Bonjour à tous! Oui je travaille encore sur Jamais deux sans trois, soyez sans crainte ! Et Un brin de maturité est en correction actuellement. Mais voici un petit OS pour me divertir et vous divertir également, je l'espère. C'est un OS pour l'instant, mais si vous voulez un épilogue, juste le demander, ça me tenterait de l'écrire si vous le voulez.

Sur ce bonne lecture et bon début de la période estivale à tous :)


Il regardait la neige tombée sur l'immensité du parc de Poudlard. Cette poudreuse blanche, au clair de lune, aurait dû émerveiller quiconque. Toutefois, il n'était pas quiconque, il était « Le Survivant », « L'Élu ». Harry crachait ces mots comme s'ils étaient empoisonnés.

La tour d'astronomie était interdite d'accès en dehors des heures de cours. Étrangement, malgré la pleine lune, il n'y avait aucun cours de prévu ce soir. Il était fort passé minuit donc Harry était certain que ni Firenze, ni Professeure Sinistra n'allaient se pointer à cette heure-ci accompagné d'étudiants.

Il aimait ce lieu. Interdit d'accès, il avait donc l'espace à lui seul. Il pouvait, à sa guise, crier son manque de liberté, pleurer ses peurs ou, simplement, respirer le silence paisiblement, seul. Il ne fallait pas croire qu'il était toujours dans cet état d'esprit. La plupart du temps, il était heureux dans son quotidien. Aujourd'hui, en revanche, toutes les responsabilités et les attentes pesaient lourdement sur l'adolescent de 16 ans qu'il était.

Son regard se porta sur un couple qui s'éclipsait en douce vers le parc. Il se prit à les envier. Malgré le retour de Voldemort, ils pouvaient continuer de vivre normalement. Il n'y avait guère de prophétie terrible à leur nom. Finalement, on attendait simplement d'eux qu'ils réussissent bien à l'école.

Il savait que la plupart des étudiants ressentaient l'effroi d'une prochaine guerre, mais, eux, ils avaient le choix, celui de s'impliquer ou non. En plus, de n'avoir aucun choix, il avait l'impression que l'on ne lui fournissait qu'une partie des informations.

Un pion, il se sentait comme un pion sur un échiquier qui n'était pas le sien. Il essuya une énième larme qui quittait ses yeux verts pour rouler vers ces consœurs au creux de son cou, une perle bleutée qui dérive sous les rayons de la lune.

Le couple avait désormais disparu de son champ visuel. Le parc était de nouveau tranquille et désert. La brise faisait claquer quelques fenêtres plus bas.

Il entendit des bruits provenant de l'escalier d'accès à la tour, l'écho amplifiant chaque mouvement.

« Oh zut », pensa-t-il, quelqu'un arrivait rapidement.

Heureusement, il ne sortait jamais sans sa cape d'invisibilité et sa carte. Toutefois, il n'eut pas le temps de vérifier l'identité de l'arrivant.

Il se glissa doucement dans la pénombre, s'assoyant dans le coin le plus éloigné du bord.

L'individu se révéla enfin. Plutôt, il arriva en courant, se projetant de lui-même contre la rambarde d'où Harry observait le parc quelques instants auparavant. Un moment, Harry eut la crainte qu'il ne passe par-dessus celle-ci. Il ne portait pas cet individu dans son cœur, mais pas de là à le voir sauter en bas de la tour.

S'accrochant de toutes ses forces à la structure l'empêchant de vaciller vers le vide, l'individu poussa un cri à vous glacer le sang. La détresse et la colère y dansaient un ballet dramatique ponctuant cette longue plainte. Puis il s'écroula au sol laissant les larmes coulées à grands flots. Sous l'éclairage de la lune, Harry voyait deux torrents argentés coulés sur un lit d'une blancheur fantomatique.

Cet homme dont il tentait de percer tous les mystères dernièrement était là, devant lui, complètement sans défense, son masque d'indifférence et de haine totalement brisé par un désespoir flagrant.

Harry fut choqué de l'image qu'ils renvoyaient, une symétrique cachée par une simple étoffe magique. Ses propres joues devaient encore avoir les marques de sa rage précédente.

Deux ennemis, deux histoires totalement différentes, mais un résultat si similaire en cet instant.

Les sanglots du serpentard semblèrent diminuer légèrement. Harry aussi avait ce type de moment, où l'enfer devait sortir afin qu'il se sente plus apaisé.

Harry ne comprenait pas pourquoi il demeurait là à observer Drago Malfoy. Normalement, il aurait eu envie de lui sauter à la gorge, de lui crier des injures. Il était vidé de son énergie ce soir, ce devait être cela.

Il vit Malfoy remonter ces manches une à la fois puis observer son avant-bras gauche. Harry retint son souffle. Il avait raison depuis le début de l'année scolaire. Malfoy portait bel et bien la marque des ténèbres. Hermione et Ron allaient devoir s'excuser d'avoir ignoré ses instincts.

La réaction du blond le surprit cependant. Fixant la marque un moment, il balança sa tête en arrière et les larmes coulèrent à nouveau. Il voyait le jeune homme serrer si fort son avant-bras que des gouttes de sang perlèrent sous l'agression de ses ongles dans la chair.

Pour une raison qu'il chercherait longtemps, Harry enleva sa cape se révélant à Malfoy. Il savait qu'il montrait également sa propre vulnérabilité, mais il n'aurait pas deux occasions pareille de questionner le blond sur sa marque. Il se doutait aussi qu'il venait de s'exposer à un mangemort seul à seul dans une partie déserte du château. Toutefois, même s'il essayait depuis un bout de prouver que Malfoy portait la marque, il ne lui appliquait pas la peur liée à celle-ci pour autant.

Le blond sursauta, relâcha la pression sur sa marque et tira sur sa manche. Ils demeurèrent ainsi à se fixer dans un silence glacial. Harry brisa le contact visuel le premier, appuyant à son tour sa tête vers l'arrière, geste qui étonna Drago.

Il remarqua enfin l'air déconfit de son homologue gryffondor, l'enflure légère autour de ses yeux.

« Woah », pensa-t-il.

Ce ne fut pas la compréhension qui l'envahit, mais la colère qui monta en lui. Pour qui se prenait-il ? Potter n'avait aucune raison d'être dans le même état que lui. Drago savait qu'il avait probablement ses raisons, mais le brun ne pouvait pas agir comme s'il comprenait sa détresse. Potter avait tout le monde de son côté.

— Va te faire foutre Potter ! lui cracha-t-il soudainement.

Harry le fixa à nouveau, essayant de décrypter le changement d'attitude.

— Va te faire foutre, répéta Malfoy. Le héros de tous, Harry Potter le merveilleux se sent mal ? Va te faire foutre ! hurla-t-il.

— Parce que j'ai eu le choix peut-être ? cria-t-il à son tour. Toi, même si tu fais des choix cruels, ça reste tes choix ! J'avais 1 an, bordel, quand tout cela a débuté.

— Mes choix ? Penses-tu vraiment que j'ai le choix Potter ? cracha Malfoy à nouveau.

Il s'était levé sous l'effet de son emportement.

