Bonjour après trois mois sans chapitre, je suis de retour. malgré mon envie vivace d'écrire toujours plus écrire, mes cours me prennent énormément de temps et malheureusement entre les deux c'est Vert absinthe et Rouge folie que je suis obligée de laisser de coter. Bref...J'espère que cette attente n'a pas été trop longue et que vous aimerez ce chapitre. Le plan du prochain est déjà fait mais je ne sais pas quand j'aurais le temps de mettre des mots, une ambiance dessus...Mais j'espère le publier avant la mi-décembre au plus tard. Encore une fois, je m'excuse pour l'attente et croyez moi quand je dis que je préfèrerais milles fois n'avoir qu'à me soucier d'écrire mon petit. Du coup, j'étais tellement heureuse d'avoir pu boucler un nouveau chapitre que je vous le poste à trois heures du matin alors que j'ai cours demain matin :'). Sur ce, je vous souhaite une très bonne lecture et comme toujours n'hésitez pas à me laisser une review concernant votre avis, vos théories, me dire quel est votre plat préféré xD ça fait mes journées quand je les lis et je prends toujours un grand plaisir à y répondre :D
Sans grande surprise, Hawthorn fut le premier à arriver en cours de métamorphose. La salle de classe était entièrement vide à l'exception d'un chat tigré assis sur l'un des pupitres, sa queue enroulée autour de ses pattes.
Un fin sourire se dessina sur le visage du jeune sorcier alors qu'il inclinait imperceptiblement la tête en direction du félin avant de prendre place à l'un des bancs du fond situé contre le mur de gauche. Pas le dernier rang, mais un assez en retrait pour lui permettre d'observer ses condisciples sans que cela ne nuise à son écoute du cours.
Sous le regard du chat, il sortit son matériel. Plume, parchemin vierge, encre, manuel au sein duquel il se plongea sans tarder.
Alors que les dernières minutes séparant l'heure du petit-déjeuner de celle du premier cours de la journée s'engrenaient, peu à peu le reste des étudiants de première année arrivèrent.
Les serpentards en faction unie et choisissant l'ensemble des bancs situés à droite et les griffondors de façon plus dispersée, certains mâchouillant encore un morceau de toast.
Là où les verts et argents s'étaient installés, à l'exception de Hawthorn, sur la rangée de droite, les rouges et or ne se souciaient guère d'où prendre place. Chacun s'installant selon son envie tant que ce n'était pas près d'un serpent ou au tout premier rang où le seul membre de la maison de Godric s'était assis était la jeune sorcière d'origine moldue que Walker avait rencontré la veille dans le train.
Quand l'heure marquant le début du cours sonna, le chat autrefois assis sur le pupitre du professeur bondit et avant de toucher le sol, la sous-directrice de Poudlard prit sa place sous les murmures admiratifs de ses nouveaux étudiants.
-Bienvenue à votre premier cours de métamorphose. Commença-t-elle d'un ton strict. -La métamorphose est l'une de disciplines les plus fascinantes et une des plus complexes du monde magique. Elle vous demandera rigueur et volonté si un jour vous souhaitez vous spécialiser dans une branche magique demandant des bases solides à votre sortie de Poudlard. C'est pourquoi j'attends une attitude exemplaire de votre part que cela soit pendant les travaux pratiques en classe ou lors de vos travaux à rendre. Je ne tolérerais pas que certains d'entre vous dissipent ceux souhaitant apprendre. Tout chahut vous vaudra purement et simplement une exclusion de ma classe sans possibilité de revenir...
-Nous commencerons chaque cours par une approche théorique puis la deuxième heure sera consacrée à la pratique. Si vous éprouvez du mal à comprendre la matière, n'hésitez pas à poser vos questions. Sans questions, je considérerais que ce qui a été mentionné a été assimilé. Cette première leçon sera dédiée à la transformation d'une allumette en aiguille.
À ses mots quelques élèves soupirèrent ce qui leur valut un regard sévère de la directrice des rouges et ors.
-Cela vous semble peut-être peu de chose. Mais vous comprendrez vite qu'en matière de magie c'est souvent ce qui semble le plus simple qui nous demande le plus. Même le grand Merlin dut apprendre, un jour, à changer une allumette en aiguille...
