Disclaimer : Les lieux et les personnages appartiennent à JK Rowling, l'histoire appartient à Ashwinder et la traduction m'appartient.
Note : Juste un petit rappel. ASPIC signifie 'Accumulation de Sorcellerie Particulièrement Intensive et Contraignante', je pense que ça vous aidera à comprendre une phrase du chapitre. Quant à la version anglaise, NEWT, ça veut dire 'Tests Sorciers Désagréablement Fatigants'. Les paroles de l'auteure sont entre crochets [].
J'ai mis le 'mieux' de l'auteure entre crochets dans le texte, car je ne crois pas qu'on l'utilise en France, mais peut-être est-ce le cas au Québec.
Réponses aux reviews :
Céline : Merci beaucoup !
solla : Je me suis peut-être trompée dans le compte des reviews. Il y a en tout vingt-neuf chapitres à cette histoire, mais il y a une suite dont l'épilogue vient de paraître.
Olivier : Je n'ai pas lu le Silmarillion, mais l'auteure devrait pouvoir te répondre. [Il s'agit de Fëanor.]
ccilia johnson: Je suis désolée de ne rien pouvoir te dire, mais merci.
alana chantelune : Merci pour la review, et pour tous ces renseignements.
Hermiona292 : Tu as fait exploser la boîte à reviews ! Elle était tellement longue que ff.net ne me l'a même pas envoyée. Merci.
Leacmoa : Même remarque que pour Hermiona. Merci.
Merci aussi à rowena, Wynzar, Aria Lupin, Lunenoire, celina, Fleur.
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Ginny's Gift, Chapitre Vingt-Sept
Harry n'était pas de très bonne humeur le jour suivant. Il n'avait absolument pas réussi à dormir. Après s'être assuré que le parchemin dans la cheminée avait été complètement réduit en cendres, il s'était assis à la table où avait travaillé Hermione et avait sorti une nouvelle feuille de parchemin. Il avait été trop énervé pour dormir, alors il s'était dit qu'il pourrait tout aussi bien s'occuper de cela maintenant.
Il avait griffonné une note à Sirius, lui demandant s'il y avait des nouvelles sur la situation géographique de Voldemort. Il avait essayé de faire un sorte que la question semble aussi innocente que possible, mais il avait peu d'espoir que Sirius ne soit pas soupçonneux de ses intentions. Il espérait seulement que son parrain le considérait assez comme un adulte pour lui répondre.
Il avait amené la lettre à la Volière et avait envoyé Hedwige au soleil levant, la regardant jusqu'à ce qu'elle soit hors de vue, avant de retourner au dortoir, où il croisa Ron, qui partait prendre une douche.
"Pourquoi t'es tu levé aussi tôt ?" demanda-t-il à Harry d'un air endormi.
"Je devais envoyer un hibou," fut la réponse concise d'Harry.
Ron le regarda d'un air interrogateur, mais quand Harry ne lui donna pas plus d'informations, il haussa les épaules et se remit à marcher.
Au petit déjeuner, Harry et Hermione évitèrent rigoureusement de se regarder l'un l'autre. Un rapide coup d'oeil apprit à Harry qu'Hermione avait l'air aussi fatiguée que lui. Elle n'avait manifestement pas dormi non plus. Harry savait que Ron et Ginny allaient sentir que quelque chose se passait si lui et Hermione ne faisaient pas attention, mais le silence et la tension continuèrent toute la matinée.
Effectivement, Ginny parla au déjeuner. "Que vous arrive-t-il à tous les deux ?" demanda-t-elle, regardant d'Harry à Hermione. "Vous avez tous les deux l'air d'être restés debout toute la nuit."
Harry lança à Hermione un regard d'avertissement, et elle rosit.
"Hermione !" dit Ron faussement outré. "Tu ne me trompes avec Harry, si ?"
"Si, Ron, nous avons seulement attendu que tu sois couché pour qu'Harry et moi nous nous engagions dans une séance de pelotage qui a duré toute la nuit." Hermione essayait de couvrir sa gêne en jouant le jeu, mais elle n'était pas vraiment aussi convaincante qu'elle aurait pu l'être.
Ron la poussa légèrement. "Allez, que se passe-t-il vraiment ?"
"Je ne peux pas te le dire. J'ai juré le secret."
Harry lâcha sa fourchette, et elle tomba sur son assiette avec fracas, faisant voler des oeufs brouillés partout. Hermione le regardait durement. Il lui rendit un regard coléreux. Il ne la laisserait pas le pousser à le leur dire lui-même. Il pouvait être aussi têtu que n'importe quel Weasley quand il le voulait. Comme elle l'avait fait le soir précédent, Hermione détourna le regard la première.
"Oh, attendez," dit Ron en souriant. "Je pense que je sais de quoi il s'agit. Ça n'aurait pas un rapport avec le fait que c'est l'anniversaire de quelqu'un dans deux jours, si ?"
Harry se sentit rougir. Avec tout ce qui s'était passé, il avait réussi à oublier l'anniversaire de Ginny. Il n'avait cherché aucun arrangement pour lui trouver un cadeau d'anniversaire.
