Quel temps de merde
Il pleut, il fait froid et j'ai 2 radiateurs qui sont tombés en panne et pas d'sous pour les changer...
Grrr...
En plus, j'ai appris hier que mon futur ex revient à la fin du mois pour quelques jours parce qu'il a une assistance moto.
Mais bon, j'peux pas lui dire d'aller voir ailleurs, la maison est à lui aussi. Bref...
Passons !
Un peu de Nori et Legolas dans ce chapitre et ça arrivera de plus en plus souvent !
Bonne lecture et bon week-end !
oOoOo
Chapitre 24
**-Tu ne perds rien pour attendre...**
La voix de Thorín résonnait encore dans sa tête. Ça voulait dire quoi ?
Allait-il le punir pour avoir osé lui désobéir ?
Ne sachant pas comment prendre cette phrase, Bilbo choisit de croire que le roi n'allait pas lui faire de mal et il reprit sa marche sans se retourner. Mais le souvenir des coups qu'il avait reçu alors qu'il ne savait même pas ce qu'il avait fait de mal lui revint en mémoire, le faisant frissonner violement.
Kolya était avec lui, Thorín ne pourrait rien lui faire et de toute façon, il lui avait promis qu'il ne le toucherait pas sans sa permission...
Alors pourquoi se sentait-il mal ?
-Votre altesse ? Quelque chose ne va pas ?
-Mais qu'est-ce qu'il a voulu dire... Murmura-t-il sans se rendre compte que le garde lui parlait.
Il était complètement perdu. La soirée s'était remarquablement bien passée et Thorín s'était occupé de lui, lui demandant s'il avait tout ce qu'il désirait. Quant à Kolya, il voyait bien que le hobbit était tracassé et se posait des questions, mais il ne se donnait pas le droit de l'interroger, même s'il avait très envie de le rassurer.
-Est-ce que j'l'ai fâché en l'appelant comme ça ? J'dois lui faire comprendre que j'plaisantais, que j'recommencerais pas...
Puis il s'arrêta au beau milieu du couloir et regarda Kolya.
-Vous pourrez rester à côté d'moi cette nuit ?
-Mais vous n'avez plus rien à craindre de sa majesté... Lui répondit le garde, étonné d'une telle demande.
-J'ai l'impression qu'j'ai dit quelque chose que j'aurais pas dû...
-Je n'ai pourtant rien entendu qui pourrait vous faire croire ça...
-Il m'a demandé de l'appeler Thorín et ce soir, j'l'ai pas fait, mais c'était pour plaisanter ! S'exclama Bilbo paniqué.
Kolya esquissa un sourire, mais devant l'air plus qu'angoissé de son protégé, il comprit qu'il devait vraiment se retenir et le rassurer.
-Le roi n'a pas eu une vie facile et du fait de sa position, il ne s'est jamais vraiment accordé le droit de vivre comme n'importe quel nain, mais je peux vous garantir que même si ça ne fait pas longtemps que je vis à la Montagne Solitaire, je ne l'ai jamais vu si heureux et détendu. Vous êtes la personne qu'il lui fallait et je suis persuadé qu'il a compris ce que vous vouliez dire. Ne vous inquiétez pas...
-Vous êtes sûr ? Lui demanda Bilbo en se mordillant la lèvre.
-De toute façon, je ne vous quitterais pas, vous avez ma parole !
-J'suis fatigué... faut qu'j'aille me coucher... Murmura Bilbo en baissant la tête.
-Cette soirée a été intéressante, mais il est vrai que ça faisait tellement longtemps que vous n'étiez pas sorti... je ne suis pas docteur, mais je pense que c'est normal.
Acquiesçant, Bilbo reprit sa marche et soupira de soulagement quand il vit se profiler la porte des appartements de Thorín. Il était véritablement épuisé et ne rêvait que d'une chose, c'était de se glisser sous les draps et dormir pendant une semaine entière.
Quoi que non, pas une semaine. Il avait tellement de nouvelles choses à découvrir !
Kolya lui ouvrit la porte et il entra, se dirigeant immédiatement dans la chambre et commença à détacher la ceinture de sa veste.
-Je vous laisse, je serais dans le salon si vous avez besoin d'aide.
-D'accord... Murmura Bilbo.
Il se déshabilla et nu comme un ver, il prit une des chemises confectionnées par le tailleur, l'enfila et constata qu'elle lui allait parfaitement. Puis il grimpa sur le lit et tira sur la couette et la fourrure avant de se tortiller sur le matelas afin de trouver la position parfaite. Il ferma les yeux et se remémora toutes les choses délicieuses qui lui étaient arrivées ce soir.
C'est en souriant qu'il se rendit au pays des songes...
oOoOo
Bilbo partit, Thorín n'avait qu'une hâte, c'était de le rejoindre. Mais il devait faire preuve de patience et attendre que ses invités se décident enfin à quitter la montagne. Et il faillit embrasser Bard quand il annonça qu'il se faisait tard et qu'ils devaient rentrer chez eux.
