Bonjour,

Voici un nouveau chapitre, que va faire Balthazar après avoir appris la vérité ? Et Hélène, quel(s) choix va-t-elle faire ? Les réponses sont dans ce chapitre

Bonne Lecture

À l'extérieur, tout le monde se dirigeait vers la maison dans le but de la fouiller pour retrouver Balthazar, mais Hélène, elle, s'arrêta à mi-chemin, prise d'un instinct plus fort que tout, rattrapé par son amour inconditionnel pour lui. Peut-être qu'il avait encore une chance, après tout, ils étaient arrivés par derrière, la fois où ils étaient venus dormir chez les parents du légiste…

Et si il passait par un autre endroit pour leur échapper une nouvelle fois ? Elle ne pouvait pas le laisser se volatiliser sous ses yeux, pas une autre fois. Elle avait besoin de le voir, et même, de partir avec lui. Quitte à foutre en l'air sa carrière, elle était prête à tout par amour pour lui, prête a tout pour prouver son innocence, prête à tout pour l'aider.

Delgado qui avait remarqué son trouble posa une main qu'il voulait rassurante sur l'épaule de son amie, mais rien y faisait, Hélène était traversée par quelque chose de si fort, que, cette fois, même lui ne pouvait pas comprendre.

Il lui jeta un regard plein de sens et de compréhension, pour lui dire de faire ce qu'elle avait à faire et qu'il restait là pour la couvrir. Au cours de cette enquête, bien plus que tout le reste, Jérôme Delgado avait compris que le lien si fort qui unissait Raphaël Balthazar et Hélène Bach était bien au-delà de tout ce qu'on pouvait imaginer.

Reconnaissante, Hélène lui fit un signe de tête avant de s'éclipser le plus discrètement possible, sans être vu des autres, alors que Delgado les rejoignaient devant la maison des Balthazar, eux, qui pensaient le trouver là.

À l'intérieur, les parents du légiste ne bougeaient pas, hors de question de livrer leur fils, surtout après ce qu'il venait d'apprendre et de comprendre. Il était innocent et il ne pouvait pas payer pour un crime qu'il n'avait pas commis.

Robert dit à son fils de passer par les bois, comme ça, les flics n'allaient pas le retrouver, il avait encore une chance de fuir. Rapidement il les remercia avant de filer, ce n'était qu'une question de temps avant que les flics ne défoncent la porte.

De l'autre côté, Millotis s'énervait, il insultait même les parents de Balthazar avant de se retourner pour chercher Hélène, qu'il ne trouva pas. Frustré il demanda à quelqu'un de défoncer la porte, il n'y avait plus une seconde à perdre.

"Ça devient une habitude" commenta Robert en regardant les flics entrer dans sa maison pour la fouiller. "Ca y est il y a plus personne" ajouta-t-il en regardant Millotis sans bronché

"Il est où ?" demanda le commandant mais le père de Balthazar ne dit rien, il n'allait pas trahir son fils. Il en était hors de question.

"Arrêtez-les" ordonna-t-il, il n'avait pas de temps à perdre avec des gens pareils, mais là, ils venaient d'aider un fugitif, il en était sûr, et pour cela, ils allaient payer…

Balthazar lui, courrait comme il le pouvait pour s'échapper le plus rapidement possible, il savait que quand les flics allaient comprendre qu'il n'était plus dans la maison, ils allaient fouiller les alentours, alors autant courir, même avec la douleur dans sa cheville.

"Raph" cria une voix derrière lui, une voix qu'il connaissait par cœur. "Raph ! Putain Raph" continuait d'hurler Hélène en lui courant après, il savait qu'elle allait finir par le rattraper "Arrêtes toi" lui demanda-t-elle et il s'exécuta enfin.

Hélène se rapprocha de lui, doucement. Il ne s'était pas encore tourné pour la voir, de peur de craquer, d'arrêter tout ça, de retrouver sa chaleur, ses bras et son amour. Mais il ne pouvait pas, non, il fallait qu'il continue, et qu'il la laisse de côté, encore une fois. Non seulement pour la protéger, mais aussi pour ne pas qu'elle perde son travail et plus important que tout, pour ne pas qu'il finisse par s'en prendre à elle.

"Regarde moi" demanda Hélène "S'il te plait mon amour regarde moi" il se retourna doucement et vu que non seulement elle ne le braquait pas, mais aussi qu'elle pleurait. "Arrête de fuir s'il te plaît."

"J'peux pas" répondit-il en la regardant. Il avait une envie folle de l'embrasser, elle lui avait tant manqué durant sa cavale, plus que jamais. Tout simplement parce que il ne savait pas si il allait la revoir un jour.