Quand l'heure de la partie pratique arriva, McGonagall leurs distribua à tous une petite allumette. Puis déambula entre les bancs pour corriger et encourager ses étudiants.
Hawthorn sortit sa baguette, caressant son bois ébène toujours aussi lisse et froid. Le temps d'un instant, il remarqua le regard de son compagnon de chambre porté sur sa baguette depuis sa place au fond de la rangée de droite. L'héritier Nott détourna presque aussitôt le regard, revenant à l'allumette posée sur son bureau.
Walker en fit de même, ses yeux vert absinthe se focalisant sur le petit morceau de bois. Sentant sa magie couler dans son sang et se mêler à celle du bois d'if.
Ce serait si facile...
C'était si compliqué...canaliser, dompter, cette entité faisant partie de lui sans être lui totalement.
-Litallicum*. Souffla-t-il, ses yeux verts ne lâchant jamais l'allumette.
Il ne put s'empêcher de sourire alors que le bois prenait une teinte légèrement métallique et que la pointe rouge s'affinait doucement.
-Continuez monsieur Walker. L'encouragea son professeur. C'est bien pour un premier essai.
C'était très bien même.
Son sourire ne le quitta pas jusqu'à la fin du cours. Sans surprise, personne, à part Granger n'avait réussi une transformation parfaite. La jeune lionne arborant un sourire radieux alors que sa directrice de maison lui accordait dix points.
Hawthorn toujours souriant rendit une aiguille où se voyaient encore les rainures du bois et dont la pointe n'était pas assez effilée. Gagnant un léger sourire de son professeur alors que McGonagall jetait à peine un regard à son travail répétant le même type d'encouragement stériles qu'elle avait eu pour les autres étudiants ayant plus ou moins réussi leur métamorphose.
Ses yeux absinthes n'en brillèrent que plus.
C'était plus que très bien, c'était parfait.
Le cours suivant fut celui de sortilège. Au delà, d'être deux matières différentes, substantiellement, ces deux heures ne furent pas très divergentes de celles de métamorphose.
Les griffondors assis loin des serpentards, les serpentards assis loin des griffondors et de Walker, une brève introduction par leur professeur, une lecture, enfin relecture dans le cas de Hawthorn, du premier chapitre, les regards haineux échangés entre rouge et vert entre deux pages lues et une petite partie pratique où seul Granger excella.
C'était d'un ennui...Songea le jeune sorcier en rangeant ses affaires, écoutant d'une oreille distraite les encouragements du professeur Flitwick et son rappel de commencer leur travail concernant le sortilège wingardium leviosa.
À l'heure du dîner, Hawthorn ne s'attarda que le temps de prendre une pomme dans une des nombreuses coupes de fruits. N'ayant pas très faim et ne souhaitant pas supporter l'agitation bruyante de la grande salle, il se dirigea vers le parc du château.
Assit sur un banc de pierre brute, le jeune serpentard croqua un morceau, regard perdu dans l'étendue s'ouvrant sur le lac noir. C'était si calme, si paisible, si silencieux.
Si beau.
Il sortit son manuel de potion, il lui restait une heure de pause avant que ne recommence les cours autant mettre ce temps à profit.
Le jeune sorcier déposa sur le banc une pomme à peine entamée, son esprit se perdant entre les pages de son manuel. Sa lecture bercée par le murmure du vent courant entre les feuilles rougissant alors que l'automne approchait et le doux bruit des pages d'un livre qu'on tournait.
Trop tôt à son goût, il dut le refermer. Hawthorn porta à nouveau son regard sur le paysage l'entourant, un léger soupire s'échappa d'entre ses lèvres. Ce qu'il aurait préféré rester ici. Loin d'eux, de leur immaturité et de leur puérilité. Loin de ce qu'il se forçait à jouer
Il prit son temps pour rejoindre le cachot où se donnait le cours de potion, après tout c'était une terre ''conquise'' pour les verts et argents. Sans surprise, quand il arriva un grand nombre d'élèves étaient déjà installé.
Les griffondors jetant des regards mi-nerveux, mi-haineux autour d'eux là où les serpents déjà présents plissaient les yeux de plaisirs face au malaise des lions coincés sur leur terre pendant les deux prochaines heures.
