Notes de l'auteur : Je suis vraiment désolée de vous avoir fait patienter si longtemps après le
deuxième chapitre mais j'étais en plein bac, donc je n'avais pas trop
le temps d'écrire. Vous allez enfin savoir ce que Vaughn va
devenir ( ..
En tout cas j'attends vos feedback avec impatience sur
nanou_85@hotmail.com .
Voilà, bonne lecture.

Chapitre 3

Le bout du tunnel.

Bip. bip. bip. bip. bip. bip. bip...

Sydney écoutait les lents battements de son c?ur qui transparaissaient sur le moniteur cardiaque auquel il était relié. Elle commençait à s'endormir, bercée par le son régulier qui parvenait de la machine. Elle était assise dans un fauteuil que les infirmières lui avaient prêté pour qu'elle ne reste pas constamment debout à côté de lui, qui était allongé et semblait dormir paisiblement.

Ses doigts avaient enlacé ceux de Vaughn, et elle avait déposé sa tête contre son torse, en prenant soin de ne pas effleurer sa blessure pour ne pas lui faire plus mal qu'il ne devait déjà avoir. Ainsi, elle laissait sa tête se mouvoir au rythme de sa respiration.

*******

Trois longues semaines s'étaient déjà écoulées depuis cette effroyable mission. Ce fut probablement les trois semaines les plus longues et les plus éprouvantes de sa vie.

En rentrant sur Los Angeles, Sydney était allée directement faire son compte rendu de mission à Sloane. Elle lui avait détaillé toutes ses actions, le coup de feu, le garde, la fuite avec l'objet volé, . Elle ne pouvait en aucun cas changer les propos qu'elle avait tenu à Dixon, car il savait qu'il les mentionnerait aussi dans son compte rendu.

Aussitôt la réunion terminée, Sloane lui demanda s'ils pouvaient s'entretenir quelques minutes tous les deux.

- Tout va bien Sydney ? Il employait un ton inquiet. Mais Sydney n'aurait su dire, à ce moment précis, si cette inquiétude qu'il manifestait à son égard était pour son bien être, ou si elle masquait une autre inquiétude qui concernait sa loyauté envers SD-6.
- Oui, je suis juste un peu fatiguée en ce moment. Ce doit être le stress de mes examens de fin d'étude qui approchent, accumulé à la fatigue que me causent tous ces déplacements si peu espacés. A ce propos, il me reste quelques semaines de congés à prendre, je voudrais pouvoir en bénéficier maintenant afin de pouvoir me consacrer entièrement à mes révisions, et surtout de pouvoir rattraper mon retard.

- Sydney, vous savez que je n'approuve pas le fait que..

- Oui. Elle ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase car elle connaissait déjà ce qu'il allait dire. Elle savait pertinemment qu'il n'aimait pas que ses agents travaillent autre part qu'à l'agence, mais il savait quant à lui que Sydney n'arrêterait pour rien au monde, que c'était un but à atteindre qu'elle s'était fixé depuis longtemps déjà. Je le sais, mais c'est si important pour moi vous savez. ma mère. Elle avait avancé des arguments qu'il ne pouvait pas contrer.

- Très bien. , prenez autant de semaines que vous avez besoin, de toute manière je ne pourrais pas vous faire changer d'avis je crois. De toute manière, si nous avons besoin de vous en cas d'urgence, nous pourrons toujours vous contacter. Il esquissa un léger sourire que Sydney lui rendit aussitôt, tentant de contenir sa rage.

- Oui, bien sur, de toute manière mon biper n'est jamais très loin.

Puis, elle avait quitté la salle de réunion et était rentrée directement chez elle, pour se changer les idées, et retrouver ses amis qui lui remonteraient un peu le moral. Cependant elle n'était pas restée longtemps avec eux et avait été se coucher peu de temps après.

*******

L'espace d'un instant, elle avait cru sentir une légère pression de sa main dans la sienne. Elle s'éveilla alors en sursaut, pensant qu'il sortait enfin du comas, mais réalisa qu'il n'en était rien. , il n'avait pas bougé d'un pouce, ce qui fit disparaître immédiatement la lueur d'espoir qui était apparue l'espace d'un très court instant dans ses yeux.

Cela faisait donc trois semaines que Sloane et Devlin lui avaient accordé un congé. Le premier pensait qu'elle les utiliserait pour réviser et enfin pouvoir arrêter de mener une autre activité en parallèle au SD-6 ; tandis que l'autre se doutait bien que le fait que Vaughn fut rentré de leur mission à Pompéi dans un sale état était la principale raison pour laquelle elle avait souhaité prendre ses congés.