Ron prit la figure rouge d'Harry comme une confirmation. "Ha ! Je le savais !"
"Oui, c'est ça, Ron," dit Hermione impassiblement. "J'ai aidé Harry à préparer quelque chose de spécial, mais nous ne voulons pas gâcher la surprise, si ?"
Hermione regardait Harry avec quelque chose ressemblant à du triomphe sur son visage. Génial, pensa Harry. Maintenant il allait devoir trouver quelque chose à la dernière minute et il faudrait que ça ait l'air d'avoir été prévu depuis le début. Et bien, Hermione allait effectivement l'aider maintenant, qu'elle le veuille ou pas.
"Oh, je suis impatiente." Ginny avait l'air contente. "J'aime les surprises tant qu'elles ne sont pas du genre de Fred et George."
"Je suppose que cela disqualifie le gâteau d'anniversaire fourré de Crèmes Canaris alors," dit piètrement Harry.
Plus tard alors qu'ils se levaient de table pour aller à leurs cours de l'après-midi, Harry prit Hermione à part. "Quelle est l'idée géniale ?" siffla-t-il.
Hermione le regarda innocemment. "Tu ne voulais pas que je leur dise la vérité, si ?" répondit-elle entre ses dents.
"Ne crois pas que tu vas t'en sortir comme ça. Tu va m'aider à préparer quelque chose pour l'anniversaire de Ginny maintenant."
Hermione ne répondit pas. Elle se tourna simplement et partit pour son cours d'Arithmancie.
Harry passa l'après-midi entier en Double Divination à se demander ce qu'il allait faire pour l'anniversaire de Ginny et à ne rien trouver. Cela n'aida pas sa créativité quand Professeur Trelawney sembla soudainement avoir décidé de revenir à son ancien jeu de prédire la mort d'Harry. Ils révisaient les cartes de tarot, et Professeur Trelawney avait pratiquement eu une crise de ravissement alors qu'elle retournait une carte qui représentait un squelette montant un cheval.
Dès que la cloche sonna, Harry se leva de son siège et se dirigea directement au couloir d'Arithmancie pour retrouver Hermione. "Viens," dit-il sans préambule, la traînant jusqu'à la salle de stockage du quatrième étage.
"Très bien," dit-il une fois qu'ils furent à l'intérieur. "Je dois imaginer une surprise pour Ginny maintenant."
Hermione leva les sourcils. "Tu veux dire que tu n'avais rien prévu du tout ?"
"Non, je suppose que ça m'est sorti de l'esprit avec toutes ces histoires avec Voldemort. Mais tu m'as mis dans cette situation, et maintenant tu vas m'aider à m'en sortir."
"Tu pourrais envoyer Hedwige avec un bon de commande par poste volante."
"Non, je ne peux pas. J'ai envoyé Hedwige porter une lettre à Sirius."
Hermione le regarda durement.
"Je ne t'ai jamais dit que je n'essaierais pas de trouver où est Voldemort," fit remarquer Harry.
"Tu pourrais tout de même utiliser un hibou de l'école."
"Deux jours ne sont pas suffisants pour obtenir quelque chose de bien. Grâce à toi, elle s'attend à quelque chose d'un peu mieux qu'une sélection de chocolats d'Honeydukes."
"Du temps," dit Hermione d'un air songeur.
"Quoi ?"
"Tu pourrais lui donner du temps."
"Je ne comprends pas."
Hermione marmonna quelque chose qui ressemblait à "typique". Puis elle soupira avant de continuer. "Nous avons tous été tellement occupés ces derniers temps avec nos études et... tout le reste. Je suis sûre que tu aurais préféré passer tes vacances de Pâques à faire autre chose qu'examiner tous ces livres. Libère un soir. Passe-le avec elle. Tu ne sais pas quand tu auras de nouveau l'occasion de faire ça."
Harry savait qu'elle avait raison, mais... "Et bien, ça ne semble pas être beaucoup."
"Tu pourrais l'emmener dîner."
"Je dîne avec elle tous les soirs dans la Grande Salle !"
"Alors ne mangez pas là. Dobby pourrait vous préparer quelque chose."
"Comme un pique-nique ?"
"Peut-être. Ou..."
Elle regarda autour d'elle la pauvre collection de meubles usés. Pointant sa baguette à l'un des sofas, elle marmonna une incantation. Le sofa se transforma en une table dressée pour deux. Elle était couverte d'une nappe en lin blanche, sur laquelle il y avait de la belle porcelaine et un vase plein de fleurs.
"Et voilà, restaurant instantané. Il ne te manque plus que la nourriture à présent, et Dobby peut s'occuper de ça."
"Où est le piège ?"
"Que veux-tu dire ?"
"Allez, tu est en train de me suggérer de donner plus de travail aux elfes de maison ?"
"Et bien, si tu n'aimes pas mon idée, tu peux très bien trouver quelque chose tout seul." Et elle quitta la pièce, laissant Harry se demander si elle ne préparait pas quelque chose.