Contrairement à ses deux précédents cours, Hawthorn ne chercha pas à s'installer à un banc seul, au contraire...il irait là où on ne l'y attendait pas. Son regard vibra d'une émotion amusée alors qu'il se dirigeait d'un pas souple vers un des bancs occupés par un lion solitaire.
Sous les regards médusés des rouges et ors ainsi que ceux partagés entre dégoût et stupéfaction des verts et argents, il prit place à coté de Neville. Le jeune Londubat le fixant tout aussi stupéfait que ses camarades de première année. Son visage ne sachant choisir entre rougir ou pâlir alors que Walker lui souriait avec gentillesse adoucissant le vert incisif de ses yeux.
-Bonjour Neville.
-B...Bonjour Hawthorn. Balbutia le jeune lion.
-Cela ne te dérange pas que je m'assoie à coté de toi. Lui sourit une nouvelle fois le jeune sorcier.
-Heu...Je...L'héritier Londubat jeta un regard perdu autour de lui semblant complètement désappointé par le fait qu'un vert et argent choisisse de prendre place au coté d'un lion.
-Je...Bien sur, installe-toi. Répondit-il finalement, souriant à son tour bien que son sourire soit plus crispé.
-Super. Ronronna Walker en sortant son matériel de potion, son sourire s'affinant un peu plus
il avait toujours détesté les débuts d'années. Être obligé après deux mois de ''liberté'' à supporter la bêtise et le manque de rigueur de ses adorables étudiants incapables de voir plus loin que le bout de leur nez.
Il détestait encore plus quand il s'agissait d'initier à son art de nouveaux visages dénués de tout potentiel pour saisir toute la beauté profonde et délicate d'une potion brassée.
Cette année ne faisait pas exception, dans une certaine mesure, il pouvait affirmer qu'elle était pire.
Il fallait, naturellement, que cela arrive durant ses années en tant que dévoué professeur entre les murs de ce maudit château.
Un né-moldu classé à Serpentard...
Ou plutôt, il en était certain, un soit disant né-moldu portant pour les sept prochaines années le vert et argent.
Le destin avait un sens de l'humour des plus discutable et devait profondément le haïr pour que cela, en plus de tout le reste, tombe à nouveau sur lui.
Dans son envolée habituelle de cape, d'un pas rapide, sans jeter un regard envers les premières années assistant à leur première rencontre avec le terrible maître des cachots, si sa réputation n'avait rien perdu de sa superbe, il entra dans sa classe répétant une fois encore une introduction pour, du moins pouvait-il l'espérer, ouvrir leurs petits cerveaux à cette discipline ne demandant rien d'autre qu'un esprit aiguisé et le goût du geste correctement exécuté.
-Il n'y aura ni baguette magique, ni incantation idiote durant ce cours.
Arrivé à son bureau, il se tourna vers sa classe, croisant pour la première les regards de ses nouveaux petits protégés. Son visage se contracta, quelque chose clochait...
Les griffondors, naturellement, portaient sur lui des regards où se mêlaient crainte et début de hargne, mais ses serpents...Ses serpents ne semblaient pas aussi vindicatifs, un éclat incertain ternissant leurs yeux d'ordinaires si brillant durant le cours de potion.
C'était nouveau...
Un léger sourire fleurit sur ses lèvres fines.
-Aussi, je m'attends à ce que vous ne compreniez rien à la science subtile et à l'art noble de la préparation des potions. Néanmoins pour ce qui est des quelques privilégiés qui possèdent...Des prédispositions.
Son regard glissa vers son filleul trouvant chez lui aussi ce petit quelque chose frôlant l'indignation dans sa moue légèrement boudeuse, intriguant un peu plus Severus.
-Je peux leur apprendre à ensorceler l'esprit d'un homme et à lui emprisonner les sens.
Son regard balaya sa classe accrochant cette fois ce qui perturbait ses petits protégés. Un écusson d'or rouge, un écusson de vert argent. Assis l'un à coté de l'autre par choix. Son sourire s'étira un peu plus.
C'était inattendu.
C'était presque intéressant.
Croisant les bras sur sa poitrine dans un doux frottement de tissus, son regard onyx croisa celui vert absinthe de Walker.
-Je peux leur apprendre à mettre la gloire en bouteille et à distiller la grandeur, et même à enfermer la Mort...dans un flacon.