Cependant, tout ce temps qu'elle était censée utiliser pour rattraper son retard, elle le passait auprès de Vaughn, à l'hôpital de la CIA, dans lequel il avait été admis pour recevoir ses soins. Elle s'était rendu compte qu'elle avait vraiment failli le perdre cette fois-ci, et encore, il n'était pas tiré d'affaire. Il avait été placé sous haute protection, de telle sorte que Sydney puisse le voir sans les mettre tous les deux en danger. Elle s'était rendu compte que peut être, elle ne le reverrait plus jamais sourire, peut être qu'elle ne pourrait plus jamais se noyer dans le vert de ses yeux, et parler avec lui.. A cette idée, elle comprit enfin qu'elle était plus attachée à lui qu'elle ne le pensait, plus qu'elle ne le souhaitait. Il était presque devenu sa raison de vivre, sa drogue. Non, vraiment elle ne s'en relèverait pas s'il la quittait, elle en était sure. Elle espérait ainsi en restant à ses côtés à lui parler, lui remémorer leurs bons moments passés ensemble, qu'il n'aurait plus envie de partir et qu'il se réveillerait enfin. Elle était sure que le son de sa voix l'aiderait à remonter à la surface.

- Je ne veux pas te perdre lui dit-elle en essuyant une larme qui venait d'apparaître au bord de son ?il et qui ne demandait qu'à s'échapper et poursuivre son chemin en épousant les courbes de son visage. Tu ne peux pas me faire ça, . pas au moment ou j'ai le plus besoin de toi, de ta présence. Tu..

Le chagrin entourait sa voix, mais elle continuait de lui parler. Dans un sens, cela lui remontait le moral à elle aussi. Elle voulait combler au maximum les moments de silence pour lui faire savoir qu'elle était à ses côtés, et qu'il n'était pas seul à lutter contre la mort.

- Tu te rappelles., le jour ou tu es arrivé trempé jusqu'aux os à l'entrepôt. ? C'était si drôle, si seulement tu avais vu la tête que tu faisais.

Sydney se surprit de nouveau en train de sourire. Ces instants lui faisaient autant de bien à elle qu'à lui, pensait -elle. Elle aimait se remémorer ainsi les quelques bons souvenirs qu'ils avaient en commun. Même si lui ne participait pas à la conversation en répondant à ce qu'elle disait, elle savait qu'il l'écoutait, ou du moins qu'il l'entendait.

Elle se remémorait ainsi cette rencontre « tout à fait par hasard » à la patinoire lors d'un match de hockey.

- Ca faisait tellement longtemps que j'attendais ce moment.. C'est la première soirée que nous avons pu passer ensemble. Je crois que je ne m'étais jamais sentie bien que ce soir là depuis la mort de Danny.

La tristesse réapparut subitement sur son visage dès qu'elle prononça ce prénom qui suscitait tant de malheur. Le SD-6 lui avait déjà pris son fiancé, ils n'allaient pas maintenant lui prendre cet homme, qu'à l'évidence elle aimait.

Elle sentit alors la bague de fiançailles, qui trônait toujours sur son annulaire. Elle ne l'avait toujours pas retiré. Puis, d'un commun accord avec elle-même, elle décida qu'il était temps de retirer l'anneau, et elle l'ôta de son doigt et le plaça dans la poche de son jean. Puis, elle retourna dans ses pensées et le sourire lui revint aussitôt au visage.

Sydney venait de faire un grand pas en avant en comprenant que Danny n'était plus là, et qu'il aurait sûrement approuvé le fait qu'elle soit heureuse. Ce n'était pas une trahison. Elle l'aimait toujours, mais plus rien n'était possible, il fallait qu'elle tourne la page sur le passé et vive désormais pleinement son présent. De cette façon, elle se rendait libre de suivre ses sentiments.

- J'étais si heureuse quand tu m'as invité à prendre un verre après le match. Je m'étais moqué de toi en te voyant sauter sur la vitre du bord de la patinoire pour hurler à un des joueurs qu'il pouvait écraser son adversaire qui l'empêchait de mettre le palet dans la cage. Sydney soupira. nous avons tellement rit pendant cette soirée.

Elle parla ainsi pendant plus d'une heure, sans jamais recevoir le moindre petit signe de sa part pour dire que lui aussi était heureux, mais elle était heureuse.

*******

Tûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûûû...

L'alarme tira Sydney de ses pensées. Qu'elle était cette sonnerie qui osait la sortir de ce moment d'intimité qu'elle partageait avec lui en ce moment même ?

Puis, son regard se porta sur l'écran auquel Vaughn était relié par de multiples électrodes qui étaient collées sur son torse, et qui montrait la fréquence de ses pulsations cardiaques. Elle réalisa enfin que le tracé était plat, le c?ur de Michael s'était arrêté de battre.

Son visage se décomposait littéralement, et des larmes inondèrent de nouveau son visage. Mais ces larmes là étaient liées à la panique et surtout à la peur que ce soit la fin.

Elle eut un moment de recul et se retrouva à deux mètres du lit dans lequel était couché son intermédiaire, son ami, celui pour qui son c?ur ne cessait de battre si fort. Et tout en posant sa main sur sa bouche, elle se mit à pousser de petits gémissements, et tout son visage se crispa alors.