-J'ai été ravi de faire la connaissance de votre compagnon. Bilbo est vraiment quelqu'un de gentil et je suis sûr que nous deviendrons de bons amis.
-J'en suis sûr également. Il est vrai qu'il inspire ce sentiment à beaucoup de personnes... Lui répondit Thorín. Voulez-vous une escorte pour entrer ?
-Je pense que Thranduil et Tauriel suffiront. Vous rentrez avec nous au manoir ? Demanda Bard à l'elfe blond.
-Nous avons des chambres qui ont été préparés pour vous si vous désirez rester. Offrit Thorín au roi des elfes.
-Je vous remercie, mais je pense que le manoir sera plus indiqué. Notre taille est plus semblable, sans vous offenser bien sûr... Répondit Thranduil.
-Comme vous voulez...
Thorín était secrètement ravit, mais comme la bienséance l'exigeait, il se devait de le proposer. Il regarda Kíli qui faisait un peu la tête, espérant sans doute que Tauriel passerait la nuit à la montagne. Mais ils n'étaient que fiancés et en tant que prince, il n'était pas décent qu'elle reste à ses côtés la nuit.
Même s'il doutait que ça allait les en empêcher encore longtemps avant qu'ils se retrouvent...
Mais pour l'instant, il y avait encore les "formalités" d'usage et il devait au moins raccompagner ses invités aux portes de la montagne.
-J'ai fait prévenir les palefreniers, vos montures seront prêtes et vous attendront en bas. Annonça Balín.
Ils descendirent les escaliers un peu trop doucement au goût de Thorín, mais finalement, ils arrivèrent devant les immenses portes que les sentinelles ouvrirent.
-Cette soirée a été vraiment édifiante... à tout point de vue... Dit Thranduil en inclinant légèrement la tête.
Et sans attendre, il monta sur son wapiti pendant que Tauriel sautait sur son cheval. Plus simplement, Bard aida sa fille à monter sur le chariot et grimpa à l'avant, à côté de son fils qui lui tendit les rênes.
-Souhaitez une bonne nuit à Bilbo de notre part ! S'exclama-t-il avant de claquer la langue.
Le chariot s'ébranla doucement et ils s'éloignèrent tous alors que la nuit était déjà bien avancée. Mais les nains avaient fait les choses en grand et plusieurs gardes, armés de torches, éclairèrent la route sur quelques centaines de mètres avant de rentrer à leur tour.
-Ça s'est très bien passé ! S'exclama Balín en souriant.
-Ma hache m'a démangé à plusieurs reprises... Gronda Dwalín.
-Il est heureux que tu ne t'en sois pas servi mon frère...
-Je suis sûr qu'il l'a fait exprès... Grogna Kíli en faisant la grimace.
-Quoi donc ? Lui demanda Thorín.
-De ne pas vouloir rester pour la nuit. Il savait que ça allait m'embêter...
-De toute façon, il n'était pas question que vous restiez ensemble. Rétorqua Thorín en regardant son neveu.
-Mais toi t'as Bilbo ! Pleurnicha presque le jeune prince.
Thorín dû faire appel à des années de maitrise de soi pour ne pas rougir à ce qu'impliquait la réflexion de Kíli même s'il devait s'avouer qu'il n'attendait que le moment où il pourrait le rejoindre.
-Kíli ! Je te prierais de te tenir correctement !
Remit à sa place plutôt brutalement, le jeune nain se renfrogna.
-Je vous prie de m'excuser, mais je suis fatigué. Bonne nuit votre majesté. Balín, Dwalín...
Sans attendre, il tourna les talons et marcha plutôt rapidement vers l'escalier qu'il grimpa aussi vite qu'il le pouvait sans courir.
-Tu as été dur avec lui...
-Il est fâché... Remarqua Thorín avec tristesse.
-Avec c'que tu lui as dit, fallait s'y attendre ! T'aurais pu te ret'nir quand même...
-Dwalín...
-Quoi ? T'as gâché la fin d'sa soirée et tu croyais quoi, qu'il allait t'remercier ?
-Tu devrais aller lui parler... lui dit alors Balín. Et maintenant... il ne faut pas laisser cette situation se détériorer plus qu'elle ne l'est. Kíli n'est pas rancunier mais il va certainement s'en vouloir de t'avoir parlé de cette façon.
Thorín inspira fort mais ne répondit pas. A la place, il salua ses amis et monta les marches à la suite de son neveu. Dwalín avait raison, il avait gâché la soirée à cause de son entêtement à vouloir toujours exiger le meilleur de la part de sa famille...
oOoOo
Les gardes postés à l'entrée du couloir du second étage s'inclinèrent à son passage et il leur rendit leur salut rapidement avant de s'avancer jusqu'à la porte de la chambre de son neveu. Il resta sans bouger pendant quelques instants avant de se décider à frapper et n'eut pas à attendre longtemps avant de voir la porte s'ouvrir.
-Kíli je...
-Votre majesté, entrez je vous en prie...