*
Pendant le temps précédant l'anniversaire de Ginny, Harry pensait qu'il avait compris ce qu'Hermione essayait de faire. Il avait perdu un temps de travail précieux quand il était descendu aux cuisines pour organiser les préparatifs avec un Dobby enthousiaste, et il allait perdre toute la soirée ce soir. Ce n'était pas qu'il regretterait le temps passé seul avec Ginny. Il savait qu'Hermione avait raison sur un point. Il ne savait pas s'il aurait une autre chance de refaire quelque chose comme ça.
Mais ça voudrait aussi dire qu'il devrait rattraper le temps perdu. Et le temps avait été la clé qu'Hermione avait saisi. Il avait une suspicion grandissante qu'elle essayait de le garder occupé avec son travail pour qu'il ne cherche pas Voldemort. Et bien, il y avait toujours environ sept semaines avant la fin de l'année, et ils auraient fini pour de bon. ASPICs ou pas, elle ferait de son mieux pour remplir toute cette période.
Sirius n'avait pas encore répondu à sa lettre, mais Harry n'était pas inquiet. Cela ne faisait que deux jours, et selon l'endroit où se trouvait Sirius, Hedwige n'avait peut-être pas encore eut le temps de le rejoindre.
C'était presque l'heure du dîner dans la Grande Salle, et la plupart des Gryffondors commençaient à se diriger dans la direction générale du trou du portrait. Harry posa sa plume - il avait été en train de potasser un peu ses cours pour rattraper la soirée. Il leva la tête pour voir Ginny debout à sa table ayant l'air impatiente.
"Mon anniversaire est presque terminé," dit-elle, souriante, "et je n'ai toujours pas trouvé quelle est la surprise secrète. Je commence à croire que la surprise est qu'il n'y a pas de surprise."
Harry mit une main sur son coeur et essaya d'avoir l'air blessé. "Un tel manque de confiance... Ce ne sera plus très long." Il ne savait pas à quel genre de surprise elle s'était attendue, mais subitement il espérait qu'elle ne serait pas déçue. "Écoute, ce n'est pas si bien que ça."
"Pourquoi ne me laisserais-tu pas juger de cela quand je découvrirais ce que c'est ?" Elle brillait littéralement d'anticipation. "Quand est-ce que je pourrais la voir ? Après dîner ?"
"Non, en fait..." Il leva la tête et prit sa main. "Viens."
Elle le suivit sans un mot jusqu'à ce qu'ils tournent au quatrième étage. "Nous n'allons pas dîner, alors ?" demanda-t-elle, intriguée.
"Je pensais que nous pourrions avoir notre propre dîner privé pour une fois. Je veux dire, je ne pouvais pas t'emmener au restaurant ou quoi que ce soit, mais j'espère que ça te plaira."
Ils étaient arrivés à la porte de la salle de stockage, et Harry l'ouvrit. Ginny eut le souffle coupé et la mâchoire d'Harry tomba. Il avait dit à Dobby pourquoi il voulait la nourriture, mais l'elfe de maison avait dû décider d'ajouter quelques touches supplémentaires. Le vase plein de fleurs fraîches avait été remplacé par deux bougies dans des chandeliers d'argent, et le reste de la pièce comportait maintenant plusieurs compositions florales. Les vieux sofas et chaises avaient été enlevés, tous sauf un sofa, et il semblait en parfait état. Sur la table elle-même se trouvaient deux dômes d'argent recouvrant leurs plats, et à l'une des places se trouvait une boîte longue et blanche.
Harry n'avait absolument pas demandé ça ; il n'était même pas sûr de ce qu'il y aurait à l'intérieur, mais Ginny semblait avoir une idée là-dessus, d'après le petit cri qu'elle poussa. Elle courut et ouvrit la boîte, pendant qu'Harry faisait de son mieux pour ne pas avoir l'air surpris.
"Oh !" Elle avait enlevé le couvercle de la boîte. "Oh, il y en a plus d'une douzaine dedans !" Harry pouvait maintenant voir ce que contenait la boîte : des roses rouges. "Il y en a dix-sept à l'intérieur. Oh, c'est tellement parfait !"
Harry commença à rougir. Il avait envie de protester, de dire que tout cela n'était pas son idée, qu'il était aussi surpris qu'elle. Mais avant qu'il puisse dire quoi que se soit, elle se jetait sur lui, mettait ses bras autour de son cou et l'embrassait. La dernière pensée consciente d'Harry pour un moment fut qu'il allait devoir trouver quelque chose de vraiment bien pour Dobby. Peut-être qu'il achèterait la ligne de chaussettes entière de Gladrag's.
Ginny s'écarta. Elle le regardait dans les yeux et souriait, l'expression sur son visage presque entendue, et laissa un répit à Harry. Il espérait sincèrement qu'elle ne pensait pas qu'il l'avait amené ici pour la séduire. Regardant autour de lui, il réalisa qu'elle pouvait avoir exactement cette impression, et pourtant ça avait été la chose la plus éloignée de ses intentions quand il avait accepté cela. Ce n'était pas qu'il n'avait pas envie d'elle. Seulement qu'il ne pouvait pas. Pas maintenant.