Aucune réaction, l'absinthe restant neutre, fixant Severus légèrement en dessous de ses iris sombres comme lors du banquet de bienvenue.
Intéressant en effet...
Rogue se pencha légèrement en avant laissant le silence pesant de ses derniers mots imprégner l'atmosphère chargée d'odeur d'herbes séchées, de morceaux organiques, de feu grésillant sous la fonde.
Dans ce silence pesant, le mouvement d'un de ses étudiants se penchant pour murmurer quelques mots à l'oreille de son voisin résonna comme le glas funeste du sinistros.
Sous les regards horrifiés des jeunes lions et goguenards des serpents, le jeune rouge et or continua à murmurer sourire aux lèvres sans remarquer deux iris sombres fixés sur lui.
-Cela étant...Je suppose que certains sont venus à Poudlard en possession de connaissances si exceptionnelles qu'ils se sentent assez sûrs d'eux...Pour ne pas...Se montrer...Attentifs...
Semblable à un prédateur, il s'approcha des deux innocentes brebis continuant leurs bavardages.
-Weasley ! Claqua-t-il, faisant sursauter le plus jeune de la tribu de rouquins.
Son sourire s'agrandit.
-Qu'est-ce que j'obtiens quand j'ajoute de la racine d'asphodèle en poudre à une infusion d'armoise ? Susurra-t-il d'une voix douce.
Le jeune sorcier le fixa, palissant lentement ce qui fit ressortir la constellation de taches de rousseur courant sur son visage.
-Je ne sais pas. Marmonna-t-il après quelques secondes d'inconfortables silence.
Rogue pencha subtilement sa tête vers la droite, ignorant ostensiblement l'étudiante bondissant sur son siège bras levé et yeux de chiot implorant de pouvoir montrer son dernier tour appris.
-Essayons encore. Ronronna Severus sous les ricanements et rougissements de plus en plus prononcés du garçon.
-Où iriez-vous monsieur Weasley, si je vous demandais de me rapporter un bézoard.
Son rougissement gagna ses oreilles, l'étudiante assise deux places plus loin continua de tendre désespérément le bras au point que Severus se demanda si elle pourrait se déboîter l'épaule ainsi.
-Votre silence est éloquent...Un dernier essai...Qu'en est-il de la différence entre le napel et le tue-loup ? Sa voix se teignant d'un léger ricanement venimeux sous les rires de plus en plus forts de ses verts et argents.
Weasley serra les poings son regard gagnant une teinte haineuse alors qu'il se relevait dans celui obsidien de Rogue.
Severus se redressa, toisant de toute sa hauteur le jeune sorcier.
-Navrant...à l'évidence, naître dans une famille de sorciers ne fait pas tout...N'est-ce pas monsieur Weasley.
Ron souffla par le nez sous le regard doublement amusé de Rogue face à l'énervement du lionceau et les rires des serpenteaux n'ayant pas compris que sa dernière phrase valait aussi pour eux.
-Voyions voir...Si quelqu'un...Peut remédier à votre ignorance.
Son regard balaya la classe cherchant de façon factice quel élève il interrogerait. Un instant, il eut une irrésistible envie de siffler coucher à celle ne cessant de gesticuler bras levé mais ravala son désir alors que ses yeux se posaient à nouveau sur ceux absinthe.
-Monsieur Walker...Peut-être pourriez-vous remédier à l'ignorance de votre condisciple.
Une étincelle amusée s'alluma au sein des iris vert vif, un léger sourire se traçant sur ce visage fin.
-Bien sur professeur. Pour votre première question, cela donne un somnifère si puissant qu'il est nommé la Goutte du mort vivant. Concernant votre seconde question, j'irais chez un apothicaire ou dans l'estomac d'une chèvre. Et pour votre dernière question, il s'agit de la même plante aussi nommée aconit.
Une voix polie, calme, presque douce. Pas un mot plus haut que l'autre, pas un mot de trop. Un regard fixant à nouveau un point légèrement en dessous des pupilles de Severus.
-Exact ! Dix points pour Serpentard. Lui accorda Rogue puis s'adressant au reste de sa classe.
-Qu'attendez-vous pour prendre des notes !
