Saison 2 - Finaly, it's about me

Résumé : A cause de Jake, j'ai été enfermée en clinique psychiatrique... mais heureusement, des amis d'Edward sont venus me sauver. (en plus, ce sont des vampires sorciers du FBI)


S02E01 (Saison 02 Épisode 01)

C'était une série, une série à propos de moi. Ça expliquait tout ce drame qui était en train de se passer. Et aussi, c'était bizarre que vous me lisiez parce que lire, c'était nul. Alors que me regarder vivre ma vie, ça devait être bien.

Bon, peut-être pas là, en ce moment. Billy et mon père discutaient avec humeur dans le salon, j'étais assise dans les escaliers, je les espionnais secrètement parce que Charlie m'avait demandé d'aller dans ma chambre.

« Comment oses-tu me supplier de retirer la plainte de ma fille après ce qu'il lui a fait ?

« Ce n'était qu'un baiser et je t'assure qu'il ne l'approchera plus.

« Un baiser commis sous la contrainte est une agression sexuelle, Billy. Tu ne peux pas dire que ce n'était qu'un baiser

« Je sais, tu as raison, souffla Billy. Mais il ne voulait pas lui faire de mal, c'est juste un gamin qui a manqué de jugeote. Il a compris, il ne recommencera pas. Il regrette, il a essayé de s'excuser auprès d'elle mais elle est devenue...

Billy ne termina pas sa phrase.

« Folle ? C'est ce que tu voulais dire ? Gronda Charlie.

J'imaginai la colère qui devait transformer ses traits, à peu près de la même façon qu'elle avait transformé mon visage.

« Hystérique, je voulais dire hystérique.

« La faute à qui ?

« Je sais bien. Écoute Charlie, c'est mon fils, je te demande simplement une faveur, en tant que meilleur ami. Il ne peut pas prendre le risque d'être enfermé.

« Il est mineur, il ne fera pas de prison, de toute façon.

« Mais il risque le centre de réadaptation, ça reste un établissement de détention. S'il te plaît, il ne le supporterait pas, ça... ça serait dangereux. Je t'en prie, on peut trouver un arrangement, punis-le autrement, je te laisse décider. Tu le connais depuis qu'il est petit, tu sais que ce n'est pas un mauvais garçon, c'était une erreur qui n'arrivera plus.

« Qu'est-ce que ça laisserait comme message à ma fille, si je le laissais s'en tirer si facilement ? Que les autres peuvent abuser d'elle sans répercussion ? Je suis désolé, Billy mais je ne lui ferai pas retirer sa plainte.

J'entendis le soupir de Billy et le crissement de son fauteuil roulant. Le bruit de la poignée de la porte me fit sursauter quand Bella l'ouvrit de l'extérieur. Elle me regarda avec curiosité, se demandant pourquoi j'étais assise au milieu des escaliers.

« Très bien, tu ne nous laisses pas d'autres choix.

Billy lui fit tourner la tête vers le salon.

« Qu'est-ce que tu vas faire ?

Le visage de Bella alterna entre le salon et moi.

« Jamie est dans les escaliers, les prévint-elle.

« Merde, souffla Charlie.

Il apparut dans l'ouverture du salon, regarda mon visage fâché et pinça ses lèvres.

« Jamie, je t'avais dit d'aller dans ta chambre.

Je haussai les épaules.

« Bella, tu peux ? Demanda-t-il en me pointant.

« Bien sûr, accepta-t-elle en montant les escaliers.

Elle me tendit la main que je pris en me levant puis elle m'amena dans ma chambre, j'entendis Charlie demander à nouveau à Billy ce qu'il comptait faire. Je m'assis sur mon lit, le dos contre le mur, Bella fit de même.

« Ne t'inquiète pas, tout ça, ça sera bientôt fini. Tu as discuté avec Edward aujourd'hui ?

Je pliai mes jambes devant moi et les serrai dans mes bras puis hochai la tête.

« Comment va-t-il ?

« Bien, il vend du poisson qu'il pêche au marché pour s'occuper et rester près des humains.

Bella sourit.

« J'aimerai bien voir un vampire patienter derrière une canne à pêche, rigola-t-elle.

« Il les attrape à la main.

« À la main ?

« Il plonge, nage ou se propulse depuis le fond et les attrape avec les mains. Il les vide de leur sang pour se nourrir et vend la chair aux habitants.

« Pas de gâchis, comme ça, approuva-t-elle.

