RAR

brigitte 26 : ça ! Et encore t'es pas encore au bout de tes peines, des persos mabouls y'en a encore à la pelle...

Adenoide : Mais absolument ! Le vrai problème de ce Dumbledore c'est qu'il est intelligent, il est intelligent et il fait très bien tout ce qu'il veut... et ça en fait un bon méchant quelque part.

Merci de votre fidélité après des années de galère !

Merci encore (et bravo, j'hallucine encore de voir de nouvelles personnes ajouter cette histoire dans leurs listes, je le redirai jamais assez mais relire ce truc c'est pas bien bien évident, on peut dire que ça a mal vieilli) pour les autres - notamment serpendorakashi et ProxyxHoodie :)

Bonne lecture.


Le début de la fin 5/9

Quand douze champions apparurent, en état de choc, devant les gradins où s'amassaient des centaines de personnes, tous s'entre-regardèrent. Était-ce fini ? Qui avait gagné ? Pourquoi ne bougeaient-ils plus ?

Minerva McGonagall prit les choses en main. Elle était directrice, que diable !

Elle descendit donc de la loge directoriale, et, talonnée de sa collègue directrice – tiens, où était passé Karkaroff, d'ailleurs ? – elle apostropha une élève.

-Miss Granger ? Pourriez-vous m'accorder un instant, si possible ?

Avec un peu de recul, c'est là que tout a commencé. Oui, très possiblement à cet instant précis. Quand elle posa cette question, avec le mauvais pressentiment caractérisant tout ce qui avait trait à ce groupe de dégénérés qu'était la Lumière. À première vue, cela aurait pu être le jour de la répartition, ce jour où le Choixpeau les avait avertis, mais non, elle le savait, quelque part. De manière profonde, presque évidente, elle savait que tout commença lorsqu'elle vit le regard profondément choqué, perdu, déboussolé, de son élève, considérée par beaucoup comme la sorcière la plus intelligente, douée et prometteuse de toute sa génération.

Elle leva des yeux fous, écarquillés, terrorisés, vers sa directrice. Et, lentement, comme pesant chacun des mots qu'elle prononçait, elle déclama d'une voix blanche et tremblante, les yeux brillants de larmes contenues :

-Voldemort est de retour. Et Edmond, et Harry, sont encore là-bas.

Elle déglutit. Le silence autour d'elle était pesant, lourd, froid, dur, coupant. Un murmure franchit la barrière de ses lèvres. Minerva pensa si fort, si fort, Tais-toi, tais-toi..., qu'elle en aurait honte plus tard, mais à cet instant précis, elle ne voulait pas savoir qu'elle avait failli à son rôle de directrice.

-Tout seuls...

Une chape de plomb s'écroula sur ses épaules, qui s'affaissèrent, et son regard se fit triste, plus vieux qu'on ne l'aurait cru au premier abord.

Elle, la femme sèche, la femme forte, la directrice de glace au tempérament de feu, sortit sa baguette. Elle renforça les protections de Poudlard d'un geste, elle supplia sa magie de créer la barrière la plus pure qu'elle aurait la force de tenir, même si elle devait y sacrifier sa magie, et ordonna sèchement, à tous, de rentrer à l'intérieur du château.

La voilà, seule, dans l'herbe, les chaussures humides de rosée, les joues sèches de toute larme, sur la pelouse du terrain de Quidditch, face à ce labyrinthe qui les avaient condamnés. Avec la rage froide d'une femme en ayant déjà trop vu, plongée dans des souvenirs douloureux, dans la vision d'une guerre déjà révolue, elle laissa son esprit vagabonder en abandonnant son regard se perdre dans les hautes flammes qui ravageaient déjà les haies de cette épreuve fatale.

Et puis, dans une gerbe de flammes bleues, les deux garçons manquants apparurent à ses côtés. Ils avisèrent leur directrice, ce modèle pour tous, la rage dans le cœur et la tristesse dans les yeux, et, après un simple signe de tête, rentrèrent dans le château.

Ce n'est que lorsque les dernières flammes se tarirent, que lorsque les braises furent gelées par la nuit tombante, que lorsque les cendres se firent emporter par le vent et que les animaux s'enfuirent dans la forêt interdite que la directrice s'autorisa à risquer un regard vers le ciel noir, annonceur de tempête, et qu'elle rangea sa baguette.

