Chapitre 320 : As usual

Nous avons trouvé refuge dans une petite auberge nichée sur les hauteurs, à l'autre bout de l'archipel.

Fuir la colère de Minos n'est pas une mince affaire et oblige Satoru à activer continuellement la Limitless.

Adolescent, il craquait au bout de trois jours. Actuellement, il peut tenir plusieurs semaines à ce rythme. La possession du sixième œil et ses techniques affûtées jusqu'à la pointe lui permettent de consumer très peu d'énergie maudite.

Il se permet même de me faire l'amour plusieurs fois durant le séjour.


Satoru débarque avec moi sous le porche imposant du temple occupé par Suguru.

"Où étiez-vous passés, tous les deux ?" questionne le gourou en titre.

"Une attaque surprise." pose Satoru, sans s'attarder davantage.

"Tu entres prendre un thé ?" propose Suguru.

"Une autre fois. J'ai à faire, là. Ça grouille de fléaux au centre-ville."

"Oui, j'ai pu le noter. Une manifestation." sur un petit sourire. "Si je m'étais écouté, s'il n'y avait pas une telle concentration de singes, je m'y serai rendu pour compléter ma collection."

Satoru renifle. La charge est pour lui. "Je vais m'en occuper pour éviter que la tentation ne te devienne trop forte." forçant le poing contre l'épaule de Suguru.


"Satoru est demeuré très laconique sur ce qui vous est arrivé." note Suguru.

Je secoue la main en un geste las. "Un relent infernal que je croyais apaisé."

Il affiche un petit sourire. "Un... ex ?..." ciblant dans le mille.

"Hmm mmm. De l'histoire très, très ancienne." sur un soupir. "Pensais-je..."

"Pas si ancienne que ça pour certains, je note." amusé.

"Minos du Griffon, un des Juges d'Hadès." lâchant le morceau. "Minos a toujours été le plus acharné de tous."

"J'imagine que cette qualité sied à son statut. Et est très appréciée par le maître qu'il sert."

"Sans doute."

Il m'invite dans la pièce où se trouve la petite cuisine, dégustant quelques fruits confits.

"Satoru s'est interposé, je suppose." connaissant bien le caractère fidèle de son ami.

"J'aurai pu avoir le dessus..." reniflant.

"Mais la curiosité t'a poussé à laisser faire."

Il lit si aisément en moi...

"Satoru n'en aurait fait qu'une bouchée. Ses techniques sont... redoutables."

"Je le pense aussi." factuel.

"Je t'ai manqué ?..."

"Beaucoup." caressant ma joue du bout des doigts.

Un petit rire l'arrache soudain. "Les filles me tannent pour aller au ski..."

"Ouhlààà ! Tu ne supporteras jamais la foule sur les pistes !..." amusée au possible.

"A moins d'en privatiser une."

"Uh, tu as déjà réfléchi à tout ?" sur un petit sourire.

"Absolument. Et pour ce faire, je devrai mettre les comptes de plusieurs fidèles à sec." sur un sourire pervers. "Mais rien n'est de trop pour mes filles, tu le sais maintenant, et je serai ravi que tu te joignes à nous."


Les visages émerveillés de ses filles lui touchent le fond du cœur.

"WOW !" s'extasie Nanako devant la splendeur blanche.

Le chalet loué est immense.

"Maître Geto !..." lui sautant dans les bras.

"Nous devons cet excellent emplacement à Manami." glissant un petit regard en direction de son assistante.

"Vous me flattez, Maître Geto." sur une courbette.

Ouais, OK. Stop. J'accroche les mains au bras de Suguru qui affiche un petit air amusé.

Il n'a jamais craché sur le fait d'être l'objet des attentions de deux femmes à la fois !...

"On pourra manger de la raclette et de la fondue, Maître Geto ?" questionne Mimiko, gourmande.

"Oui. Après que vous vous soyez dépensées sur les pistes." sourit leur père, index levé.


La chambre est ultra-cosy et je m'affale sur le lit. Il n'y est pas allé par quatre chemins et a choisi la suite parentale pour nous, affichant clairement notre relation.

"S'il y a fondue, je vais réfléchir aux gages les plus terribles !..." amusée.

"Compte sur moi pour ne pas te louper si tu venais à égarer ton bout de pain !..." même ton.

Il a quitté sa robe de moine pour une tenue décontractée ; pantalon ample, t-shirt clair.

Je me redresse sur le lit pour profiter de la vue qui, ma foi, demeure fort agréable aux sens !...

"Et... tu sais skier ?"