- Michael... Oh mon dieu !!! Michael. Non !!! Sydney tremblait de toute part.

Elle ne prêta pas attention aux médecins qui entrèrent en trombe dans la chambre, accompagnés d'un plateau de réanimation. Elle était comme prostrée.

Une infirmière s'approcha alors d'elle et la pris par le bras, afin de la guider jusqu'à l'autre coté de la porte ; jusqu'à une chaise qui se trouvait dans le couloir, à disposition des malades et des visiteurs.

- Ne vous inquiétez pas madame Vaughn, nous allons faire tout notre possible pour sortir votre mari de ce mauvais pas. Il est robuste vous savez, et il nous l'a déjà prouvé au bloc opératoire quand nous lui avons retiré cette balle

Sydney se rendit à peine compte que l'infirmière l'avait appelé madame Vaughn. A vrai dire, cela ne l'avait pas choqué plus que ça, et elle ne détestait pas complètement cette idée. Puis, d'une voix tremblante, elle répondit à l'infirmière :

- Oui. Oui. merci. Elle était bouleversée. Il ne pouvait pas la quitter comme ça. Pas au moment où elle avait le plus besoin de lui, pas au moment où elle se sentait enfin prête à reconnaître les sentiments qu'elle avait envers lui, et à les lui avouer. Bien sur qu'il s'en sortirait, il était robuste son Michael. Et il s'était déjà sorti de situations bien plus difficiles que celle là. Quoiqu'en fait songea Sydney, jamais il n'avait été confronté de si près à l'expérience de la mort, il avait déjà lutté auparavant, mais jamais encore contre la grande faucheuse elle-même.

De l'autre côté de la porte, les médecins avaient commencé la réanimation par un massage cardiaque. Mais le c?ur de Michael refusait de se remettre à battre.

- Il s'enfonce ! dit l'un des médecins à l'intention de tout le personnel médical qui s'activait autours du lit. Il va falloir le choquer ajouta t'il, chargez à 100 !

- Chargé. Dit une infirmière en tendant des palettes couvertes de gel au médecin.

- Dégagez.!

*******

Au même moment, Sydney commençait à se ronger nerveusement les ongles.

- Je t'en supplie, ne me laisse pas murmurait-elle en direction de la porte. tu ne peux pas me faire ça toi aussi.. Je t'en supplie, pas toi.

Elle ne faisait plus attention au monde qui l'entourait. Elle était comme en transe, et ne semblait prêter aucune attention à aucun mouvement extérieur. Des images lui revinrent à l'esprit ; des images qui montraient Vaughn en train de panser ses blessures, ou encore de l'écouter et de la réconforter lorsqu'elle n'allait pas bien. Elle réalisait à présent à quel point il pouvait s'inquiéter pour elle quand il savait qu'une mission serait particulièrement dangereuse. A présent, c'était elle qui s'inquiétait pour lui. Allait-il sortir entier de cette mission qui lui était imposée ? Elle ne le savait pas, mais elle l'espérait de tout son c?ur.

Pourquoi lui avait-elle laissé jouer un rôle sur le terrain pour cette mission ? Elle n'aurait jamais du accepter, mais lui n'aurait pas du insister.. Elle savait à quel point il pouvait être déterminé. Ils connaissaient tous les deux les risques, et ils les avaient pris. mais à quel prix ! Après ce qui s'était passé entre eux cette après midi là, elle aurait du refuser catégoriquement, mais elle n'avait rien fait.

Les questions et les suppositions affluaient dans son esprit. Et si elle avait fait du chantage pour qu'il ne fasse pas cette mission, et s'ils n'avaient pas couché ensemble. Mais de toute manière, remettre en question ce qui s'était passé ne servirait à rien, ce qui était arrivé était arrivé. Personne ne pourrait plus rien y faire. Elle se sentait coupable de ce qui était arrivé, c'était évident. Mais elle trouvait cette culpabilité tout à fait légitime, c'est elle qui aurait du prendre la balle à sa place, c'était évident. Maintenant, c'était lui qui était allongé sur un lit d'hôpital, entre la vie et la mort, ça aurait du être elle. Sydney ne se le pardonnerait jamais.

Elle savait pertinemment que si c'était elle qui avait été allongée sur ce lit d'hôpital, à ce moment précis, elle aurait eu la rage de vivre, pour arriver enfin à ces buts qu'elle s'était fixés depuis des années déjà : vaincre cette organisation qui semait la mort autours d'elle. mais aussi pour avoir l'espoir d'avoir un jour une famille à elle, avec un homme qu'elle aimerait, des enfants formidables et un emploi qu'elle aimerait de tout son c?ur. le plus beau métier du monde.

Mais un sentiment paradoxal s'imposait en elle. Dans un sens, peu être que la mort pouvait faciliter les choses., elle serait libre. Mais elle se refusa à y penser plus longtemps.

