Et voilà. Nous y sommes. Le cinquante-deuxième chapitre. Le second épilogue. Le dernier.

J'appose, une fois de plus, un point final à l'une de mes histoires, et une fois de plus, l'émotion est bien réelle. Comme à chaque fois, j'éprouve des sentiments contradictoires. La joie d'être allée au bout de ce projet, la frustration en pensant que j'aurai pu faire mieux, la tristesse, de rire aurevoir à mes personnages, le soulagement d'enfin achever ce travail commencé il y a de cela un an.

Et parce que ce texte n'aurait jamais abouti sans vous, je vous remercie, chères lectrices pour votre soutient. Merci aux lectrices qui ont pris le temps de commenter chaque chapitre, ou presque, qui m'ont écrit en message privé ou avec qui j'ai discuté sur ma page facebook. Merci aussi aux lectrices plus discrètes, mais présentes, chapitre après chapitre.

Pour clore une bonne fois pour toute cette histoire, je vous invite à me laisser un ultime commentaire, pour me dire ce que vous avez pensé de tout cela, et si votre lecture a été agréable.

Pour ma part, point de répit, car je me laisse déjà dans une trame pour ma fiction calendrier de l'avent dont le premier chapitre paraîtra le 1er décembre. J'espère vous y retrouver !

En attendant je vous souhaite une bonne lecture et vous dis à très bientôt pour de nouvelles aventures.


Cinq ans plus tard.

Les doigts d'Hermione se resserrèrent sur les draps de flanelle blanche tandis qu'un soupir de plaisir s'échappait d'entre ses lèvres. Les rayons du soleil d'été filtraient par la fenêtre et venaient réchauffer ses seins nus à la peau laiteuse, tandis qu'une goutte de sueur glissait entre ceux-ci. Soudain, deux doigts vinrent s'emparer de la pointe de son sein pour jouer avec, tandis que bien plus bas, sous le drap clair, Drago enfonçait sa langue dans son intimité. Tandis que ses doigts allaient et venaient en elle, sa langue dégustait allègrement ce bouton si sensible qu'Hermione chérissait tant.

Son souffle se fit de plus en plus rapide, tandis que le désir se faisait plus pressant. Elle sentait, au creux de ses entrailles, qu'une vague de plaisir ne tarderait pas à la submerger. Et tandis que celle-ci gonflait de secondes en secondes et menaçait d'enfin l'engloutir, Drago cessa ses habiles caresses et refit surface parmi les couvertures.

− Ne t'arrête pas, supplia Hermione dont la frustration n'avait d'égal que désir d'atteindre le septième ciel.

− Trop tard, sourit Drago en lui volant un baiser salé. Je veux te prendre.

Ces paroles à la fois sensuelles et terriblement indécentes ravivèrent le feu qui brûlait entre les cuisses d'Hermione. Comment pouvait-il être si séduisant et si vulgaire à la fois ? Peu importait, tant qu'il assouvissait le moindre de ses désirs. Sans crier gare, Drago s'empara de ses hanches et la fit s'asseoir sur lui. Leurs sexes se frottèrent de longues secondes jusqu'à ce que, n'y tenant plus, Hermione écarte un peu plus les cuisses pour le laisser la remplir. Elle le chevaucha ainsi de longues minutes, tandis que Drago embrassait, dévorait même, se seins rebondis. Ses mains fermes s'étaient emparées brutalement de ses fesses qu'il soulevait et abaissait au rythme de leurs ébats. Elle aimait qu'il les serrât fort dans ses paumes, au point d'y laisser la marque de ses doigts, sans compter que le mouvement l'aider à ne pas se fatiguer trop.

− Ah Milady, je pourrai faire cela toute la sainte journée, grogna Drago contre sa gorge qu'il picorait de baisers.

− Ne faites pas de promesses que vous ne tiendrez point, répliqua Hermione, une lueur de défi dans le fond de ses prunelles mordorées.

Drago eut un petit rire rauque.

− Ne me lancez point de défi que vous n'assumerez pas de subir.

Hermione éclat de rire, et Drago se joignit à elle tandis qu'elle continuait de le chevaucher. Leurs rires s'éteignirent bientôt cependant, car l'heure était venue de s'abandonner au plaisir charnel. Hermione sentit qu'elle allait bientôt succomber aux coups de reins de son époux. Et sans doute celui-ci le sentit également, car il redoubla d'efforts. L'une de ses mains se faufila sous sa cuisse pour venir apposer son pouce sur son clitoris gonflé qu'il cajola rageusement tandis qu'Hermione explosait tout contre lui. Il la suivit dans l'orgasme quelques secondes plus tard, et bientôt, ils s'écroulèrent tous deux sur le lit, essoufflés, mais comblés.

