Disclaimer : Les lieux et les personnages appartiennent à JK Rowling, l'intrigue appartient à Ashwinder et la traduction m'appartient.
Note : Voilà l'avant dernier chapitre. J'aimerais que chaque personne lisant cette phrase review, afin que je puisse savoir combien de personnes différentes suivent cette fic. S'il vous plaît, même si vous ne le faites que cette fois-ci, prenez la peine de laisser un petit mot.
Les paroles de l'auteure sont rapportées entre crochets [] dans le texte .
Réponses aux reviews :
celina : L'auteur a fait exprès de ne pas donner de détails sur le sacrifice, je ne peux donc rien te dire. [Eh oui, je suis méchante comme ça. Plus de détails dans le prochain chapitre.]
solla : Ce chapitre-ci n'est pas mal non plus. Ici aussi (France, près de Paris) on étouffe. Plus qu'un chapitre et ce sera la fin (de la première partie). Merci.
Csame : Et pourquoi pas "Vive la France" ? Merci.
alana chantelune : Pour OotP, je veux l'acheter dès qu'il sort, le 21 juin, et pour GG, la fin approche, c'est vrai, mais l'aventure continue. Merci.
Hermiona292 : De temps en temps mon 'review alert' laisse passer quelques reviews, alors je vais vérifier si j'ai bien noté tous les noms sur le site avant de poster le chapitre, merci.
Merci aussi à Wynzar, Lunenoire, Arlwendae, Fleur, Aria Lupin, Fizwizbiz.
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Ginny's Gift, Chapitre Vingt-Huit
"Alors comment allons-nous faire ça ?" demanda Harry.
Ron regarda autour de lui et haussa les épaules.
Ça n'allait pas être facile pour eux de sortir de la Grande Salle sans que personne ne s'en rende compte. L'école entière avait été rassemblée, ils avaient mangé, et maintenant apparemment on s'attendait à ce qu'ils passent la nuit ici. Les tables des maisons avaient été poussées contre les murs, et on avait fait apparaître des sacs de couchage comme pendant la troisième année d'Harry. La soirée n'était pourtant que peu avancée, et personne ne pensait à se coucher maintenant. Il y avait un sens d'incertitude palpable dans l'air, ce qui allait en fait rendre l'endormissement difficile.
"Tu crois que tu peux te glisser sous la cape d'invisibilité sans que personne ne le remarque ?" demanda Ron. "Si c'est faisable, je pense que nous avons une chance."
"Où est passée Hermione ?"
Hermione avait surveillé Harry d'aussi près que possible toute la soirée. Cela n'avait pas été aussi facile que ça en avait l'air étant donné qu'on lui avait plus ou moins confié la Grande Salle. Elle, avec le Préfet en Chef et les autres préfets, avaient la responsabilité de garder tout le monde aussi silencieux et calme que possible, ce qui n'était pas vraiment facile. La plupart des jeunes élèves étaient visiblement effrayés ou nerveux, et il était clair que même une bonne partie des plus âgés faisaient simplement bonne figure. En ce moment, Hermione était à l'autre bout de la salle et parlait au Professeur McGonagall. Ginny se trouvait avec un groupe de premières années et essayait manifestement de leur changer les idées.
Harry se plaça dans un coin. "Tiens-toi devant moi, Ron, pour que personne ne me voie disparaître." Quand Harry se fut glissé sous la cape d'invisibilité, il demanda, "Est-ce que nous avons tout ?"
Le sac de cours de Ron était derrière son épaule, et il le tapota. "J'ai la baguette de Charlie juste là."
"Très bien, alors. Comment allons-nous sortir d'ici ?"
"Suis-moi."
Ron commença à avancer le long du mur, Harry dans son sillon, faisant attention de ne rentrer dans personne. Ils étaient presque arrivés à la porte quand une voix les arrêta brusquement.
"Où crois-tu aller, Ron?" Hermione leur bloquait le passage, les bras croisés.
"J'ai besoin d'aller aux toilettes, d'accord ?"
"Bien essayé, mais depuis quand est-ce que tu as besoin d'un sac de cours pour ça ?"
"Écoute, Hermione..." commença Ron.
"Tu ne m'auras pas, Ron. Je suis sûre qu'Harry est sous sa cape d'invisibilité, et je sais exactement ce que vous essayez de faire."
"Et bien si tu sais ça, alors tu va nous laisser partir, n'est-ce pas ?"
"Je ne peux pas faire ça."
"Hermione," grinça Harry en avertissement. Elle regarda vivement dans sa direction, et il sut qu'elle l'avait entendu.
"Non," dit-elle encore plus fermement. À son horreur, Harry vit Hermione lever la main et faire signe à Ginny.
"Écoute, on ne pourrait pas en discuter ?" demanda Ron.
"Oh, nous allons discuter, Ron, crois-moi."
"Pas ici," dit Harry.