"Snowboard, en ce qui me concerne."

Surprise ! Hâte de voir ça !...


Les filles optent pour la luge classique entre deux leçons de ski prodiguées par la nounou en titre, j'ai nommé Larue.

Suguru nous rejoint, bonnet enfilé, lunettes remontées, parka bien chaude à haut col.

"Wow, ça change !..." soufflée.

"Et ce n'est pas pour te déplaire, je note." sur un clin d'oeil.

Je lui donne un petit coup de coude.

"On y va ?" s'impatiente Nanako.

Il se débrouille diablement bien !...

"Où tu as appris ?" le rejoignant en bas de piste.

"Je possède un sens remarquable de l'équilibre." humble.


Nous prenons un café.

Les filles arrivent en riant aux éclats, allant serrer leur père.

Il a un mot pour chacune d'elles, attentionné, assorti d'un geste paternel.

Puis nous nous intéressons un peu à l'artisanat local.

Pendant ce temps, un chef prépare la fondue avec les meilleurs ingrédients.


"Larue !"

L'intéressé place une main sur sa bouche, bout de pain égaré.

"Dehors ! Nu dans la neige !..."

"Nanako, allons." la reprend Suguru, amusé malgré lui par la vision.

"Je vote pour !..." s'exclame Manami.

"Vous êtes terrifiants." se plaint Larue.

Le moment est émaillé de fou-rires.


Je plonge le corps dans l'eau chaude, allant entremêler mes jambes aux siennes, se caressant jusqu'aux cuisses, nous regardant de manière explicite.

Il sait caresser de manière remarquable avec ses pieds, remontant le long de mes hanches, se permettant de cheminer jusqu'à mes seins dont il apprécie la rondeur.

Son sexe monte à mesure qu'il progresse.

"Tu as verrouillé la porte ?"

"J'ai donné des instructions très strictes pour que nous ne soyons pas dérangés." sourit-il.

"Oh... dans ce cas..." me redressant pour le rejoindre, juchée sur ses cuisses, taquinant du bout des doigts ce qui se dresse entre nous.

Il laisse sa nuque reposer contre la pierre sombre, menton levé, m'offrant une vue imprenable sur son cou admirablement dessiné.

Je le butine du bout des doigts, exacerbant les sensations.

"Tu sais que..." petit rire gloussé. "... j'ai failli craquer dans la boutique tout à l'heure ?... Tu l'as remarqué aussi, n'est-ce pas ?..." évoquant un fléau.

"Oui. Le type qui suivait en douce sa copine en vacances avec un autre ?..."

"Un fléau remarquable !..." yeux agrandis par la convoitise.

"J'ai vraiment pensé que tu allais le faire." rieuse, le caressant des deux mains pleines, à présent.

"Si je le croise à nouveau, je ne répondrai plus de rien..." déglutissant de bonheur.

"Hmm mmm. Comme maintenant ?..." levant les hanches pour l'insérer, le faisant suffoquer de sensations aiguës.

Agrippée à ses hanches, je bascule, finissant par poser les mains sur ses genoux, choisissant le meilleur angle pour nous.

La vue et la sensation décuplent son plaisir déjà déployé.

Les voix montent.

L'orgasme arrive à point.


Miguel se débrouille pas mal non plus en ski.

Avec Suguru, ils enchaînent les figures, utilisant un tremplin.

L'ambiance est bon enfant.

Nanako et Mimiko notent, y allant de commentaires hilarants.

Larue s'y essaye, tombant lourdement dans la neige.

Nous l'enroulons dans un plaid avec un chocolat chaud.


Suguru, allongé sur le dos, lit. Ce sont toujours des ouvrages extrêmement érudits évoquant notamment l'art de la guerre et les stratégies guerrières.

"Hop !" lui subtilisant le bouquin.

"Hey !... Je vais perdre la pa..."

Mes lèvres rejoignent les siennes, les rendant captives de la plus érotique des façons.

"Tu en étais à 113."

Sa paume remonte dans mon dos, souriant. "Tu m'étonneras toujours."

J'observe les traits fins de son visage indéniablement asiatiques. "C'est beau, ça." désignant l'ensemble.

"Ravi que ça te plaise." appréciant le grain de ma peau sous sa paume, main sous mon haut.

"Et... au lycée ? A part, Satoru ?..."

Il sourit à ma curiosité.

"OK, je sais que Satoru a été ton premier gars mais..."

"Tu veux dire, les filles ?..."

"Hmm mmm."

"Quelques unes. Les moins farouches."

"Et... ça se passait bien ?..."