Pendant qu'ils notaient les réponses fournies par Walker, d'un coup de baguette, Severus fit apparaître sur le tableau noir les instructions pour la première potion de l'année.
Une des plus faciles pour ceux ayant pris la peine de devenir intime avec le premier chapitre de leur manuel. Pour les autres...Il avait eu la gentillesse d'écrire chaque étape dans les plus petits détails.
-Vos consignes pour aujourd'hui. À la fin des deux heures, vous me remettrez un échantillon de votre préparation préparée par paire. J'ose espérer qu'il est clair qu'on ne courre pas pour aller chercher les ingrédients vous manquant, qu'on ne joue pas avec le feu et qu'on évite d'être distrait en manipulant son couteau et par Merlin qu'on est attentif aux différentes étapes de brassage. Il serait regrettable que survienne un accident...Dès votre première journée de cours...Bon amusement.
Sans se soucier d'une quelconque protestation, il s'assit à son bureau, prit les rédactions faites par sa classe de quatrième année en première heure concernant leur acquis de leurs trois précédentes années d'études et entrepris de corriger. Se retenant de gémir à voix haute alors que sa plume, trempée dans l'encre rouge, rayait en de grandes balafres sanguinolentes leur incommensurable stupidité.
Tout en faisant cela, il observait d'un œil attentif le travail de ses premières années commençant à chauffer, découper, préparer les différents ingrédients, surveillant plus que les autres le travail de Londubat et Walker.
Son étudiant l'intriguait. Ses origines, sa répartition malgré sa ''condition'', sa neutralité, son choix de prendre place au coté d'un lion. Né-moldu serpentard et sang-pur griffondor. Presque le début d'une mauvaise blague chuchotée entre deux couloirs par des adolescents.
Ses doigts tapotèrent le bois de son bureau.
Et maintenant qu'il travaillait avec ce qu'était, Severus le voyait déjà, une catastrophe en potion, l'absinthe avait laissé place au vert printemps, la neutralité blasée à la douceur alors que Walker aidait et corrigeait d'une voix calme son partenaire. Les deux travaillant ensemble sans que le serpent ne décide de tout faire lui-même.
Ses doigts tapotèrent le bois sombre, sa plume cessa sa guerre sanglante.
Walker était un étudiant intéressant.
Les vrais serpentards étaient doués pour se cacher, dissimuler ce qu'ils étaient quand ils le voulaient. Où était la vérité ou était le masque ? Dans le vert absinthe ou le vert printemps ?
S'il n'y avait eu que cela...Même si jeune, les traits de Walker rappelait certaines anciennes familles, certaines connaissances de Severus.
Les lignées anciennes portent nombre de secrets inavoués encore plus en temps de guerre.
Comment Albus ne le voyait-il pas ? Ou peut-être son mentor avait vu...préférant pour l'heure jouer la carte de celui qui nie. Forgeant en secret, derrière son regard pétillant, des projets pour le jeune Walker.
Peut-être, Albus chercherait-il, s'il se montrait prometteur, à en faire un symbole pour sa cause quand l'heure sonnerait une nouvelle fois. Le seigneur des ténèbres où qu'il soit reviendrait, il était ainsi, serpent se mordant la queue, brûlant d'une insatiable faim de tout. L'encre lui déchirant le bras en était la preuve.
Albus lui avait parlé de sa rencontre avec le garçon à l'orphelinat, ses faits de magie accidentelle étaient puissants...Quoi de plus beau comme symbole face au seigneur des ténèbres qu'un puissant né-moldu trié à serpentard et portant les valeurs de la Lumière.
Rogue se pinça l'arête du nez, tout cela ajoutait de nouvelles pièces, de nouvelles possibilités à cet échiquier n'ayant jamais cessé de se mouvoir. C'était épuisant de songer, calculer, anticiper tout ce qui pourrait advenir quand on était dans la position qu'était la sienne...
Une heure passa ainsi, le professeur de potion se perdant dans ses corrections et ses réflexions, un œil ne lâchant pas le travail de sa classe. Ils devraient normalement arriver au bout de leur préparation, Severus reposa sa plume dans son encrier. Il était temps de faire un tour de classe et de vérifier à quel point cette année serait catastrophique.