"Quoi ? Pourquoi Raph ? Tu sais que je peux t'aider hein ? Je suis là moi. Parle moi" demanda-t-elle

"Je veux pas que tu m'aides" soupira le légiste "Je veux pas foutre en l'air ta carrière et ta vie. Et surtout, il faut que je te protège. Si t'es avec moi, il hésitera pas… J'ai déjà peur pour toi, alors s'il te plait, retourne avec eux et continue à faire semblant de croire que c'est moi" ajouta-t-il

"Mais Raph…" souffla-t-elle avant de commencer à pleurer "Je vais tout foutre en l'air, si je craque pas, c'est pour toi mais il va m'avoir à l'usure, il va nous avoir avec Jérôme" elle fit un pas vers lui "Et de qui tu parles ?" demanda-t-elle perdue

"Le coupable, c'est Alexandre, mon frère" répondit le légiste, faisant lui aussi un pas vers elle. "C'est compliqué et je peux pas tout t'expliquer là, mais parles avec mes parents, je pense qu'ils te diront tout." continua-t-il "La seule chance que j'ai de prouver mon innocence, c'est de le surprendre"

Il s'approcha d'elle et l'embrassa comme si sa vie en dépendait, il avait besoin de ça, de se dire qu'elle était là, qu'elle serait toujours là. Dans le fond il le savait, après tout cela, Hélène lui ouvrirait ses bras. Elle n'avait jamais cru en sa culpabilité, pas une seule seconde. Mais elle allait devoir continuer à jouer le jeu et il savait qu'elle en était capable.

"Restez solidaire avec Jérôme, vous pouvez le faire. Tout ira bien, ok ?" lui dit-il une fois le baiser fini. Au loin il pouvait entendre le train arriver, c'était le moment ou jamais.

"Qu'est-ce-que tu fais Raph ?" demanda-t-elle les larmes aux yeux remarquant enfin qu'il était sur les rails du train

"Mais pour ça il faut que je disparaisse" ajouta le légiste, son regard ne quittant pas Hélène

"Non Raph, s'il te plaît" commença Hélène comprenant où il voulait en venir. "Fais pas ça"

"Il faut que j'essaye" continua Balthazar sur sa lancer. "C'est pas parce que je l'ai jamais fait que je peux pas y arriver" il la regarda, mémorisant son visage "Je t'aime Hélène"

Il recula des rails alors que le train passait entre eux. Elle le voyait encore entre les wagons qui passaient entre eux, et puis soudain, plus personne, il était parti, il l'avait fait, et maintenant elle ne pouvait faire qu'une chose, avoir confiance en lui.

Dépitée et au bord des larmes, elle fit demi-tour et sortit son arme pour que son mensonge paresse le plus crédible possible. Elle le monta tout au long du chemin qu'elle fit en marchant, calmant son cœur et son esprit, pour ne pas pleurer, pas devant l'autre incapable, ce pauvre con qui allait encore lui crier dessus, mais elle allait relever la tête, l'affronter et quand Balthazar serai innocenté elle lui mettrait son poing dans la figure, ce qu'elle voulait tant faire depuis des jours.

De son côté, Balthazar fuyait, il avait retrouvé une certaine liberté. Il savait qu'il irait au bout, qu'Alexandre allait finir par faire une erreur et qu'il lui ferait payer, et quand cela serai fait, il allait retrouver Hélène pour ne plus la quitter.

A l'IML, tous écoutaient les dernières informations alors que des flics arrivaient pour arrêter Vésinet. Elle n'opposa aucune résistance mais ne dit rien et partit menottée sous les yeux médusés d'Eddy et Fatim qui étaient complètement perdus… Ils allaient devoir parler à Hélène pour comprendre.

En prison, Maya écoutait également les nouvelles, elle avait hâte qu'il la rejoigne et qu'ils puissent former une famille. D'ailleurs, elle venait de perdre les eaux, sa fille allait bientôt voir le jour et elle en était très heureuse. Son lien à vie avec Raphaël Balthazar allait enfin sortir de son ventre. C'était le moment parfait.

Quelques temps plus tard, Balthazar avait bel et bien disparu, il était introuvable, aussi bien pour les flics, que pour Alexandre qui jubilait de le voir traquer à ce point, mais qui restait persuadé de pouvoir le retrouver avant eux et enfin faire ce qu'il rêve depuis si longtemps, le tuer.

Balthazar lui, était pour le moment, toujours sur Paris mais sous une forme que personne ne pouvait imaginer… Le légiste se cachait bien et s'était transformé en Drag Queen, espérant que cela finisse par payer et qu'il parvienne enfin à piéger son frère et retrouver les gens qu'il aime.

Et voilà,

On se retrouve Vendredi, à 17h pour la suite

Kiss