*******

Le médecin plaqua les deux appareils sur la poitrine de l'agent, et tout son corps fut pris d'une violente convulsion. Mais après quelques secondes, son c?ur ne repartait toujours pas.

- La saturation baisse encore! ajouta une infirmière qui suivait de près l'évolution des courbes de la machine à laquelle Vaughn était relié.

- OK. On monte à 300 ordonna alors le médecin.

Il posa alors de nouveau les plaquettes sur le torse de Michael, dont le corps réagit avec une convulsion, encore plus violente que la première.

Bip. bip. bip. bip. bip. bip.. bip. bip.

- Ca y est, il est reparti. L'infirmière observait avec soulagement des courbes se dessiner dans la machine et la ligne droite disparaître peu à peu.

Le médecin sorti de la chambre pour annoncer à Sydney, qui attendait toujours, la bonne nouvelle.

- Votre ami à repris des couleurs. c'est bon, il est hors de danger à présent.

Sydney se leva dès qu'elle aperçut la porte s'entre ouvrir. Puis, elle reconnut alors le médecin qui lui avait parlé trois semaines plus auparavant, pour lui annoncer que l'opération de Vaughn s'était bien déroulée, mais qu'il lui restait encore bien du chemin à parcourir avant de redevenir conscient.

Le médecin vit apparaître des larmes qu'il considéra comme des larmes de bonheur dans les yeux de Sydney, mais cette fois-ci, elle ne chercha pas à les contenir. Un large sourire avait pris place sur ses lèvres et remplaçait la bouche béate qu'elle avait eut pendant tout le temps où les médecins tentaient de récupérer les pulsations régulières du c?ur de Vaughn.
- Merci., merci beaucoup pour ce que vous avez fait. balbutia t-elle. Je peux le voir ?

- Je préfère que vous le laissiez se reposer un peu maintenant. Allez lui dire au-revoir et rentrez chez vous car vous aussi vous avez besoin de sommeil. Vous n'aurez qu'à revenir demain.

- D'accord, merci docteur.

Sydney entra dans la chambre et vit Vaughn allongé sur son lit. Il semblait dormir paisiblement, comme s'il ne s'était rien passé, comme un enfant. Mais ce sommeil durait depuis trop longtemps. Cela faisait trois semaines qu'il s'était fait tirer dessus, et depuis : rien. Il n'avait pas sourcillé.

Elle s'assit sur le bord du lit, pris sa main dans une des siennes et caressa son front de l'autre, repoussant les quelques mèches qui tombaient sur son front.

- Et bien ! Tu nous as fait une de ces peurs !!! Heureusement que tout est rentré dans l'ordre. enfin presque. Le médecin m'a demandé de te laisser te reposer un peu. Je vais rentrer chez moi et je reviendrais demain matin.

Il y avait dans la voix de Sydney une pointe d'amertume. Elle n'avait aucune envie de partir et de le laisser seul, car elle avait toujours peur que ce soit la dernière fois où elle le verrait vivant.

Elle se leva et l'embrassa sur le front et caressa sa joue.

- Michael.. Je. je t'aime. Je ne peux pas m'en cacher plus longtemps, je sais que ce que je ressens n'est pas partagé, mais je ne peux plus mentir, surtout pas à toi ! Elle avait de nouveau les larmes aux yeux, et sa voix commençait à lui faire défaut.

- Reviens-moi. lança t-elle presque imperceptiblement avant de faire demi-tour.

Elle redescendit à l'accueil de l'hôpital et alla dans le parking pour retrouver sa voiture. Elle tourna en rond dans tout Los Angeles pendant plus d'une heure avant de se décider enfin à rentrer chez elle, pour retrouver Fran.

*******

- C'est moi ! lança Sydney en arrivant dans la charmante maison où elle habitait avec Fran.

Elle posa son trousseau de clés sur le meuble de l'entrée, défi son manteau et alla s'affaler sur le canapé en ôtant ses chaussures.

- Alors, comment va-t-il ? Il ne s'est toujours pas réveillé ? Fran venait d'apparaître dans l'entrée du salon et avait vu son amie s'écrouler dans le canapé. De toute évidence elle était épuisée, et Fran commençait à s'inquiéter car plus le temps s'écoulait sans que rien ne change, plus Sydney devenait triste et se laissait aller.

- Il tient le choc. Sydney venait de relever la tête du canapé, et pouvait maintenant voir Fran qui s'approchait d'elle, le regard plein d'inquiétude. Il a fait un arrêt cardiaque tout à l'heure, mais les médecins ont réussi à faire repartir son c?ur à temps.

- Ma pauvre chérie ! Et toi. , ça va ? Tout ça n'est pas trop dur à encaisser ? Tu n'as pas trop peur pour toi ? C'est vrai que se faire tirer dessus dans l'enceinte même de la banque par un braqueur qui voulait quelques millions.

