NOTE DE L'AUTEUR : Voilà le deuxième chapitre tant attendu., dites moi ce
que vous en pensez.
Merci beaucoup à tous ceux qui m'ont envoyé leurs avis, c'est très
constructif.
Je répète que cette fan fiction est fortement déconseillée aux moins
de 18 ans qui pourraient se trouver choqués par certaines scènes
particulièrement « torrides » !!! J'espère que cette partie vous
plaira, bonne lecture à vous. Le 3ème chapitre est déjà écrit au
brouillon, il ne me reste plus qu'à le taper, mais pour le lire, il
vous faudra attendre un peu, période d'exams' oblige ;-)
CHAPITRE 2
Une mission suicide.
Le vendredi arriva très vite. Sydney avait à peine vu passer les trois jours qui venaient de s'écouler. Trois jours de temps libre fantastiques, où elle avait pu faire ce qu'elle voulait, quand elle le voulait.
Elle avait cependant opté pour les révisions, et avait donc passé la plus grande partie de son temps à l'université, dans l'espoir de pouvoir récupérer les heures de cours qu'elle avait perdu à cause de ses missions pour le SD-6 et la CIA.
Sydney avait également opté pour le repos. Elle s'était permis, au grand bonheur de ses amis, et en particulier de Fran, des grasses matinées telles qu'elle n'en avait jamais connu. Pendant ces trois jours, elle avait pu se réveiller à onze heures du matin si cela lui plaisait, personne ne serait derrière elle pour lui faire des reproches.
Son réveil sonna à six heures et demies. Elle l'avait mis à sonner si tôt dans le but de pouvoir prendre son temps et de ne pas être stressée avant de partir pour sa mission. Mais elle regrettait déjà de ne pas pouvoir dormir quelques heures de plus. Elle en avait déjà pris l'habitude pendant ce break de trois jours, et l'idée de reprendre la routine ne l'enchantait guère.
Dès qu'elle fut levée, elle avait attrapé sa valise, qu'elle avait rangé sous son lit lorsqu'elle était revenue de Copenhague, et avait commencé à la remplir. Mais, quand son regard se tourna vers la salle de bain, elle décida de se délasser sous une douche. Elle finirait de faire son bagage plus tard..
Elle laissa l'eau ruisseler le long de son visage, de ses cheveux, de son corps,.. Ses yeux étaient clos, et elle pencha sa tête en arrière, tout en laissant ses doigts masser délicatement sa chevelure. Elle voulait être complètement détendue avant de partir. Elle voulait avoir les idées claires, mais les paroles de Vaughn lors de leur dernière entrevue l'avaient tellement troublé qu'elle ne cessait d'y penser depuis le lundi soir. Les phrases qu'il avait prononcées résonnaient dans sa tête, et elle s'interrogeait sur ce qu'ils ressentaient l'un envers l'autre. Serait-ce plus que de l'amitié, de l'admiration. elle n'aurait su le dire à cet instant précis.
Elle sortit de la douche, enfila un peignoir pourpre, et enroula une serviette autours de ses cheveux. Puis, elle entreprit de descendre jusqu'à la cuisine pour prendre son petit déjeuner. Elle y trouva Fran, assise sur un des tabourets de leur mini bar.
- Bonjour, lança Sydney à son amie tout en l'embrassant sur le front, bien dormi ?
- Bien, merci. et toi ? Fran s'était retournée vers son amie en l'entendant arriver. Tu es radieuse aujourd'hui. est-ce le fait de partir loin de moi pendant deux jours qui te met de si bonne humeur ? , ajouta t'elle ironiquement à l'encontre de son amie.
Sydney avait du expliquer à son amie qu'elle devait se rendre à New York pour participer à une conférence sur la nouvelle réglementation des banques. Mentir à Fran avait été un nouveau supplice pour Sydney, et l'idée que Sydney doive encore s'absenter avait attristé Fran, car elle savait que son amie rentrerait encore épuisée, comme à chacun de ses déplacements. Mais elle savait qu'elle n'avait pas d'autre choix que de la laisser partir, Sydney ne lui demandait pas son accord, elle la prévenait simplement de ses déplacements, et Fran savait que son boulot lui tenait très à c?ur.
- Mais non, tu sais bien que je dois y aller.. Un sourire de gêne s'était installé sur le visage de Sydney, elle savait ce que son amie pensait de ses activités, qu'elles étaient trop prenantes, . Mais tu sais, ces trois jours m'ont fait un bien fou, je n'avais pas dormi longtemps depuis bien longtemps.
Fran acquiesça en rendant à Sydney un large sourire qui voulait lui dire qu'elle ne lui en voulait pas.
Sydney engouffra deux tartines de pain grillé avec du beurre et de la confiture de fraises sur le dessus, puis elle but le contenu de sa tasse de café, avant de se lever pour ranger ses affaires dans le lave-vaisselle.
- Je monte, lança t-elle à son amie en quittant la cuisine, j'ai encore mon sac à finir de préparer.
Elle eut comme réponse un sourire de Fran qui finissait calmement de boire son café et de manger son yaourt.
En arrivant dans sa chambre qui baignait dans la lumière d'un soleil resplendissant qui faisait ressortir la couleur chaude des papiers peints, Sydney vit à son réveil qu'il était déjà 7h15. Elle n'avait pas vu les 45 minutes qui venaient de s'écouler, car elle avait perdu l'habitude de se presser à la suite de ses quelques jours de répit.
- Il faut que je me dépêche murmura t-elle pour elle-même.
Elle enfourna quelques vêtements dans sa valise, dont sa robe de soirée rouge flamboyante et très sexy à paillettes, et les « bijoux » qui lui avaient été confiés. Puis elle ferma son bagage et le laissa sur son lit. Elle se dirigea vers la salle de bain quand son regard se posa sur le cadre qui se trouvait sur sa table de chevet. Vaughn le lui avait offert pour Noël, et elle avait choisi de mettre une photo de son père et d'elle- même, puisque mettre une photo de Vaughn n'aurait fait que de lui attirer les soupçons de ses amis. « Qui est ce beau jeune homme sur ta table de nuit ? », n'aurait cessé de lui demander Fran. D'ailleurs, pourquoi aurait- elle mis une photo de lui. Ils n'étaient que deux agents qui se parlaient une fois de temps en temps après tout, . il n'y avait rien de plus entre eux., non rien de plus. A cette pensée, Sydney soupira longuement.
Détournant son regard du cadre, elle continua son chemin vers la salle de bain. Une question lui revenait sans cesse en tête depuis qu'elle avait pensé à lui : qui serait donc cet agent que Delvin choisirait pour lui servir d'agent de liaison sur le terrain ? Elle laissa son interrogation en suspend et commença à mettre quelques affaires de toilette dans une petite trousse, qu'elle alla ranger avec le reste de ses affaires.
Puis, elle enleva la serviette de toilette qui était toujours sur ses cheveux, et brancha le séchoir pour éliminer les dernières mèches qui étaient encore humides. Quand elle eut terminé, elle retourna dans sa chambre pour s'habiller. Un tailleur l'attendait sur le dossier de sa chaise de bureau. Elle faisait vraiment femme d'affaire dans son ensemble d'un noir ébène. Cependant, une chemisette mauve éclairait son visage et le rendait moins sévère. Elle décida après mûre réflexion de laisser ses cheveux lâchés. Après tout, ils seraient attachés toute la soirée.
Quand elle fut fin prête, son réveil indiquait 8h. Elle pris son bagage et le porta jusqu'au rez-de-chaussée, vérifiant bien qu'elle n'avait rien oublié dans sa chambre.
Elle pris sa veste qui était accrochée sur le porte manteau près de la porte d'entrée, et s'empara de son trousseau de clés qui se trouvait sur le meuble de l'entrée.
- J'y vais, avait-elle lança à Fran à travers la maison avant de partir. Je vais passer au travail de Will, tu veux que je lui dise quelque chose ? avait-elle ajouté.
- Embrasse le simplement pour moi, et dis-lui « à ce soir », nous dînons ensemble. Fran venait d'apparaître par la porte du salon et se trouvait désormais face à Sydney.
Sydney venait de comprendre à grand regret que ce serait encore une soirée avec ses amis qu'elle allait manquer. Elle aurait aimé passer ce bon moment avec aux, comme avant., avant qu'elle ne soit embauchée par la « banque », qui s'accaparait désormais une grande majorité de son temps. Elle n'avait même plus le temps de réviser suffisamment, et était encore bien loin de se sentir prête pour passer son doctorat.
- D'accord, je n'y manquerais pas, avait répondu Sydney avec un sourire qui cependant laissait transparaître quelques traits de déception. A demain., je ne rentrerais pas très tard je pense.
- Ok. Amuses toi bien à ta conférence avait répondu Fran. A demain.
Sydney ouvrit la porte et franchi le perron, glissant un dernier sourire à son amie avant de se diriger vers sa voiture, qu'elle avait garé devant la maison.
Fran la regarda entrer dans son véhicule et démarrer, puis elle lui adressa un signe de la main en la suivant du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse au coin de la rue suivante. Puis elle referma la porte et continua à se préparer pour être à l'heure à son restaurant.
******
- Bonjour toi. Sydney venait d'entrer dans le bureau de Will, qui lui tournait le dos. Elle lui glissa un baiser sur la joue pour accompagner sa salutation.
- Syd ??? Will venait de se retourner et fixait Sydney avec un large sourire mais avec un air de surprise malgré tout. Qu'est-ce que tu fabriques ici à cette heure ci ? Tu ne devrais pas être à la banque ?
Will était ravi de la voir si rayonnante et en pleine forme, même ravi de la voir, tout simplement. Depuis la fois où Sydney l'avait embrassé, il n'arrivait pas à l'ôter de ses pensées, malgré le fait qu'il se soit mis avec sa secrétaire, Jenny, depuis plusieurs mois déjà.