Ginny avançait parmi les élèves, qui étaient, pour la majeure partie, assis en petits groupes sur le sol à discuter. "Que se passe-t-il ?" demanda-t-elle, regardant de Ron à Hermione.
"Venez," dit simplement Hermione, et elle se glissa hors du Hall d'Entrée avec Ron sur ses talons. Harry regarda une dernière fois la Grande Salle avant de sortir à son tour. Il ne pensait pas que qui que ce soit ait remarqué le départ des autres. Hermione leur tenait la porte d'une pièce adjacente au Hall d'Entrée, et Harry réalisa avec surprise que c'était la même pièce que celle dans laquelle ils avaient attendu que la route soit dégagée pour aller voir Hagrid à la fin de leur troisième année. Ça avait été la nuit où Sirius s'était échappé sur Buck.
"Très bien," dit Hermione une fois qu'ils furent tous à l'intérieur. "Tu peux enlever la cape d'invisibilité maintenant, Harry."
Ginny sembla surprise un moment alors qu'Harry redevenait visible, mais alors qu'il la regardait, la compréhension apparut sur son visage, et son expression fut rapidement remplacée par une autre, blessée.
Hermione regardait d'Harry à Ron en attendant. Ses bras étaient de nouveau croisés. "Quand comptiez-vous nous dire que vous partiez ?"
Ron eut l'air coupable, mais Harry regarda Hermione avec l'air glacial. Il ne pouvait pas regarder Ginny pour l'instant, alors il se focalisa sur Hermione. C'était bien plus facile pour lui de se concentrer sur son sentiment d'irritation contre elle. Après tout, Hermione savait mieux que tous les autres ce qu'il devait faire.
"Aviez-vous même seulement l'intention de nous le dire ?" demanda de nouveau Hermione, sa voix mortellement calme.
"Tu t'en serais rendue compte, non ?" dit Harry. Il savait que ce n'était pas une chose très gentille à dire, mais Hermione savait. Elle était censée comprendre.
"Oh, et bien, merci beaucoup," dit Hermione en colère. "C'est agréable de savoir qu'aucune de nous ne mérite un au revoir."
"Qu'étions-nous censé faire ? L'annoncer à l'école entière ?" le ton d'Harry commençait à monter, et il dut se contenir. Il ne voulait pas être attrapé par un professeur maintenant.
"Non," dit Hermione. "Vous êtes censés nous emmener avec vous !"
"Non."
"Pourquoi pas ? Tu emmènes Ron."
"Laisse-nous simplement partir, Hermione."
"Pas avant que tu nous aies donné une bonne raison pour ne pas nous laisser venir. Allez, nous avons toujours fait ce genre de choses ensemble."
"Comment est-ce que je suis censé me concentrer pour affronter Voldemort si je suis inquiet de ce qui pourrait vous arriver à toi et Ginny ?"
"Tu ne t'inquiètes pas pour Ron, alors, si je comprends bien." Ginny avait parlé pour la première fois depuis qu'ils étaient entrés là, et elle n'avait pas l'air contente.
"Mais, fichtre, bien sûr que je si ! C'est juste..." Harry s'arrêta avant de dire quelque chose d'impardonnable. Il avait été sur le point de dire quelque chose à propos du fait que Ron pouvait se défendre tout seul, mais il sut immédiatement que ce ne serait pas une bonne idée de suggérer qu'aucune des filles ne pouvait se préserver seule. En plus de ça, il savait que ce n'était pas vrai.
"Écoutez," intervint Ron, "nous devons tous faire ce que nous avons à faire. Je suis libre de partir avec Harry. Ce n'est pas votre cas."
"Qu'est-ce qui te fait dire ça ?" demanda Hermione, semblant plus outragée.
"Hermione, tu es Préfète en Chef. Ginny est une préfète. Le personnel compte sur vous pour aider s'il y a une évacuation."
Hermione avait l'air de vouloir protester. Elle ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois, mais il n'y avait pas grand chose qu'elle puisse dire contre Ron. Il lui avait rappelé son devoir, et maintenant elle était partagée.
"Hermione," dit-il plus doucement, "je me sens beaucoup mieux en te sachant en sécurité ici à l'école."
"Très bien, Ron ! C'est tellement généreux de ta part ! Maintenant comment est-ce que je suis supposée me sentir ? Je vais être malade d'inquiétude pour vous deux."
"Nous pourrons être utile de notre côté," lui rappela Ginny. "S'il y a une évacuation, nous aiderons, mais après ça, plus rien ne nous empêchera d'entrer dans la bataille, n'est-ce pas ?" Elle regardait directement Harry en disant ça, ses yeux brillant de détermination, comme si elle le défiait de lui dire qu'elle ne pouvait pas se battre si elle en avait envie.
Harry ne dit rien. Il lui rendit simplement son regard. Silencieusement il se dit qu'il trouverait un moyen d'en finir avant que l'école ne soit menacée.