Sydney avait encore une fois dû mentir à ses amis, et leur avait raconté qu'un de ses collègues avait été grièvement blessé par balle lors d'un braquage à la banque alors qu'elle rentrait tout juste de New York. Il avait plongé sur elle pour lui éviter de prendre une balle perdue et l'avait pris à sa place (ce qui, en soit, n'était pas totalement faux !). Evidement personne n'en avait parlé aux journalistes car cela aurait donné une mauvaise image qui n'aurait pas su se parer à de telles attaques.

Mais, c'était lui qui était dans un lit d'hôpital entre la vie et la mort depuis plusieurs semaines déjà, et Sydney avait très peur qu'il meurt, elle se sentait responsable de ce qui arrivait. Elle ne se le pardonnerait jamais. D'autant plus que c'était certainement la personne avec qui elle s'entendait le mieux d'après ce qu'en avait conclu Fran.

- Non, moi ça va. je m'inquiète surtout pour lui.

- Tu l'aimes bien on dirait ? Fran sentait bien qu'il se passait quelque chose dans la tête de Sydney, mais elle n'arrivait pas à la dévoiler totalement.

- Oui, c'est la seule personne avec qui je m'entends aussi bien à la banque. nous avons à peu près le même âge, nous avons les mêmes passions, les mêmes goûts. nous sommes vraiment sur la même longueur d'ondes. C'est un véritable ami tu sais. Sydney avait un petit sourire qui apparaissait au coin de ses lèvres. , comme à chaque fois qu'elle parlait de lui d'ailleurs, ce qui rassurait un peu Fran qui finissait par se dire que peut- être que pour lui, elle ne se laisserait pas mourir.

- Qui est ce qui est un véritable ami ? demanda Will en apparaissant à son tour dans l'entrée du salon. Il venait d'arriver dans la maison, et les deux amies ne l'avaient même pas entendu entrer.

- Le collègue de Syd ! répondit Fran assez sèchement, en lui faisant de gros yeux pour lui faire comprendre qu'une fois de plus il avait mis les pieds dans le plat. Il fallait qu'il fasse plus attention à ce qu'il disait quand Sydney était là, car elle allait vraiment très mal, et il était préférable de la soutenir plutôt que de l'assaillir de questions.

- Ah.! excuse-moi Syd, . je ne voulais pas. ajouta t-il avec une voix très embarrassée. Comment va-t-il ? Il s'est réveillé ?

- Non, répondit tristement Sydney, . il a fait un arrêt cardiaque aujourd'hui, mais les médecins l'ont réanimé. Sydney sentait pour la énième fois de la journée sa voix prise par l'émotion et ses yeux s'humidifier. Elle aurait voulu hurler et pleurer. Elle aurait voulu pouvoir se confier à quelqu'un, mais la seule personne à qui elle disait vraiment tout ne pouvait pas la réconforter. Par sa faute, cette personne avait failli disparaître à jamais de sa vie.

Will sentit aussitôt que Sydney était sur le point de craquer. Elle ne pouvait désormais plus supporter cette épreuve toute seule. Il ne pouvait pas la laisser, il devait réagir pour ne pas laisser son amie s'enfoncer dans la dépression.

- Ma chérie. je suis vraiment désolé. ne t'inquiète pas, je suis sur qu'il va finir par se remettre. laisse-lui encore un peu de temps. Will venait de prendre Sydney dans ses bras et commençait à la bercer, tendrement.

- Merci. je l'espère en tout cas. A part ça. et toi, comment ça va ? Ca se passe bien au journal ? Ton article avance ? Sydney tentait de se reprendre. Elle voulait absolument changer de sujet pour ne pas succomber aux larmes.

Le visage de Will s'assombrit à son tour. Il avait mis le doigt sur un sujet épineux : l'existence d'une organisation secrète appelée SD-6. Il ignorait que sa meilleure amie était impliquée dans cette histoire ; qu'elle était agent secret pour cette organisation ; et aussi qu'elle avait pour but de venger la mort de Danny., mais ce qu'il savait, c'est qu'il mettait la vie de beaucoup de gens en danger en continuant son enquête

- Ca avance doucement. Il tentait de dissimuler son embarras devant le regard insistant de ses deux amies. Mais j'ai quelques petits problèmes en ce moment. Heureusement que Jenny est là pour m'aider à avancer.

Les deux filles amorcèrent un sourire. Il venait de prononcer le nom de sa petite amie, et elles voulaient en savoir plus sur l'évolution du petit couple.

- Et au fait, ajouta Fran en lançant des regards complices à Sydney. comment va Jenny ?

- Très bien. On dîne ensemble ce soir. je ne pense pas rentrer très tôt. Will avait senti la question venir, mais il n'avait pas voulu leur gâcher ce petit plaisir. et puis lui aussi voulait changer de sujet.

L'idée que Will puisse enfin passer à autre chose réjouissait les deux amies, qui savaient toutes deux qu'il était toujours amoureux de Sydney, mais que cela n'était pas réciproque. Le fait qu'il sorte avec une autre femme rassurait Sydney, qui n'arrivait vraiment pas à lui faire comprendre qu'il n'y aurait jamais rien entre eux que de l'amitié.

