Bonjour je post un premier chapitre de ce qui sera ou une fiction se terminant en deux chapitres avec une fin ouverte ou quelque chose de plus long. tout dépendra de mon inspiration et d'autres choses tout aussi arbitraires. Bref cela fait longtemps que je lis des fictions Harry Potter sans en avoir ressenti le besoin moi même d'apporter ma pierre à cet incroyable édifice construit par des fans de tout âge et de tout horizon. enfin c'était jusqu'il y a deux jours où pendant mes révisions j'ai eu l'inspiration et le besoin vital de la poser sur papier...J'espère que cela vous plaira :) n'hésitez pas à laisser un petit mot si c'est le cas ou même si ce n'est pas le cas j'apprécie tout échange :)
( Je m'excuse d'avance si des fautes m'avaient échappées malgré mes relectures. )
Son regard cramoisi se baissa vers l'enfant. Sur le plancher de sa chambre le cadavre de celle qui fut sa mère regardait dans le vide ses yeux de jade perdant déjà l'étincelle de la vie au profit du blanc laiteux du voile de la mort. Elle lui avait fait face...désarmée...jeune...à l'aube de son existence et pourtant elle avait refusé de se retirer quand il avait eu la miséricorde de l'épargner. Par trois fois il lui avait ordonné de se reculer, par trois fois elle avait refusé, yeux baignant de larmes et de courage. Voix tremblante et fière en le suppliant d'épargner la vie de son fils en échange de la sienne...Pauvre idiote...Il n'épargnerait finalement aucune vie cette nuit...
L'adrénaline coulait le long de ses veines en une sensation électrique faisant vibrer ses muscles d'exaltation. Faisant chanter sa magie de plaisir ardent. Jamais il ne se sentait aussi vivant que quand il venait de prendre la Vie. Jamais il ne se sentait aussi heureux...Si c'était cela que les autres nommaient bonheur...que quand il venait de prendre, dérober, voler, détruire l'existence d'autrui.
C'était l'ivresse la plus décadente, la plus suffocante !
C'était l'absinthe des fauves après une chasse réussie. Leur mâchoire raidie autour d'un cou agonisant. Leurs papilles noyées par l'arome ferreux du sang encore chaud d'un corps mourant.
C'était le rouge macabre de l'endoloris, C'était le vert absinthe du sortilège de la mort. C'était l'ivresse noire soulant son sang, son âme, sa magie.
Yeux fous, pupilles dilatées, respiration saccadée, bouche entre ouverte comme s'il pouvait sentir sur le bout de sa langue le gout accablant du sortilège de la mort, le seigneur des ténèbres leva sa baguette en direction de l'enfant lui faisant face, tenant entre ses petites mains les barreaux de son lit pour se maintenir debout.
L'enfant ayant le pouvoir de le vaincre...
L'enfant qui posséderait un pouvoir qu'il ne pourrait connaitre...
l'enfant né à la mort du septième mois...L'enfant né de ceux par trois fois l'ayant défié...
L'enfant qu'il marquerait comme son égal...
Depuis qu'il avait appris cette prophétie liant sa destinée à celle de l'enfant, il n'avait eu cesse d'y songer. Ces phrases...Cette phrase toujours présente à l'arrière de son esprit depuis que Severus la lui avait rapportée dans son intégralité. Toujours elle restait présente chuchotant, murmurant d'une voix désincarnée dans les profondeurs de sa psyché ces mots les liant lui et son destin à un autre...
Qu'importe...Cela se finissait ce soir...
Il avait déjoué, trompé la mort ! Il tromperait, déjouerait le destin également.
Et le seigneur des ténèbres le marquera comme son égal...
Cette phrase hantait son esprit.
Ses yeux rouges vibrèrent, sa baguette brûla contre la paume de sa main, irradiant de magie. Sa magie...Forte...Puissante, implacable, vorace, avide de se laisser couler le long du bois blanc d'os jusqu'à jaillir en un éclair vert absinthe, vert folie, vert dévoreur de vie.
Et le seigneur des ténèbres le marquera comme son égal...
Ses yeux semblèrent rougir un peu plus...Rouge comme le sang fraichement versé, rouge comme un feu dément dévorant tout ce qui se dressait, se dresserait sur son chemin.
Comme son égal...