Sa colère continuait son ascension, il la sentait couler dans ses veines. « Cet imbécile pense vraiment que j'ai le choix… »

Il s'approcha rapidement de Potter. Celui-ci demeura assis au sol comme s'il n'avait aucune crainte. Drago ne savait pas s'il préférait cela ou il aurait aimé que Potter ait un minimum de réaction, un minimum de peur. Il le vit lever les yeux vers lui avec une lueur de défi. Il osait se moquer de lui.

Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Il empoigna Potter par le collet pour le remettre sur ses pieds, la baguette enfoncée dans son cou.

— Ah oui, Malfoy ! Tu vas faire quoi maintenant ? Me tuer ? Parce que tu n'as pas le choix ?

Un éclair de réalisation passa dans le regard de Malfoy. Il relâcha sa prise puis s'éloigna vers la rambarde.

— On a toujours le choix d'être du bon côté Malfoy, ajouta Harry, se doutant que ce n'était pas la chose à dire.

Il n'eut même pas le temps de réagir que le poing de Malfoy s'abattit sur son œil gauche. Harry eut à peine le temps de parer le second coup qui menaçait de l'atteindre. Il profita du déséquilibre de son adversaire pour frapper à son tour. Il vit une coupure apparaître sous l'arcade sourcilière de son opposant.

Malfoy l'empoigna à son tour le projetant au sol. Ils roulèrent au sol, luttant pour éviter les coups. Harry prit le dessus, immobilisant complètement sa cible au sol.

Il n'aurait pas dû avoir le dessus. Malfoy était plus grand que lui. Il remarqua alors l'air malade que présentait le jeune homme, les cernes profonds sous ses yeux, les joues creusent, l'aspect squelettique du corps sous lui. Il vit également les larmes montées aux yeux du blond.

— Bordel, murmura Harry, se laissant tomber au sol à côté de Malfoy.

Ils restèrent silencieux un moment dans cette posture totalement insensée. Se tournant pour observer Malfoy, il vit le sang perlé où il l'avait atteint au visage. Il leva la main avec sa baguette pour guérir la plaie.

— Laisses, dit Malfoy, se redressant. Ça me rappellera, demain, que je fais de mauvais choix, ajouta-t-il, marchant pour quitter la tour.

Harry soupira.


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Les gens murmuraient sur son passage, encore. Il était en retard pour le petit-déjeuner, même Ron avait été plus rapide que lui ce matin. Il avait eu un choc quand il s'était vu dans la glace à son réveil. Son œil gauche était tuméfié et avait pris de nombreuses couleurs, surtout pour une blessure si fraîche. Il aurait pu l'effacer ou la camoufler magiquement, mais il voulait que Malfoy se souvienne qu'il était au courant pour sa marque.

Il entra dans la Grande Salle, cherchant le blond du regard. Il n'était pas présent. Il se dirigea alors vers sa place près de Hermione.

— Salut Harry, dit-elle, concentrée sur sa discussion avec Ginny.

— Oui, j'ai un livre qui pourrait… commença Hermione.

Elle s'interrompit, réalisant pourquoi les conversations avaient réduit autour d'elle.

— Harry ? questionna-t-elle, alarmée. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Elle sortit sa baguette.

— Non Hermione, ce n'est qu'une ecchymose. Hum, je me suis accroché les pieds dans l'escalier alors qu'il changeait de direction, tenta-t-il de faire croire.

Il remplit son assiette, ignorant les regards indiscrets qui venaient d'un peu partout dans la salle. Pourquoi s'infligeait-il cette attention ? Lui qui la fuyait généralement.

« Malfoy… Il voulait que Malfoy se souvienne qu'il savait son secret ».


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Ils arrivèrent dans les premiers au cours de botanique, ce qui n'était pas surprenant quand Ron et lui suivaient Hermione vers une classe. Professeur Chourave lui jeta un regard réprobateur, signe qu'elle se doutait qu'il s'était battu, mais elle ne commenta pas.

— Allez mon vieux, dit-moi qui t'a fait cela que j'aille lui régler son compte ! commenta Ron.

Ils s'installaient autour de la grande table au centre de la troisième serre.

Harry était plongé dans ses pensées. En fait, il avait passé une partie de la nuit à réfléchir.

Le cours allait débuter et Malfoy n'était toujours pas présent.

— Bien, sortez vos gants de cuirs, aujourd'hui nous allons travailler avec…

La porte de la serre s'ouvrit doucement, mais grinça terriblement, interrompant la professeure dans sa présentation.

— Allez, monsieur Malfoy, prenez votre place, commença-t-elle, sonnant exaspérée. Oh ! Fit-elle

— Ah, oh ! ajouta-t-elle, son regard glissant vers Harry.

Il ne fut pas long avant que les autres étudiants comprennent également la situation.

Le blond était fendu sous l'œil jusqu'à son sourcil. On voyait encore le sang séché.

Il avait l'air très étrange ainsi, peigné à la perfection comme à son habitude, son attitude hautaine bien en place, la blessure ressortait telle une marque de guerre sur un visage totalement impassible.

La professeure inspira un bon coup.

— Messieurs, je vous prierais de sortir de mon cours et d'aller à l'infirmerie tous les deux. Le directeur vous y rejoindra.

— Ce n'est pas nécessaire professeur je suis tombé, voilà tout. Répondit Malfoy, ce n'est pas douloureux.

— Mais bien sûr, monsieur Malfoy. Monsieur Potter, j'imagine que vous êtes tombé au même endroit ?

— Euh, j'ai raté une marche dans l'escalier, professeure.

La professeure parut surprise et choquée de son mensonge.

— Me prenez-vous pour une imbécile tous les deux ? Debout !

Elle écrivit une note qui partit vers l'infirmerie, ou vers Dumbledore, Harry ne pouvait savoir.

Il se leva, passa devant Malfoy et quitta la serre.

Il était tellement inutile d'aller à l'infirmerie pour une telle blessure. Toutefois, Harry se doutait qu'il s'agissait davantage du lieu où il serait puni plutôt qu'une place où ils auraient de l'aide. Ils auraient pu faire disparaître facilement la marque tous les deux. En fait, pourquoi son homologue ne l'avait-il pas fait ?

Il gagna rapidement l'infirmerie, préférant mettre de la distance entre Malfoy et lui. Ils auraient déjà des problèmes, autant ne pas en ajouter.

Il pénétra dans l'infirmerie.

— Hum, Professeure Chourave m'envoie pour mon œil, mentionna-t-il à l'infirmière.

— Oui, monsieur Potter, veuillez vous asseoir.

— Ah, monsieur Malfoy ! Veuillez prendre place à côté de votre collègue, le directeur devrait arriver dans quelques minutes.

— Le directeur ? Question Harry.

— Oui, le directeur, confirma-t-elle, se retirant dans son bureau.

Pourquoi diable est-ce que Dumbledore s'occupait de leur bagarre personnellement ? Il s'attendait à se faire tomber dessus par Rogue et Professeure McGonagall.

Les minutes s'éternisaient. Il n'aurait probablement pas le temps de retourner en classe. Mais quelle idée de laisser la marque finalement ?

Subtilement, il observait Malfoy. La coupure qu'il lui avait infligée contrastait fortement avec le teint du blond. Un peu de culpabilité l'assaillit, mais cela passa rapidement puisqu'il se rappela que celui-ci avait frappé le premier. Bon, il l'avait provoqué.