Il n'eut pas le temps de se relever qu'une explosion soudaine fit tinter ses tympans. Rogue poussa un profond soupir caché par les cris de peur de ses étudiants et les gémissements de douleur.
Tel un oiseau de proie, le maître de potions fondit sur Weasley et Finnigan, les deux étudiants continuant de gémir, mains couvrant leur visage d'où coulait déjà le pu venant des furoncles ayant explosé.
-Imbéciles ! Cracha Severus faisant disparaître les restes d'un coup de baguette. Êtes-vous ignares au point de ne pas savoir lire ou de ne pas savoir ce que signifie tourner dans le sens des aiguilles d'une montre ?! Foutez-moi le camp à l'infirmerie avant que je ne vous colle tous les soirs jusqu'en novembre !
Sans demander leur reste, queue entre les jambes, essayant de cacher leurs larmes de douleur les deux lions se précipitèrent hors de la salle de cours sous le regard incisif de Rogue.
Ébouriffé de colère et d'un rien de peur à l'égard de ses deux étudiants, ce qu'il n'aurait jamais admis même sous doloris, Severus reporta son attention sur le reste de sa classe. À la vue de ses iris charbonneux fulminant de rage serpents comme lions reprirent leur brassage en vitesse.
À la fin du cours, sans étonnement, Walker fut parmi les premiers à rendre un échantillon, Severus n'avait même pas besoin d'y jeter un regard pour savoir qu'il serait parfait.
Le sorcier s'humecta les lèvres observant le jeune serpent partir en compagnie de Londubat. Avant de quitter la classe, Walker se retourna, un instant fugace absinthe et onyx se jaugèrent puis appelé par le jeune lion, le serpent détourna les yeux regagnant la compagnie de Neville.
Rogue regarda quelques secondes sa salle de potion, ses chaudrons vides, ses nombreux pots aux multiples ingrédients puis se laissa choir sans grâce sur son fauteuil.
Quoi qu'il soit c'était tout sauf un pauvre né-moldu réparti par accident à serpentard, Severus en aurait offert sa main au dragon. Et il ne savait s'il devait espérer ou craindre le jour où d'autres le comprendraient. Après tout, Serpentard était toujours attiré par la grandeur.
La fin de sa première semaine de cours fut marquée par ce que tout élève de première année attendait avec fébrilité. L'initiation au vol avec un balai magique.
Hawthorn n'y faisait pas exception. N'était-ce pas un des plus vieux rêves de l'humanité que celui de conquérir les cieux où régnaient les différentes créatures dotées du don de pouvoir voler. Depuis le mythe d'Icare volant trop près du soleil aux premiers aviateurs tous avaient contemplé l'immensité du ciel avec cette même volonté profonde de le conquérir.
Mais si son enthousiasme se retrouvait terni par deux données. Le fait que les balais semblaient forts peu confortables et le fait que le cours se donnait en compagnie des rouges et ors. Quelle brillante idée que de placer deux maisons ne pouvant se supporter à un cours où un tragique accident pouvait si vite arriver...Et il était las de cette guéguerre aussi stupide qu'enfantine.
Et il n'était même pas à Poudlard depuis une semaine complète...
Ce fut par un après-midi radieux que les premières années de Salazar et de Godric se réunirent sur le terrain de vol. Le ciel était bleu et clair, le temps singulièrement doux offrant les derniers vestiges de l'été avant que ne s'installe définitivement la morne saison.
Comme les autres, Hawthorn prit place devant un des balais disposés au sol. Leur professeur une femme entre deux âges aux cheveux d'argents ébouriffés et au perçant regard jaune rappelant celui d'un aigle les salua de façon énergique.
-Bien ! Commença-t-elle d'une voix vigoureuse. Tendez votre main au-dessus de votre balai et dites debout avec conviction !
-Debout !
À sa surprise, le balai bondit dans sa main, son manche en bois claquant douloureusement contre sa paume. Au travers du bois, Walker pouvait sentir la magie animant l'objet. Courant dans chaque rainures, vive et pulsante ressemblant à un cheval impatient de bondir dans le vent.
Sa réussite du premier coup lui valut, sans grande surprise, un regard mauvais de l'héritier Malfoy.
-Debout ! Cracha l'autre serpentard haussant les sourcils avec satisfaction en direction de Walker quand le balai bondit également dans sa main.