− C'était… commença Hermione à bout de souffle.

−… incroyable, acheva Drago.

Il se glissa tout contre Hermione et posa une main conquérante sur son ventre légèrement rebondi.

− Cette grossesse te rend particulièrement libidineuse, sourit Drago. Et ce n'est pas pour me déplaire.

Ses doigts descendirent un peu plus bas et vinrent caresser la toison qui recouvrait le sexe d'Hermione. Celle-ci se sentit frissonner, tandis qu'elle s'étirait comme un chat paresseux.

− J'ignore pourquoi, mais je pense sans arrêt à toi, nu dans un lit, confia-t-elle, amusée. J'imagine tout un tas de choses…

− J'espère que la réalité se rapproche de ce que tu imagines.

− Elle dépasse la fiction, sourit Hermione.

L'air si confiant et assuré de Drago acheva de la faire rire.

Drago continua de caresser le sexe d'Hermione d'un air distrait, tandis qu'ils s'embrassaient tendrement. Il était encore tôt, mais le soleil se levait rapidement au moins de juillet, et déjà, les bruits de la vie quotidienne commençaient à emplir le château. C'était un dimanche ensoleillé, doux comme Hermione les aimait tant. Comme chaque dimanche, ils iraient pique-niquer au bord de la rivière qui coulait non loin du village, et peut-être s'y tremperaient-ils les pieds si l'eau n'était pas trop froide. Fût un temps où ni Drago ni elle ne la trouvaient trop froide, et ils avaient passé un été entier à s'y prélasser tout en s'adonnant à des activités plus qu'indécentes.

Des coups retentirent à la porte de leur chambre, ce qui sortit Hermione de ses pensées. Son regard croisa celui de Drago qui leva les yeux au ciel.

− Déjà… soupira-t-il d'un ton faussement blasé.

Il tendit à Hermione sa chemise de nuit qui gisait sur le sol et elle se hâta de l'enfiler tandis que Drago remettait son pantalon avant d'ouvrir la porte. Une tornade brune pénétra à toute allure dans la chambre avant de grimper sur le lit avec l'habileté d'un singe.

− Maman ! cria la petite fille en se jetant sur sa mère pour l'embrasser chaleureusement.

− Ludmila, fais attention à ta mère, ordonna Drago avant de rejoindre sa fille et sa femme dans le lit conjugal.

Ludmila était une jeune demoiselle âgée de trois ans qui avait de l'énergie à revendre. C'était un rayon de soleil qui ne cessait jamais de courir, de parler, de chanter, de sauter. Elle était leur petit miracle, celui qui était arrivé quelques mois seulement après la perte de leur petit Noah. La grossesse avait été calme et douce, bien différente de la précédente, et s'était ponctuée par l'excellente nouvelle de la mort du Roi, aux suites d'une blessure de chasse. Ainsi, Hermione n'avait plus jamais eu besoin de reprendre du polynectar et avait pu mener à bien cette grossesse dont l'accouchement avait été particulièrement rapide : Hermione avait littéralement accouchée dans les mains de Drago tandis que celui-ci s'égosillait pour appeler un médicomage.

− Oncle Blaise dit qu'il n'est plus l'heure de crapabulter !

Drago leva les yeux au ciel.

− Qu'est-ce que crapabulter veut dire ? demanda Hermione, patiente.

Mila haussa les épaules.

− Qu'il faut se lever ? suggéra-t-elle.

Hermione sourit et serra sa fille dans ses bras tandis que son regard croisait à nouveau celui de Drago. Elle était à peu près certaine que capabulter était un mélanger de crapahuter et de culbuter, un mot tout droit sorti de l'imagination de Blaise. N'avait-il pas honte d'enseigner de faux mots à sa nièce ? A la mine contrariée qu'affichait Drago, Hermione comprit qu'il aurait bientôt une discussion avec son meilleur ami pour lui rappeler les règles à suivre lorsqu'il s'agissait de sa fille. Hum

− Vous dormiez avant que j'arrive ? demanda Mila, curieuse.

− Hum, oui, dit Hermione.

− Alors pourquoi tu es aussi rouge que si tu avais monté cinq fois tous les escaliers du château ? répliqua Mila, soupçonneuse.

Mila avait hérité de l'intelligence de sa mère et rien n'échappait à son œil scrutateur.

− Peut-être que ta mère devrait s'entraîner un peu plus, proposa Drago avec un sourire goguenard. A force d'effort, elle serait moins rouge.

− Parce qu'il fait chaud, chérie, répliqua Hermione en jetant un regard noir à son époux.