Malfoy n'avait toujours pas parlé.

Harry était perdu dans sa contemplation quand Dumbledore arrive.

— Messieurs, mais quelle belle journée, non ?

Ils le dévisagèrent.

— Vous vous sentez bien avec ces marques au visage ?

— Euh, dirent-ils à l'unisson.

— Parfait, nous allons les laisser guérir naturellement alors. Voilà qui est réglé ! s'exclama-t-il.

« Il est viré fou ma foi », pensa Drago.

— Ah, avant de partir, ajouta Dumbledore. Je sais que c'est typiquement adolescent de seize ans, de se battre à mains nues et de montrer ses marques, mais pensez aussi à l'image que vous envoyez aux premières années, messieurs. Sur ce, allez profiter du soleil avant votre prochain cours.

Il quitta la grande pièce blanche, refermant doucement la porte derrière lui.

« Il veut que nous allions jouer dehors ensemble ? », pensa Harry.

Il était perplexe. Malfoy avait l'air dans le même état.

Ils se levèrent et se dirigèrent chacun dans une direction opposée.


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Harry retourna à la salle commune de Gryffondor. Elle était déserte à l'heure actuelle. Il s'approcha d'un miroir et remarque que la marque avait encore pris de l'ampleur. Il sortit sa baguette et prononça le bon sortilège pour faire disparaître l'hématome. Rien ne changea. Il tenta un second sort qui pourrait faire le travail, mais une nouvelle fois rien ne bougea.

« Ah, c'est ça que Dumbledore voulait dire ! », guérir naturellement… Leurs punitions étaient de se trimbaler ça au visage pour une semaine ou deux. Harry se demanda si Malfoy était déjà parvenu à la même conclusion.

Ron et Hermione allaient l'asséner de questions. Harry se demandait pourquoi il ne leur avait pas encore dit pour la marque des ténèbres.

À l'heure du dîner, les commérages allaient bon train.

— Harry ! Qu'est-ce qui est arrivé ? demanda Hermione.

— Je suis tombé, répéta-t-il.

Pourquoi leur mentait-il ? Probablement, parce qu'il n'avait pas eu le temps de réfléchir à toutes les implications de la veille. Malheureusement, il s'était reconnu dans l'attitude de Malfoy et cela le troublait plus qu'il ne l'aurait avoué à haute voix.


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Il déplia tranquillement la carte des Maraudeurs. Le moindre bruit aurait attiré l'attention de Ron, s'il était encore réveillé. Les rideaux de son baldaquin étant tirés convenablement, Harry s'éclaira de sa baguette.

« La tour d'astronomie », il devait savoir si le serpentard y était.

Drago Malfoy, le nom flottait doucement à la localisation de la tour.

Sans réfléchir, Harry enfila une veste et sortit avec sa cape d'invisibilité. Durant les cinq dernières années, il avait sillonné tellement de fois les couloirs déserts de l'école, qu'il aurait pu s'y rendre les yeux fermés. Toutefois, il était plus sage de s'assurer que la voie était libre à l'aide de la carte.

Ajustant sa cape, il grimpa les marches menant au sommet de la tour.

Malfoy se balançait sur la rampe. Harry le rejoignit, évitant tout bruit. Le couple de la veille s'enfuyait encore à grandes enjambées à travers le parc. Harry se demanda où ils pouvaient bien aller. Il fallait bien sûr compter sur deux adolescents amoureux pour trouver les ressources.

— Tu n'aimerais pas être aussi insouciant ? dit Malfoy.

Harry sursauta. « Comment ? ».

Il remarqua alors une poudre légère au sol. Ah, il voyait ses pas. Ingénieux.

Il rangea sa cape. Était-il censé répondre ?

— Tu penses qu'il nous a entendu hier ? demanda Harry.

— Boot ?

— Pourquoi je parlerais de Terry Boot ?

— Parce que c'est lui là, fit Malfoy pointant le couple, comme si Harry était débile.

— Non… Dumbledore.

Drago eut l'air alarmé.

— Pourquoi demandes-tu cela ?

— Parce qu'il a insinué qu'on essayait de se prendre pour des ados normaux, expliqua Harry.

— Ah, je vois. J'ai juste pensé qu'il était encore plus débile qu'à l'habitude.

— Ne parle pas de Dumbledore comme cela, avertit Harry.

Un silence pesant s'installa. Le ciel était clair, les étoiles illuminaient la vaste couverture marine qui les surplombait.

— J'imagine que tu as essayé de guérir ton sourcil aussi ? fit le brun.

— Sans succès également…

— Pourquoi penses-tu qu'il a fait cela ?

— Je te le dis… Il lui manque une case. Répondit Drago, surveillant si Potter allait réagir.

Le brun l'ignora.

— Non, avec Dumbledore, il y a toujours une réponse. Il faut juste l'analyser pour comprendre.

— Qu'il aille se faire voir alors, s'il m'entend, fit le blond, regardant autour de lui pour appuyer ses paroles.

Drago s'assit au sol, l'air épuisé.

— Honnêtement Potter, je ne pense pas qu'il nous écoute. Mais si tu y réfléchis, nous sommes probablement les deux étudiants avec la vie la plus compliquée ici, non ? Je ne suis pas assez naïf pour penser que Dumbledore ignore tout ce qu'il se passe avec ma famille, expliqua-t-il.

Le blond parlait de cela comme s'il était déconnecté.

Harry se fit la réflexion qu'il venait également ici pour décrocher du monde extérieur. Il était quasiment nauséeux à l'idée qu'il n'arrêtait pas de faire des parallèles entre Malfoy et lui.

Ils étaient deux pions…

— Oui, j'aimerais ça pouvoir être insouciant. Mais va savoir, je serais peut-être aussi désagréable que toi si j'avais été élevé autrement, jeta-t-il, sarcastiquement.

— Va te faire foutre, Potter, répondit Malfoy, sans véritable conviction.

— Tu vois, à seize ans, ça devrait être ça ma préoccupation, dit Harry, riant un peu pour lui-même, comme Terry Boot justement. Au lieu d'essayer de demeurer en vie quand un fou furieux veut ma peau depuis 15 ans.

— Je peux te donner le nom de la fille si ça t'intéresse… La connaissant elle ne te dira jamais non à toi, Harry Potter.

Malfoy avait prononcé cette dernière phrase avec un tel dégoût.

— Non, sans façon, ce n'est pas mon genre, répondit-il.

— Ah oui, tu vas épouser la Weaslette, la seule femme de ta vie.

— Attention à ce que tu vas dire de Ginny, toi. C'est la sœur de mon meilleur ami.

Malfoy rit jaune.

— Au moins, tu as le choix d'avoir un genre, murmura Malfoy.

— Sérieusement ? Tu ramènes le sujet des choix par toi-même ? dit Harry, avec plus de colère que prévu. Tu veux des ecchymoses symétriques peut-être ?

Il arpenta la tour, tentant de se calmer.

— Et dis-moi Malfoy, pourquoi encore une fois tu n'aurais pas le choix ?

— Parce que j'ai une promesse de mariage sang-pur de signer depuis ma naissance… Fit Drago, jouant sans s'en rendre compte avec son avant-bras au travers de sa chemise.