Pourtant, Sydney avait mis les choses au clair en tentant de lui faire comprendre qu'elle n'aurait pas du faire ça, qu'elle le considérait simplement comme un ami, son meilleur ami, et qu'elle ne pouvait donc pas concevoir de relation plus poussée avec lui. Cependant, Will n'avait pas semblé avoir compris tout ce qu'elle lui avait expliqué, ou alors ne voulait-il pas comprendre.., et il se montrait extrêmement jaloux lorsque certains hommes approchaient Sydney « d'un peu trop près à son goût ».
Sydney regardait avec lus ou moins d'amusement les regards noirs que Jenny lançait à l'égard de Will. Comment cette femme pouvait-elle accepter de sortir avec un homme qui était amoureux d'une autre femme qu'elle-même ? Sydney trouvait qu'elle avait vraiment du courage, car connaissant plus que très bien Will, elle savait qu'il ne se montrait pas excessivement tendre avec elle. Sydney était d'ailleurs souvent à l'origine de disputes entre les deux jeunes gens. La jeune femme reprochant son comportement à Will, et lui jurant qu'il n'était pas amoureux de Sydney, et encore moins jaloux.
Mais Sydney pensait qu'un jour, Will se résignerai, qu'il comprendrait qu'elle n'était pas la femme de sa vie, et que Jenny correspondait plus à ces critères. Elle était formidable et pleine d'amour pour lui, mais malheureusement pour elle, il ne s'en rendait pas encore compte.
- Non, pas aujourd'hui répondit Sydney. Je pars à New York pour deux jours, afin d'assister à une conférence sur la nouvelle réglementation des banques. Mon avion part dans une demi-heure, je passais juste te dire bonjour avant de partir.
- Hummm. je sens que tu vas t'amuser pendant ces deux jours. Tout cela m'a l'air très passionnant !!! Will regardait Sydney avec un sourire semi-moqueur. Il savait qu'elle n'aimait pas trop les déplacements, mais qu'elle était obligée de les faire.
- Passionnant., comme tu dis !!! avait ajouté Sydney en levant les yeux au ciel. Bon, je vais y aller, je ne suis pas en avance moi !!! avait- elle fini par dire en quittant lentement le bureau de son ami.
Elle ouvrit la porte, puis se retourna brusquement.
- Ah oui, s'était-elle exclamée, j'allais oublier de te dire que Fran te souhaitait le bonjour et qu'elle te disait « à ce soir ».
- Merci, avait répondu Will. Dommage que tu ne puisses pas venir ce soir, nous allons manger au restaurant puis faire un billard. Sydney sentait une pointe de tristesse dans sa voix et dans son regard.
- Ce sera pour une prochaine fois. avait-elle répondu pour rompre le silence qui s'installait. Allez, au-revoir sinon je vais être en retard.
- Oui,. ce sera pour une prochaine fois. murmura Will. Bon voyage.
Sydney fit demi-tours et commença à traverser le couloir pour rejoindre l'extérieur.
- SYDNEY.avait lancé Will dans le couloir.
- Oui. ?
- Tu., tu es très belle .
Un large sourire venait de se dessiner sur les lèvres de Sydney dès qu'elle eut entendu ces paroles.
- Merci, avait-elle répondu en envoyant de sa main un baiser à son ami. A demain, passe à la maison si tu veux, je ne devrais pas rentrer très tard, et Fran sera là aussi. On pourrait. se regarder une vidéo avec du pop- corn.
Puis, Sydney tourna cette fois définitivement les talons et se dirigea vers la sortie en entendant Will dire.
- D'accord, à demain soir alors.
Ces paroles avaient réjoui Will, qui rêvait depuis longtemps de pouvoir passer une soirée avec ses deux meilleures amies, mais surtout de retrouver Sydney. Peut-être espérait-il qu'il se passerait quelque chose entre eux ce soir là.
*******
- Tu es prête ? Dixon venait d'entrer dans le bureau de Sydney.
Elle était installée devant son ordinateur et regardait une dernière fois les plans de la résidence donnés par Marshall. Elle savait qu'une fois sur place, tout se passerait très vite et qu'elle n'aurait pas droit à l'erreur, pour ne pas faire tomber sa couverture.
- Oui, c'est parti ! La réponse de Sydney s'était accompagnée d'un large sourire. Elle faisait mine d'être contente d'accomplir son devoir d'agent au service de l'Etat, car elle se doutait que Dixon portait quelques soupçons sur sa loyauté depuis quelques semaines déjà, et son comportement des derniers jours ne pouvait qu'appuyer ce qu'il pensait.
Une voiture banalisée noire avec des vitres teintées les attendait devant l'entrée des bureaux du SD-6. Le chauffeur avait fait le tour de la voiture et avait ouvert le coffre afin que les deux agents puissent y déposer leurs affaires.
Puis, ils prirent position à l'arrière du véhicule et se laissèrent conduire jusqu'à l'aéroport. Sydney observait le paysage défiler à travers les vitres. Elle remarqua que le chauffeur prenait beaucoup de précautions afin de ne pas se faire suivre, de ce fait, ils passèrent devant l'université où étudiait Sydney et elle put voir tous ses camarades de classe qui allaient étudier pour avoir leur doctorat. Puis, ils passèrent devant le bureau de Will, les deux lieux n'étant pourtant pas dans la même partie de la ville.
La voiture s'arrêta près d'un jet blanc, démuni d'inscription. Les marches pour accéder à la porte de l'appareil étaient déjà en place. Les deux agents récupérèrent leurs valises et commencèrent à gravir les marches. Arrivés en haut, une hôtesse les attendait et leur souhaita la bienvenue à bord du vol privé d'American Air Line numéro 347, à destination de Pompéi. Les deux agents répondirent avec un large sourire et un merci, puis ils entrèrent dans l'avion.
Une fois à bord, les deux agents prirent position sur leurs sièges respectifs, et attachèrent leurs ceintures de sécurité. Sydney vit l'hôtesse fermer la porte et prendre plaça à son tour sur un siège installé à son intention, pour que l'avion puisse décoller.
Le voyage s'effectua sans encombres. Les deux agents ne s'adressèrent presque pas la parole de toute la durée du vol. Mais Sydney, qui trouvait ce silence insupportable engagea la conversation sur des sujets divers, tels que Dixon et sa famille, les études de Sydney,. A aucun moment ils ne parlèrent « boulot », car premièrement, ils ne savaient pas s'ils pouvaient se fier à l'hôtesse de l'air qui était souvent à côté d'eux, et puis, Sydney savait que Dixon finirait par lui demander ce qui n'allait pas en ce moment, et elle ne supportait pas de lui mentir plus qu'elle ne le faisait déjà.
Une fois l'avion à terre, une voiture attendait les deux agents en bout de piste pour les conduire dans la demeure de Monsieur Bertholiani, comme leur avait dit Sloane.
*******
Pendant le trajet, Dixon et Sydney avaient mis au point un lieu de rendez-vous où ils se retrouveraient dès que Sydney aurait récupéré les documents. Dixon resterait dans une voiture à l'extérieur, pour la guider pendant la mission, et la récupérer quand elle sortirait. Puis, le chauffeur avait déposé la jeune femme devant le bâtiment et elle était entrée.
En arrivant dans la villa, Sydney avait été subjuguée par la grandeur de l'édifice. Elle admirait les colonnes de pierres de la Rome Antique qui décoraient la cour intérieure du bâtiment.
Elle s'était présentée à l'accueil sous le nom d'Emmy Gabe, journaliste pour le California tribune, journal très populaire sur la côte ouest.
L'hôtesse d'accueil cocha le nom qu'elle venait de donner sur un cahier, signifiant qu'elle était bel et bien attendue. Puis, elle lui indiqua un homme, et lui expliqua que c'est lui qui avait été désigné pour s'occuper d'elle pendant toute la durée de son séjour dans la villa.
Sydney la remercia et s'approcha de l'homme qui lui avait été recommandé. Celui ci lui tournait le dos. Lorsqu'elle arriva à quelques centimètres de lui, elle le salua.
- Bonjour, je suis mademoiselle Gabe, journaliste, et la jeune femme à l'accueil m'a dit que c'est vous qui vous occuperiez de moi pendant les deux jours où je serais là.
En entendant la jeune femme parler, l'homme se retourna, et Sydney resta stupéfaite. Mais elle garda son calme malgré sa surprise pour ne pas attirer tous les regards sur elle.
- Bonjour mademoiselle, je suis Tony. Suivez-moi, je vous conduis à votre chambre.
L'homme prit les bagages de Sydney et la guida à travers le dédale de couloir de la villa, jusqu'à la chambre qui lui était destinée. Il lui ouvrit la porte, la laissa entrer, puis se glissa derrière elle et referma avec soin la porte derrière eux.
- VAUGHN !!! Mais qu'est-ce que tu fabriques ici ??? Tu es devenu fou !!! Tu veux faire tomber ma couverture ou quoi ??? Sydney était en furie. Elle était loin de s'imaginer que Vaughn serait là pendant sa mission, et elle était en colère contre lui de ne pas lui avoir dit lors de leur dernier entretien à l'entrepôt. Elle était tellement en colère et décontenancée en même temps qu'elle en haussait le ton, sans se rendre qu'elle en arrivait à hurler.
Vaughn, qui la sentait s 'emporter se précipita sur elle et lui plaça sa main en travers de la bouche de telle sorte qu'elle arrêta instantanément de hurler.
- Sydney, voudrais-tu te calmer s'il te plait!!!! Si tu continue de hurler comme ça, c'est toi qui va nous faire repérer et qui va faire tomber ta couverture !!!!
- Hummm !!! Hummm !!! Sydney essayait de se calmer et faisait comprendre à Vaughn qu'il pouvait la lâcher maintenant!!!
Vaughn retira délicatement sa main et s'écarta pour la laisser respirer.
- Mais qu'est ce que tu fais là ???? C'est toi mon agent de liaison sur le terrain ?????
- Oui, c'est Delvin qui m'a chargé de cette mission.
- Et... et ça fait longtemps que tu es au courrant ???? Sydney était très étonnée que Devlin confie à Vaughn ce genre de mission, car d'habitude il considérait qu'il n'était pas un homme de terrain et que donc il n'avait aucune raison de l'y envoyer.