Hawthorn ne prit même pas la peine de lui renvoyer un regard. La puérilité du blond le lassait de plus en plus.
Eussent-ils seulement été tous deux orphelins...Walker se pourlécha les lèvres à cette séduisante pensée...
Contrairement à lui et Malfoy, la plupart des étudiants durent s'y prendre à plusieurs reprises sous les encouragements de madame Bibine pour que leurs balais acceptent finalement d'obéir. Les quelques malchanceux n'étant toujours pas arrivé à dompter les bouts de bois récalcitrants durent se résigner à les ramasser manuellement.
-Bien maintenant que tout le monde à son balai, nous commenceront par un exercice simple. Après avoir enfourché votre balai, vous taperez du pied pour vous élever, vous monterez d'un mètre ou deux avant de vous penchez en avant pour redescendre gentiment, et ce, à mon coup de sifflet. Tout le monde est prêt ? Un, deux, trois.
Elle siffla.
Hawthorn s'éleva comme demandé. Deux mètres ce n'était rien et il sentait au plus profond de lui quelque chose s'éveiller pour la première fois, quelque chose vibrant de la même énergie que celle du balai, souhaitant s'élancer toujours plus haut, toujours plus vite, laissant les griffes du vent s'emmêler dans ses cheveux.
''Ne soyons pas Icare'' se refréna le jeune sorcier.
Il venait de poser pied à terre quand quelqu'un cria de frayeur.
Comme ses camarades, il se tourna d'un coup en direction de Neville.
Le griffondor était monté trop haut, la peur lui fit perdre le contrôle de son balai. Celui-ci se rebella tel un cheval prenant le mors aux dents sous les cris de terreur pure du rouge et or s'accrochant avec l'énergie du désespoir. Au sol, les autres enfants hurlèrent d'angoisses, leur professeur vociférant par-dessus leurs propres hurlements des conseils à l'héritier Londubat.
Le lion planta ses griffes avec l'énergie du désespoir, mais dans une dernière cavalcade aérienne, la gravité eut finalement raison de lui. Dans un couinement de terreur, il se sentit tomber avant de violemment heurter le sol.
-Ecartez-vous ! Cracha madame Bibine en bousculant l'attroupement de rouges et verts entourant l'héritier Londubat, trop curieux de savoir ce qu'il avait pour se soucier de ce mélange inter-maison.
-Ecartez-vous au nom de Morgane. Répéta leur professeur alors qu'elle tombait à genoux auprès du jeune garçon.
Resté en retrait, nonchalamment appuyé sur son balai, Hawthorn contempla la scène.
Et bien...C'était animé pour un premier cours.
Avec l'aide de leur professeur, le griffondor se redressa en gémissant, des sillons de larmes de douleurs et de frayeurs humidifiant son visage blême comme s'il avait frôlé la cape recouvrant la Mort.
-Tout le monde reste sagement sur la terre ferme pendant que j'emmène monsieur Londubat à l'infirmerie, compris ! Si je vois un seul balai dans les airs, celui qui sera dessus sera renvoyé de Poudlard avant d'avoir eu le temps de prononcer le mot quidditch !
Toujours soutenant le jeune sorcier, elle quitta le terrain de vol sous les regards ronds de ses jeunes étudiants. Dés qu'ils furent hors de vue, des groupes se formèrent chuchotant fébriles sur ce qu'il venait de se passer. Serpentard ou griffondor au-delà de la haine et du mépris entre leurs deux maisons, ils restaient des enfants de dix-onze ans ayant cru qu'un des leurs allaient mourir sous leur yeux.
-Vous avez vu sa tête ! Cria une voix moqueuse.
Hawthorn leva les yeux au ciel ravalant un gémissement exaspéré. Et en avant la sérénade...
Comme les autres, il se tourna vers Draco. Le blond se pavanant entre Crabe et Goyle sous les piaillements de perruche de Pansy, ses yeux gris brillant d'avoir l'attention de tous sur lui.
-En se servant de ça. Poursuivit-il en sortant une sphère de verre de derrière son dos. Ce gros lourdaud se serait rappelé qu'il fallait mieux retomber sur ses grosses fesses.
Les serpentards ricanèrent, les griffondors se hérissèrent. La froideur haineuse entre les deux maisons flamboyant de plus belle après cette courte trêve.