— Ça existe réellement ça ? On dirait de vieilles traditions moldues, ajouta Harry.

Drago rigola un peu.

— Je devrais dire ça à mon père, que c'est une vieille tradition moldue, peut-être que je pourrais m'en sortir.

La situation actuelle était surréaliste. Mais peut-être qu'ils avaient tous les deux besoin de ces conversations.

« Dumbledore… », pensa Harry. Il serait prêt à parier qu'il comprenait un peu son jeu. Il leur a laissé leurs ecchymoses pour qu'ils aient quelque chose en commun.

Même si Harry comprenait la tentative que le directeur prenait, cela n'aidait pas à ce qu'il se sente moins comme un pion dans le jeu de Dumbledore.

— Bon, je vais me coucher, déclara Potter, ne voyant pas trop pourquoi il resterait dans la tour finalement.

Malfoy ne lui répondit pas.

Alors qu'il allait entamer la descente.

— Potter…

Il n'allait quand même pas lui souhaiter une bonne nuit.

— Cette blessure, fit Malfoy, pointant son œil. Combien de temps ça prend à guérir à la moldue ? questionna-t-il.

Harry rit. Bien sûr, le blond s'inquiétait quand même pour son apparence.

— Un mois ou deux peut-être, fit Harry, autant le torturer un peu avec quelqu'un chose d'aussi futile. Ce qui eut l'air de fonctionner vu la réaction du blond.

Bien sûr, une semaine plus tard, les blessures avaient disparu et les étudiants avaient cessé de les fixer.

— Harry ! Cesse de fixer cette carte. Tu deviens fou avec cette histoire de Malfoy, déclara Hermione. Tu as entendu ce que McGonagall a dit.

Il ne leur avait finalement pas dit pour la marque. Encore une fois, il ignorait pourquoi, mais il avait retenu cette information pour lui-même. Pourtant, cela les aurait fortement aidés à comprendre que Malfoy était effectivement le responsable pour l'attaque sur Katie Bell.

— Oui, Harry. Qu'est-ce que Voldemort ferait d'un fils à papa comme Malfoy de toute façon ? commenta Ron.

Son meilleur ami était concentré à polir les pièces de son échiquier.

Hermione lisait un livre quelconque. La soirée tirait à sa fin et le feu mourait tranquillement dans l'âtre de la cheminée de la salle commune de Gryffondor. Sa meilleure amie lisait rarement des livres scolaires à cette heure tardive. Harry suspectait qu'elle essayait de lire un maximum des livres de Poudlard avant de quitter l'an prochain.

Ce soir-là, durant le souper, Professeur Dumbledore fit un long discours concernant l'attaque sur Katie. Comme l'habitude, les rumeurs allaient rapidement dans le château. Le directeur avait aussi parlé longuement de l'importance d'être là pour les gens autour de soi et sur l'importance de demander de l'aide dans le besoin.

Harry se doutait que le message s'adressait particulièrement à Malfoy. Mais il se questionnait également sur la possibilité que Dumbledore soit au courant de leurs rencontres à la tour et qu'il lui demande indirectement de l'aide. Harry aurait préféré que son directeur soit plus clair dans ses demandes. Harry voulait prendre part explicitement au plan et non comme un pion, que l'on poussait subtilement dans plusieurs directions.

— Vous arrivez après le couvre-feu, entendit-il Hermione avertir, le sortant de ses pensées.

Il releva la tête pour voir Dean et Ginny franchir le portrait de la grosse dame.

— À peine, releva Dean.

— Bonne nuit, glissa-t-il doucement à sa copine, l'embrassant avant de monter au dortoir.

— Ginny ! s'exclama Ron, dégoûté.

La rousse ignora complètement son frère, dévisageant Harry, comme si elle cherchait une réponse quelconque avant de disparaître dans l'escalier en colimaçon.

Harry lui sourit, ne comprenant pas vraiment la situation.

— Vous pensez que Katie va s'en sortir rapidement ? demanda Ron.

— Je l'espère, répondit Hermione. Rogue avait l'air de dire qu'elle était chanceuse d'être en vie cependant.

Harry les écoutait d'une oreille distraite. Il mourrait d'envie de sortir sa carte à nouveau pour vérifier la localisation de Malfoy. Un mélange de curiosité, d'excitation et de colère tourbillonnait en lui.

— Je monte me coucher, affirma-t-il.

— D'accord, mon vieux, je te rejoins tantôt, ajouta Ron.

Après avoir souhaité la bonne nuit à Dean qui se préparait, Harry se glissa tout habiller dans son lit baldaquin, prenant soin de fermer les rideaux parfaitement. Il sortit la carte rapidement.

Hermione avait peut-être raison, cela devenait malsain de le suivre partout où il allait. Harry voulait vérifier si Malfoy irait à la tour d'astronomie. Il doutait fortement puisque le blond allait sûrement le fuir après l'incident d'aujourd'hui. Leurs regards s'étaient croisés aux Trois Balais.

Pourtant, le petit ruban indiquant Drago Malfoy flottait bel et bien au sommet de la tour. Harry enfila sa cape, sorti doucement du lit avant de refermer les rideaux. Ron ne vérifierait pas sa présence ainsi.

L'humidité froide du château le frappa dès sa sortie de la salle commune. Il marchait rapidement, courait presque. Il devait garder les yeux sur la carte considérant qu'il n'était pas si tard, ce qui ne lui facilitait pas sa traversée de l'école.

Il allait confronter directement Malfoy, pourquoi pas ? Tant qu'à le suivre à la trace depuis des semaines, il allait avoir le cœur net sur l'attaque de Katie. Après tout, Léanne avait affirmé que Katie n'avait pas le collier avant d'aller aux toilettes. Et Harry avait effectivement vu Malfoy en sortir. Il n'allait pas s'en tirer aussi facilement cette fois.

Le gryffondor avait une impression de déjà vu et il ne savait pas à quoi il s'attendait en sortant ainsi. Malfoy n'allait sûrement pas lui avouer avoir orchestré une attaque sur le directeur, attaque qui a failli tuer une de leurs collègues de classe.

C'est l'esprit rempli de haine et de reproches qu'il atteint la marche supérieure menant à la tour d'astronomie, la baguette à la main. Il s'arrêta net.

L'homme affalé au sol n'avait pas besoin de personnes pour avoir l'air complètement détruit. Harry s'attendait à une autre bagarre ou, au moins, une querelle vocale, mais son homologue ne lui porta aucune attention.

Le brun se contenta de s'asseoir à l'opposé et de fixer le serpentard.

Plus les minutes passaient, plus Harry s'apaisait. C'était une situation extrêmement étrange. Attendait-il que le blond ouvre la conversation ?

— Crache Potter ! Dit ce que tu as à dire, finit par murmurer le blond qui semblait sortir de sa torpeur.

Harry demeura silencieux. Parfois, le silence était la plus éloquente des paroles.

— Tu ne peux pas comprendre ! hurla Malfoy. Personne ne le peut…

Le calme revint, mettant l'accent sur le sifflement du vent extérieur. La neige continuait de tomber sur Poudlard, indifférente aux problèmes humains.