Il regarda la joie émanant de son joli visage, et son coeur tomba. Comment allait-il réussir à la quitter ? Il se demanda si cela n'avait pas fait partie du plan d'Hermione pour le faire réfléchir.
Ils apprécièrent un repas assez recherché, et Ginny devint relativement enjouée avec le vin trouvé dans leurs coupes. Après ils allèrent s'asseoir sur le sofa.
"Je suis désolé, Ginny," commença Harry. "Je t'aurais acheté un véritable cadeau d'anniversaire...." Il s'arrêta quand elle mit une main sur sa bouche.
"Qu'aurais-tu pu faire de plus ? Ça a été une soirée merveilleuse. Merci."
Harry voulait protester de nouveau qu'il n'avait pas eu grand chose à faire avec tout ça en fait, mais elle l'avait attiré vers le bas et avait commencé à l'embrasser. Au début c'était doux et superficiel, mais Harry fut surpris par la vitesse à laquelle avancèrent les choses, jusqu'à ce qu'ils furent tous deux en train de répondre avec beaucoup de passion. Il allait se perdre cette fois-ci, réalisa-t-il très rapidement. Il ne se souvenait pas l'avoir déjà vue aussi audacieuse. C'était facile d'oublier tout le reste quand elle l'embrassait comme ça. Poudlard, la guerre, les Mangemorts, Voldemort, tout cessait d'exister. Il n'y avait plus qu'eux deux. Qu'elle ait le pouvoir de tout dissiper l'impressionnait.
"Ginny," dit-il, mettant fin au baiser. D'une façon ou d'une autre elle avait réussi à s'allonger sur le sofa et à l'entraîner avec elle. "Je ne t'ai pas emmené ici pour ça."
"Mais je t'aime, et tu m'aimes. Pourquoi ne devrions nous pas ?"
Harry avait maintenant une très bonne raison de ne pas pouvoir. Il savait qu'il la quitterait bientôt ; ce ne serait pas correct. Mais il ne pouvait pas lui dire ça ; ça le conduirait à lui parler du sort et du sacrifice. Et s'il lui disait, elle essaierait de l'en empêcher comme Hermione l'avait fait. Il n'était pas sûr qu'il aurait la force de résister à ses protestations si elle essayait de l'arrêter. Et elle le ferait. Il le savait.
"Harry," murmura-t-elle, levant une main pour toucher son visage, "je suis prête."
Les mots le traversèrent, et il dut retenir sa respiration. Il regarda dans ses yeux assombris un moment. Puis il se blinda et fit ce qu'il devait. "Moi pas," mentit-il.
L'expression de déception complète sur son visage retourna son coeur. "Je suis désolé, Ginny."
Il la vit avaler et fut très heureux qu'elle ne protestât pas plus. Elle poussa son torse et s'assit. "Pouvons nous rester ici un moment ?" demanda-t-elle.
Harry sentit un sourire pointer aux coins de sa bouche malgré lui. "Bien sûr."
*
Dans les semaines qui suivirent Harry se sentit de plus en plus agité, mais les circonstances semblaient conspirer contre lui, et ça ne servait qu'à augmenter sa frustration. Depuis la nuit où Hermione avait découvert le sort qui vaincrait Voldemort sa cicatrice avait graduellement arrêté de le déranger, et il n'y avait aucun report de nouvelle activité de Mangemorts. Tout était soudainement devenu silencieux sur ce front, comme si le Seigneur des Ténèbres lui-même savait d'une manière ou une autre que s'il se montrait, Harry pourrait se lancer à sa poursuite.
En plus de ça, Sirius avait deviné ses intentions, semblait-il, et il avait répondu qu'il ne pouvait donner à Harry aucune indication de l'endroit ou pouvait se trouver Voldemort.
C'était vraiment ironique. La dernière chose qu'il avait envie de faire était de se préparer à passer ses ASPICs, mais c'était tout ce qu'il pouvait faire pour le moment. Hermione avait programmé des séances de révisions et les faisait travailler lui et Ron plus dur que n'importe lequel de leurs professeurs ici. Il soupçonnait toujours qu'elle essayait de le garder occupé pour qu'il ne pense pas à partir à la recherche de Voldemort, un sentiment exacerbé par le fait qu'elle semblait le surveiller comme un faucon pour détecter le moindre indice qu'il était sur le point de décamper. Il levait de temps en temps la tête de ses livres pendant ses révisions et la trouver en train de le regarder. Ça n'aidait pas à améliorer son humeur.
Un soir de la semaine avant que les examens ne commencent, il en avait eu assez. Non seulement Hermione avait semblé le scruter de plus en plus ces jours-ci, mais en plus ses professeurs semblaient surveiller son moindre mouvement aussi. Il ne savait pas si c'était effectivement le cas, ou s'il perdait la tête parce qu'il travaillait trop, mais il avait décidé qu'il aurait une discussion avec Hermione quoi qu'il en soit.