- Je le sais depuis que cette mission à été mise en place. C'est moi qui aie demandé à Devlin de me confier cette mission.
- Tu le sais depuis le début et tu ne m'as rien dit !!!
- Oui, parce que je sais que si je t'avais prévenu, tu aurais refusé que je vienne. Le ton montait de nouveau entre les deux agents, et pendant tout le temps de leur altercation, leurs regards n'avaient cessé de se soutenir. Ils étaient à présent tous les deux énervés, mais ils ne savaient pas trop pourquoi la tension montait comme ça. Jamais ça ne leur était arrivé, pas à ce point en tout cas.
- Evidement que j'aurais refusé, et tu sais très bien pourquoi.. C'est beaucoup trop dangereux, tu ne te rends pas compte à quel point le jeux que je fais est dangereux.. Et...
La voix de Sydney s'était radoucie en disant cela, et son regard s'était détaché de celui de celui de Vaughn.
- Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. En prononçant ces paroles, Sydney s'était sentie rougir, et elle n'osait plus relever le menton pour regarder Vaughn dans les yeux. Elle se sentait stupide, et en quelque sorte, elle venait de lui avouer ouvertement ses sentiments.
Vaughn sentit aussi gêné qu'elle en entendant ce qu'elle venait de lui dire. Etait-ce une confession. ? Son esprit s'embrumait de questions.
Puis, il se rapprocha d'elle de telle sorte qu'il ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres de son visage. Il lui releva le menton avec deux doigts de sa main droite, et Sydney replongea son regard dans le regard vert émeraude de son coéquipier.
- Moi non plus je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. J'ai peur,. j'ai peur pour toi à chaque fois que tu pars en mission, j'ai peur tant que je ne reçois pas ton coup de téléphone pour me dire : « Tout s'est bien passé », j'ai peur pour toi,. tout le temps. et c'est pour ça que j'ai tenu à t'accompagner dans cette mission qui était particulièrement dangereuse.
La voix de Vaughn était à présent très douce, il murmurait presque. Le souffle chaud de la respiration de Vaughn glissait sur le visage et l'enivrait.. Elle buvait littéralement ses paroles.
Ils restèrent pendant plusieurs secondes -qui leur parurent une éternité- les regards plongés l'un dans l'autre, sans dire un mot. Puis, Sydney glissa un « merci » presque inaudible à l'intention de Vaughn.
Les mains de Sydney se mirent à parcourir délicatement le visage de Vaughn, pour arriver jusqu'à sa nuque. Elle le sentit frôler l'intérieur de son bras et à son tour lui caresser le visage. A ce contact, elle ferma les yeux.
Elle était tellement bien, touchés par la douceur dont il faisait preuve à son égard. Elle n'osait pas rouvrir les yeux, de peur de lire dans ceux de Vaughn de la réticence, un doute,. Mais, quand elle plongea finalement son regard dans le sien, elle découvrit en lui une calme certitude, un désir aussi lisible que le sien. Il la prit par les coudes et glissa les mains le long de son bras et la retenait contre lui sensuellement. Sydney sentit sa peau se contracter. Elle posa ses mains sur les cheveux de Vaughn et approcha lentement son visage du sien.
A l'instant où leurs bouches allaient se toucher, elle eut soudain envie de lui demander pardon, pardon pour la colère dans laquelle elle s'était lancée, pardon de s'être emportée si vite alors que ses intentions étaient plus que bonnes quand il avait décidé de prendre en main cette mission. Mais elle n'eut pas besoin de le faire. Il avait du percevoir dans son regard ce qu'elle voulait lui dire car elle n'avait pas articulé un mot qu'il lui faisait signe de se taire d'un imperceptible mouvement des lèvres.
Lorsque leurs lèvres prirent enfin possession les unes des autres, Sydney avait l'impression d'avoir touché au but que, d'une certaine façon, elle avait toujours connu le goût de ce baiser.
Le désir de Sydney était si fort qu'elle ne put s'empêcher de lancer de petits gémissements lorsqu'il entreprit de défaire les boutons de sa chemisette. Elle le regarda s'exécuter, lentement. Son visage était tendu par la concentration. Il leva les yeux vers elle et plongea son regard verdoyant dans celui de Sydney, mais sans sourire, tandis qu'il défaisait le dernier bouton. Il glissa ses mains sous le vêtement et le fit tomber au sol, tout en faisant frémir la jeune femme lorsqu'elle sentit le contact de sa main sur sa peau. Elle entreprit de défaire la fermeture éclair qui maintenait sa jupe sur ses hanches, et celle ci rejoignit aussitôt la chemisette à terre.
Il la prit par les hanches, et s'inclinant, l'embrassa tendrement sur les seins, par-dessus le soutien-gorge. Sydney rejeta sa tête en arrière et laissa sortir un long gémissement de plaisir. A ce moment précis, elle se perdait dans ses pensées. « il n'y a rien d'autre que nous, ce moment nous appartient, pourquoi le gâcher en pensant aux conséquences. » Ils étaient seuls au monde en cet instant, ils devaient accomplir ce qu'ils désiraient depuis si longtemps..
Vaughn la guida jusqu'au lit tout en retirant sa veste, et resta debout, face à elle pendant qu'elle commençait à lui déboutonner sa chemise. C'était maintenant à son tour de la regarder et de se laisser faire. Elle défit sa ceinture et le haut de son pantalon, tira sur sa chemise et dénuda ses épaules. Comme il l'aidait à retirer complètement sa chemise, il sentit qu'elle posait les mains sur son torse. Il l'embrassa entre les seins et inspira profondément son odeur, pour s'en imprégner.
Il releva la tête et la fixa dans les yeux. un doute s'emparait de lui. Il voulait être sur de ce qu'elle souhaitait..
- Sydney.
Elle écarta les lèvres sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche, son regard rivé au sien. Elle passa les mains dans son dos pour dégrafer son soutien- gorge. C'était un modèle très simple et joli en dentelle blanche. Elle en souleva les bretelles de ses épaules et le laissa tomber.
Vaughn trouvait son corps splendide. Il posa les mains sur sa poitrine, puis la figure, et sentit à quel point ses seins se raidissaient sous la caresse de ses lèvres. Sydney caressait son torse de ses mains à la texture de pêche, puis elle descendit une de ses mains jusqu'à sa braguette.
- Je t'en prie, suppliait-elle presque en déposant son regard dans le sien.
Il rabattit la couverture et ouvrit les draps pour qu'elle puisse s'y étendre. Elle le regardait ôter ses chaussures et ses chaussettes, puis son pantalon et son caleçon. Comme il s'agenouillait sur le lit, elle tendit les mains et saisi son sexe roide. Tête basse, elle en effleura le pourtour de ses lèvres, si savamment qu'il en frissonna en poussant un cri de plaisir. Il dut fermer les yeux pour calmer le jeu et ne pas aller trop vite.
Les yeux de Sydney, quand il se risqua à les regarder, étaient d'un brun clair luisant de désir. Abandonnant son sexe, elle se renversa en arrière et souleva ses hanches pour qu'il lui retire sa culotte, qui était aussi blanche que son soutien-gorge, et très sexy, pensait Vaughn. Il passa sa main sur le doux renflement de sa toison, puis tira la culotte, d'un geste toujours aussi délicat que les gestes qui avaient précédé.
Ils se contemplèrent dans leur mutuelle nudité, avec des regards égarés par le plaisir, et affamés l'un de l'autre. Le rythme de leurs respirations battait à l'unisson, et un grand sourire illuminait leur visage, leurs yeux pétillaient de bonheur.
- Michael. les yeux de Sydney le suppliaient d'entrer en elle. Elle l'avait pour la première fois appelé par son prénom, ce qui le toucha, car à ce moment précis, aucune barrière ne pouvait se dresser entre eux. Ils avaient le monde à leur merci pendant ces quelques heures qui les séparaient de la mission.
Les traits contractés de désir, elle tendit de nouveau la main et, quand ses doigts se refermèrent sur son sexe, il sentit qu'il avait pris possession de tout son être. Il se mit alors à genoux et l'attira entre ses cuisses.
Pour Sydney, ce fut comme si on réveillait dans ses reins quelque brûlante source de vie, qui déferla lentement à l'intérieur de son corps. Elle sentit son entrée houleuse en elle, la fusion parfaite de leurs deux moitiés. Elle sentit la caresse de ses mains délicates sur ses seins, et ouvrit les yeux pour le voir quand il se mit à les baiser, elle sentit aussi sa langue qui partait à la découverte de ses mamelons. Jamais elle n'avait ressenti cela pour quelqu'un depuis la mort de Danny. Jamais un autre homme n'avait approché son corps si profondément depuis ce jour.
Sydney se demandait d'ailleurs comment ce corps qu'elle n'avait jamais vu, cette peau jamais touchée, pouvaient lui être si familiers, et s'accorder si bien à elle. La bouche de Vaughn explorait à présent les bras de Sydney. Il les couvrait de baisers, juste avant de reprendre possession de ses lèvres.
Lorsque leurs lèvres se détachaient enfin, pour leur permettre de reprendre leur souffle, il se souleva et la contempla du regard, avant de se coucher près d'elle, l'enveloppant de ses bras.
******
Quand elle s'éveilla, il était déjà 18h. Elle se sentait bien dans ce bras, pour rien au monde elle n'aurait bougé. Cependant, une sorte de malaise s'installa en elle lorsqu'elle regarda l'heure. Ils avaient ainsi passé une bonne partie de la journée ensemble, ils auraient bien de la chance si personne ne s'était douté de rien..
- Qu'est-ce qu'on a fait ??? songea t'elle en sentant les remords s'emparer d'elle.
Elle se leva sans faire de bruit et se dirigea vers la salle de bain de sa chambre. Vaughn dormait encore paisiblement, le sourire aux lèvres.