— Essaye… Proposa finalement Harry.

Malfoy leva la tête. Ses cheveux blonds se dégageant enfin de son visage, laissèrent paraître tous les malheurs qui l'envahissaient.

— Va te faire foutre, Potter, tu ne peux pas comprendre, ajouta-t-il, se levant soudainement sur ses pieds en direction de la sortie de la tour.

« Mais pour qui se prend-il ? », pensa Drago.

Il s'immobilisa dans le cadrage. Il fallait dire que Potter est simplement assis là et il n'avait vraisemblablement rien dit au sujet de sa marque à quiconque.

— En fait, commença-t-il, tu peux peut-être comprendre.

Il se tourna pour faire face à Potter qui semblait intrigué de la tournure de la situation.

— Toi, qui n'as plus tes parents…

La voix de Drago se brisa sous l'émotion.

— Il va tuer mes parents, poursuivit-il. Si… si je ne fais pas ce que l'on me demande…

Le blond s'effondra à nouveau au sol.

Harry réfléchit à ce qui ressemblait fortement à un aveu. C'était ce qu'il était venu chercher, non ?

Les paroles de Dumbledore lui revinrent en tête.

— Malfoy, je veux bien croire que tu n'as pas le choix de tes décisions comme tu le répètes.

Malfoy le fixa avec ce que ressemblait à une lueur d'espoir.

— Mais, tes parents étaient libres des leurs, par exemple, ajouta-t-il.

— Mon père, débuta Drago.

Il s'interrompit, réalisant qu'il était utile de défendre son père devant Potter.

— Ma mère… ma mère n'a rien décidé, dit-il d'un souffle.

— Je veux bien essayer de comprendre ta mère Malfoy, mais son absence de décisions fait que son propre fils est obligé de suivre un homme terrible avant même d'être adulte. Laisse-moi douter de ses capacités maternelles.

Sa réponse était sans doute sortie plus méchamment que ce qu'il aurait souhaité.

— À la différence que mes parents sont morts parce que justement quelqu'un a été trop lâche pour résister à Voldemort, ajouta-t-il, avec encore plus de hargne.

Harry se reposa sur la rambarde, fixant les confins du parc, la belle neige d'un blanc immaculé.

— Qu'est-ce que tu voudrais que je fasse ? demanda Malfoy qui l'avait rejoint.

Une fois de plus, des étudiants s'éclipsaient doucement du château dans la nuit.

— Ce n'est pas à moi de te le dire Malfoy.

— Je n'ai pas d'options Potter, combien de fois devrais-je te le dire ?

Harry se tourna vivement.

— Rectification ; tu n'as pas de choix faciles ! Tu penses que mes choix sont simples ? Que mes options sont faciles ?

La colère de Harry revenait tranquillement.

— Je sais déjà que je vais être celui qui devra l'affronter, dit Harry, espérant qu'il n'en disait pas trop.

— Je vais être celui à qui revient la fin et l'on m'implique à peine dans les plans. Si toi tu n'as pas de choix, moi je suis un pion à qui on les impose sans le consulter.

Harry respira un bon coup et se concentra à nouveau sur son environnement.

— Tu peux toujours en parler avec Dumbledore, comme tu disais, il est sans doute au courant de ta situation de toute façon. Ou Rogue ?

— Haha, rit sarcastiquement Malfoy, tu penses vraiment qu'il est de votre côté ?

— Personnellement, aucunement. Je déteste Rogue. Mais Dumbledore le pense et pour l'instant ça lui donne un territoire neutre sur ses actions ? Ça serait déjà mieux pour toi ?

— Ouais, mais le seigneur des ténèbres n'a pas besoin de moi comme agent double, laissa glisser Malfoy.

Le brun se doutait qu'il poussait peut-être sa chance, mais il ne put se retenir de répondre ;

— Mais l'ordre ne refuserait sans doute pas, Dumbledore du moins. Tu as entendu son discours. Il n'attend que ça que tu viennes à lui. Je ne te dis pas que c'est le meilleur des mondes, crois-moi, mais tu aurais peut-être une option.

Drago demeura silencieux.

— Si tu veux mon opinion Malfoy ; j'étais prêt à n'importe quoi ce soir pour te tirer les vers du nez sur l'attaque de Katie.

Harry joua machinalement avec sa baguette pour appuyer ses dires.

— Si ta réaction, en ce moment, est véritable, tu te dois de prendre ce risque, pour toi. Je comprends pour tes parents, mais en prenant leur camp… Tu montres que tu partages leur conviction finalement, et ça, c'est lourd de sens pour tout le monde.

La lune venait d'atteindre son apogée, signe que la nuit avançait.

— Qui est-ce ? demanda Harry, ne sachant pourquoi il cherchait à faire la conversation.

— Hum, Zabini et une serdaigle dont je ne me rappelle jamais le nom, répondit son homologue.

— Où vont-ils comme cela ?

— Pourquoi Potter, tu te cherches des plans ? questionna Malfoy, levant un sourcil sarcastiquement.

— Non, par curiosité de savoir ce que les gens normaux font, ria-il.

— Honnêtement, je ne sais pas plus que toi où ces couples vont, murmura Malfoy.

— Il devrait vraiment venir ici à la place, ajouta Harry.

— On aurait l'air de quoi si quelqu'un débarquait en ce moment ?

— Je te frappe si quelqu'un arrive ? C'est bon ?

— D'accord, mais pas au visage ! Si tu as l'habitude d'être balafré, ce n'est pas mon cas.

Harry rit réellement. Il reconnaissait bien Malfoy là.

Après ces étranges conversations, Harry avait regagné la tour de Gryffondor. Il avait de la difficulté à croire que Malfoy pourrait avoir changé. En même temps, manquer de tuer Katie lui avait peut-être remis les choses en perspective sur les conséquences de ses actions. Il était satisfait de lui-même. Si Dumbledore voulait qu'il tende la main au serpentard, il l'aurait essayé du moins.

Dans les semaines qui suivirent, Harry continua de suivre Malfoy sur la carte des Maraudeurs occasionnellement, mais le blond ne retourna pas à la tour.

— Je suis bien naïf, hein ? D'avoir pensé que tu pouvais changer ? demanda Harry, ayant vu l'étiquette de Malfoy finalement atteindre à la tour. Peu importe ce que j'ai dit que tu pourrais révéler à ton « maitre », il le savait déjà.

— Ce n'est pas ce que tu crois, répondit Malfoy d'un ton blasé.

— J'ai entendu ta conversation avec Rogue, commenta Harry, crachant quasiment ses paroles.

— Tu penses que je t'aurais suivi ici si tel était le cas ?

— Et pourquoi chercherais-tu à rejoindre la soirée de Slughorn, alors ?

Malfoy ne répondit pas.

Harry indiqua qu'il s'en allait.

— Attends ! l'interpella Malfoy.

— La conversation avec Rogue est juste un bon signe que le vieux fou a tenu sa promesse, ajouta le blond.

Harry se retourna vivement, n'en croyant pas ses oreilles. Est-ce que Malfoy venait d'insinuer ce qu'il pensait ?

— Tu veux dire que ?

— Je ne peux pas te donner les détails Potter. On m'a informé que tu étais terrible en occlumancie.