Ça faisait une semaine depuis notre escapade dans le Montana et ça nous avait affecté tous les deux dans notre vie de tous les jours. Charlie ne me laissait plus la possibilité d'être seule et si ni Bella ni lui ne pouvait me garder à l'œil, Sue venait pour passer du temps avec moi. Sue Clearwater était la fille d'Harry, un autre ami Quileute de mon père. Sue était un peu plus jeune que Charlie et était la mère de deux ados. Parfois Sue restait avec nous alors que mon père était là, ils discutaient beaucoup, souvent de moi. Je l'aimais bien.

Si les seuls moments où je pouvais être seule ne pouvaient être que dans ma chambre, c'était l'inverse pour Edward. De ce qu'il m'avait partagé, sa famille avait été extrêmement mécontente et déçue de son comportement. Il avait préféré s'éloigner d'eux pour un temps, il vivait donc seul au Groenland dans une région peu habitée, il y resterait pour les deux prochaines années.

On avait prévu de se rejoindre pour mes études post-bac, ça sera probablement à Seattle, parce que Charlie préférait qu'on reste assez proche de lui pour nos études mais ça dépendrait où nous serions acceptées, Bella et moi. Elle avait fait une demande en B.U.T. Information et Communication à Seattle pour devenir libraire. [B.U.T. : Bachelor Universitaire de Technologie] Je devais trouver ce que je pourrais bien pouvoir faire comme études parce que je n'en avais aucune idée. Le travail était pour moi un soucis d'adulte et je n'arrivais pas à me projeter en tant que tel alors tout ça, c'était flou pour moi.

-§-

Charlie tapotait le volant avec colère alors qu'il nous ramenait à Forks à bord de sa voiture. Je ne savais pas quoi dire mais je me dis que le moindre mot pourrait le faire exploser alors je gardais le silence. Je ne savais pas non plus comment je me sentais. Énervée, effrayée, attristée, un mélange de tout ça ? Je crois que je vais aller en prison. J'aurais aimé que Bella soit là mais elle avait déjà manqué trop de cours et elle risquerait de redoubler une nouvelle fois si elle loupait plus d'examens et si elle ratait son année, ça serait encore à cause de moi.

« Dire que c'était mon meilleur ami, grogna Charlie.

Jake et moi avions été convoqués par le procureur, ils nous avaient vu chacun notre tour pour avoir notre version de toute l'histoire parce que Jacob avait aussi porté plainte contre moi. C'était le plan de Billy pour que son fils s'en sorte facilement, sous les conseils de son avocat qu'il avait engagé depuis mon dépôt de plainte. Le procureur devait décider si nos affaires allaient passer devant la justice ou pas. De façon séparée, lui serait jugé pour agression sexuelle, moi pour diffamation parce que j'avais accusé Jacob d'avoir tué William devant témoins et ça portait atteinte à son honneur et sa considération. Quoi que cela veuille dire. Je ne comprenais pas grand chose de ce qu'il se passait, pour tout avouer. Non seulement ça se retournait contre moi mais en plus, le procureur avait remis ma parole en doute parce que je souffrais de troubles psychologiques et que j'aurais pu mal comprendre la situation. Il le savait de Jacob. J'ai perdu mon sang froid et j'ai balancé que Jacob était méchant parce que c'était un loup-garou, qu'il voulait tuer Edward et que si je l'avais accusé d'avoir tué Will, c'était parce que la veille de sa mort, il avait voulu que je devine ce qu'il était et ça avait été facile de faire le rapprochement.

Maintenant, je devais voir un psychiatre pour une expertise psychiatrique pour savoir si je pouvais être tenue responsable devant la court. J'avais au moins la satisfaction de voir que Jacob serait jugé pour l'agression. Pour moi, on devait attendre les résultats de l'expertise avant de prendre la décision de me faire passer devant le juge ou non.

-§-

Deux mois plus tard, j'étais de nouveau devant le procureur. Comme Bella n'avait aucun examen aujourd'hui elle avait pu m'accompagner avec Charlie. Comme il n'y avait que deux chaises devant son bureau, Bella resta debout contre le mur derrière Charlie et moi. Le procureur attrapa une chemise cartonnée et l'ouvrit sur un petit tas de feuilles.

« Bien, j'ai ici le compte-rendu de l'expertise psychologique de Jamie que le Dr Raymond a effectué, commença le procureur.