Kíli avait la tête baissée mais Thorín n'avait pas besoin de voir son visage pour se rendre compte qu'il lui en voulait. Il l'appelait rarement "votre majesté" et encore moins quand ils étaient seuls. Soupirant, il fit un pas et se planta devant le jeune nain.
-Je m'excuse...
Surprit, Kíli releva vivement la tête. Ce n'était pas courant que son oncle s'excuse, en fait, il pouvait compter le nombre de fois où il l'avait fait sur les doigts d'une seule de ses mains. Mais le roi n'était pas le seul à devoir le faire, lui aussi avait des choses à se faire pardonner.
-Non, c'est à moi de m'excuser. Jamais je n'aurais dû te parler sur ce ton, c'était inconvenant et irrespectueux. Pardon mon oncle...
Thorín sourit à nouveau, content de ne plus entendre le titre royal dont il n'appréciait que moyennement l'emploi dans la bouche des personnes auxquels il tenait le plus au monde.
-Il faudra que je me fasse à l'idée que tu n'es plus un enfant, mais j'ai l'impression que c'était hier que je te tenais dans mes bras...
-Je vais bientôt me marier mon oncle, mais tu resteras toujours dans mon cœur. Je ne te remercierais jamais assez d'avoir pris soin de moi.
-Bien... je vais te laisser te reposer. Demain, tu pourras aller à Dale pour dire au revoir à ta fiancée...
Kíli eut un grand sourire auquel il répondit aussitôt. Balín avait raison, Kíli était d'une nature enjouée et il n'y avait pas la moindre once de mal en lui.
-Bonne nuit Kíli.
-Bonne nuit mon oncle...
Thorín sortit, Kíli referma la porte et c'est avec un grand sourire aux lèvres qu'il se déshabilla et se mit au lit.
Il devait être reposé pour aller voir sa belle...
oOoOo
Thorín grimpa jusqu'à ses appartements et ouvrit la porte doucement. Kolya se leva rapidement de la chaise sur laquelle il était assis et attendit que le roi enlève ses bottes et entre sans bruit dans la chambre avant de se rassoir. Thorín se doutait que Bilbo devait être endormi, mais rien ne le prépara à la vue enchanteresse d'un hobbit qui serrait son oreiller entre ses bras.
Il s'assit et passa une main sur les boucles souples, se retenant d'embrasser les lèvres de son compagnon et allait se lever quand Bilbo, tout en dormant, s'agrippa à la manche de sa tunique et le tira tout contre lui. Il essaya de se dégager, mais comme il ne voulait pas le réveiller, il ne força pas.
Finalement, il finit par abandonner et d'une main, il détacha les boutons de son pantalon pour être plus à l'aise et s'allongea comme il put. Il inspira profondément plusieurs fois de suite et essaya de penser à tout un tas de choses qui l'empêcherait de trop penser au petit corps délicieux qui était à côté de lui.
Il faut que je voie Bifur et que je lui demande s'il a fait les plans pour l'aménagement des appartements...
Faudrait aussi que Oín vienne demain pour examiner Bilbo, il a fait beaucoup d'effort ce soir, ce n'est peut-être pas si bon que ça pour sa jambe...
J'aurais peut-être pas dû lui demander de venir...
Mais Balín avait raison, je ne pouvais pas le laisser croire que je ne voulais pas de lui...
Pendant que Thorín réfléchissait, Bilbo, qui avait senti une toute nouvelle source de chaleur s'était rapproché au point de se coller à lui. Puis il passa une jambe par-dessus les siennes, s'agrippa d'une main à la tunique de Thorín, et soupira de plaisir alors qu'il frottait sa joue contre le doux tissu.
J'vais avoir du mal à dormir, moi...
oOoOo
Il ne s'était passé qu'une petite heure avant que Nori entende du bruit dans les escaliers. Esquissant un sourire plutôt mauvais, il s'allongea encore plus confortablement en ayant à portée de main un gros bout de bois qu'il avait pris dans le tas à côté de la cheminée.
Il n'avait pas l'intention réelle de s'en servir, sauf si l'homme lui posait trop de problème ou s'il devenait violent. Il ferma les yeux et se retint de ricaner quand il entendit les efforts plutôt bruyants qu'il faisait en essayant d'ouvrir sa porte.
Il devait presque se retenir de se lever et d'aller lui donner des cours sur "comment crocheter une serrure rapidement et sans bruit" !
Enfin, au bout de quelques minutes, la porte grinça doucement et s'ouvrit, laissant entrer l'homme que Nori reconnut sans peine à la lueur provenant des lampadaires de la rue. Il le laissa fureter quelques secondes avant de se lever sans bruit.
-Vous voulez d'l'aide ? Susurra-t-il dans son dos.
L'homme fit un bond et se retourna puis il ricana quand il se rendit compte de la différence flagrante de taille entre lui et le nain.
-Ouais... ça s'rait sympa d'vot' part d'me rendre mon fric...
-J'l'ai gagné à la loyale, j'le garde.
