Petit mot de l'auteure : j'aime les deux idiots que sont Will & Nico. Donc j'ouvre un recueil sur eux. Note : je n'ai pas terminé les travaux d'Apollon (juste le tome 1) donc svp pas de spoils.
Ce texte a été écrit en cadeau pour la merveilleuse Angelica !
Hadès ne faisait jamais de bêtises.
C'était un dieu, après tout. Il ne se trompait jamais. Toutefois, vu l'air furieux qu'arborait Nico, il avait l'étrange sentiment d'avoir complètement merdé quelque part. Par contre, allez savoir où... S'exaspérant intérieurement du n'importe quoi qu'étaient les émotions des adolescents, le dieu se résolut à une méthode qui avait parfois fait ses preuves : la communication.
- Pourquoi es-tu énervé, mon fils ?
Là, Hadès était particulièrement fier de lui : c'était vraiment un bon père, qui faisait les choses bien. Mais pour une raison obscure, Nico ne semblait pas être d'accord avec cette auto-évaluation.
- Je suis venu te présenter mon petit-ami, fulmina son fils.
- Oui, et ?
- Et alors ta première réaction a été de le tuer !
- Premièrement, c'est faux. Je lui ai d'abord dit bonjour. Et secondement... pourquoi ça t'énerves ?
C'était vrai, ça, pour une fois qu'il faisait ce qui pourrait être juste, il fallait que son fils lui fasse la tête.
Les enfants n'avaient vraiment aucune reconnaissance.
- Pourquoi je... pourquoi je suis « énervé » ? Tu as tué le mec que j'aime ! Ce ne sont pas des choses qui se font !
- Ah bon ? Demanda Hadès, clairement perdu. Mais je croyais que les pères étaient censés se montrer durs avec leurs gendres ? Que c'était une manière de les reconnaître comme leur égal et un membre de la famille ?
Là, Hadès vit Nico se figer avec de soupirer.
- C'est... gentil de ta part, je suppose. Mais tu sais, la plupart du temps, c'est juste se montrer taquin autour d'une bière. Pas l'expédier au fin fond des Enfers.
Le dieu médita quelques instants l'information. Il avait pensé bien faire, mais ce que disait son fils semblait se tenir. De toute façon, l'important était qu'il soit content, donc... Il claqua des doigts et le pauvre Will Solace se rematérialisa devant eux, clairement perdu. Nico n'avait jamais été démonstratif, ainsi il se contenta de montrer son soulagement immense en souriant un petit peu. Le fils d'Apollon en réponse se jeta dans ses bras. Nico bougonna pour la forme, mais même le dieu ne fut pas dupe : son fils était vraiment... amoureux. Mais après tout, n'était-ce pas ce qu'il lui avait crié ? Qu'il avait tué le mec qu'il aimait ?
Apparemment, il allait bel et bien devoir composer avec ce gosse.
Et aussi s'excuser auprès d'Appolon.
Il était à peu près persuadé qu'il n'apprécierait pas trop de savoir que sa progéniture avait été expédiée six pieds sous terre.