J'avais vu une experte psychiatre plusieurs fois au cours de ces deux mois et elle avait établi ce compte-rendu en fonction de ces séances. J'avais peur que ça dise que je pouvais être jugée et, du coup, d'aller en prison mais je craignais aussi que ça dise que j'étais folle. Je ne l'étais pas, honnêtement, je ne comprenais même pas pourquoi j'étais suivie par un psy depuis deux ans. Je pense que c'était eux qui ne me comprenaient pas et non moi qui avait du mal à comprendre le monde qui m'entourait, comme ils le pensaient.

« Monsieur Swan, pour ce qui est de la plainte pour diffamation à son encontre, elle n'est pas apte à comparaître, la plainte de Mr Jacob Black est donc classée sans suite.

Le soulagement m'envahit, en regardant le visage de mon père, je vis qu'il ressentait la même chose.

« En revanche, continua-t-il, au vu de son dossier et des résultats de son analyse, le Dr Raymond a remarqué une dégradation de son état, elle préconise une hospitalisation immédiate en service psychiatrique.

Envolé le soulagement. Quoi ?

« Quoi ? Fis-je ébranlée.

« Vous pouvez choisir l'établissement qui vous convient mais le Dr Raymond a fait le nécessaire pour qu'elle aie une place dès lundi prochain à la clinique psychiatrique communautaire de Belltown, ici à Seattle, afin qu'elle soit prise en charge plus rapidement afin d'éviter que son état ne se détériore davantage.

C'était difficile de ne pas pleurer. C'était comme si j'allais directement en prison. Charlie me prit dans ses bras pour tenter de me calmer.

« Elle ne peut pas... continuer renforcer sa thérapie mais rester à la maison ?

Je n'entendis aucune réponse mais comme Charlie soupira, je supposai qu'il avait dit non. Quand je me redressai finalement, après que mon père et le procureur aie fini de discuter, je vis que Charlie avait les yeux brillants. Bella me regardait et je pouvais voir qu'elle luttait pour ne pas pleurer.

Charlie démarra la voiture, on avait pris ma Ford pour éviter que Bella ou moi soit à la place du criminel dans la voiture de Charlie. Cependant, Bella s'installa avec moi à l'arrière du véhicule pour me consoler, elle aussi était dévastée, elle avait encore les yeux rougis d'avoir pleuré. Elle était autant démoralisée que moi à l'idée de nous séparer pour un temps qu'on ne connaissait même pas. Tout ça, c'était à cause de Jake ! Bella continuait de m'entourer de son bras quand je me détachai un peu d'elle pour prévenir Edward.

Je le déteste, je voudrais qu'il meurt !

Je gardai mon téléphone en main puisque je savais qu'Edward répondait toujours rapidement à moins d'être à la chasse mais il savait que j'avais ce rendez-vous important alors il n'y était probablement pas aller aujourd'hui.

Moi aussi mais tu ne le penses pas vraiment, trésor. Qu'a dit le procureur ?

Je l'avais bien sûr mis au courant de chaque avancée de l'affaire, il savait déjà que Jacob allait être jugé mais on ne connaissait pas encore la date.

Je dois être hospitalisée en clinique psychiatrique à partir de lundi. L'experte psy pense que mon état se détériore. ELLE SE TROMPE.

Il mit plus de temps pour me répondre.

Je suis désolé, vraiment désolé trésor. Je sais que tu penses que c'est la fin du monde mais ce n'est pas le cas, d'accord ? Ce n'est pas pour toujours, ils peuvent t'aider et après, on pourra être ensemble.

J'ai peur.

N'aie pas peur, tout ira bien.

Câlins.

Bisous trésor.

-§-

Quand Charlie se gara devant la clinique Belltown, j'avais l'impression qu'il m'emmenait à l'abattoir. Il ouvrit ma portière puisque je ne bougeai pas.

« Viens, Jamie, fit-il sans conviction.

Je me levai et regardai le grand bâtiment gris et beige qui était aussi imposant qu'effrayant. Je me tournai vers Charlie et Bella et me jetai dans leurs bras.

« Je ne veux pas y aller, pleurai-je. J'ai rien fait.

« Je sais mais ce n'est pas une punition, me réconforta Charlie.

Il me recula pour me regarder, il essuya mes larmes et garda ses mains autour de mon visage, le débarrassant des mes cheveux.

« C'est pour t'aider, affirma-t-il. Ça me fend le cœur mais ce n'est pas pour toujours, ils vont te soigner, enfin, tu ne vas jamais vraiment guérir mais ils vont t'aider à vivre avec ça. Autrement, tu ne pourras jamais vivre de façon indépendante, tu auras toujours besoin de quelqu'un pour s'assurer que tu restes en sécurité.