"Non, effectivement," dit Hermione. "Tu as raison."
"Écoute, Hermione," dit Ron, "Je suis désolé que nous ayons essayé de sortir en douce. C'est juste..." Hermione l'interrompit. "Je n'arriverais pas à fermer l'oeil avant que vous reveniez... Tous les deux." Elle était sur le point de pleurer maintenant, et Ron la prit dans ses bras. Elle mit sa tête sur son épaule, et il la tint pendant un long moment sans parler, ses bras se resserrant visiblement autour d'elle. Harry dut finalement détourner le regard, mais ce ne fut que pour rencontrer celui de Ginny. Elle le regardait d'un air triste, son expression était un mélange de colère et d'inquiétude.
"Contente-toi de revenir," murmura-t-elle. "Promets-moi que tu reviendras."
Harry dut avaler durement avant de répondre. "Tu sais que je ne peux pas te promettre ça."
Une larme roula le long de la joue de la jeune fille. "Mens-moi alors."
"Je ne ferais pas ça."
Elle hocha la tête une fois et fit un pas vers lui, mettant une main sur le talisman, qui était caché sous sa robe. Il sentit une montée de quelque chose mais ne savait pas si c'était un genre de pouvoir venant d'elle ou simplement la sensation du contact. Elle le regardait dans les yeux. "Tu pars avec tout l'amour et toute la protection que je peux placer en toi."
Elle leva la main et l'embrassa bien trop brièvement avant de se tourner et de serrer son frère dans ses bras. Harry se retrouva en face d'une Hermione aux yeux rouges. Elle ne lui dit pas un seul mot ; la compréhension dans ses yeux était suffisante. Il savait qu'elle ne dirait rien de plus pour essayer de l'arrêter, comme il n'y avait rien de plus qu'il pouvait dire pour les dissuader elle ou Ginny de se joindre à la bataille si on en arrivait là.
Elle le serra brièvement dans ses bras, disant alors qu'elle s'écartait, "Je t'ai dit un jour que tu étais un grand sorcier. Je le pense toujours. Je le penserais à tout jamais."
Puis elle et Ginny étaient parties. Harry se tourna vers Ron. "Allons-y."
"Où allons-nous ?"
"Je pensais que nous pourrions prendre le tunnel sous la Saule Cogneur pour aller à la Cabane Hurlante. Qu'en penses-tu ?"
Ron haussa les épaules. "Je suppose que le tunnel qu'on prend n'a pas beaucoup d'importance. Nous ne savons pas ce que nous trouverons à l'autre bout quoi qu'il arrive."
Harry bougea pour remettre la cape d'invisibilité, mais Ron étendit le bras et l'arrêta. "Tu devrais prendre ça maintenant, puisque nous ne savons pas..."
Il lui tendait la baguette de Charlie. Harry la mit dans sa poche. Il allait remettre la cape d'invisibilité, quand il changea d'avis. Lui et Ron étaient trop grands maintenant pour qu'ils puissent tenir tous les deux dessous et espérer rester complètement cachés. L'un d'eux devrait rester découvert, donc il n'y avait pas vraiment beaucoup d'intérêt à l'utiliser maintenant.
À la place, il sortit sa tête dans le hall. Il était vide. "Viens, la voie est libre."
Ils se faufilèrent jusqu'à la porte d'entrée et l'ouvrirent. Harry trouva cela étrange que la porte d'entrée ne soit pas verrouillée avec toute l'école sous la menace d'une attaque imminente. Il ne pouvait qu'espérer qu'elle était fermée de l'extérieur.
Une fois qu'ils eurent descendu les marches du perron, ils regardèrent tous deux vers le village malgré eux. Pas une seule lumière, pas un seul signe de vie ne pouvait être vu depuis l'autre côté du lac. Heureusement il n'y avait pas non plus de signe de Marque des Ténèbres. Harry avait eu un peu peur de la voir flotter dans le ciel au-dessus de Pré-au-Lard comme une parodie de feu d'artifice. Peut-être que les Mangemorts qui avaient attaqués avaient été repoussés d'une façon ou d'une autre.
"Allons-y," dit finalement Ron, et ils partirent vers le Saule Cogneur. Ils trouvèrent un bout de bois par terre, qu'ils utilisèrent pour appuyer sur la racine pour empêcher l'arbre de les attaquer.
Le tunnel était à peine assez grand pour qu'ils passent. La dernière fois qu'ils l'avaient traversé, Harry avait eu treize ans et avait été petit pour son âge, mais maintenant qu'il avait presque dix-huit ans, et qu'il était bien plus grand, il avait l'impression qu'il devait marcher complètement plié en deux, tellement le plafond était bas. Il savait que Ron, qui était encore plus grand que lui, ne devait pas se débrouiller beaucoup mieux. Le tunnel s'étirait encore et encore, et Harry commençait à avoir un torticolis à cause de sa position inhabituelle quand ils arrivèrent finalement à l'endroit où le tunnel recommençait à monter. Harry pouvait voir une faible lumière plus loin. Il se souvenait de cela ; ils avaient presque atteint leur but.
