7) La Langue De Terre
Plusieurs semaines passèrent et Harry n'avait toujours pas trouver le moyen
de fouiller le lac. Il avait beau chercher, aidé de Ron et Hermione, dans
les livres mais rien n'était suffisant. Il finit par renoncer à le chercher
pendant un moment.
Pendant ces quelques semaines, il s'était tellement entraîné qu'il allait
directement se coucher après les cours, trop fatiguer pour manger quoi que
se soit. Dumbledore lui avait dit qu'il gardait toujours avec lui un peu de
Terre, ainsi Harry pourrait toujours lui parler même s'il ne pouvait pas
répondre.
Un soir, il se décida à aller dîner, il s'assit entre Hermione et Fred et
commença à se régaler. Le sol se mit à trembler et Harry entendit dans un
grondement :
- Les Détraqueurs approchent !
Harry tomba de sa chaise, se releva et croisa les regards interrogateurs de
Ron et Hermione.
- Ça a trembler, dit-il. Vous n'avez rien sentit ?
- Non, répondit Hermione, ça n'a pas tremblé.
- Mais si, j'ai même entendu.
C'est alors qu'il compris ce qui se passait, cela paraissait impossible
mais la Terre venait de lui parler. Ron le sortit de sa rêverie :
- Qu'est-ce que tu as entendu Harry ?
- Rien, se n'est pas grave.
Il se rassit et continua de manger. Il devait le dire à Dumbledore tout de
suite. Il ferma les yeux pour cacher à ses amis qu'il se transformait. Il
fit apparaître un message près de Dumbledore avec la Terre qu'il gardait
avec lui. Puis redevint normal, les autres n'avaient rien remarquer.
Dumbledore murmura quelques mots à McGonagall qui frappa son verre avec sa
cuillère pour réclamer l'attention des élèves. Dumbledore se leva :
- Mes enfants, dit-il calmement, je vous demanderai de gardez votre calme.
Des Détraqueurs se dirigent en ce moment vers l'école. GARDEZ VOTRE CALME !
hurla-t-il alors que les élèves commençaient à hurler de terreur. Je vous
demanderais de tous vous diriger vers vos maisons sauf Mr. Potter qui va
nous accompagner, les professeurs et moi.
Les préfets menèrent les élèves hors de la salle et Harry se dirigea vers
les professeurs. Il leur raconta le tremblement et la voix. Ils sortirent
du château en direction de la forêt interdite. C'était vrai, des
Détraqueurs commençaient à en sortir. Dumbledore lança un sort d'éjection
sur plusieurs d'entre eux mais il se heurta à une barrière magique. La
cicatrice de Harry se mit à le brûler. Voldemort était là lui aussi. Tous
les professeurs jetèrent des sorts en pagaille, rien ne pouvait ébranler
les barrières. C'est alors qu'il le vit, Voldemort se tenait debout à la
lisière de la forêt. Lorsqu'il croisa le regard de Harry, il éclata de rire
et cria :
- Tu va mourir, Harry Potter !
Voldemort parut abasourdi lorsque à son tour Harry éclata de rire. Ce
dernier se tourna vers Dumbledore qui acquiesça immédiatement :
- Professeurs en retrait, dit-il calmement.
Harry s'avança et regarda Voldemort dans les yeux. Il se transforma et
s'éleva du sol, il éclata encore une fois de rire et tendit les bras. Des
gerbes de Terre se soulevèrent et prirent la forme d'hommes grand et fort,
une sorte de petite armée qui se dirigeait vers les Détraqueurs. La
bataille commença, Voldemort regardait la scène avec un sourire peu
discret. Harry entendit un nouveau grondement :
- Des serpents se dirigent vers le lac.
Harry regarda dans cette direction et vit des dizaines de serpents de
toutes tailles entrer dans l'eau. Il plana jusqu'à la surface et sans
réfléchir s'entoura d'un globe de Terre si fin qu'on voyait légèrement à
travers, pour se laisser descendre jusqu'au village des Sirènes, il n'eut
aucun mal à en retrouver le chemin. Arriver là-bas, il se mit à parler aux
serpents :
- Laissez le peuple des sirènes en paix !
- Pourquoi devrions nous t'obéir ? demanda le plus gros serpent.
- Car je suis le descendant de Serpentar, dit-il calmement.
- Tu mens ! Lord Voldemort est le seul descendant de Serpentar.
- Alors comment se fait-il que je possède ça, dit-il en montrant les
marques brillantes sur son poignet.
Le serpent eu un mouvement de recule. Et se remit à siffler :
- Tu es bien un descendant du grand Serpentar mais que peut tu nous offrir
de plus que Lord Voldemort.
- La vie sauve ! déclara-t-il.
Sans rien laisser paraître, il était beaucoup moins sûr de lui qu'au début
de l'attaque. Il était en très mauvaise posture : le globe de Terre qui le
maintenait en vie commençait à avoir de légère fuite, à la surface, les
Détraqueurs avait repris le dessus sur ses homme de Terre, et si les
serpents refusaient sa proposition, il ne pourrait pas maintenir les hommes
à la surface, son globe et en plus tuer une centaine de serpents.