« Je peux rester avec Bella et toi puis avec Edward, il s'occupera de moi.

« Oh, Jamie, sourit mon père. Je sais que vous avez des plans pour vous retrouver quand vous serez adultes mais ne trouves-tu pas que ça serait mieux si tu étais plus indépendante ? Je t'assure que votre relation n'en sera que mieux, si vous voulez toujours être ensemble le moment venu.

« Je veux Edward, dis-je d'une petite voix.

« J'ai bien compris, oui, soupira-t-il. Mais tu m'as dit que lui et sa famille avaient déménagé au Groenland et tu es ici.

Je soupirai et me renfrognai.

« Écoute, j'ai un marché, tu te fais hospitalisée, tu laisses les médecins t'aider et ils le feront et quand tu pourras sortir, je prendrais des vacances et Bella, toi et moi, nous irons en vacances au Groenland pour voir ton... petit-ami.

Je relevai la tête d'un geste vif. J'osai à peine espérer que tout se déroule comme il venait de me le dire.

« Pour de vrai ?

« Je te le promets.

Je me jetai dans ses bras et le serrai contre moi. J'obtempérai donc à entrer dans la clinique puisqu'à la fin, je retrouverai Edward. J'avais hâte de lui envoyer un message pour le lui annoncer. L'hôtesse nous accueillit, Charlie expliqua pourquoi nous étions là, elle avait l'air au courant de ma venue. Je pris mon portable et envoyai un message à Edward.

Après mon hospitalisation, mon père a dit qu'on pouvait venir te voir, avec Bella ! Rien que pour ça, je suis heureuse.

Je m'en réjouis d'avance ! Je vais préparer les choses pour pouvoir vous accueillir, je squatte une cabane abandonnée pour mes affaires ici parce que je n'avais pas besoin de plus. Je vais acheter une maison ou un terrain et faire construire dessus. Je suis heureux de te revoir plus tôt que prévu et bien sûr, que tu en sois heureuse.

Un homme en costume entra dans la salle d'attente, interrompant mon échange avec Edward. Il nous fit entrer dans son bureau, nous expliqua comment mon séjour allait se dérouler, répondit aux questions que nous avions. Il était le directeur mais il s'occupait surtout de l'administration, ce n'était pas lui qui allait me voir pour m'aider. Il indiqua à mon père que je ne pouvais pas garder mes effets personnels, qu'il pouvait garder mes bijoux, téléphone et autres objets que j'aurais dans les poches. La clinique ne gardera que les habits que je portais actuellement, qu'ils laveront et me rendront quand je sortirai, ils me fourniront pyjamas et jogging pour la journée durant mon séjour. Je donnai mon portable à Bella à contre-cœur, lui demandant de prévenir Edward que je ne pourrais plus correspondre avec lui. Je préférai que ça soit Bella qui aie mon téléphone parce qu'elle savait ce qu'Edward était et je ne voulais pas que mon père tombe sur des passages le compromettant.


Et voilà pour ce premier chapitre de cette saison 2 (du coup) Qu'en pensez-vous ?
Des idées de ce qu'il va se passer par la suite ? Qui vont la sortir de là ? Ou peut-être que le résumé se trompe et elle sortira normalement, à la fin de sa thérapie ? (après tout, c'est Jamie qui l'a écrit, ce résumé)

N'hésitez pas à laisser une review, mine de rien, ça peut parfois me donner des idées en plus et ça fait toujours plaisir


Kikainlove : Si tu m'as renvoyé le mp, je ne l'ai pas reçu non plus, les mp doivent bugger. donc n'hésite pas à C/C le mp avec ta review de ce chapitre, je meurs de savoir si tu as deviné ou pas ! Des bisous

Guest : Merci pour ta review, effectivement, les compotes à la fraise xD
Et bien, voici la saison 2. Ta théorie de leurs retrouvailles à l'université est une bonne théorie mais c'est si loin (elle n'est qu'à une bonne moitié de la seconde), on espère qu'ils se retrouveront avant, tout de même.
Merci XO

Romy : Je suis heureuse que tu aies aimé mon histoire, ça me fait d'autant plus plaisir si ta review ici est l'une des exceptions. Je suis désolée d'apprendre ça, j'espère que ça ira mieux très vite et ne t'inquiète pas, je comprends, commente quand tu peux, ça me fera quand même très plaisir. J'espère que cette 2e partie continuera à faire partie des histoires qui te permettent de t'évader.
Cœur sur toi et merci