L'homme ne s'attendait pas à une telle réponse et s'il fut un instant désarçonné, il reprit vite contenance et pour montrer qu'il n'avait pas peur du nabot en face de lui, il frappa son poing droit dans la paume de sa main gauche en montrant ses dents.
-J'crois pas non... tu vas m'rendre mon fric !
-J'crois pas non... Rétorqua Nori en souriant.
-Tu vas l'regretter... Gronda l'homme en balançant son poing.
Mais Nori avait l'avantage d'être plus petit et même s'il n'était plus tout jeune, il avait gardé une certaine souplesse, fruit de ses longues années de rapine et donc, il s'abaissa rapidement et frappa l'homme à l'aisselle.
Le voyou cria et recula d'un pas avant de s'élancer à nouveau. Nori, qui était clairement moins imbibé que l'autre, fit juste un pas de côté et laissa l'homme s'affaler lourdement sur le sol.
-J'vais juste regretter que vous salissiez le sol de ma chambre ! Ironisa le nain en regardant ses ongles nonchalamment.
Ruppert devint fou de rage et se releva en se frottant le menton qui avait durement râpé le plancher à sa chute. Il n'allait certainement pas laisser son or s'envoler comme ça !
Il essaya de frapper Nori pendant quelques minutes avant que plusieurs personnes, alertées par le bruit des chutes de Ruppert, ne grimpent l'escalier et s'entassent devant la porte.
-Qu'est-ce qui s'passe ici ! Gronda la voix du tenancier de l'auberge.
-Cet homme est entré dans ma chambre pour me voler ! Couina Nori, reprenant aussitôt le rôle du pauvre nain opprimé.
-Il a triché ! Beugla Ruppert, faut qui m'rende mon fric !
-Tout l'monde a pu voir qu'il a gagné à la loyale ! On peut pas en dire autant d'ta part ! S'exclama un des joueurs qui était monté, attiré par le bruit.
-Vous êtes tous de mèche avec ce nain ! Vous pouvez pas l'préférer à un type comme moi, un homme, un vrai ! Cria Ruppert.
-Un homme, toi ? M'fait pas rire ! T'es même pas capable de satisfaire une femme, t'es bon qu'à picoler ! Rajouta la serveuse en posant ses mains sur ses hanches plantureuses.
-J'veux pas d'bagarre dans mon établissement !
Le propriétaire de l'auberge n'appréciait pas l'homme qu'il avait jugé mauvais et bon à rien dès qu'il était arrivé en ville. Son frère par contre avait bien meilleure réputation et ne rechignait pas à la tâche. Il connaissait les nains avec qui il faisait du commerce à chaque fois qu'une caravane passait par Bree et il ne voulait certainement pas se mettre ce peuple à dos.
Les nains étaient des forgerons d'exceptions et le travail qu'ils faisaient avec le métal n'avait pas d'égal sur toute la Terre du Milieu.
-Vous voulez porter plainte ? Demanda-t-il à Nori.
-Quoi ? Mais c'est moi qu'il a volé, c'est pas juste ! Râla Ruppert.
-La ferme ! C'est toi qu'est dans sa chambre et qui l'a agressé, pas l'inverse !
-Oui... mais il ira en prison ? Demanda Nori avec comme des sanglots dans la voix.
-J'pense que tout l'monde peut dire c'qui s'est passé ce soir et qu'c'est pas vous qu'avez commencé, alors j'dirais qu'oui ! Affirma le tenancier. Jason, Tom et Aaron, tenez le bien !
Puis il se tourna vers Nori.
-Vous avez d'la chance dans vot' malheur, y'a deux rangers qui sont arrivés en ville hier... ils sont chez l'bourgmestre, c'est pas loin.
Nori se tamponna les yeux, essuyant des larmes inexistantes, mais il fallait qu'il maintienne son rôle de nain en détresse, même s'il trouvait tout ça franchement ridicule, et il serra les dents quand il vit l'elfe derrière tout le petit monde qui avait du mal à retenir son sourire devant le spectacle.
-Nous allons accompagner vos hommes chez le bourgmestre, je n'aimerais pas qu'il s'échappe... S'exclama alors Legolas d'une voix qui n'admettait aucun refus.
Reconnaissant l'elfe, le tenancier se courba devant lui. S'il ne voulait pas se mettre à dos le peuple des nains, s'était encore plus valable avec celui des elfes !
Leur roi régnait depuis des centaines d'années et il avait une armée qui viendrait facilement à bout des pauvres humains qu'ils étaient, si l'envie lui prenait de s'attaquer à eux pour venger son fils.
-Comme vous voulez.
Deux des trois hommes appelés par le tenancier prirent chacun un bras de Ruppert qui râla pendant que le troisième tenait fermement un fusil et marchait derrière eux. Nori marchait en reniflant et Legolas tentait désespérément de se retenir d'éclater de rire en le voyant faire.
-Ça a marché comme sur des roulettes... Murmura le nain.