Mais au lieu d'accélérer, Harry se figea. Il se retourna rapidement et leva une main, en même temps pour arrêter Ron et pour l'empêcher de parler. Puis le son se fit de nouveau entendre. Des voix. Il y avait quelqu'un dans la Cabane Hurlante, sûrement plus d'une personne. Harry n'avait aucun moyen de savoir si la ou les personnes étaient amies ou ennemies. Il devrait simplement s'approcher prudemment sans faire de bruit et espérer apercevoir qui c'était.
Harry commença à s'avancer très lentement jusqu'à ce qu'il soit presque au niveau du trou. Les voix continuèrent - il y en avait au moins trois d'après ce qu'il entendait. Elles parlaient trop doucement pour qu'Harry puisse comprendre exactement ce qu'elles disaient, mais au moins l'une d'entre elles semblait familière. Il n'arrivait simplement pas à retrouver où il l'avait entendue avant.
Ron tirait sur le derrière de sa robe. Il se tourna. "C'est bon," souffla Ron.
"Tu en es sûr ?"
"Oui. L'une d'elles est Bill. J'en suis certain."
Harry mit prudemment sa tête dans la pièce. Il eut à peine le temps de voir les visages de ses occupants qu'il se retrouva avec dix baguettes pointées directement sur lui.
"STUPEFIX !"
Il ne réfléchit pas ; il agit. Il se baissa, et les figeurs passèrent au-dessus de sa tête, mais au-moins l'un deux toucha ses cheveux, d'après l'odeur âcre qui emplissait maintenant ses narines.
Il y eut un cri et plusieurs paires de pieds avançant sur le sol. Puis plusieurs mains descendant dans le trou, attrapant Harry par sa robe et le hissant. Harry se retrouva subitement face à face avec son parrain, qui n'avait pas l'air content de le voir. À côté de lui, Ron grimpa dans la pièce aussi.
"Avez-vous amené quelqu'un d'autre avec vous ?" aboya Sirius. "Hermione ?"
"Non," répondit Harry. "Elle est toujours à l'école."
"Au moins elle a montré qu'elle avait du bon sens. Est-ce que ça vous dérangerait de me dire ce que vous pensez que vous foutez ici ?"
"Nous sommes venus participer à la bataille."
"Non !" intervint Bill. "Ron, retourne à l'école."
"Vous ne pouvez pas nous renvoyer," dit Harry, regardant de son parrain à Bill. "Nous sommes tous les deux majeurs, et nous avons quasiment fini les cours."
Sirius poussa un soupir familier mais sembla céder légèrement. Harry regarda autour de lui et vit une autre figure familière, celle de Remus Lupin. Il ne reconnut aucun des autres mais supposa que ces personnes étaient les compagnons d'armes de Sirius.
"Est-ce qu'ils savent à l'école que vous êtes partis ?" demanda maintenant Remus.
"Hermione et Ginny le savent," répondit Harry. "Si nous sommes portés manquants elles le diront aux professeurs."
Bill regardait toujours Ron de haut. "Je ne peux pas vous laisser rester, ni l'un ni l'autre. Que va dire maman ?"
"Qu'a-t-elle dit pour toi, Bill ?" demanda Ron, têtu.
"C'est différent. Je suis un adulte."
"Nous aussi."
"Ron..."
"Bill," dit Harry, "nous n'avons peut-être pas la permission formelle d'être là, mais Professeur McGonagall nous a dit que s'ils évacuaient l'école, les élèves les plus âgés pourraient choisir de rester pour se battre. Disons seulement que nous avons fait notre choix en avance."
Bill, Remus et Sirius échangèrent des regards. Finalement Sirius dit, "Je suppose que ça ne changera pas grand chose alors. Il est très probable que l'école soit évacuée demain... Ça ne veut pas dire que j'aime ça. Vous n'allez faire que rendre notre travail plus difficile si nous devons nous inquiétez pour vous."
L'ironie d'avoir son propre argument tourné contre lui ne fut pas perdue pour Harry. Sa réponse ne le fut pas non plus. "Alors ne le faites pas. Ron et moi pouvons nous défendre tous seuls."
"Vous n'avez pas expérimenté le combat. Vous n'êtes pas entraînés. Vous garderez vos têtes baissés, tous les deux. Pas d'héroïsme. Vous obéirez aux ordres. Je ne peux pas vous laisser mettre la vie d'autres personnes en danger. Est-ce que c'est clair ?"
Sirius regardait les garçons durement, et Harry savait qu'il n'y aurait aucun intérêt à ne pas accepter. Dans le chaos de la bataille, chacun ferait ce qu'il pourrait de toute façon. "D'accord," dit-il. "Alors on dirait que quelque chose va se produire demain ?"