Pendant qu'elle prenait sa douche, mille questions lui parvenaient à l'esprit.. En particulier pourquoi avait-elle craqué ? C'est vrai, elle savait qu'entretenir une liaison avec un autre agent était strictement interdit par le protocole, pourtant, ils avaient enfreint cette règle, et pas qu'un peu.. Devait-elle regretter. ? Certainement pas, certes, ils n'auraient pas du, mais ce qui est fait est fait. Ils ne pourraient pas revenir en arrière, c'était trop tard. Mais, ils ne pouvaient en aucun cas continuer leur relation, cela les conduirait forcément à la mort, car tôt ou tard, ils se feraient repérer. Non, ils ne devaient pas continuer.
Quand elle sortit de la douche, Vaughn était toujours endormi, et elle le contempla quelques minutes avant de se rendre compte qu'elle venait de passer une demi-heure sous la douche. Il était à présent 18h30 et la réception commençait à 19h. Elle devait se dépêcher de se préparer.
Elle enfila la tenue de soirée qu 'elle avait prévu à cette occasion, ainsi que les quelques « bijoux » qui lui avaient été confiés pour qu'elle puisse mener à bien sa mission. Un quart d'heure plus tard, après avoir mis un petit réveil -qui était à sa disposition dans la chambre- en route pour que Vaughn se réveille et prenne les informations nécessaires à la CIA, elle déposa un bout de papier sur le bord du lit dans lequel Vaughn dormait toujours, et s'en alla, prenant soin de refermer la porte derrière elle.
*******
Le bruit de la porte qui se refermait réveilla Vaughn. Un sourire illuminait son visage, mais s'effaça dès qu'il s'aperçut qu'il était seul dans le lit. Puis, il remarqua le papier qui était posé juste à côté de lui, à la place où Sydney avait dormi. Il le lut, et un certain malaise s'installa en lui. Sur le papier, Sydney avait inscrit :
Nous n'aurions pas dû. Mieux vaut oublier ce qui vient de se passer. cela ne pourrait que nous nuire. Il est 18h45, j'ai mis le réveil en route pour que tu sois prêt à réceptionner les informations. Rendez-vous à 20h00 devant le bar., attends-moi.
A plus tard,
Sydney
Vaughn sentait les larmes lui monter aux yeux. Etait-il possible qu'elle ne ressente pas la même chose que lui finalement. ? Il ne pouvait pas le croire. Il éteignit le réveil qui venait de se mettre à sonner et alla rapidement prendre une douche. Il se rhabilla et quitta la chambre quelques minutes plus tard, n'arrivant pas à se faire une raison sur ce qui venait de se passer. Puis, il rejoignit la salle principale, dans laquelle était donnée la réception.
*******
Il l'aperçut à quelques mètres de lui. Elle était en grande conversation avec un groupe de journaliste, qui paraissaient très passionnés. Quand elle vit qu'il était arrivé, elle se décida à partir accomplir sa mission. Elle lui lança un petit regard pour le lui faire comprendre. Dès lors, il ne la quitta pas des yeux jusqu'à ce qu'elle quitte la pièce.
Il était prévu qu'il n'interviendrait pas tant qu'elle n était pas arrivée dans la salle où était rangé l'objet. Il ne fallait pas qu'ils se fassent repérer par Dixon.
*******
Sydney avait pénétré dans une partie de la villa interdite au public. Dixon avait pris soin de brouiller les caméras de surveillance, le temps nécessaire à Sydney pour qu'elle arrive à ses fins.
- C'est parti, avait-elle lancé à l'encontre de Dixon, tu peux me guider maintenant.
- Ok, bon tu es dans le couloir principal. Vas toujours tout droit, et tu dois arriver à une intersection. Lorsque tu y seras, prend à droite, et là tu verras un escalier, et un monte charge à côté...
Dixon guida ainsi Sydney à travers le dédale de couloirs et de portes qui constituaient la villa. Lorsqu'elle arriva à la porte, elle le lui annonça, et comme à leur habitude, ils interrompirent la connexion qui les gardait en contact pour que Sydney puisse se concentrer pleinement sur sa mission. Elle connaissait parfaitement les manipulations qu'elle devrait exercer pour réussir à ouvrir le coffre. C'était assez délicat.
******
Vaughn l'avait regardé entrer et attendait qu'elle prenne contact avec lui.
- Ca y est, je suis entrée, je commence à ouvrir le coffre. donne moi deux petites secondes et je reviens.
- OK, je t'attends au bar, comme prévu, avait répondu Vaughn. Un léger sourire apparu sur son visage, il était soulagé de l'entendre. Il lui restait maintenant le plus gros de la mission à accomplir, s'emparer du parchemin. Mais, tout paraissait se dérouler pour le mieux. Soudain, Vaughn aperçu que les gardes commençaient à s'agiter dans la salle. Ils se parlaient dans leurs talkie-walkie, et ils paraissaient plutôt affolés. Se pouvait-il qu'ils aient découvert que quelqu'un s'était infiltré dans la partie interdite du bâtiment. ? Non, Dixon avait du couper les caméras de surveillance, comme prévu, ce n'était pas possible.
Pourtant, Vaughn commença à s'inquiéter quand il vit l'un des gardes entrer par la même porte que Sydney. Il décida de le suivre pour prêter main forte à Sydney au cas ou elle serait découverte. Il se faufila à son tour dans le dédale de couloir, et observait le garde ouvrir chaque porte une à une, entrer à l'intérieur et en ressortir, annonçant dans son talkie- walkie que tout était ok pour cette salle.
Vaughn commençait vraiment à s'inquiéter. Sydney ne s'était apparemment pas encore emparé du document, et elle devait se dépêcher.
- Dépêche-toi Sydney, ils sont à ta recherche !!! avait lancé Vaughn discrètement dans son micro, qui était son seul lien avec elle.
- Oui, oui !!! deux petites secondes encore, le coffre est plus coriace que prévu, j'ai bientôt fini.
Puis, Vaughn remarqua que le garde ouvrait une porte beaucoup plus délicatement que les précédentes. Il y pénétra, mais au lieu d'en ressortir, comme d'habitude, il restait à l'intérieur. Vaughn comprit alors que Sydney devait être dans cette salle. Il devait l'aider !!!
Il entra en se précipitant, et remarqua que le garde observait Sydney de loin, sans faire un bruit, une arme pointée sur elle. Sydney ne l'avait pas remarqué, il était trop loin d'elle.
Lorsqu'il vit que le garde commençait à appuyer sur la gâchette, Vaughn s'élança vers Sydney sans réfléchir.
- SYDNEYYYYY.. Il criait en se précipitant sur elle. Soudain, le coup parti, et la balle alla se loger dans le dos de Vaughn. Il venait de se jeter sur elle, l'empêchant ainsi de recevoir cette balle., mais il l'avait pris à sa place.
Sydney s'était relevée, ne remarquant pas immédiatement que Vaughn était étendu par terre. Elle se dirigea vers le garde, et, après quelques secondes de combat, le mit ko.
Lorsqu'elle se retourna, après avoir bien veillé à ce que le garde ne se relève pas, elle vit Vaughn qui baignait à présent dans une marre de sang.
- Vaughn.. !!! Elle s'était rapprochée de lui et avait posé sa tête dur ses genoux. Pourquoi est-ce que tu as fait ça. ? Tu devais m'attendre au bar !!! Sa voix était remplie de sanglots, qu'elle entait de contenir.
- Laisse-moi ici Sydney, Weiss va venir me chercher. Les yeux de Vaughn, et il commençait à suffoquer. Il ne voulait pas qu'elle reste avec lui, il ne fallait pas, sinon elle ferait griller sa couverture. Elle ne pouvait pas se le permettre si elle voulait un jour parvenir à détruire le SD-6.
- Vaughn., Sydney pleurait maintenant à chaudes larmes, je t'en supplie, ne me laisse pas. Je suis désolée pour ce qui s'est passé tout à l'heure,.. je ne voulais pas.
- Sydney, je t'en supplie, vas-t'en, sinon Dixon va se douter de quelque chose. Tu dois continuer ta course contre le SD-6.
A contre c?ur, Sydney ressorti de la salle, le voyant sombrer dans l'inconscience. Elle ne voulait pas le laisser, pourtant, il le fallait. Elle ne devait pas être découverte. Dixon arriva en face d'elle en courrant. Il avait mis à terre quelques gardes, qui comme lui avaient entendu un coup de feu.
- Sydney, qu'est ce qui s'est passé, tu en as mis du temps. et c'était quoi ce coup de feu, il y a eu un problème ???
Le c?ur de Sydney s'accéléra en entendant cette question. Elle ne pouvait pas lui dire et tentait de contenir ses larmes. Elle avait eu assez d'entraînements pour savoir qu'aucune émotion ne devait transparaître dans sa voix. Elle courrait vers lui, et sans s'arrêter lui lança :
- Il faut y aller maintenant !!!
Ils coururent tous les deux vers une des sorties de secours du bâtiment et sortirent. Une voiture les attendait en bas des escaliers, prête à démarrer. Les deux agents entrèrent à l'intérieur et claquèrent les portes, juste à temps pour que la voiture démarre, en trombe.
Ils tentaient de reprendre leur souffle, et dès qu'il s'était assez calmé pour pouvoir aligner une phrase, Dixon réitéra sa question.
- Sydney, qu'est ce qui s'est passé là dedans ???
- Un garde a tenté de me surprendre pendant que j'ouvrais le coffre. Le coup de feu est parti en l'air pendant que je cherchais à le désarmer. Puis, j'ai réussi à le mettre ko et je suis partie, car d'autres gardes devaient sans doute être à mes trousses n'entendant pas de réponse de la part de leur collègue.
Sydney avait horreur de lui mentir, mais elle en était obligée, pour ne pas dévoiler sa double fonction. Ses explications avaient été très floues, et sa voix tremblait un peu, mais Dixon pensa qu'elle devait être sous le choc, elle serait plus claire lors du compte rendu de la mission au SD-6.
*******
Pendant ce temps, Weiss était arrivé sur les lieux et avait découvert Vaughn, étendu par terre, dans une marre de sang. Tout en regardant son état de santé, il appela la CIA pour qu'un hélicoptère vienne les récupérer.