Il attendit que la salle commune se vide, ce qui prit un moment, puisque tous les autres se préparaient aussi à passer leurs examens de fin d'année, et dit bonne nuit à Ginny. Hermione et Ron travaillaient toujours à une table dans un coin, et Harry alla les rejoindre. Il fit semblant d'étudier jusqu'à ce que Ron ferme finalement ses livres et se lève.
"Tu viens te coucher, Harry ?" demanda-t-il, baillant. "Il est tard."
"Oui, dans quelques minutes." Il croisa le regard d'Hermione et la regarda d'un air significatif.
Elle acquiesça légèrement. "Je veux juste revoir ça une dernière fois," dit-elle. "Bonne nuit, Ron."
Ron eu l'air un peu déçu, sans doute parce qu'elle ne l'accompagna pas jusqu'aux escaliers pour un vrai bonne nuit, mais il se tourna sans plus de commentaires et se dirigea vers les dortoirs. Quand la salle fut vide, Hermione arrêta de faire comme si elle étudiait.
"Qu'y a-t-il, Harry ?"
"Je veux que tu arrêtes," dit-il carrément.
"Que veux-tu dire ?"
"A chaque fois que je fais un pas, tu me regardes comme si tu t'attendais à ce que je disparaisse d'une seconde à l'autre. Je ne pars pas, d'accord ? Alors arrête."
Hermione eut l'air assez blessée. "Je ne peux pas m'en empêcher. J'ai juste peur... Écoute, je pense que tu devrais finir les cours, d'accord ? Promets-moi que tu passeras tes ASPICs avant de partir trouver Voldemort."
Harry la regarda bouche bée, se demandant si elle s'était finalement mis trop de pression et était devenue folle. "Hermione, quelle fichue différence est-ce que ça fera si je passe mes ASPICs ou pas ? Ce n'est pas comme si j'allais en avoir besoin, si ?"
"Ne dis pas ça !" implora-t-elle.
"Pourquoi pas ? Ce n'est que la vérité."
"Mais au moins nous saurons tous ce que tu aurais pu faire."
Harry ne savait vraiment pas pourquoi elle argumentait sur ce point, ou même pourquoi ça lui tenait tant à coeur qu'il passe ses ASPICs. "Écoute, je t'ai déjà dit que je n'allait pas partir sans aucune information pour m'aider. Je n'ai rien appris, et toi ?" Elle secoua la tête. "De tout façon je ne me serais pas attendu à ce que tu me le dises si c'était le cas," ajouta-t-il.
"Ce n'est pas juste, Harry !"
Il continua comme si elle ne l'avait pas interrompu. "Les examens commencent la semaine prochaine de toute façon. Combien de chances y a-t-il que j'apprenne quelque chose de nouveau d'ici là ?"
"On ne sait jamais," dit Hermione d'un air mutin. "Ce n'est pas comme s'ils annonçaient ce genre de chose à l'avance."
"Sirius a passé une bonne partie de l'année à essayer de retrouver Voldemort, et il n'a pas réussi même avec l'aide de l'Ordre. Ce n'est pas comme si j'allais me réveiller demain et apprendre où il est. Une fois que les examens seront terminés, il n'y aura plus rien qui me retiendra, et je ne resterais pas avec vous."
"Pas même Ginny ?"
Harry soupira et passa une main dans ses cheveux. Ce serait un déchirement terrible, mais il allait faire cela autant pour elle que pour tous les autres. "Arrête simplement de me surveiller tout le temps."
"Je suis désolée, Harry." Elle fit une pause et avala. "Je sais que tu n'aimes pas ça quand je deviens fleur bleue, mais tu vas devoir faire avec. Je ne t'aime pas comme j'aime Ron, mais ça ne veut pas dire que je ne t'aime pas du tout. Tu te souviens de ce que tu as dit à Noël sur le fait que j'étais comme ta soeur ? Je ressens la même chose. Harry, tu es mon frère, même si je n'ai jamais eu de frère. Je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter..."
Un sanglot la coupa. Harry ne savait pas du tout quoi faire, mais il étendit le bras et caressa maladroitement sa main. Ses intestins se tordirent de culpabilité alors qu'il réalisait qu'il ne l'avait pas vraiment traité très gentiment.
Elle sanglota de nouveau, et Harry ne put plus le supporter. Il se leva, fit le tour jusqu'à là où elle était, et la prit dans ses bras. "Tout ira bien. Voldemort sera parti, toi et Ron vous serez ensemble, et... Tout ira bien."
"Mais où seras-tu ?"
"Je ne sais pas encore."