- Tu devrais aller te reposer Sydney. tu ne dors plus depuis le braquage, tu passes ton temps à l'hôpital, à attendre que ton ami se réveille, mais tu ne prends pas de temps pour toi. dit calmement Fran qui voyait que son amie luttait pour rester éveillée.

- Oui, elle a raison Syd, tu devrais aller dormir un peu. l'hôpital a ton numéro, alors s'il se passe quelque chose, tu seras prévenue. Ne t'inquiète pas. Will aussi tentai tant bien que mal de réconforter son amie.

- Je vous adore. Sydney souriait à ses deux amis et se leva pour se diriger vers l'escalier. Ses amis avaient raison, elle tombait de fatigue, mais ce qui était arrivé à Vaughn hantait ses rêves, et elle avait beaucoup de mal à s'endormir, si bien que le peu de temps qu'elle s'accordait ne l'aidait pas à reprendre des forces. Au contraire, elle se retrouvait seule dans son sommeil, et la solitude était bien la dernière chose qu'elle pouvait souhaiter après ce qui venait de se passer.

Arrivée en haut des marches, elle entendit la voix de Will qui l'interpellait d'en bas.

- Sydney ? .

Elle se retourna pour écouter ce qu'il voulait lui dire et s'aperçu que ses deux amis étaient en bas et la regardaient avancer.

- . Ce n'est pas ta faute.

A ce moment, elle comprit à quel point ils s'inquiétaient pour elle. Ils n'aimaient pas la voir dans cet état, et ils voulaient lui faire savoir qu'elle n'était pas toute seule, et que si elle avait besoin de parler, de se confier à quelqu'un, . ils seraient toujours là.

- Merci. Sydney était très émue de savoir à quel point ils pouvaient tenir à elle. C'était une véritable déclaration d'amitié qu'ils venaient de lui faire.

Puis, elle se retourna et alla prendre douche pour se délasser un peu avant d'aller dormir. Elle alla se coucher tout de suite après, mais mit quelques temps avant de trouver le sommeil. Finalement, c'est la fatigue qui l'emporta sur ses pensées.

*******

- J'ai tellement sommeil. Je ne sais pas depuis combien de temps je dors, mais j'ai toujours sommeil. Tout à l'heure, je l'ai entendu, elle était près de moi, elle me parlait. Depuis tout ce temps que je dors, elle est à mes cotés, sa voix me réchauffe, mais je ne sais pas pourquoi mes yeux refusent de s'ouvrir. je suis trop fatigué, pourtant j'aimerais la regarder, lui parler,.. Je sens qu'elle est triste, mais pourquoi ? Que se passe t-il ? Tout à l'heure, il y a eu comme un vide., une chaleur étourdissante s'est emparée de moi et je me suis laissé emporter. Sa voix m'accompagnait dans ce voyage, j'avais envie de sourire, mais je l'entendais de plus en plus faiblement. Que se passait t-il ? Puis quelque chose m'a ramené à la réalité. pourtant. j'étais si bien. je pouvais distinguer son visage au bout du chemin, elle souriait. Le bruit autour de me s'est de nouveau intensifié, mais pas le même son mélodieux de sa voix qui me raconte de petites anecdotes, cela ressemblait plus à un brouhaha incompréhensible. Il y a cette douleur lancinante aussi. elle commençait à disparaître, mais elle est revenue, plus intense encore, en même temps que ce bruit. Pourquoi m'ont-ils fait ça ? Je ne voulais pas revenir., j'étais si bien là bas. plus de tristesse, plus de mal, . Sydney ! Je sens qu'elle est triste, mais je ne peux pas la réconforter. pourquoi mes yeux refusent-ils ? Et mon corps tout entier refuse de répondre lui aussi. c'est comme s'il ne m'appartenait plus. Non ! Je ne veux pas qu'elle soit triste. je veux revenir, donnez-moi la force. s'il vous plait.

*******

Les yeux de Vaughn s'entrouvrirent et furent éblouis par la clarté de la pièce. Tout était blanc. Il en avait enfin fini de lutter contre la mort. Il l'avait vaincu. et elle l'avait laissé revenir.

Les machines s'affolèrent autours de lui. Tous ces bips étaient angoissants. Soudain, il vit la porte s'ouvrir lentement. Quelqu'un parlait de l'autre côté. se pouvait-il que ce soit elle ? Le suspense se dissipa pour laisser place à la réalité, qui engendra une grande déception. Non, ce n'était pas celle qu'il aurait voulu. elle n'était pas là. Une jeune femme s'approcha de lui et pris son poignet.

- Bonjour monsieur Vaughn.

- Heu. bon. bonjour. Vaughn était toujours ébloui par la lumière et distinguait seulement quelques traits de la jeune femme. Où suis-je ? Où sont mes affaires. ?