"Nous nous y attendons, oui. Hier ce n'était qu'un essai. Nous avons repoussé les Mangemorts, mais nous supposons qu'ils reviendront demain avec des renforts. Leur plan est assez évident. Ils prendront Pré-au-Lard et s'attaqueront à l'école s'ils le peuvent."
"Et pour Fred et George ?" demanda subitement Ron. Aucune des environ vingt autres personnes dans la pièce n'avait les fameux cheveux roux homologués Weasley.
"Ils se sont enfermés à Zonko," dit Bill. "D'après ce que j'ai compris, ils ont prévu leur propre défense. Ils sont le moindre de mes soucis." Bill regardait Ron durement, mais il ne recula pas devant le regard de son grand frère.
"Autant d'immeubles que possible ont été équipés," leur dit Remus. "Certains plus que d'autres, de toute évidence. Celui-ci, Honeydukes, les Trois Balais..."
Harry réalisa soudainement pourquoi cela avait été fait. Il était venu à Pré-au-Lard par les tunnels à plus d'une occasion, mais maintenant il voyait qu'ils étaient un risque à la sécurité de l'école. Queudver connaissait leur existence, après tout, puisque il avait aidé à dessiner la Carte du Maraudeur.
"Queudver..." commença Harry.
"Nous ne l'avons pas vu," dit Sirius, "mais nous nous attendons complètement à ce qu'il ait parlé à Voldemort des moyens d'infiltrer l'école. Nous gardons un oeil attentif sur les tunnels. Et je reste en alerte pour Queudver lui-même."
"Mais en tant que rat..."
"Il aurait toujours une patte d'argent. Ce serait donc plus difficile pour lui de se cacher."
Harry espérait sincèrement que Sirius réussirait à finalement attraper Queudver pour que son nom puisse être restauré publiquement.
Apparemment Harry et Ron allaient être acceptés maintenant. Ils avancèrent dans la pièce et trouvèrent une place par terre. Il ne restait pas beaucoup d'espace, de toute façon Harry ne s'attendait pas à beaucoup dormir. La pièce redevint silencieuse, mais le silence en était un de surveillance. De temps en temps des mots concis étaient échangés dans des voix basses, mais la conversation était réduite au minimum. Certains des autres semblaient commencer à lâcher prise, et Harry supposa qu'ils avaient eu assez d'expérience pour être habitués à attendre et à saisir l'opportunité de dormir quand elle se présentait. Harry et Ron suivirent tous deux et s'étendirent sur le sol poussiéreux et attendirent que la nuit passe en silence.
*
Harry se réveilla dans la lumière froide du matin, l'épuisement des ASPICs l'ayant finalement rattrapé. D'autres bougeaient, et Harry savait qu'à n'importe quelle heure de la nuit au moins une personne, et probablement plus, devait avoir monté la garde. Tout était silencieux. Il n'y avait pas de bruit même à l'extérieur, rien qui pourrait indiquer qu'il y aurait un assaut sur le village aujourd'hui. Il pouvait voir la lumière du soleil passer par les trous des fenêtres condamnées. Apparemment le jour allait être ensoleillé et chaud comme le précédent jour l'avait été.
Plusieurs heures passèrent avant que quoi que ce soit ne se produise, et subitement tout arrivait en même temps. Sirius avait eu des informations, d'une manière ou d'une autre, et tout le monde entrait en action. Harry eut à peine le temps de comprendre ce qui se passait, qu'il était en train de se presser au-dehors avec les autres, descendant la colline à toute vitesse et aidant à renforcer une barricade construite à la hâte, qui s'étendait pour barrer la Rue Principale devant les Trois Balais. Elle avait dû être mise en place hier et semblait être composée de tables et de chaises venant du pub et de parties du comptoir de Honeydukes. Harry n'avait pas l'impression qu'elle les protégerait beaucoup.
L'ennemi arrivait apparemment de la campagne à l'autre bout du village, bien qu'Harry ne puisse pas encore les voir. Il devait y avoir une autre ligne de défense quelque part. Sirius, Remus et Bill semblaient avoir disparu plus loin dans la rue, laissant Harry et Ron avec un groupe de sorcières et de sorciers qu'ils ne connaissaient pas et l'ordre de ne pas bouger.
Harry regarda vers Ron et se demanda si Ron pensait la même chose que lui. La tentation de se faufiler jusqu'à la première ligne grandissait en lui. Il n'osait pas dire cette idée tout fort, pourtant. Il était sûr que les autres avaient reçu l'ordre de les surveiller Ron et lui et de ne laisser aucun d'eux faire quelque chose de stupide.