-Faudra se méfier du frère, on ne sait pas ce qu'il peut faire...
Ils sortirent de l'établissement et bientôt, un nombre incroyable de personnes se mit à suivre le petit groupe qui était derrière Ruppert.
-Vous aurez affaire à moi dès qu'j'sortirais ! Personne m'a jamais traité comme ça ! Cria-t-il à la cantonade.
-Ruppert ? S'exclama une voix.
-Marty ! Mon frère ! Aide-moi, ces sales types veulent m'enfermer !
Legolas reconnut sans peine l'homme qui l'avait accueilli à l'écurie et s'approcha de lui.
-C'est votre frère ?
-Oui, m'sieur ! Qu'est-ce qu'il a fait ?
-Comment ça c'que j'ai fait ! Ce sale nabot m'a volé mon or ! Eructa Ruppert.
-Ton or ? Mais d'puis quand t'as d'l'or ? S'étonna Marty.
-Il a joué et il a perdu. Dit alors Nori.
-Il a triché ! Il a dit qu'il savait pas jouer et comme par hasard, il gagne ! C'est d'la triche !
-On va pas rester au milieu du ch'min, on l'emmène chez le bourgmestre, les rangers sauront quoi faire avec lui. J'vous conseille pas d'faire le malin... Dit le tenancier à Marty.
-J'viens avec vous !
-D'accord, mais pas d'entourloupe, sinon... Menaça l'homme qui tenait le fusil.
Marty leva les mains en signe de bonne foi et suivit tranquillement la foule qui huait de plus en plus fort. Ruppert ne s'était fait aucun ami à Bree. Tous les habitants l'avaient jugé fainéant et roublard, et s'ils montraient qu'ils étaient maintenant remontés contre lui, c'était parce qu'ils n'avaient pas eu à faire quoi que ce soit pour le faire enfermer.
En fait, la venue du nain et de l'elfe les arrangeaient bien...
Ils arrivèrent devant une bâtisse assez imposante et personne n'eut à frapper à la porte pour qu'elle s'ouvre sur un homme doté d'un fort embonpoint.
-Mais qu'est-ce que tout cela veut dire ? Pourquoi tout ce bruit ? Elijah, tu peux me dire ce que tu fais là ?
-Maitre, cet homme accuse le nain de l'avoir volé.
-Un nain ? Où est-il ?
-Je suis là ! S'exclama Nori en s'avançant.
-Alors c'est vous qui êtes accusé d'avoir volé cet homme ?
-Cet homme accuse mon ami de l'avoir volé, mais c'est le contraire. Il a été trouvé en train de fouiller sa chambre. Expliqua Legolas qui s'était avancé.
-Un elfe ? Un elfe ami d'un nain ? S'esclaffa le maitre. Et qui êtes-vous ?
-Legolas Greenleaf, prince de Greenwood.
Des "oh" et des "wouah" s'élevèrent de la foule et le maitre toussa, fortement gêné d'avoir interpellé un prince d'une façon aussi cavalière.
-Mon seigneur... qu'est-ce qui vous amène dans notre bonne ville de Bree ?
-En fait, nous recherchions cet homme.
-Puis-je connaitre la raison ?
Legolas regarda Nori, se demandant qui des deux allait lui dire.
-Il a blessé et violenté un ami du roi Thorín Oakenshield et il m'a demandé de le rechercher afin qu'il soit jugé pour ses crimes. Déclara alors Nori.
-Quoi ? Mais c'est quoi c't'embrouille ? J'ai blessé personne ! Cria Ruppert. Non seulement c'est un voleur mais en plus, c'est un menteur !
-Et un hobbit du nom de Bilbo, ça vous dit rien ? Gronda Nori en se mettant devant Ruppert.
Il eut le plaisir de voir blanchir l'homme qui ouvrit et ferma sa bouche plusieurs fois de suite.
-Bilbo ? Vous avez d'ces nouvelles ? Lui demanda alors Marty. Il va bien ? Il est où ?
-Il est à la Montagne Solitaire. Et non, il ne va pas bien.
-Il n'a eu que c'qu'il méritait ! Ce sale mioche n'avait qu'à pas tortiller du croupion d'vant mon nez s'il voulait pas que j'le culbute ! Ricana Ruppert.
Les quelques femmes qui avaient suivi la foule crièrent et l'une d'elle s'approcha même de Ruppert avant de lui balancer son poing sur le nez.
-On touche pas aux gosses ! Tu mérit'rais qu'on t'la coupe et qu'on la file aux cochons !
-Faudrait encore qu'il en ait une grosse parce que c'est pas avec l'asticot qu'il a dans l'froc qu'ça va les nourrir ! S'esclaffa une autre.
Des rires gras saluèrent les réparties des deux femmes et le maitre dû hausser la voix afin de se faire entendre.
-Du calme ! Du calme ! Vous dites que cet homme a agressé votre ami qui est actuellement à la Montagne Solitaire ? Mais qui me dit que c'est la vérité ?