Elle rentra dans le château, à son tour, et mis en place les premières mesures de protection, après un fulgurant discours dans la grande salle.

Elle aida les étrangers à rentrer chez eux, elle aida les enfants à se ressaisir, elle aida les adultes à prendre confiance.

Puis, elle alla dans son bureau, s'assit sur l'humble fauteuil de velours vert, confortable mais simple, qui faisait l'un des rares mobiliers de la pièce, et alors, seulement alors, laissa les larmes dévaler ses joues.


Le réveil qui sonna sonna ainsi sa dernière heure. La fantastique idylle qu'il vécu avec le mur lui permit certes de connaître l'amour, mais également la mort.

Un grognement indescriptible retentit dans la grande chambre impersonnelle que Cedric occupait depuis maintenant plusieurs semaines. Avec la lenteur caractéristique d'un adolescent fatigué au réveil, il sortit du lit, frissonna à la rencontre de ses sensibles pieds avec la froidure du sol, attrapa la masse métallique déchiquetée par la violence du choc, et le jeta dans le panier déjà rempli d'une quinzaine d'objets semblables.

Toujours en grognant, il alla prendre une douche bien méritée, d'après lui, puis s'habilla avant de descendre, le regard toujours perdu dans le vide, et la bouche incapable de s'exprimer plus qu'en borborygmes indéfinis.

Arrivé dans la salle à manger, enfin, dans l'étage à manger, il s'installa à une table et attrapa avec flegme une tasse de café apparue devant lui.

Comme vous avez pu vous en rendre compte, avant son café, Cedric n'est pas frais.

C'est d'ailleurs pour cela qu'il n'arriva pas à se rendre compte du bordel qui l'entourait avant d'avoir lentement avalé ses trois tasses réglementaires.

Et puis, enfin, il entendit les hurlements habituels :

-Rends moi cette tartine, crétin !

-Viens donc la chercher, eh, grognasse !

-Je l'ai vue avant, troufion !

-Fallait bouger tes fesses d'hippopotame avant, poufiasse !

-Mais je vais le crever, ce môme !

-Essaye donc d'abord de connecter tes deux neurones !

-Ça m'en fait toujours le double de toi, veracrasse sans cervelle !

-Tu te prends pour qui, scroutt à pétard ?

-Pour ta mère, connard. Ah, non, c'est vrai, elle est morte !

Un grand silence retentit, et s'étendit. Longtemps. Quand Alice se rendit compte qu'elle avait franchi la limite, il était déjà trop tard.

Elle se retrouva, complètement rose, habillée d'un pagne antique vert fluo du plus bel effet, attachée par les pieds à l'une des arcades de la pièce, au plafond, avec une belle pancarte lumineuse « lancez moi de la nourriture à la figure », le visage déjà recouvert de confiture à l'orange, et ce, cinq secondes plus tard.

Assis, Edmond mangeait la tartine qu'il venait de voler à Theodore, le visage serein, concentré sur la mastication de son petit-déjeuner. Seul témoin de la scène qui venait de se jouer, ses joues un peu rouges et son air rageur quand il croquait dans le fruit du délit.

Theodore se tartinait tranquillement une seconde tartine, pas spécialement motivé pour reprendre son bien à Edmond, et les autres discutaient paisiblement, reprenant leurs conversations là où elles avaient été interrompues par le show des deux adolescents.

Une matinée normale, rien de nouveau sous le soleil.


C'est donc ainsi que se passaient la majorité des matinées de ces grandes vacances.

Alors que la famille Snape au grand complet, doublée des amis des enfants, et de la famille Black-Lupin, s'était retrouvée comme des cons à Poudlard, à pas trop savoir où aller durant ces grandes vacances pour essayer d'oublier le traumatisme de cette quatrième année, Draco avait appelé son papa chéri et sa maman adorée pour savoir s'il pouvait inviter, oui ou non, quelques amis pour les vacances. Pas beaucoup, hein ? Avait demandé papa Lucius, et Draco avait répondu « non non ».

Et c'est pour ça que les quelques amis de Draco, à savoir Nathanaël, Alice, Edmond, Theodore, Blaise, Hermione, Naëliys, Fleur, Charlie, Bill, et Ginny se retrouvèrent à foutre le boxon dans la demeure Malfoy.