Il pouvait entendre des cris maintenant et voir des éclairs de lumière dans le ciel. Ils semblaient venir de la direction générale de Zonko. Il essaya de lever la tête plus haut au-dessus de la barricade pour avoir un bref aperçu, mais il fut repoussé sur le sol presque immédiatement. Une figure mécontente le regardait.
"Tête baissée !" aboya-t-elle.
Harry cligna des yeux. C'était Madame Rosmerta. Il ne l'avait pas reconnue à cause de ses vêtements, elle portait une vieille robe large, avait la figure sale et les cheveux en bataille. Elle semblait aussi plus vieille, d'une certaine façon, comme si les événements récents l'avaient fait vieillir. Harry se dit que puisque les visites à Pré-au-Lard avaient été annulées et que la guerre apportait des temps incertains, elle avait peut-être dut faire face à un revers dans ses affaires. Ceci pourrait expliquer les lignes d'inquiétudes et de préoccupation, qui étaient maintenant évidentes sur son visage. Ça, et le fait qu'elle combattait maintenant le mal dans la rue au péril de sa vie...
Harry se remit rapidement en position. Il y eut d'autres cris et plus de flashs de lumières venant de l'autre bout de la ville. Soudainement, à côté de lui, Ron poussa un cri. Harry attrapa le derrière de sa robe pour l'empêcher de tomber sur la barricade. Il y eut un bruit de pieds courant, et la chose suivante que sut Harry, il avait été plaqué par terre une fois de plus, ayant l'impression qu'il avait été frappé par un Cognard.
Il leva les yeux et vit que l'un des jumeaux Weasley - il ne pouvait pas dire lequel - avait jeté Harry par terre alors qu'il plongeait par-dessus la défense.
"Que tout le monde se baisse ! Elle va exploser !" vint un cri.
C'était l'autre jumeau. L'instant suivant, il y eut une explosion massive qui ébranla le sol, et des morceaux de bois brûlant pleuvaient du ciel. Harry se protégea les yeux et leva la tête. Où Zonko s'était tenu il ne restait plus que de la fumée vive, multicolore montant vers le ciel. Des bruits d'éclats intermittents résonnaient alors que des étincelles lumineuses émanaient du nuage de fumée, sans doute des vestiges de pétards du Dr Flibuste. Tout le monde eut soudainement l'air d'avoir vieilli de cent ans, alors que des cendres recouvraient le village.
"Magnifique !" cria le jumeau qui avait fait tomber Harry - ça devait être Fred, car George était accroupi de l'autre côté de Ron avec son bras autour d'une Pauline à la figure très sombre.
"Étonnant !" renchérit George. "C'est parti plus haut que ce à quoi on s'attendait."
Les jumeaux avaient tous les deux les yeux brillant de joie malgré le fait qu'ils venaient juste de faire exploser leur lieu de travail.
"Que se passe-t-il ?" leur demanda Ron.
Aucun des deux ne dit rien sur la présence de Ron et Harry, ce qui était un grand soulagement. "Les Mangemorts sont revenus plus forts aujourd'hui," dit Fred. "Je pense qu'ils ont un géant ou deux avec eux. Ils ont traversé les défenses à la bordure de la ville. Avec un peu de chance l'explosion a touché un bon nombre d'entre eux."
"Et pour notre côté ?" demanda Ron, devenant blanc sous une couche de cendres sur son visage.
"Ils connaissaient le plan," dit George sombrement. "Tant qu'ils se sont mis à l'abri... Nous leur avons donné un signal d'avertissement, vous savez."
Harry se sentait légèrement mal. Remus, Sirius et Bill avaient sûrement été près de cette explosion. La fumée sortant de Zonko rendait ça encore plus difficile de savoir ce qui se passait. Il fut de nouveau tenté de courir en avant pour pouvoir voir ce qui se passait. Toute cette attente l'agaçait.
"Est-ce que Voldemort était là ?" demanda-t-il subitement aux jumeaux.
"Je l'ai pas vu," dit Fred.
"Non," dit George. "Il ne conduira pas ses troupes dans la bataille. Il va attendre qu'ils aient fait la majorité de son sale boulot pour lui avant de mettre un pied dans Pré-au-Lard."
Harry n'aimait pas entendre ça, bien qu'il sache que les jumeaux avaient probablement raison. Ça voulait dire plus d'attente... à moins qu'il s'en occupe lui-même.
Avant qu'il ne puisse penser à un plan, il y eut plus de cris, mais cette fois ils venait de derrière eux. Tout le monde se tourna, craignant quelque attaque surprise par l'arrière. Mais au lieu de Mangemorts, de Détraqueurs et d'une armée de créatures Maléfiques, vint une armée d'un genre différent. Ses soldats étaient tous habillés de noir et conduits par une personne avec des longs cheveux blancs et une barbe flottante. Le soleil se réfléchissait sur ses lunettes en demi-lune. Poudlard, semblait-il, avait été évacué, et le personnel descendait joindre la bataille.