"Oui. Ça reste des souvenirs agréables. Mais à des années-lumière de ce que nous vivons tous les deux."

"Des coups d'un soir, uh ? Jamais je n'aurai pensé ça de vous, Mr Geto !..." amusée.

"Il fallait bien... affûter ses griffes."

"Et Satoru le savait ?"

"Pas vraiment."

"Les coups en douce, uh ?..."

"Je n'étais tenu à aucune obligation légale vis-à-vis de Satoru. Du moins pas au début."

"Et après ?"

"Satoru, c'est comme toi : une fois la relation établie, on a du mal à aller voir ailleurs. Parce que je pense qu'on perdrait beaucoup au change."

J'en souris.

"Ai-je satisfait ta curiosité ?..." glissant le pouce en travers de mes lèvres.

Je l'introduis dans ma bouche pour un aller/retour avant de le libérer. "Tu me plais, Geto Suguru."

"Come then." m'invitant sur lui.

Je m'y hisse, jambes ouvertes le long des siennes.

"Quand je pense que nos débuts ont été pour le moins... chaotiques." appuyant les paumes sur ce torse agréable bâti.

"C'était un peu normal avec ce qui logeait en moi..." évoquant ce diable de Kenjaku, caressant mes cheveux, partant des racines. "Je suis heureux qu'il ne s'en soit pas pris plus férocement à toi."

"Tu étais là pour freiner ses actions... je m'en souviens bien." captant sa bouche pour un baiser exotique, passant les mains sous ses épaules, approfondissant ce qui noue lie.

Quel plaisir de trouver à qui parler !...

"Déjà à l'époque, tu me plaisais beaucoup..."

"Tu me l'as effectivement signifié à plusieurs reprises." se pourléchant les lèvres que le baiser vient de laisser luisantes de salive.

"A l'époque j'avais bien plus de... retenue par rapport à Satoru."

"Et aujourd'hui, tu n'en as plus ?..." penchant la tête sur le côté, fouillant dans mes pupilles pour y dénicher la réponse.

"Non." petit rire. "Je me rappelle lui avoir dit à l'époque que si ça faisait, toi et moi, ce serait un one-shot."

"Nous en sommes loin !..." amusé.


Je me redresse pour glisser les mains sous son haut, avide de sa peau. "Ma copine Mia vient de m'avertir qu'il y a un cross hippique samedi. Tu viendras m'y voir courir avec les filles ?"

"Je présume que l'endroit sera truffé de macaques ?..." haussant un sourcil finement dessiné, l'idée le révulsant déjà.

"Hmm mmm. Mais je vous dénicherai une place à l'abri. Allez... dis oui !..." regagnant sa bouche pour y chercher l'approbation.

"Mmm..." appréciant, m'enlaçant de ses bras. "OK. OK." souriant.


"Là." les plaçant à l'abri d'un vaste chêne. "Vue imprenable sur le parcours, à l'écart de la foule."

Les filles dégustent quelques friandises achetées à un stand. Elles se régalent.

"Tu fais attention à toi, hmm ?" dit Suguru, posant un baiser chaste sur mon front, main dans ma nuque.

"Mais ouiiii !..." rieuse, parfaitement au fait des humeurs ma monture.

Le cross demande adresse et vitesse - tout ce pourquoi Na'ir est taillé !

Nous faisons un très beau temps et aucune chute !...

"Oh, Maître Geto, j'aimerai tant aller voir son cheval !..." supplie Nanako.

"Bon, d'accord, on y va."

"Cooool !" attrapant le bras de son père adoptif, direction les écuries.

Évidemment, de ce côté, la vie grouille davantage.

Je défais Na'ïr de ses protections lorsqu'il redresse la tête, oreilles droites, hennissement bref.

Mais quelle surprise !... J'en souris.

"A laquelle de vous deux doit-on la présence de votre père dans un endroit aussi... fréquenté ?"

Nanako lève la main.

J'applaudis. "Félicitation, Nanako !..."

"Ne lui donne pas de telles habitudes." tempère Suguru.

Mimiko s'approche sans crainte de Na'ïr. "T'es super beau, toi !..."

Nanako la rejoint, davantage sur la réserve.

Je me glisse aux côtés de Suguru. "Ça va ?..." connaissant son malaise en présence de ces êtres qu'il exècre.

"Pour le moment, oui." souriant.

Ça change de le voir habillé de manière casual. Jeans seyant, sweat uni.

"Oh, on pourra y monter à l'occasion ?" questionne Nanako, toujours la plus aventureuse des deux.