— Mais tu ?

— Toujours aussi éloquent. Disons que tu risques d'entendre surtout de mauvaises histoires sur moi, mais je veux que, toi, tu saches que j'ai pris mes options comme on avait parlé.

Devait-il le croire cette fois-ci ?

— Je comprends ce que tu disais, que Dumbledore n'est pas très généreux de détails sur les plans.

— Oui, je m'estime heureux quand il me raconte quelque chose.

Malfoy s'assit au sol et sortit une boite de petits gâteaux de sa cape.

— Tu en veux ? proposa-t-il.

— Euh, non merci, je suis encore rempli de la soirée.

— Alors… Joyeux Noël Potter, dit Malfoy, levant son gâteau.

S'il avait été soulagé de sa discussion avec Dumbledore. Le fait de l'avoir avoué à Potter était encore mieux, c'était étrange.

— Joyeux Noël Malfoy.

Les invités de Slughorn quittaient doucement le château. Il les regardait marcher en direction de Pré-au-lard. Après toutes les précautions que l'école prenait cette année, Harry trouvait étrange que Dumbledore accepte autant d'invités de l'extérieur.

Il eut du mouvement à sa droite. Malfoy venait de le rejoindre pour observer la petite foule.

— J'imagine que vous, gryffondors, êtes trop vénérables pour un petit remontant ? questionna Malfoy, prenant une gorgée d'une flasque en argent joliment décorée.

Harry lui prit la flasque des mains avec un regard désabusé. Il était vrai qu'il ne buvait pas fréquemment en revanche.

— Donc Lovegood, Potter ? Tous les goûts sont dans la nature, j'imagine, ajouta Malfoy, prenant une nouvelle gorgée.

— Nous sommes amis, Malfoy. Je n'ai pas le temps pour cela.

— Je ne juge pas ton type Potter.

— Mais non, elle n'est pas mon genre.

— Et quel est le genre du « Grand » Harry Potter finalement ?

— Si je ne te connaissais pas assez, je commencerais à penser que tu le dis comme un compliment, le taquina Harry.

— Disons que j'aime un style différent, c'est bon ? ajouta Harry, espérant qu'il ne s'était pas attardé trop longtemps sur le visage du blond.

C'était sans doute une exagération de dire qu'il n'avait pas le temps pour les amourettes, mais il ne s'accordait certainement pas le temps de mettre au clair certaines pensées, ou plutôt un certain « genre ». Cela le rendrait encore une fois différent de ses camarades. De plus, ce n'était sûrement pas à Poudlard qu'il allait pouvoir expérimenter de ce côté, non ?

Drago redonna la flasque à Potter. Il se demandait s'il ne comprenait pas l'allusion très cachée de Potter. Il devait se faire des idées. Des pensées qu'il affectionnait un tantinet trop dernièrement. Et puis, si ses idées lui avaient permis de s'ouvrir un peu l'esprit sur son futur, elles auraient déjà cela de bon. Mais il devait faire de la projection ici.

Il pouvait toujours essayer de vérifier cependant. C'était Noël après tout, il pourrait mettre la faute sur l'alcool justement, même si cela était faux.

Potter lui donna l'excuse parfaite quasiment au même moment où il terminait sa réflexion. C'était comme si les étoiles s'alignaient pour lui.

Buvant à la flasque, une goutte s'était échappée du coin de la bouche du brun. D'un doigt assuré, Drago accueillit la larme ambrée de la commissure de la lèvre du brun avant de la porter à sa propre bouche et de la lécher. Les yeux de Potter ne quittèrent jamais son doigt puis sa bouche. Son regard se noircit également.

Drago avait exactement sa réponse finalement. Il fixa à nouveau le parc comme s'il n'était pas conscient du malaise qu'il venait de provoquer chez le gryffondor.

Il fallut quelques secondes à Harry avant de reprendre ses esprits. Était-ce l'effet de l'alcool qui le ralentissait ? Non, bien sûr que non. Le serpentard l'avait pris par surprise ici. Harry venait justement de se rappeler qu'il avait mis une croix sur ce genre de situation à Poudlard, et là, Malfoy, de toutes personnes, lui faisait ce contact.

« Le blond avait-il réalisé son action ? », se demanda Harry.

Il l'observa à la dérobée, il arborait son air faussement détaché.

— Ah tiens, Boot encore. Il est actif celui-là, commenta Malfoy.

— Et je ne vois pas trop pourquoi, répondit Harry.

— Pourtant, j'aurais cru qu'il serait ton genre, non ? fit le blond, son sourire en coin.

« D'accord », pensa Harry, la partie commence.

Il se sentait quasiment comme un adolescent normal à ce moment-là.

— Non, pas vraiment, le tien alors ? répondit-il du tact au tact.

— Pas mal, mais pas particulièrement, fit Drago.

Il ignorait pourquoi il voulait ouvrir un peu la porte à Potter, mais il réalisa qu'il l'avait subtilement fait.

Harry commençait à se sentir légèrement mal à l'aise. Il n'avait pas prévu cette tournure de situation, il n'était plus certain de vouloir jouer le jeu. Sa seule expérience de flirt appartenait à Cho. Cho qui avait pleuré à leur premier baiser. Et là, c'était un homme, Malfoy qui plus est. Il devait fuir. Totalement pas gryffondor, mais la fuite semblait sa meilleure option.

— Hum, je vais rentrer à la tour. Euh, j'ai une grosse journée demain, mentit-il.

Il ne savait même pas ce qu'il avait le lendemain.

Malfoy garda son regard fixé sur le parc, ne répondant pas au commentaire de Harry.

Le gryffondor s'éloigna vers la sortie de la tour. Une brise froide et poignante l'arrêta toutefois dans son élan. Le parfum du blond lui était parvenu. « Oh bordel, mais qu'est-ce qu'il allait faire là. », fut sa seule pensée cohérente.

Se retournant vivement, le blond était toujours accoudé à la rambarde. Il s'élança vers lui. D'un contact ferme et doux derrière la nuque, il fit pivoter son homologue. Ne lui laissant pas le temps de réagir, il s'empara de ses lèvres. Harry avait l'impression qu'une entité tierce s'était emparée de son corps.

Malfoy semblait pétrifié, mais ne le repoussa pas pour autant. Puis au plaisir de Harry, il finit par répondre à son baiser.

Mais quelle réponse ce fut ! Harry en eut les jambes flageolantes. Les lèvres si chaudes contrastaient avec l'air ambiant. Un feu faisait rage entre leurs deux corps. Il sursauta quasiment quand une langue taquine quémanda plus de profondeur. Il obligea immédiatement. Malfoy se rapprocha encore plus de lui. Harry put sentir l'excitation du moment chez le blond, du moins un début d'excitation, ou c'était peut-être juste ainsi quand l'on se colle à un autre homme.

La tête lui tournait. Il avait besoin d'air. La fuite lui revint en tête. Il devait dire quelque chose et filer.

— Je suis content que tu aies pris cette décision, murmura-t-il avant de finalement s'éclipser pour sortir de la tour.


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Il dormait au grenier du Terrier avec Ron. Il passait les vacances hivernales chez les Weasley. Son meilleur ami aurait fait une attaque cardiaque s'il avait pu voir les rêves que Harry faisait depuis le baiser à la tour d'astronomie. Une fois de plus, il venait de se réveiller en sueur.