Des yeux rouges déments face à ceux verts absinthe, rouge doloris face à vert avada.
Le sang battait dans ses tempes alors que les secondes s'engrainaient sans qu'il ne jette ce sort maudit qu'il avait tant jeté au cours de sa vie. Son regard braqué, fasciné, hypnotisé par celui de l'enfant le fixant sans pleurer.
Les prophéties sont autos réalisatrices. Une fois prononcées, une fois apprises elles ne peuvent qu'arriver...Quoi que l'on fasse pour les en empêcher.
Il releva sa baguette qu'il n'avait eu conscience d'avoir abaissée...La chaleur des flammes dévorait la chambre. Le toit grinçait prêt à s'effondrer depuis que le souffle de magie provoqué par la mort de sa mère au sang impur avait ébranlé la charpente.
Il devait éliminer cet enfant, ce sang-mêlé. Cet enfant aux cheveux noirs et aux yeux verts mortels avant qu'il ne devienne quelque chose de gênant.
La prophétie...
Des étincelles vertes commençaient à naitre sur le bout du bois d'if.
Une fois prononcée, une fois apprise, elle est vouée à se réaliser sans se soucier des jeux du sort mis en œuvre pour l'arrêter.
Un égal...
Le sort ne franchit pas ses lèvres, le sang n'en battit que plus fort derrière son crâne, son âme fragmentée s'agitant au plus profond de lui.
Un égal...Marqué comme son égal...
Un sourire fou se dessina sur son visage. Un sourire qui aurait fait fuir même le plus insensé de ses partisans.
Un égal...Le mot roula dans son esprit.
-Un égal. Répéta sa bouche ronronnant presque tel un fauve curieux.
Cet enfant devrait-il causer sa perte ? Il en avait...en aurait le pouvoir mais cela signifiait qu'il le devrait.
Un égal...
À nouveau sa baguette se baissa. Il tendit la main vers l'enfant sans oser le toucher peu habitué à offrir un contact n'ayant pas pour but de blesser.
Un Égal ronronna à nouveau son âme fragmentée.
-Un Égal. Susurra sa bouche.
Seul son Égal serait assez puissant pour le vaincre. Cela signifiait-il que cela arriverait ? Peut-être...Peut-être pas...
Mais aucun ne peut vivre tant que l'autre survit.
Il ne se satisferait pas d'une vie de survie ! Il voulait plus, tellement plus. Il avait conquis la mort ! Pourquoi devrait-il se contenter de survivre.
Pourquoi son Égal...Ce simple mot agita une nouvelle fois une partie de lui...Devrait-il se contenter de survivre. Ce serait indigne de lui...Indigne d'eux.
Un Égal...
Promis, destiné à devenir comme lui. égal à lui. Il ne tuerait pas cet enfant...Pas cette nuit en tout cas. Il ferait en sorte que la prophétie se réalise.
Son Égal...
Il avait été seul...Toujours seul...seul de faire de la magie accidentelle enfant, seul de ce physique beau et inquiétant, seul de parler aux serpents, seul de s'être vengé, seul d'être différent...seul à Poudlard avec son nom trop moldu pour sa maison...seul d'être sang-mêlé...seul d'être serpentard...seul d'être trop brillant pour trouver la compagnie d'un autre intéressante...Seul d'être né différent.
Son Égal...
Sans un regard il enjamba le cadavre d'une mère morte pour la vie de son fils comme la sienne était morte pour lui offrir la vie. Tom se pencha vers l'enfant, le pris dans ses bras, le fixant de son regard grenat brillant de folie, de joie, de crainte, d'envie.
Il y a une chose que même les monstres désirent.
Peu importe que leur âme soit plus sombre qu'une nuit sans lune à l'approche de Yule, peu importe que leur cœur soit plus froid qu'une tombe délaissée dans un cimetière tombant en ruine. Ils désirent au fond d'eux même un autre capable de les comprendre.
Ils désirent un Autre capable de saisir leurs ténèbres, de les voir sans artifices ou apparats. Un Autre capable de regarder au plus profond des abysses cachés en eux sans que cela ne provoque crainte, mépris ou admiration. Ils désirent un autre capable d'accepter pleinement qui ils sont, ce qu'ils sont.
Un Autre semblable...
Et le seigneur des ténèbres le marquera comme son égal...