Mila dut considérer que c'était une bonne réponse car elle ne continua par sur cette voie. Au lieu de cela, elle tira sa mère du lit de toutes ses forces tout en énumérant la longue liste des choses à faire avant de partir pique-niquer.


x.X.x.X.x

Le pique-nique s'était achevé dans les hurlements de Pansy que Blaise et Drago avaient jetée à l'eau sans état d'âme. Celle-ci s'était redressée, pantelante et ruisselante, et avait juré sur ses ancêtres qu'un tel acte ne resterait pas impuni. Tout le monde avait bien mangé, et beaucoup ri, et la petite Ludmila avait fini par s'endormir sur le tartan de son père, à l'abri d'un chêne centenaire, bercée par le clapotis de l'eau et le chant des oiseaux.

Hermione était assise à côté d'elle, et feuilletait un roman d'un air absent. Son regard se tournait régulièrement vers le cimetière qui se trouvait à quelques centaines de mètres de l'endroit où ils se trouvaient. Son comportement n'avait pas échappé à Drago qui s'était approché d'elle et lui avait tendu une main pour l'aider à se relever.

− Allons marcher, proposa-t-il.

Hermione posa son livre et entrecroisa ses doigts à ceux de son mari, tandis qu'ils s'éloignaient du reste du groupe pour marcher en direction du petit cimetière. Ils pénétrèrent le carré de terre sainte en silence, et se dirigèrent tout naturellement vers la tombe qu'ils venaient voir régulièrement. Avant de retomber enceinte, Hermione venait se recueillir tous les jours ici. Elle retirait les mauvaises herbes, arrosait les fleurs qu'elle prenait soin d'apporter. Mais depuis qu'elle avait appris sa grossesse, elle s'était tenue à l'écart.

Par crainte du mauvais sort, ou peut-être pour ne pas faire subir à son enfant à naître toute la tristesse qui la submergeait encore quand elle pensait à son premier enfant. Mais aujourd'hui, elle ressentait ce besoin presqu'irrépressible de se tenir ici, au plus près de lui. Elle s'agenouilla devant la pierre qui portait le nom de son fils, et y posa une main tranquille.

− Bonjour, Noah, souffla-t-il avec un sourire sincère. Voilà longtemps que je n'étais pas venue.

La main de Drago se posa par-dessus la sienne, et tous deux restèrent silencieux de longues minutes sans jamais se lâcher.

− Tu vas être grand frère, murmura Hermione. Encore.

− Visiblement, Ludmila n'a pas découragé ta mère de faire un autre enfant, soupira Drago.

Hermione lui donna une tape sur la main.

− Tu crois qu'il nous entend ? demanda-t-elle, les yeux brillants.

− Je ne sais pas. Mais dans le doute, j'aime lui parler des choses que nous vivons ici-bas.

Hermione aimait l'idée que leur fils n'était pas très loin d'eux, et qu'il veillait sur le clan, de l'endroit où il se trouvait. Elle n'avait jamais été croyante, mais l'espoir que Noah fut heureux, là où il se trouvait, l'animait depuis des années maintenant. Les yeux d'Hermione lurent pour ce qui semblait être la millième fois l'épitaphe inscrite sur la pierre tombale de Noah. « Enfant chéri. Que la paix berce ton repos ». C'était une belle phrase que Drago avait été bien inspiré de trouver. Elle lui serait à jamais reconnaissante de s'être occupé de leur fils alors qu'elle-même n'était pas en état.

Mue par l'envie de graver elle aussi quelque chose sur cette pierre, Hermione sortit sa baguette et l'agita doucement tandis que des lettres nouvelles se creusaient dans celle-ci. Quand elle eut terminé, on pouvait désormais lire « Noah Malefoy. Enfant et frère chéri. Que la paix berce ton repos, et que ton âme guide la nôtre ».

Drago regarda un long moment la pierre, et Hermione vit une larme glisser le long de sa joue. Quand il se tourna vers elle, il souriait.

− Je sais qu'une telle blessure ne se refermera jamais, dit-il. Mais j'aime à penser que le meilleur reste à venir pour nous.

− J'en suis sûre, sourit Hermione en posant sa main sur son ventre rebondi. Ce bébé saura tout de son frère aîné. Ils sauront tous.

− Tous ? demanda Drago.

− Nos huit enfants.

Drago afficha une mine ahurie qui fit éclater Hermione de rire.

− Je pensais que nous nous arrêterions là, marmonna-t-il.

− Il faudra faire chambre à part dans ce cas-là.

Drago parut plus offusqué encore par cette idée que par celle d'avoir huit enfants.

− Moi vivant, Milady, ça n'arrivera jamais.