assit sur son lit, le matelas s'affaissant, et ce fut la première indication pour Harry qu'il aurait peut-être dû choisir une meilleur cachette. Soudainement il fut très conscient qu'il y avait des choses rangées là-dessous. Il ne pouvait pas voir ce que c'était dans l'obscurité, mais il pouvait les toucher. Si Malefoy était venu ici pour ça, Harry risquait d'être découvert.
Il pouvait entendre Malefoy fouiller dans sa table de nuit. Malefoy devait chercher quelque chose ; Harry pouvait l'entendre jurer dans sa barbe. Le matelas se tendit de nouveau alors que Malefoy se levait.
La chose suivante que vit Harry fut les yeux de Malefoy qui semblaient regarder directement dans les siens. Une sueur froide apparut sur le front d'Harry. Il savait que Malefoy ne pouvait pas le voir, mais c'était tout de même énervant.
Puis un bras se glissa sous le lit. Harry essaya de se pousser, mais c'était trop tard. La main de Malefoy le toucha.
"Qu'est-ce que..."
Malefoy eut l'air confus alors que sa main rencontrait quelque chose de solide et d'inattendu. Harry se glissa plus loin sous le lit, mais il n'y avait pas beaucoup de place pour manoeuvrer. La main de Malefoy s'approcha de nouveau, et cette fois-ci il attrapa la cape d'invisibilité et tira. Le tissu était enroulé autour du corps d'Harry et, donc, ne vint pas.
Malefoy tira plus fort, et Harry se dit que le tissu allait se déchirer. Dans tous les cas, il ne voulait pas que Malefoy ait sa cape. Harry sortit de sous le lit, la main de Malefoy toujours accrochée à sa cape.
Dans la lumière de la torche, Harry vit que la manche de la robe de Malefoy s'était relevée, exposant une petite marque rouge sur son bras gauche. Harry était sûr de savoir ce que c'était. Il se souvint l'avoir vu sur Queudver dans le cimetière. Drago Malefoy portait la Marque des Ténèbres.
La capuche de la cape d'Harry était tombée de sur sa tête, et les deux garçons se regardaient de haut en bas. La partie inférieure de la cape couvrait toujours Harry, et il en profita pour lever sa baguette. La baguette de Malefoy était sortie aussi.
"Et bien, Potter, heureux de te rencontrer ici," dit finalement Malefoy d'une voix traînante. "Pourrais-tu m'expliquer ce que tu faisais sous mon lit ?"
Note : C'est Marian qui a pensé à la porte qui ne menait nulle part dans les toilettes. La devise de la famille Malefoy vient d'un site de traduction latines idiotes. L'auteure croît que c'est une citation de Star Wars.