*
La conversation avec Hermione n'apaisa pas beaucoup les sentiments de frustration d'Harry. Il lui avait plus ou moins promis qu'il resterait et passerait ses examens, même si c'était la dernière chose qu'il avait envie de faire. Malgré le fait qu'il était resté éveillé tard tous les soirs à travailler, il avait du mal à dormir la nuit. Ce n'était pas sa cicatrice qui le dérangeait cette fois-ci - les choses étaient toujours calmes de ce côté là - c'était l'amas d'énergie en lui. C'était le désir d'agir alors qu'il en était empêché. Ça n'aidait pas que les autre garçons de septième année n'aient apparemment aucun problème d'insomnie ces temps-ci. Devoir rester allongé et écouter leurs ronflements ne faisait qu'augmenter la frustration d'Harry.
La veille de son premier ASPIC, Harry arrêta finalement de faire des efforts pour s'endormir et descendit dans la salle commune assombrie une fois de plus. Cette fois il ne trouva pas Hermione toujours assise à une table à faire des révisions de dernière minute. La salle commune était vide, mais pas pour longtemps.
Harry venait juste de s'asseoir dans un fauteuil près de la cheminée quand il entendit quelqu'un d'autre descendre les escaliers. C'était Ron. Il s'approcha et prit un siège en face d'Harry.
"Que se passe-t-il ?" demanda Ron.
"Je n'arrive pas à dormir."
"Je sais, je t'ai écouté te tourner et te retourner dans ton lit chaque nuit depuis un certain temps maintenant. Que se passe-t-il vraiment ?"
Harry regarda dans le foyer, où les derniers restes du feu du soir précédent brillaient toujours, et ne répondit pas.
"Et bien, je sais que tu n'es pas nerveux à propos d'avoir à passer ton ASPIC de Divination demain."
Harry ne dit toujours rien. S'il disait à Ron la véritable raison pour laquelle il ne pouvait pas dormir... Non, il ne devait même pas y penser.
"Tu sais ce que je pense ? Tu te t'apprête à partir."
Harry regardait Ron maintenant, et cette fois-ci en état de choc. Hermione ne pouvait pas avoir dit quoi que ce soit, si ? Elle avait promis de ne pas le faire !
"N'aie pas l'air aussi choqué. Je pense que je m'y suis attendu toute l'année."
"C'est vrai ?"
"Ça n'a pas arrêté d'augmenter, n'est-ce pas ? Depuis la fin de la quatrième année quand il est revenu. Avant ça, même. Depuis la première année, nous savions qu'il était toujours là-dehors. Ce n'est plus qu'une question de temps maintenant, non ?"
"Je ne pars pas tout de suite."
Ron leva les sourcils. "Pourquoi pas ? C'est l'excuse parfaite pour échapper à ces fichus examens. Désolé, je ne peux pas passer mes ASPICs. Je dois vaincre un sorcier maléfique."
Harry sourit presque. "Je ne peux pas. Hermione m'a fait promettre de passer ces stupides trucs."
Ron secoua la tête. "Seulement Hermione..."
"En plus, autant [mieux] que je fasse ces contrôles. Pourquoi gâcher toutes les révisions que j'ai fait ? Si j'avais été malin, je serais parti à Pâques, non ?"
Ron rit légèrement, mais il redevint sérieux. "J'ai réfléchi à ça, Harry. Tu ne peux pas simplement partir et l'affronter. Tu dois avoir un plan."
"Qu'est-ce qui te fais croire que je n'en ai pas déjà un ?"
"Sept années de jeu d'échecs avec toi."
Harry n'allait pas tout avouer et dire à Ron qu'il se trompait, alors il joua le jeu. "Je suppose que tu en as trouvé un pour moi alors."
"Et bien, j'ai réfléchi... Tu ne peux pas utiliser ta baguette contre lui. Tu sais que ça ne marchera pas. Il le sait, lui aussi. Mais si tu avais une autre baguette, une qui ne soit pas une soeur de la sienne..."
"Est-ce qu'il ne va pas s'attendre à quelque chose comme ça ?"
"Peut-être que c'est tellement évident qu'il ne s'y attendra pas."
"Et je n'aurais pas le même résultat avec une autre baguette."
"Une autre raison qui lui fera penser que tu n'utilisera pas ce moyen là."
"Je suppose que ça ne pourrait pas faire de mal d'avoir une autre baguette..." Il se demanda s'il serait capable de provoquer Voldemort en duel et forcer leurs baguettes à se connecter. Puis Voldemort serait occupé, et il pourrait lever la seconde baguette à ce moment-là... Oui, ça pourrait marcher.
"Je pourrais demander celle de Charlie. Maman et papa l'ont."
"Non, Ron, tu ne peux pas leur demander de te l'envoyer."
"Je ne sais pas. D'une certaine façon ce serait comme si Charlie continuait à aider notre cause. Il aimerait ça. Si j'envoie la lettre maintenant, nous pourrions l'avoir quand les examens seront terminés. Alors nous pourrons partir."
"Nous ?"
"Tu ne crois pas que je vais te laisser affronter Voldemort tout seul, si ?"
La bouche d'Harry s'ouvrit alors qu'il regardait Ron.
"Voilà, je l'ai dit, et rien d'horrible ne s'est produit, si ?"