Mimiko est plus farouche et effacée.

"Bien sûr. Avec autorisation parentale."

"Nous reviendrons lorsque l'endroit sera un peu moins fréquenté." leur promet Suguru.


Il était dit que je ne pouvais demeurer sans ni l'un ni l'autre... me voici de retour auprès de Satoru.

Je le trouve stationné devant la devanture d'un chocolatier huppé.

"Toujours autant bec sucré, mon cher Satoru." rieuse.

"On ne se refait plus." m'accueillant avec le sourire.

Je me place à ses côtés, montant une main dans son dos, caressante.

Tenue casual. En congé, donc.

"Tu as un peu de temps à m'accorder ou tu avais à faire ?"

"Hein ? Nan, je traînais. Ça se voit pas ?" amusé.

"Cool."

"Allez, viens. J'en ai assez de saliver dehors." me prenant sous son bras pour me conduire à l'intérieur de la boutique.

A l'intérieur, Satoru goûte, se laissant séduire, me choisissant un ballotin très gourmand, me l'offrant en sortant, installés dans un parc.

"Comment se porte Suguru ?"

"Bien. Si tant est qu'il se tient éloigner de la foule."

"Ah ouais." souriant. "Il est comme ça, Suguru." s'adossant contre le dossier, ramenant une jambe sur l'autre.

"Je l'ai questionné sur... les filles qu'il a pu rencontrer durant sa période de lycéen."

Petit rire de Satoru. "Il avait du succès." concédé de bonne grâce. "Il y en a une que nous nous sommes partagée..." sur un fin sourire.

"Uh ?" surprise, suspendue à ses lèvres.

"Un petit effort et je suis certain que tu devineras de qui il s'agit." croquant dans un chocolat, yeux se révulsant de plaisir derrière ses verres opaques.

"Hmm..." réfléchissant. "Ah ! La légiste ?"

"Ouiiii !... Shoko."

"Arrête ? Mais euh... les deux en même temps ?..."

"Hein, nan, tu rigoles !..." sur un petit rire. "On ne le savait même pas, c'est tombé un soir lors d'une discussion à la con. Evidemment, elle n'en a jamais rien dit à l'un ou l'autre, cette chipie !..." amusé.

"Heureuse Shoko." sur un sourire doux. "Vous avoir tous les deux rien que pour elle, c'est un sacré bonus. Et je sais de quoi je parle !..."

"Ça, je le sais." frottant son nez contre le mien.

"Satoru..." l'étouffant dans un câlin à la vue de tous les passants. "Merci."

"Hein ? Pour quoi ?..." interloqué.

"Pour être tel que tu es... pour tolérer ma relation avec Suguru. Ton âme est très pure, Satoru."

"Bah, en même temps, j'ai pas trop le choix si je veux te garder... jouer les mecs possessifs te ferait te volatiliser et ça... je n'y tiens pas du tout."

"Bon... et Shoko alors ?"

Il rit. "Tu ne perds pas le nord, toi !... Qu'est-ce que tu veux savoir ?"

"Ben... c'était une relation suivie ?..."

"Non. Occasionnelle. Ça restait quand même la copine de fumoir de Sug'. Il a fini par lui demander de lui filer autre chose que le briquet." pouffant de sa propre blague.

"Sat' !..." riant de bon cœur.

"Je reconnais bien là Suguru... l'air de ne pas y toucher."

"Vous deux, ça devait être la fournaise au lit." sur un regard qui en dit long.

"J'avoue." souriant. "Enfin ça, tu le sais aussi, de quoi peut être capable Suguru."

"Hmm mmm. Il ne montre vraiment pas ce côté de lui à tout le monde."

"Encore heureux !" amusé.

"C'est quoi ton souvenir le plus chaud avec lui ?"

"Laisse-moi réfléchir... oh, y'en a eu des tas !..."

"Le plus chaud de tous."

"Ah oui, ça y est !... C'est quand le principal a débarqué dans ma chambre, alors qu'on était sur le point de commencer, pour nous envoyer sur une mission urgente. Je te raconte pas la tension tout du long !... Je crois que jamais un classe S n'a été aussi vite expédié !..." en riant encore. "Ce qu'on s'est mis au retour !..." agitant la main, regard encore brillant au souvenir. "Vache, j'crois qu'on a bien dû le faire quatre ou cinq fois d'affilée."

"Quelle santé !..."

"Hé !..."


Nous nous faisons un petit ciné puis une balade le long du canal Meguro, mains dans la main.