-Mon père ne m'aurait pas autorisé à partir à sa recherche si ça s'était avéré faux. Ou peut-être voulez-vous qu'il vienne en personne pour en parler avec vous ? Bluffa Legolas.
Il n'aimait pas mentir, mais après avoir entendu l'homme avouer sans honte qu'il avait effectivement violé le hobbit, il n'avait eu aucun scrupule à le faire.
-Non ! Ça ne sera pas nécessaire, je vous crois sur parole... et que voulez-vous qu'on fasse de lui ?
-Vous le mettez sous clef et sous bonne garde jusqu'à ce qu'on repasse le prendre.
-Et qui va payer pour ça ? S'inquiéta le bourgmestre.
Nori ricana et regardant Legolas. Il avait prévu cette réaction et savait qu'ils allaient entendre ça.
-Moi. Mais si jamais il n'était plus là à notre retour, je peux vous garantir que vous entendrez parler de moi. Et je ne suis pas sûr que mon père apprécierait...
-Je vous assure qu'on fera tout pour qu'il reste derrière les barreaux ! Affirma le maitre en lui tendant la main.
Ecœuré par tant de cupidité, Legolas regarda la main grassouillette sans la serrer. Le gros homme la reprit et, essayant de reprendre une allure digne, il les invita à passer la nuit dans sa demeure.
-Merci mais nous avons loué une chambre à l'auberge, nos affaires sont là-bas. Répondit Nori.
-Les nôtres sont de bien meilleures qualités pour de si glorieux invités ! Essaya encore le gros homme.
S'il arrivait à avoir la compagnie d'un prince elfe et d'un envoyé du roi Thorín dans sa demeure, sa réputation d'hôte n'en serait que plus fortement saluée et par ces temps difficiles, ça ne serait pas du luxe.
-Faites venir les rangers, j'aimerais voir où il sera enfermé. Ordonna Legolas d'un ton qui n'admettait plus aucune réplique.
-Bien mon seigneur, il sera fait selon votre bon vouloir...
Après avoir échangé quelques paroles avec les deux hommes de loi, qui donnaient l'impression d'avoir été presque forcé de loger chez le bourgmestre, Legolas et Nori les accompagnèrent à la prison locale.
Marty n'avait pas ouvert la bouche et son frère le regardait d'un œil mauvais, lui promettant silencieusement qu'il aurait une bonne raclée dès qu'il s'en sortirait. Ce qu'il espérait.
Après tout, ce n'était qu'un hobbit, un gosse bizarre qu'ils avaient recueilli, lui et sa mère et qu'ils avaient élevé au prix de plusieurs années de restrictions de toutes sortes de choses, comme la bouffe et les fringues. Ne lui avait-il pas donné ses propres bottes afin qu'il ne reste pas pieds nus ?
Si ça c'était pas de la générosité, il ne savait pas c'que c'était !
Marty de son côté était presque soulagé. Ça faisait des années qu'il supportait le caractère de son frère, ses frasques et sa méchanceté. Et là, il était arrêté pour un crime qu'il avait commis et pour lequel il ne montrait aucune sorte de repentir. Non, il n'allait pas l'aider.
Bilbo, le pauvre petit hobbit que sa mère, paix à son âme, et son frère avaient enlevé sans remord à une famille qui avait dû se morfondre pendant des années pour certainement finir par penser qu'il était mort, était en vie et loin de son tortionnaire de frère.
Il était heureux d'entendre qu'il s'en était sorti, même s'il ne l'avait pas aidé. Il suivit les rangers qui avait menotté Ruppert qui beuglait comme un cochon qu'on égorgeait, jusqu'à une bâtisse en pierre et le poussèrent sans ménagement dans une cellule fermée par d'épais barreaux en fer.
Legolas discuta longuement avec eux, leur expliquant qu'ils ne pourraient reprendre le prisonnier que lorsqu'ils reviendraient de la Comté. Les rangers ne firent aucune objection, sachant que Thranduil, le roi des elfes qui était le père de celui qui se tenait devant eux, avait la rancune tenace et ils n'avaient pas du tout envie de le contrarier, même s'ils ne savaient pas qu'il n'était pas au courant.
Mais ce que l'on ne sait pas ne peut pas causer de tort, n'est-ce pas ?
oOoOo
Ruppert était enfermé et Legolas et Nori regardait Marty, qui était debout devant eux. Maintenant que l'homme était en cellule, la foule s'était dispersée, n'ayant plus aucun intérêt à rester dans le froid.
-A la fin d'l'hiver, on l'emmènera avec nous à la Montagne Solitaire pour qu'il y soit jugé pour ses crimes.
-Et j'vous en empêch'rais pas. Il a fait trop d'mal à Bilbo pour s'en sortir. Et moi j'ai jamais rien fait pour l'en empêcher... Murmura Marty en baissant la tête.
-Il a dit de n'rien vous faire, qu'vous aviez été gentil avec lui. Alors sauf si vous essayez de libérer vot'frère, vous avez rien à craindre de nous.