S'assoyant dans son lit, il se demanda si Malfoy faisait les mêmes rêves. Son humeur se refroidit immédiatement. Depuis quelques jours, il avait réalisé que le blond passait peut-être les vacances au Manoir Malfoy entouré de mangemorts. Maintenant qu'il savait que Malfoy avait discuté avec Dumbledore, il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur pour lui.

« Ou il avait peur pour lui pour une autre raison », commenta son subconscient.

Peut-être.


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La rentrée des classes fut beaucoup moins intéressante que ce que Harry avait imaginé. Malfoy semblait l'éviter et fuir la tour d'astronomie. Il n'y retournait plus. Pourtant, le blond avait eu l'air partant le soir de la soirée de Slughorn. Depuis, il avait l'air complètement exténué. Harry se demandait quel camp lui demandait autant d'efforts. Il connaissait bien évidemment la réponse.

Les semaines passèrent. Il continuait de le suivre sur sa carte. Harry continuait de fouiller le livre du prince de Sang-mêlé, au grand dam de Hermione.

Puis le printemps revenait tranquillement. Harry montait toujours à la tour. Les arbres du parc regagnaient leur panache. Le lac, bien qu'il demeurât très sombre, déglaçait rapidement.

Le gryffondor déambulait sans objectif dans le château lorsqu'il se sentit propulser vers un placard. Sa tête heurta un crochet quelconque. Mais qui diable était en arrière de cette attaque. Des lèvres soyeuses se déposèrent alors sur sa bouche. Même sans lumière, il décoda l'identité de son assaillant.

— J'ai besoin que tu me fasses une promesse, murmura Malfoy à bout de souffle.

— Hum, répondit Harry, reprenant possession de ces lèvres qui l'avaient fait si souvent rêver dernièrement.

— Je suis sérieux Harry, tu dois me promettre un truc, dit le blond, arrêtant le baiser, tremblant légèrement.

Harry comprit le sérieux de la situation à l'utilisation de son prénom.

— Je t'écoute.

— Demain, débuta Malfoy, demain soir, j'ai besoin que tu restes très tranquille dans ta salle commune et que tu te tiennes loin du septième étage.

— Ah, fit Harry, tu y amènes un rencard ?

Il ignorait pourquoi il avait fait un commentaire aussi débile.

— Un rencard ? De quoi parles-tu ? Non, promets-moi que tu demeureras dans la salle commune des gryffondors toute la soirée.

— Drago, qu'est-ce qui se passe ?

— Tu sais que je ne peux pas t'en parler. Tu promets ?

— J'imagine, mais tu me fais peur.

Le blond l'attira à nouveau vers lui avec une nouvelle vitalité. Harry avait les sens dans toutes les directions. Le parfum du blond, l'odeur du bois humide du placard, il avait besoin de le voir. D'un Lumos informulé, il éclaira l'espace, aveuglant au passage son partenaire.

— Excuse-moi, je voulais te voir. Tu me fuis depuis si longtemps.

— Je ne te fuyais pas. C'était plus prudent ainsi.

— Et là, c'est prudent ? demanda Harry.

— Non, mais j'ai besoin d'un souvenir pour passer au travers de ce qui s'en vient, dit Drago, penchant la tête, laissant la tristesse et la peur paraître sur son visage.

Harry fut surpris. D'un doigt, il lui releva le menton, allant chercher le contact de sa bouche à nouveau.

Un baiser fort différent, le genre qui vous remue les entrailles. Celui qui vous donne envie de sourire et de pleurer en même temps. Il colla complètement son corps à celui de Drago. Il avait lui aussi besoin de ce souvenir.

Il sentit les lèvres du blond descendre vers son cou. Cette fois, il n'avait aucune envie de quitter ce placard.

« Oh, un placard. Pas l'idéal niveau discrétion », pensa Harry.

Il lança quelques sorts pour les protéger des oreilles indiscrètes ou d'être découvert.

Visiblement, Drago aima l'idée.

Harry fit tomber la cape de Drago au sol et entreprit de défaire les boutons de sa chemise, faisant ainsi comprendre ses intentions à son futur amant.

— Tu es certain ? demanda le blond.

— Oui, autant vivre maintenant si je dois mourir bientôt, murmura Harry.

— Tu n'en as aucunement le droit, rétorqua Malfoy, poussant Harry à s'asseoir sur une caisse dans le coin du placard. Je n'ai pas choisi le camp perdant moi.

Un rire discret échappa à Drago.

Automatiquement, le brun enroula ses jambes autour de la taille quelque peu trop fine du serpentard.

Leurs mouvements étaient déjà erratiques. Chaque embrassade témoignait de leur désespoir de vivre. Il faisait chaud dans le placard, trop chaud. Ses mèches brunes commençaient à lui coller au front.

Son cerveau semblait vouloir reprendre le contrôle de temps à autre.

« C'est un homme, Harry », commentait-il.

« Je pensais que nous avions déjà statué là-dessus », lui répondit-il.

« C'est Malfoy, Harry ».

« Bon point », concéda-t-il, bien qu'il ignorât totalement le commentaire.

Harry préféra terminer de retirer la chemise blanche du jeune homme, dévoilant de belles épaules solides, bien qu'un peu frêle. Il prit un instant pour l'observer.

— Satisfait ? questionna Drago, retrouvant son air hautain un moment.

— Pas si mal, conclut le brun.

Il ne termina pas sa phrase puisque Drago venait de s'attaquer à la boucle de sa ceinture.

« Oh », pensa-t-il, avalant difficilement sa salive sous la surprise.

Le blond dut sentir son malaise puisqu'il fit une pause.

En réponse, Harry descendit ses mains à son tour vers la ceinture, confirmant ses intentions.

Rapidement, leurs pantalons se ramassèrent au sol. Les mains se firent très baladeuses. Harry eut le souffle coupé lorsqu'une main assurée se referma sur une partie de son anatomie actuellement très dure à ce moment.

Appuyé sur sa caisse, Harry relâcha la tête vers l'arrière.

« C'était une bonne idée finalement », murmura son subconscient, enfin en accord.

Des doigts fins l'attrapèrent par la nuque pour un baiser profond. La douce langue de son partenaire glissait sensuellement contre sa lèvre supérieure. Il lui accorda l'accès sans hésitation. Savourant la chaleur qui émanait de leur étreinte. Malfoy s'était collé tout contre lui. Si ce n'était pas de la main de ce dernier, Harry était convaincu qu'il pourrait sentir la virilité de son partenaire contre la sienne.

Malfoy dut lire dans ses pensées puisqu'il empoigna leurs deux érections ensemble dans une caresse, ma foi, plus que divine. Le brun n'aurait même pas pensé à cette idée. Un monde de possibilité s'offrait à lui alors que son imagination s'emballait.

Sa respiration devenait de plus en plus saccadée au rythme des caresses. Malfoy semblait exactement dans le même état. Le brun fourrageait frénétiquement dans la chevelure de son compagnon, retournant avec ferveur chaque baiser.

— Doucement, fit Harry, en agrippant la main de Drago, ou ça va se terminer rapidement, arriva-t-il à articuler, dissipant son malaise par un petit rire.