A priori, il semblait totalement désemparé. Mais l'infirmière le rassura immédiatement.

- Ne vous inquiétez pas. toutes vos affaires ont été rangées. Vous êtes à l'hôpital. On vous a opéré car vous vous êtes fait tirer dessus lors d'une de vos missions.

La douleur s'empara de son épaule lorsqu'il tenta de faire un mouvement. Oui, . il se rappelait maintenant. Sydney, . le garde, . mais tout cela semblait si lointain.

- Mais. depuis combien de temps. ?

- Trois semaines monsieur Vaughn.

- Trois semaines !!!! Il avait du mal à réaliser que depuis tout ce temps il ne s'était pas réveillé. Et Sydney ??? Où est Sydney ? Est-ce qu'elle va bien ???

- Oh oui, ne vous inquiétez pas. elle va très bien. Elle était à vos cotés presque tout le temps. Mais nous l'avons renvoyé chez elle pour qu'elle se repose un peu. Elle était très inquiète vous savez !

- Et elle vous a obéit lorsque vous lui avez demandé ?!? Vaughn étouffa un semblant de sourire avant de refaire une terrible moue, que la douleur lui imposait.

- Elle était épuisée. Vous lui avez fait tellement peur ces trois dernières semaines qu'elle était constamment à vos côtés ! Le médecin lui a dit qu'elle pouvait repasser demain matin vous rendre visite.

*******

Elle courrait désormais dans les couloirs de l'hôpital.

- « Il s'est réveillé cette nuit et a demandé à vous voir. » lui avait dit le médecin à son arrivée.

Elle avait ralenti le pas en arrivant dans son couloir, pour se calmer un peu avant d'entrer le voir. Elle l'observa à travers la vitre qui était sur la porte de sa chambre. Il était sur son lit et venait de s'assoupir. Elle le regarda quelques minutes, avant de se décider à entrer.

Le bruit de la porte le réveilla. Pourtant, elle avait fait tout son possible pour ne pas faire trop de bruit.

- Salut toi ! Vaughn la regardait refermer la porte avec soin en souriant. Il était content de la revoir. Elle était sans doute la seule raison qui l'avait poussé à ne pas se laisser emporter.

- Oh non ! Je t'ai réveillé ??? Je suis vraiment désolé. je ne voulais pas. Elle était vraiment confuse.

- Mais non. ne t'inquiète pas., j'ai tellement dormi que je n'ai plus tellement sommeil depuis hier soir. Vaughn tentait d'ironiser sur ce qui venait de se passer pour détendre un peu l'atmosphère de gène qui commençait à s'installer dans la pièce.

- Oh Vaughn. si tu savais combien ça me fait de bien de te voir éveillé. J'ai eu si peur tu sais. Sydney était très émue et des larmes se mirent à couler sur son visage, mais cette fois-ci, ce n'étaient pas des larmes de tristesse, de fatigue et de colère, c'était des larmes de bonheur. Elle avait enfin retrouvé son sourire, un sourire sincère.

- L'infirmière m'a dit que tu étais restée auprès de moi tout ce temps, à attendre que je veuille bien rouvrir les yeux. Désormais, c'était lui qui était très ému et des larmes coulaient aussi le long de ses joues. Si seulement tu pouvais savoir à quel point je suis heureux de revoir ton visage.

Sydney s'était désormais assise sur le bord du lit et se trouvait juste à coté de lui. Elle passa sa main sur son visage afin du lui ôter toutes ses larmes. Puis, sa main s'attarda sur sa joue et la caressa.

- Tu sais, j'ai beaucoup réfléchi à tout ce qui s'est passé entre nous pendant ton inconscience. et.

- Chuuuuuuuuuuutttttt !!! Ne dis rien.. Vaughn posa alors deux doigts sur les lèvres de Sydney et la contempla dans le silence. Je sais ce que tu veux dire..

Sydney ne savait plus quoi faire. Elle voulait tout lui avouer, ce qu'elle ressentait était si fort. Mais elle savait que tant que le SD-6 serait encore debout, rien ne serait possible entre eux. Ils risqueraient de se mettre en danger, et elle ne voulait pas qu'il lui arrive encore malheur.

- Mais comment..

- Je t'ai entendu. pendant que j'étais inconscient, j'entendais ce que tu me disais, mais je n'arrivais pas à te répondre, c'était au-dessus de mes forces, c'est comme si mon corps m'avait été étranger pendant tout ce temps. j'étais comme extérieur à lui, mas je pouvais t'entendre. J'essayais d'ouvrir les yeux, ou même de te faire un petit signe pour te prouver que j'étais là. Ta présence m'a fait tellement de bien tu sais.

Vaughn prit alors les mains de Sydney dans les siennes et les caressa tendrement, tout en continuant de lui parler. Il avait remarqué qu'elle avait ôté sa bague de fiançailles et une chaleur, un bien être s'emparait de lui. se pouvait-il qu'elle ait tourné la page ?