"J'aurais pu te dire ça. Ce n'est pas moi qui ai évité de le dire durant les sept dernières années. Mais ça ne veut pas dire que je vais te laisser venir avec moi."
Ron continua comme s'il n'avait pas entendu. "Nous les Weasley, nous sommes têtus, souviens-toi de ça. Et nous avons une bonne mémoire. Et une soif de vengeance. Alors si tu ne fais même que penser à me laisser en retrait..."
"Que feras-tu, Weasley ?"
"La pire chose à laquelle je peux penser. Je t'enverrais Fred et George."
Ron avait peut-être essayé d'alléger l'atmosphère, mais Harry pouvait voir qu'il était tout à fait sérieux à propos du fait de ne pas vouloir être laissé derrière. Il allait devoir être plus direct.
"Ron," dit-il prudemment, "tu sais que je risque vraiment de ne pas revenir."
"Tu risques de tomber de ton balai et de te casser le cou en jouant au Quidditch, mais ça ne t'as jamais arrêté. Moi non plus d'ailleurs. Et tu reviendras. Parce que je serais là à couvrir tes arrières."
Une boule se formait rapidement dans la gorge d'Harry. Qu'avait-il pu bien faire pour mériter un ami comme Ron ?
"En plus," continua Ron, "Ginny ne me le pardonnerait jamais si je laissait quoi que ce soit t'arriver." Ron avait peut-être essayé de casser la tension à ce moment-là, mais il y avait du vrai dans ce qu'il avait dit.
"Viens, alors," céda Harry. "Allons envoyer ce hibou."
Ils se levèrent tous les deux au même moment, et Harry mit une main sur l'épaule de Ron. Il ne put pas s'empêcher de serrer fort.
*
Le tout dernier jour des examens se leva ensoleillé et étouffant. Les septièmes années devaient passer leur ASPIC de potions ce jour-là, et alors que c'était assez plaisant d'être assis dans l'air frais du cachot pour la partie écrite de l'examen, une fois que les chaudrons bouillonnaient pour la partie pratique, les conditions devenaient rapidement insupportables.
Harry voulait simplement en finir, alors qu'il mélangeait avec une main, pendant qu'il essayait d'écarter sa frange de ses yeux avec l'autre. Ça ne servait à rien ; ses cheveux semblaient être devenus définitivement collés à son front.
Ce ne serait plus très long maintenant, puis ils seraient tous libres. Harry avait l'impression que la première chose qu'il aimerait faire serait de dormir au moins un jour ou deux. Les ASPICs, avait-il découvert, portaient vraiment bien leur nom.
Il était content qu'on leur ait donné une potion relativement facile à préparer. Personne n'avait su à l'avance ce que comporterait la portion pratique de cet ASPIC, ce qui voulait dire que tous les septièmes années avaient passé beaucoup de temps à apprendre un bon nombre de recettes compliquées par coeur. Neville avait été littéralement blanc de peur, car il savait que sa mémoire était sa plus grande faiblesse. Mais quand Rogue avait annoncé qu'ils devraient préparer la Potion Fortitude, Neville avait poussé un soupir de soulagement.
"Je peux faire celle-là," avait-il dit d'un air content. "J'ai réussi celle-là."
Harry s'était demandé si Rogue n'avait pas d'autres raisons de leur avoir demandé de faire cette potion en particulier. Peut-être auraient-ils besoin d'en avoir beaucoup en réserve dans le futur proche.
Les septième années poussèrent un soupir de soulagement collectif quand Rogue leur dit que le temps était écoulé. "Enlevez-tous vos chaudrons du feu et laissez-les comme ils sont. Votre potion sera notée, et vous pourrez reprendre vos affaires au prochain cours de potions. Pour l'instant... Au revoir !"
Il y eut une bousculade générale vers la porte alors que tout le monde semblait vouloir sortir. Harry se dit qu'il ferait aussi bien de monter à son dortoir et de faire une bonne, longue sieste. Après cela, il penserait à sa prochaine action. Pendant toute la période d'examen il n'y avait eu aucune nouvelle d'activité Maléfique. Sirius ne lui avait rien appris de plus, non plus. Tout était bien trop silencieux au goût d'Harry.
Le Hall d'Entrée était plein d'élèves, et Harry se demanda pourquoi tous ne sortaient simplement pas. Quelque chose devait bloquer la route. Harry était assez grand pour voir au-dessus de la plupart des autres élèves, et il lui semblait que Professeur McGonagall gardait la porte principale, à la consternation de tous.
"Tous les élèves doivent retourner à leur salle commune immédiatement," dit-elle par-dessus le choeur de grognements. "Préfets !" appela-t-elle, regardant autour d'elle et croisant le regard d'Hermione et de Neville, "les préfets doivent ramener tous les élèves à leur salles communes respectives. Circulez maintenant !"