Ils furent tous deux reconduits à Los Angeles, et pendant le vol, des médecins commencèrent à donner les premiers soins à Vaughn, qui était tombé dans le comas suite à la balle, qui avait frôlé de très près son c?ur. Il était à présent à deux doigts de la mort, et la seule chose à faire était de l'opérer pour extraire la balle, et attendre qu'il se réveille, si jamais il devait se réveiller.
(à suivre.)
CHAPITRE 2
Une mission suicide.
Le vendredi arriva très vite. Sydney avait à peine vu passer les trois jours qui venaient de s'écouler. Trois jours de temps libre fantastiques, où elle avait pu faire ce qu'elle voulait, quand elle le voulait.
Elle avait cependant opté pour les révisions, et avait donc passé la plus grande partie de son temps à l'université, dans l'espoir de pouvoir récupérer les heures de cours qu'elle avait perdu à cause de ses missions pour le SD-6 et la CIA.
Sydney avait également opté pour le repos. Elle s'était permis, au grand bonheur de ses amis, et en particulier de Fran, des grasses matinées telles qu'elle n'en avait jamais connu. Pendant ces trois jours, elle avait pu se réveiller à onze heures du matin si cela lui plaisait, personne ne serait derrière elle pour lui faire des reproches.
Son réveil sonna à six heures et demies. Elle l'avait mis à sonner si tôt dans le but de pouvoir prendre son temps et de ne pas être stressée avant de partir pour sa mission. Mais elle regrettait déjà de ne pas pouvoir dormir quelques heures de plus. Elle en avait déjà pris l'habitude pendant ce break de trois jours, et l'idée de reprendre la routine ne l'enchantait guère.
Dès qu'elle fut levée, elle avait attrapé sa valise, qu'elle avait rangé sous son lit lorsqu'elle était revenue de Copenhague, et avait commencé à la remplir. Mais, quand son regard se tourna vers la salle de bain, elle décida de se délasser sous une douche. Elle finirait de faire son bagage plus tard..
Elle laissa l'eau ruisseler le long de son visage, de ses cheveux, de son corps,.. Ses yeux étaient clos, et elle pencha sa tête en arrière, tout en laissant ses doigts masser délicatement sa chevelure. Elle voulait être complètement détendue avant de partir. Elle voulait avoir les idées claires, mais les paroles de Vaughn lors de leur dernière entrevue l'avaient tellement troublé qu'elle ne cessait d'y penser depuis le lundi soir. Les phrases qu'il avait prononcées résonnaient dans sa tête, et elle s'interrogeait sur ce qu'ils ressentaient l'un envers l'autre. Serait-ce plus que de l'amitié, de l'admiration. elle n'aurait su le dire à cet instant précis.
Elle sortit de la douche, enfila un peignoir pourpre, et enroula une serviette autours de ses cheveux. Puis, elle entreprit de descendre jusqu'à la cuisine pour prendre son petit déjeuner. Elle y trouva Fran, assise sur un des tabourets de leur mini bar.
- Bonjour, lança Sydney à son amie tout en l'embrassant sur le front, bien dormi ?
- Bien, merci. et toi ? Fran s'était retournée vers son amie en l'entendant arriver. Tu es radieuse aujourd'hui. est-ce le fait de partir loin de moi pendant deux jours qui te met de si bonne humeur ? , ajouta t'elle ironiquement à l'encontre de son amie.
Sydney avait du expliquer à son amie qu'elle devait se rendre à New York pour participer à une conférence sur la nouvelle réglementation des banques. Mentir à Fran avait été un nouveau supplice pour Sydney, et l'idée que Sydney doive encore s'absenter avait attristé Fran, car elle savait que son amie rentrerait encore épuisée, comme à chacun de ses déplacements. Mais elle savait qu'elle n'avait pas d'autre choix que de la laisser partir, Sydney ne lui demandait pas son accord, elle la prévenait simplement de ses déplacements, et Fran savait que son boulot lui tenait très à c?ur.
- Mais non, tu sais bien que je dois y aller.. Un sourire de gêne s'était installé sur le visage de Sydney, elle savait ce que son amie pensait de ses activités, qu'elles étaient trop prenantes, . Mais tu sais, ces trois jours m'ont fait un bien fou, je n'avais pas dormi longtemps depuis bien longtemps.
Fran acquiesça en rendant à Sydney un large sourire qui voulait lui dire qu'elle ne lui en voulait pas.
Sydney engouffra deux tartines de pain grillé avec du beurre et de la confiture de fraises sur le dessus, puis elle but le contenu de sa tasse de café, avant de se lever pour ranger ses affaires dans le lave-vaisselle.
- Je monte, lança t-elle à son amie en quittant la cuisine, j'ai encore mon sac à finir de préparer.
Elle eut comme réponse un sourire de Fran qui finissait calmement de boire son café et de manger son yaourt.
En arrivant dans sa chambre qui baignait dans la lumière d'un soleil resplendissant qui faisait ressortir la couleur chaude des papiers peints, Sydney vit à son réveil qu'il était déjà 7h15. Elle n'avait pas vu les 45 minutes qui venaient de s'écouler, car elle avait perdu l'habitude de se presser à la suite de ses quelques jours de répit.
- Il faut que je me dépêche murmura t-elle pour elle-même.
Elle enfourna quelques vêtements dans sa valise, dont sa robe de soirée rouge flamboyante et très sexy à paillettes, et les « bijoux » qui lui avaient été confiés. Puis elle ferma son bagage et le laissa sur son lit. Elle se dirigea vers la salle de bain quand son regard se posa sur le cadre qui se trouvait sur sa table de chevet. Vaughn le lui avait offert pour Noël, et elle avait choisi de mettre une photo de son père et d'elle- même, puisque mettre une photo de Vaughn n'aurait fait que de lui attirer les soupçons de ses amis. « Qui est ce beau jeune homme sur ta table de nuit ? », n'aurait cessé de lui demander Fran. D'ailleurs, pourquoi aurait- elle mis une photo de lui. Ils n'étaient que deux agents qui se parlaient une fois de temps en temps après tout, . il n'y avait rien de plus entre eux., non rien de plus. A cette pensée, Sydney soupira longuement.
Détournant son regard du cadre, elle continua son chemin vers la salle de bain. Une question lui revenait sans cesse en tête depuis qu'elle avait pensé à lui : qui serait donc cet agent que Delvin choisirait pour lui servir d'agent de liaison sur le terrain ? Elle laissa son interrogation en suspend et commença à mettre quelques affaires de toilette dans une petite trousse, qu'elle alla ranger avec le reste de ses affaires.
Puis, elle enleva la serviette de toilette qui était toujours sur ses cheveux, et brancha le séchoir pour éliminer les dernières mèches qui étaient encore humides. Quand elle eut terminé, elle retourna dans sa chambre pour s'habiller. Un tailleur l'attendait sur le dossier de sa chaise de bureau. Elle faisait vraiment femme d'affaire dans son ensemble d'un noir ébène. Cependant, une chemisette mauve éclairait son visage et le rendait moins sévère. Elle décida après mûre réflexion de laisser ses cheveux lâchés. Après tout, ils seraient attachés toute la soirée.
Quand elle fut fin prête, son réveil indiquait 8h. Elle pris son bagage et le porta jusqu'au rez-de-chaussée, vérifiant bien qu'elle n'avait rien oublié dans sa chambre.
Elle pris sa veste qui était accrochée sur le porte manteau près de la porte d'entrée, et s'empara de son trousseau de clés qui se trouvait sur le meuble de l'entrée.
- J'y vais, avait-elle lança à Fran à travers la maison avant de partir. Je vais passer au travail de Will, tu veux que je lui dise quelque chose ? avait-elle ajouté.
- Embrasse le simplement pour moi, et dis-lui « à ce soir », nous dînons ensemble. Fran venait d'apparaître par la porte du salon et se trouvait désormais face à Sydney.
Sydney venait de comprendre à grand regret que ce serait encore une soirée avec ses amis qu'elle allait manquer. Elle aurait aimé passer ce bon moment avec aux, comme avant., avant qu'elle ne soit embauchée par la « banque », qui s'accaparait désormais une grande majorité de son temps. Elle n'avait même plus le temps de réviser suffisamment, et était encore bien loin de se sentir prête pour passer son doctorat.
- D'accord, je n'y manquerais pas, avait répondu Sydney avec un sourire qui cependant laissait transparaître quelques traits de déception. A demain., je ne rentrerais pas très tard je pense.
- Ok. Amuses toi bien à ta conférence avait répondu Fran. A demain.
Sydney ouvrit la porte et franchi le perron, glissant un dernier sourire à son amie avant de se diriger vers sa voiture, qu'elle avait garé devant la maison.
Fran la regarda entrer dans son véhicule et démarrer, puis elle lui adressa un signe de la main en la suivant du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse au coin de la rue suivante. Puis elle referma la porte et continua à se préparer pour être à l'heure à son restaurant.
******
- Bonjour toi. Sydney venait d'entrer dans le bureau de Will, qui lui tournait le dos. Elle lui glissa un baiser sur la joue pour accompagner sa salutation.
- Syd ??? Will venait de se retourner et fixait Sydney avec un large sourire mais avec un air de surprise malgré tout. Qu'est-ce que tu fabriques ici à cette heure ci ? Tu ne devrais pas être à la banque ?
Will était ravi de la voir si rayonnante et en pleine forme, même ravi de la voir, tout simplement. Depuis la fois où Sydney l'avait embrassé, il n'arrivait pas à l'ôter de ses pensées, malgré le fait qu'il se soit mis avec sa secrétaire, Jenny, depuis plusieurs mois déjà.
Pourtant, Sydney avait mis les choses au clair en tentant de lui faire comprendre qu'elle n'aurait pas du faire ça, qu'elle le considérait simplement comme un ami, son meilleur ami, et qu'elle ne pouvait donc pas concevoir de relation plus poussée avec lui. Cependant, Will n'avait pas semblé avoir compris tout ce qu'elle lui avait expliqué, ou alors ne voulait-il pas comprendre.., et il se montrait extrêmement jaloux lorsque certains hommes approchaient Sydney « d'un peu trop près à son goût ».