- . C'est toi qui m'as aidé à revenir. Tu m'as empêché de sombrer à tout jamais, tu as été ma force de vivre. Sans toi je ne suis rien, je n'existe pas, je ne vis pas., si seulement tu pouvais lire au fond de mon c?ur, tu verrais qu'il est empli de toi, . Sans toi, mon c?ur est vide, et mon esprit n'est plus.

Sydney était à présent bouleversée. L'homme qu'elle aimait venait de lui faire une véritable déclaration d'amour, et elle mit quelques secondes avant d'assimiler complètement tout ce qu'il venait de lui dire. Leurs sentiments étaient donc partagés.

- Je t'aime Michael. Elle se pencha alors vers lui et le serra dans ses bras, tout en faisant attention de ne pas toucher sa cicatrice qui le faisait encore souffrir.

Ils étaient à cet instant les plus heureux du monde. Mais tout au fond de lui, Sydney avait le pressentiment que tout cela ne durerait pas, que leur amour ne pourrait jamais éclater au grand jour.

Pourtant, pendant toute la semaine qui suivit, elle alla lui rendre visite tous les jours après le boulot, le voyant ainsi se rétablir progressivement. La douleur disparaissait petit à petit, et il pouvait de nouveau commencer à se déplacer dans l'hôpital. Elle avait repris le travail, mais elle avait demandé à Sloane si, dans la mesure du possible, il pouvait ne pas l'envoyer en mission pour l'instant.

Fran et Will la trouvaient de nouveau rayonnante et furent ravis d'apprendre que son collègue s'était enfin réveillé. Ils voyaient enfin Sydney heureuse et épanouie. Ils ne l'avaient pas vu comme ça depuis le jour où Vaughn s'était fait tirer dessus.

*******

- Michael ?!?

Sydney était affolée. Elle venait d'arriver pour lui rendre visite, et en entrant dans la chambre, plus aucune de ses affaires n'était là. Les draps avaient été enlevés et la fenêtre était grande ouverte pendant qu'une femme faisait le ménage. La chambre était vide de toute trace de Vaughn.

- Où a été transféré l'homme de la chambre 329 s'il vous plait ? Sydney venait d'interpeller une infirmière qui passait dans le couloir au moment où elle sortait de la chambre pour demander où il avait été déplacé.

- Bonjour Madame. Monsieur Vaughn est parti ce matin, un homme l'aidait à porter ses affaires. Il a dit que vous étiez au courrant.

- Oui, oui. Sydney sentait la panique l'envahir rapidement. J'avais oublié, excusez-moi. j'avais oublié..

Sydney quitta l'hôpital et se dirigea vers le siège de la CIA aussi vite qu'elle pouvait. Elle voulait parler à Devlin pour comprendre ce qu'il se passait. Pourquoi était-il parti sans laisser de traces ? Elle avait menti en disant qu'elle était au courrant pour ne pas affoler tout le personnel hospitalier. Mais que se passait-il ??? Elle voulait comprendre.

Puis, elle se remémora soudain la pensée qu'elle avait eu le jour où il s'était réveillé. Elle avait eu le pressentiment qu'ils ne pourraient pas vivre normalement leur amour ; que quelque chose les en empêcherait. Non, ce n'était pas possible. ça ne pouvait pas être ça ! Il ne serait pas parti comme ça, pas sans la prévenir. !

*******

- Que se passe t-il ? Où est passé Vaughn ??? Sydney venait d'entrer en furie dans le bureau de Devlin, sans prendre la peine de frapper. Il était en réunion avec un autre homme, mais elle ne s'excusa pas pour autant. Elle voulait comprendre.

Devlin s'excusa auprès de son interlocuteur et sorti quelques minutes pour parler à Sydney. Tous les agents présents fixaient à présent Sydney, ne comprenant pas très bien ce qui se passait.

- Vaughn a accepté de suivre le programme de protection des témoins. Il est parti et nous lui avons créé une nouvelle vie. Votre situation était devenue trop dangereuse pour vous deux. Vous étiez de moins en moins discrète en entrant dans l'hôpital, et il aurait été fort probable que Sloane remarque quelque chose d'inhabituel dans votre comportement.

- Et il a pris cette décision comme ça. ? Sans même m'en parler ?!? Sydney s'effondra en sanglot devant Devlin.

- C'est pour des réactions comme celle que vous avez en ce moment que nous trouvions votre situation trop dangereuse. C'est pour cela que nous lui avons proposé. Croyez-moi, c'est mieux pour vous deux. Il a tout de même laissé quelque chose pour vous avant de partir.

Devlin tendit une enveloppe à Sydney. Elle la prit et la contempla pendant de longues minutes. Elle ne comprenait pas tout à fait ce qui était en train de se passer. Elle était en train de réaliser qu'elle ne le reverrait plus jamais, et que tout ce qu'il lui restait de lui, c'était cette enveloppe.

- Vous feriez mieux de rentrer chez vous maintenant.

(à suivre.)