-Donne ça Malfoy ! Cracha Ron en s'avançant vers le blond sous le regard amusé de ce dernier.
-Non...Ricana le jeune serpentard et faisant fi des avertissements de madame Bibine, il enfourcha son balai prenant sans une once d'hésitation une bonne hauteur.
-Je le reposerais là où ce gros balourd saura le retrouver...Sur le toit...Par exemple.
-Arrête ça Malfoy ou !
-Ou quoi ! Cracha le serpent. Ou quoi weasel ? Que fera un traître à son sang ne valant pas plus qu'un sang de bourbe pour m'arrêter ?
Rougissant de rage, prudence jetée aux mandragores, le griffondor enfourcha à son tour son balais, délogeant son ménagement son bras de la prise de Granger avant que celle-ci n'essaye de l'en dissuader.
La jeune lionne recula, tête basse, papillonnant des yeux comme pour chasser une poussière.
-Ou je te ferais tomber de ton balai. Siffla de colère le lion malgré sa posture moins assurée et droite que celle du serpent, mais sa témérité portée par les encouragements de ceux de sa maison.
Malfoy, goguenard, haussa les sourcils montant encore plus haut, le vent ébouriffant ses cheveux parfaitement coiffés.
-Et bien...Viens weasmoche, je t'attends ! Ou as-tu peur du vide ? Reste où tu es...C'est là qu'est ta place et celle de ta famille...En dessous de moi.
La prise du jeune Weasley se resserra sur le manche de son balai, ses épaules se raidirent, un rugissement s'allumant au plus profond de sa gorge...
Instinctivement, tel un limier goûtant dans l'air une trace de sang, Hawthorn se raidit également.
Comme au ralenti, il vit Weasley rugir de rage, propulser son balai droit sur l'héritier Malfoy jouant à lancer d'une main à l'autre le rappel tout de Neville.
C'était une occasion, une occasion parfaite, une pour chaque insulte, chaque bousculade, chaque croche-pied...
Il n'avait jamais essayé sur un sorcier...
Serait-ce différent ?
Sa respiration s'accélère, son cœur palpite, sa bouche est sèche.
Serait-ce plus dur, plus puissant, plus exaltant ?
Ses oreilles bourdonnent, sa magie palpite.
Ses yeux fixent Ron foncer sur Malfoy.
Sa main se tend.
Le serpentard glapit ne s'attendant pas à ce que le griffondor agisse.
Ses yeux fixent Draco lâcher le rappel tout, se déséquilibrer sous la surprise.
Ses yeux absinthes se ferment, ses doigts s'enroulent autour de l'or palpitant, il expire, il tire.
Sur le terrain de vol, il y a des cris de panique.
Des étudiants courant en direction du serpentard gisant au sol.
Il y a un griffondor toujours dans les airs, blanc de peur après avoir vu son ennemi tomber.
Il y a le rugissement de fureur pure d'un professeur ayant tout vu sans rien voir.
Sur le terrain de vol, il y a un jeune sorcier aux yeux fermés, genoux fébriles, gémissement de douleur au bord des lèvres, main droite pressée contre son torse.
Sur le terrain de vol, il y a deux iris turquoise se faisant un peu plus songeurs.
*1 : après avoir cherché sur le net s'il y avait une formule officielle pour changer une allumette en aiguille, je n'ai rien trouvé de très probant. J'ai donc décidé de fusionner le mot latin métal et le mot latin bois (si mes souvenirs sont bons) pour essayer d'obtenir une consonnance rappelant les formules connues dans l'univers.
Question pour ceux que ça intéresse de se connaitre un peu plus concernant vos prédispositions comme dirait Severus. Quelle est votre maison et quelles seraient vos matières préférées :) ? Personnellement je suis serpentard (surprise) depuis mes cinq ans (quand j'ai découvert le premier film) ça été confirmé par Pottermore (et j'ai le plasir de vivre dans une famille de griffondor :') ), bon, d'un autre coté j'ai pleuré le première fois que j'ai vu un serpent pour qu'il puisse faire la sieste avec moi. C'était prémonitoire :'). Et niveau matière...Rhaaaa..à coup sûr défense contre les forces du mal, métamorphose et potion. Bisous et à plus.