Sydney regardait avec lus ou moins d'amusement les regards noirs que Jenny lançait à l'égard de Will. Comment cette femme pouvait-elle accepter de sortir avec un homme qui était amoureux d'une autre femme qu'elle-même ? Sydney trouvait qu'elle avait vraiment du courage, car connaissant plus que très bien Will, elle savait qu'il ne se montrait pas excessivement tendre avec elle. Sydney était d'ailleurs souvent à l'origine de disputes entre les deux jeunes gens. La jeune femme reprochant son comportement à Will, et lui jurant qu'il n'était pas amoureux de Sydney, et encore moins jaloux.
Mais Sydney pensait qu'un jour, Will se résignerai, qu'il comprendrait qu'elle n'était pas la femme de sa vie, et que Jenny correspondait plus à ces critères. Elle était formidable et pleine d'amour pour lui, mais malheureusement pour elle, il ne s'en rendait pas encore compte.
- Non, pas aujourd'hui répondit Sydney. Je pars à New York pour deux jours, afin d'assister à une conférence sur la nouvelle réglementation des banques. Mon avion part dans une demi-heure, je passais juste te dire bonjour avant de partir.
- Hummm. je sens que tu vas t'amuser pendant ces deux jours. Tout cela m'a l'air très passionnant !!! Will regardait Sydney avec un sourire semi-moqueur. Il savait qu'elle n'aimait pas trop les déplacements, mais qu'elle était obligée de les faire.
- Passionnant., comme tu dis !!! avait ajouté Sydney en levant les yeux au ciel. Bon, je vais y aller, je ne suis pas en avance moi !!! avait- elle fini par dire en quittant lentement le bureau de son ami.
Elle ouvrit la porte, puis se retourna brusquement.
- Ah oui, s'était-elle exclamée, j'allais oublier de te dire que Fran te souhaitait le bonjour et qu'elle te disait « à ce soir ».
- Merci, avait répondu Will. Dommage que tu ne puisses pas venir ce soir, nous allons manger au restaurant puis faire un billard. Sydney sentait une pointe de tristesse dans sa voix et dans son regard.
- Ce sera pour une prochaine fois. avait-elle répondu pour rompre le silence qui s'installait. Allez, au-revoir sinon je vais être en retard.
- Oui,. ce sera pour une prochaine fois. murmura Will. Bon voyage.
Sydney fit demi-tours et commença à traverser le couloir pour rejoindre l'extérieur.
- SYDNEY.avait lancé Will dans le couloir.
- Oui. ?
- Tu., tu es très belle .
Un large sourire venait de se dessiner sur les lèvres de Sydney dès qu'elle eut entendu ces paroles.
- Merci, avait-elle répondu en envoyant de sa main un baiser à son ami. A demain, passe à la maison si tu veux, je ne devrais pas rentrer très tard, et Fran sera là aussi. On pourrait. se regarder une vidéo avec du pop- corn.
Puis, Sydney tourna cette fois définitivement les talons et se dirigea vers la sortie en entendant Will dire.
- D'accord, à demain soir alors.
Ces paroles avaient réjoui Will, qui rêvait depuis longtemps de pouvoir passer une soirée avec ses deux meilleures amies, mais surtout de retrouver Sydney. Peut-être espérait-il qu'il se passerait quelque chose entre eux ce soir là.
*******
- Tu es prête ? Dixon venait d'entrer dans le bureau de Sydney.
Elle était installée devant son ordinateur et regardait une dernière fois les plans de la résidence donnés par Marshall. Elle savait qu'une fois sur place, tout se passerait très vite et qu'elle n'aurait pas droit à l'erreur, pour ne pas faire tomber sa couverture.
- Oui, c'est parti ! La réponse de Sydney s'était accompagnée d'un large sourire. Elle faisait mine d'être contente d'accomplir son devoir d'agent au service de l'Etat, car elle se doutait que Dixon portait quelques soupçons sur sa loyauté depuis quelques semaines déjà, et son comportement des derniers jours ne pouvait qu'appuyer ce qu'il pensait.
Une voiture banalisée noire avec des vitres teintées les attendait devant l'entrée des bureaux du SD-6. Le chauffeur avait fait le tour de la voiture et avait ouvert le coffre afin que les deux agents puissent y déposer leurs affaires.
Puis, ils prirent position à l'arrière du véhicule et se laissèrent conduire jusqu'à l'aéroport. Sydney observait le paysage défiler à travers les vitres. Elle remarqua que le chauffeur prenait beaucoup de précautions afin de ne pas se faire suivre, de ce fait, ils passèrent devant l'université où étudiait Sydney et elle put voir tous ses camarades de classe qui allaient étudier pour avoir leur doctorat. Puis, ils passèrent devant le bureau de Will, les deux lieux n'étant pourtant pas dans la même partie de la ville.
La voiture s'arrêta près d'un jet blanc, démuni d'inscription. Les marches pour accéder à la porte de l'appareil étaient déjà en place. Les deux agents récupérèrent leurs valises et commencèrent à gravir les marches. Arrivés en haut, une hôtesse les attendait et leur souhaita la bienvenue à bord du vol privé d'American Air Line numéro 347, à destination de Pompéi. Les deux agents répondirent avec un large sourire et un merci, puis ils entrèrent dans l'avion.
Une fois à bord, les deux agents prirent position sur leurs sièges respectifs, et attachèrent leurs ceintures de sécurité. Sydney vit l'hôtesse fermer la porte et prendre plaça à son tour sur un siège installé à son intention, pour que l'avion puisse décoller.
Le voyage s'effectua sans encombres. Les deux agents ne s'adressèrent presque pas la parole de toute la durée du vol. Mais Sydney, qui trouvait ce silence insupportable engagea la conversation sur des sujets divers, tels que Dixon et sa famille, les études de Sydney,. A aucun moment ils ne parlèrent « boulot », car premièrement, ils ne savaient pas s'ils pouvaient se fier à l'hôtesse de l'air qui était souvent à côté d'eux, et puis, Sydney savait que Dixon finirait par lui demander ce qui n'allait pas en ce moment, et elle ne supportait pas de lui mentir plus qu'elle ne le faisait déjà.
Une fois l'avion à terre, une voiture attendait les deux agents en bout de piste pour les conduire dans la demeure de Monsieur Bertholiani, comme leur avait dit Sloane.
*******
Pendant le trajet, Dixon et Sydney avaient mis au point un lieu de rendez-vous où ils se retrouveraient dès que Sydney aurait récupéré les documents. Dixon resterait dans une voiture à l'extérieur, pour la guider pendant la mission, et la récupérer quand elle sortirait. Puis, le chauffeur avait déposé la jeune femme devant le bâtiment et elle était entrée.
En arrivant dans la villa, Sydney avait été subjuguée par la grandeur de l'édifice. Elle admirait les colonnes de pierres de la Rome Antique qui décoraient la cour intérieure du bâtiment.
Elle s'était présentée à l'accueil sous le nom d'Emmy Gabe, journaliste pour le California tribune, journal très populaire sur la côte ouest.
L'hôtesse d'accueil cocha le nom qu'elle venait de donner sur un cahier, signifiant qu'elle était bel et bien attendue. Puis, elle lui indiqua un homme, et lui expliqua que c'est lui qui avait été désigné pour s'occuper d'elle pendant toute la durée de son séjour dans la villa.
Sydney la remercia et s'approcha de l'homme qui lui avait été recommandé. Celui ci lui tournait le dos. Lorsqu'elle arriva à quelques centimètres de lui, elle le salua.
- Bonjour, je suis mademoiselle Gabe, journaliste, et la jeune femme à l'accueil m'a dit que c'est vous qui vous occuperiez de moi pendant les deux jours où je serais là.
En entendant la jeune femme parler, l'homme se retourna, et Sydney resta stupéfaite. Mais elle garda son calme malgré sa surprise pour ne pas attirer tous les regards sur elle.
- Bonjour mademoiselle, je suis Tony. Suivez-moi, je vous conduis à votre chambre.
L'homme prit les bagages de Sydney et la guida à travers le dédale de couloir de la villa, jusqu'à la chambre qui lui était destinée. Il lui ouvrit la porte, la laissa entrer, puis se glissa derrière elle et referma avec soin la porte derrière eux.
- VAUGHN !!! Mais qu'est-ce que tu fabriques ici ??? Tu es devenu fou !!! Tu veux faire tomber ma couverture ou quoi ??? Sydney était en furie. Elle était loin de s'imaginer que Vaughn serait là pendant sa mission, et elle était en colère contre lui de ne pas lui avoir dit lors de leur dernier entretien à l'entrepôt. Elle était tellement en colère et décontenancée en même temps qu'elle en haussait le ton, sans se rendre qu'elle en arrivait à hurler.
Vaughn, qui la sentait s 'emporter se précipita sur elle et lui plaça sa main en travers de la bouche de telle sorte qu'elle arrêta instantanément de hurler.
- Sydney, voudrais-tu te calmer s'il te plait!!!! Si tu continue de hurler comme ça, c'est toi qui va nous faire repérer et qui va faire tomber ta couverture !!!!
- Hummm !!! Hummm !!! Sydney essayait de se calmer et faisait comprendre à Vaughn qu'il pouvait la lâcher maintenant!!!
Vaughn retira délicatement sa main et s'écarta pour la laisser respirer.
- Mais qu'est ce que tu fais là ???? C'est toi mon agent de liaison sur le terrain ?????
- Oui, c'est Delvin qui m'a chargé de cette mission.
- Et... et ça fait longtemps que tu es au courrant ???? Sydney était très étonnée que Devlin confie à Vaughn ce genre de mission, car d'habitude il considérait qu'il n'était pas un homme de terrain et que donc il n'avait aucune raison de l'y envoyer.
- Je le sais depuis que cette mission à été mise en place. C'est moi qui aie demandé à Devlin de me confier cette mission.
- Tu le sais depuis le début et tu ne m'as rien dit !!!