Harry pouvait voir quatre têtes les quatre directeurs de maison suivant dans le sillon de Dumbledore, le reste des professeurs derrière eux. Mais après eux venaient les élèves, et le coeur d'Harry tomba en voyant Ginny et Hermione dans leurs rangs. Il n'avait pas agi assez vite. Il n'avait rien fait, en fait. Il avait simplement attendu là, comme on le lui avait ordonné.
Le contingent de Poudlard déferla sur leur ligne de défense, et les élèves étaient maintenant laissés le long de cette ligne, de toute évidence la dernière, pendant que les adultes qui avaient été placés là se levaient maintenant et joignaient la caravane de Dumbledore. Harry les regarda disparaître dans la fumée venant de Zonko.
Hermione les regardait. "C'est comme s'ils partaient dans un autre monde," songea-t-elle à voix haute alors que la dernière silhouette disparaissait dans le nuage de fumée.
Harry et Ginny se regardèrent, gênés. L'ironie de la situation n'était pas perdue pour Harry. Il aurait pu rester à l'école, et il n'aurait rien manqué.
"Alors ils ont évacué l'école," dit Ron en silence.
"Oui, tôt ce matin," confirma Hermione.
"Tu n'as pas perdu ton talent pour dire ce qui est évident, n'est-ce pas, Weasley ?" dit une voix traînante familière.
Harry regarda vivement autour de lui pour trouver Drago Malefoy se tenant derrière lui.
"Tu as fait ton choix, Malefoy ?" demanda Harry d'une voix basse.
"Possible, mais je changerais peut-être d'avis."
Harry ne répondit pas, mais il remarqua que Malefoy était le seul Serpentard parmi les nouveaux arrivants. Harry se dit qu'il n'avait vraiment pas l'air à sa place sans Crabbe et Goyle à ses côtés.
"Alors que faisons-nous ?" Ginny avait finalement brisé son silence de marbre.
"Nous regardons, et nous attendons," répondit Harry.
Le temps continua à passer, et Harry se sentit de plus en plus agité. Les autres avaient tous pris position le long de la barricade. Harry remarqua Ami, la Serdaigle que Fred avait essayé de draguer à Noël parmi eux. Il y avait peu de conversation. Un sentiment de détachement angoissant avait commencé à envelopper Harry, comme s'il n'était plus dans le même monde que les autres. Il pouvait les voir, mais c'était comme s'il regardait la télé sans le son.
Il était impossible de dire ce qui se passait alors que la fumée s'échappant de Zonko continuait à faire écran sur l'autre bout du village. Le seul son pour le moment était l'explosion occasionnelle, mais Harry ne pouvait pas dire si c'était le résultat de quelque bataille magique ou plus de pétards du magasin de farces et attrapes qui partaient.
Après un moment des silhouettes, commencèrent à réapparaître, flottant presque comme dans un rêve hors de la fumée. Cela devint rapidement apparent qu'elles fuyaient quelque chose. Les forces de l'Ordre étaient mises en déroute. Elles atteignirent leur dernière ligne de défense, et se réfugièrent derrière, blessées, saignant, brûlées et racontant des histoires contradictoires. Dumbledore était mort. Une armée de Détraqueurs était arrivée. Des dragons. Des géants. Voldemort lui-même.
Harry ne reconnut aucun de ces hommes, ou peut-être son cerveau refusait-il maintenant de coopérer. Quelque chose lui dit que l'un des blessés était un bulgare nommé Viktor Krum, mais l'information ne provoqua aucune émotion en lui. Il était séparé de tout ça. L'atmosphère devint rapidement épaisse de panique et de confusion, mais Harry ne le sentit pas. Des gens criaient, mais ses oreilles n'enregistraient pas le bruit.
Une fille aux cheveux volumineux soignait les brûlures de quelqu'un aidée par un grand garçon avec des taches de rousseur. Une fille aux cheveux roux lui criait quelque chose, des larmes coulant de ses yeux, mais Harry s'en détourna. Sa place n'était pas ici.
Dans le chaos général, ce fut facile pour lui de s'échapper. Il marcha, lentement d'abord, s'arrêtant pour un cri lui venant de nulle part, mais rapidement il se mit à courir, évitant plus de silhouettes sombres qui se matérialisaient dans la fumée. Sa gorge et ses yeux commencèrent à brûler alors que ses muscles le suppliaient de prendre une véritable bouffée d'oxygène, et il ne s'arrêta tout de même pas.
Alors qu'il arrivait de l'autre côté du nuage, ses yeux passèrent sur la scène de bataille devant lui et se fixèrent sur son but. Car Voldemort était là, se tenant au-dessus de ses laquais, la forme froissée d'Albus Dumbledore a ses pieds. Et il riait dans une victoire apparente sur son ennemi le plus haï et le plus craint.