Surtout que le patriarche Malfoy, pour doser un peu cette bande de fous furieux, avait invité son grand ami, Severus, à venir, accompagné de sa merveilleuse femme, dixit l'intéressé. Alors vous vous doutez bien que Rodolphus, Barty, Sirius et Remus s'étaient bien vite retrouvés à partager l'hospitalité de l'Aristocrate.

Ainsi, environ à la moité des grandes vacances, à la mi-juillet, un événement se produisit.

Alice, bien décidée à faire sortir ses découvertes de petit génie, commença à réunir tout ce beau petit monde dans la salle, non pardon, dans l'étage à vivre, débarrassé de quelques tables basses pour lui permettre d'installer une petite estrade.

Après tout, on vit pour le grandiose ou on ne vit pas !

Après réunion, elle monta sur son estrade et sa voix devint dure.

-J'espère que vous me prêtez tous une grande attention. Je n'ai pas réunit tout ce joli monde pour le plaisir de vous voir tous ensemble face à mon auguste personne.

Lucius leva un sourcil. Quel sans-gêne, cette gamine...

-Vous êtes là car j'ai décidé de faire un révélation que certains attendaient, et j'ai attendu le cadre propice à cet événement.

Elle fixa son regard dans celui de Barty, qu'elle avait peut-être imposé ici mais peu lui importait. Elle prit une grande inspiration.

-Je pense qu'il est temps de révéler au grand public ce qu'est la marque des ténèbres.

Sur le canapé, Edmond, qui filmait, lui fit le « ok » du « ça tourne, ma belle, go ahead »

-Je suis en présence de quelques uns qui l'ont subie, et qui, encore aujourd'hui, ressentent le poids de la culpabilité, de la honte, de la souffrance, et plus encore le poids de ce drain de magie quotidien, chaque seconde, chaque minute, chaque jour et chaque année qui passe. Ces hommes, ces femmes, qui ne cherchaient que quelqu'un pour soutenir leur vision du monde, et qui ne furent que trompés par un idéal doré qui les emprisonna sous le joug d'un tortionnaire.

Les yeux toujours fixés dans ceux de Barty, elle entendit plus qu'elle ne vit les adultes retenir leurs respirations.

-La Marque des Ténèbres, aujourd'hui, n'est plus.

Quelque part en France, dans les montagnes des Alpes, alors que le soleil brillait fort dans le ciel, un jeune berger se releva en sursaut.

Il regarda autour de lui, compta ses brebis, et ne compris pas tout de suite d'où lui venait ce malaise.

Il se sentait épié, en danger, et jamais il n'avait senti son cœur tambouriner autant dans son torse.

Et puis, soudainement, il vit. Il vit la source à côté de laquelle il s'était endormi changer lentement de couleur.

Il vit l'eau refléter l'image d'une jeune fille qu'il ne connaissait pas, la peau pâle et les cheveux noirs de jais, le visage fin et deux canines bien aiguisées faisant son charme.

Il sursauta vivement quand il entendit la source parler – oui, parler ! – et se demanda brièvement s'il n'avait pas viré barge.

Comment pouvait-il savoir que toutes les étendues d'eau de la planète, à proximité et uniquement visibles pour les êtres sorciers ou magiques, reflétaient le visage de cette demoiselle que beaucoup reconnurent comme étant vampire, et transmettaient ses paroles ?

-La Grande-Bretagne magique à connu beaucoup de troubles. Le XXe siècle fut éprouvant à bien des égards, une première guerre dévastatrice qui amena les mauvaises personnes au pouvoir. Un seconde guerre cataclysmique qui décima la population, et conforta les puissants dans leurs choix de meneurs. Et voilà que par leur faute, notre siècle est de nouveau la proie d'un mage à la magie vouée à causer la douleur et la Mort.

Au ministère, la fontaine devenait vraiment un point de ralliement.

-Lord Voldemort, autoproclamé futur dirigeant de Grande-Bretagne, est à nos portes pour lancer la prochaine grande guerre des sorciers. Nous devons nous lever contre celui qui esclavagea ses propres amis. Il utilisa lors de la seconde grande guerre des sorciers le sort de la marque, drainant leur magie, drainant leur esprit de rébellion, les rendant dépendants de lui et surtout fidèles jusqu'à la mort.

Les sorciers, ceux qui s'y connaissaient un peu en histoire européenne, eurent la nausée.