- Oui, parce que je sais que si je t'avais prévenu, tu aurais refusé que je vienne. Le ton montait de nouveau entre les deux agents, et pendant tout le temps de leur altercation, leurs regards n'avaient cessé de se soutenir. Ils étaient à présent tous les deux énervés, mais ils ne savaient pas trop pourquoi la tension montait comme ça. Jamais ça ne leur était arrivé, pas à ce point en tout cas.
- Evidement que j'aurais refusé, et tu sais très bien pourquoi.. C'est beaucoup trop dangereux, tu ne te rends pas compte à quel point le jeux que je fais est dangereux.. Et...
La voix de Sydney s'était radoucie en disant cela, et son regard s'était détaché de celui de celui de Vaughn.
- Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. En prononçant ces paroles, Sydney s'était sentie rougir, et elle n'osait plus relever le menton pour regarder Vaughn dans les yeux. Elle se sentait stupide, et en quelque sorte, elle venait de lui avouer ouvertement ses sentiments.
Vaughn sentit aussi gêné qu'elle en entendant ce qu'elle venait de lui dire. Etait-ce une confession. ? Son esprit s'embrumait de questions.
Puis, il se rapprocha d'elle de telle sorte qu'il ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres de son visage. Il lui releva le menton avec deux doigts de sa main droite, et Sydney replongea son regard dans le regard vert émeraude de son coéquipier.
- Moi non plus je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. J'ai peur,. j'ai peur pour toi à chaque fois que tu pars en mission, j'ai peur tant que je ne reçois pas ton coup de téléphone pour me dire : « Tout s'est bien passé », j'ai peur pour toi,. tout le temps. et c'est pour ça que j'ai tenu à t'accompagner dans cette mission qui était particulièrement dangereuse.
La voix de Vaughn était à présent très douce, il murmurait presque. Le souffle chaud de la respiration de Vaughn glissait sur le visage et l'enivrait.. Elle buvait littéralement ses paroles.
Ils restèrent pendant plusieurs secondes -qui leur parurent une éternité- les regards plongés l'un dans l'autre, sans dire un mot. Puis, Sydney glissa un « merci » presque inaudible à l'intention de Vaughn.
Les mains de Sydney se mirent à parcourir délicatement le visage de Vaughn, pour arriver jusqu'à sa nuque. Elle le sentit frôler l'intérieur de son bras et à son tour lui caresser le visage. A ce contact, elle ferma les yeux.
Elle était tellement bien, touchés par la douceur dont il faisait preuve à son égard. Elle n'osait pas rouvrir les yeux, de peur de lire dans ceux de Vaughn de la réticence, un doute,. Mais, quand elle plongea finalement son regard dans le sien, elle découvrit en lui une calme certitude, un désir aussi lisible que le sien. Il la prit par les coudes et glissa les mains le long de son bras et la retenait contre lui sensuellement. Sydney sentit sa peau se contracter. Elle posa ses mains sur les cheveux de Vaughn et approcha lentement son visage du sien.
A l'instant où leurs bouches allaient se toucher, elle eut soudain envie de lui demander pardon, pardon pour la colère dans laquelle elle s'était lancée, pardon de s'être emportée si vite alors que ses intentions étaient plus que bonnes quand il avait décidé de prendre en main cette mission. Mais elle n'eut pas besoin de le faire. Il avait du percevoir dans son regard ce qu'elle voulait lui dire car elle n'avait pas articulé un mot qu'il lui faisait signe de se taire d'un imperceptible mouvement des lèvres.
Lorsque leurs lèvres prirent enfin possession les unes des autres, Sydney avait l'impression d'avoir touché au but que, d'une certaine façon, elle avait toujours connu le goût de ce baiser.
Le désir de Sydney était si fort qu'elle ne put s'empêcher de lancer de petits gémissements lorsqu'il entreprit de défaire les boutons de sa chemisette. Elle le regarda s'exécuter, lentement. Son visage était tendu par la concentration. Il leva les yeux vers elle et plongea son regard verdoyant dans celui de Sydney, mais sans sourire, tandis qu'il défaisait le dernier bouton. Il glissa ses mains sous le vêtement et le fit tomber au sol, tout en faisant frémir la jeune femme lorsqu'elle sentit le contact de sa main sur sa peau. Elle entreprit de défaire la fermeture éclair qui maintenait sa jupe sur ses hanches, et celle ci rejoignit aussitôt la chemisette à terre.
Il la prit par les hanches, et s'inclinant, l'embrassa tendrement sur les seins, par-dessus le soutien-gorge. Sydney rejeta sa tête en arrière et laissa sortir un long gémissement de plaisir. A ce moment précis, elle se perdait dans ses pensées. « il n'y a rien d'autre que nous, ce moment nous appartient, pourquoi le gâcher en pensant aux conséquences. » Ils étaient seuls au monde en cet instant, ils devaient accomplir ce qu'ils désiraient depuis si longtemps..
Vaughn la guida jusqu'au lit tout en retirant sa veste, et resta debout, face à elle pendant qu'elle commençait à lui déboutonner sa chemise. C'était maintenant à son tour de la regarder et de se laisser faire. Elle défit sa ceinture et le haut de son pantalon, tira sur sa chemise et dénuda ses épaules. Comme il l'aidait à retirer complètement sa chemise, il sentit qu'elle posait les mains sur son torse. Il l'embrassa entre les seins et inspira profondément son odeur, pour s'en imprégner.
Il releva la tête et la fixa dans les yeux. un doute s'emparait de lui. Il voulait être sur de ce qu'elle souhaitait..
- Sydney.
Elle écarta les lèvres sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche, son regard rivé au sien. Elle passa les mains dans son dos pour dégrafer son soutien- gorge. C'était un modèle très simple et joli en dentelle blanche. Elle en souleva les bretelles de ses épaules et le laissa tomber.
Vaughn trouvait son corps splendide. Il posa les mains sur sa poitrine, puis la figure, et sentit à quel point ses seins se raidissaient sous la caresse de ses lèvres. Sydney caressait son torse de ses mains à la texture de pêche, puis elle descendit une de ses mains jusqu'à sa braguette.
- Je t'en prie, suppliait-elle presque en déposant son regard dans le sien.
Il rabattit la couverture et ouvrit les draps pour qu'elle puisse s'y étendre. Elle le regardait ôter ses chaussures et ses chaussettes, puis son pantalon et son caleçon. Comme il s'agenouillait sur le lit, elle tendit les mains et saisi son sexe roide. Tête basse, elle en effleura le pourtour de ses lèvres, si savamment qu'il en frissonna en poussant un cri de plaisir. Il dut fermer les yeux pour calmer le jeu et ne pas aller trop vite.
Les yeux de Sydney, quand il se risqua à les regarder, étaient d'un brun clair luisant de désir. Abandonnant son sexe, elle se renversa en arrière et souleva ses hanches pour qu'il lui retire sa culotte, qui était aussi blanche que son soutien-gorge, et très sexy, pensait Vaughn. Il passa sa main sur le doux renflement de sa toison, puis tira la culotte, d'un geste toujours aussi délicat que les gestes qui avaient précédé.
Ils se contemplèrent dans leur mutuelle nudité, avec des regards égarés par le plaisir, et affamés l'un de l'autre. Le rythme de leurs respirations battait à l'unisson, et un grand sourire illuminait leur visage, leurs yeux pétillaient de bonheur.
- Michael. les yeux de Sydney le suppliaient d'entrer en elle. Elle l'avait pour la première fois appelé par son prénom, ce qui le toucha, car à ce moment précis, aucune barrière ne pouvait se dresser entre eux. Ils avaient le monde à leur merci pendant ces quelques heures qui les séparaient de la mission.
Les traits contractés de désir, elle tendit de nouveau la main et, quand ses doigts se refermèrent sur son sexe, il sentit qu'il avait pris possession de tout son être. Il se mit alors à genoux et l'attira entre ses cuisses.
Pour Sydney, ce fut comme si on réveillait dans ses reins quelque brûlante source de vie, qui déferla lentement à l'intérieur de son corps. Elle sentit son entrée houleuse en elle, la fusion parfaite de leurs deux moitiés. Elle sentit la caresse de ses mains délicates sur ses seins, et ouvrit les yeux pour le voir quand il se mit à les baiser, elle sentit aussi sa langue qui partait à la découverte de ses mamelons. Jamais elle n'avait ressenti cela pour quelqu'un depuis la mort de Danny. Jamais un autre homme n'avait approché son corps si profondément depuis ce jour.
Sydney se demandait d'ailleurs comment ce corps qu'elle n'avait jamais vu, cette peau jamais touchée, pouvaient lui être si familiers, et s'accorder si bien à elle. La bouche de Vaughn explorait à présent les bras de Sydney. Il les couvrait de baisers, juste avant de reprendre possession de ses lèvres.
Lorsque leurs lèvres se détachaient enfin, pour leur permettre de reprendre leur souffle, il se souleva et la contempla du regard, avant de se coucher près d'elle, l'enveloppant de ses bras.
******
Quand elle s'éveilla, il était déjà 18h. Elle se sentait bien dans ce bras, pour rien au monde elle n'aurait bougé. Cependant, une sorte de malaise s'installa en elle lorsqu'elle regarda l'heure. Ils avaient ainsi passé une bonne partie de la journée ensemble, ils auraient bien de la chance si personne ne s'était douté de rien..
- Qu'est-ce qu'on a fait ??? songea t'elle en sentant les remords s'emparer d'elle.
Elle se leva sans faire de bruit et se dirigea vers la salle de bain de sa chambre. Vaughn dormait encore paisiblement, le sourire aux lèvres.
Pendant qu'elle prenait sa douche, mille questions lui parvenaient à l'esprit.. En particulier pourquoi avait-elle craqué ? C'est vrai, elle savait qu'entretenir une liaison avec un autre agent était strictement interdit par le protocole, pourtant, ils avaient enfreint cette règle, et pas qu'un peu.. Devait-elle regretter. ? Certainement pas, certes, ils n'auraient pas du, mais ce qui est fait est fait. Ils ne pourraient pas revenir en arrière, c'était trop tard. Mais, ils ne pouvaient en aucun cas continuer leur relation, cela les conduirait forcément à la mort, car tôt ou tard, ils se feraient repérer. Non, ils ne devaient pas continuer.