"Ça me ferait très plaisir si tu acceptais de passer la nuit chez moi." finit par tomber, pressant ma main de la sienne.

"Volontiers." souriante.

"Vrai ?" n'y croyant pas.

"Si je te le dis." glissant la main dans la poche arrière de son jeans.

Large sourire en retour.


Il s'installe à mes côté, tasses de thé fumantes sur la table, glissant les doigts dans mes cheveux, épris.

"Tu m'as manqué..."

"Toi aussi, Satoru. C'est bon de te retrouver."

Il m'embrasse, lèvres et langue attentionnées à souhait. J'y réponds sans demi-mesure.

Ses larges mains sous mon pull, caressant ma peau nue, souffle vacillant. "Si je m'écoutais..." sur un sourire mutin.

"Je ne demande que ça..."

"Viens." m'invitant à basculer sur ses cuisses.

Je m'exécute et il glisse les paumes sur mes fesses, me rapprochant de son bassin dont le renflement commence à devenir significatif.

"C'est comment ?..." glissant le bout des doigts le long de l'expression de son désir.

"Sous tension... très agréable. Surtout quand je sais que tu vas t'en occuper... j'anticipe." sur un sourire de garnement, frottant le bout de son nez contre le mien.

Je le déboutonne, regard planté dans ses orbes magnifiques. La rangée de cils est incroyablement longue et fournie pour un gars...

"La nature a vraiment tout fait pour qu'on te remarque, Gojô."

"Hey~" flatté.

Je passe son t-shirt par-dessus sa tête tandis qu'il lève les bras.

Quel torse agréable à la vue et au toucher... musclé sans trop l'être. Juste ce qu'il faut.

Je le caresse, faisant s'ériger les pointes de ses mamelons couleur pale.

Ses paumes ouvertes caressent mon dos tout entier, glissant le pull par-dessus ma tête, de la même façon.

Le galbe de mes seins le fait soupirer de délice, accentuant davantage la tension que l'anime. Il me comprime et y passe la langue, incapable de résister à cet appel.

J'en ris, doigts serrant la racine de ses cheveux clairs.

"Tu joues... avec une énergie tout autre que la maudite..." sur un regard flou.

"Oh, vraiment ?..."

"Hmm mmm. Sexuelle. So... guess I'll be a little rough, uh." me retournant d'un trait sur le canapé.

Petit hoquet de surprise de ma part, calée sur le canapé tandis qu'il se coule entre mes jambes, défaisant le pantalon, tirant des deux mains pour découvrir mon sexe et l'abreuver de sensations, se servant de ses doigts, ses lèvres et sa langue, contact visuel toujours établi.

J'en jouis une première fois.

Il plaque sa main sur mon ventre. "Cette fois... ce n'est pas tendu que je suis mais plutôt... surtendu." s'extirpant du boxer qu'il quitte avec le pantalon, s'invitant en moi après quelques taquineries à l'entrée.

J'en pousse un soupir vibrant, la place demeurant encore haute en sensations.

"SAT' !..."

Vache, il est bon !...

Pousse sur ses jambes immenses, bousculant la table basse et nos tasses qui manquent la surverse.

Lové sur moi, engoncé jusqu'à la garde, bougeant peu mais brièvement, notant la fièvre qui s'empare de nos expressions, nous faisant geindre de pur plaisir.

J'enserre ses hanches en mouvement de mes jambes. Tout devient bientôt incontrôlable et nous en jouissons de concert.

"C'est bon... de te retrouver..."

"Mmm... oui... je me le disais aussi..." m'offrant un beau sourire.


"Où est Megumi ?"

"En excursion avec sa classe. J'espère que les fléaux ne vont pas en profiter pour attaquer... enfin..."

Parlant des fléaux... son portable s'agite alors que nous dégustons nos thés. Il prend l'appel - ce doit être Ijichi...

"Ouais." attentif. "... purée, tu pouvais pas choisir encore plus loin ?" presque grogné. "Nan mais je veux dire que c'est à l'autre bout de l'archipel." se redressant. "Merde, quoi. Hein ? Viens pas me causer de la téléportation ou je t'étripe, Ichiji." raccrochant, soupir lourd.

J'ai compris, inutile qu'il formule.

"Tu es d'astreinte ?"

"Ouais. J'aurai bien envoyé Megumi mais là... je suis le seul disponible. Font chier."

"Je peux t'accompagner si c'est ça qui pose problème."

"Tu... ferais ça ?" sourire lui revenant.

"Oui."

"J'sais pas quel fléau sévit là-bas mais une chose est sûre : ça va vite être plié."