-Ruppert est quelqu'un d'méchant qui préfère s'en prendre aux faibles alors non, j'l'aiderais pas à fuir. Il paiera pour tout c'qu'il lui a fait.
-Vous avez l'air d'être quelqu'un de bien. Pouvez-vous nous raconter dans quelle circonstance Bilbo s'est retrouvé avec vous ? Lui demanda alors Legolas.
-Ça vous embêt'rait qu'on aille queq'part au chaud ? J'vous dirais tout c'que j'sais...
-Suivez nous...
Ils retournèrent à l'auberge ou le principal sujet de discussion était Ruppert et le silence se fit dès que Marty entra. Le pauvre type tripotait son chapeau, se demandant à quelle sauce il risquait de se faire bouffer quand un homme, assez balaise, s'approcha de lui.
Legolas et Nori voulaient connaitre tous les détails de la vie que Bilbo avait menée avant d'être secouru par les nains, alors ils restèrent à côté de lui, prêt à se servir de leurs poings au cas où.
-Toi t'es un mec bien, mais on peut pas en dire autant d'ton frangin. Alors on a discuté tous ensembles et on est d'accord pour qu'tu restes ici, si tu veux.
N'en revenant pas, Marty regarda la salle et vit que tout le monde le regardait sans aucune méchanceté.
-Mer... merci... mais j'vais aller avec lui là où il sera jugé. C'est quand même mon frère...
-Comme tu veux mec !
Le grand balaise retourna à sa place et bientôt, les discussions reprirent, comme si de rien n'était. Legolas et Nori prirent une chaise et Marty resta debout, ne sachant pas trop quoi faire.
-Asseyez-vous, on veut juste discuter. Commença l'elfe.
Il leva la main et la serveuse s'approcha en roulant des hanches. A croire qu'elle n'avait toujours pas compris qu'il ne s'intéressait pas à elle.
-Deux... non trois bières...
-Ça roule beau gosse ! Ronronna-t-elle en s'éloignant.
Nori ricana en voyant la moue désabusée du prince, quant à Marty, il n'osa rien dire ni faire, étant dans ses petits souliers depuis qu'il était avec eux.
-Racontez-nous comment il s'est retrouvé avec vous.
Marty inspira un grand coup et commença. Il raconta comment ils l'avaient trouvé au bord du fleuve et comment sa mère et son frère avaient décidé de se servir de lui. Il n'omit rien, les vols qu'ils l'avaient obligé à faire, sa "vente" à des familles riches, les sévices que son frère lui avait fait subir quand sa mère était morte, tout y passa.
Et plus il avançait dans son récit, plus Legolas et Nori avaient envie d'écharper Ruppert. Ce type était un monstre.
-... et quand j'suis rev'nu après ma chasse, il était parti. J'ai r'trouvé mon frère saoul, à moitié nu et c'est là qu'il m'a dit c'qu'il lui avait fait. J'avais cru que comme les rangers étaient là, Bilbo craignait rien ! Mais j'me suis trompé... j'suis content qu'il s'en soit sorti, il méritait pas c'qu'on lui a fait...
-Vous dites que vous l'avez trouvé au bord du fleuve Brandywine ? Ça ne vous est pas venu à l'esprit que sa famille était inquiète et qu'elle le recherchait ? S'indigna Legolas.
-Mâa et Ruppert ont tout d'suite vu c'qu'ils pouvaient tirer d'un môme comme lui, alors ils lui ont raconté qu'ils avaient vu des hommes qui leur avait dit qu'une famille de hobbit était bien contente de s'débarrasser d'un gosse qui les empêchaient d'vivre comme ils voulaient...
-Et c'était faux, bien entendu... Conclu Legolas avec un air dégoûté sur le visage.
-Ça voudrait dire que quelque part, Bilbo aurait peut-être encore d'la famille ? S'exclama Nori.
-Ça fait tellement longtemps... j'suis pas sûr...
-Quel âge avait Bilbo quand vous l'avez trouvé ?
-Il m'semble qu'il avait queq'chose comme dix-huit ans...
Legolas ouvrit grand les yeux en entendant ça. Pour les elfes qui étaient quasi immortels, à cet âge-là, ils étaient considérés comme étant encore des bébés, mais il savait que les hobbits avaient une espérance de vie à peu près semblable aux hommes.
Et s'ils vivaient bien plus longtemps au sein de leur famille qu'eux, c'était parce qu'ils vieillissaient plus lentement et donc, si Bilbo avait dix-huit ans quand il s'est perdu, il était à cet âge-là, encore considéré comme un très jeune adolescent.
Ses ravisseurs n'avaient donc eu aucun mal à lui faire croire ce qu'ils voulaient...
-Demain on part pour la Comté. J'veux savoir si Bilbo a encore de la famille en vie. Annonça Nori.
-Je... est-ce que... Commença Marty.
-Vous pensez vraiment qu'on va em'ner le type qui l'a martyrisé avec nous ? Coupa Nori qui avait compris ce que l'homme avait voulu dire.