Mais le blond ne sembla pas l'avoir entendu, il continua cette douce torture.

L'intensité montait, la pièce tournait, ses jambes flageolaient sous son poids. Puis vint le moment ultime, c'était plus que ce qu'il avait pu s'imaginer. Entendre l'autre gémir autant que lui décupla son plaisir de façon exponentielle.

Il prit un moment pour revenir sur Terre.

— Tu ne voulais pas, hum plus ? questionna-t-il la tête blonde désormais logée creux de son cou.

Malfoy sembla sortir de sa torpeur à son tour.

Un faible sourire illumina son visage.

— Autant te donner envie de demeurer en vie cette année, glissa-t-il. Quand tout sera terminé, on ira prendre un verre, ajouta-t-il avec un clin d'œil.

Le serpentard se rhabilla et leur lança un Tergeo rapide.

— N'oublie pas, tu as promis de demeurer à la tour ce soir, c'est important, fit Drago d'un air sérieux avant de sortir du placard et de refermer rapidement derrière lui.

« Combien de temps dois-je rester ici », pensa Harry.

Il était autrement plus curieux de savoir pourquoi il ne devait pas aller fouiner ce soir.

Avait-il vraiment promis de demeurer à la tour après tout ?


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Épilogue #1

Des sourires, il y avait des sourires partout. Malgré les blessés, les amis disparus, les survivants ne pouvaient pas s'empêcher de sourire. Même Harry avait de la difficulté à retenir la commissure de ses lèvres de s'étirer. Toutefois, il était à proximité des Weasley donc il se gardait une petite gêne.

Pour la première fois de sa vie, Harry se sentait libre. Est-ce que son quotidien serait normal ? Il en doutait fortement. On ne tuait sûrement pas Voldemort sans faire jaser, et faire les livres d'histoire, les journaux une nouvelle fois.

Il alla rejoindre Hermione un peu plus loin qui se trouvait avec Ron. Il était content pour eux. Content qu'ils aient enfin admis des sentiments qui sautaient aux yeux de tous depuis des années. Neville avait l'air d'avoir de nouvelles groupies un peu plus loin. Seamus buvait ce qui ressemblait à une bière au beurre avec Abelforth. Mais d'où sortait-il cet alcool dans l'école si rapidement ?

Il vit Winky apparaître avec un charriot de boissons plus loin. « Ah, les elfes célèbrent aussi ! », pensa-t-il.

Assis, il observait attentivement le chaos autour de lui, la différence avec les derniers mois était quasiment respirable, palpable. Ils allaient pouvoir passer à autre chose. Dans la dernière année, Harry n'avait pas eu d'autres choix que d'arrêter de ruminer sur ses obligations. Tout le monde était touché de près ou de loin par la situation.

Il continuait de balayer la salle du regard, quand ses yeux se posèrent sur un complet noir qui venait d'entrer dans la Grande Salle. Il détonait. Oui, par la blancheur de ses cheveux et son habillement contrastant la foule. Mais, il détonait surtout par le fait qu'il n'aurait pas dû être ici. Seul Harry savait que sa place était bel et bien parmi les festivités.

Drago le trouva rapidement du regard et Harry lui sourit. Cela sembla donner du courage au serpent qui traversa tranquillement la salle dans sa direction. Dire que le silence s'installait serait une exagération, mais les regards se tournaient définitivement vers Drago et les messes basses allaient bon train. Le blond poursuivait sa route, sa démarche typique, décontractée, mais hautaine à la fois.

Arrivé à sa hauteur, Malfoy lui offrit sa main en signe de salutation.

Ils ne s'étaient pas vus depuis une année, si l'on exclut l'épisode très désagréable du manoir Malfoy. Il faudrait qu'il le remercie adéquatement pour cette aide justement.

— Promets-moi que c'est terminé ? questionna Malfoy.

Harry réalisa qu'il n'avait pas bougé et dévisageait Drago. Cela devait envoyer une image totalement à l'opposé de ce que le brun désirait.

Il se leva et à la surprise de tous, incluant Drago, il passa ses bras autour du serpentard pour l'attirer dans une étreinte somme toute amicale.

— Promets-moi qu'on ira prendre un verre bientôt, murmura Harry à son oreille.

Il se rassit, forçant son homologue à faire de même sous le regard ébahi de Ron.

— Rogue a filé finalement ? questionna Drago.

— Non, répondit Harry, mal à l'aise.

Il n'avait pas encore assimilé toutes les émotions liées à son ancien professeur.

De plus, ils se doutaient que cette conversation n'était absolument pas privée.

— Il est mort, Voldemort l'a tué.

Là, le silence se fit sentir davantage.

— Il était aussi du côté de l'ordre finalement, murmura Drago.

— Oh, depuis toujours, mais ça, Voldemort ne l'aura jamais su.

— Pourquoi l'a-t-il tué alors ?

— Vu qu'il avait désarmé Dumbledore dans la tour en 6e année, Voldemort pensait que la baguette de Dumbledore, la baguette du sureau, lui appartiendrait après cela.

— Mais c'est moi qui l'ai désarmé ce soir-là, ajouta Malfoy.

— Je sais, Rogue le savait.

Malfoy prit une seconde pour comprendre toute l'implication de cette action.

— Il m'a sauvé, chuchota-t-il plus pour lui-même.

— Tu disais qu'il était absolument du côté de l'ordre Harry ?

Harry inspira un bon coup. Il se doutait que Drago avait besoin d'en parler.

— Il m'a donné ses souvenirs avant de mourir. J'ai tout vu.

— Harry, il a tué Dumbledore, l'interrompit Hermione.

— Dumbledore était déjà condamné à mort déjà ce jour-là. Sa main, ajouta-t-il pour ses amis.

— Il a fait promettre à Rogue que Drago n'aurait pas à le faire.

Drago se pencha pour se cacher le visage dans ses mains.

— J'aurais pu lui confier mon secret alors… Fit Drago.

— Il le savait, Drago, il savait tout.

Harry passa son bras autour des épaules de Drago. Le blond avait l'air plus en forme que l'année précédente. Ce qui ne devait pas être son cas. À son tour, Drago appuya sa tête sur son épaule.

— Oh ! fit Ron soudainement. Donc je t'ai vraiment vu lancer ta baguette à Harry !

— Et ne pas nous identifier au manoir… Continua Hermione, les yeux ronds.

— Quand as-tu changé de camp ? demanda-t-elle.

— Après le fiasco avec Katie Bell.

Harry n'aurait pas pensé qu'il répondrait.

Ils discutèrent un bref moment, mais bien vite, ils réalisèrent qu'ils préféraient fêter plutôt que ressasser les souvenirs, du moins pour l'instant.

Malfoy avait une longue route devant lui en ce qui concernait ses implications et son pardon. Cependant, ce verre promis lui faisait voir l'avenir d'un bon œil.


Donc, comme je disais au début si vous voulez l'épilogue de ce petit verre, juste me le signaler en review! Sinon, on se voit bientôt dans Jamais deux sans trois.

Et si vous êtes nouveau ici, je vous invite à aller voir mes autres OS si vous aimez un peu (ou beaucoup, personne juge) le Rated M.