-Le sort de la marque. Un sort tombé dans l'oubli pour les sorciers, qui ne connaissent pas les racines les plus ténébreuses de leurs propres passés. Un sort d'esclavages que les sorciers utilisèrent un long moment sur d'autres hommes, femmes et enfants, avant de découvrir les elfes de maisons. Et eux, nés de l'union d'une elfe et d'un gobelin, couple amoureux assassiné par ceux qui n'acceptaient pas pareille union, virent leur magie puissante contrôlée par les sorciers, par ceux qui ne voyaient là qu'une monnaie d'échange, que des objets tout justes bons à les servir.

Hermione acquiesça fortement de sa place, les sourcils froncés de rage, se souvenant de sa colère qui avait failli mettre feu à la Bibliothèque Nationale De l'Angleterre Magique quand elle avait su trouver l'information.

-Cette marque, prenant l'apparence du sceau familial – sous le contrôle de l'héritier régnant, et avec l'accord du doyen de la famille – draine la magie, rendant les esclaves à un dixième de leur puissance réelle, les empêche d'attaquer leur Maître, les rend fidèles à la mort, et les assujettis complètement au bon vouloir du Maître.

Tous les sorciers usant des elfes de maison se sentirent malades. Ils n'étaient que des hypocrites... ?

-Ce mage noir, Tom Marvolo Riddle, dernier descendant de la famille Serpentard, dépourvue du moindre titre de noblesse, s'est octroyé le droit de monter une armée d'esclaves inconscients de leur état, perdus dans une quête de justice, trompés par leurs propres idéaux. Et nous, nous devons nous lever face à un être empli de rage et folie. Cependant, ne soyez pas trop injustes. Tom Marvolo Riddle n'est pas né mauvais, mais un homme l'a lentement et sûrement poussé vers la folie. Cet homme, Albus Percival Wulfric Brian Dumbledore. Lui, investisseur de la première grande guerre des années 40 – et pas du meilleur côté – est en passe de devenir le responsable de la troisième grande guerre, après avoir provoqué la seconde.

La majorité des grandes institutions étrangères encore soumises à la vision biaisée d'un Dumbledore sauveur de l'Angleterre magique s'étouffèrent. Comment ? Le précédent chef de la Confédération Magique Internationale ? Comment cela se faisait-il ? Ils savaient bien sûr que ses actes avaient été outranciers et illégaux, mais être le principal responsable de trois guerres ayant défrayé la chronique ?

-Ainsi se terminera ce communiqué. Nous, la nouvelle génération, avons su voir à travers le masque de celui qui s'auto-proclamait sauveur de la Lumière. Nous, la nouvelle génération, avons sur nos épaules le poids des erreurs de nos pères, de nos mères, et de nos grands-parents. Nous sommes l'héritage de ces guerres, nous sommes ceux qui avons le devoir de reconstruire les relations internationales, nous sommes ceux qui avons le devoir de reconstruire nos pays et nos institutions corrompues. Les relations entre sorciers, non, entre être vivants ! ont trop souffert ! Nous devons reprendre le contact perdu avec les créatures dites sombres et dites lumineuses. Si elles sont parties loin du contact des sorcier égoïstes, demandez-vous d'abord pourquoi vos ancêtres les ont chassées d'un premier abord ! D'autres peuples vivent en harmonie avec la magie alors qu'elle décline dans les pays conservateurs ! D'autres peuples vénèrent les sources et les apparitions de Magie, tandis que nous y croyons comme à des contes ! Renouvelons ce monde, pour la Magie et par le respect et la reconnaissance que nous lui devons pour notre existence.

Les communautés magiques, repliées sur elles-mêmes, se demandèrent brièvement si elles n'avaient pas complètement fait n'importe quoi.

Les ministères du monde entier auraient dû penser à se protéger, puisque les plus virulents face à la différence se firent envahir par des jeunes en quête de réponses quelques minutes seulement après la fin de ce message.

Les tribus magiques du monde entier saluèrent la sagesse du message de tolérance qu'il envoyait, mais ne firent aucun pas envers ceux qui rejetaient leur puissance trop brute, trop pure, trop magique. Aux autres d'apprendre à connaître ceux qu'ils avaient rejetés.

Les clans d'être magiques eurent exactement la même réaction, et les vampires éclatèrent de joie en voyant l'une des leurs se faire porte-parole de la tolérance et du respect à Magie.

Et c'est ainsi que la jeune génération commença sa révolte.