-Non... vous avez raison. C'était vraiment bête d'ma part...
-De toute façon, on repassera par Bree pour prendre votre frère avant de repartir aux Montagnes Bleues. A ce moment-là, si vous voulez, vous pourrez nous suivre. Lança Legolas tout en regardant Nori qui acquiesça silencieusement.
-Les Montagnes Bleues ? Mais j'pensais qu'vous étiez d'la Montagne Solitaire ! S'étonna Marty.
-La passe des Monts Brumeux sera inaccessible pendant encore deux bons mois. J'ai d'la famille là-bas et on reviendra au printemps, quand elle sera praticable.
-Et mon frère ?
-Il restera enfermé jusqu'à ce qu'on reparte.
-Vous lui ferez pas d'mal ? S'inquiéta Marty.
-Il sera en vie... c'est tout c'que j'peux vous promettre.
Le ton de Nori n'admettait aucune réplique et Marty s'en contenta. Si son frère subissait des représailles de la part des nains maintenant qu'il était entre leurs mains, ça ne serait que justice pour tout ce qu'il avait fait subir aux autres et en particulier au pauvre hobbit.
-Je rest'rais ici jusqu'à ce que vous rev'niez.
Puis il se leva et regarda les deux compagnons.
-J'suis content qu'Bilbo ait été récupéré par des gens qui prennent soin d'lui. J'espère seulement qu'il m'en voudra pas trop de pas l'avoir défendu contre Ruppert...
Puis il s'en alla et Nori plongea le nez dans sa bière.
-Vous pensez que ses parents sont encore en vie ? Lui demanda Legolas.
-J'espère... les hobbits ont des enfants très tôt et en ont souvent plusieurs. Peut-être que si ses parents sont morts, il lui restera des frères ou des sœurs.
-La Comté n'est pas très loin d'ici, on y sera demain dans la matinée. Lui dit alors l'elfe en se levant. Je vais me coucher, je pense que la nuit va être tranquille maintenant. On se retrouve ici à l'aube ?
-Ouais...
Nori ne bougea pas, regardant son verre comme s'il allait lui livrer des secrets inavouables. Ce qu'il avait entendu le révoltait. Il avait promis au roi que le coupable serait en vie, mais pas plus...
Et avec cette pensée un peu plus réconfortante, il vida sa chope d'un coup et se leva lui aussi...
oOoOo
4ème jour de recherche...
Legolas s'était réveillé après une nuit plutôt calme. Et maintenant que l'homme qui avait agressé le hobbit avait été capturé, il avait hâte de se rendre à la Comté afin de voir s'il avait encore de la famille. Il ne savait pas pourquoi il était si impatient de connaitre la réponse.
Il n'avait jamais vu le hobbit et d'habitude, il ne s'intéressait pas vraiment à ce qu'il se passait en dehors de Greenwood. Le nain avait raison, il s'ennuyait et cette recherche lui donnait de quoi l'occuper pendant plusieurs semaines.
Enfin non, plutôt plusieurs mois...
Il se demandait qu'elle serait la réaction de son père quand il rentrerait, parce qu'il doutait que le simple mot qu'il avait laissé suffirait à le rassurer. Mais ça ne l'inquiétait pas trop. Son père faisait partie de ces personnes qui avaient une sorte de sixième sens et qui devinaient beaucoup de choses avant même de le savoir réellement.
Ou alors il avait des espions partout, ce qui ne serait pas étonnant...
Il regarda par la fenêtre et vit que le jour se levait, signe pour lui et le nain de reprendre la route. Il prit son carquois, ses flèches et ses deux longs poignards et sortit de sa chambre.
Avec un peu de chance, son compagnon d'infortune serait prêt lui aussi...
oOoOo
La nuit avait été reposante. Pour la première fois depuis qu'il avait quitté la montagne, Nori avait réussi à avoir un sommeil pas trop mauvais, même si des années de vagabondage l'avaient doté de réflexes qu'il avait du mal à abandonner et qui l'avaient réveillé à plusieurs reprises.
Comme le bruit des marches qui craquaient sous le poids d'une personne ou le vent qui s'engouffrait dans le conduit de la cheminée. Mais rien de bien inhabituel pour lui. L'agresseur du hobbit était sous les verrous et maintenant, il ne restait plus qu'à attendre le printemps avant que lui et Legolas le ramènent à la montagne.
Il s'étira avant de se lever et se débarbouilla dans la bassine prévue à cet effet. L'eau était froide et il regretta le confort d'Erebor...
Il venait juste de finir de s'habiller quand il entendit frapper à la porte. Prudent, il prit dans une main un petit couteau et de l'autre, il baissa la poignée.
-Je suis prêt, on y va ? Lui dit Legolas avant de faire demi-tour.
-J'arrive...
Ce n'était toujours pas le grand amour entre eux, mais ils se toléraient, ce qui n'était déjà pas si mal...
oOoOo
A suivre...
oOoOo
Et merci de me lire.
Bizz
Ticoeur