Harry ne fit attention à rien d'autre de ce qui se passait autour de lui. S'il y avait des Détraqueurs, des géants, des dragons ou les corps de ceux qu'il avait aimé sur le sol, il ne les vit pas. Il prit une grande bouffée d'air et cria aussi fort qu'il le pouvait.
"Tom Jedusor !"
Voldemort l'entendit. Il s'arrêta en plein rire et tourna ses yeux de serpent sur Harry. Puis un sourire grotesque déforma ses traits. "Harry Potter - non laissez-le-moi," dit Voldemort à ses Mangemorts qui avaient tourné leurs baguettes vers Harry. "Harry Potter, tu es venu pour assister à ma victoire finale. Comme c'est gentil de ta part. Comme c'est approprié. Je viens juste de vaincre ton mentor. Ça me fera très plaisir de t'éliminer aussi."
Harry ne répondit pas. Il resserra simplement sa poigne sur sa baguette. Il ne se souvenait pas l'avoir sortie, mais ça avait dû être pendant qu'il courait à travers la fumée. Il la tint prête pour que Voldemort la voie assurément, puis il glissa subrepticement sa main gauche dans sa poche et sortit l'ancienne baguette de Charlie.
Voldemort s'approchait de lui, alors qu'Harry ne bougeait pas, se préparant à sauter sur le côté à la moindre provocation. Il était vaguement conscient des Mangemorts qui l'entouraient s'écartant pour former un cercle autour de lui et de leur maître.
Voldemort rit légèrement. "Toujours le brave Gryffondor, à ce que je vois. Mais bien sûr, tu fais confiance à ta protection, n'est-ce pas ? Comme tu dois le savoir, je possède maintenant la même protection. Peut-être devrions-nous faire un test. Laquelle est la plus forte ?"
Harry se sentit subitement beaucoup moins confiant. Le choc des mots de Voldemort était comme une claque dans la figure, et le fit sortir de la transe de rêve éveillé dans laquelle il était tombé. Le talisman de Voldemort serait-il assez fort pour repousser le sort qu'Harry était sur le point d'utiliser. Ou son sacrifice serait-il suffisant pour surpasser la magie de Ginny ? Il n'en avait aucune idée, mais il n'y avait plus rien d'autre à faire pour lui maintenant que de voir les événements aboutir à leur juste fin. Voldemort essayerait de le tuer quoi qu'il arrive, alors autant qu'il essaye de faire tomber le Seigneur des Ténèbres avec lui.
"Je me sens assez magnanime en ce moment. Vaincre son pire ennemi procure cette sensation. Je te fais un cadeau aujourd'hui, Harry Potter. Utilise-le avec sagesse. C'est la seule chance que tu auras."
Et il lâcha sa baguette. Harry n'y croyait pas. Voldemort devait être absolument certain que son talisman marchait s'il allait donner à Harry un tir dégagé.
"Qu'est-ce que tu attends, Potter ? Je n'ai pas toute la journée."
Harry se concentra alors. Il devait faire cela correctement ; il n'aurait que cette chance. Il pensa à toute la colère et la confusion que Voldemort avait créé durant les dernières années. Il pensa aux morts, au danger, aux familles déchirées... Il concentra la totalité de son énergie magique dans sa main gauche.
Sans prévenir il leva la baguette de Charlie et cria, "Me porricio ! Exulo in tenebras ad perpetuitatem !"
La douleur était incroyable dans son intensité, bien, bien pire que le Doloris. Harry pouvait littéralement sentir une partie de lui s'arracher et sortir par sa main gauche. C'était une partie de lui des plus intégrales ; il pouvait la sentir être déchirée de chaque cellule de son corps.
Puis il y eut une libération d'énergie colossale. L'explosion le propulsa en arrière jusqu'à ce qu'il se retrouve à regarder un ciel parfaitement bleu. Il savait qu'il ne pouvait pas être mort. Il avait trop mal.
Il n'avait aucune idée de combien de temps il resta étendu là, complètement paralysé. Ça lui sembla une éternité, mais ça avait peut-être été moins d'une seconde. Il avait l'impression que son corps était en feu, et il aurait crié si c'était possible. Mais aucun mouvement n'était possible, absolument aucun.
Soudainement une figure entra dans son champ de vision, masquant le ciel aveuglément bleu. Il reconnut les traits pales, anguleux. Ils étaient figés dans un air méprisant de haine profonde. Harry savait avec certitude ce qui allait arriver maintenant, et il ne pouvait absolument rien faire contre. Soudainement il entendit la voix de Mrs Weasley résonner dans son esprit ; elle rappelait à Ginny que rien ne repoussait le sortilège de la mort. Ce n'était pas grave. En ce moment, Harry était prêt à accueillir la mort.
Lucius Malefoy leva sa baguette. Harry se concentra sur le bout et se blinda.
"Avada Kedavra !"
La dernière chose que vit Harry fut un éclair de lumière verte.