Harry, Ron et Hermione échangèrent un regard inquiet avant qu'Hermione ne se faufile dans la foule et ne commence à rassembler les Gryffondors vers l'escalier de marbre. Harry aperçut une tête familière de cheveux rouges flamboyants, qui avançait pour aider Hermione. Quelque chose se passait, et Harry avait le sentiment grandissant que c'était quelque chose d'important. Au moins sa cicatrice ne lui avait pas fait mal, mais il sentait que ce ne serait qu'une question de temps avant que ça ne soit le cas.
Il rattrapa Ginny juste devant le trou du portrait. Il la prit à part alors que tous les autres entraient dans la salle commune. "Que se passe-t-il ?" demanda-t-il.
"Aucune idée. Je venais juste de finir mon examen d'Histoire de la Magie et j'allais t'attendre dehors. Mais McGonagall ne laissait sortir personne. Elle faisait rentrer les élèves qui étaient déjà dehors. J'ai entendu quelqu'un qui avait été dehors dire quelque chose à propos d'une lumière étrange dans le ciel au dessus de Pré-au-Lard."
"Ça à l'air sérieux, alors."
"Oui."
Il la regarda dans les yeux, ne sachant pas ce qu'il y trouverait, mais il ne vit pas de hantise ou de peur, seulement de la détermination et autre chose. Il y avait une certaine connaissance dans son regard, et il était sûr maintenant qu'elle avait déjà prévu ce qu'il avait l'intention de faire.
"Ginny, je..."
"Ne le dis pas. Ne dis rien avant que nous ne soyons sûrs."
Il la prit dans ses bras et la serra fort un long moment, mémorisant la façon dont elle allait bien contre lui, l'odeur de ses cheveux, le bruit de son soupir. Cela devrait lui suffire pendant un long moment.
Le bruit de pas approchant les fit se séparer. Harry se retourna et vit Professeur McGonagall, son visage fixe et déterminé, s'avançant dans le couloir. "Est-ce que tout le monde est à l'intérieur et présent à l'appel ?" demanda-t-elle à Ginny.
"Je pense, oui. Tous sauf nous."
"Et bien, entrez. Comme vous vous en doutez sûrement, j'ai une déclaration importante à vous faire à tous."
Ils montèrent par le trou du portrait, suivis par leur directrice de maison. Tous les yeux se tournèrent vers Professeur McGonagall, alors que chacun anticipait de mauvaises nouvelles.
Professeur McGonagall ne perdit pas de temps à tourner autour du pot. "Les forces du Mal ont essayé de prendre le village de Pré-au-Lard. Pour le moment il semble y avoir eu un retrait du village, mais nous ne savons pas combien de temps ça durera. Nous craignons que des renforts n'arrivent et que Lord Voldemort lui-même n'apparaisse. Il y aura peut-être un assaut sur l'école si les forces de Voldemort réussissent à prendre Pré-au-Lard."
Harry sentit Ginny se tendre à côté de lui, et il sut qu'elle pensait à ses frères. Il prit sa main et la serra.
Professeur McGonagall leva la main pour faire taire les bruits d'alarme qui venaient des élèves assemblés. "Ne paniquez pas. Pour le moment l'école est sûre. Ce dont j'ai besoin c'est que vous vous prépariez tous. Dans le cas d'une attaque sur l'école elle-même, des dispositions ont été prises pour s'assurer que tous les élèves soient envoyés dans un endroit sûr. Ceux de vous qui ne sont pas encore majeurs seront évacués. Pour ceux d'entre vous qui sont majeurs, je vous laisse le choix d'évacuer ou de rester et de vous battre. Quoi que vous décidiez, il faut que vous montiez tous dans vos dortoirs et prépariez les effets personnels dont vous aurez besoin pour les prochains jours. Vous devrez être prêts à partir à n'importe quel moment. Ai-je été claire ? Vous avez une demi-heure pour vous préparer. Après ce laps de temps, vous devez tous revenir dans la salle commune avec vos affaires et nous descendrons tous dans la Grande Salle ensemble. Préfets, je compte sur vous pour vous assurer que tout soit prêt dans une demi-heure."
Elle partit alors, et il y eut un chaos immédiat, alors que tous les élèves se mettaient à parler en même temps et se dirigeaient vers les escaliers des dortoirs. Quelques-uns d'entre eux semblaient tout à fait terrifiés. Harry sentit une bulle de fierté monter en lui, alors qu'il voyait Ginny s'approcher d'une première année qui était pratiquement en larmes et mettre un bras réconfortant autour d'elle alors qu'elle la conduisait à l'escalier des filles.
Harry suivit Ron dans leur dortoir. Pendant que Dean et Seamus sortaient quelques affaires de leurs malles et les rangeaient dans leurs sacs de cours, Harry sortit la Carte du Maraudeur et sa cape d'invisibilité. Puis il ouvrit le tiroir de sa table de nuit en sortit le talisman. Il le mit et le glissa sous sa robe. Regardant autour de lui, il vit que Ron tenait une longue boîte étroite et l'observait attentivement.
"Ce soir," dit doucement Harry.
Ron hocha la tête une fois pour montrer qu'il avait compris, et mit la boîte dans son sac. "Ce soir," répéta-t-il.