Quand elle sortit de la douche, Vaughn était toujours endormi, et elle le contempla quelques minutes avant de se rendre compte qu'elle venait de passer une demi-heure sous la douche. Il était à présent 18h30 et la réception commençait à 19h. Elle devait se dépêcher de se préparer.
Elle enfila la tenue de soirée qu 'elle avait prévu à cette occasion, ainsi que les quelques « bijoux » qui lui avaient été confiés pour qu'elle puisse mener à bien sa mission. Un quart d'heure plus tard, après avoir mis un petit réveil -qui était à sa disposition dans la chambre- en route pour que Vaughn se réveille et prenne les informations nécessaires à la CIA, elle déposa un bout de papier sur le bord du lit dans lequel Vaughn dormait toujours, et s'en alla, prenant soin de refermer la porte derrière elle.
*******
Le bruit de la porte qui se refermait réveilla Vaughn. Un sourire illuminait son visage, mais s'effaça dès qu'il s'aperçut qu'il était seul dans le lit. Puis, il remarqua le papier qui était posé juste à côté de lui, à la place où Sydney avait dormi. Il le lut, et un certain malaise s'installa en lui. Sur le papier, Sydney avait inscrit :
Nous n'aurions pas dû. Mieux vaut oublier ce qui vient de se passer. cela ne pourrait que nous nuire. Il est 18h45, j'ai mis le réveil en route pour que tu sois prêt à réceptionner les informations. Rendez-vous à 20h00 devant le bar., attends-moi.
A plus tard,
Sydney
Vaughn sentait les larmes lui monter aux yeux. Etait-il possible qu'elle ne ressente pas la même chose que lui finalement. ? Il ne pouvait pas le croire. Il éteignit le réveil qui venait de se mettre à sonner et alla rapidement prendre une douche. Il se rhabilla et quitta la chambre quelques minutes plus tard, n'arrivant pas à se faire une raison sur ce qui venait de se passer. Puis, il rejoignit la salle principale, dans laquelle était donnée la réception.
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Il l'aperçut à quelques mètres de lui. Elle était en grande conversation avec un groupe de journaliste, qui paraissaient très passionnés. Quand elle vit qu'il était arrivé, elle se décida à partir accomplir sa mission. Elle lui lança un petit regard pour le lui faire comprendre. Dès lors, il ne la quitta pas des yeux jusqu'à ce qu'elle quitte la pièce.
Il était prévu qu'il n'interviendrait pas tant qu'elle n était pas arrivée dans la salle où était rangé l'objet. Il ne fallait pas qu'ils se fassent repérer par Dixon.
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Sydney avait pénétré dans une partie de la villa interdite au public. Dixon avait pris soin de brouiller les caméras de surveillance, le temps nécessaire à Sydney pour qu'elle arrive à ses fins.
- C'est parti, avait-elle lancé à l'encontre de Dixon, tu peux me guider maintenant.
- Ok, bon tu es dans le couloir principal. Vas toujours tout droit, et tu dois arriver à une intersection. Lorsque tu y seras, prend à droite, et là tu verras un escalier, et un monte charge à côté...
Dixon guida ainsi Sydney à travers le dédale de couloirs et de portes qui constituaient la villa. Lorsqu'elle arriva à la porte, elle le lui annonça, et comme à leur habitude, ils interrompirent la connexion qui les gardait en contact pour que Sydney puisse se concentrer pleinement sur sa mission. Elle connaissait parfaitement les manipulations qu'elle devrait exercer pour réussir à ouvrir le coffre. C'était assez délicat.
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Vaughn l'avait regardé entrer et attendait qu'elle prenne contact avec lui.
- Ca y est, je suis entrée, je commence à ouvrir le coffre. donne moi deux petites secondes et je reviens.
- OK, je t'attends au bar, comme prévu, avait répondu Vaughn. Un léger sourire apparu sur son visage, il était soulagé de l'entendre. Il lui restait maintenant le plus gros de la mission à accomplir, s'emparer du parchemin. Mais, tout paraissait se dérouler pour le mieux. Soudain, Vaughn aperçu que les gardes commençaient à s'agiter dans la salle. Ils se parlaient dans leurs talkie-walkie, et ils paraissaient plutôt affolés. Se pouvait-il qu'ils aient découvert que quelqu'un s'était infiltré dans la partie interdite du bâtiment. ? Non, Dixon avait du couper les caméras de surveillance, comme prévu, ce n'était pas possible.
Pourtant, Vaughn commença à s'inquiéter quand il vit l'un des gardes entrer par la même porte que Sydney. Il décida de le suivre pour prêter main forte à Sydney au cas ou elle serait découverte. Il se faufila à son tour dans le dédale de couloir, et observait le garde ouvrir chaque porte une à une, entrer à l'intérieur et en ressortir, annonçant dans son talkie- walkie que tout était ok pour cette salle.
Vaughn commençait vraiment à s'inquiéter. Sydney ne s'était apparemment pas encore emparé du document, et elle devait se dépêcher.
- Dépêche-toi Sydney, ils sont à ta recherche !!! avait lancé Vaughn discrètement dans son micro, qui était son seul lien avec elle.
- Oui, oui !!! deux petites secondes encore, le coffre est plus coriace que prévu, j'ai bientôt fini.
Puis, Vaughn remarqua que le garde ouvrait une porte beaucoup plus délicatement que les précédentes. Il y pénétra, mais au lieu d'en ressortir, comme d'habitude, il restait à l'intérieur. Vaughn comprit alors que Sydney devait être dans cette salle. Il devait l'aider !!!
Il entra en se précipitant, et remarqua que le garde observait Sydney de loin, sans faire un bruit, une arme pointée sur elle. Sydney ne l'avait pas remarqué, il était trop loin d'elle.
Lorsqu'il vit que le garde commençait à appuyer sur la gâchette, Vaughn s'élança vers Sydney sans réfléchir.
- SYDNEYYYYY.. Il criait en se précipitant sur elle. Soudain, le coup parti, et la balle alla se loger dans le dos de Vaughn. Il venait de se jeter sur elle, l'empêchant ainsi de recevoir cette balle., mais il l'avait pris à sa place.
Sydney s'était relevée, ne remarquant pas immédiatement que Vaughn était étendu par terre. Elle se dirigea vers le garde, et, après quelques secondes de combat, le mit ko.
Lorsqu'elle se retourna, après avoir bien veillé à ce que le garde ne se relève pas, elle vit Vaughn qui baignait à présent dans une marre de sang.
- Vaughn.. !!! Elle s'était rapprochée de lui et avait posé sa tête dur ses genoux. Pourquoi est-ce que tu as fait ça. ? Tu devais m'attendre au bar !!! Sa voix était remplie de sanglots, qu'elle entait de contenir.
- Laisse-moi ici Sydney, Weiss va venir me chercher. Les yeux de Vaughn, et il commençait à suffoquer. Il ne voulait pas qu'elle reste avec lui, il ne fallait pas, sinon elle ferait griller sa couverture. Elle ne pouvait pas se le permettre si elle voulait un jour parvenir à détruire le SD-6.
- Vaughn., Sydney pleurait maintenant à chaudes larmes, je t'en supplie, ne me laisse pas. Je suis désolée pour ce qui s'est passé tout à l'heure,.. je ne voulais pas.
- Sydney, je t'en supplie, vas-t'en, sinon Dixon va se douter de quelque chose. Tu dois continuer ta course contre le SD-6.
A contre c?ur, Sydney ressorti de la salle, le voyant sombrer dans l'inconscience. Elle ne voulait pas le laisser, pourtant, il le fallait. Elle ne devait pas être découverte. Dixon arriva en face d'elle en courrant. Il avait mis à terre quelques gardes, qui comme lui avaient entendu un coup de feu.
- Sydney, qu'est ce qui s'est passé, tu en as mis du temps. et c'était quoi ce coup de feu, il y a eu un problème ???
Le c?ur de Sydney s'accéléra en entendant cette question. Elle ne pouvait pas lui dire et tentait de contenir ses larmes. Elle avait eu assez d'entraînements pour savoir qu'aucune émotion ne devait transparaître dans sa voix. Elle courrait vers lui, et sans s'arrêter lui lança :
- Il faut y aller maintenant !!!
Ils coururent tous les deux vers une des sorties de secours du bâtiment et sortirent. Une voiture les attendait en bas des escaliers, prête à démarrer. Les deux agents entrèrent à l'intérieur et claquèrent les portes, juste à temps pour que la voiture démarre, en trombe.
Ils tentaient de reprendre leur souffle, et dès qu'il s'était assez calmé pour pouvoir aligner une phrase, Dixon réitéra sa question.
- Sydney, qu'est ce qui s'est passé là dedans ???
- Un garde a tenté de me surprendre pendant que j'ouvrais le coffre. Le coup de feu est parti en l'air pendant que je cherchais à le désarmer. Puis, j'ai réussi à le mettre ko et je suis partie, car d'autres gardes devaient sans doute être à mes trousses n'entendant pas de réponse de la part de leur collègue.
Sydney avait horreur de lui mentir, mais elle en était obligée, pour ne pas dévoiler sa double fonction. Ses explications avaient été très floues, et sa voix tremblait un peu, mais Dixon pensa qu'elle devait être sous le choc, elle serait plus claire lors du compte rendu de la mission au SD-6.
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Pendant ce temps, Weiss était arrivé sur les lieux et avait découvert Vaughn, étendu par terre, dans une marre de sang. Tout en regardant son état de santé, il appela la CIA pour qu'un hélicoptère vienne les récupérer.
Ils furent tous deux reconduits à Los Angeles, et pendant le vol, des médecins commencèrent à donner les premiers soins à Vaughn, qui était tombé dans le comas suite à la balle, qui avait frôlé de très près son c?ur. Il était à présent à deux doigts de la mort, et la seule chose à faire était de l'opérer pour extraire la balle, et attendre qu'il se réveille, si jamais il devait se réveiller.
(à suivre.)
